08-08-2020, 02:53 PM
2eme ANNEE 1er semestre : (40 / 100) (Orléans)
Henriette rentre avec ses courses en mains et s’étonne du silence régnant dans l’appartement, elle va déposer ses paquets sur la table de la cuisine et repart voir où sont les garçons.
Elle ouvre d’abord la porte de la chambre de Ludovic et la trouve vide, elle va donc frapper discrètement à celle d’Arnault.
- Oui ?
- C’est moi, je peux entrer ?
- Bien sûr !
Elle ouvre la porte et découvre les deux garçons attablés devant le bureau avec un jeu d’échec entre eux deux.
- Je n’entendais pas de bruits alors je me demandais quoi, tu as des nouvelles de ton père ?
- (Arnault) Oui il m’a téléphoné tantôt, il est bien rentré et il vous remercie de votre accueil.
- (Henriette en souriant) Mais c’est tout naturel, j’espère que Ludovic ne t’embête pas trop ?
- Non ! Au contraire ! Il a vu que j’étais stressé pour demain et il est venu me changer les idées en me proposant de jouer aux échecs avec lui.
- Ah ! C’est bien alors, je prépare le dîner et dès que Bastien rentre nous nous mettrons à table. Comme ça, tu pourras te coucher pas trop tard si tu veux, j’étais toujours nerveuse quand je reprenais les cours à chaque rentrée alors je sais ce que tu ressens.
- (Arnault en souriant) C’est pas trop la reprise des cours qui me gêne mais plutôt de ne connaître personne.
- Bah ! Tu ne seras pas le seul, il y a beaucoup de jeunes comme toi qui viennent de loin alors c’est l’histoire que de quelques jours et après ça ira mieux. Aléxie t’a dit s’il venait ce soir ou pas ? Que je sache pour préparer le manger.
- Il vient oui, juste après ses cours. Vers dix-sept heures je crois.
- (Henriette curieuse) Vous avez l’air de bien vous entendre tous les trois avec Marc ?
- (Ludovic) Tous les quatre m’man ! Moi aussi je m’entends bien avec eux tu sais.
- (Henriette en souriant) Excuse-moi mon fils, j’avais oublié de te compter dedans.
Elle repart dans sa cuisine et commence à ranger ses courses, elle sourit aux paroles de son plus jeune fils car sa question n’avait certainement pas le même sens que lui l’a interprété.
Depuis deux semaines qu’ils sont rentrés de Nantes, elle s’est bien rendue compte que la relation qu’ils ont son neveu, Marc et Arnault n’est certainement pas qu’amicale.
Elle en a parlé à Anne sa sœur qui elle aussi s’était fait cette même réflexion et même si l’idée les a surprises, force est de constater qu’elles ne doivent pas s’être trompées.
Aléxie est aussi présent chez eux que quand Marc y était et il se comporte pareil avec Arnault, ce qu’elle s’est promise d’éclaircir très rapidement tellement sa curiosité est mise à rude épreuve.
Aléxie ne tarde d’ailleurs pas à arriver, il fait une bise à sa tante et rejoint presque aussitôt les deux garçons dans la chambre.
- Salut vous deux !
Ludovic en lui sautant dans les bras.
- Salut « Alex »
Le jeune homme embrasse son cousin et le repose au sol, il tourne son visage vers Arnault qui lui renvoie son sourire.
Ludovic les regarde un instant et soupire avant de se diriger vers la porte. Arnault voit son geste et lui demande surpris.
- Tu vas où « Ludo » ?
- Je retourne dans ma chambre pourquoi ?
- On ne te chasse pas tu sais ?
- (Ludovic en souriant) Je le sais bien mais je comprends aussi que vous avez besoin d’être un peu seul tous les deux, je n’aimerais pas que quelqu’un reste planter dans ma chambre quand je suis avec « Mel ».
Le petit blond leur fait un grand sourire accompagné d’un gros clin d’œil et sort de la chambre en refermant la porte derrière lui laissant les deux grands estomaqués par ses paroles.
Aléxie après un moment de réflexion.
- Tu crois qu’il se doute de quelque chose ?
- (Arnault en souriant) Il est très intelligent pour son âge tu sais alors il n’y aurait rien d’étonnant à ça.
- Je l’adore mon cousin, il a déjà quasiment un raisonnement d’adulte.
Arnault en détaillant avec un sourire amoureux le beau gosse qui se tient tout près de lui.
- Alors « ma couille » ? Je n’ai pas le droit aux bisous moi ?
- (Aléxie les yeux brillants) Hum !! Tu as eu l’autorisation de mon homme ?
Arnault le fixe et voit son trouble comme à chaque fois que ses yeux se perdent dans les siens.
- Ton homme ?
Aléxie se sachant vaincu d’avance.
- Notre homme alors ?
Arnault s’approche et l’enlace en amenant ses lèvres près des siennes.
- Oui notre homme et donc je suis aussi le tien et tu es également le mien.
Aléxie fait le dernier geste qui fait entrer leurs bouches en contact étroit, il lui donne un petit bisou et en se décollant légèrement d’Arnault.
- Hum ! C’est pourtant vrai et je t’aime aussi fort que « Marco »
- Moi aussi je t’aime aussi fort « Alex »
Les deux garçons se rapprochent alors pour se donner cette fois un vrai baiser passionné où leurs langues ne tardent pas à être mises de la partie et où leurs cœurs s’emballent à l’unisson dans un émoi partagé.
2eme ANNEE 1er semestre : (41 / 100) (Paris) (Chan/Yuan) (suite)
Ce sont des rires joyeux dans la pièce d’à côté qui réveillent Chan, il commence par se demander où il est et il finit par reconnaître la chambre où il se trouve toujours allongé comme étant celle de Yuan.
Plusieurs choses lui viennent en même temps à l’esprit, que fait-il ici, qui l’a amené et enfin pourquoi se sent-il aussi en forme alors que les quelques bribes de souvenirs qui lui viennent lui rappellent combien il était mal dans sa peau et dépendant de la cocaïne.
***/***
Apparemment les dernières heures qu'il a vécues sont occultées par son esprit et ses souvenirs ne lui reviennent que par flashs, d'où son étonnement et ses questionnements qu'il se pose.
***/***
Il met un pied à terre et en éprouve la solidité ayant encore l’appréhension de son corps affaibli se traînant minablement au travers de son appartement.
Le constat est plutôt rassurant aussi pose-t-il le second et se lève-t-il en se maintenant néanmoins par sécurité d’une main ferme au montant du lit.
Les rires continuent d’arriver à ses oreilles, l’incompréhension qu’il a de se retrouver chez son cousin et surtout en si bonne forme lui fait complètement oublier son état vestimentaire assez restreint et il sort d’une démarche encore hésitante à la rencontre des voix joyeuses qui s’esclaffent dans le salon depuis son réveil.
Yuan s’essuie les yeux et Dante sort des toilettes où il a dû se rendre vite fait avant de s’oublier dans son pantalon tellement les imitations de Florian d’un de ses chanteurs préférés lui ont semblé d'une drôlerie à couper le souffle.
Thomas quoique habitué depuis le temps n’arrive guère mieux à se retenir et voyant la place se libérer, fonce lui aussi soulager sa vessie qui l’élance et le titille depuis déjà un moment.
Florian déchaîné s’agenouille et mime un solo de guitare électrique complètement déjanté qui plie en deux Yuan sous la douleur de ses abdominaux contractés par le fou rire.
Chan regarde le spectacle complètement éberlué et commence lui aussi à ressentir les appels nerveux de son cerveau qui le font s’esclaffer à son tour devant le déchaînement clownesque du rouquin à la voix de fausset qui massacre sans vergogne un tube planétaire du King.
C’est Thomas en revenant des toilettes qui remarque le premier le jeune homme debout dans l’angle du couloir en mini-slip pour tout vêtement et qui comme les autres est subjugué et écroulé de rires par l’asticot qui se démène toujours dans son imitation survoltée.
Yuan à son tour s’aperçoit de sa présence et pousse un petit cri de surprise qui stoppe aussitôt le spectacle en live et fait se diriger tous les regards vers le jeune homme quasiment nu qui rit encore bien qu’il n’est plus que le seul à le faire.
- Chan !!!!
Yuan se précipite sur son cousin et vient le prendre dans ses bras pour ensuite l’amener s’asseoir sur le canapé bientôt rejoint par Dante qui depuis qu’il s’est aperçu de sa présence, ne décroche plus son regard du garçon.
- (Yuan protecteur) Ça va Chan ? Il y a longtemps que tu es réveillé ?
Chan a toujours les yeux rivés sur Florian et les larmes finissent par s’arrêter en même temps que son rire convulsif s’estompe lui aussi.
Il finit par se calmer complètement et par se tourner vers son cousin en s’essuyant les joues.
Il enchaîne ce dernier geste avec un grand sourire et il porte enfin un regard étonné dans la pièce puis se fige un bref instant en regardant les trois garçons car il a un vague souvenir d’avoir déjà vu, tout du moins pour deux d’entre eux car le troisième ne lui dit absolument rien sinon c’est sûr qu’il s’en rappellerait.
Ceux-ci s’apercevant de son air perdu, lui laissent le temps de reprendre ses esprits et se contentent de lui sourire en se laissant détailler des pieds à la tête.
Chan a le visage tourné vers Florian et il lui adresse un sourire non-empreint de l’envie de rire à se rappeler la petite scène auquel il vient d’assister, il le trouve super-cool et déjà son cœur l’accepte volontiers parmi ses futurs amis.
Un quart de tour vers la droite et son regard tombe sur Thomas, la vue du grand blond lui donne un frisson tellement il le trouve beau gosse et c’est timidement qu’il lui adresse un sourire avant de se tourner vers le troisième garçon.
Celui-ci se tient sur le canapé tout près de lui et quand ses yeux captent le jeune homme, son cœur fait un bond dans sa poitrine et sa respiration se bloque d’un coup.
Dante en est au même point quand ses yeux croisent également ceux du jeune Eurasien, déjà lors de la première vision qu’il en a eue quand il était dans sa chambre d’hôpital ça avait été un choc pour lui.
Mais là c’est encore pire car le garçon devant lui a un tout autre aspect et sa bonne mine manifeste ainsi que son corps finement musclé dont la tenue light ne cache rien ou presque font frémir le jeune libraire qui n’arrive pas à reprendre sur lui pour se détacher de son état d’hébétude actuel.
C’est Yuan qui bouge le premier, il a remarqué bien sûr l’intérêt réciproque que se portent les deux garçons et il en est content pour son ami Dante, car s’il s’était bien aperçu de l’attrait que son cousin avait eu sur lui, il ne restait plus qu’à se rendre compte si ça serait réciproque ce qui apparemment est bien le cas.
- Comment tu te sens cousin ?
Chan sans lâcher des yeux Dante.
- Bien pourquoi ?
- (Yuan ahuri) Pourquoi ??? Tu oses me demander pourquoi alors que depuis deux jours je ne vis plus en me demandant ce qu’il t’est arrivé et si tu allais t’en sortir !!! Je trouve que tu ne manques pas de culot à me demander pourquoi.
2eme ANNEE 1er semestre : (42 / 100) (Paris) (Chan/Yuan) (suite)
Chan sous les reproches détache ses yeux de ceux de Dante et baisse la tête.
- C’est trop compliqué, tu ne comprendrais pas de toute façon.
- Essaye de m’expliquer et je verrai bien si c’est aussi difficile à comprendre que tu le dis.
Chan emploie sa langue maternelle pour que ça reste entre lui et son cousin, Yuan s’enfonce confortablement dans le canapé pour lui faire comprendre qu’il est prêt à tout entendre.
Pendant ce temps-là Thomas fait signe à Dante et à Florian de les laisser un peu seul, ils s’assoient alors tranquillement dans la cuisine et terminent la préparation du dîner prévu pour le soir pendant que les deux cousins s’expliquent.
- (Yuan) Alors ?
- (Chan confus) Je ne sais pas par où commencer.
Yuan avec un petit sourire d’encouragement.
- Par le début ça m’ira très bien.
Chan soupire, jette un petit coup d’œil vers les trois garçons installés dans la cuisine.
- C’est qui eux ? Enfin je veux dire pour toi ?
- Des amis mais ne change pas de sujet s’il te plaît, quand as-tu commencé à aller mal ?
- En début d’année je crois, je me sentais seul et tu ne voulais pas venir tu te rappelles ?
- (Yuan mal à l’aise) Tu connaissais mes raisons, non ?
Chan le regarde troublé.
- Oui mais pourquoi es-tu là alors ?
- Parce que mes raisons n’ont plus lieu d’être et je suis inscrit en fac à Paris maintenant.
Chan avec un grand sourire.
- C’est vrai ?
- Si je te le dis !
- Ouah ! Et ton eczéma ?
Yuan jette un coup d’œil rapide vers Florian.
- Guéri ! Complètement et donc du coup j’ai décidé de reprendre ma vie en main, mais tu détournes la conversation encore une fois-là ? Qu’est ce qui t’est arrivé pour t’être mis dans un tel bordel ?
- Comme je te le disais, je me sentais seul et avec personne de ma famille près de moi. J’ai voulu sortir un peu le soir et je suis allé me balader dans le Paris de la nuit, j’y ai rencontré des gens que j’ai d’abord pris pour des amis et qui m’ont entraîné petit à petit dans la drogue. Au début c’était juste pour rire un peu plus et puis au fur et à mesure j’en ai eu de plus en plus besoin, j’étais toujours aussi seul et ceux que j’avais pris pour des amis m’ont finalement laissé tomber non sans m’avoir rendu accro à la cocaïne. J’ai commencé à plonger de plus en plus loin et même mon travail ne me disait plus rien, il m’en fallait chaque jour plus et quand tu es arrivé et bien il était temps je crois.
Yuan a jusque-là écouté sans rien dire, ce qui est arrivé à son cousin l’étonne quand même beaucoup car il a tout pour plaire et il ne comprend vraiment pas pourquoi il est resté seul depuis ses deux années où il ne l’a plus revu.
- Tu n’as vraiment pas d’amis ?
- Eh bien non comme je te l’ai dit.
- Pourtant je ne comprends pas ! Tu es normalement constitué, sympathique et plutôt beau mec je dirais même, tu aurais dû avoir une copine ou des copains avec qui passer tes week-ends pour te changer du boulot.
- C’est aussi comme ça que je voyais les choses tu sais ? Mais voilà tout a chiotté, mais maintenant c’est terminé et tu seras là pas vrai ?
- Bien sûr que je serai là !
Yuan jette un coup d’œil rapide sur Dante.
- Et pas que moi tu verras !
Chan suit le regard de son cousin et comprend que celui-ci s’est rendu compte de son trouble de tout à l’heure, il pousse un profond soupire.
- C’était aussi ça mon problème.
Un assez long silence.
- Comment tu as su ?
Yuan qui ne pensait pas vraiment à ça s’étonne de sa question.
- Que j’ai su quoi ?
Chan en s’empourprant jusqu’aux oreilles.
- Non, rien ! Je croyais que…. Laisse tomber ce sont des conneries.
Yuan capte le trouble de son cousin et les petits regards furtifs qu’il envoie de temps en temps vers Dante, il comprend alors ce qui trouble Chan et sourit.
- C’est un beau garçon, non ?
- (Chan sans réfléchir) Oh oui ! Si seulement….
S’apercevant de ce qu’il vient d’avouer implicitement à son cousin, Chan commence à trembler et ne plus savoir quelle discussion tenir face à lui.
Avouer ce qui le terrorise depuis deux ans, depuis qu’il s’est rendu compte de son attirance pour les garçons et son manque manifeste d’intérêt pour les filles.
Yuan ne voulant pas être cruel avec son cousin.
- Je crois que tu as tes chances
Chan se tourne brusquement vers lui le cœur battant à tout rompre.
- Tu crois vraiment ?
- (Yuan en souriant) J’en suis sûr, maintenant tu dois savoir quelque chose qui peut avoir de l’importance pour la suite. J’aime moi aussi un garçon, pas depuis longtemps et pour l’instant ça reste platonique mais je lui en ai déjà parlé et il éprouve lui aussi quelque chose de fort pour moi.
Chan est captivé par les paroles de son parent.
- Pas possible !! Je suis sur le cul là !! Et je le connais ?
- Disons que tu viens de faire sa connaissance.
Florian redresse légèrement la tête captivé par la conversation des deux cousins, ils parlent suffisamment fort pour qu’il entende parfaitement et le fait qu’ils parlent dans leurs langues natales ne le gêne bien sûr en aucune façon.
Si Yuan parle aussi distinctement c’est que justement il veut que Florian soit au courant et celui-ci ne se sent donc pas indiscret à suivre leur discussion.
Henriette rentre avec ses courses en mains et s’étonne du silence régnant dans l’appartement, elle va déposer ses paquets sur la table de la cuisine et repart voir où sont les garçons.
Elle ouvre d’abord la porte de la chambre de Ludovic et la trouve vide, elle va donc frapper discrètement à celle d’Arnault.
- Oui ?
- C’est moi, je peux entrer ?
- Bien sûr !
Elle ouvre la porte et découvre les deux garçons attablés devant le bureau avec un jeu d’échec entre eux deux.
- Je n’entendais pas de bruits alors je me demandais quoi, tu as des nouvelles de ton père ?
- (Arnault) Oui il m’a téléphoné tantôt, il est bien rentré et il vous remercie de votre accueil.
- (Henriette en souriant) Mais c’est tout naturel, j’espère que Ludovic ne t’embête pas trop ?
- Non ! Au contraire ! Il a vu que j’étais stressé pour demain et il est venu me changer les idées en me proposant de jouer aux échecs avec lui.
- Ah ! C’est bien alors, je prépare le dîner et dès que Bastien rentre nous nous mettrons à table. Comme ça, tu pourras te coucher pas trop tard si tu veux, j’étais toujours nerveuse quand je reprenais les cours à chaque rentrée alors je sais ce que tu ressens.
- (Arnault en souriant) C’est pas trop la reprise des cours qui me gêne mais plutôt de ne connaître personne.
- Bah ! Tu ne seras pas le seul, il y a beaucoup de jeunes comme toi qui viennent de loin alors c’est l’histoire que de quelques jours et après ça ira mieux. Aléxie t’a dit s’il venait ce soir ou pas ? Que je sache pour préparer le manger.
- Il vient oui, juste après ses cours. Vers dix-sept heures je crois.
- (Henriette curieuse) Vous avez l’air de bien vous entendre tous les trois avec Marc ?
- (Ludovic) Tous les quatre m’man ! Moi aussi je m’entends bien avec eux tu sais.
- (Henriette en souriant) Excuse-moi mon fils, j’avais oublié de te compter dedans.
Elle repart dans sa cuisine et commence à ranger ses courses, elle sourit aux paroles de son plus jeune fils car sa question n’avait certainement pas le même sens que lui l’a interprété.
Depuis deux semaines qu’ils sont rentrés de Nantes, elle s’est bien rendue compte que la relation qu’ils ont son neveu, Marc et Arnault n’est certainement pas qu’amicale.
Elle en a parlé à Anne sa sœur qui elle aussi s’était fait cette même réflexion et même si l’idée les a surprises, force est de constater qu’elles ne doivent pas s’être trompées.
Aléxie est aussi présent chez eux que quand Marc y était et il se comporte pareil avec Arnault, ce qu’elle s’est promise d’éclaircir très rapidement tellement sa curiosité est mise à rude épreuve.
Aléxie ne tarde d’ailleurs pas à arriver, il fait une bise à sa tante et rejoint presque aussitôt les deux garçons dans la chambre.
- Salut vous deux !
Ludovic en lui sautant dans les bras.
- Salut « Alex »
Le jeune homme embrasse son cousin et le repose au sol, il tourne son visage vers Arnault qui lui renvoie son sourire.
Ludovic les regarde un instant et soupire avant de se diriger vers la porte. Arnault voit son geste et lui demande surpris.
- Tu vas où « Ludo » ?
- Je retourne dans ma chambre pourquoi ?
- On ne te chasse pas tu sais ?
- (Ludovic en souriant) Je le sais bien mais je comprends aussi que vous avez besoin d’être un peu seul tous les deux, je n’aimerais pas que quelqu’un reste planter dans ma chambre quand je suis avec « Mel ».
Le petit blond leur fait un grand sourire accompagné d’un gros clin d’œil et sort de la chambre en refermant la porte derrière lui laissant les deux grands estomaqués par ses paroles.
Aléxie après un moment de réflexion.
- Tu crois qu’il se doute de quelque chose ?
- (Arnault en souriant) Il est très intelligent pour son âge tu sais alors il n’y aurait rien d’étonnant à ça.
- Je l’adore mon cousin, il a déjà quasiment un raisonnement d’adulte.
Arnault en détaillant avec un sourire amoureux le beau gosse qui se tient tout près de lui.
- Alors « ma couille » ? Je n’ai pas le droit aux bisous moi ?
- (Aléxie les yeux brillants) Hum !! Tu as eu l’autorisation de mon homme ?
Arnault le fixe et voit son trouble comme à chaque fois que ses yeux se perdent dans les siens.
- Ton homme ?
Aléxie se sachant vaincu d’avance.
- Notre homme alors ?
Arnault s’approche et l’enlace en amenant ses lèvres près des siennes.
- Oui notre homme et donc je suis aussi le tien et tu es également le mien.
Aléxie fait le dernier geste qui fait entrer leurs bouches en contact étroit, il lui donne un petit bisou et en se décollant légèrement d’Arnault.
- Hum ! C’est pourtant vrai et je t’aime aussi fort que « Marco »
- Moi aussi je t’aime aussi fort « Alex »
Les deux garçons se rapprochent alors pour se donner cette fois un vrai baiser passionné où leurs langues ne tardent pas à être mises de la partie et où leurs cœurs s’emballent à l’unisson dans un émoi partagé.
2eme ANNEE 1er semestre : (41 / 100) (Paris) (Chan/Yuan) (suite)
Ce sont des rires joyeux dans la pièce d’à côté qui réveillent Chan, il commence par se demander où il est et il finit par reconnaître la chambre où il se trouve toujours allongé comme étant celle de Yuan.
Plusieurs choses lui viennent en même temps à l’esprit, que fait-il ici, qui l’a amené et enfin pourquoi se sent-il aussi en forme alors que les quelques bribes de souvenirs qui lui viennent lui rappellent combien il était mal dans sa peau et dépendant de la cocaïne.
***/***
Apparemment les dernières heures qu'il a vécues sont occultées par son esprit et ses souvenirs ne lui reviennent que par flashs, d'où son étonnement et ses questionnements qu'il se pose.
***/***
Il met un pied à terre et en éprouve la solidité ayant encore l’appréhension de son corps affaibli se traînant minablement au travers de son appartement.
Le constat est plutôt rassurant aussi pose-t-il le second et se lève-t-il en se maintenant néanmoins par sécurité d’une main ferme au montant du lit.
Les rires continuent d’arriver à ses oreilles, l’incompréhension qu’il a de se retrouver chez son cousin et surtout en si bonne forme lui fait complètement oublier son état vestimentaire assez restreint et il sort d’une démarche encore hésitante à la rencontre des voix joyeuses qui s’esclaffent dans le salon depuis son réveil.
Yuan s’essuie les yeux et Dante sort des toilettes où il a dû se rendre vite fait avant de s’oublier dans son pantalon tellement les imitations de Florian d’un de ses chanteurs préférés lui ont semblé d'une drôlerie à couper le souffle.
Thomas quoique habitué depuis le temps n’arrive guère mieux à se retenir et voyant la place se libérer, fonce lui aussi soulager sa vessie qui l’élance et le titille depuis déjà un moment.
Florian déchaîné s’agenouille et mime un solo de guitare électrique complètement déjanté qui plie en deux Yuan sous la douleur de ses abdominaux contractés par le fou rire.
Chan regarde le spectacle complètement éberlué et commence lui aussi à ressentir les appels nerveux de son cerveau qui le font s’esclaffer à son tour devant le déchaînement clownesque du rouquin à la voix de fausset qui massacre sans vergogne un tube planétaire du King.
C’est Thomas en revenant des toilettes qui remarque le premier le jeune homme debout dans l’angle du couloir en mini-slip pour tout vêtement et qui comme les autres est subjugué et écroulé de rires par l’asticot qui se démène toujours dans son imitation survoltée.
Yuan à son tour s’aperçoit de sa présence et pousse un petit cri de surprise qui stoppe aussitôt le spectacle en live et fait se diriger tous les regards vers le jeune homme quasiment nu qui rit encore bien qu’il n’est plus que le seul à le faire.
- Chan !!!!
Yuan se précipite sur son cousin et vient le prendre dans ses bras pour ensuite l’amener s’asseoir sur le canapé bientôt rejoint par Dante qui depuis qu’il s’est aperçu de sa présence, ne décroche plus son regard du garçon.
- (Yuan protecteur) Ça va Chan ? Il y a longtemps que tu es réveillé ?
Chan a toujours les yeux rivés sur Florian et les larmes finissent par s’arrêter en même temps que son rire convulsif s’estompe lui aussi.
Il finit par se calmer complètement et par se tourner vers son cousin en s’essuyant les joues.
Il enchaîne ce dernier geste avec un grand sourire et il porte enfin un regard étonné dans la pièce puis se fige un bref instant en regardant les trois garçons car il a un vague souvenir d’avoir déjà vu, tout du moins pour deux d’entre eux car le troisième ne lui dit absolument rien sinon c’est sûr qu’il s’en rappellerait.
Ceux-ci s’apercevant de son air perdu, lui laissent le temps de reprendre ses esprits et se contentent de lui sourire en se laissant détailler des pieds à la tête.
Chan a le visage tourné vers Florian et il lui adresse un sourire non-empreint de l’envie de rire à se rappeler la petite scène auquel il vient d’assister, il le trouve super-cool et déjà son cœur l’accepte volontiers parmi ses futurs amis.
Un quart de tour vers la droite et son regard tombe sur Thomas, la vue du grand blond lui donne un frisson tellement il le trouve beau gosse et c’est timidement qu’il lui adresse un sourire avant de se tourner vers le troisième garçon.
Celui-ci se tient sur le canapé tout près de lui et quand ses yeux captent le jeune homme, son cœur fait un bond dans sa poitrine et sa respiration se bloque d’un coup.
Dante en est au même point quand ses yeux croisent également ceux du jeune Eurasien, déjà lors de la première vision qu’il en a eue quand il était dans sa chambre d’hôpital ça avait été un choc pour lui.
Mais là c’est encore pire car le garçon devant lui a un tout autre aspect et sa bonne mine manifeste ainsi que son corps finement musclé dont la tenue light ne cache rien ou presque font frémir le jeune libraire qui n’arrive pas à reprendre sur lui pour se détacher de son état d’hébétude actuel.
C’est Yuan qui bouge le premier, il a remarqué bien sûr l’intérêt réciproque que se portent les deux garçons et il en est content pour son ami Dante, car s’il s’était bien aperçu de l’attrait que son cousin avait eu sur lui, il ne restait plus qu’à se rendre compte si ça serait réciproque ce qui apparemment est bien le cas.
- Comment tu te sens cousin ?
Chan sans lâcher des yeux Dante.
- Bien pourquoi ?
- (Yuan ahuri) Pourquoi ??? Tu oses me demander pourquoi alors que depuis deux jours je ne vis plus en me demandant ce qu’il t’est arrivé et si tu allais t’en sortir !!! Je trouve que tu ne manques pas de culot à me demander pourquoi.
2eme ANNEE 1er semestre : (42 / 100) (Paris) (Chan/Yuan) (suite)
Chan sous les reproches détache ses yeux de ceux de Dante et baisse la tête.
- C’est trop compliqué, tu ne comprendrais pas de toute façon.
- Essaye de m’expliquer et je verrai bien si c’est aussi difficile à comprendre que tu le dis.
Chan emploie sa langue maternelle pour que ça reste entre lui et son cousin, Yuan s’enfonce confortablement dans le canapé pour lui faire comprendre qu’il est prêt à tout entendre.
Pendant ce temps-là Thomas fait signe à Dante et à Florian de les laisser un peu seul, ils s’assoient alors tranquillement dans la cuisine et terminent la préparation du dîner prévu pour le soir pendant que les deux cousins s’expliquent.
- (Yuan) Alors ?
- (Chan confus) Je ne sais pas par où commencer.
Yuan avec un petit sourire d’encouragement.
- Par le début ça m’ira très bien.
Chan soupire, jette un petit coup d’œil vers les trois garçons installés dans la cuisine.
- C’est qui eux ? Enfin je veux dire pour toi ?
- Des amis mais ne change pas de sujet s’il te plaît, quand as-tu commencé à aller mal ?
- En début d’année je crois, je me sentais seul et tu ne voulais pas venir tu te rappelles ?
- (Yuan mal à l’aise) Tu connaissais mes raisons, non ?
Chan le regarde troublé.
- Oui mais pourquoi es-tu là alors ?
- Parce que mes raisons n’ont plus lieu d’être et je suis inscrit en fac à Paris maintenant.
Chan avec un grand sourire.
- C’est vrai ?
- Si je te le dis !
- Ouah ! Et ton eczéma ?
Yuan jette un coup d’œil rapide vers Florian.
- Guéri ! Complètement et donc du coup j’ai décidé de reprendre ma vie en main, mais tu détournes la conversation encore une fois-là ? Qu’est ce qui t’est arrivé pour t’être mis dans un tel bordel ?
- Comme je te le disais, je me sentais seul et avec personne de ma famille près de moi. J’ai voulu sortir un peu le soir et je suis allé me balader dans le Paris de la nuit, j’y ai rencontré des gens que j’ai d’abord pris pour des amis et qui m’ont entraîné petit à petit dans la drogue. Au début c’était juste pour rire un peu plus et puis au fur et à mesure j’en ai eu de plus en plus besoin, j’étais toujours aussi seul et ceux que j’avais pris pour des amis m’ont finalement laissé tomber non sans m’avoir rendu accro à la cocaïne. J’ai commencé à plonger de plus en plus loin et même mon travail ne me disait plus rien, il m’en fallait chaque jour plus et quand tu es arrivé et bien il était temps je crois.
Yuan a jusque-là écouté sans rien dire, ce qui est arrivé à son cousin l’étonne quand même beaucoup car il a tout pour plaire et il ne comprend vraiment pas pourquoi il est resté seul depuis ses deux années où il ne l’a plus revu.
- Tu n’as vraiment pas d’amis ?
- Eh bien non comme je te l’ai dit.
- Pourtant je ne comprends pas ! Tu es normalement constitué, sympathique et plutôt beau mec je dirais même, tu aurais dû avoir une copine ou des copains avec qui passer tes week-ends pour te changer du boulot.
- C’est aussi comme ça que je voyais les choses tu sais ? Mais voilà tout a chiotté, mais maintenant c’est terminé et tu seras là pas vrai ?
- Bien sûr que je serai là !
Yuan jette un coup d’œil rapide sur Dante.
- Et pas que moi tu verras !
Chan suit le regard de son cousin et comprend que celui-ci s’est rendu compte de son trouble de tout à l’heure, il pousse un profond soupire.
- C’était aussi ça mon problème.
Un assez long silence.
- Comment tu as su ?
Yuan qui ne pensait pas vraiment à ça s’étonne de sa question.
- Que j’ai su quoi ?
Chan en s’empourprant jusqu’aux oreilles.
- Non, rien ! Je croyais que…. Laisse tomber ce sont des conneries.
Yuan capte le trouble de son cousin et les petits regards furtifs qu’il envoie de temps en temps vers Dante, il comprend alors ce qui trouble Chan et sourit.
- C’est un beau garçon, non ?
- (Chan sans réfléchir) Oh oui ! Si seulement….
S’apercevant de ce qu’il vient d’avouer implicitement à son cousin, Chan commence à trembler et ne plus savoir quelle discussion tenir face à lui.
Avouer ce qui le terrorise depuis deux ans, depuis qu’il s’est rendu compte de son attirance pour les garçons et son manque manifeste d’intérêt pour les filles.
Yuan ne voulant pas être cruel avec son cousin.
- Je crois que tu as tes chances
Chan se tourne brusquement vers lui le cœur battant à tout rompre.
- Tu crois vraiment ?
- (Yuan en souriant) J’en suis sûr, maintenant tu dois savoir quelque chose qui peut avoir de l’importance pour la suite. J’aime moi aussi un garçon, pas depuis longtemps et pour l’instant ça reste platonique mais je lui en ai déjà parlé et il éprouve lui aussi quelque chose de fort pour moi.
Chan est captivé par les paroles de son parent.
- Pas possible !! Je suis sur le cul là !! Et je le connais ?
- Disons que tu viens de faire sa connaissance.
Florian redresse légèrement la tête captivé par la conversation des deux cousins, ils parlent suffisamment fort pour qu’il entende parfaitement et le fait qu’ils parlent dans leurs langues natales ne le gêne bien sûr en aucune façon.
Si Yuan parle aussi distinctement c’est que justement il veut que Florian soit au courant et celui-ci ne se sent donc pas indiscret à suivre leur discussion.
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