08-08-2020, 02:37 PM
2eme ANNEE 1er semestre : (30 / 100) (Dorian/Gérôme) (fin)
Dorian en se tenant toujours la mâchoire.
- Comme tu vois tiens ! On est venu pour se faire casser la gueule par tes potes.
- (Maxime sidéré) C’est quoi encore que cette connerie ?
- (Gérôme) C’était une idée à moi je l’avoue, mais je ne pensais pas que ça irait jusque-là.
- (L’infirmier) Ils posaient des questions sur « qui tu sais » alors on cherchait juste à savoir ce qu’ils lui voulaient.
- (Maxime amusé) Ah ! D’accord, je comprends mieux. Florian n’a pas besoin de gardes du corps ici vous savez les gars, nous nous en chargeons très bien tout seul.
- (Dorian) A tiens ? Je n’avais pas remarqué.
Maxime s’approche de lui et regarde son visage de plus près.
- Hum ! Ça n’a pas l’air trop grave, viens avec moi que je te mette ce qu’il faut sur le visage pour éviter que ça enfle.
Ils restent encore un moment avec Maxime bientôt rejoint par le reste de leurs amis présents ce jour-là, l’explication de Gérôme sur la raison de leurs présences les amuse beaucoup.
Il n’y a que Dorian qui regarde son compagnon avec une lueur de reproche, celui-ci s’en aperçoit et vient le câliner un peu ce qui a pour résultat presque immédiat de redonner le sourire au jeune policier.
La visite qui suivit à la fac ne leur posa pas autant de soucis car celle-ci n’étant pas encore ouverte aux élèves, ils n’eurent à faire qu’au directeur auquel ils expliquèrent la raison de leurs présences.
Le sourire du brave homme et son empressement à leur donner tous les renseignements qu’ils demandent ainsi la liste exhaustive des inscrits de cette année les toucha plus qu’ils ne le laissèrent paraître.
Ils le quittèrent avec forces poignées de mains et lui laissèrent leurs coordonnées afin qu’il puisse les prévenir en cas de problèmes ou s’il trouvait que quelque chose lui paraissait bizarre ou si quelqu’un s’intéressait de trop près à Florian.
Ce n’est qu’une fois de retour « chez eux » qu’ils s’installèrent tranquillement sur le banc dans le jardin et qu’ils firent le point de ce qu’ils viennent d’apprendre.
- (Gérôme) Tu en as pensé quoi toi de tout ça ?
- (Dorian) Qu’il ne vaut mieux pas chercher des poux dans la tête de Florian pendant qu’il sera en cours et au taf.
- C’est plutôt rassurant, non ?
- C’est sûr ! Mais jusqu’où crois-tu qu’ils auraient été les quatre sumos si nous n’avions pas avoué faire partie de ses amis?
- (Gérôme pensif) Ça pourrait amener plus de problèmes qu’autre chose tu ne crois pas ?
- Ouaih ! Enfin c’est clair qu’il va falloir surveiller tout ça de très près.
Marc et Flavien se joignent à eux et les interrogent sur leur journée, ils leur racontent leurs péripéties et ne les trouvent pas plus étonner que ça de toute l’histoire qu’ils entendent.
- (Dorian) Vous n’avez pas l’air surpris ?
- (Flavien) En effet, je dirais même que vous vous en êtes bien sortis, Florian est un garçon qui a su s’entourer d’amis fidèles et ce sans forcément s’en rendre compte lui-même. Nous avions déjà remarqué la « protection » dont il est l’objet là où il travaille et je suis certain qu’à la fac si quelqu’un lui cherchait des noises il en serait de même.
Marc entièrement d’accord avec Flavien.
- Il faudra faire attention avec les nouveaux de cette année, si l’un ou plusieurs d’entre eux venaient à vouloir lui faire des misères. Ils risquent eux aussi de passer un mauvais quart d’heure, ceux qui connaissent « Flo » ne les laisseront certainement pas continuer bien longtemps avant de réagir.
- (Gérôme) Pourquoi tu dis ça ? Tu crois qu’il y aurait des gens qui voudront lui nuire ?
Marc réfléchi et sourit.
- À vrai dire non, je ne vois pas pourquoi en plus.
Flavien se redresse et les toise de toute sa hauteur, ses amis ne peuvent s’empêcher de le regarder avec admiration tellement il est impressionnant.
Un culturiste ne pourrait qu’envier ce jeune homme qui du haut de ses un mètre quatre-vingt-douze tout en muscles puissants fait un effet certain à qui ne connaît pas son grand cœur et son empathie envers ses amis.
- Et puis de toute façon je suis là !
- (Marc amusé) Hulklore a parlé Hi ! Hi !
Il se sent soulever de terre comme une brindille emportée par le vent, ses deux pieds battent l’air et son visage simule la terreur alors qu’il est mort de rire intérieurement.
Flavien ne s’y laisse pas tromper et c’est avec un énorme sourire.
- Tu sais ce qu’il te dit Hulklore ?
- Qu’il m’aime beaucoup et en retour je lui répondrai que moi aussi Hi ! Hi !
2eme ANNEE 1er semestre : (31 / 100) (Chan) (suite)
Une fois seul dans la chambre, je me dirige vers la cruche d’eau et la sens avant de froncer le nez à l’odeur d’eau de javel qui en sort.
Je vais vers la salle d’eau et fais couler le robinet un moment avant de rincer et de renouveler l’eau du broc, j’en profite également pour nettoyer le verre et reviens vers le lit en commençant à y envoyer de longs jets de salive.
Une fois que je trouve qu’il y en a suffisamment, je complète avec l’eau fraîche et je m’approche du malade.
Je le regarde de plus près et ma sensation du début s’amplifie en voyant en lui plus loin que le garçon malingre et à moitié dans le cirage que son apparence actuelle donne de lui.
Il doit être à peu près de ma taille et de ma carrure, donc pas très grand et plutôt frêle sans être maigre.
Je sais que sa mère est chinoise car c’est la sœur de celle de Yuan mais à voir ses traits, je me demande de quel pays peut bien venir son père.
Il est châtain clair avec les yeux de sa mère en amande, ses yeux sont gris et son visage plutôt rond avec de bonnes joues qui une fois retapées doivent avoir des pommettes assez prononcées.
Sa peau est comme métissée d’un marron très clair et l’ensemble est je m’en rends compte assez jolie à contempler, je comprends bien le regard que Dante a porté sur lui et je souris d’amusement en me demandant ce que ça va donner entre ces deux-là.
Revenant à mes intentions premières, je prends le menton du jeune homme qui ne doit pas avoir loin d’une vingtaine d’années et le dirige vers moi pour voir ses réactions ; son regard reste dans le vague et je me demande bien ce qu’ils ont pu lui administrer pour le rendre aussi passif.
J’approche le verre de ses lèvres et doucement en faisant très attention qu’il ne s’étouffe pas, lui en fais boire le contenu jusqu’à ce que celui-ci soit vide.
Je le repose alors sur la table près du lit et en attendant de pouvoir constater les premières réactions, je verse de ma salive dans la cruche afin de pouvoir lui en faire ingurgiter à nouveau dès qu’il sortira de son état semi-comateux.
Un premier mouvement me fait cesser ce que j’étais en train de faire et me tourner vers lui, son regard a changé et me scrute en cherchant visiblement à comprendre qui je suis et où il est.
Je lui souris gentiment.
- Salut Chan ! Tu te sens comment ?
Il semble revenir de loin quand il sursaute et me répond d’une voix pâteuse.
- Où suis-je ?
- Dans une sorte d’hôpital, tu ne te rappelles pas pourquoi tu es arrivé là ?
- (Visiblement perdu) Non ! Et toi tu es qui ?
- Un ami de Yuan ne t’inquiète pas, je ne te veux pas de mal bien au contraire. Pourquoi as-tu fait ça ?
- Fais quoi ?
- La drogue ? Te détruire la santé ? Enfin tout ça quoi ?
Chan au début reste incrédule puis il éclate en larmes.
- Si seulement je le savais, c’est venu si vite et puis après tu ne peux plus t’arrêter tu comprends ?
- Tu te sentais seul ? Un chagrin ? Le manque d’argent ? Il y a bien eu un élément déclencheur, Yuan nous a dit que la dernière fois qu’il t’a vu tout allait très bien.
- Il est où « Yu » ?
- Derrière la porte dans le couloir !
- Pourquoi n’est-il pas là alors ?
- Parce que je devais m’occuper de toi et essayer de comprendre ce qui a bien pu te mener à faire ça.
Chan fixe le jeune homme qui lui parle comme à un ami et en qui il a bizarrement envie de faire confiance, il écoute ce qu’il lui dit sans trouver ça ni indiscret ni dérangeant comme s’il était son confident depuis toujours.
Pourtant il y a à peine cinq minutes, il ignorait encore absolument tout de lui et le voilà maintenant qu’il se sent l’envie de tout lui dire et de s’épancher de ses deux années de questionnements affectifs.
Questionnements qui l’ont amené à faire ce qu’il a fait avec les conséquences actuelles qui l’ont amené jusqu’à cette chambre d’hôpital.
- C’est pas facile à dire tu sais, juste que je ne me sentais plus en harmonie avec ce qui m’entourait et que j’ai cherché un moyen pour que ça passe.
- La belle affaire ! Tu as juste failli mourir, rien que ça. As-tu seulement pensé à ceux qui t’aiment ? Ta famille, tes amis ?
- Ma famille était loin et je n’ai pas beaucoup d’amis.
- Ce n’est pas une raison pour se foutre en l’air.
Chan passe sa langue sur ses lèvres desséchées.
- J’ai soif !
2eme ANNEE 1er semestre : (32 / 100) (Chan) (suite)
Je lui remplis le verre avec le contenu de la cruche, ma salive flotte au milieu et ne donne pas vraiment envie de boire.
Chan en me le prenant des mains s’en aperçoit et grimace en cherchant à me le rendre.
- Beurk !!! C’est dégueulasse !!
- Je sais mais je te conseille quand même de le boire, tu te sentiras beaucoup mieux après.
- Qu’est-ce qu’il y a là-dedans ?
Je le fixe dans les yeux, il est d’abord surpris puis l’intensité de mon regard commence à lui faire un certain effet et son visage devient plus serein.
- Bois Chan ! Ce qu’il y a dans ce verre même si ça paraît crade te fera du bien, je t’en ai déjà fait boire un grand verre il y a cinq minutes et regarde comment tu as déjà repris sur toi ?
Il ramène doucement le verre à ses lèvres et sans regarder à l’intérieur mais en restant toujours le regard fixé sur moi, il en avale le contenu d’un coup sec.
Il me retend le verre vide pour que je lui remplisse à nouveau, il répète quatre fois la manœuvre jusqu’à ce qu’il constate que la cruche est vide et que je repose le verre sur la table.
- Ça a un drôle de goût quand même ton truc, en plus ça a un aspect bizarre.
- Le principal c’est que ça te fasse du bien.
Chan se redresse et se palpe sur tout le corps, il amène ses mains devant ses yeux et les tourne dans tous les sens comme si ce n’était pas les siennes.
Son regard revient vers son nouveau compagnon qu’il observe attentivement, le haut du visage constellé de taches de rousseurs, ses iris d’un vert magnifique, sa coupe en pétard d’un roux flamboyant, sa bouille avenante et ses lèvres fines qu’il n’a vu jusque-là que souriantes en fait un jeune homme plus qu’agréable à regarder.
Chan soupire en se rappelant d’un seul coup qu’il ne connaît rien de ce garçon, même pas son prénom alors que lui, il lui parle comme s’il le connaissait depuis longtemps.
- Je ne sais même pas comment tu t’appelles ?
- Florian ou « Flo » pour les amis.
- Tu peux m’aider à marcher s’il te plaît, j’aimerais me rafraîchir un peu et pisser un coup avec tout ce que je viens de picoler.
- Tu ne veux pas plutôt que j’appelle « Yu » ? Tu te sentiras sûrement plus à l’aise avec lui Hi ! Hi ! Ce n’est pas que j’ai peur de voir ton zguègue mais bon ! Nous ne sommes pas encore assez intimes tu comprends ?
Chan a envie de rire car les grimaces du petit rouquin qui accompagnent ses paroles sont particulièrement irrésistibles.
- Tu sais « Flo » ? Je t’aime bien et je suis content que tu sois un ami de Yuan, je ne lui en connais d’ailleurs pas beaucoup pour ne pas dire pas du tout.
- Depuis quelques temps il a eu l’occasion de s’en faire tu verras, alors on fait quoi ? Je l’appelle ?
- Si tu veux !
Je lui souris et me dirige vers la porte que j’ouvre en grand, je passe la tête dans le couloir et vois mes amis en pleine discussion à quelques pas de là.
- Pst ! « Yu » ? Ton cousin voudrait que tu l’amènes aux chiottes, il a envie de pisser et ne veut pas me montrer sa petite bite.
Un rire derrière moi me fait sourire car c’est exactement l’effet escompté de ma tirade.
Yuan l’entend et ses yeux marquent son extrême étonnement.
- C’est Chan qui rit comme ça ?
- Oui et tu devrais te magner le cul sinon il va pisser dans son froc.
Yuan n’y va pas, il y court et quand il glisse sur le carrelage pour passer la porte, il s’arrête et me fait une bise sur la joue ému jusqu’aux larmes.
- Merci « Flo »
Je referme la porte derrière lui et je vais retrouver Dante qui est resté sans rien dire jusque-là, ses yeux parlants pour lui et exprimant toutes les questions qu’il se pose.
- Oui ?
- Qui es-tu Florian ?
- Un jour promis, tu auras les réponses à toutes tes questions.
- Vraiment ?
- Oui ! Allez viens ! Je pense que nous pouvons entrer maintenant, ne le dévore pas trop des yeux hein ? Attends d’en savoir un peu plus sur lui.
- (Dante en rougissant) Tu as remarqué alors ?
J’imite la tête qu’il faisait tout à l’heure, ce qui déclenche un fou rire à mon ami.
- Dis-moi que je ne faisais pas cette tête-là « Flo » Hi ! Hi !
Je lui mets mon bras autour de ses épaules et l’emmène dans la chambre.
- C’était pire crois-moi Hi ! Hi ! Essaie de te contrôler un peu mieux, je te laisse parce qu’il se fait tard et je dois voir un copain. On se retrouve toujours devant le boulot à Thomas vers dix-sept heures pour notre séance photo ?
- Pas de soucis « Flo », à toute !
2eme ANNEE 1er semestre : (33 / 100) (Visite à un ami)
Je regarde ma montre, onze heures vingt. Houlà ! Faut pas que je traîne parce que j’ai la moitié de la ville à traverser, c’est en semi-footing que je rejoins la station de métro et il est presque midi quand j’en ressors après avoir changé à Châtelet et à Bastille.
Quelques centaines de mètres et je me retrouve devant le petit troquet où Patrice m’a donné rendez-vous, apparemment je suis le premier alors j’en profite pour faire un peu de lèche-vitrines en attendant qu’il arrive.
- Bonjour jeune homme !
Je me retourne en sursautant, une jeune femme est debout près de moi et me sourit avec des yeux remplis de malices, elle est assez grande les cheveux longs lui tombant sur les reins, brune aux yeux noisette avec de longs cils ravissants.
J’avoue que c’est une belle fille qui se tient près de moi et comme elle m’a adressé la parole en premier, je pense qu’elle a besoin d’un renseignement.
- Bonjour mademoiselle, vous cherchez quelque chose ? Besoin d’un renseignement ?
- Non pas vraiment, je vous ai vu alors j’ai eu envie de venir vous parler, vous attendez quelqu’un peut-être ?
- En effet oui, j’attends un de mes amis
- Un beau brun aux yeux bleus peut être ?
- (Surpris) C’est ça oui ! Vous connaissez Patrice ?
- (La jeune fille sourit) C’est mon fiancé
- Je comprends mieux alors ! Vous saviez qui j’étais en venant me parler ?
- (La jeune fille amusée) Il m’a dit, tu ne peux pas le rater tu verras c’est un petit rouquin très mignon avec une bille de clown.
- (J’éclate de rires) Ça m’étonnerait qu’il ait dit très mignon ou alors il m’inquiète Hi ! Hi !
La jeune fille en riant de concert.
- Bon d’accord ! C’est moi qui ai rajouté ça, mais pour le reste c’est bien de lui.
- J’espère qu’il vient toujours ?
- Oui! Juste qu’il sera un peu en retard, il termine un truc pour son boulot et il arrive avec sa collègue, c’est pour ça qu’il m’a demandé de passer devant. Au fait je ne me suis pas présentée, moi c’est Catherine.
- Enchanté, moi c’est Florian.
- (Catherine en riant) T’inquiète ça, je le savais Hi ! Hi ! Tu sais qu’à force d’entendre parler de toi, c’est comme si je te connaissais Hi ! Hi !
- À ce point-là ? Bon! Comme on a déjà commencé, on peut continuer à se tutoyer si tu veux.
- Bien sûr, si nous allions prendre l’apéro en les attendant ?
- Bonne idée ça.
Nous entrons dans le restaurant et après avoir demandé au patron une table pour quatre, nous nous installons confortablement pour reprendre notre conversation après avoir passé commande d’une boisson.
- Toi aussi tu es mignonne.
Catherine surprise de mon entrée en matière.
- Eh bien merci.
- Je te rends le compliment et je le pense vraiment, Patrice m’avait parlé de sa copine d’enfance qui lui manquait beaucoup et il n’attendait que l’occasion de se rapprocher de toi. Sa mutation à Paris est une vraie chance pour vous deux, pas vrai ?
- C’est sûr ! Il habite avec moi et nous avons décidé de nous marier cet été, j’espère que tu pourras venir car il tient absolument à t’avoir comme témoin avec ton ami Thomas.
- Pas de soucis ce sera avec plaisir, il faudra juste nous donner la date pour qu’on s’organise. Il t’a dit quoi sur Thomas ?
- Que vous étiez ensemble et que vous vous connaissez depuis tout petit, et aussi que je devrais dire oui devant le maire avant qu’il n’arrive pour pas qu’il y ait de risques pour lui de repartir tout seul Hi ! Hi !
- (Amusé) Pfff ! N’importe quoi !
- Camille m’a dit la même chose alors je commence à me poser des questions, il est aussi beau que ça ?
Mes yeux brillent comme à chaque fois qu’on me parle de « Thom ».
- Oh oui !
Catherine en souriant tendrement.
- Je vois que tout ce qu’il m’a dit sur vous deux ce n’est pas du chiqué, tes yeux parlent pour toi, tu dois vraiment tenir beaucoup à lui n’est-ce pas ?
L’image de mon Thomas s’impose à moi et j’en ai un long frisson.
- Beaucoup oui, et même beaucoup plus encore.
La porte s’ouvre et me fait me retourner, je vois arriver Patrice et Camille tout sourire dès qu’ils nous voient eux aussi.
Je me lève d’un bond et vais serrer mon amie dans mes bras trop content de la revoir, puis j’en fais autant à Patrice qui me serre affectueusement contre lui en me faisant la bise.
- Tu m’as manqué « Flo »
- A moi aussi tu sais.
- (Camille émue) Allons rejoindre « Cathy » nous discuterons plus tranquillement.
- Léonie n’a pas pu venir ?
Je vois les traits du visage de mes amis se tirer, j’appréhende une mauvaise nouvelle et je commence à trembler devant eux.
Ils s’en aperçoivent et m’entraînent doucement vers la table où nous attend Catherine qui n’a pas entendu ma question mais qui a très bien vu que quelque chose ne tournait soudainement pas rond.
- (Catherine inquiète) Qu’est-ce qu’il se passe ? Florian est devenu tout blanc d’un seul coup.
D’une voix tremblante je demande.
- Il lui est arrivé quelque chose de grave ?
Patrice se voulant rassurant.
- Non elle va bien, du moins je le pense mais elle ne travaille plus avec nous et n’est plus avec Camille non plus.
- Mais enfin pourquoi ?
- Comment te dire ça « Flo », je sais que tu l’aimes beaucoup mais elle a fait quelque chose d’impardonnable tu sais.
Je regarde dans les yeux Patrice qui détourne les siens gêné.
- Qu’est-ce qu’elle a fait ?
Patrice force son regard à plonger dans le mien.
- Elle t’a trahi « Flo ».
Dorian en se tenant toujours la mâchoire.
- Comme tu vois tiens ! On est venu pour se faire casser la gueule par tes potes.
- (Maxime sidéré) C’est quoi encore que cette connerie ?
- (Gérôme) C’était une idée à moi je l’avoue, mais je ne pensais pas que ça irait jusque-là.
- (L’infirmier) Ils posaient des questions sur « qui tu sais » alors on cherchait juste à savoir ce qu’ils lui voulaient.
- (Maxime amusé) Ah ! D’accord, je comprends mieux. Florian n’a pas besoin de gardes du corps ici vous savez les gars, nous nous en chargeons très bien tout seul.
- (Dorian) A tiens ? Je n’avais pas remarqué.
Maxime s’approche de lui et regarde son visage de plus près.
- Hum ! Ça n’a pas l’air trop grave, viens avec moi que je te mette ce qu’il faut sur le visage pour éviter que ça enfle.
Ils restent encore un moment avec Maxime bientôt rejoint par le reste de leurs amis présents ce jour-là, l’explication de Gérôme sur la raison de leurs présences les amuse beaucoup.
Il n’y a que Dorian qui regarde son compagnon avec une lueur de reproche, celui-ci s’en aperçoit et vient le câliner un peu ce qui a pour résultat presque immédiat de redonner le sourire au jeune policier.
La visite qui suivit à la fac ne leur posa pas autant de soucis car celle-ci n’étant pas encore ouverte aux élèves, ils n’eurent à faire qu’au directeur auquel ils expliquèrent la raison de leurs présences.
Le sourire du brave homme et son empressement à leur donner tous les renseignements qu’ils demandent ainsi la liste exhaustive des inscrits de cette année les toucha plus qu’ils ne le laissèrent paraître.
Ils le quittèrent avec forces poignées de mains et lui laissèrent leurs coordonnées afin qu’il puisse les prévenir en cas de problèmes ou s’il trouvait que quelque chose lui paraissait bizarre ou si quelqu’un s’intéressait de trop près à Florian.
Ce n’est qu’une fois de retour « chez eux » qu’ils s’installèrent tranquillement sur le banc dans le jardin et qu’ils firent le point de ce qu’ils viennent d’apprendre.
- (Gérôme) Tu en as pensé quoi toi de tout ça ?
- (Dorian) Qu’il ne vaut mieux pas chercher des poux dans la tête de Florian pendant qu’il sera en cours et au taf.
- C’est plutôt rassurant, non ?
- C’est sûr ! Mais jusqu’où crois-tu qu’ils auraient été les quatre sumos si nous n’avions pas avoué faire partie de ses amis?
- (Gérôme pensif) Ça pourrait amener plus de problèmes qu’autre chose tu ne crois pas ?
- Ouaih ! Enfin c’est clair qu’il va falloir surveiller tout ça de très près.
Marc et Flavien se joignent à eux et les interrogent sur leur journée, ils leur racontent leurs péripéties et ne les trouvent pas plus étonner que ça de toute l’histoire qu’ils entendent.
- (Dorian) Vous n’avez pas l’air surpris ?
- (Flavien) En effet, je dirais même que vous vous en êtes bien sortis, Florian est un garçon qui a su s’entourer d’amis fidèles et ce sans forcément s’en rendre compte lui-même. Nous avions déjà remarqué la « protection » dont il est l’objet là où il travaille et je suis certain qu’à la fac si quelqu’un lui cherchait des noises il en serait de même.
Marc entièrement d’accord avec Flavien.
- Il faudra faire attention avec les nouveaux de cette année, si l’un ou plusieurs d’entre eux venaient à vouloir lui faire des misères. Ils risquent eux aussi de passer un mauvais quart d’heure, ceux qui connaissent « Flo » ne les laisseront certainement pas continuer bien longtemps avant de réagir.
- (Gérôme) Pourquoi tu dis ça ? Tu crois qu’il y aurait des gens qui voudront lui nuire ?
Marc réfléchi et sourit.
- À vrai dire non, je ne vois pas pourquoi en plus.
Flavien se redresse et les toise de toute sa hauteur, ses amis ne peuvent s’empêcher de le regarder avec admiration tellement il est impressionnant.
Un culturiste ne pourrait qu’envier ce jeune homme qui du haut de ses un mètre quatre-vingt-douze tout en muscles puissants fait un effet certain à qui ne connaît pas son grand cœur et son empathie envers ses amis.
- Et puis de toute façon je suis là !
- (Marc amusé) Hulklore a parlé Hi ! Hi !
Il se sent soulever de terre comme une brindille emportée par le vent, ses deux pieds battent l’air et son visage simule la terreur alors qu’il est mort de rire intérieurement.
Flavien ne s’y laisse pas tromper et c’est avec un énorme sourire.
- Tu sais ce qu’il te dit Hulklore ?
- Qu’il m’aime beaucoup et en retour je lui répondrai que moi aussi Hi ! Hi !
2eme ANNEE 1er semestre : (31 / 100) (Chan) (suite)
Une fois seul dans la chambre, je me dirige vers la cruche d’eau et la sens avant de froncer le nez à l’odeur d’eau de javel qui en sort.
Je vais vers la salle d’eau et fais couler le robinet un moment avant de rincer et de renouveler l’eau du broc, j’en profite également pour nettoyer le verre et reviens vers le lit en commençant à y envoyer de longs jets de salive.
Une fois que je trouve qu’il y en a suffisamment, je complète avec l’eau fraîche et je m’approche du malade.
Je le regarde de plus près et ma sensation du début s’amplifie en voyant en lui plus loin que le garçon malingre et à moitié dans le cirage que son apparence actuelle donne de lui.
Il doit être à peu près de ma taille et de ma carrure, donc pas très grand et plutôt frêle sans être maigre.
Je sais que sa mère est chinoise car c’est la sœur de celle de Yuan mais à voir ses traits, je me demande de quel pays peut bien venir son père.
Il est châtain clair avec les yeux de sa mère en amande, ses yeux sont gris et son visage plutôt rond avec de bonnes joues qui une fois retapées doivent avoir des pommettes assez prononcées.
Sa peau est comme métissée d’un marron très clair et l’ensemble est je m’en rends compte assez jolie à contempler, je comprends bien le regard que Dante a porté sur lui et je souris d’amusement en me demandant ce que ça va donner entre ces deux-là.
Revenant à mes intentions premières, je prends le menton du jeune homme qui ne doit pas avoir loin d’une vingtaine d’années et le dirige vers moi pour voir ses réactions ; son regard reste dans le vague et je me demande bien ce qu’ils ont pu lui administrer pour le rendre aussi passif.
J’approche le verre de ses lèvres et doucement en faisant très attention qu’il ne s’étouffe pas, lui en fais boire le contenu jusqu’à ce que celui-ci soit vide.
Je le repose alors sur la table près du lit et en attendant de pouvoir constater les premières réactions, je verse de ma salive dans la cruche afin de pouvoir lui en faire ingurgiter à nouveau dès qu’il sortira de son état semi-comateux.
Un premier mouvement me fait cesser ce que j’étais en train de faire et me tourner vers lui, son regard a changé et me scrute en cherchant visiblement à comprendre qui je suis et où il est.
Je lui souris gentiment.
- Salut Chan ! Tu te sens comment ?
Il semble revenir de loin quand il sursaute et me répond d’une voix pâteuse.
- Où suis-je ?
- Dans une sorte d’hôpital, tu ne te rappelles pas pourquoi tu es arrivé là ?
- (Visiblement perdu) Non ! Et toi tu es qui ?
- Un ami de Yuan ne t’inquiète pas, je ne te veux pas de mal bien au contraire. Pourquoi as-tu fait ça ?
- Fais quoi ?
- La drogue ? Te détruire la santé ? Enfin tout ça quoi ?
Chan au début reste incrédule puis il éclate en larmes.
- Si seulement je le savais, c’est venu si vite et puis après tu ne peux plus t’arrêter tu comprends ?
- Tu te sentais seul ? Un chagrin ? Le manque d’argent ? Il y a bien eu un élément déclencheur, Yuan nous a dit que la dernière fois qu’il t’a vu tout allait très bien.
- Il est où « Yu » ?
- Derrière la porte dans le couloir !
- Pourquoi n’est-il pas là alors ?
- Parce que je devais m’occuper de toi et essayer de comprendre ce qui a bien pu te mener à faire ça.
Chan fixe le jeune homme qui lui parle comme à un ami et en qui il a bizarrement envie de faire confiance, il écoute ce qu’il lui dit sans trouver ça ni indiscret ni dérangeant comme s’il était son confident depuis toujours.
Pourtant il y a à peine cinq minutes, il ignorait encore absolument tout de lui et le voilà maintenant qu’il se sent l’envie de tout lui dire et de s’épancher de ses deux années de questionnements affectifs.
Questionnements qui l’ont amené à faire ce qu’il a fait avec les conséquences actuelles qui l’ont amené jusqu’à cette chambre d’hôpital.
- C’est pas facile à dire tu sais, juste que je ne me sentais plus en harmonie avec ce qui m’entourait et que j’ai cherché un moyen pour que ça passe.
- La belle affaire ! Tu as juste failli mourir, rien que ça. As-tu seulement pensé à ceux qui t’aiment ? Ta famille, tes amis ?
- Ma famille était loin et je n’ai pas beaucoup d’amis.
- Ce n’est pas une raison pour se foutre en l’air.
Chan passe sa langue sur ses lèvres desséchées.
- J’ai soif !
2eme ANNEE 1er semestre : (32 / 100) (Chan) (suite)
Je lui remplis le verre avec le contenu de la cruche, ma salive flotte au milieu et ne donne pas vraiment envie de boire.
Chan en me le prenant des mains s’en aperçoit et grimace en cherchant à me le rendre.
- Beurk !!! C’est dégueulasse !!
- Je sais mais je te conseille quand même de le boire, tu te sentiras beaucoup mieux après.
- Qu’est-ce qu’il y a là-dedans ?
Je le fixe dans les yeux, il est d’abord surpris puis l’intensité de mon regard commence à lui faire un certain effet et son visage devient plus serein.
- Bois Chan ! Ce qu’il y a dans ce verre même si ça paraît crade te fera du bien, je t’en ai déjà fait boire un grand verre il y a cinq minutes et regarde comment tu as déjà repris sur toi ?
Il ramène doucement le verre à ses lèvres et sans regarder à l’intérieur mais en restant toujours le regard fixé sur moi, il en avale le contenu d’un coup sec.
Il me retend le verre vide pour que je lui remplisse à nouveau, il répète quatre fois la manœuvre jusqu’à ce qu’il constate que la cruche est vide et que je repose le verre sur la table.
- Ça a un drôle de goût quand même ton truc, en plus ça a un aspect bizarre.
- Le principal c’est que ça te fasse du bien.
Chan se redresse et se palpe sur tout le corps, il amène ses mains devant ses yeux et les tourne dans tous les sens comme si ce n’était pas les siennes.
Son regard revient vers son nouveau compagnon qu’il observe attentivement, le haut du visage constellé de taches de rousseurs, ses iris d’un vert magnifique, sa coupe en pétard d’un roux flamboyant, sa bouille avenante et ses lèvres fines qu’il n’a vu jusque-là que souriantes en fait un jeune homme plus qu’agréable à regarder.
Chan soupire en se rappelant d’un seul coup qu’il ne connaît rien de ce garçon, même pas son prénom alors que lui, il lui parle comme s’il le connaissait depuis longtemps.
- Je ne sais même pas comment tu t’appelles ?
- Florian ou « Flo » pour les amis.
- Tu peux m’aider à marcher s’il te plaît, j’aimerais me rafraîchir un peu et pisser un coup avec tout ce que je viens de picoler.
- Tu ne veux pas plutôt que j’appelle « Yu » ? Tu te sentiras sûrement plus à l’aise avec lui Hi ! Hi ! Ce n’est pas que j’ai peur de voir ton zguègue mais bon ! Nous ne sommes pas encore assez intimes tu comprends ?
Chan a envie de rire car les grimaces du petit rouquin qui accompagnent ses paroles sont particulièrement irrésistibles.
- Tu sais « Flo » ? Je t’aime bien et je suis content que tu sois un ami de Yuan, je ne lui en connais d’ailleurs pas beaucoup pour ne pas dire pas du tout.
- Depuis quelques temps il a eu l’occasion de s’en faire tu verras, alors on fait quoi ? Je l’appelle ?
- Si tu veux !
Je lui souris et me dirige vers la porte que j’ouvre en grand, je passe la tête dans le couloir et vois mes amis en pleine discussion à quelques pas de là.
- Pst ! « Yu » ? Ton cousin voudrait que tu l’amènes aux chiottes, il a envie de pisser et ne veut pas me montrer sa petite bite.
Un rire derrière moi me fait sourire car c’est exactement l’effet escompté de ma tirade.
Yuan l’entend et ses yeux marquent son extrême étonnement.
- C’est Chan qui rit comme ça ?
- Oui et tu devrais te magner le cul sinon il va pisser dans son froc.
Yuan n’y va pas, il y court et quand il glisse sur le carrelage pour passer la porte, il s’arrête et me fait une bise sur la joue ému jusqu’aux larmes.
- Merci « Flo »
Je referme la porte derrière lui et je vais retrouver Dante qui est resté sans rien dire jusque-là, ses yeux parlants pour lui et exprimant toutes les questions qu’il se pose.
- Oui ?
- Qui es-tu Florian ?
- Un jour promis, tu auras les réponses à toutes tes questions.
- Vraiment ?
- Oui ! Allez viens ! Je pense que nous pouvons entrer maintenant, ne le dévore pas trop des yeux hein ? Attends d’en savoir un peu plus sur lui.
- (Dante en rougissant) Tu as remarqué alors ?
J’imite la tête qu’il faisait tout à l’heure, ce qui déclenche un fou rire à mon ami.
- Dis-moi que je ne faisais pas cette tête-là « Flo » Hi ! Hi !
Je lui mets mon bras autour de ses épaules et l’emmène dans la chambre.
- C’était pire crois-moi Hi ! Hi ! Essaie de te contrôler un peu mieux, je te laisse parce qu’il se fait tard et je dois voir un copain. On se retrouve toujours devant le boulot à Thomas vers dix-sept heures pour notre séance photo ?
- Pas de soucis « Flo », à toute !
2eme ANNEE 1er semestre : (33 / 100) (Visite à un ami)
Je regarde ma montre, onze heures vingt. Houlà ! Faut pas que je traîne parce que j’ai la moitié de la ville à traverser, c’est en semi-footing que je rejoins la station de métro et il est presque midi quand j’en ressors après avoir changé à Châtelet et à Bastille.
Quelques centaines de mètres et je me retrouve devant le petit troquet où Patrice m’a donné rendez-vous, apparemment je suis le premier alors j’en profite pour faire un peu de lèche-vitrines en attendant qu’il arrive.
- Bonjour jeune homme !
Je me retourne en sursautant, une jeune femme est debout près de moi et me sourit avec des yeux remplis de malices, elle est assez grande les cheveux longs lui tombant sur les reins, brune aux yeux noisette avec de longs cils ravissants.
J’avoue que c’est une belle fille qui se tient près de moi et comme elle m’a adressé la parole en premier, je pense qu’elle a besoin d’un renseignement.
- Bonjour mademoiselle, vous cherchez quelque chose ? Besoin d’un renseignement ?
- Non pas vraiment, je vous ai vu alors j’ai eu envie de venir vous parler, vous attendez quelqu’un peut-être ?
- En effet oui, j’attends un de mes amis
- Un beau brun aux yeux bleus peut être ?
- (Surpris) C’est ça oui ! Vous connaissez Patrice ?
- (La jeune fille sourit) C’est mon fiancé
- Je comprends mieux alors ! Vous saviez qui j’étais en venant me parler ?
- (La jeune fille amusée) Il m’a dit, tu ne peux pas le rater tu verras c’est un petit rouquin très mignon avec une bille de clown.
- (J’éclate de rires) Ça m’étonnerait qu’il ait dit très mignon ou alors il m’inquiète Hi ! Hi !
La jeune fille en riant de concert.
- Bon d’accord ! C’est moi qui ai rajouté ça, mais pour le reste c’est bien de lui.
- J’espère qu’il vient toujours ?
- Oui! Juste qu’il sera un peu en retard, il termine un truc pour son boulot et il arrive avec sa collègue, c’est pour ça qu’il m’a demandé de passer devant. Au fait je ne me suis pas présentée, moi c’est Catherine.
- Enchanté, moi c’est Florian.
- (Catherine en riant) T’inquiète ça, je le savais Hi ! Hi ! Tu sais qu’à force d’entendre parler de toi, c’est comme si je te connaissais Hi ! Hi !
- À ce point-là ? Bon! Comme on a déjà commencé, on peut continuer à se tutoyer si tu veux.
- Bien sûr, si nous allions prendre l’apéro en les attendant ?
- Bonne idée ça.
Nous entrons dans le restaurant et après avoir demandé au patron une table pour quatre, nous nous installons confortablement pour reprendre notre conversation après avoir passé commande d’une boisson.
- Toi aussi tu es mignonne.
Catherine surprise de mon entrée en matière.
- Eh bien merci.
- Je te rends le compliment et je le pense vraiment, Patrice m’avait parlé de sa copine d’enfance qui lui manquait beaucoup et il n’attendait que l’occasion de se rapprocher de toi. Sa mutation à Paris est une vraie chance pour vous deux, pas vrai ?
- C’est sûr ! Il habite avec moi et nous avons décidé de nous marier cet été, j’espère que tu pourras venir car il tient absolument à t’avoir comme témoin avec ton ami Thomas.
- Pas de soucis ce sera avec plaisir, il faudra juste nous donner la date pour qu’on s’organise. Il t’a dit quoi sur Thomas ?
- Que vous étiez ensemble et que vous vous connaissez depuis tout petit, et aussi que je devrais dire oui devant le maire avant qu’il n’arrive pour pas qu’il y ait de risques pour lui de repartir tout seul Hi ! Hi !
- (Amusé) Pfff ! N’importe quoi !
- Camille m’a dit la même chose alors je commence à me poser des questions, il est aussi beau que ça ?
Mes yeux brillent comme à chaque fois qu’on me parle de « Thom ».
- Oh oui !
Catherine en souriant tendrement.
- Je vois que tout ce qu’il m’a dit sur vous deux ce n’est pas du chiqué, tes yeux parlent pour toi, tu dois vraiment tenir beaucoup à lui n’est-ce pas ?
L’image de mon Thomas s’impose à moi et j’en ai un long frisson.
- Beaucoup oui, et même beaucoup plus encore.
La porte s’ouvre et me fait me retourner, je vois arriver Patrice et Camille tout sourire dès qu’ils nous voient eux aussi.
Je me lève d’un bond et vais serrer mon amie dans mes bras trop content de la revoir, puis j’en fais autant à Patrice qui me serre affectueusement contre lui en me faisant la bise.
- Tu m’as manqué « Flo »
- A moi aussi tu sais.
- (Camille émue) Allons rejoindre « Cathy » nous discuterons plus tranquillement.
- Léonie n’a pas pu venir ?
Je vois les traits du visage de mes amis se tirer, j’appréhende une mauvaise nouvelle et je commence à trembler devant eux.
Ils s’en aperçoivent et m’entraînent doucement vers la table où nous attend Catherine qui n’a pas entendu ma question mais qui a très bien vu que quelque chose ne tournait soudainement pas rond.
- (Catherine inquiète) Qu’est-ce qu’il se passe ? Florian est devenu tout blanc d’un seul coup.
D’une voix tremblante je demande.
- Il lui est arrivé quelque chose de grave ?
Patrice se voulant rassurant.
- Non elle va bien, du moins je le pense mais elle ne travaille plus avec nous et n’est plus avec Camille non plus.
- Mais enfin pourquoi ?
- Comment te dire ça « Flo », je sais que tu l’aimes beaucoup mais elle a fait quelque chose d’impardonnable tu sais.
Je regarde dans les yeux Patrice qui détourne les siens gêné.
- Qu’est-ce qu’elle a fait ?
Patrice force son regard à plonger dans le mien.
- Elle t’a trahi « Flo ».
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