08-08-2020, 02:19 PM
2eme ANNEE 1er semestre : (13 / 100) (CHU) (fin)
Pour la première fois depuis qu’il exerce, il doute de réussir et il lève la tête vers Frédéric qui voit bien lui aussi que quelque chose cloche.
- Qu’est-ce qu’il y a Florian ?
- Il ne lui reste pas assez de muscle pour lui tenir la colonne, ça va être compliqué et il risque de ne pas s’en remettre ou d’être handicapé à vie.
- Fais ce que tu peux Florian, personne ne t’en voudra si ça ne se passe pas comme tu veux. Dans notre métier il faut aussi accepter la défaite et nous ne pouvons pas sauver tout le monde, déjà si son frère en réchappe ce sera un miracle pour cette famille alors fais de ton mieux.
Julien ("Ju") d’une voix timide.
- Pourquoi tu ne fais pas comme à Ludovic ?
- Parce que ce n’est pas ça la médecine, si j’emploie cette solution à chaque fois qu’il y a un problème je risque gros et je vais finir par me faire découvrir.
Frédéric regarde le bébé dans la couveuse.
- Tu as opéré le plus faible pas vrai ?
- Oui je croyais comme ça avoir plus de chances pour le deuxième, pourquoi ?
- Parce que s’il y a des suspicions sur toi, c’est lui qui sera examiné et tu l’as opéré sans utiliser ta salive alors ils ne trouveront rien si ce n’est ta façon extraordinaire d’exercer ton métier.
Je comprends où il veut en venir.
- Alors que pour le premier, le plus robuste, ils trouveront ça normal ? C’est ce que tu veux dire ?
Frédéric avec un grand sourire.
- Exactement ! Regarde bien ce bébé Florian, tu ne crois pas que lui aussi ait envie de vivre ? Et son frère tu y penses ? Comment va-t-il vivre cette séparation ?
- (Émilie) Il est si mignon « Flo », s’il te plaît !
Je vois qu’ils me regardent tous avec leurs yeux de cocker et en plus j’avoue franchement que je pense comme eux et je n’ai pas le cœur à laisser la nature faire son œuvre alors que j’ai le moyen d’interférer.
- Pffttt !!! Bon ! Alors on s’y remet ?
Maxime le coude plié en baissant le poing vers le sol.
- Yes !!!!
Je souris à mon ami et comme je l’ai fait pour soigner Yuan, j’applique la même méthode en déposant ma salive sur le pourtour de la plaie et en laissant les chairs et les nerfs reprendre leurs aspects et leurs places naturelles.
Le temps passe très vite et les cinq heures que durent la remise en état du bébé passent à la vitesse de l’éclair tant ce qui se déroule sous les yeux de tous les captivent au plus haut point.
Une fois le dos du bébé redevenu normal, c’est avec une forte envie de laisser tout tomber que je me remets à l’œuvre.
Avec un scalpel, j’ouvre de nouveau le dos du nourrisson et malmène quelque peu les muscles afin qu’ils apparaissent plus ou moins comme ceux de son frère en faisant toutefois très attention à ce qu’il n’en supporte pas les séquelles plus tard et j’ôte également un grand bout de peau qui s’était reconstituée afin de pouvoir plus tard lui poser les greffons que Carole va mettre très prochainement en culture.
J’applique sur la plaie reconstituée un pansement pour grand brûlé afin de lui protéger les muscles en attendant que ça soit possible, un léger bandage autour de son petit corps et je le laisse aux soins d’Émilie qui a les yeux remplis de larmes.
- Excuse-moi « Milie » mais je devais le faire sinon personne n’aurait compris tu comprends ?
- (Émilie) Je comprends très bien mais ça n’empêche que c’est très dur à accepter.
« Juju » dans le même état émotionnel que son amie.
- Il ne souffre pas trop ?
Je lui mets la main sur l’épaule en le secouant amicalement.
- Je t’assure que ce que je lui ai fait est plus impressionnant qu’autre chose, tu verras ! Dans quelques années il n’y paraîtra plus qu’une longue cicatrice qui leur rappellera qu’ils ont failli tout simplement ne pas se connaître, je pense que cette tragédie évitée va les rapprocher encore plus que de simples jumeaux.
Frédéric me prend dans ses bras et me berce.
- Je me doute que ça n’a pas été facile pour toi mon garçon de faire ça à cet enfant, seulement réfléchis cinq minutes, sans toi ce bébé était condamné alors tu t’es juste protégé.
Maxime voit mes yeux couverts de larmes.
- Allez « Flo » ! Tu viens de faire une chose merveilleuse en sauvant ces bébés, ne pense pas à autre chose.
Je sens une énorme boule me prendre l’estomac, mes jambes tremblent et mon corps perd toute sa force.
Mon esprit s’embrume et je vois au loin le visage de celui que j’aime le plus au monde et qui s’éloigne de moi, je m’écroule d’un coup en l’appelant de toutes les forces qu’il me reste et c’est un appel à peine audible qui s’échappe de mes lèvres avant de m’évanouir dans les bras de Frédéric.
- Thomas !!!!
2eme ANNEE 1er semestre : (14 / 100) (Reims) (Panique)
J’ai froid, mon corps tremble et n’arrive pas à se réchauffer. Je me mets en boule serrant mes bras autour de mes genoux mais rien n’y fait, les frissons me parcourent de la tête aux pieds en me faisant claquer des dents.
« Néant ».
Une main me recouvre le corps avec un drap et une couverture, le néant noir reprend mon esprit.
J’ai toujours froid, j’aperçois vaguement la lumière du jour. Une main me caresse le front et remonte le drap qui a glissé pendant la nuit.
« Néant ».
Mon corps tremble toujours, mes mains et mes pieds sont gelés. Des voix indistinctes autour de moi, froid !!! Tremblements !!!
« Néant »
Un froissement de draps près de moi, un corps se blottit contre le mien et j’ai soudainement moins froid.
Le sommeil m’appelle, je m’y laisse emporter, rassuré en me lovant contre ce corps qui m’apaise et contre lequel je me sens bien.
***/***
(Aix quatre heures du matin).
Le carillon de l’entrée retentit, qui peut bien venir à une heure pareille ? Thomas entend sa mère se lever et descendre voir qui ça peut être, des voix et une impression d’affolement lui font relever brusquement la tête et sauter du lit.
Un étrange sentiment que quelque chose de grave s’est passé entre dans l’esprit du jeune homme, il s’habille rapidement et se précipite au rez-de-chaussée doublant son père dans les escaliers.
L’impression devient une certitude quand il reconnaît les voix de Franck et de Michel qui parlent à sa mère, son cœur fait un bond douloureux dans sa poitrine et il entre comme une furie dans le salon.
- Florian !!! Il lui est arrivé quelque chose ??
Franck voyant le jeune homme devenir livide.
- Oui mais rassure-toi il va bien, ou du moins pas trop mal d’après les médecins qui s’occupent de lui.
Thomas la voix tremblante.
- Qu’est ce qui lui est arrivé ?
Michel lui raconte alors ce qu’il a su par Frédéric un peu plus tôt dans la nuit, les dernières paroles de son petit-fils le réclamant avant de s’évanouir et enfin le coup de téléphone passer à Franck pour lui demander s’il pouvait le laisser retrouver Florian quelques jours pour être près de lui le temps qu’il se remette.
Franck qui devait de toute façon venir à Aix a précipité son départ et vient le chercher pour l’emmener dans le jet privé de l’entreprise afin qu’ils puissent arriver le plus tôt possible au chevet du malade.
- (Thomas) Il n’aurait pas dû faire ça, ça va à l’encontre de ce qu’il est et son esprit a lâché pour le protéger.
- (Michel surpris) Mais de quoi tu parles ?
- De ce qu’il a fait au bébé à la fin, il n’aurait pas dû et il aurait mieux fait de laisser quelqu’un d’autre s’en occuper.
- (Franck étonné) Tu crois que c’est ça qui l’a mis dans cet état ?
- J’en suis quasiment certain, il faut que j’aille près de lui c’est important je le sens.
- (Franck en se levant) Prends quelques affaires, nous partons dans l’instant. Nous étions venus te chercher justement et ce que tu nous dis nous conforte dans l’idée qu’il faut faire vite.
***/***
(Cette nuit-là au CHU)
Frédéric affolé retenant Florian évanoui dans ses bras.
- Maxime ! Un brancard vite !
Le garçon ne se le fait pas dire deux fois et revient quelques instants plus tard en poussant un lit médicalisé puis aide Frédéric à y coucher Florian.
- Qu’est-ce qu’il a ?
Frédéric en lui prenant le pouls.
- Si je le savais ! Allez ! On l’emmène en réanimation et on lui fait la procédure d’examen complet.
Le malaise de Florian fait comme un effet de poudre dans l’hôpital, le personnel de nuit s’interpelle pour tenter d’en apprendre davantage et les bruits les plus incongrus affolent bientôt tout le monde.
Le couloir d’accès à la chambre où Florian est toujours inconscient est noir de monde, l’inquiétude se lit sur tous les visages.
Certaines infirmières ont même les yeux remplis de larmes, Maxime et Julien tentent de calmer tout le monde en laissant filtrer quelques renseignements.
Ils leur présentent les choses en essayant d’être le plus optimiste possible, comme quoi c’est une fatigue nerveuse due à la longue journée d’intervention et à la plus que délicate opération qu’il a menée sur les nourrissons qui l’aurait mis dans cet état mais ils sentent bien tout au fond d’eux-mêmes qu’il y a autre chose sans en connaître la raison réelle.
2eme ANNEE 1er semestre : (15 / 100) (Reims) (Panique) (fin)
Ensuite le reste de la nuit et une partie de la matinée passa à le veiller et à le recouvrir chaudement à chaque fois qu’il se découvre suite à son extrême agitation.
Frédéric veille celui qui est pour lui comme un fils et ne comprend absolument pas ce qui arrive au jeune homme tremblant manifestement de froid alors que le thermomètre de la pièce indique vingt-deux degrés et qu’il est recouvert de plusieurs couvertures.
L’anxiété se lit dans les yeux du chirurgien, la fatigue n’a pas de prise sur lui et il voit passer le temps d’une façon interminable.
Ce n’est qu’en milieu de matinée que la porte de la chambre s’ouvre et que Thomas apparaît dans l’encadrement le visage ravagé par les pleurs et la profonde angoisse qui le tient depuis qu’il a été mis au courant.
Frédéric se lève visiblement ému et soulagé de le voir enfin et l’enserre dans ses bras.
- Ah ! Te voilà Thomas !
- Comment va-t-il ?
- Il est glacé ! Il claque des dents et plonge régulièrement dans l’inconscience, je ne comprends rien à ce qu’il a.
- Il n’a tout simplement pas supporté le fait d’être obligé de blesser quelqu’un.
Frédéric sursaute en entendant ses paroles.
- Mais ! Tu n’y es pas du tout ! Au contraire, il les a sauvés.
- Peut-être oui mais vous n’auriez pas dû le laisser faire ce qu’il a fait ensuite, c’est contre nature pour lui tu comprends ? Il a le don de guérir et ce qu’il a été obligé de faire pour protéger son secret va à l’encontre de ce qu’il est et son esprit ne l’a pas supporté.
- (Frédéric comprend) J’aurais dû le faire, c’est de ma faute ce qui lui arrive.
Thomas en lui prenant la main.
- Tu ne pouvais pas deviner.
- Tu l’as bien fait toi ?
- J’ai déjà été confronté une fois à ce phénomène dans le Sud quand il est venu à mon secours c’est pour ça.
- Qu’est-ce qu’on doit faire alors ?
- Il lui faut du repos et sentir quelqu’un près de lui qui le rassure et le protège.
- Et si ça ne marche pas ?
Thomas fixe Frédéric intensément.
- Faudra alors trouver un cirque ou un zoo et le laisser au milieu des fauves pour qu’ils le soignent.
Frédéric regarde Thomas complètement horrifié.
- De quoi !!!!!
Thomas lui sourit tristement.
- Ça marche crois-moi mais nous n’en sommes encore pas là.
Il regarde son ami toujours tremblant et qui semble s’éveiller.
- Je vais essayer la solution la plus facile et nous verrons si c’est suffisant, tu peux nous laisser et ne t’inquiètes pas si il y a un souci je t’appellerai.
Frédéric voit Thomas ôter ses vêtements et rejoindre Florian sous l’amas de couvertures dans lesquels il est enfoui, aussitôt comme par réflexe Florian vient se lover contre lui comme un petit chat et ses tremblements s’atténuent pour finir par très vite disparaître.
Frédéric remarque l’apaisement soudain des traits du jeune rouquin et s’autorise enfin à respirer normalement sentant bien qu’il voie enfin le bout du cauchemar.
Thomas couvre le front et le visage de son chéri de baisers, il sent lui aussi l’apaisement soudain de Florian maintenant qu’il est dans ses bras et il ferme les yeux en laissant aller ses larmes sans plus les retenir maintenant qu’il commence à être rassuré.
Il le veille ainsi de longues heures entrecoupées par la visite rapide de l’un ou l’autre de ses amis venant voir s’il avait besoin de quelque chose et en profitant pour prendre des nouvelles du bébé kangourou lové dans un état quasiment fœtal tout contre le ventre de Thomas.
Il n’est pas loin de trois heures du matin quand Thomas se réveille, une main caressante lui donnant des frissons tout le long de sa colonne vertébrale.
Sa main cherche le bouton d’allumage de la tête de lit, il ouvre les yeux et frémit de tout son corps sous le regard vert et sauvage qui le fixe et le captive.
Les yeux se rapprochent avec une lenteur qui lui semble infinie l’hypnotisant comme un prédateur hypnotise sa proie avant de la tuer.
Sauf qu’au lieu de ça, ce sont des lèvres douces et sensuelles qui viennent s’appuyer contre les siennes et Thomas ressent alors la force qui émane de celui qu’il aime plus que tout au monde et s’y abandonne corps et âme.
***/***
Je me réveille dans un état de béatitude comme je n’en ai encore jamais ressenti autant les effets, la douceur de ce corps, contre lequel je suis, m’apaise et ma main caresse son dos, apportant un long frissonnement à mon Thomas.
Mon visage s’approche du sien quand la lumière douce s’allume et qu’il ouvre les yeux, mon regard brûlant de désir capte tout de suite le sien qui s’y noie immédiatement.
J’approche lentement en le fixant toujours dans les yeux, les siens se troublent et s’éclaircissent au fur et à mesure de l’avancée de mon visage vers le sien.
Enfin nos lèvres s’épousent et tout mon être frémit à ce contact, tous mes sens s’éveillent et mon envie devient irrépressible.
Un long frémissement agite le corps de Thomas qui s’abandonne à mon désir absolu de lui, ses yeux se ferment et son corps se relâche, tout à la merci de notre amour.
Frédéric dans le couloir entend bien les gémissements des deux garçons, il s’éloigne alors en souriant ne voulant pas ressentir en plein milieu de l’hôpital les sensations qu’il a connu quelque temps plus tôt.
La cassette qu’ils ont visionnée avec sa douce moitié à plusieurs reprises leur éveillant à chaque fois une envie irrésistible de faire l’amour, envie qu’ils ne se privent pas d’assouvir leur faisant revivre leurs jeunesses d’amants épanouis.
Pour la première fois depuis qu’il exerce, il doute de réussir et il lève la tête vers Frédéric qui voit bien lui aussi que quelque chose cloche.
- Qu’est-ce qu’il y a Florian ?
- Il ne lui reste pas assez de muscle pour lui tenir la colonne, ça va être compliqué et il risque de ne pas s’en remettre ou d’être handicapé à vie.
- Fais ce que tu peux Florian, personne ne t’en voudra si ça ne se passe pas comme tu veux. Dans notre métier il faut aussi accepter la défaite et nous ne pouvons pas sauver tout le monde, déjà si son frère en réchappe ce sera un miracle pour cette famille alors fais de ton mieux.
Julien ("Ju") d’une voix timide.
- Pourquoi tu ne fais pas comme à Ludovic ?
- Parce que ce n’est pas ça la médecine, si j’emploie cette solution à chaque fois qu’il y a un problème je risque gros et je vais finir par me faire découvrir.
Frédéric regarde le bébé dans la couveuse.
- Tu as opéré le plus faible pas vrai ?
- Oui je croyais comme ça avoir plus de chances pour le deuxième, pourquoi ?
- Parce que s’il y a des suspicions sur toi, c’est lui qui sera examiné et tu l’as opéré sans utiliser ta salive alors ils ne trouveront rien si ce n’est ta façon extraordinaire d’exercer ton métier.
Je comprends où il veut en venir.
- Alors que pour le premier, le plus robuste, ils trouveront ça normal ? C’est ce que tu veux dire ?
Frédéric avec un grand sourire.
- Exactement ! Regarde bien ce bébé Florian, tu ne crois pas que lui aussi ait envie de vivre ? Et son frère tu y penses ? Comment va-t-il vivre cette séparation ?
- (Émilie) Il est si mignon « Flo », s’il te plaît !
Je vois qu’ils me regardent tous avec leurs yeux de cocker et en plus j’avoue franchement que je pense comme eux et je n’ai pas le cœur à laisser la nature faire son œuvre alors que j’ai le moyen d’interférer.
- Pffttt !!! Bon ! Alors on s’y remet ?
Maxime le coude plié en baissant le poing vers le sol.
- Yes !!!!
Je souris à mon ami et comme je l’ai fait pour soigner Yuan, j’applique la même méthode en déposant ma salive sur le pourtour de la plaie et en laissant les chairs et les nerfs reprendre leurs aspects et leurs places naturelles.
Le temps passe très vite et les cinq heures que durent la remise en état du bébé passent à la vitesse de l’éclair tant ce qui se déroule sous les yeux de tous les captivent au plus haut point.
Une fois le dos du bébé redevenu normal, c’est avec une forte envie de laisser tout tomber que je me remets à l’œuvre.
Avec un scalpel, j’ouvre de nouveau le dos du nourrisson et malmène quelque peu les muscles afin qu’ils apparaissent plus ou moins comme ceux de son frère en faisant toutefois très attention à ce qu’il n’en supporte pas les séquelles plus tard et j’ôte également un grand bout de peau qui s’était reconstituée afin de pouvoir plus tard lui poser les greffons que Carole va mettre très prochainement en culture.
J’applique sur la plaie reconstituée un pansement pour grand brûlé afin de lui protéger les muscles en attendant que ça soit possible, un léger bandage autour de son petit corps et je le laisse aux soins d’Émilie qui a les yeux remplis de larmes.
- Excuse-moi « Milie » mais je devais le faire sinon personne n’aurait compris tu comprends ?
- (Émilie) Je comprends très bien mais ça n’empêche que c’est très dur à accepter.
« Juju » dans le même état émotionnel que son amie.
- Il ne souffre pas trop ?
Je lui mets la main sur l’épaule en le secouant amicalement.
- Je t’assure que ce que je lui ai fait est plus impressionnant qu’autre chose, tu verras ! Dans quelques années il n’y paraîtra plus qu’une longue cicatrice qui leur rappellera qu’ils ont failli tout simplement ne pas se connaître, je pense que cette tragédie évitée va les rapprocher encore plus que de simples jumeaux.
Frédéric me prend dans ses bras et me berce.
- Je me doute que ça n’a pas été facile pour toi mon garçon de faire ça à cet enfant, seulement réfléchis cinq minutes, sans toi ce bébé était condamné alors tu t’es juste protégé.
Maxime voit mes yeux couverts de larmes.
- Allez « Flo » ! Tu viens de faire une chose merveilleuse en sauvant ces bébés, ne pense pas à autre chose.
Je sens une énorme boule me prendre l’estomac, mes jambes tremblent et mon corps perd toute sa force.
Mon esprit s’embrume et je vois au loin le visage de celui que j’aime le plus au monde et qui s’éloigne de moi, je m’écroule d’un coup en l’appelant de toutes les forces qu’il me reste et c’est un appel à peine audible qui s’échappe de mes lèvres avant de m’évanouir dans les bras de Frédéric.
- Thomas !!!!
2eme ANNEE 1er semestre : (14 / 100) (Reims) (Panique)
J’ai froid, mon corps tremble et n’arrive pas à se réchauffer. Je me mets en boule serrant mes bras autour de mes genoux mais rien n’y fait, les frissons me parcourent de la tête aux pieds en me faisant claquer des dents.
« Néant ».
Une main me recouvre le corps avec un drap et une couverture, le néant noir reprend mon esprit.
J’ai toujours froid, j’aperçois vaguement la lumière du jour. Une main me caresse le front et remonte le drap qui a glissé pendant la nuit.
« Néant ».
Mon corps tremble toujours, mes mains et mes pieds sont gelés. Des voix indistinctes autour de moi, froid !!! Tremblements !!!
« Néant »
Un froissement de draps près de moi, un corps se blottit contre le mien et j’ai soudainement moins froid.
Le sommeil m’appelle, je m’y laisse emporter, rassuré en me lovant contre ce corps qui m’apaise et contre lequel je me sens bien.
***/***
(Aix quatre heures du matin).
Le carillon de l’entrée retentit, qui peut bien venir à une heure pareille ? Thomas entend sa mère se lever et descendre voir qui ça peut être, des voix et une impression d’affolement lui font relever brusquement la tête et sauter du lit.
Un étrange sentiment que quelque chose de grave s’est passé entre dans l’esprit du jeune homme, il s’habille rapidement et se précipite au rez-de-chaussée doublant son père dans les escaliers.
L’impression devient une certitude quand il reconnaît les voix de Franck et de Michel qui parlent à sa mère, son cœur fait un bond douloureux dans sa poitrine et il entre comme une furie dans le salon.
- Florian !!! Il lui est arrivé quelque chose ??
Franck voyant le jeune homme devenir livide.
- Oui mais rassure-toi il va bien, ou du moins pas trop mal d’après les médecins qui s’occupent de lui.
Thomas la voix tremblante.
- Qu’est ce qui lui est arrivé ?
Michel lui raconte alors ce qu’il a su par Frédéric un peu plus tôt dans la nuit, les dernières paroles de son petit-fils le réclamant avant de s’évanouir et enfin le coup de téléphone passer à Franck pour lui demander s’il pouvait le laisser retrouver Florian quelques jours pour être près de lui le temps qu’il se remette.
Franck qui devait de toute façon venir à Aix a précipité son départ et vient le chercher pour l’emmener dans le jet privé de l’entreprise afin qu’ils puissent arriver le plus tôt possible au chevet du malade.
- (Thomas) Il n’aurait pas dû faire ça, ça va à l’encontre de ce qu’il est et son esprit a lâché pour le protéger.
- (Michel surpris) Mais de quoi tu parles ?
- De ce qu’il a fait au bébé à la fin, il n’aurait pas dû et il aurait mieux fait de laisser quelqu’un d’autre s’en occuper.
- (Franck étonné) Tu crois que c’est ça qui l’a mis dans cet état ?
- J’en suis quasiment certain, il faut que j’aille près de lui c’est important je le sens.
- (Franck en se levant) Prends quelques affaires, nous partons dans l’instant. Nous étions venus te chercher justement et ce que tu nous dis nous conforte dans l’idée qu’il faut faire vite.
***/***
(Cette nuit-là au CHU)
Frédéric affolé retenant Florian évanoui dans ses bras.
- Maxime ! Un brancard vite !
Le garçon ne se le fait pas dire deux fois et revient quelques instants plus tard en poussant un lit médicalisé puis aide Frédéric à y coucher Florian.
- Qu’est-ce qu’il a ?
Frédéric en lui prenant le pouls.
- Si je le savais ! Allez ! On l’emmène en réanimation et on lui fait la procédure d’examen complet.
Le malaise de Florian fait comme un effet de poudre dans l’hôpital, le personnel de nuit s’interpelle pour tenter d’en apprendre davantage et les bruits les plus incongrus affolent bientôt tout le monde.
Le couloir d’accès à la chambre où Florian est toujours inconscient est noir de monde, l’inquiétude se lit sur tous les visages.
Certaines infirmières ont même les yeux remplis de larmes, Maxime et Julien tentent de calmer tout le monde en laissant filtrer quelques renseignements.
Ils leur présentent les choses en essayant d’être le plus optimiste possible, comme quoi c’est une fatigue nerveuse due à la longue journée d’intervention et à la plus que délicate opération qu’il a menée sur les nourrissons qui l’aurait mis dans cet état mais ils sentent bien tout au fond d’eux-mêmes qu’il y a autre chose sans en connaître la raison réelle.
2eme ANNEE 1er semestre : (15 / 100) (Reims) (Panique) (fin)
Ensuite le reste de la nuit et une partie de la matinée passa à le veiller et à le recouvrir chaudement à chaque fois qu’il se découvre suite à son extrême agitation.
Frédéric veille celui qui est pour lui comme un fils et ne comprend absolument pas ce qui arrive au jeune homme tremblant manifestement de froid alors que le thermomètre de la pièce indique vingt-deux degrés et qu’il est recouvert de plusieurs couvertures.
L’anxiété se lit dans les yeux du chirurgien, la fatigue n’a pas de prise sur lui et il voit passer le temps d’une façon interminable.
Ce n’est qu’en milieu de matinée que la porte de la chambre s’ouvre et que Thomas apparaît dans l’encadrement le visage ravagé par les pleurs et la profonde angoisse qui le tient depuis qu’il a été mis au courant.
Frédéric se lève visiblement ému et soulagé de le voir enfin et l’enserre dans ses bras.
- Ah ! Te voilà Thomas !
- Comment va-t-il ?
- Il est glacé ! Il claque des dents et plonge régulièrement dans l’inconscience, je ne comprends rien à ce qu’il a.
- Il n’a tout simplement pas supporté le fait d’être obligé de blesser quelqu’un.
Frédéric sursaute en entendant ses paroles.
- Mais ! Tu n’y es pas du tout ! Au contraire, il les a sauvés.
- Peut-être oui mais vous n’auriez pas dû le laisser faire ce qu’il a fait ensuite, c’est contre nature pour lui tu comprends ? Il a le don de guérir et ce qu’il a été obligé de faire pour protéger son secret va à l’encontre de ce qu’il est et son esprit ne l’a pas supporté.
- (Frédéric comprend) J’aurais dû le faire, c’est de ma faute ce qui lui arrive.
Thomas en lui prenant la main.
- Tu ne pouvais pas deviner.
- Tu l’as bien fait toi ?
- J’ai déjà été confronté une fois à ce phénomène dans le Sud quand il est venu à mon secours c’est pour ça.
- Qu’est-ce qu’on doit faire alors ?
- Il lui faut du repos et sentir quelqu’un près de lui qui le rassure et le protège.
- Et si ça ne marche pas ?
Thomas fixe Frédéric intensément.
- Faudra alors trouver un cirque ou un zoo et le laisser au milieu des fauves pour qu’ils le soignent.
Frédéric regarde Thomas complètement horrifié.
- De quoi !!!!!
Thomas lui sourit tristement.
- Ça marche crois-moi mais nous n’en sommes encore pas là.
Il regarde son ami toujours tremblant et qui semble s’éveiller.
- Je vais essayer la solution la plus facile et nous verrons si c’est suffisant, tu peux nous laisser et ne t’inquiètes pas si il y a un souci je t’appellerai.
Frédéric voit Thomas ôter ses vêtements et rejoindre Florian sous l’amas de couvertures dans lesquels il est enfoui, aussitôt comme par réflexe Florian vient se lover contre lui comme un petit chat et ses tremblements s’atténuent pour finir par très vite disparaître.
Frédéric remarque l’apaisement soudain des traits du jeune rouquin et s’autorise enfin à respirer normalement sentant bien qu’il voie enfin le bout du cauchemar.
Thomas couvre le front et le visage de son chéri de baisers, il sent lui aussi l’apaisement soudain de Florian maintenant qu’il est dans ses bras et il ferme les yeux en laissant aller ses larmes sans plus les retenir maintenant qu’il commence à être rassuré.
Il le veille ainsi de longues heures entrecoupées par la visite rapide de l’un ou l’autre de ses amis venant voir s’il avait besoin de quelque chose et en profitant pour prendre des nouvelles du bébé kangourou lové dans un état quasiment fœtal tout contre le ventre de Thomas.
Il n’est pas loin de trois heures du matin quand Thomas se réveille, une main caressante lui donnant des frissons tout le long de sa colonne vertébrale.
Sa main cherche le bouton d’allumage de la tête de lit, il ouvre les yeux et frémit de tout son corps sous le regard vert et sauvage qui le fixe et le captive.
Les yeux se rapprochent avec une lenteur qui lui semble infinie l’hypnotisant comme un prédateur hypnotise sa proie avant de la tuer.
Sauf qu’au lieu de ça, ce sont des lèvres douces et sensuelles qui viennent s’appuyer contre les siennes et Thomas ressent alors la force qui émane de celui qu’il aime plus que tout au monde et s’y abandonne corps et âme.
***/***
Je me réveille dans un état de béatitude comme je n’en ai encore jamais ressenti autant les effets, la douceur de ce corps, contre lequel je suis, m’apaise et ma main caresse son dos, apportant un long frissonnement à mon Thomas.
Mon visage s’approche du sien quand la lumière douce s’allume et qu’il ouvre les yeux, mon regard brûlant de désir capte tout de suite le sien qui s’y noie immédiatement.
J’approche lentement en le fixant toujours dans les yeux, les siens se troublent et s’éclaircissent au fur et à mesure de l’avancée de mon visage vers le sien.
Enfin nos lèvres s’épousent et tout mon être frémit à ce contact, tous mes sens s’éveillent et mon envie devient irrépressible.
Un long frémissement agite le corps de Thomas qui s’abandonne à mon désir absolu de lui, ses yeux se ferment et son corps se relâche, tout à la merci de notre amour.
Frédéric dans le couloir entend bien les gémissements des deux garçons, il s’éloigne alors en souriant ne voulant pas ressentir en plein milieu de l’hôpital les sensations qu’il a connu quelque temps plus tôt.
La cassette qu’ils ont visionnée avec sa douce moitié à plusieurs reprises leur éveillant à chaque fois une envie irrésistible de faire l’amour, envie qu’ils ne se privent pas d’assouvir leur faisant revivre leurs jeunesses d’amants épanouis.
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
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