22-01-2022, 06:36 PM
(Modification du message : 24-01-2022, 11:47 AM par Nostalgique.)
Voilà, je commence un nouveau récit d'un genre assez différent par rapport aux précédents, sensiblement plus soft (pour l'instant tout au moins !) mais qui pourrait faire réfléchir un peu plus loin que le bout de son sexe, excusez-moi de son nez.
L'appartement sentait bon, jusque dans ma chambre à proximité de la cuisine où ma mère officiait en préparant un pot-au-feu, ce plat tout simple, presque prolétaire mais que j'aimais tant : y-a-t-il quelque chose de meilleur que le bouillon arrosant le riz ? Bien sûr la viande est indispensable car c'est elle qui donne toute sa saveur à ce plat dont la recette vient de ma grand-mère qui, très probablement la tient de sa propre mère.
Moi, Matthias blondinet de tout juste quinze ans, la raie impeccable sur la gauche, des yeux bleus presque transparents, heureux de vivre sans soucis de quelque sorte dans une famille sans problème ce qui, c'est vrai est facile car je suis enfant unique. Mon père est parti à ma naissance avec une très jeune femme mais subvient généreusement à mon entretien et à mon éducation.
Je travaille correctement au collège mais j'ai des problèmes en mathématiques. Aussi ma mère m'avait suggéré de rechercher un camarade qui pourrait me donner un coup de main. En garçon obéissant, j'en ai parlé autour de moi et un garçon nettement plus âgé que moi s'est proposé. Il était doué pour l'enseignement car, après quelques séances, j'ai fait de gros progrès. Il est gentil mais il me laisse très indifférent ce qui n'est pas étonnant vu la différence d'âge et nos discussions se limitent vraiment aux mathématiques jusqu'au jour où il me dit : "Je vais t'apprendre quelque chose, cela pourra toujours te servir" et, à ma stupéfaction qui me laissa sans réaction, il descendit ma culotte courte en même temps que mon slip et s'empara de mon jeune sexe qui n'en revenait pas. Dans le même temps, il avait déboutonné sa braguette et sorti son membre qui me parut monstrueux sur lequel il avait mis d'autorité ma main. Il exerçait des mouvements bizarres sur mon sexe qui restait parfaitement indifférent alors que le sien avait tendance à devenir encore plus monstrueux. Cela me parut durer un temps infini alors que rapidement, devant mon manque de réaction, il s'arrêta tout en me demandant : "Cela te plaît ?" à quoi je répondis par un non catégorique tout en précisant que cela me dégoutait de le toucher là d'où sortait son pipi. Il ricana en me traitant encore de bébé et il partit pour ne plus revenir. Je ne sais même plus quel était son prénom, Pierre, Paul ou Jacques, peu importe. Je l'ai très vite oublié, je ne l'ai jamais revu et cet incident est rapidement sorti de ma mémoire. Curieusement, alors que je racontais tout et n'importe quoi à ma mère, je n'ai jamais fait mention de cet incident, pour moi c'était un non-événement.
Quelques années plus tard, au lycée, j'étais un élève assez brillant. J'avais choisi la section classique, c’est-à-dire avec étude du latin et du grec. À vrai dire, ce choix était plutôt un choix par élimination pour éviter les mathématiques que je continuais à maudire, même si je ne me débrouillais pas si mal. Mais je dois admettre que très rapidement ces langues me passionnèrent d'autant que parallèlement nous étudiions l'histoire romaine et grecque. C'est en particulier la culture grecque qui m'intéressait par la personnalité de ses héros, leur courage intrépide et, je dois l'admettre, par cette relation particulière que les citoyens adultes entretenaient avec les jeunes adolescents pour les former à la vie. Cette sorte d'apprentissage cessait dès que les premiers poils apparaissaient et tout rentrait dans l'ordre. Cette sexualité primaire m'attirait car, ne l'oublions pas, je n'avais jamais eu de père ni d'hommes à la maison de sorte que l'âge aidant je prenais conscience que quelque chose manquait à mon éducation. Peut-être inconsciemment marqué par ma première expérience, je refusais tout contact physique avec mes camarades, filles ou garçons, mais plus particulièrement avec ces derniers, ce qui n'était pas évident car je passais pour un beau mec, mystérieux mais en raison même de ce mystère comme digne de confidences. Je savais quels de mes congénères sortaient avec quelles filles, tous ou presque se vantaient d'avoir sinon fait l'amour tout au moins eu des relations très poussées alors qu'en réalité ils étaient aussi novices voire puceaux que moi. Les filles étaient plus discrètes mais me demandaient souvent conseil sur la méthode pour approcher tel ou tel mâle qui les attiraient ou en tous cas leur plaisaient.
J'étais probablement le seul à avoir des connaissances sur la sexualité des jeunes grecs car nos professeurs se gardaient bien de traiter de ces mœurs scandaleuses dans notre conception d'aujourd'hui. Ce que j'en savais (et j'en savais pas mal !) je l'avais appris en faisant des recherches dans les bibliothèques universitaires où de jeunes stagiaires ne se montraient pas trop regardants sur mon âge en me prêtant des livres que je devais consulter sur place. Bien entendu, je ne consultais pas que les ouvrages "réservés" de sorte que j'étais un des lecteurs assidus de la B.U. Les bibliothécaires, professionnels ou en formation me connaissaient bien et notamment avec ces derniers j'entretenais un contact de plus en plus amical, malgré la relative grande différence d'âge, facilement d'une dizaine d'années ! Avec certains de ces fonctionnaires, je savais qu'il était parfaitement inutile de leur demander certains titres, j'aurais risqué de me faire retirer mon badge que je n'étais pas certain d'avoir le droit de posséder. À part un, les stagiaires étaient très conciliants, allant jusqu'à me recommander tel ou tel titre que je ne connaissais pas et qui souvent était très croustillant ! J'en arrivais à remettre en question tout ce qu'on nous racontait sur les mœurs antiques qui me paraissaient terriblement dévergondées, tout au moins dans certaines classes de la société. Pour le petit peuple, le peuple travailleur, la rigidité régnait en maîtresse, la licence étant dans tous les cas soigneusement cachée.
Un de mes fournisseurs préféré était Sébastien qui préparait un doctorat. Il avait vingt-six ans, quand même sept ans de plus que moi, il était l'image que j'aurais voulu représenter : beau mais sans excès, d'une exquise gentillesse et plein de petites attentions. Il avait fait de brillantes études et, comme moi, il n'avait pas de père ce qui avait contribué à nous rapprocher.
La lecture des auteurs grecs n'est pas forcément évidente et il m'arrivait d'avoir des problèmes que je ne parvenais pas toujours à résoudre. Alors que la bibliothèque allait fermer j'avais eu un soir une réaction rageuse qui avait attiré son attention. Il me proposa spontanément de m'aider et me suggéra de venir chez moi pour solutionner cet obstacle. Ma mère avait déjà dîné, s'apprêtant à sortir au cinéma avec une amie mais heureusement il restait largement suffisamment d'un délicieux gratin de pommes de terre pour deux. Mon problème linguistique fut assez rapidement résolu et nous poursuivîmes la soirée en discutant littérature. Il attira mon attention en évoquant certaines pratiques sexuelles de l'époque que j'ignorais mais que mes confrères de l'antiquité semblaient bien connaître. Il faut rappeler que j'étais moi-même très innocent et que vu l'exiguïté de notre appartement, il me fallait être très prudent. Ma mère était large d'idées, mais il y a avait des limites à respecter, en particulier tout ce qui avait trait à la sexualité. Jusqu'à il y a peu, cela ne m'avait pas vraiment gêné mais cela commençait à être pesant, j'avais quand même dix-sept ans, presque dix-huit !
Nous avions chacun bu deux bouteilles de bière, j'avais déniché des cacahouètes et dans le réfrigérateur une saucisse à l'ail. Nous passions un moment convivial auquel je n'étais pas vraiment habitué car j'avais très peu d'amis et surtout je ne les aurais pas invités à la maison. Soudain, Sébastien me demanda
- Dis-moi Matthias, on se connait depuis un certain temps mais c'est la première fois qu'on se voit en dehors de la B.U. Ça te dérange ?
- Mat / Non, pourquoi voudrais-tu que cela me dérange ? Au contraire cela me fait plaisir, tu es un fonctionnaire tout à fait fréquentable !
- Seb / Non ! mais tu te fiches de moi, quel culot ! Mais es-tu certain que je suis fréquentable ?
- Mat / Ben, c'est vrai que je ne te connais pas vraiment mais oui, je crois que tu es fréquentable. Si je me trompe je le verrai vite
- Seb / J'aimerais Matthias te poser une question très personnelle ; si tu ne veux pas répondre, tu te tais, je ne t'en voudrais pas
- Mat / Allez, vas-y !
- Seb / [après un moment de silence] Est-ce que tu te masturbes ?
- Mat / [un peu interloqué et hésitant] Ben, eh
- Seb / Excuse-moi, oublie ma question, tu vois, je ne suis pas fréquentable !
- Mat / Non !
- Seb / Non quoi ?
- Mat / Non, tu n'es pas "non fréquentable" et encore non, je ne me masturbe pas mais j'en ai de plus en plus envie
- Seb / [après un nouveau moment de silence] Dis Matthias, tu serais d'accord qu'on se masturbe tous les deux, là maintenant ? Moi aussi j'en ai vraiment envie et je crois qu'il serait plus que grand temps que je m'y mette. Tu comprendras pourquoi je …
- Mat / Tais-toi, cela ne me regarde pas mais par contre, regarde-moi !
Et ce faisant, Matthias se lève, enlève sa ceinture, ouvre son pantalon qui descend sur ses chevilles. Il s'arrête, regarde Sébastien dans les yeux, met sa main dans son slip et fait sortir son sexe au-dessus de la ceinture élastique, un slip tout mou.
Sébastien est stupéfait et reste quelques instants sans réaction sinon que son visage vire au rouge. Quelques secondes plus tard, Sébastien est debout, pantalon et slip sont au sol, encore deux-trois secondes et son T-shirt a rejoint les autres pièces. Il est parfaitement immobile, une larme au coin de l'œil. Matthias ne sait plus où se mettre, il ferme les yeux, bafouille. Il se reprend, se penche vers Sébastien, se penche encore plus et dépose délicatement un baiser sur le sexe de celui qui est devenu son ami. Sébastien a un organe labouré de cicatrices, difforme, avec de multiples greffes de peau également sur ses testicules et son bas ventre. Le vision est horrible d'autant qu'inattendue. Matthias réalise l'immense détresse de Sébastien, sa honte en même temps que l'effort surhumain qu'il a dû faire pour se montrer tel qu'il est. Matthias l'embrasse encore une fois puis il saisit prudemment, sans serrer avec la peur de lui faire mal ce trognon de sexe et, encore plus prudemment, exerce un léger mouvement de va et vient. Sébastien grimace de douleur et, peut-être de chagrin devant sa destruction. Matthias arrête son mouvement, regarde une nouvelle fois son ami en lui disant : "Ne t'en fait pas on va recommencer tout doucement, on va prendre tout le temps qu'il faudra mais je veux que tu retrouves du plaisir, je te le promets". Sébastien pleure à chaudes larmes, il est dans les bras de Matthias qui cherche à le calmer comme un petit enfant. Il lui enlève les mains que Sébastien a placées devant sa mutilation et le regarde calmement : "on va arranger tout cela".
La mère de Matthias vient de rentrer, elle a entendu du bruit et frappe à la porte de son fils et s'apprête à entrer lorsqu'elle entend la voix de son fils, impérative au plus haut degré : "Non, maman, tu n'entres pas, sous aucun prétexte, je t'expliquerai demain". Et se tournant vers Sébastien : "Toi, tu dors ici avec moi".
L'appartement sentait bon, jusque dans ma chambre à proximité de la cuisine où ma mère officiait en préparant un pot-au-feu, ce plat tout simple, presque prolétaire mais que j'aimais tant : y-a-t-il quelque chose de meilleur que le bouillon arrosant le riz ? Bien sûr la viande est indispensable car c'est elle qui donne toute sa saveur à ce plat dont la recette vient de ma grand-mère qui, très probablement la tient de sa propre mère.
Moi, Matthias blondinet de tout juste quinze ans, la raie impeccable sur la gauche, des yeux bleus presque transparents, heureux de vivre sans soucis de quelque sorte dans une famille sans problème ce qui, c'est vrai est facile car je suis enfant unique. Mon père est parti à ma naissance avec une très jeune femme mais subvient généreusement à mon entretien et à mon éducation.
Je travaille correctement au collège mais j'ai des problèmes en mathématiques. Aussi ma mère m'avait suggéré de rechercher un camarade qui pourrait me donner un coup de main. En garçon obéissant, j'en ai parlé autour de moi et un garçon nettement plus âgé que moi s'est proposé. Il était doué pour l'enseignement car, après quelques séances, j'ai fait de gros progrès. Il est gentil mais il me laisse très indifférent ce qui n'est pas étonnant vu la différence d'âge et nos discussions se limitent vraiment aux mathématiques jusqu'au jour où il me dit : "Je vais t'apprendre quelque chose, cela pourra toujours te servir" et, à ma stupéfaction qui me laissa sans réaction, il descendit ma culotte courte en même temps que mon slip et s'empara de mon jeune sexe qui n'en revenait pas. Dans le même temps, il avait déboutonné sa braguette et sorti son membre qui me parut monstrueux sur lequel il avait mis d'autorité ma main. Il exerçait des mouvements bizarres sur mon sexe qui restait parfaitement indifférent alors que le sien avait tendance à devenir encore plus monstrueux. Cela me parut durer un temps infini alors que rapidement, devant mon manque de réaction, il s'arrêta tout en me demandant : "Cela te plaît ?" à quoi je répondis par un non catégorique tout en précisant que cela me dégoutait de le toucher là d'où sortait son pipi. Il ricana en me traitant encore de bébé et il partit pour ne plus revenir. Je ne sais même plus quel était son prénom, Pierre, Paul ou Jacques, peu importe. Je l'ai très vite oublié, je ne l'ai jamais revu et cet incident est rapidement sorti de ma mémoire. Curieusement, alors que je racontais tout et n'importe quoi à ma mère, je n'ai jamais fait mention de cet incident, pour moi c'était un non-événement.
Quelques années plus tard, au lycée, j'étais un élève assez brillant. J'avais choisi la section classique, c’est-à-dire avec étude du latin et du grec. À vrai dire, ce choix était plutôt un choix par élimination pour éviter les mathématiques que je continuais à maudire, même si je ne me débrouillais pas si mal. Mais je dois admettre que très rapidement ces langues me passionnèrent d'autant que parallèlement nous étudiions l'histoire romaine et grecque. C'est en particulier la culture grecque qui m'intéressait par la personnalité de ses héros, leur courage intrépide et, je dois l'admettre, par cette relation particulière que les citoyens adultes entretenaient avec les jeunes adolescents pour les former à la vie. Cette sorte d'apprentissage cessait dès que les premiers poils apparaissaient et tout rentrait dans l'ordre. Cette sexualité primaire m'attirait car, ne l'oublions pas, je n'avais jamais eu de père ni d'hommes à la maison de sorte que l'âge aidant je prenais conscience que quelque chose manquait à mon éducation. Peut-être inconsciemment marqué par ma première expérience, je refusais tout contact physique avec mes camarades, filles ou garçons, mais plus particulièrement avec ces derniers, ce qui n'était pas évident car je passais pour un beau mec, mystérieux mais en raison même de ce mystère comme digne de confidences. Je savais quels de mes congénères sortaient avec quelles filles, tous ou presque se vantaient d'avoir sinon fait l'amour tout au moins eu des relations très poussées alors qu'en réalité ils étaient aussi novices voire puceaux que moi. Les filles étaient plus discrètes mais me demandaient souvent conseil sur la méthode pour approcher tel ou tel mâle qui les attiraient ou en tous cas leur plaisaient.
J'étais probablement le seul à avoir des connaissances sur la sexualité des jeunes grecs car nos professeurs se gardaient bien de traiter de ces mœurs scandaleuses dans notre conception d'aujourd'hui. Ce que j'en savais (et j'en savais pas mal !) je l'avais appris en faisant des recherches dans les bibliothèques universitaires où de jeunes stagiaires ne se montraient pas trop regardants sur mon âge en me prêtant des livres que je devais consulter sur place. Bien entendu, je ne consultais pas que les ouvrages "réservés" de sorte que j'étais un des lecteurs assidus de la B.U. Les bibliothécaires, professionnels ou en formation me connaissaient bien et notamment avec ces derniers j'entretenais un contact de plus en plus amical, malgré la relative grande différence d'âge, facilement d'une dizaine d'années ! Avec certains de ces fonctionnaires, je savais qu'il était parfaitement inutile de leur demander certains titres, j'aurais risqué de me faire retirer mon badge que je n'étais pas certain d'avoir le droit de posséder. À part un, les stagiaires étaient très conciliants, allant jusqu'à me recommander tel ou tel titre que je ne connaissais pas et qui souvent était très croustillant ! J'en arrivais à remettre en question tout ce qu'on nous racontait sur les mœurs antiques qui me paraissaient terriblement dévergondées, tout au moins dans certaines classes de la société. Pour le petit peuple, le peuple travailleur, la rigidité régnait en maîtresse, la licence étant dans tous les cas soigneusement cachée.
Un de mes fournisseurs préféré était Sébastien qui préparait un doctorat. Il avait vingt-six ans, quand même sept ans de plus que moi, il était l'image que j'aurais voulu représenter : beau mais sans excès, d'une exquise gentillesse et plein de petites attentions. Il avait fait de brillantes études et, comme moi, il n'avait pas de père ce qui avait contribué à nous rapprocher.
La lecture des auteurs grecs n'est pas forcément évidente et il m'arrivait d'avoir des problèmes que je ne parvenais pas toujours à résoudre. Alors que la bibliothèque allait fermer j'avais eu un soir une réaction rageuse qui avait attiré son attention. Il me proposa spontanément de m'aider et me suggéra de venir chez moi pour solutionner cet obstacle. Ma mère avait déjà dîné, s'apprêtant à sortir au cinéma avec une amie mais heureusement il restait largement suffisamment d'un délicieux gratin de pommes de terre pour deux. Mon problème linguistique fut assez rapidement résolu et nous poursuivîmes la soirée en discutant littérature. Il attira mon attention en évoquant certaines pratiques sexuelles de l'époque que j'ignorais mais que mes confrères de l'antiquité semblaient bien connaître. Il faut rappeler que j'étais moi-même très innocent et que vu l'exiguïté de notre appartement, il me fallait être très prudent. Ma mère était large d'idées, mais il y a avait des limites à respecter, en particulier tout ce qui avait trait à la sexualité. Jusqu'à il y a peu, cela ne m'avait pas vraiment gêné mais cela commençait à être pesant, j'avais quand même dix-sept ans, presque dix-huit !
Nous avions chacun bu deux bouteilles de bière, j'avais déniché des cacahouètes et dans le réfrigérateur une saucisse à l'ail. Nous passions un moment convivial auquel je n'étais pas vraiment habitué car j'avais très peu d'amis et surtout je ne les aurais pas invités à la maison. Soudain, Sébastien me demanda
- Dis-moi Matthias, on se connait depuis un certain temps mais c'est la première fois qu'on se voit en dehors de la B.U. Ça te dérange ?
- Mat / Non, pourquoi voudrais-tu que cela me dérange ? Au contraire cela me fait plaisir, tu es un fonctionnaire tout à fait fréquentable !
- Seb / Non ! mais tu te fiches de moi, quel culot ! Mais es-tu certain que je suis fréquentable ?
- Mat / Ben, c'est vrai que je ne te connais pas vraiment mais oui, je crois que tu es fréquentable. Si je me trompe je le verrai vite
- Seb / J'aimerais Matthias te poser une question très personnelle ; si tu ne veux pas répondre, tu te tais, je ne t'en voudrais pas
- Mat / Allez, vas-y !
- Seb / [après un moment de silence] Est-ce que tu te masturbes ?
- Mat / [un peu interloqué et hésitant] Ben, eh
- Seb / Excuse-moi, oublie ma question, tu vois, je ne suis pas fréquentable !
- Mat / Non !
- Seb / Non quoi ?
- Mat / Non, tu n'es pas "non fréquentable" et encore non, je ne me masturbe pas mais j'en ai de plus en plus envie
- Seb / [après un nouveau moment de silence] Dis Matthias, tu serais d'accord qu'on se masturbe tous les deux, là maintenant ? Moi aussi j'en ai vraiment envie et je crois qu'il serait plus que grand temps que je m'y mette. Tu comprendras pourquoi je …
- Mat / Tais-toi, cela ne me regarde pas mais par contre, regarde-moi !
Et ce faisant, Matthias se lève, enlève sa ceinture, ouvre son pantalon qui descend sur ses chevilles. Il s'arrête, regarde Sébastien dans les yeux, met sa main dans son slip et fait sortir son sexe au-dessus de la ceinture élastique, un slip tout mou.
Sébastien est stupéfait et reste quelques instants sans réaction sinon que son visage vire au rouge. Quelques secondes plus tard, Sébastien est debout, pantalon et slip sont au sol, encore deux-trois secondes et son T-shirt a rejoint les autres pièces. Il est parfaitement immobile, une larme au coin de l'œil. Matthias ne sait plus où se mettre, il ferme les yeux, bafouille. Il se reprend, se penche vers Sébastien, se penche encore plus et dépose délicatement un baiser sur le sexe de celui qui est devenu son ami. Sébastien a un organe labouré de cicatrices, difforme, avec de multiples greffes de peau également sur ses testicules et son bas ventre. Le vision est horrible d'autant qu'inattendue. Matthias réalise l'immense détresse de Sébastien, sa honte en même temps que l'effort surhumain qu'il a dû faire pour se montrer tel qu'il est. Matthias l'embrasse encore une fois puis il saisit prudemment, sans serrer avec la peur de lui faire mal ce trognon de sexe et, encore plus prudemment, exerce un léger mouvement de va et vient. Sébastien grimace de douleur et, peut-être de chagrin devant sa destruction. Matthias arrête son mouvement, regarde une nouvelle fois son ami en lui disant : "Ne t'en fait pas on va recommencer tout doucement, on va prendre tout le temps qu'il faudra mais je veux que tu retrouves du plaisir, je te le promets". Sébastien pleure à chaudes larmes, il est dans les bras de Matthias qui cherche à le calmer comme un petit enfant. Il lui enlève les mains que Sébastien a placées devant sa mutilation et le regarde calmement : "on va arranger tout cela".
La mère de Matthias vient de rentrer, elle a entendu du bruit et frappe à la porte de son fils et s'apprête à entrer lorsqu'elle entend la voix de son fils, impérative au plus haut degré : "Non, maman, tu n'entres pas, sous aucun prétexte, je t'expliquerai demain". Et se tournant vers Sébastien : "Toi, tu dors ici avec moi".