06-09-2021, 03:17 PM
Résumé de la première partie
Depuis son plus jeune âge, Matthieu vivait dans ce petit village de montagne, à près de 1800 mètres d'altitude où le climat était très rude en hiver. Il aimait cette vallée alpine, son internat attenant à la maison des Jésuites, il aimait les études. Régulièrement les Jésuites accueillaient des hôtes qui venaient pour des séjours plus ou moins longs pour profiter de l'admirable bibliothèque qui conservait des livres inestimables. Un haut dignitaire de la Curie romaine était venu pour se ressourcer et travailler. Un tout jeune prêtre, Ludovico, l'accompagnait en tant que secrétaire. Alors que Matthieu accompagnait le jeune secrétaire dans une belle ballade, celui-ci fut tenté par le jeune étudiant qui lui fit quitter sa soutane, mal pratique pour l'excursion envisagée. Matthieu lui prêta des habits, y-compris un slip plus moderne que celui du jeune prêtre. Dans une piscine de la rivière, Matthieu se déshabilla et, nu, plongea dans l'eau glacée. Sur l'insistance de ce dernier, Ludovico en fit autant. Les jeux aquatiques évoluèrent en des jeux sensuels et même sexuels. Pour la première fois, Ludovico découvrait ce qu'il ignorait jusqu'à ce jour. Le lendemain, culpabilisé, il était rentré à Rome.
Les années ont passé depuis cette expérience dans ma chambre d'internat avec Ludo, le petit curé, expérience à laquelle je m'efforçais de ne pas penser mais que jamais je ne pourrais vraiment oublier. Pour moi ce n'était pas tout à fait une première mais pour Ludo je savais pertinemment que c'était une totale découverte, quelque chose d'inconcevable et j'espérais seulement que cela n'aura pas perturbé sa vocation. Il était parti dans la nuit après la découverte sexuelle de son corps, de ce plaisir qui l'avait mené au septième ciel, sauf que ce ciels n'était pas celui auquel il avait choisi de se consacrer. Je me rappelle que les jours après ce déchaînement des sens, j'avais franchement eu mauvaise conscience en l'ayant quasiment provoqué par mon attitude en lui faisant changer sa soutane contre mes habits, en me mettant nu pour me baigner dans la rivière, en le recevant pour notre repas vêtu uniquement d'une culotte très légère et ample qui laissait facilement voir mon excitation. Oui, je le concède, j'ai eu honte tout en me convainquant que je ne l'avais en rien forcé, il avait simplement cédé aux pulsions naturelles des jeunes hommes. Je fus toutefois complètement rassuré lorsque, la veille de son départ, j'accompagnais Monseigneur le long de la rivière, jusqu'à la baignoire naturelle formée par la rivière. Je sais que je n'oublierais jamais les paroles de ce saint homme :
"Vous deviez être beaux tous les deux nus dans ce bassin". Un geste spontané me poussa à l'embrasser sur la joue, je lui murmurais : "Est-ce que vous pourrez lui pardonner ?" Il répondit : "Ne t'inquiète pas, c'est déjà fait".
À ce moment j'ai compris que Ludo ne risquait rien, que nous étions tous les deux pardonnés. Dès ce moment j'ai pu, chaque fois que j'en avais envie, penser sans remords à ce moment exceptionnel que nous avions vécu ensemble. J'espère seulement que Ludo a su qu'il était absous.
J'avais passé deux Master, en linguistique et en histoire des religions et j'avais débarqué à Rome depuis quelques mois déjà avec l'intention de préparer un doctorat. J'hésitais encore sur le sujet qui allait m'accaparer pendant longtemps : c'était soit "l'évolution de la philosophie des religions au cours des siècles" ou alors "La sexualité dans les religions chrétiennes depuis Jean-Baptiste". Quel que soit le sujet qui allait m'occuper pendant plusieurs années et je dois reconnaître que la durée de cette recherche n'était pas pour me déplaire. J'aimais tout simplement les études pour l'étude ce que je pouvais me permettre financièrement ayant reçu une bourse de la célèbre université pontificale grégorienne pour toute la période de mon travail. Le jury me laissait libre de choisir l'un de ces deux thèmes mais je devais leur faire part de mon choix avant la fin du trimestre.
Autant je n'avais plus jamais eu de contact avec Ludo, autant j'étais resté en relation assez étroite avec Monseigneur qui, de loin et avec une extrême discrétion, avait orienté et suivi mes études universitaires. Je lui avais fait part de mes hésitations quant au sujet de mon futur doctoral et il ne s'était pas vraiment prononcé. Il m'avait toutefois semblé percevoir un léger sourire quand j'avais énoncé le deuxième thème. C'est grâce à lui que j'avais obtenu un petit appartement de deux pièces dans un ancien palazzo qui avait récemment été rénové et où n'habitaient pratiquement que des jeunes prêtres en formation spéciale ou qui travaillaient pour un responsable de la Curie romaine. L'ambiance était dès lors jeune et en même temps très studieuse et une solidarité unissait tout ce petit monde. Je m'étais rapidement intégré dans cette société où ma connaissance des langues et surtout les résultats exceptionnels de mes divers diplômes avaient facilité les choses. Il n'y avait qu'un aspect que je cachais soigneusement, c'était mon attirance pour les garçons car j'étais malgré tout dans un milieu imprégné par le catholicisme, même si les rumeurs les plus folles circulaient concernant la moralité du clergé. J'étais donc d'une extrême prudence en excluant jusqu'à présent, par principe, toute relation dans le milieu universitaire et des jeunes théologiens.
Dans l'immeuble où j'habitais, il y avait divers types de logements : un petit nombre comme le mien, des studios pour deux ou trois personnes et le reste, le plus grand nombre, était de simples chambres pouvant loger jusqu'à quatre personnes. Au rez-de-chaussée, se trouvait un grand restaurant self-service qui servait des repas midi et soir et où on pouvait également prendre le petit-déjeuner. La nourriture était correct et les prix plus qu'abordables. Dans cette maison d'église, c'était un peu le paradis sur terre et tous les occupants en profitaient largement. Toujours au rez-de-chaussée s'étendaient plusieurs salles de séjour qui permettaient aux habitants de se réunir pour discuter ou s'amuser.
Au premier sous-sol, des douches, individuelles ou collectives et des machines à laver étaient à disposition. Tous les logements bénéficiaient d'un nettoyage hebdomadaire compris dans le loyer. Dans cette ruche bourdonnante, beaucoup de nationalités étaient représentées, chacune avec ses particularités mais ce qui les réunissait presque tous, c'était la soutane noire avec sa multitude de boutons. J'étais l'un des seuls en habits civils et cela contribuait à ma popularité tout en intriguant les nouveaux venus !
Lorsque j'avais quitté mon internat de montagne après avoir réussi ma maturité fédérale, l'équivalent du bac français, je passais une période difficile où je me sentais un peu perdu dans un monde que je ne connaissais pas ou mal. J'avais choisi l'université de Fribourg en Suisse en raison de sa direction d'essence essentiellement catholique avec un recteur qui était jésuite, donc dans la même ligne que celle de l'internat. De plus cette ville se situait à la frontière linguistique entre le français dans la ville haute et l'allemand dans la partie basse ce qui m'arrangeait. J'avais trouvé un petit logement à proximité de l'université, dans un immeuble du 18ème siècle qui avait beaucoup de charme mais avec les inconvénients propres à un bâtiment de cette époque. Ma petite fenêtre donnait directement sur la cathédrale Saint-Nicolas dont les fondations datent du 12ème siècle. Lorsque j'avais choisi ce logement, j'ignorais que la plupart des facultés se trouvait en dehors de la ville sauf les facultés de théologie catholique et de lettres.
Oui, mes premiers pas dans ce monde nouveau qui s'ouvrait à moi ne furent pas évidents car autant l'internat et le couvent étaient un environnement rassurant et très studieux autant cette grande université, en réalité une des plus petites de Suisse, me parut très vite un lieu sinon de débauche tout au moins d'une permissivité qui me surprenait. Mais je dois dire que je m'habituais assez rapidement à cette liberté nouvelle que mes amis étudiants m'apprirent très vite à apprécier.
Toutefois, ma priorité absolue restait l'étude et le travail nécessaire pour obtenir les meilleures résultats. Outre les cours de linguistique, je m'étais également inscrit à la faculté de théologie pour suivre un cours qui m'a très vite passionné : "La Bible, l'Ancien et le Nouveau Testaments, les langues et l'archéologie biblique". Je ne me doutais pas que ces cours annexes allaient devenir essentiels dans ma formation. À l'internat, j'avais appris, entre autres choses, la concentration et le sens de l'organisation des cours et celui très important du travail personnel. Je remarquais rapidement que j'étais très en avance dans de nombreuses matières de sorte que finalement je disposais de pas mal de temps pour profiter de la vie estudiantine. En définitive, je me suis facilement adapté, j'ai lié amitié avec des garçons intéressants et en particulier avec un étudiant qui, comme moi, avait fait toutes ses classes dans la partie romanche de notre pays. Nous pouvions donc, Fidelius et moi, parler notre langue maternelle et nous sommes rapidement devenus très proches.
Depuis l'éveil de ma sexualité, de mon amitié avec Gino mon camarade de chambre à l'internat et l'expérience avec Ludovico, j'avais parfaitement réalisé que les filles ne m'intéressaient pas vraiment et que j'étais nettement plus attiré par la gent masculine. Il faut convenir que l'internat de garçons, de surcroit catholique, ne favorisait pas particulièrement la connaissance de l'autre sexe et que le programme scolaire très chargé auquel s'ajoutaient pour moi les multiples réunions combien studieuses avec les moines et leurs hôtes, ne me laissaient que peu de place pour cet aspect de la vie. Heureusement que j'avais malgré tout eu Gino qui faisait un peu le contre-poids ! Intuitivement j'avais compris que ce que nous faisions mon copain et moi n'était pas si rare que cela, mais que ce n'était pas forcément bien vu et qu'il valait mieux être très discret. Dans ma nouvelle existence à Rome, personne n'était donc au courant de cet aspect de ma vie personnelle. Je continuais à satisfaire mes besoins sexuels par la bonne vieille masturbation mais je sentais également que cette méthode n'était pas véritablement satisfaisante et qu'à la longue elle ne me suffirait plus.
Pour l'instant je m'en contentais mais je ne me privais pas, avec la plus grande discrétion, d'admirer et même d'envier, les plus beaux garçons que j'étais amené à voir dans la vie quotidienne. Quoique bénéficiant d'une douche dans mon logement il m'arrivait de me rendre dans les douches communes en principe réservées aux usagers de chambre. C'était pour moi l'occasion d'admirer les corps de ces jeunes adultes, majoritairement entre vingt et trente ans. Certains étaient franchement sans grand intérêt mais un petit nombre ne pouvait qu'attirer le regard tant leur plastique était parfaite : de belles fesses avec une raie bien marquée qui accentuait la rondeur des deux globes, un dos avec une chute de reins à damner les anges les plus hétéros. Le côté face était généralement à la hauteur mais avec toute la diversité que peut offrir un sexe et ses appendices. De toutes les tailles, fines ou grosses, droites ou courbées, avec un prépuce entourant discrètement le pénis en laissant percevoir le gland, de toutes tailles. Il y avait les circoncis parfois très attirants mais que j'apprécie moins car jouer avec un prépuce est un véritable plaisir, notamment olfactif. Et puis il y a les testicules que je renonce à décrire tellement le choix est grand : il y en a vraiment pour tous les goûts et si quelqu'un ne trouve pas son bonheur, c'est que c'est un hétéro pur et dur, enfin dur façon de parler ! Et ce qu'il y a d'exceptionnel avec tout ce matériel, c'est que non seulement il est là, il existe, mais qu'il est en constante évolution, en continuelle transformation. Une queue peut être presque misérable et quelques instants plus tard se dresser fièrement, provocatrice et attirante. Elle peut être parfaitement sèche et, quelques minutes plus tard, briller de sécrétion. Elle peut être érigée dans le calme comme se contracter sous l'effet de spasmes préludes de jets de sperme. Même le sperme n'échappe pas à la diversité par sa couleur, sa consistance et surtout par son parfum, sucré ou salé, délicat ou fort, amer ou doux aux papilles buccales. Voilà tout ce que je pouvais observer lors de mes incursions dans les douches communes. Lorsque je remontais chez moi, immanquablement j'étais contraint de me masturber avec un résultat rapide et follement jouissif qui m'obligeait à reprendre une nouvelle douche, chez moi cette fois.
À plusieurs reprises, j'avais senti des regards plus qu'appuyés sur ma personne lorsque, nu, je me savonnais avec une certaine provocation qui se voulait naturelle mais qui ne restait pas sans effet sur les organes de mes congénères. Pour mon plus grand plaisir. Je dois reconnaître que les dés étaient pipés en ma faveur car, pour la plupart, ces jeunes seraient amenés à prononcer les vœux de chasteté qu'impliquait le sacerdoce auquel ils se sentaient appelés. En ce qui me concerne, je n'avais aucun engagement présent ou futur, je pouvais donc donner libre cours à mes pulsions sauf que les miennes se tournaient invariablement vers les hommes. Nous nous retrouvions dès lors sur un pied d'égalité qui nous contraignait à nous cacher. Mais je sentais que tôt ou tard il me faudrait choisir et trouver, ici dans ce petit palais ou ailleurs, le garçon assez courageux pour assouvir son envie, cette envie à laquelle il est presque impossible de résister, tellement c'est une loi de la nature.
Depuis son plus jeune âge, Matthieu vivait dans ce petit village de montagne, à près de 1800 mètres d'altitude où le climat était très rude en hiver. Il aimait cette vallée alpine, son internat attenant à la maison des Jésuites, il aimait les études. Régulièrement les Jésuites accueillaient des hôtes qui venaient pour des séjours plus ou moins longs pour profiter de l'admirable bibliothèque qui conservait des livres inestimables. Un haut dignitaire de la Curie romaine était venu pour se ressourcer et travailler. Un tout jeune prêtre, Ludovico, l'accompagnait en tant que secrétaire. Alors que Matthieu accompagnait le jeune secrétaire dans une belle ballade, celui-ci fut tenté par le jeune étudiant qui lui fit quitter sa soutane, mal pratique pour l'excursion envisagée. Matthieu lui prêta des habits, y-compris un slip plus moderne que celui du jeune prêtre. Dans une piscine de la rivière, Matthieu se déshabilla et, nu, plongea dans l'eau glacée. Sur l'insistance de ce dernier, Ludovico en fit autant. Les jeux aquatiques évoluèrent en des jeux sensuels et même sexuels. Pour la première fois, Ludovico découvrait ce qu'il ignorait jusqu'à ce jour. Le lendemain, culpabilisé, il était rentré à Rome.
Les années ont passé depuis cette expérience dans ma chambre d'internat avec Ludo, le petit curé, expérience à laquelle je m'efforçais de ne pas penser mais que jamais je ne pourrais vraiment oublier. Pour moi ce n'était pas tout à fait une première mais pour Ludo je savais pertinemment que c'était une totale découverte, quelque chose d'inconcevable et j'espérais seulement que cela n'aura pas perturbé sa vocation. Il était parti dans la nuit après la découverte sexuelle de son corps, de ce plaisir qui l'avait mené au septième ciel, sauf que ce ciels n'était pas celui auquel il avait choisi de se consacrer. Je me rappelle que les jours après ce déchaînement des sens, j'avais franchement eu mauvaise conscience en l'ayant quasiment provoqué par mon attitude en lui faisant changer sa soutane contre mes habits, en me mettant nu pour me baigner dans la rivière, en le recevant pour notre repas vêtu uniquement d'une culotte très légère et ample qui laissait facilement voir mon excitation. Oui, je le concède, j'ai eu honte tout en me convainquant que je ne l'avais en rien forcé, il avait simplement cédé aux pulsions naturelles des jeunes hommes. Je fus toutefois complètement rassuré lorsque, la veille de son départ, j'accompagnais Monseigneur le long de la rivière, jusqu'à la baignoire naturelle formée par la rivière. Je sais que je n'oublierais jamais les paroles de ce saint homme :
"Vous deviez être beaux tous les deux nus dans ce bassin". Un geste spontané me poussa à l'embrasser sur la joue, je lui murmurais : "Est-ce que vous pourrez lui pardonner ?" Il répondit : "Ne t'inquiète pas, c'est déjà fait".
À ce moment j'ai compris que Ludo ne risquait rien, que nous étions tous les deux pardonnés. Dès ce moment j'ai pu, chaque fois que j'en avais envie, penser sans remords à ce moment exceptionnel que nous avions vécu ensemble. J'espère seulement que Ludo a su qu'il était absous.
J'avais passé deux Master, en linguistique et en histoire des religions et j'avais débarqué à Rome depuis quelques mois déjà avec l'intention de préparer un doctorat. J'hésitais encore sur le sujet qui allait m'accaparer pendant longtemps : c'était soit "l'évolution de la philosophie des religions au cours des siècles" ou alors "La sexualité dans les religions chrétiennes depuis Jean-Baptiste". Quel que soit le sujet qui allait m'occuper pendant plusieurs années et je dois reconnaître que la durée de cette recherche n'était pas pour me déplaire. J'aimais tout simplement les études pour l'étude ce que je pouvais me permettre financièrement ayant reçu une bourse de la célèbre université pontificale grégorienne pour toute la période de mon travail. Le jury me laissait libre de choisir l'un de ces deux thèmes mais je devais leur faire part de mon choix avant la fin du trimestre.
Autant je n'avais plus jamais eu de contact avec Ludo, autant j'étais resté en relation assez étroite avec Monseigneur qui, de loin et avec une extrême discrétion, avait orienté et suivi mes études universitaires. Je lui avais fait part de mes hésitations quant au sujet de mon futur doctoral et il ne s'était pas vraiment prononcé. Il m'avait toutefois semblé percevoir un léger sourire quand j'avais énoncé le deuxième thème. C'est grâce à lui que j'avais obtenu un petit appartement de deux pièces dans un ancien palazzo qui avait récemment été rénové et où n'habitaient pratiquement que des jeunes prêtres en formation spéciale ou qui travaillaient pour un responsable de la Curie romaine. L'ambiance était dès lors jeune et en même temps très studieuse et une solidarité unissait tout ce petit monde. Je m'étais rapidement intégré dans cette société où ma connaissance des langues et surtout les résultats exceptionnels de mes divers diplômes avaient facilité les choses. Il n'y avait qu'un aspect que je cachais soigneusement, c'était mon attirance pour les garçons car j'étais malgré tout dans un milieu imprégné par le catholicisme, même si les rumeurs les plus folles circulaient concernant la moralité du clergé. J'étais donc d'une extrême prudence en excluant jusqu'à présent, par principe, toute relation dans le milieu universitaire et des jeunes théologiens.
Dans l'immeuble où j'habitais, il y avait divers types de logements : un petit nombre comme le mien, des studios pour deux ou trois personnes et le reste, le plus grand nombre, était de simples chambres pouvant loger jusqu'à quatre personnes. Au rez-de-chaussée, se trouvait un grand restaurant self-service qui servait des repas midi et soir et où on pouvait également prendre le petit-déjeuner. La nourriture était correct et les prix plus qu'abordables. Dans cette maison d'église, c'était un peu le paradis sur terre et tous les occupants en profitaient largement. Toujours au rez-de-chaussée s'étendaient plusieurs salles de séjour qui permettaient aux habitants de se réunir pour discuter ou s'amuser.
Au premier sous-sol, des douches, individuelles ou collectives et des machines à laver étaient à disposition. Tous les logements bénéficiaient d'un nettoyage hebdomadaire compris dans le loyer. Dans cette ruche bourdonnante, beaucoup de nationalités étaient représentées, chacune avec ses particularités mais ce qui les réunissait presque tous, c'était la soutane noire avec sa multitude de boutons. J'étais l'un des seuls en habits civils et cela contribuait à ma popularité tout en intriguant les nouveaux venus !
Lorsque j'avais quitté mon internat de montagne après avoir réussi ma maturité fédérale, l'équivalent du bac français, je passais une période difficile où je me sentais un peu perdu dans un monde que je ne connaissais pas ou mal. J'avais choisi l'université de Fribourg en Suisse en raison de sa direction d'essence essentiellement catholique avec un recteur qui était jésuite, donc dans la même ligne que celle de l'internat. De plus cette ville se situait à la frontière linguistique entre le français dans la ville haute et l'allemand dans la partie basse ce qui m'arrangeait. J'avais trouvé un petit logement à proximité de l'université, dans un immeuble du 18ème siècle qui avait beaucoup de charme mais avec les inconvénients propres à un bâtiment de cette époque. Ma petite fenêtre donnait directement sur la cathédrale Saint-Nicolas dont les fondations datent du 12ème siècle. Lorsque j'avais choisi ce logement, j'ignorais que la plupart des facultés se trouvait en dehors de la ville sauf les facultés de théologie catholique et de lettres.
Oui, mes premiers pas dans ce monde nouveau qui s'ouvrait à moi ne furent pas évidents car autant l'internat et le couvent étaient un environnement rassurant et très studieux autant cette grande université, en réalité une des plus petites de Suisse, me parut très vite un lieu sinon de débauche tout au moins d'une permissivité qui me surprenait. Mais je dois dire que je m'habituais assez rapidement à cette liberté nouvelle que mes amis étudiants m'apprirent très vite à apprécier.
Toutefois, ma priorité absolue restait l'étude et le travail nécessaire pour obtenir les meilleures résultats. Outre les cours de linguistique, je m'étais également inscrit à la faculté de théologie pour suivre un cours qui m'a très vite passionné : "La Bible, l'Ancien et le Nouveau Testaments, les langues et l'archéologie biblique". Je ne me doutais pas que ces cours annexes allaient devenir essentiels dans ma formation. À l'internat, j'avais appris, entre autres choses, la concentration et le sens de l'organisation des cours et celui très important du travail personnel. Je remarquais rapidement que j'étais très en avance dans de nombreuses matières de sorte que finalement je disposais de pas mal de temps pour profiter de la vie estudiantine. En définitive, je me suis facilement adapté, j'ai lié amitié avec des garçons intéressants et en particulier avec un étudiant qui, comme moi, avait fait toutes ses classes dans la partie romanche de notre pays. Nous pouvions donc, Fidelius et moi, parler notre langue maternelle et nous sommes rapidement devenus très proches.
Depuis l'éveil de ma sexualité, de mon amitié avec Gino mon camarade de chambre à l'internat et l'expérience avec Ludovico, j'avais parfaitement réalisé que les filles ne m'intéressaient pas vraiment et que j'étais nettement plus attiré par la gent masculine. Il faut convenir que l'internat de garçons, de surcroit catholique, ne favorisait pas particulièrement la connaissance de l'autre sexe et que le programme scolaire très chargé auquel s'ajoutaient pour moi les multiples réunions combien studieuses avec les moines et leurs hôtes, ne me laissaient que peu de place pour cet aspect de la vie. Heureusement que j'avais malgré tout eu Gino qui faisait un peu le contre-poids ! Intuitivement j'avais compris que ce que nous faisions mon copain et moi n'était pas si rare que cela, mais que ce n'était pas forcément bien vu et qu'il valait mieux être très discret. Dans ma nouvelle existence à Rome, personne n'était donc au courant de cet aspect de ma vie personnelle. Je continuais à satisfaire mes besoins sexuels par la bonne vieille masturbation mais je sentais également que cette méthode n'était pas véritablement satisfaisante et qu'à la longue elle ne me suffirait plus.
Pour l'instant je m'en contentais mais je ne me privais pas, avec la plus grande discrétion, d'admirer et même d'envier, les plus beaux garçons que j'étais amené à voir dans la vie quotidienne. Quoique bénéficiant d'une douche dans mon logement il m'arrivait de me rendre dans les douches communes en principe réservées aux usagers de chambre. C'était pour moi l'occasion d'admirer les corps de ces jeunes adultes, majoritairement entre vingt et trente ans. Certains étaient franchement sans grand intérêt mais un petit nombre ne pouvait qu'attirer le regard tant leur plastique était parfaite : de belles fesses avec une raie bien marquée qui accentuait la rondeur des deux globes, un dos avec une chute de reins à damner les anges les plus hétéros. Le côté face était généralement à la hauteur mais avec toute la diversité que peut offrir un sexe et ses appendices. De toutes les tailles, fines ou grosses, droites ou courbées, avec un prépuce entourant discrètement le pénis en laissant percevoir le gland, de toutes tailles. Il y avait les circoncis parfois très attirants mais que j'apprécie moins car jouer avec un prépuce est un véritable plaisir, notamment olfactif. Et puis il y a les testicules que je renonce à décrire tellement le choix est grand : il y en a vraiment pour tous les goûts et si quelqu'un ne trouve pas son bonheur, c'est que c'est un hétéro pur et dur, enfin dur façon de parler ! Et ce qu'il y a d'exceptionnel avec tout ce matériel, c'est que non seulement il est là, il existe, mais qu'il est en constante évolution, en continuelle transformation. Une queue peut être presque misérable et quelques instants plus tard se dresser fièrement, provocatrice et attirante. Elle peut être parfaitement sèche et, quelques minutes plus tard, briller de sécrétion. Elle peut être érigée dans le calme comme se contracter sous l'effet de spasmes préludes de jets de sperme. Même le sperme n'échappe pas à la diversité par sa couleur, sa consistance et surtout par son parfum, sucré ou salé, délicat ou fort, amer ou doux aux papilles buccales. Voilà tout ce que je pouvais observer lors de mes incursions dans les douches communes. Lorsque je remontais chez moi, immanquablement j'étais contraint de me masturber avec un résultat rapide et follement jouissif qui m'obligeait à reprendre une nouvelle douche, chez moi cette fois.
À plusieurs reprises, j'avais senti des regards plus qu'appuyés sur ma personne lorsque, nu, je me savonnais avec une certaine provocation qui se voulait naturelle mais qui ne restait pas sans effet sur les organes de mes congénères. Pour mon plus grand plaisir. Je dois reconnaître que les dés étaient pipés en ma faveur car, pour la plupart, ces jeunes seraient amenés à prononcer les vœux de chasteté qu'impliquait le sacerdoce auquel ils se sentaient appelés. En ce qui me concerne, je n'avais aucun engagement présent ou futur, je pouvais donc donner libre cours à mes pulsions sauf que les miennes se tournaient invariablement vers les hommes. Nous nous retrouvions dès lors sur un pied d'égalité qui nous contraignait à nous cacher. Mais je sentais que tôt ou tard il me faudrait choisir et trouver, ici dans ce petit palais ou ailleurs, le garçon assez courageux pour assouvir son envie, cette envie à laquelle il est presque impossible de résister, tellement c'est une loi de la nature.