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Vie au couvent : 2ème partie ROME - Version imprimable

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Vie au couvent : 2ème partie ROME - Nostalgique - 06-09-2021

Résumé de la première partie
Depuis son plus jeune âge, Matthieu vivait dans ce petit village de montagne, à près de 1800 mètres d'altitude où le climat était très rude en hiver. Il aimait cette vallée alpine, son internat attenant à la maison des Jésuites, il aimait les études. Régulièrement les Jésuites accueillaient des hôtes qui venaient pour des séjours plus ou moins longs pour profiter de l'admirable bibliothèque qui conservait des livres inestimables. Un haut dignitaire de la Curie romaine était venu pour se ressourcer et travailler. Un tout jeune prêtre, Ludovico, l'accompagnait en tant que secrétaire. Alors que Matthieu accompagnait le jeune secrétaire dans une belle ballade, celui-ci fut tenté par le jeune étudiant qui lui fit quitter sa soutane, mal pratique pour l'excursion envisagée. Matthieu lui prêta des habits, y-compris un slip plus moderne que celui du jeune prêtre. Dans une piscine de la rivière, Matthieu se déshabilla et, nu, plongea dans l'eau glacée. Sur l'insistance de ce dernier, Ludovico en fit autant. Les jeux aquatiques évoluèrent en des jeux sensuels et même sexuels. Pour la première fois, Ludovico découvrait ce qu'il ignorait jusqu'à ce jour. Le lendemain, culpabilisé, il était rentré à Rome.


Les années ont passé depuis cette expérience dans ma chambre d'internat avec Ludo, le petit curé, expérience à laquelle je m'efforçais de ne pas penser mais que jamais je ne pourrais vraiment oublier. Pour moi ce n'était pas tout à fait une première mais pour Ludo je savais pertinemment que c'était une totale découverte, quelque chose d'inconcevable et j'espérais seulement que cela n'aura pas perturbé sa vocation. Il était parti dans la nuit après la découverte sexuelle de son corps, de ce plaisir qui l'avait mené au septième ciel, sauf que ce ciels n'était pas celui auquel il avait choisi de se consacrer. Je me rappelle que les jours après ce déchaînement des sens, j'avais franchement eu mauvaise conscience en l'ayant quasiment provoqué par mon attitude en lui faisant changer sa soutane contre mes habits, en me mettant nu pour me baigner dans la rivière, en le recevant pour notre repas vêtu uniquement d'une culotte très légère et ample qui laissait facilement voir mon excitation. Oui, je le concède, j'ai eu honte tout en me convainquant que je ne l'avais en rien forcé, il avait simplement cédé aux pulsions naturelles des jeunes hommes. Je fus toutefois complètement rassuré lorsque, la veille de son départ, j'accompagnais Monseigneur le long de la rivière, jusqu'à la baignoire naturelle formée par la rivière. Je sais que je n'oublierais jamais les paroles de ce saint homme :

"Vous deviez être beaux tous les deux nus dans ce bassin". Un geste spontané me poussa à l'embrasser sur la joue, je lui murmurais :  "Est-ce que vous pourrez lui pardonner ?" Il répondit : "Ne t'inquiète pas, c'est déjà fait".

À ce moment j'ai compris que Ludo ne risquait rien, que nous étions tous les deux pardonnés. Dès ce moment j'ai pu, chaque fois que j'en avais envie, penser sans remords à ce moment exceptionnel que nous avions vécu ensemble. J'espère seulement que Ludo a su qu'il était absous.

J'avais passé deux Master, en linguistique et en histoire des religions et j'avais débarqué à Rome depuis quelques mois déjà avec l'intention de préparer un doctorat. J'hésitais encore sur le sujet qui allait m'accaparer pendant longtemps : c'était soit "l'évolution de la philosophie des religions au cours des siècles" ou alors "La sexualité dans les religions chrétiennes depuis Jean-Baptiste". Quel que soit le sujet qui allait m'occuper pendant plusieurs années et je dois reconnaître que la durée de cette recherche n'était pas pour me déplaire. J'aimais tout simplement les études pour l'étude ce que je pouvais me permettre financièrement ayant reçu une bourse de la célèbre université pontificale grégorienne pour toute la période de mon travail. Le jury me laissait libre de choisir l'un de ces deux thèmes mais je devais leur faire part de mon choix avant la fin du trimestre.

Autant je n'avais plus jamais eu de contact avec Ludo, autant j'étais resté en relation assez étroite avec Monseigneur qui, de loin et avec une extrême discrétion, avait orienté et suivi mes études universitaires. Je lui avais fait part de mes hésitations quant au sujet de mon futur doctoral et il ne s'était pas vraiment prononcé. Il m'avait toutefois semblé percevoir un léger sourire quand j'avais énoncé le deuxième thème. C'est grâce à lui que j'avais obtenu un petit appartement de deux pièces dans un ancien palazzo qui avait récemment été rénové et où n'habitaient pratiquement que des jeunes prêtres en formation spéciale ou qui travaillaient pour un responsable de la Curie romaine. L'ambiance était dès lors jeune et en même temps très studieuse et une solidarité unissait tout ce petit monde. Je m'étais rapidement intégré dans cette société où ma connaissance des langues et surtout les résultats exceptionnels de mes divers diplômes avaient facilité les choses. Il n'y avait qu'un aspect que je cachais soigneusement, c'était mon attirance pour les garçons car j'étais malgré tout dans un milieu imprégné par le catholicisme, même si les rumeurs les plus folles circulaient concernant la moralité du clergé. J'étais donc d'une extrême prudence en excluant jusqu'à présent, par principe, toute relation dans le milieu universitaire et des jeunes théologiens. 

Dans l'immeuble où j'habitais, il y avait divers types de logements :  un petit nombre comme le mien, des studios pour deux ou trois personnes et le reste, le plus grand nombre, était de simples chambres pouvant loger jusqu'à quatre personnes. Au rez-de-chaussée, se trouvait un grand restaurant self-service qui servait des repas midi et soir et où on pouvait également prendre le petit-déjeuner. La nourriture était correct et les prix plus qu'abordables. Dans cette maison d'église, c'était un peu le paradis sur terre et tous les occupants en profitaient largement. Toujours au rez-de-chaussée s'étendaient plusieurs salles de séjour qui permettaient aux habitants de se réunir pour discuter ou s'amuser.
Au premier sous-sol, des douches, individuelles ou collectives et des machines à laver étaient à disposition. Tous les logements bénéficiaient d'un nettoyage hebdomadaire compris dans le loyer. Dans cette ruche bourdonnante, beaucoup de nationalités étaient représentées, chacune avec ses particularités mais ce qui les réunissait presque tous, c'était la soutane noire avec sa multitude de boutons. J'étais l'un des seuls en habits civils et cela contribuait à ma popularité tout en intriguant les nouveaux venus !

Lorsque j'avais quitté mon internat de montagne après avoir réussi ma maturité fédérale, l'équivalent du bac français, je passais une période difficile où je me sentais un peu perdu dans un monde que je ne connaissais pas ou mal. J'avais choisi l'université de Fribourg en Suisse en raison de sa direction d'essence essentiellement catholique avec un recteur qui était jésuite, donc dans la même ligne que celle de l'internat. De plus cette ville se situait à la frontière linguistique entre le français dans la ville haute et l'allemand dans la partie basse ce qui m'arrangeait. J'avais trouvé un petit logement à proximité de l'université, dans un immeuble du 18ème siècle qui avait beaucoup de charme mais avec les inconvénients propres à un bâtiment de cette époque. Ma petite fenêtre donnait directement sur la cathédrale Saint-Nicolas dont les fondations datent du 12ème siècle. Lorsque j'avais choisi ce logement, j'ignorais que la plupart des facultés se trouvait en dehors de la ville sauf les facultés de théologie catholique et de lettres.

Oui, mes premiers pas dans ce monde nouveau qui s'ouvrait à moi ne furent pas évidents car autant l'internat et le couvent étaient un environnement rassurant et très studieux autant cette grande université, en réalité une des plus petites de Suisse, me parut très vite un lieu sinon de débauche tout au moins d'une permissivité qui me surprenait. Mais je dois dire que je m'habituais assez rapidement à cette liberté nouvelle que mes amis étudiants m'apprirent très vite à apprécier.
Toutefois, ma priorité absolue restait l'étude et le travail nécessaire pour obtenir les meilleures résultats. Outre les cours de linguistique, je m'étais également inscrit à la faculté de théologie pour suivre un cours qui m'a très vite passionné :  "La Bible, l'Ancien et le Nouveau Testaments, les langues et l'archéologie biblique". Je ne me doutais pas que ces cours annexes allaient devenir essentiels dans ma formation. À l'internat, j'avais appris, entre autres choses, la concentration et le sens de l'organisation des cours et celui très important du travail personnel. Je remarquais rapidement que j'étais très en avance dans de nombreuses matières de sorte que finalement je disposais de pas mal de temps pour profiter de la vie estudiantine. En définitive, je me suis facilement adapté, j'ai lié amitié avec des garçons intéressants et en particulier avec un étudiant qui, comme moi, avait fait toutes ses classes dans la partie romanche de notre pays. Nous pouvions donc, Fidelius et moi, parler notre langue maternelle et nous sommes rapidement devenus très proches.

Depuis l'éveil de ma sexualité, de mon amitié avec Gino mon camarade de chambre à l'internat et l'expérience avec Ludovico, j'avais parfaitement réalisé que les filles ne m'intéressaient pas vraiment et que j'étais nettement plus attiré par la gent masculine. Il faut convenir que l'internat de garçons, de surcroit catholique, ne favorisait pas particulièrement la connaissance de l'autre sexe et que le programme scolaire très chargé auquel s'ajoutaient pour moi les multiples réunions combien studieuses avec les moines et leurs hôtes, ne me laissaient que peu de place pour cet aspect de la vie. Heureusement que j'avais malgré tout eu Gino qui faisait un peu le contre-poids ! Intuitivement j'avais compris que ce que nous faisions mon copain et moi n'était pas si rare que cela, mais que ce n'était pas forcément bien vu et qu'il valait mieux être très discret. Dans ma nouvelle existence à Rome, personne n'était donc au courant de cet aspect de ma vie personnelle. Je continuais à satisfaire mes besoins sexuels par la bonne vieille masturbation mais je sentais également que cette méthode n'était pas véritablement satisfaisante et qu'à la longue elle ne me suffirait plus.

Pour l'instant je m'en contentais mais je ne me privais pas, avec la plus grande discrétion, d'admirer et même d'envier, les plus beaux garçons que j'étais amené à voir dans la vie quotidienne. Quoique bénéficiant d'une douche dans mon logement il m'arrivait de me rendre dans les douches communes en principe réservées aux usagers de chambre. C'était pour moi l'occasion d'admirer les corps de ces jeunes adultes, majoritairement entre vingt et trente ans. Certains étaient franchement sans grand intérêt mais un petit nombre ne pouvait qu'attirer le regard tant leur plastique était parfaite : de belles fesses avec une raie bien marquée qui accentuait la rondeur des deux globes, un dos avec une chute de reins à damner les anges les plus hétéros. Le côté face était généralement à la hauteur mais avec toute la diversité que peut offrir un sexe et ses appendices. De toutes les tailles, fines ou grosses, droites ou courbées, avec un prépuce entourant discrètement le pénis en laissant percevoir le gland, de toutes tailles. Il y avait les circoncis parfois très attirants mais que j'apprécie moins car jouer avec un prépuce est un véritable plaisir, notamment olfactif. Et puis il y a les testicules que je renonce à décrire tellement le choix est grand : il y en a vraiment pour tous les goûts et si quelqu'un ne trouve pas son bonheur, c'est que c'est un hétéro pur et dur, enfin dur façon de parler ! Et ce qu'il y a d'exceptionnel avec tout ce matériel, c'est que non seulement il est là, il existe, mais qu'il est en constante évolution, en continuelle transformation. Une queue peut être presque misérable et quelques instants plus tard se dresser fièrement, provocatrice et attirante. Elle peut être parfaitement sèche et, quelques minutes plus tard, briller de sécrétion. Elle peut être érigée dans le calme comme se contracter sous l'effet de spasmes préludes de jets de sperme. Même le sperme n'échappe pas à la diversité par sa couleur, sa consistance et surtout par son parfum, sucré ou salé, délicat ou fort, amer ou doux aux papilles buccales. Voilà tout ce que je pouvais observer lors de mes incursions dans les douches communes. Lorsque je remontais chez moi, immanquablement j'étais contraint de me masturber avec un résultat rapide et follement jouissif qui m'obligeait à reprendre une nouvelle douche, chez moi cette fois.

À plusieurs reprises, j'avais senti des regards plus qu'appuyés sur ma personne lorsque, nu, je me savonnais avec une certaine provocation qui se voulait naturelle mais qui ne restait pas sans effet sur les organes de mes congénères. Pour mon plus grand plaisir. Je dois reconnaître que les dés étaient pipés en ma faveur car, pour la plupart, ces jeunes seraient amenés à prononcer les vœux de chasteté qu'impliquait le sacerdoce auquel ils se sentaient appelés. En ce qui me concerne, je n'avais aucun engagement présent ou futur, je pouvais donc donner libre cours à mes pulsions sauf que les miennes se tournaient invariablement vers les hommes. Nous nous retrouvions dès lors sur un pied d'égalité qui nous contraignait à nous cacher. Mais je sentais que tôt ou tard il me faudrait choisir et trouver, ici dans ce petit palais ou ailleurs, le garçon assez courageux pour assouvir son envie, cette envie à laquelle il est presque impossible de résister, tellement c'est une loi de la nature.



Re : Vie au couvent : 2ème partie ROME - Lange128 - 06-09-2021

Merci [member=146]Nostalgique[/member] pour ce début de deuxième partie.

Bonne idée que de décrire cette ambiance romaine, que l’on imagine mystérieuse, où l’on sait ce qu’il advient des vœux de chasteté depuis les révélations de Frédéric Martel dans son livre « Sodoma ». L’homme est pécheur et Dieu pardonne. J’espère que le confesseur de ton narrateur aura beaucoup de travail.

Bien à toi.
Daniel



Re : Vie au couvent : 2ème partie ROME - Nostalgique - 06-09-2021

Merci Daniel pour ce premier commentaire. Effectivement, la chasteté va en prendre un sérieux coup, même si, au fond de moi, cela me dérange un peu : il n'y a pas si longtemps je croyais à l'exemplarité de la très grand majorité des serviteurs de l'Eglise. Aujourd'hui les serviteurs sont toujours présents mais malheureusement pas toujours pour "ad Maiorem Dei gloriam".
Ne te fait pas trop de soucis, le gentil Matthieu est en train de sérieusement se dévergonder.
Bien à toi, je t'embrasse.
Philippe

PS J'ai lu le livre "Sodoma". A de nombreux indices, je doute un peu de l'objectivité de cet ouvrage, les preuves que l'auteur avancent sont souvent fragiles et douteuses. Mais même si le quart de ce qu'il narre est vrai, c'est déjà un désastre et un scandale


Re : Vie au couvent : 2ème partie ROME - Nostalgique - 10-09-2021

Voici une nouvelle suite pour occuper votre weekend, agréablement j'espère !


J'avais remarqué à plusieurs reprises un jeune candidat au sacerdoce ou à l'administration ecclésiastique ce dont je doutais car il portait une petite soutane. Il ne devait pas avoir vingt ans et je me demandais comment à cet âge il était possible de s'engager dans une forme de vie si éloignée du monde, de renoncer à la sexualité, l'un des grands plaisir sur Terre. Il avait une tignasse blond-foncé, un regard très doux mais qui me semblait empreint d'une certaine mélancolie ; il n'était pas très grand et possédait un corps filiforme plaisant à regarder. Il paraissait assez solitaire, je ne l'avais quasiment jamais vu s'amuser avec la bande de jeunes qui nous entourait. À certains moments lors des douches communes j'avais l'impression qu'il s'approchait de moi, comme s'il voulait me dire ou me demander quelque chose et chaque fois il partait dans une autre direction. Il est vrai que notre nudité n'incitait peut-être pas à la discussion. Un jour toutefois, alors que nous nous rhabillions, il m'a semblé qu'il traînait alors que d'habitude il était l'un des premiers à regagner sa chambre. J'étais à peu près certain qu'il se coordonnait avec mon propre rythme. En quittant le vestiaire je l'aperçus qui montait lentement vers sa chambre qui était à mon étage. Je le dépassais et je vis qu'il me surveillait alors que sa clé était déjà dans sa serrure. Lorsque j'ouvris ma porte, il disparut dans la sienne. Il savait désormais où j'habitais. J'appris qu'il s'appelait Stefano.

Une ou deux fois je me suis rendu dans une zone réputée pour une vie facile, notamment pour les homos, à proximité du Colisées ou de la gare. Il y avait beaucoup de monde, les gens paraissaient se connaître et les offres de rencontre nombreuses, souvent insistantes et même provocantes. À plusieurs reprises, je me suis retrouvé avec une main plaquée sur mon entre-jambe ou même se glissant dans mon slip pour caresser mes fesses ce que favorisait un éclairage public assez restreint. Je n'appréciais pas du tout cette promiscuité malsaine qui était vraiment à l'opposé de ma conception des relations humaines, même entre garçons. Il est vrai que je n'étais pas encore au stade où je m'acceptais pleinement en tant qu'homo. L'influence de mon éducation dans l'internat n'était pas étrangère à cette réticence que j'éprouvais. Mais depuis mon arrivée dans mon palazzo romain je me rendais de plus en plus compte que même au sein de l'Eglise catholique les règles de la chasteté n'étaient pas observées par tout le monde et pas de manière aussi stricte que je l'imaginais naïvement depuis mes montagnes même si c'est là-haut que j'ai éprouvé mes premiers doutes. Ce que nous faisions Gino et moi, c'était parfaitement innocent, un jeu de touche-pipi auquel s'adonne l'immense majorité des garçons. Par contre ce que j'avais réalisé avec Ludovico était tout-à-fait différent en ce sens qu'il y avait une volonté manifeste de ma part de voir le corps nu d'un homme même si je ne crois pas me souvenir de l'avoir physiquement touché. Et lui, en pleine conscience, malgré ses engagements à venir et un temps de réflexion qu'il s'était accordé, n'avait pas résisté à la tentation de se montrer dans le plus simple appareil. Au fond, c'était bien innocent aussi mais ce n'était pas l'instinct comme avec Gino mais bien un objectif précis.

Dans mes promenades nocturnes dans Rome, j'avais pu constater qu'il y avait de nombreux ecclésiastiques, en soutane ou en civil mais qu'on repérait aisément à leur façon particulière de se promener en cherchant à ne pas se faire remarquer tout en scrutant les passants… Je fis comme eux, je me promenais en dévisageant les personnes en soutane. Parfois, l'un d'entre eux me souriait, je me retournais pour voir s'il me suivait. Un soir, un homme qui m'avait souri avait fait demi-tour puis m'avait dépassé tout en vérifiant que je le suivais ce qui était bien le cas car c'était tout simplement mon chemin pour rentrer chez moi. À un moment donné, il s'était engagé dans une petite rue et après hésitation j'ai également tourné à gauche. La curiosité, l'envie de revivre une aventure, la pression de mes hormones avaient été plus fortes que ma peur car j'avais peur. J'aperçus l'homme à la soutane qui s'était arrêté et qui reprit sa marche jusqu'à un petit bar où quelques consommateurs buvaient un verre. Le local était tout en longueur, il s'assit et m'attendait alors que j'étais sur le seuil de porte hésitant encore à faire le pas qui m'engagerait. Je surpris un sourire chez le prêtre et un geste m'incitant à entrer. Personne ne fit attention à moi, j'avançais et m'arrêtais devant la table. Il me prit la main et m'attira doucement vers lui pour me faire asseoir à côté de lui. Le garçon de service prit la commande, une bière pour moi, un whisky pour lui ce qui m'incita à faire comme lui, cela me donnerait du courage. L'homme devait avoir une bonne quarantaine d'années ce qui me rassura, il avait un visage sérieux avec un regard sans provocation. Il me tenait toujours la main avec juste un doigt qui exerçait une très légère caresse. Lorsque le serveur arriva avec nos whiskys bien tassés je voulus retirer ma main mais Carlo murmura à mon oreille "ne t'inquiète pas, il a l'habitude, il nous connaît". Je regardais les clients et je constatais que la plupart portait un col romain sous leur veston. Nous n'avions pratiquement échangé aucune parole, ce n'était pas véritablement le lieu pour de longs échanges verbaux. Je sentis que sa main s'était déplacée à la hauteur de mon genou, je sentais la chaleur de cette main au travers de mon léger pantalon de toile, je n'ai pu empêcher un frisson de me secouer le corps ce que mon partenaire remarqua immédiatement "tu as peur ou tu apprécies ?" et moi de lui murmurer "les deux". La pression de sa main s'accentua immédiatement et celle-ci entama une lente progression vers le haut de ma jambe, se rapprochant dangereusement de mon entre-jambe. Je sentais que mon sexe était dur. Je regardais l'homme qui était avec moi, je portais mon regard vers son bas-ventre et je vis que les boutons du bas de son vêtement étaient défaits, laissant entrevoir un slip blanc bien rempli. J'eus un deuxième frisson, plus marqué que le premier. Sa main était sur le point d'atteindre son premier objectif, il ne pouvait pas encore remarquer l'humidité qui s'était emparée de ma queue. Il me semblait sentir mon odeur intime à moins que ce fut la sienne. La progression était telle que sa main était plaquée sur ma braguette, je n'eus pas de troisième frisson mais je m'entendis pousser un soupir de bien-être. La main s'agitait délicatement fortifiant ma rigidité. Je ne résistais plus, je glissais ma main entre les boutons ouverts pour rencontrer son slip. Sa situation était beaucoup plus avancée car je sentais une forte érection alors que je voyais clairement la forme du sexe que je devinais dans l'étoffe, celle-ci clairement mouillée, il était tout simplement en train d'éjaculer quasiment dans ma main, je sentais les jets vigoureux de sperme qui envahissaient son vêtement. Il était rouge écarlate, ces gémissements qu'il ne parvenait pas à complètement réprimer avaient attiré des sourires sympathiques de nos plus proches voisins. C'est alors qu'il me dit, d'une voix encore tremblante d'émotion, "Excuse-moi, mais c'est la première fois, j'avais tellement envie que je n'ai pas pu me retenir". Tout en éjaculant et se confessant, sa main ne m'avait pas lâché et me massait vigoureusement. Je sentis un remue-ménage dans mon intimité et je poussais à mon tour une sorte de rugissement qui attira les deux occupants de la table voisine qui se penchèrent sur moi pour assister à un écoulement massif de sperme qui transperça mon boxer pour laisser une large auréole sur le devant de mon pantalon. Les deux "voyeurs" étaient retournés à leurs places et quelques instants plus tard c'était de nouvelles manifestations de satisfaction qui déclenchèrent les rires du bar. Avant de quitter ce local, Carlo me donna un bout de papier sur lequel il y avait un numéro de téléphone et où il était écrit "cela serait sympathique de se revoir". Il était tard lorsque j'arrivais chez moi et heureusement je n'avais croisé personne dans l'escalier car mon pantalon m'aurait immédiatement trahi. Il y avait juste Stefano qui sortait à poil des douches pour regagner sa chambre. Il me regarda et esquissa un sourire. Dans ma chambre, je ne pus m'empêcher de toucher mon sexe. J'éjaculais pour la deuxième fois de la soirée.

Cette première expérience romaine de la vie nocturne me perturba car je n'avais jamais été confronté à cette promiscuité, à ces regards concupiscents, à ces gestes pour moi audacieux. Ma rencontre et mon aventure avec Carlo me dérangeaient également du fait qu'un prêtre ait pu se livrer à une activité qui devait lui être interdite. Moi-même j'avais honte de m'être laissé aller avec un inconnu. Le pire c'est qu'indiscutablement j'y avais pris du plaisir, en me masturbant il m'arrivait d'évoquer non pas la personne elle-même mais ce que j'avais tenu dans ma main, un organe que je n'avais pas vu mais qui était chaud et vivant au point qu'il s'était répandu sur ma main. Je détestais ce que j'avais fait mais j'avais aimé et plus les jours passaient plus j'avais envie de recommencer, avec lui ou, pourquoi pas avec un autre.

Je commençais à bien connaître la ville éternelle avec ses musées, ses monuments antiques et ses multiples églises triomphantes sous les ors de leurs décorations ou au contraire toutes modestes, cachées et presque introuvables mais pour certaines avec des fresques très anciennes, remontant parfois au 12ème siècle. Et bien sûr il y avait la Cité du Vatican, le cœur vivant de l'Eglise catholique avec toute son administration et ses ramifications dans le monde entier. Ce n'est que tardivement que je me suis rendu dans cet endroit si particulier, à la fois fermé et secret tout en étant ouvert. J'aimais particulièrement les quelques petites rues, en-dehors de la place Saint-Pierre, entourées de palais administratifs mais également de demeures, parfois fastueuses, où logent non seulement le gratin de l'Eglise mais également des petites mains laborieuses mais indispensables au bon fonctionnement de ce minuscule état. C'est dans ces lieux que j'ai pris conscience, au fil de mes promenades, que j'attirais volontiers les regards de certains hommes en soutane, jeunes et surtout moins jeunes voire franchement âgés. Certains me suivaient, d'autres après m'avoir dépassé se retournaient discrètement ou avec insistance. Certains m'abordaient carrément en me demandant s'ils pouvaient m'aider, si je cherchais quelque chose.

En fin d'après-midi j'étais entré par une porte-cochère ouverte donnant sur une très belle cour intérieure que j'admirais avec un plaisir et un intérêt évident. Un homme âgé en soutane me donna quelques explications sur ce lieu normalement fermé au public et au vu de mes questions souvent précises il me proposa de me faire visiter quelques pièces de réception. Mon guide devait avoir au moins soixante-dix ans, il avait dû être un bel homme, il portait une chevelure blanche, affichait un visage quasiment sans rides un peu poupon, comme s'il s'était maquillé. Son vêtement était impeccable et ses souliers vernis brillaient. Il s'exprimait dans un français parfait mais teinté d'un très léger accent qui contribuait à le rendre sympathique. Ses commentaires étaient passionnants dénotant un grand connaisseur, très érudit aussi est-ce avec grand plaisir que j'acceptais sa proposition de venir prendre un apéritif dans son appartement où il pourrait me montrer quelques livres qui appuieraient ce qu'il m'avait longuement expliqué, en particulier sur un sujet où je n'étais pas d'accord avec lui. L'appartement était somptueux tant par les fresques qui ornaient le plafond que les tableaux de maître qui garnissaient les murs. Canapé et fauteuils contrastaient par leur modernité mais le tout donnait une impression d'intimité qu'accentuaient les rideaux assez lourds mais non écrasants. Incontestablement, le concepteur de cette pièce avait un goût parfait et son occupant devait certainement occuper un poste important dans la gestion de l'Eglise.
Nous étions assis depuis quelques instants sur le confortable canapé lorsqu'un jeune prêtre fit son apparition

- Jeune prêtre / Que puis-je vous offrir ? Pour S.E.. je pense que c'est comme d'habitude ?
- S.E. / Jeune homme, je vous recommande un whisky d'une vingtaine d'années, il descend dans la gorge de manière suave. Et apportez-nous aussi quelques canapés au saumon et crevettes, ce sont les meilleurs
- S.E. / Au fait, nous avons beaucoup parlé et j'ai beaucoup apprécié votre grande connaissance mais je ne connais même pas votre prénom ni ce que vous faîtes dans la vie.

Je me présentais et je lui fis un bref résumé de ce que fut ma vie jusqu'à ce jour et de ce que j'ambitionnais de faire de mon existence. Il parut impressionné par mes études et les projets de doctorat qui m'attendaient. Le thème sur "La sexualité dans les religions chrétiennes depuis Jean-Baptiste" sembla particulièrement l'intéresser et il me posa de nombreuses questions auxquelles je m'efforçais de répondre le mieux possible tout en lui faisant remarquer que j'avais à peine commencé mes recherches.
Entre temps le jeune secrétaire avait apporté un flacon en cristal contenant un liquide ambré qui se révéla être merveilleux. Il me sembla que le jeune homme qui nous avait servi avait un regard appuyé sur mon entre-jambe. Sylvio, c'était le prénom du jeune curé-serveur, nous servait le troisième whisky et S.E. lui proposa de s'asseoir à côté de nous et de se servir un verre de ce nectar. Était-ce le fait du whisky ou l'aspect plaisant de Sylvio, je pris plaisir à le sentir très près de moi au point que je sentais la chaleur de son corps mais soudain la présence de S.E. et surtout sa manière de nous regarder éveilla chez moi un certain malaise.

La situation était surréaliste : j'étais dans un palais du Vatican en train de déguster un vieux whisky, assis sur un canapé ancien même si je n'en connaissais pas le style avec un presque vieillard qui ne nous lâchait pas des yeux, à côté d'un charmant jeune homme qui portait une soutane et je ne sais ni quand ni comment, mais dont la tête reposait sur mon cou et mon bras entourait ses épaules. Le temps passait et je me sentais bien. Je remarquais que sa soutane était ouverte et laissait entrevoir ses jambes cachées jusqu'au genou par des chaussettes noires. Le temps continuait à s'écouler et je pouvais maintenant admirer jusqu'à mi-cuisse la finesse d'une des jambes. S.E. semblait dans une espèce de béatitude qui ne l'empêchait pas d'absorber de temps à autre une gorgée de whisky. Moi également. J'étais conscient que je ne contrôlais plus vraiment ma volonté ni même mes sens mais je me sentais dans une douce euphorie des plus agréable. Je sentais qu'un début d'érection était en train de s'installer mais je me rassurais en constatant que Sylvio portait un très joli slip bleu ciel. Je me demandais ce qu'il y avait dedans. Quelques boutons de la soutane avaient encore sauté. Sylvio me regardait d'un air très intéressé, ses yeux verts me fascinaient mais pas autant qu'un certain slip auquel mon regard revenait sans cesse, que je le veuille ou non. Sylvio continuait à me regarde avec cette fois un sourire attirant, nos corps se sont collés l'un à l'autre. Je vois tout le slip et un bâton se dessine sous le tissu. J'ai fermé les yeux quelques instants et quand je les rouvre, je vois que ma main est posée sur ce bâton que je sens sous l'étoffe. Je vois également que ma braguette est descendue. S.E. a les yeux entrouverts, deux boutons de sa soutane laissent passer une main. Dehors il fait nuit, l'orage gronde.




Re : Vie au couvent : 2ème partie ROME - Lange128 - 10-09-2021

Je lirai ton texte pendant le week-end, juste une remarque : as-tu vu que tu l'as publié à deux endroits différents, ici et dans "Tous thèmes" ? Était-ce une erreur ? Les personnes qui l'ont commenté ailleurs ne verront pas cette suite.




Re : Vie au couvent : 2ème partie ROME - Nostalgique - 11-09-2021

Bonjour cher Daniel,
Merci d'avoir attiré mon attention sur cette double publication qui est totalement involontaire : j'ignorais même qu'il y avait différentes rubriques! Peux-tu m'expliquer comment on arrive à ses différentes catégories ?
Par Avance je te suis reconnaissant de ton aide !
Nostalgique


Re : Re : Vie au couvent : 2ème partie ROME - Lange128 - 11-09-2021

(11-09-2021, 07:16 PM)Nostalgique link a écrit : Bonjour cher Daniel,
Merci d'avoir attiré mon attention sur cette double publication qui est totalement involontaire : j'ignorais même qu'il y avait différentes rubriques! Peux-tu m'expliquer comment on arrive à ses différentes catégories ?
Par Avance je te suis reconnaissant de ton aide !
Nostalgique

Bonjour cher Nostalgique.

Si tu cliques sur le titre du forum « Récits érotiques - Slygame » ou sur « Accueil » en haut à gauche tu obtiens une page avec les différentes catégories : Lisez-moi, Charte, Règlement, Tout thème, etc.  Tu peux ensuite cliquer sur celles qui t’intéressent.

Je ne suis que les catégories « Gay » et « Tout thème » (où se trouve « À chacun son histoire ») et cela m’a étonné d’y voir aussi ton récit.

Daniel


Re : Vie au couvent : 2ème partie ROME - bech - 11-09-2021

Déjà un changement de prénom : Matthias est devenu Matthieu.

Suite intéressante également. L'expérience avec Carlo est un peu osée, mais c'est Carlo qui le pousse. Mathias et Stefano se sont remarqué mutuellement à la résidence étudiante. Mais pour l'instant, aucun n'a osé parler à l'autre. Pour ce soir, Mathias est chez un vieux érudit et entre les whisky et le mauvais temps, il s'apprête à y passer la nuit. Il y a Sylvio qui remplit leurs verres à tout les deux et qui a l'air d'apprécier la compagnie de Matthias.


Re : Vie au couvent : 2ème partie ROME - Lange128 - 12-09-2021

Merci [member=146]Nostalgique[/member] pour cet épisode.

J’ai bien aimé l’ambiance de ces premières découvertes romaines encore timides. Il faut que le narrateur trouve ses marques dans cet endroit si particulier.

Je me pose la question suivante : on a souvent parlé d’un « réseau gay » au Vatican. Le narrateur va-t-il être admis dans ce réseau par l’intermédiaire de S.E. ou ce réseau n’existe-t-il pas et les rencontres ne sont-elles dues qu’au hasard ? Ou peut-être grâce à une app de rencontres réservée aux prêtres ?

J’avais pensé une fois écrire un récit qui aurait eu pour cadre la Garde suisse. Je viens de lire que les soldats auront des chambres individuelles dans leur nouvelle caserne, cela ne m’inspire plus.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Vie au couvent : 2ème partie ROME - Nostalgique - 13-09-2021

Et pour tant, il peut se passer tellement de chose dans une chambre individuelle : on peut être seul, c'est un peu triste mais on peut inviter quelqu'un et on est deux, c'est déjà mieux. On peut, selon la dimension de la chambre être trois, quatre voire plus !
Mais ta remarque me donne une idée, je vais voir si je peux faire intervenir un garde suisse dans mon récit.
Je t'embrasse
Nostalgique


Re : Vie au couvent : 2ème partie ROME - Nostalgique - 16-09-2021

Sylvio se lève, prend ma main et m'entraîne dans un long corridor en marbre avec des statues à gauche et à droite, certaines franchement érotiques. Un étroit escalier en colimaçon débouche sur un autre corridor beaucoup plus simple, sans statues. Il ouvre une porte, je suis dans sa chambre. Il y a un lit. Nous nous regardons en restant debout. La chaleur est suffocante, je suis torse nu, il ne porte qu'un slip bleu et sa soutane est par terre. Nous continuons à nous regarder, la chaleur est toujours suffocante, je porte un slip blanc avec une tache humide sur le devant et mon pantalon a rejoint la soutane. Le slip bleu a également une tache humide qui n'y était pas il y a peu de temps.

Tu ne peux pas rentrer avec cet orage me susurre-t-il et avec la nuit tu pourrais faire de mauvaises rencontres. Nous convenons donc que, contraint par les circonstances, je vais dormir dans sa chambre où il n'y a qu'un seul lit, assez étroit de surcroit ! Nous sommes toujours debout, en slips montrant clairement une excitation dont nous ne sommes pas véritablement conscients. Un violent coup de tonnerre nous fait sursauter et nous ramène à la réalité. Nous enlevons le couvre-lit, ramassons nos habits épars sur le sol, Sylvio met sa soutane sur un cintre. Nous sommes toujours en slip, bleu pour lui et blanc pour moi, les chapiteaux sont toujours plus visibles. Un éclair illumine la petite chambre et trois secondes plus tard c'est un roulement assourdissant : la foudre n'est pas tombée loin. Nous avons frissonné. Pour nous rassurer Sylvio s'étend sur son lit et je le suis. Nos corps ne peuvent que se toucher, même en se mettant sur le côté pour prendre moins de place. Nos sexes s'accommodent pour être ensemble tout en étant confortables. Nos lèvres font brièvement connaissance. Un ange passe, attendri. Nous dormons.
En pleine nuit, je me réveille, mon corps dégouline de transpiration qui me colle contre un corps qui n'est pas le mien. Il se réveille et m'entraîne pour prendre une douche froide dans les locaux communs quelques mètres plus loin. Nous sommes nus, trois hommes se rafraichissent déjà avec plaisir, deux sont également nus le troisième porte un boxer mouillé qui plaque ses attributs masculins. Nous regardons d'un air ensommeillé, sourions puis regagnons chacun nos chambres, Sylvio et moi notre lit toujours aussi étroit. Mon compagnon s'est mis sur le dos, jambes légèrement écartées. Faute de place, je cale une de mes jambes entre les siennes, elles n'ont pas l'air contrarié, au contraire. Nous nous sommes rendormis.


Je rêve, un rêve divinement érotique car je sens mon sperme qui remonte lentement mais sûrement. Mon sexe s'agite à cette remontée mais également en raison d'un tremblement de terre voisin. Le volcan tout proche rejette par ses deux cratères un torrent de lave incandescente. Je nage dans une mer d'eau tiède, porteuse comme la Mer Morte. Sylvio fait le même rêve, nous émergeons ensemble de notre rêve lorsque le courant de lave cesse. Les dernières émissions de lave, non de sperme car maintenant nous sommes réveillés portent notre jouissance au maximum, nos deux bas-ventres ont reçu une quantité impressionnante de nos profondeurs, nous en avons partout, sur nos queues, nos testicules et même dans nos raies et sur l'entrée de nos intimités : une vraie inondation ! Gluants, poisseux, nous nous rendormons.
Au réveil, nous nous sentons sales de nos éjections nocturnes, la petite pièce pue la transpiration et surtout l'odeur de sperme, forte et insistante. Nous sommes un peu gênés et nous ne disons pas grand-chose. Sylvio se trouve près de la fenêtre, nu et sa bite est encroûtée de traces de sperme plus ou moins séchées. Curieux effet de perspective: du lit où je suis encore vautré, le gland de sa queue toujours tendue effleure le sommet de la coupole de Saint-Pierre. Un téléphone interne sonne et j'entends mon compagnon d'une nuit dire qu'il arrive dans cinq minutes. S.E.… me demande, attends-moi pour sortir me dit-il. Il part rapidement, pour un peu il aurait oublié de s'habiller. Quelques minutes plus tard, il revient tout souriant :

- Mon patron te fait bien saluer et il espère que nous avons passé une bonne nuit malgré l'orage. Comme à son habitude, il a été très direct en me demandant ce que nous avions fait ensemble. Je lui ai expliqué qu'à part dormir ensemble dans un lit trop étroit et avoir fait le même rêve dont il m'a demandé les détails, nous n'avions rien fait. Il a paru déçu et espère te revoir bientôt
- Elle est large d'idées ton Eminence mais elle me semble être un peu coquine, non ?
- Un peu ? Tu verras que la prochaine fois il nous mettra son grand lit à disposition avec en contrepartie la permission qu'il se donnera tout seul d'assister à nos ébats et, selon le cas, de mettre la main à la pâte !

Sylvio me fait sortir discrètement par une petite porte et me promet que nous nous reverrions, bientôt si tel était le souhait du prélat.

Je suis rentré chez moi épuisé par cette nuit orageuse, excité et déconcerté par tout ce que je pensais avoir compris mais en même temps ébranlé que tout cela puisse se passer dans le cadre du Vatican. J'avais besoin d'une sérieuse douche pour effacer toutes les traces de notre nuit et, bêtement, j'allais aux douches communes. Je commence à mettre du gel-douche lorsque quelqu'un entre, nu comme cela arrivait souvent pour les chambres à proximité. Je ne me retourne pas mais je reconnais la voix de Stefano

- Eh bien mon cochon, tu en tiens une sérieuse couche !
- Moi / De quoi tu parles ?
- Stef / Mais de toutes les croûtes que tu as sur tout le corps et en particulier sur tes parties génitales. Vous étiez combien à vous distraire ? [et il éclate de rire]
- Moi, rouge de honte et ne pouvant clairement pas nier la réalité / Ne dis pas de bêtises, on n'était que lui et moi !
- Stef / Eh bien, vous deviez être à jeun tous les deux [et il me regarde avec une certaine concupiscence tout en s'approchant de moi avec sa queue à l'horizontale]

Ce gamin ne manque pas de culot. J'ai envie de l'envoyer se faire voir mais je dois admettre qu'il a, et je le sais très bien, un physique très plaisant et attirant de sorte qu'à mon tour mon sexe, entretemps savonné, se redresse lentement mais sûrement. Il faut dire à ma décharge que, finalement, la nuit avait été frustrante sur le plan sexuel ou malgré une proximité physique extrême il ne s'était rien passé de conscient. Je ne l'avais pas touché et lui non plus. Avant nos éjaculations oniriques du petit matin, nous ne nous étions pas branlés de la nuit :  nos bouches, quoique proches, étaient restées vierges. Ma frustration est donc sinon justifiée du moins compréhensible. Malgré ma fatigue, je le laisse s'approcher. Il pose ses lèvres qui sentent bon le dentifrice sur ma bouche, une de ses mains se plaque sur mes fesses alors que l'autre se saisit de mon pénis. Il commençe alors un doux va-et-vient facilité par le gel sur mon corps. Sans réfléchir, je me saisis de son propre sexe, pas très grand mais d'une élégance extrême et à mon tour je mets une main non sur ses fesses mais sur sa raie et plus particulièrement sur l'ouverture de son petit trou. Là encore le gel fait miracle, mon majeur entre, presque à mon insu, dans sa cavité comme dans du beurre et trouve immédiatement sa prostate, déclenchant une onde électrique qui nous transperce tous les deux. En quelques secondes, je suis dur comme jamais encore et Stefano se tortille de plaisir et, je le saurai après, d'une sensations jusque-là jamais éprouvée. Trop rapidement, nous perdons simultanément le contrôle, le point de non-retour est atteint et dépassé lorsque nous nous répandons l'un sur l'autre, lui abondamment et moi-même plus modestement. Il m'embrasse de manière beaucoup plus appuyée et me remercie pour ce qui est sa première vraie expérience. J'avais oublié Sylvio, mon petit Stefano a un gros avantage :  lui il est dans la chambre à côté de chez moi.
Pour quelqu'un qui se voulait être discret et surtout éviter le milieu proche de l'Église, c'est réussi : En moins de vingt-quatre heures, j'ai mis dans ma poche ou plutôt dans mon slip un jeune curé qui ne devait pas être sans expériences, un adolescent apprenti curé dont je doutais fortement de la solidité de la vocation et enfin une éminence qui n'était plus de première jeunesse et dont l'abstinence me paraissait douteuse. D'un seul coup, tous mes points de repère s'effondrent, je me sens comme un navire sans pilote. Si le père-abbé de l'internat n'était pas décédé, j'aurais probablement pris le premier train pour aller prendre conseil. Je ressens le besoin impérieux de me confier à quelqu'un en qui je puisse avoir entière confiance et je pense à l'homme avec qui Ludovico travaillait et qui, après le départ précipité de celui-ci, nous avait donné sa bénédiction. Je l'avais vu une ou deux fois à mon arrivée à Rome et il m'avait reçu avec beaucoup de bienveillance. Je me rends donc à son domicile situé un peu hors de la Cité du Vatican dans un bâtiment nettement plus modeste que celui de Sylvio et son patron.
Je demande à parler à S.E. V.



Re : Vie au couvent : 2ème partie ROME - Lange128 - 17-09-2021

Merci [member=146]Nostalgique[/member] pour cet épisode.

Ambiance très spéciale dans cette chambre pendant une nuit d’orage, rêve ou réalité ? Je me suis demandé si le narrateur avait été drogué et ne se rappelait pas de tout ce qui s’était passé, en particulier sous la douche nocturne. Il semble devoir suivre un parcours initiatique « à l’insu de son plein gré », peut-être même un bizutage ? J’ai peut-être trop d’imagination. Il va probablement en savoir plus avec sa visite chez S.E. V.

Je t’embrasse
Daniel


Re : Vie au couvent : 2ème partie ROME - emmanolife - 17-09-2021

Chaudes les nuits romaines ! Le héros, avec son air de ne pas y toucher, a quand même de nombreuses occasion pour décharger la tension...


Re : Vie au couvent : 2ème partie ROME - Philou0033 - 20-09-2021

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !
Trois belles suites!

Découvertes de jeunes et moins jeunes "prêtres" qui font vaciller l'esprit de notre jeune héro.
C'est la découverte de la face cachée de l'abstinence des hommes d'église!

Merci pour ce beau récit très plaisant à lire!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Vie au couvent : 2ème partie ROME - Nostalgique - 20-09-2021

Merci Philou de ton message. Je suis heureux que ce message te plaise et que tu réagisses. En effet, je trouve parfois un peu décourageant le manque de réaction des lecteurs.
Ta fidélité est donc un un vrai plaisir !
Gros bisous à toi.
Nostalgique