24-02-2021, 10:21 AM
Il est treize heures dix quand Papa arrive à la maison en compagnie d’une personne. C’est un homme d’une cinquantaine d’années, cheveux grisonnants, petite barbichette, visage rond avec un regard brun qui apaise, qui dégage une sorte de calme intérieur. Papa nous présente alors Pierre-Henri à la famille réunie sur la terrasse. Pierre-Henri est juriste et il œuvre aussi pour l’association qui vient en aide aux LGBT qui ont des soucis.
J’avais bien vu, je me doutais bien que c’était en vue d’aider Stéphanie et Julien pour la suite de leur vie et faire les choses dans l’ordre et dans les règles de l’art ! Papa a déjà briffé Pierre-Henri, il sait que Stéphanie et Delphine sont en couple et que Julien et moi, nous nous aimons.
Je m’occupe de cuire les viandes (saucisses et brochettes) sur le barbecue. Papa sert l’apéritif, soit un kir. Julien en prend lui aussi, cela semble lui faire plaisir de goûter ce breuvage avec la famille. Je fais des allers et retours du barbecue à la table et vice-versa. Tout est prêt et nous pouvons dès lors passer à table. Pierre-Henri me félicite pour la cuisson des viandes qui sont comme il dit « cuites à point, ni trop sèches, ni brûlées : un délice » cette phrase a été dite au moins trois fois. Il a l’air très jovial et très ouvert d’esprit, il le faut quand en est bénévole dans cette association d’aide.
Une fois le repas terminé, Maman propose que nous prenions le dessert plus tard pour ne pas avoir le ventre trop plein et d’être au top pour la partie « administrative ». Papa apporte son porte-documents de même qu’un bloc-notes et de quoi écrire. Puis il dit :
Pap : « Voilà Stéphanie et Julien, vous vous doutez de ce que nous allons faire maintenant.
Sté : Oui Alain, bien entendu !
Jul : Moi aussi, je m’en doutais.
Pap : Donc j’ai invité Pierre-Henri qui est juriste pour que nous soyons bien informés des démarches à effectuer.
Sté : Merci, cela nous permettra de savoir comment nous allons vivre à la suite du… décès de Maman et Papa.
Pap : C’est bien ça Stéphanie. Bon je propose que Delphine et Phil aillent aider leur maman à la vaisselle pendant que nous discutons.
Jul : Alain, pour ma part je souhaite que Phil soit présent à mes côtés, c’est important pour moi de le savoir auprès de moi !
Pap : C’est comme tu veux Julien. Et toi Stéphanie, qu’en penses-tu ?
Sté : Je suis d’accord pour que Julien soit avec Phil. Pour moi cela n’a pas trop d’importance si Delphine est présente au pas, c’est à elle de décider.
Pap : Alors ma fille, que décides-tu ?
Del : Stéph, c’est comme tu le souhaites, je vais rester auprès de toi si vous êtes d’accord.
Pap : Très bien. Qu’en penses-tu Pierre-Henri ?
P-H : Pour moi c’est la même chose. Je pense qu’il est profitable que la copine et le copain soient aussi informés. Cela évitera de poser des questions par la suite, ou de ne pas être au courant de choses qui pourraient aussi avoir un impact sur vos relations affectives.
Pap : Voilà qui est dit et fait. Je ne vous cache pas que parfois ce sera difficile pour vous. Je sais que vos deux parents vous manquent mais vous savez que ma famille et moi sommes là pour vous aider, pour vous consoler et avant tout pour vous aimer.
Sté : Merci Alain, tu n’as pas à le dire, cela se voit et se sent, vous tous vous êtes notre nouvelle famille. Merci pour tout ce que vous faites et ce que vous allez encore faire pour Julien et moi !"
Stéphanie se lève et vient faire un câlin à Papa. Je vois que Julien pleure en silence. Sa sœur vient de dire ce qu’il pensait aussi. Je me penche vers mon amour et je lui fait un gros bisou sur la joue. Pierre-Henri reste silencieux, il sait très bien qu’il faut laisser le temps au temps et qu’il ne faut pas brûler les étapes.
Une fois remis de leurs émotions, Stéphanie et Julien sont prêts pour cette partie administrative qui est très importante pour leur avenir. C’est donc Pierre-Henri qui prend la parole en leur rappelant qu’ils sont encore tous les deux mineurs d’âge. Stéphanie a vingt ans et Julien dix-huit ans. (La majorité en Belgique était fixée à vingt-et-un an à cette époque !)
Stéphanie aura vingt-et-un an dans un peu plus de trois mois, soit en novembre. Elle pourra demander à être émancipée. Cela peut se faire sans trop de problème. Pour Julien, il pourra être confié à la garde de sa sœur dès qu’elle sera émancipée. Papa signale qu’il peut demander à devenir le tuteur de Julien en attendant sa majorité et que Maman soit désignée tutrice. Je suis super étonné mais aussi heureux d’entendre que mes parents veulent s’impliquer pour que Julien puisse avoir des tuteurs qui pourront avaliser les décisions qu’il souhaite prendre avec sa sœur.
Pierre-Henri explique que le Tribunal de la Jeunesse désignera un « contrôleur » chargé de vérifier les dépenses et la gestion des avoirs hérités des parents des deux jeunes, donc de leur patrimoine. La gestion courante serait confiée aux tuteurs qui auront été avalisés par ce même tribunal. Ce sera moins le cas pour Stéphanie si elle est émancipée que pour Julien qui est toujours mineur.
Puis il y a la maison des parents des deux orphelins. Il est impensable qu’ils puissent l’occuper sans revenu pour faire l’entretien de ce bâtiment, l’assurer, le chauffer, etc. Pierre-Henri propose, non pas de le vendre, mais bien de le mettre en location. Cette location permettra de pouvoir faire face aux frais d’entretien et de conservation de la maison. Papa ajoute que Stéphanie et Julien auront le gîte et le couvert sous son toit. Je remarque que le frère et la sœur se regardent. Pierre-Henri leur demande ce qu’ils pensent de cette partie-là.
Sté : « J’avais déjà échafaudé quelques plans, mais ce que vous nous proposez me semble être la meilleure des solutions.
Jul : Je ne me vois pas pour le moment vivre dans la maison familiale. C’est une bonne solution que de louer la maison, c’est bien comme ça. Puis si plus tard, … enfin, on verra !
Sté : Cela va nous permettre de cette façon de conserver ce capital immobilier.
P-H : Effectivement cela va vous permettre d’avoir des rentrées grâce à la location de la maison. De toute façon, le prêt hypothécaire est terminé, c’est l’assurance-décès de vos parents qui intervient, il n’y a donc plus de mensualité à payer. Il faudra bien entendu veiller à l’entretien du bâtiment, il faut être attentif à cela et je sais qu’Alain sera là pour vous y aider, puis les loyers seront alors utilisés à cet effet. Bien entendu une partie des loyers vous servira aussi pour vos besoins courants.
Pour les deux "héritiers", il semble utile de leur ouvrir un compte "en indivision" dans une banque, ne serait-ce que pour encaisser les loyers et payer toutes les redevances : impôts, entretien de l'immeuble...Et aussi un compte particulier pour chacun d'eux, si ce n'est déjà fait, et qui a été ouvert par leurs parents !
Sté : Donc, nous pourrons vivre ici chez Fanny et Alain sans avoir à nous inquiéter de savoir ce qu’il faut faire pour la maison, pour nos loisirs, nos études, nos achats vestimentaires, et un tas de choses qui ne me viennent pas à l’esprit mais que nous devrons assurer.
P-H : C’est à peu près ça le fait d’avoir d’une part des tuteurs et d’autre part d’avoir une personne qui veille au contrôle de ce qui a été fait et ce dans votre intérêt.
Sté : C’est super, cela nous permettra de ne pas nous inquiéter et de nous consacrer à nos études et de vivre … sans nos parents.
Jul : Tu sais Stéph, je suis rassuré, je sais que nous serons choyés par nos « beaux-parents » et par nos amours. Je suis très heureux d’être accueilli ici par Alain et sa famille, je ne sais pas comment on va pouvoir vous remercier !
Julien éclate en sanglots, des larmes coulent sur ses joues. Je tente de consoler mon chéri, mais rien n’y fait. Puis je vois que Stéphanie éclate elle aussi en sanglots. Delphine tente elle aussi de la rassurer et de la consoler. Plus personne ne parle ; il faut qu’ils puissent évacuer toute cette charge émotive accumulée au fil des jours et surtout aujourd’hui. Puis ont-ils fait leur deuil ? C’est la question que je me pose ; je sais que Julien ne l’a pas fait, mais Stéphanie a toujours été occupée par un tas de choses : par son frère hospitalisé, par son avenir, par le nombre de pensées négatives sans jamais penser à elle. J’ai peur qu’elle ne tombe en dépression, il faut que j’en parle à Delphine et à nos parents.
Une fois nos deux amours un peu calmés, nous pouvons entendre ce que Pierre-Henri doit nous dire de plus.
P-H : Voilà, le principal a été dit. Il ne reste plus qu’à tout mettre en œuvre. Je me charge avec un ami avocat de préparer les documents nécessaires et de demander une audience préliminaire auprès de Monsieur le Juge de la Jeunesse territorialement compétent.
Sté : Merci, mais cela va-t-il prendre beaucoup de temps ?
P-H : Nous devons compter une bonne quinzaine de jours avant d’être reçus, d’autant plus qu’il n’y a pas urgence.
Jul : En attendant je tiens à remercier Alain de tout faire pour nous : nous sommes nourris, blanchis, choyés et nous allons l’indemniser par la suite.
Pap : Oh Julien, puis-je te demander de ne pas entrer dans ce genre de discours ? Tu es ici chez toi, tu es comme un fils pour nous. Ta sœur et toi êtes nos invités et peu importe le temps que ça durera, je ne veux pas entendre parler d’argent entre nous.
Sté : Oui Julien, tu as tout faux, tu vois bien que nous sommes accueillis comme si nous étions leurs enfants. Je te comprends Alain, il n’y aura pas de question d’argent entre nous. Merci, oui merci d’avoir pris soin de Julien et aussi de moi !
Papa se lève et vient faire un énorme câlin à Stéphanie. Puis il va vers Julien, il l’enlace et lui donne un bisou sur le front. On peut entendre « Tu sais Julien, nous t’aimons tous ! ».
P-H : Je passe dans deux jours et je vous tiens au courant de l’évolution du dossier. Je sais que vous avez beaucoup de peine à la suite du « départ » de vos parents, mais je crois aussi que vous avez de « beaux-parents » formidables, prêts à vous aider et surtout vous aimer.
Sté : Oui, je le sais, heureusement qu’ils sont tous là pour mon frère et moi. Si non je ne sais pas ce que nous serions devenus.
Pap : Merci Stéphanie, merci pour tes mots qui nous font chaud au cœur. Nous serons toujours auprès de vous, quoi qu’il se passe !
Sté et Jul : Merci Alain !
Mam : Voilà le dessert, un tiramisu bien frais. Qui veut une tasse de café.
Tous : Moi !
Nous mangeons alors ce très bon dessert qui finit par nous rendre le sourire. Le café est également servi pour le bonheur des papilles. Le mélange gâteau et café est très intéressant. Nous parlons entre nous de choses et d’autres. Je vois que Pierre-Henri est satisfait de voir que nos deux jeunes sont parés pour que l’avenir soit un peu plus rose pour eux.
P-H : Je vais devoir vous laisser mes amis. Allez, tout se passera bien. Bon après-midi. »
Pierre-Henri fait la bise à Stéphanie et à Julien, il vient aussi nous saluer et il quitte la terrasse en compagnie de Papa. Je vais près de mon Juju qui me demande de pouvoir aller faire ses besoins. Je m’occupe donc de lui. Delphine et Stéphanie sont rentrées dans la maison et elles discutent entre elles. Pour ma part je pense que cette réunion s’est très bien déroulée. Julien et sa sœur sont fixés concernant leur avenir.
J’avais bien vu, je me doutais bien que c’était en vue d’aider Stéphanie et Julien pour la suite de leur vie et faire les choses dans l’ordre et dans les règles de l’art ! Papa a déjà briffé Pierre-Henri, il sait que Stéphanie et Delphine sont en couple et que Julien et moi, nous nous aimons.
Je m’occupe de cuire les viandes (saucisses et brochettes) sur le barbecue. Papa sert l’apéritif, soit un kir. Julien en prend lui aussi, cela semble lui faire plaisir de goûter ce breuvage avec la famille. Je fais des allers et retours du barbecue à la table et vice-versa. Tout est prêt et nous pouvons dès lors passer à table. Pierre-Henri me félicite pour la cuisson des viandes qui sont comme il dit « cuites à point, ni trop sèches, ni brûlées : un délice » cette phrase a été dite au moins trois fois. Il a l’air très jovial et très ouvert d’esprit, il le faut quand en est bénévole dans cette association d’aide.
Une fois le repas terminé, Maman propose que nous prenions le dessert plus tard pour ne pas avoir le ventre trop plein et d’être au top pour la partie « administrative ». Papa apporte son porte-documents de même qu’un bloc-notes et de quoi écrire. Puis il dit :
Pap : « Voilà Stéphanie et Julien, vous vous doutez de ce que nous allons faire maintenant.
Sté : Oui Alain, bien entendu !
Jul : Moi aussi, je m’en doutais.
Pap : Donc j’ai invité Pierre-Henri qui est juriste pour que nous soyons bien informés des démarches à effectuer.
Sté : Merci, cela nous permettra de savoir comment nous allons vivre à la suite du… décès de Maman et Papa.
Pap : C’est bien ça Stéphanie. Bon je propose que Delphine et Phil aillent aider leur maman à la vaisselle pendant que nous discutons.
Jul : Alain, pour ma part je souhaite que Phil soit présent à mes côtés, c’est important pour moi de le savoir auprès de moi !
Pap : C’est comme tu veux Julien. Et toi Stéphanie, qu’en penses-tu ?
Sté : Je suis d’accord pour que Julien soit avec Phil. Pour moi cela n’a pas trop d’importance si Delphine est présente au pas, c’est à elle de décider.
Pap : Alors ma fille, que décides-tu ?
Del : Stéph, c’est comme tu le souhaites, je vais rester auprès de toi si vous êtes d’accord.
Pap : Très bien. Qu’en penses-tu Pierre-Henri ?
P-H : Pour moi c’est la même chose. Je pense qu’il est profitable que la copine et le copain soient aussi informés. Cela évitera de poser des questions par la suite, ou de ne pas être au courant de choses qui pourraient aussi avoir un impact sur vos relations affectives.
Pap : Voilà qui est dit et fait. Je ne vous cache pas que parfois ce sera difficile pour vous. Je sais que vos deux parents vous manquent mais vous savez que ma famille et moi sommes là pour vous aider, pour vous consoler et avant tout pour vous aimer.
Sté : Merci Alain, tu n’as pas à le dire, cela se voit et se sent, vous tous vous êtes notre nouvelle famille. Merci pour tout ce que vous faites et ce que vous allez encore faire pour Julien et moi !"
Stéphanie se lève et vient faire un câlin à Papa. Je vois que Julien pleure en silence. Sa sœur vient de dire ce qu’il pensait aussi. Je me penche vers mon amour et je lui fait un gros bisou sur la joue. Pierre-Henri reste silencieux, il sait très bien qu’il faut laisser le temps au temps et qu’il ne faut pas brûler les étapes.
Une fois remis de leurs émotions, Stéphanie et Julien sont prêts pour cette partie administrative qui est très importante pour leur avenir. C’est donc Pierre-Henri qui prend la parole en leur rappelant qu’ils sont encore tous les deux mineurs d’âge. Stéphanie a vingt ans et Julien dix-huit ans. (La majorité en Belgique était fixée à vingt-et-un an à cette époque !)
Stéphanie aura vingt-et-un an dans un peu plus de trois mois, soit en novembre. Elle pourra demander à être émancipée. Cela peut se faire sans trop de problème. Pour Julien, il pourra être confié à la garde de sa sœur dès qu’elle sera émancipée. Papa signale qu’il peut demander à devenir le tuteur de Julien en attendant sa majorité et que Maman soit désignée tutrice. Je suis super étonné mais aussi heureux d’entendre que mes parents veulent s’impliquer pour que Julien puisse avoir des tuteurs qui pourront avaliser les décisions qu’il souhaite prendre avec sa sœur.
Pierre-Henri explique que le Tribunal de la Jeunesse désignera un « contrôleur » chargé de vérifier les dépenses et la gestion des avoirs hérités des parents des deux jeunes, donc de leur patrimoine. La gestion courante serait confiée aux tuteurs qui auront été avalisés par ce même tribunal. Ce sera moins le cas pour Stéphanie si elle est émancipée que pour Julien qui est toujours mineur.
Puis il y a la maison des parents des deux orphelins. Il est impensable qu’ils puissent l’occuper sans revenu pour faire l’entretien de ce bâtiment, l’assurer, le chauffer, etc. Pierre-Henri propose, non pas de le vendre, mais bien de le mettre en location. Cette location permettra de pouvoir faire face aux frais d’entretien et de conservation de la maison. Papa ajoute que Stéphanie et Julien auront le gîte et le couvert sous son toit. Je remarque que le frère et la sœur se regardent. Pierre-Henri leur demande ce qu’ils pensent de cette partie-là.
Sté : « J’avais déjà échafaudé quelques plans, mais ce que vous nous proposez me semble être la meilleure des solutions.
Jul : Je ne me vois pas pour le moment vivre dans la maison familiale. C’est une bonne solution que de louer la maison, c’est bien comme ça. Puis si plus tard, … enfin, on verra !
Sté : Cela va nous permettre de cette façon de conserver ce capital immobilier.
P-H : Effectivement cela va vous permettre d’avoir des rentrées grâce à la location de la maison. De toute façon, le prêt hypothécaire est terminé, c’est l’assurance-décès de vos parents qui intervient, il n’y a donc plus de mensualité à payer. Il faudra bien entendu veiller à l’entretien du bâtiment, il faut être attentif à cela et je sais qu’Alain sera là pour vous y aider, puis les loyers seront alors utilisés à cet effet. Bien entendu une partie des loyers vous servira aussi pour vos besoins courants.
Pour les deux "héritiers", il semble utile de leur ouvrir un compte "en indivision" dans une banque, ne serait-ce que pour encaisser les loyers et payer toutes les redevances : impôts, entretien de l'immeuble...Et aussi un compte particulier pour chacun d'eux, si ce n'est déjà fait, et qui a été ouvert par leurs parents !
Sté : Donc, nous pourrons vivre ici chez Fanny et Alain sans avoir à nous inquiéter de savoir ce qu’il faut faire pour la maison, pour nos loisirs, nos études, nos achats vestimentaires, et un tas de choses qui ne me viennent pas à l’esprit mais que nous devrons assurer.
P-H : C’est à peu près ça le fait d’avoir d’une part des tuteurs et d’autre part d’avoir une personne qui veille au contrôle de ce qui a été fait et ce dans votre intérêt.
Sté : C’est super, cela nous permettra de ne pas nous inquiéter et de nous consacrer à nos études et de vivre … sans nos parents.
Jul : Tu sais Stéph, je suis rassuré, je sais que nous serons choyés par nos « beaux-parents » et par nos amours. Je suis très heureux d’être accueilli ici par Alain et sa famille, je ne sais pas comment on va pouvoir vous remercier !
Julien éclate en sanglots, des larmes coulent sur ses joues. Je tente de consoler mon chéri, mais rien n’y fait. Puis je vois que Stéphanie éclate elle aussi en sanglots. Delphine tente elle aussi de la rassurer et de la consoler. Plus personne ne parle ; il faut qu’ils puissent évacuer toute cette charge émotive accumulée au fil des jours et surtout aujourd’hui. Puis ont-ils fait leur deuil ? C’est la question que je me pose ; je sais que Julien ne l’a pas fait, mais Stéphanie a toujours été occupée par un tas de choses : par son frère hospitalisé, par son avenir, par le nombre de pensées négatives sans jamais penser à elle. J’ai peur qu’elle ne tombe en dépression, il faut que j’en parle à Delphine et à nos parents.
Une fois nos deux amours un peu calmés, nous pouvons entendre ce que Pierre-Henri doit nous dire de plus.
P-H : Voilà, le principal a été dit. Il ne reste plus qu’à tout mettre en œuvre. Je me charge avec un ami avocat de préparer les documents nécessaires et de demander une audience préliminaire auprès de Monsieur le Juge de la Jeunesse territorialement compétent.
Sté : Merci, mais cela va-t-il prendre beaucoup de temps ?
P-H : Nous devons compter une bonne quinzaine de jours avant d’être reçus, d’autant plus qu’il n’y a pas urgence.
Jul : En attendant je tiens à remercier Alain de tout faire pour nous : nous sommes nourris, blanchis, choyés et nous allons l’indemniser par la suite.
Pap : Oh Julien, puis-je te demander de ne pas entrer dans ce genre de discours ? Tu es ici chez toi, tu es comme un fils pour nous. Ta sœur et toi êtes nos invités et peu importe le temps que ça durera, je ne veux pas entendre parler d’argent entre nous.
Sté : Oui Julien, tu as tout faux, tu vois bien que nous sommes accueillis comme si nous étions leurs enfants. Je te comprends Alain, il n’y aura pas de question d’argent entre nous. Merci, oui merci d’avoir pris soin de Julien et aussi de moi !
Papa se lève et vient faire un énorme câlin à Stéphanie. Puis il va vers Julien, il l’enlace et lui donne un bisou sur le front. On peut entendre « Tu sais Julien, nous t’aimons tous ! ».
P-H : Je passe dans deux jours et je vous tiens au courant de l’évolution du dossier. Je sais que vous avez beaucoup de peine à la suite du « départ » de vos parents, mais je crois aussi que vous avez de « beaux-parents » formidables, prêts à vous aider et surtout vous aimer.
Sté : Oui, je le sais, heureusement qu’ils sont tous là pour mon frère et moi. Si non je ne sais pas ce que nous serions devenus.
Pap : Merci Stéphanie, merci pour tes mots qui nous font chaud au cœur. Nous serons toujours auprès de vous, quoi qu’il se passe !
Sté et Jul : Merci Alain !
Mam : Voilà le dessert, un tiramisu bien frais. Qui veut une tasse de café.
Tous : Moi !
Nous mangeons alors ce très bon dessert qui finit par nous rendre le sourire. Le café est également servi pour le bonheur des papilles. Le mélange gâteau et café est très intéressant. Nous parlons entre nous de choses et d’autres. Je vois que Pierre-Henri est satisfait de voir que nos deux jeunes sont parés pour que l’avenir soit un peu plus rose pour eux.
P-H : Je vais devoir vous laisser mes amis. Allez, tout se passera bien. Bon après-midi. »
Pierre-Henri fait la bise à Stéphanie et à Julien, il vient aussi nous saluer et il quitte la terrasse en compagnie de Papa. Je vais près de mon Juju qui me demande de pouvoir aller faire ses besoins. Je m’occupe donc de lui. Delphine et Stéphanie sont rentrées dans la maison et elles discutent entre elles. Pour ma part je pense que cette réunion s’est très bien déroulée. Julien et sa sœur sont fixés concernant leur avenir.