08-02-2021, 07:50 PM
Bonjour !
Une mignonne pour un défi de Scribay : une romance LGBT !
En plein dans mon créneau !
============================
[color=navy]Paul est un modèle (1/2)[/co
Elle l’amusait, cette petite folle — car assurément, c’en était une ! — d’Armel, une chose blonde aussi fine que du papier à cigarettes et qu’il croisait depuis deux mois à la salle de gym…
Ce qu’elle y faisait lui restait mystérieux, car il ne voyait pas le garçon s’acharner sur les appareils, même si le blondinet lui demandait quelques conseils, par-ci, par-là, pour développer tel ou tel muscle… qu’il n’avait manifestement pas en magasin !
Bonhomme, Paul lui donnait des indications… en se retenant de sourire. Et puis… ce qu’il avait vite remarqué était que ce garçon était toujours à la salle le soir, en même temps que lui… et la quittait de la même façon. En sorte qu’on se retrouvait évidemment sous la douche.
Ah ! Paul n’avait pas honte de lui, et pour cause ! C’était un beau brun bien balancé et admirable de partout, superbement dessiné et musclé, velu de brun et possesseur, par-dessus ces beautés, d’un visage à la fois viril et doux, sans doute grâce à son sourire et ses yeux bleus.
Lesquels lui ouvraient toutes les alcôves disponibles… et même celles momentanément closes !
Et puis… ma foi… il ne lui déplaisait pas de se faire mater sous la douche, voyez ! Et même… il en rajoutait sans vergogne… ayant eu la secrète idée de faire bander le minet. Mais à ce moment, il n’était point encore arrivé !
Or il eut une petite surprise, ce jour-là : car le minet (ce garçon avait dix-neuf ans, et lui vingt-deux) parut… la touffe rasée. Ce blond jeune homme possédait une jolie toison d’un blond tirant sur le doré… qui avait attiré le regard de Paul, car il aimait les blondes… et n’en avait baisé depuis des temps immémoriaux.
Il regarda le garçon et fit du pouce le signe de se barrer la touffe. L’autre dut sourire, fit un geste d’impuissance et s’approcha :
— J’ai posé pour un ami photographe… qui l’a exigé.
— Ah ! Bon, ça repousse ! Mais ça fait drôle, de te voir comme ça !
— J’ai d’abord exigé des photos de ma forêt primitive !
— Ouais, sympa !
On se doucha donc comme à l’accoutumée, et finalement, le garçon, Armel, revint vers Paul alors qu’on se séchait de concert.
— C’est vendredi… Tu viendrais pas prendre l’apéro chez moi… si t’as rien à faire, là ?
— Ben… Oui, bien sûr ! fit Paul, surpris.
Et charmé : il se demandait bien quel serait l’intérieur d’une follette : en effet, il n’avait aucun gay dans ses relations, encore qu’il ne fût homophobe du tout.
Il fut déçu, d’ailleurs… car le logis du gars Armel était d’un classique à donner le tournis ! Beaucoup d’étagères, pleines de livres et de disques. Au mur, des reproductions de tableaux célèbres… avec des mecs dessus.
Mais… il y avait quand même, surtout, une vaste quantité de cadres avec des dessins d’hommes, souvent nus.
On but un kir, et l’on commença à papoter.
— Je vois que tu collectionnes les dessins…
— Je les collectionne pas : je les fais.
— Hein ? sursauta Paul, oh !
Il se leva et alla regarder de plus près cette étonnante série. Il finit par murmurer :
— Mais… c’est du travail de pro, ça ! T’es un artiste ?
— Tout le monde est un artiste, en son domaine. Moi, j’essaye de l’être un peu plus sérieusement que les autres.
— Oh… tu m épates, là !
— Je me doute bien que ce ne sont pas mes exploits à la salle de gym…
— Ah ! Ah ! Ah ! Je t’ai jamais jugé, tu sais ? Sérieusement : t’en fais quoi de… ton talent ?
— J’ai exposé plusieurs fois… ici ou là, dans des expos… confidentielles. Mais… je prépare une vraie exposition, dans une vraie galerie, et dans le Marais. Tiens ! C’est justement mon pote photographe qui m’a refilé le tuyau. Tu vois celui qui est là ?
On se releva et Armel montra un nu ithyphallique de toute beauté. Que Paul avait déjà repéré comme un des plus beaux dessins de la collection.
Il était soufflé le gars Paul ! Que cette petite chose transparente qui le matait dans la douche fût cette tête-là lui coupait carrément la chique !
Non qu’il fût lui-même un inculte bourrin, ce garçon-là ! Il lisait, s’informait, et savait des choses… mais là, il était impressionné… hautement !
— Je vais guère aller plus loin, dans la réception mondaine, Paul… parce que j’avais pas prévu, et… De toute façon, tu dois bien avoir prévu des choses, ce soir ?
— Eh ben non. Ma copine est dans sa famille, où je ne suis pas encore admis, et… Tiens ! Je descends à la supérette en bas et je m’occupe du dîner !
— Paul ?
— Ouais, ça me ferait plaisir !
Le fin visage d’Armel s’éclaira d’une sorte d’aurore qui fit frémir le viril Paul… qui se demanda fugitivement où il venait de mettre le pied…
Réflexion qu’il poursuivit dans l’escalier : mais qu’avait-il à craindre d’un petit pédé apparemment incapable de faire du mal à une mouche… et qu’il casserait en deux d’une seule pichenette ?
Il remonta lourdement chargé, pour trouver Armel en train de dessiner.
— J’essayais de me rappeler ton visage…
— Oh, putain… c’est… impressionnant, fit un Paul… impressionné. J’ai… ça.
Le cabas, qu’il avait dû acheter aussi, contenait trois bouteilles de crémant, du saumon fumé, des blinis… et des tas d’autres petites choses y adjacentes.
— Oh ! On réveillonne ? fit Armel, joyeux.
— Si t’as rien de mieux à faire.
— Ben… justement, si.
— Ah ! J’te dérange !
— Non, Paul. Je me demandais si… tu ne voudrais pas poser pour moi. Oh, pas longtemps ! Je paye mes modèles, tu sais ?
— Hein ? Et pourquoi ?
— Parce que je souhaite vendre mes œuvres, et que je ne puis les leur donner. Mais comme c’est du crayon, facile de les photocopier !
— Oh… mais… fit Paul, décontenancé. Oui, oui, je pose !
— À mon tarif ?
— Oh ! Oh ! Je sais pas, ça… Oui, fais ce que tu veux !
Mais on ne manqua pas de déboucher un flacon de bulles et de commencer à s’arsouiller sérieusement.
— Je retire quoi ? demanda Paul, incertain.
— Ce que tu veux, jusqu’à l’intégralité de tes voiles… mais pas de tes poils ! Ah ! Ah ! Ah ! Euh… Fais pas cette tête-là ! Je rigole : tu fais ce que tu veux. Moi, j’ai l’habitude de me mettre à poil quand mes modèles le sont, ça rend les choses plus simples. Et nous, on se connaît bien comme ça, évidemment.
Paul reprit une longue gorgée de bulles et se déloqua entièrement, aussitôt imité par l’artiste, qui souffla :
— Tu sais quoi ? J’me sens toute nue sans ma touffe !
— Ah ! Ah ! Ah ! rigola Paul, ça repousse, j’te dis !
Armel se mit à l’ouvrage ; il travaillait vite, et les esquisses, croquis, épures, que sais-je ? se succédaient sur un rythme soutenu. Puis on fit la dînette. Paul était… comment dire ? Il se demandait vaguement sur quelle planète il était arrivé, en sortant de la salle de gym.
Pourtant ce garçon avait l’air tout ce qu’il y avait de plus normal… en dehors d’un talent qui l’épatait vraiment. Car les premiers dessins d’Armel étaient d’un criant réalisme.
Il arriva qu’on but ensemble, et qu’on émit simultanément un fort joli rototo, qui provoqua un bel, éclat de rire.
— Ça prouve que c’est de la bulle de qualité, ça ! fit Armel en riant. Paul Tu poses, ou tu te tires ?
— Je pose.
On travailla encore un peu, avant de reboire et regrignoter. Puis Armel dit :
— Je te vois bien dans ma tête, là. J’ai plein d’idées… Est-ce que je pourrais te dessiner en érection ?
— Oh… Ça… je te promets rien…
— C’est le décor, qui te défrise ?
— C’est impressionnant, déjà, de poser pour un artiste, alors bander, en plus…
— J’ai une méthode simple, et efficace. Et bio.
— Ah ?
— Je te suce. Ça marche, normalement.
— Ha ! cria Paul. Mais…
— Oui, ou non ?
— C’est pas un choix, ça !
— Alors ?
— Je me soumets au talent de l’artiste.
Armel vint s’agenouiller entre les cuisses musclées mais fines et velues de son modèle, et le prit en bouche, au grand soupir d’iceluy.
Oh ! Paul banda tout de suite : voilà un mandrin qui ne faisait pas sa mijaurée !
— Miam, c’est bon ! souffla enfin Armel. Vite, j’te gribouille ! Putain, la belle queue !
Armel dessina vitement quelques aspects du beau braquemart — car c’en était, vraiment — et lorsqu’il le vit fléchir un peu revint le pomper avec ardeur.
— T’es trop bon, toi ! s’exclama-t-il enfin.
Il redessina avec frénésie, et enfin termina la séance avec ces mots :
— Bon, j’ai assez de matériau pour faire mon chef-d’œuvre… Celui qui m’apportera la gloire et la fortune, en faisant exploser ma cote à ma prochaine exposition.
— Oh ! Je suis pas la merveille, moi…
— Chut ! Je te dois des sous.
— Hein ?
— Je t’ai dit que je payais mes modèles.
— Oh… Non, non ! Tu me payeras… si tu vends mes dessins, tiens !
— Oh ! Paul ! T’es complètement adorable, mais… il y a des obligations auxquelles on ne peut se soustraire : j’ai fait de toi des portraits personnels que tu dois m’autoriser à exposer et à vendre, et moi, je te dois rémunération. C’est la loi !
— La loi !
— Mais ce qui est entre nous échappe à la loi, Paul.
— Mais… qu’est-ce qu’il y a entre nous ? demanda un Paul fortement déstabilisé.
— Tu as accepté mon invitation, tu as accepté de poser pour moi, tu m’as même invité à un p’tit réveillon improvisé… qui n’est pas fini, et je… je voudrais tellement devenir ton ami, Paul !
Jamais Paul, pourtant pas une mauviette, ne s’était trouvé en telle situation de fragilité ! Il respira un grand coup, accepta qu’Armel lui refît le niveau, et s’enfila une belle gorgée de bulles. Il respira ensuite un grand coup :
— Je signe tout ce que tu veux, Armel… Tu me baises pas la gueule, hein ? termina-t-il en essayant de sourire.
— J’ai jamais baisé personne, Monsieur. Mais si on veut me baiser… alors je regarde le dossier et… j’avise.
— Oh ! fit Paul, coincé.
— Et justement… je vois que ton dossier est sur le dessus de la pile !
— Hein ?
— Et donc qu’il a de bonnes chances d’aboutir dans les meilleurs délais.
— Armel !
— On réveillonne gentiment, grâce à toi, et… on voit de quoi ta magnifique bite a besoin, voilà.
— Armel !
— Te choque, pas ! Ça se choque pas, un mec comme toi ! T’es beau, t’es grand… t’es plus une petite fille ! Allez ! On trinque.
Ce qu’on fit, tandis que Paul était… entre deux nuages, ne sachant s’il devait fuir vers les éthers les plus élevés, ou fondre sur la gent terrestre qui, manifestement, s’offrait à lui…
Car, et ça lui semblait cependant incroyablement étonnant, cette fluide et pâle chose avait son charme… érotique. Il aimait les petites nanas, Paul, et ma foi, ce type était un peu dans ce genre de critère. Certes, ce jeune homme disposait d’une bite pas vraiment petite, et aussi pâle que le reste, mais… quand il voyait ses petites fesses, il… enfin, il… Bref, il songeait.
(à suivre)
Une mignonne pour un défi de Scribay : une romance LGBT !
En plein dans mon créneau !
============================
[color=navy]Paul est un modèle (1/2)[/co
Elle l’amusait, cette petite folle — car assurément, c’en était une ! — d’Armel, une chose blonde aussi fine que du papier à cigarettes et qu’il croisait depuis deux mois à la salle de gym…
Ce qu’elle y faisait lui restait mystérieux, car il ne voyait pas le garçon s’acharner sur les appareils, même si le blondinet lui demandait quelques conseils, par-ci, par-là, pour développer tel ou tel muscle… qu’il n’avait manifestement pas en magasin !
Bonhomme, Paul lui donnait des indications… en se retenant de sourire. Et puis… ce qu’il avait vite remarqué était que ce garçon était toujours à la salle le soir, en même temps que lui… et la quittait de la même façon. En sorte qu’on se retrouvait évidemment sous la douche.
Ah ! Paul n’avait pas honte de lui, et pour cause ! C’était un beau brun bien balancé et admirable de partout, superbement dessiné et musclé, velu de brun et possesseur, par-dessus ces beautés, d’un visage à la fois viril et doux, sans doute grâce à son sourire et ses yeux bleus.
Lesquels lui ouvraient toutes les alcôves disponibles… et même celles momentanément closes !
Et puis… ma foi… il ne lui déplaisait pas de se faire mater sous la douche, voyez ! Et même… il en rajoutait sans vergogne… ayant eu la secrète idée de faire bander le minet. Mais à ce moment, il n’était point encore arrivé !
Or il eut une petite surprise, ce jour-là : car le minet (ce garçon avait dix-neuf ans, et lui vingt-deux) parut… la touffe rasée. Ce blond jeune homme possédait une jolie toison d’un blond tirant sur le doré… qui avait attiré le regard de Paul, car il aimait les blondes… et n’en avait baisé depuis des temps immémoriaux.
Il regarda le garçon et fit du pouce le signe de se barrer la touffe. L’autre dut sourire, fit un geste d’impuissance et s’approcha :
— J’ai posé pour un ami photographe… qui l’a exigé.
— Ah ! Bon, ça repousse ! Mais ça fait drôle, de te voir comme ça !
— J’ai d’abord exigé des photos de ma forêt primitive !
— Ouais, sympa !
On se doucha donc comme à l’accoutumée, et finalement, le garçon, Armel, revint vers Paul alors qu’on se séchait de concert.
— C’est vendredi… Tu viendrais pas prendre l’apéro chez moi… si t’as rien à faire, là ?
— Ben… Oui, bien sûr ! fit Paul, surpris.
Et charmé : il se demandait bien quel serait l’intérieur d’une follette : en effet, il n’avait aucun gay dans ses relations, encore qu’il ne fût homophobe du tout.
Il fut déçu, d’ailleurs… car le logis du gars Armel était d’un classique à donner le tournis ! Beaucoup d’étagères, pleines de livres et de disques. Au mur, des reproductions de tableaux célèbres… avec des mecs dessus.
Mais… il y avait quand même, surtout, une vaste quantité de cadres avec des dessins d’hommes, souvent nus.
On but un kir, et l’on commença à papoter.
— Je vois que tu collectionnes les dessins…
— Je les collectionne pas : je les fais.
— Hein ? sursauta Paul, oh !
Il se leva et alla regarder de plus près cette étonnante série. Il finit par murmurer :
— Mais… c’est du travail de pro, ça ! T’es un artiste ?
— Tout le monde est un artiste, en son domaine. Moi, j’essaye de l’être un peu plus sérieusement que les autres.
— Oh… tu m épates, là !
— Je me doute bien que ce ne sont pas mes exploits à la salle de gym…
— Ah ! Ah ! Ah ! Je t’ai jamais jugé, tu sais ? Sérieusement : t’en fais quoi de… ton talent ?
— J’ai exposé plusieurs fois… ici ou là, dans des expos… confidentielles. Mais… je prépare une vraie exposition, dans une vraie galerie, et dans le Marais. Tiens ! C’est justement mon pote photographe qui m’a refilé le tuyau. Tu vois celui qui est là ?
On se releva et Armel montra un nu ithyphallique de toute beauté. Que Paul avait déjà repéré comme un des plus beaux dessins de la collection.
Il était soufflé le gars Paul ! Que cette petite chose transparente qui le matait dans la douche fût cette tête-là lui coupait carrément la chique !
Non qu’il fût lui-même un inculte bourrin, ce garçon-là ! Il lisait, s’informait, et savait des choses… mais là, il était impressionné… hautement !
— Je vais guère aller plus loin, dans la réception mondaine, Paul… parce que j’avais pas prévu, et… De toute façon, tu dois bien avoir prévu des choses, ce soir ?
— Eh ben non. Ma copine est dans sa famille, où je ne suis pas encore admis, et… Tiens ! Je descends à la supérette en bas et je m’occupe du dîner !
— Paul ?
— Ouais, ça me ferait plaisir !
Le fin visage d’Armel s’éclaira d’une sorte d’aurore qui fit frémir le viril Paul… qui se demanda fugitivement où il venait de mettre le pied…
Réflexion qu’il poursuivit dans l’escalier : mais qu’avait-il à craindre d’un petit pédé apparemment incapable de faire du mal à une mouche… et qu’il casserait en deux d’une seule pichenette ?
Il remonta lourdement chargé, pour trouver Armel en train de dessiner.
— J’essayais de me rappeler ton visage…
— Oh, putain… c’est… impressionnant, fit un Paul… impressionné. J’ai… ça.
Le cabas, qu’il avait dû acheter aussi, contenait trois bouteilles de crémant, du saumon fumé, des blinis… et des tas d’autres petites choses y adjacentes.
— Oh ! On réveillonne ? fit Armel, joyeux.
— Si t’as rien de mieux à faire.
— Ben… justement, si.
— Ah ! J’te dérange !
— Non, Paul. Je me demandais si… tu ne voudrais pas poser pour moi. Oh, pas longtemps ! Je paye mes modèles, tu sais ?
— Hein ? Et pourquoi ?
— Parce que je souhaite vendre mes œuvres, et que je ne puis les leur donner. Mais comme c’est du crayon, facile de les photocopier !
— Oh… mais… fit Paul, décontenancé. Oui, oui, je pose !
— À mon tarif ?
— Oh ! Oh ! Je sais pas, ça… Oui, fais ce que tu veux !
Mais on ne manqua pas de déboucher un flacon de bulles et de commencer à s’arsouiller sérieusement.
— Je retire quoi ? demanda Paul, incertain.
— Ce que tu veux, jusqu’à l’intégralité de tes voiles… mais pas de tes poils ! Ah ! Ah ! Ah ! Euh… Fais pas cette tête-là ! Je rigole : tu fais ce que tu veux. Moi, j’ai l’habitude de me mettre à poil quand mes modèles le sont, ça rend les choses plus simples. Et nous, on se connaît bien comme ça, évidemment.
Paul reprit une longue gorgée de bulles et se déloqua entièrement, aussitôt imité par l’artiste, qui souffla :
— Tu sais quoi ? J’me sens toute nue sans ma touffe !
— Ah ! Ah ! Ah ! rigola Paul, ça repousse, j’te dis !
Armel se mit à l’ouvrage ; il travaillait vite, et les esquisses, croquis, épures, que sais-je ? se succédaient sur un rythme soutenu. Puis on fit la dînette. Paul était… comment dire ? Il se demandait vaguement sur quelle planète il était arrivé, en sortant de la salle de gym.
Pourtant ce garçon avait l’air tout ce qu’il y avait de plus normal… en dehors d’un talent qui l’épatait vraiment. Car les premiers dessins d’Armel étaient d’un criant réalisme.
Il arriva qu’on but ensemble, et qu’on émit simultanément un fort joli rototo, qui provoqua un bel, éclat de rire.
— Ça prouve que c’est de la bulle de qualité, ça ! fit Armel en riant. Paul Tu poses, ou tu te tires ?
— Je pose.
On travailla encore un peu, avant de reboire et regrignoter. Puis Armel dit :
— Je te vois bien dans ma tête, là. J’ai plein d’idées… Est-ce que je pourrais te dessiner en érection ?
— Oh… Ça… je te promets rien…
— C’est le décor, qui te défrise ?
— C’est impressionnant, déjà, de poser pour un artiste, alors bander, en plus…
— J’ai une méthode simple, et efficace. Et bio.
— Ah ?
— Je te suce. Ça marche, normalement.
— Ha ! cria Paul. Mais…
— Oui, ou non ?
— C’est pas un choix, ça !
— Alors ?
— Je me soumets au talent de l’artiste.
Armel vint s’agenouiller entre les cuisses musclées mais fines et velues de son modèle, et le prit en bouche, au grand soupir d’iceluy.
Oh ! Paul banda tout de suite : voilà un mandrin qui ne faisait pas sa mijaurée !
— Miam, c’est bon ! souffla enfin Armel. Vite, j’te gribouille ! Putain, la belle queue !
Armel dessina vitement quelques aspects du beau braquemart — car c’en était, vraiment — et lorsqu’il le vit fléchir un peu revint le pomper avec ardeur.
— T’es trop bon, toi ! s’exclama-t-il enfin.
Il redessina avec frénésie, et enfin termina la séance avec ces mots :
— Bon, j’ai assez de matériau pour faire mon chef-d’œuvre… Celui qui m’apportera la gloire et la fortune, en faisant exploser ma cote à ma prochaine exposition.
— Oh ! Je suis pas la merveille, moi…
— Chut ! Je te dois des sous.
— Hein ?
— Je t’ai dit que je payais mes modèles.
— Oh… Non, non ! Tu me payeras… si tu vends mes dessins, tiens !
— Oh ! Paul ! T’es complètement adorable, mais… il y a des obligations auxquelles on ne peut se soustraire : j’ai fait de toi des portraits personnels que tu dois m’autoriser à exposer et à vendre, et moi, je te dois rémunération. C’est la loi !
— La loi !
— Mais ce qui est entre nous échappe à la loi, Paul.
— Mais… qu’est-ce qu’il y a entre nous ? demanda un Paul fortement déstabilisé.
— Tu as accepté mon invitation, tu as accepté de poser pour moi, tu m’as même invité à un p’tit réveillon improvisé… qui n’est pas fini, et je… je voudrais tellement devenir ton ami, Paul !
Jamais Paul, pourtant pas une mauviette, ne s’était trouvé en telle situation de fragilité ! Il respira un grand coup, accepta qu’Armel lui refît le niveau, et s’enfila une belle gorgée de bulles. Il respira ensuite un grand coup :
— Je signe tout ce que tu veux, Armel… Tu me baises pas la gueule, hein ? termina-t-il en essayant de sourire.
— J’ai jamais baisé personne, Monsieur. Mais si on veut me baiser… alors je regarde le dossier et… j’avise.
— Oh ! fit Paul, coincé.
— Et justement… je vois que ton dossier est sur le dessus de la pile !
— Hein ?
— Et donc qu’il a de bonnes chances d’aboutir dans les meilleurs délais.
— Armel !
— On réveillonne gentiment, grâce à toi, et… on voit de quoi ta magnifique bite a besoin, voilà.
— Armel !
— Te choque, pas ! Ça se choque pas, un mec comme toi ! T’es beau, t’es grand… t’es plus une petite fille ! Allez ! On trinque.
Ce qu’on fit, tandis que Paul était… entre deux nuages, ne sachant s’il devait fuir vers les éthers les plus élevés, ou fondre sur la gent terrestre qui, manifestement, s’offrait à lui…
Car, et ça lui semblait cependant incroyablement étonnant, cette fluide et pâle chose avait son charme… érotique. Il aimait les petites nanas, Paul, et ma foi, ce type était un peu dans ce genre de critère. Certes, ce jeune homme disposait d’une bite pas vraiment petite, et aussi pâle que le reste, mais… quand il voyait ses petites fesses, il… enfin, il… Bref, il songeait.
(à suivre)
Amitiés de Louklouk !