05-09-2020, 10:42 AM
(Modification du message : 05-09-2020, 10:44 AM par laurentdu51100.)
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (59/150) (Paris) (Maxence)
« Cellule de détention préventive, commissariat du dixième »
Maxence reste prostré sur le banc de la cellule où il est assis depuis que sa mise en examen lui a été annoncée suite à l’interrogatoire de cette femme de l’IGS qui l’a obligé preuves à l’appui, à avouer qu’il était impliqué dans cette sombre histoire de meurtre et d’espionnage.
Il sait très bien que maintenant sa vie ne tient qu’à un fil, conscient qu’un jour ou l’autre quelqu’un viendra pour régler les comptes et que sa trahison envers son pays ne restera pas sans réaction de leur part.
Maintenant il est jeune, la mort le terrifie à un point qu’il n’aurait pu jusque-là imaginer et son passé lui remonte alors comme le pire des cauchemars.
Étrangement pourtant, son plus gros souci va vers Abdel qui se retrouve seul et sans protection, même si la femme lui a promis de veiller sur lui s’il disait tout ce qu’il savait.
Pourquoi l’a-t-il cru ? Il ne saurait le dire, juste qu’il lui a alors tout déballé sans chercher à occulter quoi que ce soit depuis son recrutement alors qu’il n’était encore qu’un enfant, jusqu’à ce jour où il se retrouve derrière les barreaux.
***/***
Louise et Maurice l’observent attentivement depuis l’écran de contrôle, qui renvoie les images venant de la petite caméra judicieusement placée dans le couloir des cellules et qui montre par quelles affres passe ce jeune homme, visiblement étonné d’une telle affliction.
- Il me semble sincère tu sais !!
Maurice se tourne vers son amie.
- Je t’avouerai que je ne sais qu’en penser !!
- Son histoire se tient pourtant, j’ai déjà eu vent de cette école qui embrigade de jeunes primo délinquants et qui les transforment en monstre à la solde des services spéciaux Russes.
- Il pourrait très bien jouer un double jeu ?
- Quel avantage trouverait-il à avoir trahi son ami ? Désolé Maurice, mais je pense sincèrement qu’il y a eu un déclic quelconque qui l’a fait réfléchir et se retourner contre ceux qui l’emploient.
- Ce jeune Abdel dont tu m’as parlé ?
- Ça se pourrait bien oui, j’ai surpris une conversation entre les deux garçons et crois-moi, ils tiennent réellement l’un à l’autre. La peur de le perdre a été la plus forte sur son embrigadement et il s’est mis en danger en nous envoyant ces mails.
Maurice regarde une nouvelle fois Maxence toujours prostré sur son banc, il ne peut s’empêcher d’avoir un pincement au cœur en pensant à cette jeunesse gâchée et sa décision se prend alors sans qu’il ne comprenne vraiment les motifs qui le poussent dans ce sens.
Louise le regarde à son tour en soupirant.
- Que vas-tu faire de lui ?
- Tu connais aussi bien que moi les options possibles !!
- Si nous l’envoyons en prison, je ne donne pas cher de sa peau.
- C’est pourtant ce qu’il mérite !!
- Il est encore si jeune !!
Maurice se lève en faisant signe à son ami de le suivre.
- (Louise) Où allons-nous ?
- Je voudrais avoir une conversation avec ce jeune Abdel avant de prendre ma décision.
- (Louise sourit) Avoue que d’apprendre sa mort te déplairait beaucoup ?
Maurice préfère ne pas répondre, pourtant le dernier regard qu’il jette vers l’écran n’est certainement pas celui d’une personne souhaitant du mal à quelqu’un et le jeune Maxence l’apitoie plus qu’il ne voudrait l’avouer.
***/***
« Très tard dans la nuit »
Maxence sursaute en entendant des pas venir dans sa direction, ses yeux sont rougis par le manque de sommeil et l’inquiétude qu’il a de savoir son ami seul et sans défense.
La lumière s’allume, ses yeux papillotent le temps de s’en accommoder et qu’elle n’est pas sa stupeur de voir Abdel en compagnie d’un homme d’âge mur à la forte carrure aller droit vers lui.
Abdel pousse un cri et lâche les deux valises qu’il tenait en arrivant pour se jeter contre les barreaux et tendre les mains vers celui qu’il aime toujours malgré ce qu’il vient d’apprendre sur lui.
- Maxence !!
- Abdel ??
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (60/150) (Paris) (Pardon)
Maurice ouvre la porte de la cellule, il pousse doucement le jeune arabe à l’intérieur et sort de sa poche une enveloppe épaisse qu’il tend à Maxence en le regardant droit dans les yeux.
- Vous avez vingt-quatre heures pour quitter le pays et ne plus jamais faire parler de vous !! Tu as été formé pour te sortir des pires situations alors je ne me fais pas trop de bile pour vous deux, maintenant ne venez pas à me faire regretter mon geste. Il y a dans cette enveloppe de quoi tenir le temps de vous retourner et ton copain est passé chez toi prendre ce qu’il a pu, filez d’ici maintenant avant que je ne change d’avis !! Vingt-quatre heures !! Pas une minute de plus alors ne perdez pas de temps !!
Maxence n’en croit pas ses oreilles, cet homme qu’il n’a jamais vu lui donne une chance de refaire sa vie avec son compagnon.
- Merci !!
- Remercie plutôt ta bonne étoile mon garçon !! Peut-être aussi une brave femme qui a vu en toi autre chose qu’un voyou de la pire espèce !! Prends cette chance que je te donne et faites de votre vie quelque chose de bien.
Maxence la voix prise dans l’émotion la plus pure.
- Je vous le promets monsieur !!
***/***
Louise les voit quitter le commissariat en se tenant par la main, chacun sa valise fermement tenue dans l’autre et sourit satisfaite d’avoir pu apporter son aide à ce jeune couple que la vie a fait se rencontrer d’une façon des moins conventionnelles qu’il soit.
Elle rejoint ensuite son ami en lui déposant une bise sur la joue et en le prenant ensuite par le bras.
- Bon !! Il ne nous reste plus qu’à trouver le méchant maintenant, celui-là, je te promets de ne pas m’interposer en sa faveur.
Maurice sourit, son regard chargé d’émotion part une dernière fois vers le jeune couple qui s’éloigne dans la nuit.
- Je ne pense pas qu’avec celui-là tu y arriveras, il ne nous reste plus qu’à nous remettre sur sa piste et je te prédis que ce n’est pas gagné d’avance.
- Surtout si comme je le pense, il se sait découvert !!
- Comment ça ?
- Tu ne trouves pas bizarre qu’il ne se soit pas présenté à son service ce matin ?
- (Maurice troublé) Comment aurait-il pu se douter ?
- Il a dû nous espionner pendant l’interrogatoire de Maxence, il m’a bien semblé entendre quelqu’un derrière la porte à un moment.
- (Maurice sursaute) Mais alors !! Il sait qui l’a trahi ? Tu te rends compte que j’ai laissé sortir ce garçon sans protection ?
- J’y ai pensé, j’ai ressassé les paroles qu’il aurait pu surprendre dans ma tête pendant toute la journée et je me suis rappelé que ce n’est qu’après qu’il soit parti que nous avons reçu les aveux de Maxence, il n’avait fait que nier jusque-là être au courant que son équipier n’était pas celui qu’il prétendait être.
Maurice hésite puis soupire.
- J’espère que tu ne te trompes pas, ce serait une catastrophe pour ces deux jeunes !! Bon !! Il est temps d’aller nous coucher !! Demain sera une longue journée et nous aurons besoin d’être en forme.
Les deux amis se séparent, chacun prenant son véhicule pour rentrer et ce n’est qu’une fois que Maurice a pris place dans sa voiture, qu’il attrape son téléphone avec un sourire malicieux.
- Allô Patrice ?
-…
- Bien !! Vous ne les quittez surtout pas des yeux tant qu’ils n’ont pas quitté la capitale, ensuite tu passes le relais aux collègues de province.
-…
- Je ne crois pas, non !! Maintenant je préfère être sûr qu’ils quitteront le pays sans qu’ils leur arrivent quelque chose.
-…
- Je ne pense pas avoir pris la mauvaise décision, laissons-leur une chance d’être heureux ensemble.
-…
- Tu as raison !! Depuis que je connais « Flo » il a dû déteindre sur moi et je me sens plein de compassion envers mon prochain !
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (61/150) (Kyoto) (Huitième jour)
« Quatre heures du matin, hôpital pour enfants »
Les couloirs commencent à se libérer depuis que l’afflux de nouvelles victimes s’est nettement ralenti après minuit, les salles d’opération tournant jusque-là à plein rendement commencent elles aussi à respirer quelque peu et les enfants qui y sont amenés, sont bien moins touchés qu’aux premières heures.
Masako et Thomas dorment dans une chambre qui leur a été mise à disposition, Victor et Joseph restent debout l’œil étrangement alerte à surveiller tous ceux qui s’approchent de trop près du jeune rouquin, cette surveillance ne manque pas d’exciter la curiosité du personnel de l’hôpital qui ne comprend pas l’utilité d’une telle garde rapprochée.
Florian lui ne semble s’apercevoir de rien, trop pris par un travail qui l’épanouit et lui donne une pêche d’enfer, bien loin des yeux rougis par la fatigue des autres médecins.
Dans le bloc où il opère, les rires des enfants se démarquent du silence presque religieux des autres blocs et les infirmières transportant les bambins après leurs soins en rient encore dans les couloirs tout comme les petites victimes qui ne sont plus mises sous anesthésies totales, maintenant que les blessures restent limitées aux membres.
***/***
« Bureau du directeur de l’établissement hospitalier »
Yamamoto Kiichi le directeur est en communication avec les instances d’états, ceux-ci faisant la comptabilité des victimes pour l’annonce que doit faire le Premier ministre aux médias internationaux aux premières heures du jour.
Il apprend le nombre impressionnant des touristes ou membres d’équipages des deux navires qui se sont retrouvés pour une raison ou une autre dans un des hôpitaux de l’archipel.
Le décompte des morts est lui aussi saisissant, prouvant plus que tout le reste l’importance de la catastrophe tout comme l’énorme élan populaire à l’aide que beaucoup de bénévoles apportent aux divers services complètement débordés par tous ces cadavres qu’il faut identifier avant de les envoyer dans les différentes morgues du pays.
- Et chez vous mon cher Yamamoto ? Combien avez-vous perdu d’enfants ? Vous savez que les populations seront particulièrement touchées de l’apprendre et c’est tout à fait compréhensible !!
- Nous ne déplorons quasiment aucune perte parmi ceux qui nous ont été amenés monsieur, les quelques enfants qui sont décédés l’étaient déjà pour la plupart avant d’être pris en charge par nos services d’assistance !
- Comment est-ce possible ? Nous avons perdu un adulte sur cinq environ dans les autres centres et j’avais cru comprendre qu’il y avait des enfants particulièrement touchés lors de leurs extractions des deux navires.
- Une organisation a été rapidement mise en place pour traiter les cas les plus critiques.
- Félicitations docteur Kiichi !!
Yamamoto va pour répondre humblement qu’il n’y est pas pour grand-chose et que le mérite en revient à un jeune étranger, quand son interlocuteur le coupe.
- Un instant s’il vous plaît, j’ai le Premier ministre sur une autre ligne.
Le directeur reste donc en attente quelques minutes avant qu’une voix l’interpelle à nouveau.
- Vous êtes toujours là Yamamoto ?
- Bien sûr monsieur !
- Très bien !! Je vous passe Ichiro, il désire vous entretenir sur vos résultats étonnants.
Un déclic suivi d’une brève coupure, puis une voix grave se fait entendre.
- Directeur ?
- Oui excellence !
- Ce que je viens d’apprendre sur vos réussites me réchauffe le cœur !! Nous déplorons pourtant déjà plus de cinq cent morts suite à ce déplorable naufrage et vous nous amenez un souffle d’espoir, l’annonce que je vais devoir faire au grand public sera moins horrible que nous le pensions même si la perte de tous ces gens marquera beaucoup les esprits. Maintenant vous savez combien la mort d’un enfant est particulièrement douloureuse et grâce à vos services cette annonce sera limitée et je m’en vois fortement soulager, j’en remercierai personnellement et officiellement votre personnel soignant, soyez en assuré.
- Nous n’y serions certainement pas arrivés sans l’aide du jeune homme que les services de police nous ont amené, mais peut-être connaissez-vous déjà cette information excellence ?
- Bien sûr puisque j’ai donné mon accord à la demande de Florian pour qu’il soit conduit séance tenante chez vous.
- Vous le connaissez donc excellence ? Ça expliquerait alors la présence de la princesse Masako et du jeune européen qui l’accompagne.
- Vous me l’apprenez !! Mais je ne devrais pas en être surpris pourtant !! Revenons plutôt à notre jeune chirurgien Français, il vous a été utile et compétent dites-vous ?
- Compétant n’est pas le mot que j’aurai employé excellence !! Ce garçon est exceptionnel !! Il s’est occupé des cas les plus préoccupants avec à chaque fois une maîtrise qui a laissé sans voix nos meilleurs chefs de service. C’est à croire qu’il connaît toutes les spécialités de notre métier encore mieux que nos meilleurs spécialistes.
- Et pour cause !! Puisqu’il les a toutes obtenues avec mention dans son pays !!
- (Yamamoto éberlué) Toutes excellence ?
- J’étais comme vous quand je l’ai entendu dire rassurez-vous, vos paroles me confortent donc dans l’exactitude de mes sources.
***/***
« Salle d’opération »
La petite fille a les yeux pleins de larmes, depuis qu’elle est entrée en tremblant dans le bloc pour remettre en place sa jambe étrangement tordue.
Elle se retrouve alors nez à nez avec un étranger aux cheveux roux hirsutes qui tout de suite l’a mise en confiance avec un sourire amusé irrésistible.
***/***
- よく王女ですか?悲しいことはありません !両方のゲームを作るしたいですか?はいですか?よく見るし、! (Eh bien princesse ? Il ne faut pas être triste ! Veux-tu qu’on fasse un jeu tous les deux ? Oui ? Alors regarde bien !!)
Je sors ma langue et amène le bout jusque sur mon nez.
- あなたは今すぐ ! (À toi maintenant !!)
Sa petite langue sort à son tour et tente vainement de faire comme je lui ai montré, nos grimaces amènent vite le sourire puis les rires de la fillette qui en oublie un instant ce pour quoi elle est là et j’en profite pour lui prendre doucement la jambe et la remettre en place d’une brève traction qui lui fait crisper ses traits un bref instant avant de reporter sur moi son visage maintenant soulagé et reconnaissant.
- そして今姫 !今、女性かかりますのでうそあなたとここに一日か二つを覚えて あなたにこの悪い瞬間の詳細。 (Et voilà princesse !! Maintenant la dame va t’emmener pour que tu te reposes et d’ici un jour ou deux tu ne te souviendras plus de ce mauvais moment.)
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (62/150) (Reims) (Visite surprise) (fin)
Mathis regarde son copain le visage rouge de honte, Damien ne perd pas le nord et contre son grand frère en entrant dans son jeu, il lui prend « l’écran » des mains en souriant.
- En attendant j’ai des lingettes, ça devrait faire l’affaire !! Merci « Aurél ».
Il se lève alors en prenant Mathis par le bras pour qu’il en fasse autant, se dirige vers la porte et se retourne une dernière fois en tirant la langue.
- Excusez-nous les coincés !! Nous, on va se faire un petit plan en quatre « D » Hi ! Hi !
Ce n’est qu’une fois dans leur chambre que Mathis prend la parole.
- Pourquoi tu leur as raconté ce que nous faisions ?
- Tu n’y es pas mon gars !! C’est Aurélien qui nous a pris en flag, je ne pensais pas qu’il rentrerait aussi tôt ce jour-là.
- Ah d’accord !! La honte !!
- Pourquoi la honte ? Il n’y a rien de mal à se faire du bien et je suis sûr que s’il y avait pensé lui-même, il l’aurait fait aussi avec Chloé.
- Il est trop coincé pour ça Hi ! Hi !
- Détrompe-toi !! Il lui arrive de se branler avec nous maintenant !!
- Qu’est-ce que tu racontes ? Qui se branle avec qui ?
- Eh bien nous quatre quand on a trop envie, la bonne blague !
- Florian aussi ?
- Bien sûr et ce n’est pas le dernier crois-moi !! C’est Guillaume qui lui a montré comment on faisait au début, tu te rappelles quand il ne connaissait rien sur tout ça ?
Damien voit bien le changement d’expression de son copain et s’en inquiète.
- On ne fait rien de mal tu sais !! En plus Thomas est au courant, alors je ne vois pas pourquoi tu tires une tronche pareille !! Ce n’est pas comme si nous faisions autres chose que nous branler, tu sais bien que je n’aime que toi et qu’il n’y a jamais eu personne d’autre.
- Même pas Florian ?
- Pourquoi tu dis ça ? « Flo » c’est comme mon frère, au début j’ai eu un coup de cœur pour lui et c’est normal, mais maintenant c’est juste mon meilleur pote.
Damien surprend la petite grimace au coin des lèvres de Mathis.
- C’est pareil pour toi pas vrai ?
Mathis hésite quelques secondes, il décide quand même d’être franc envers son chéri.
- Avant de te connaître, j’étais amoureux de Florian tout comme Léa et Chloé, Éric aussi je crois mais Florian ne voyait déjà que Thomas et ça nous a fait un choc quand ils se sont mis ensemble, les filles sont passées à autre chose avec leurs amoureux et Éric a eu la chance de pouvoir avoir un peu Florian pour lui.
- (Damien la gorge sèche) Mais toi tu l’aimes toujours ?
- C’est toi que j’aime « Dami » !! Juste que je n’arrive pas à m’ôter Florian de la tête, tu ne peux pas savoir comme j’envie Raphaël et Éric et comme j’aimerais que ce soit nous deux à leurs places.
- Tu sais bien que ce n’est pas possible, « Flo » ne fera rien sans Thomas et je ne t’imagine pas avec ton cousin, toi non plus j’en suis certain.
- (Mathis grimace) C’est comme si toi tu faisais un truc avec un de tes frères.
- Beurk !!
- Pourtant vous vous branlez ensemble pas vrai ? Tu crois que si j’étais avec vous…
- (Damien lui prend la main) Tu te fais mal là, tu ferais mieux de faire comme ta sœur et Chloé.
Mathis sent les larmes perler sur ses joues.
- Je n’y arrive pas !!
- Pense à moi et à Thomas
Mathis devient subitement blanc comme un linge, ses paroles s’échappent alors hors de tout contrôle.
- Je t’aime Damien, je ne supporte juste pas que Florian soit avec mon cousin.
Damien pâlit à son tour, il ne met pas en doute leur couple car il a eu trop souvent la preuve que son copain dit la vérité à leur sujet.
Maintenant il se rend bien compte que quelque chose ne va pas avec Thomas, que Mathis lui en veut de lui avoir pris celui qui a été son premier coup de foudre.
- Ils s’aiment et tu n’y peux rien « Mat », accepte-le et soit heureux pour eux, tu ne voudrais pas faire de la peine à Florian quand même ?
Mathis a les yeux qui s’adoucissent.
- Bien sûr que non !!
- Ni à Thomas ?
Les yeux de Mathis deviennent durs, Damien en a un frisson tellement il ne s’attendait pas à une telle réaction de sa part alors que pour lui ils étaient comme deux frères.
Mathis d’une voix froide et coupante.
- Lui, je le hais, tu comprends !!
« Cellule de détention préventive, commissariat du dixième »
Maxence reste prostré sur le banc de la cellule où il est assis depuis que sa mise en examen lui a été annoncée suite à l’interrogatoire de cette femme de l’IGS qui l’a obligé preuves à l’appui, à avouer qu’il était impliqué dans cette sombre histoire de meurtre et d’espionnage.
Il sait très bien que maintenant sa vie ne tient qu’à un fil, conscient qu’un jour ou l’autre quelqu’un viendra pour régler les comptes et que sa trahison envers son pays ne restera pas sans réaction de leur part.
Maintenant il est jeune, la mort le terrifie à un point qu’il n’aurait pu jusque-là imaginer et son passé lui remonte alors comme le pire des cauchemars.
Étrangement pourtant, son plus gros souci va vers Abdel qui se retrouve seul et sans protection, même si la femme lui a promis de veiller sur lui s’il disait tout ce qu’il savait.
Pourquoi l’a-t-il cru ? Il ne saurait le dire, juste qu’il lui a alors tout déballé sans chercher à occulter quoi que ce soit depuis son recrutement alors qu’il n’était encore qu’un enfant, jusqu’à ce jour où il se retrouve derrière les barreaux.
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Louise et Maurice l’observent attentivement depuis l’écran de contrôle, qui renvoie les images venant de la petite caméra judicieusement placée dans le couloir des cellules et qui montre par quelles affres passe ce jeune homme, visiblement étonné d’une telle affliction.
- Il me semble sincère tu sais !!
Maurice se tourne vers son amie.
- Je t’avouerai que je ne sais qu’en penser !!
- Son histoire se tient pourtant, j’ai déjà eu vent de cette école qui embrigade de jeunes primo délinquants et qui les transforment en monstre à la solde des services spéciaux Russes.
- Il pourrait très bien jouer un double jeu ?
- Quel avantage trouverait-il à avoir trahi son ami ? Désolé Maurice, mais je pense sincèrement qu’il y a eu un déclic quelconque qui l’a fait réfléchir et se retourner contre ceux qui l’emploient.
- Ce jeune Abdel dont tu m’as parlé ?
- Ça se pourrait bien oui, j’ai surpris une conversation entre les deux garçons et crois-moi, ils tiennent réellement l’un à l’autre. La peur de le perdre a été la plus forte sur son embrigadement et il s’est mis en danger en nous envoyant ces mails.
Maurice regarde une nouvelle fois Maxence toujours prostré sur son banc, il ne peut s’empêcher d’avoir un pincement au cœur en pensant à cette jeunesse gâchée et sa décision se prend alors sans qu’il ne comprenne vraiment les motifs qui le poussent dans ce sens.
Louise le regarde à son tour en soupirant.
- Que vas-tu faire de lui ?
- Tu connais aussi bien que moi les options possibles !!
- Si nous l’envoyons en prison, je ne donne pas cher de sa peau.
- C’est pourtant ce qu’il mérite !!
- Il est encore si jeune !!
Maurice se lève en faisant signe à son ami de le suivre.
- (Louise) Où allons-nous ?
- Je voudrais avoir une conversation avec ce jeune Abdel avant de prendre ma décision.
- (Louise sourit) Avoue que d’apprendre sa mort te déplairait beaucoup ?
Maurice préfère ne pas répondre, pourtant le dernier regard qu’il jette vers l’écran n’est certainement pas celui d’une personne souhaitant du mal à quelqu’un et le jeune Maxence l’apitoie plus qu’il ne voudrait l’avouer.
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« Très tard dans la nuit »
Maxence sursaute en entendant des pas venir dans sa direction, ses yeux sont rougis par le manque de sommeil et l’inquiétude qu’il a de savoir son ami seul et sans défense.
La lumière s’allume, ses yeux papillotent le temps de s’en accommoder et qu’elle n’est pas sa stupeur de voir Abdel en compagnie d’un homme d’âge mur à la forte carrure aller droit vers lui.
Abdel pousse un cri et lâche les deux valises qu’il tenait en arrivant pour se jeter contre les barreaux et tendre les mains vers celui qu’il aime toujours malgré ce qu’il vient d’apprendre sur lui.
- Maxence !!
- Abdel ??
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (60/150) (Paris) (Pardon)
Maurice ouvre la porte de la cellule, il pousse doucement le jeune arabe à l’intérieur et sort de sa poche une enveloppe épaisse qu’il tend à Maxence en le regardant droit dans les yeux.
- Vous avez vingt-quatre heures pour quitter le pays et ne plus jamais faire parler de vous !! Tu as été formé pour te sortir des pires situations alors je ne me fais pas trop de bile pour vous deux, maintenant ne venez pas à me faire regretter mon geste. Il y a dans cette enveloppe de quoi tenir le temps de vous retourner et ton copain est passé chez toi prendre ce qu’il a pu, filez d’ici maintenant avant que je ne change d’avis !! Vingt-quatre heures !! Pas une minute de plus alors ne perdez pas de temps !!
Maxence n’en croit pas ses oreilles, cet homme qu’il n’a jamais vu lui donne une chance de refaire sa vie avec son compagnon.
- Merci !!
- Remercie plutôt ta bonne étoile mon garçon !! Peut-être aussi une brave femme qui a vu en toi autre chose qu’un voyou de la pire espèce !! Prends cette chance que je te donne et faites de votre vie quelque chose de bien.
Maxence la voix prise dans l’émotion la plus pure.
- Je vous le promets monsieur !!
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Louise les voit quitter le commissariat en se tenant par la main, chacun sa valise fermement tenue dans l’autre et sourit satisfaite d’avoir pu apporter son aide à ce jeune couple que la vie a fait se rencontrer d’une façon des moins conventionnelles qu’il soit.
Elle rejoint ensuite son ami en lui déposant une bise sur la joue et en le prenant ensuite par le bras.
- Bon !! Il ne nous reste plus qu’à trouver le méchant maintenant, celui-là, je te promets de ne pas m’interposer en sa faveur.
Maurice sourit, son regard chargé d’émotion part une dernière fois vers le jeune couple qui s’éloigne dans la nuit.
- Je ne pense pas qu’avec celui-là tu y arriveras, il ne nous reste plus qu’à nous remettre sur sa piste et je te prédis que ce n’est pas gagné d’avance.
- Surtout si comme je le pense, il se sait découvert !!
- Comment ça ?
- Tu ne trouves pas bizarre qu’il ne se soit pas présenté à son service ce matin ?
- (Maurice troublé) Comment aurait-il pu se douter ?
- Il a dû nous espionner pendant l’interrogatoire de Maxence, il m’a bien semblé entendre quelqu’un derrière la porte à un moment.
- (Maurice sursaute) Mais alors !! Il sait qui l’a trahi ? Tu te rends compte que j’ai laissé sortir ce garçon sans protection ?
- J’y ai pensé, j’ai ressassé les paroles qu’il aurait pu surprendre dans ma tête pendant toute la journée et je me suis rappelé que ce n’est qu’après qu’il soit parti que nous avons reçu les aveux de Maxence, il n’avait fait que nier jusque-là être au courant que son équipier n’était pas celui qu’il prétendait être.
Maurice hésite puis soupire.
- J’espère que tu ne te trompes pas, ce serait une catastrophe pour ces deux jeunes !! Bon !! Il est temps d’aller nous coucher !! Demain sera une longue journée et nous aurons besoin d’être en forme.
Les deux amis se séparent, chacun prenant son véhicule pour rentrer et ce n’est qu’une fois que Maurice a pris place dans sa voiture, qu’il attrape son téléphone avec un sourire malicieux.
- Allô Patrice ?
-…
- Bien !! Vous ne les quittez surtout pas des yeux tant qu’ils n’ont pas quitté la capitale, ensuite tu passes le relais aux collègues de province.
-…
- Je ne crois pas, non !! Maintenant je préfère être sûr qu’ils quitteront le pays sans qu’ils leur arrivent quelque chose.
-…
- Je ne pense pas avoir pris la mauvaise décision, laissons-leur une chance d’être heureux ensemble.
-…
- Tu as raison !! Depuis que je connais « Flo » il a dû déteindre sur moi et je me sens plein de compassion envers mon prochain !
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (61/150) (Kyoto) (Huitième jour)
« Quatre heures du matin, hôpital pour enfants »
Les couloirs commencent à se libérer depuis que l’afflux de nouvelles victimes s’est nettement ralenti après minuit, les salles d’opération tournant jusque-là à plein rendement commencent elles aussi à respirer quelque peu et les enfants qui y sont amenés, sont bien moins touchés qu’aux premières heures.
Masako et Thomas dorment dans une chambre qui leur a été mise à disposition, Victor et Joseph restent debout l’œil étrangement alerte à surveiller tous ceux qui s’approchent de trop près du jeune rouquin, cette surveillance ne manque pas d’exciter la curiosité du personnel de l’hôpital qui ne comprend pas l’utilité d’une telle garde rapprochée.
Florian lui ne semble s’apercevoir de rien, trop pris par un travail qui l’épanouit et lui donne une pêche d’enfer, bien loin des yeux rougis par la fatigue des autres médecins.
Dans le bloc où il opère, les rires des enfants se démarquent du silence presque religieux des autres blocs et les infirmières transportant les bambins après leurs soins en rient encore dans les couloirs tout comme les petites victimes qui ne sont plus mises sous anesthésies totales, maintenant que les blessures restent limitées aux membres.
***/***
« Bureau du directeur de l’établissement hospitalier »
Yamamoto Kiichi le directeur est en communication avec les instances d’états, ceux-ci faisant la comptabilité des victimes pour l’annonce que doit faire le Premier ministre aux médias internationaux aux premières heures du jour.
Il apprend le nombre impressionnant des touristes ou membres d’équipages des deux navires qui se sont retrouvés pour une raison ou une autre dans un des hôpitaux de l’archipel.
Le décompte des morts est lui aussi saisissant, prouvant plus que tout le reste l’importance de la catastrophe tout comme l’énorme élan populaire à l’aide que beaucoup de bénévoles apportent aux divers services complètement débordés par tous ces cadavres qu’il faut identifier avant de les envoyer dans les différentes morgues du pays.
- Et chez vous mon cher Yamamoto ? Combien avez-vous perdu d’enfants ? Vous savez que les populations seront particulièrement touchées de l’apprendre et c’est tout à fait compréhensible !!
- Nous ne déplorons quasiment aucune perte parmi ceux qui nous ont été amenés monsieur, les quelques enfants qui sont décédés l’étaient déjà pour la plupart avant d’être pris en charge par nos services d’assistance !
- Comment est-ce possible ? Nous avons perdu un adulte sur cinq environ dans les autres centres et j’avais cru comprendre qu’il y avait des enfants particulièrement touchés lors de leurs extractions des deux navires.
- Une organisation a été rapidement mise en place pour traiter les cas les plus critiques.
- Félicitations docteur Kiichi !!
Yamamoto va pour répondre humblement qu’il n’y est pas pour grand-chose et que le mérite en revient à un jeune étranger, quand son interlocuteur le coupe.
- Un instant s’il vous plaît, j’ai le Premier ministre sur une autre ligne.
Le directeur reste donc en attente quelques minutes avant qu’une voix l’interpelle à nouveau.
- Vous êtes toujours là Yamamoto ?
- Bien sûr monsieur !
- Très bien !! Je vous passe Ichiro, il désire vous entretenir sur vos résultats étonnants.
Un déclic suivi d’une brève coupure, puis une voix grave se fait entendre.
- Directeur ?
- Oui excellence !
- Ce que je viens d’apprendre sur vos réussites me réchauffe le cœur !! Nous déplorons pourtant déjà plus de cinq cent morts suite à ce déplorable naufrage et vous nous amenez un souffle d’espoir, l’annonce que je vais devoir faire au grand public sera moins horrible que nous le pensions même si la perte de tous ces gens marquera beaucoup les esprits. Maintenant vous savez combien la mort d’un enfant est particulièrement douloureuse et grâce à vos services cette annonce sera limitée et je m’en vois fortement soulager, j’en remercierai personnellement et officiellement votre personnel soignant, soyez en assuré.
- Nous n’y serions certainement pas arrivés sans l’aide du jeune homme que les services de police nous ont amené, mais peut-être connaissez-vous déjà cette information excellence ?
- Bien sûr puisque j’ai donné mon accord à la demande de Florian pour qu’il soit conduit séance tenante chez vous.
- Vous le connaissez donc excellence ? Ça expliquerait alors la présence de la princesse Masako et du jeune européen qui l’accompagne.
- Vous me l’apprenez !! Mais je ne devrais pas en être surpris pourtant !! Revenons plutôt à notre jeune chirurgien Français, il vous a été utile et compétent dites-vous ?
- Compétant n’est pas le mot que j’aurai employé excellence !! Ce garçon est exceptionnel !! Il s’est occupé des cas les plus préoccupants avec à chaque fois une maîtrise qui a laissé sans voix nos meilleurs chefs de service. C’est à croire qu’il connaît toutes les spécialités de notre métier encore mieux que nos meilleurs spécialistes.
- Et pour cause !! Puisqu’il les a toutes obtenues avec mention dans son pays !!
- (Yamamoto éberlué) Toutes excellence ?
- J’étais comme vous quand je l’ai entendu dire rassurez-vous, vos paroles me confortent donc dans l’exactitude de mes sources.
***/***
« Salle d’opération »
La petite fille a les yeux pleins de larmes, depuis qu’elle est entrée en tremblant dans le bloc pour remettre en place sa jambe étrangement tordue.
Elle se retrouve alors nez à nez avec un étranger aux cheveux roux hirsutes qui tout de suite l’a mise en confiance avec un sourire amusé irrésistible.
***/***
- よく王女ですか?悲しいことはありません !両方のゲームを作るしたいですか?はいですか?よく見るし、! (Eh bien princesse ? Il ne faut pas être triste ! Veux-tu qu’on fasse un jeu tous les deux ? Oui ? Alors regarde bien !!)
Je sors ma langue et amène le bout jusque sur mon nez.
- あなたは今すぐ ! (À toi maintenant !!)
Sa petite langue sort à son tour et tente vainement de faire comme je lui ai montré, nos grimaces amènent vite le sourire puis les rires de la fillette qui en oublie un instant ce pour quoi elle est là et j’en profite pour lui prendre doucement la jambe et la remettre en place d’une brève traction qui lui fait crisper ses traits un bref instant avant de reporter sur moi son visage maintenant soulagé et reconnaissant.
- そして今姫 !今、女性かかりますのでうそあなたとここに一日か二つを覚えて あなたにこの悪い瞬間の詳細。 (Et voilà princesse !! Maintenant la dame va t’emmener pour que tu te reposes et d’ici un jour ou deux tu ne te souviendras plus de ce mauvais moment.)
2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (62/150) (Reims) (Visite surprise) (fin)
Mathis regarde son copain le visage rouge de honte, Damien ne perd pas le nord et contre son grand frère en entrant dans son jeu, il lui prend « l’écran » des mains en souriant.
- En attendant j’ai des lingettes, ça devrait faire l’affaire !! Merci « Aurél ».
Il se lève alors en prenant Mathis par le bras pour qu’il en fasse autant, se dirige vers la porte et se retourne une dernière fois en tirant la langue.
- Excusez-nous les coincés !! Nous, on va se faire un petit plan en quatre « D » Hi ! Hi !
Ce n’est qu’une fois dans leur chambre que Mathis prend la parole.
- Pourquoi tu leur as raconté ce que nous faisions ?
- Tu n’y es pas mon gars !! C’est Aurélien qui nous a pris en flag, je ne pensais pas qu’il rentrerait aussi tôt ce jour-là.
- Ah d’accord !! La honte !!
- Pourquoi la honte ? Il n’y a rien de mal à se faire du bien et je suis sûr que s’il y avait pensé lui-même, il l’aurait fait aussi avec Chloé.
- Il est trop coincé pour ça Hi ! Hi !
- Détrompe-toi !! Il lui arrive de se branler avec nous maintenant !!
- Qu’est-ce que tu racontes ? Qui se branle avec qui ?
- Eh bien nous quatre quand on a trop envie, la bonne blague !
- Florian aussi ?
- Bien sûr et ce n’est pas le dernier crois-moi !! C’est Guillaume qui lui a montré comment on faisait au début, tu te rappelles quand il ne connaissait rien sur tout ça ?
Damien voit bien le changement d’expression de son copain et s’en inquiète.
- On ne fait rien de mal tu sais !! En plus Thomas est au courant, alors je ne vois pas pourquoi tu tires une tronche pareille !! Ce n’est pas comme si nous faisions autres chose que nous branler, tu sais bien que je n’aime que toi et qu’il n’y a jamais eu personne d’autre.
- Même pas Florian ?
- Pourquoi tu dis ça ? « Flo » c’est comme mon frère, au début j’ai eu un coup de cœur pour lui et c’est normal, mais maintenant c’est juste mon meilleur pote.
Damien surprend la petite grimace au coin des lèvres de Mathis.
- C’est pareil pour toi pas vrai ?
Mathis hésite quelques secondes, il décide quand même d’être franc envers son chéri.
- Avant de te connaître, j’étais amoureux de Florian tout comme Léa et Chloé, Éric aussi je crois mais Florian ne voyait déjà que Thomas et ça nous a fait un choc quand ils se sont mis ensemble, les filles sont passées à autre chose avec leurs amoureux et Éric a eu la chance de pouvoir avoir un peu Florian pour lui.
- (Damien la gorge sèche) Mais toi tu l’aimes toujours ?
- C’est toi que j’aime « Dami » !! Juste que je n’arrive pas à m’ôter Florian de la tête, tu ne peux pas savoir comme j’envie Raphaël et Éric et comme j’aimerais que ce soit nous deux à leurs places.
- Tu sais bien que ce n’est pas possible, « Flo » ne fera rien sans Thomas et je ne t’imagine pas avec ton cousin, toi non plus j’en suis certain.
- (Mathis grimace) C’est comme si toi tu faisais un truc avec un de tes frères.
- Beurk !!
- Pourtant vous vous branlez ensemble pas vrai ? Tu crois que si j’étais avec vous…
- (Damien lui prend la main) Tu te fais mal là, tu ferais mieux de faire comme ta sœur et Chloé.
Mathis sent les larmes perler sur ses joues.
- Je n’y arrive pas !!
- Pense à moi et à Thomas
Mathis devient subitement blanc comme un linge, ses paroles s’échappent alors hors de tout contrôle.
- Je t’aime Damien, je ne supporte juste pas que Florian soit avec mon cousin.
Damien pâlit à son tour, il ne met pas en doute leur couple car il a eu trop souvent la preuve que son copain dit la vérité à leur sujet.
Maintenant il se rend bien compte que quelque chose ne va pas avec Thomas, que Mathis lui en veut de lui avoir pris celui qui a été son premier coup de foudre.
- Ils s’aiment et tu n’y peux rien « Mat », accepte-le et soit heureux pour eux, tu ne voudrais pas faire de la peine à Florian quand même ?
Mathis a les yeux qui s’adoucissent.
- Bien sûr que non !!
- Ni à Thomas ?
Les yeux de Mathis deviennent durs, Damien en a un frisson tellement il ne s’attendait pas à une telle réaction de sa part alors que pour lui ils étaient comme deux frères.
Mathis d’une voix froide et coupante.
- Lui, je le hais, tu comprends !!
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