03-09-2020, 03:10 PM
(Modification du message : 10-09-2020, 01:33 PM par laurentdu51100.)
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2eme ANNÉE avant Pâques (Deuxième partie) : (01/150) (Paris) (Une drôle d’idée)
Nous regardons dans la direction qu’elle nous indique et en effet à une vingtaine de mètres, nous apercevons une grande maison avec un grand porche visiblement bien entretenue.
- Je vous remercie de votre gentillesse madame.
- De rien les garçons, c’était un plaisir de parler avec vous.
Nous la laissons reprendre son balayage en nous dirigeant vers la maison où habitent nos gaillards qui je le sens bien vont très vite intégrer notre bande.
- (Thomas) Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
- J’en sais trop rien !! Déjà on sait où ils vivent et que ce sont bien des triplés.
- (Yuan) On a un peu tourné en rond !! En fait ils n’habitent pas loin de chez nous !!
- Ne vous arrêtez pas les gars sinon les gens vont se demander ce qu’on fait là.
- (Thomas) On ne fait rien de mal !
- Je le sais bien mais ça pourrait attirer l’attention et si un des loustics nous voit, c’est cuit pour ce soir et j’ai bien l’intention de leur faire un chien de ma chienne.
- (Yuan amusé) C’est quoi l’idée ?
- On pourrait leur prêter des paroles qu’ils ne nous ont pas dites par exemple, seulement pour ça il faut qu’on sache qui est qui.
- (Yuan) Pas évident ton affaire !!
- Pour le mien si car je suis sûr de le reconnaître.
- (Thomas) Oui mais nous comment on fait ?
- Tu vas aller sonner à la porte !
- (Thomas ahuri) De quoi !!!
- Mais avant ça, il faut qu’on trouve un chien ou un chat pour la journée, à moins que « Yu » en veuille un pour lui ?
- (Yuan) Non ! Pas vraiment ! J’aime bien les vôtres mais ça ne me dit absolument rien d’avoir un animal à plein temps désolez.
- (Thomas) Un perroquet peut être Hi ! Hi ! Depuis tout môme je rêve d’en avoir un moi Hi ! Hi !
- (Yuan avec un grand sourire) Là je ne dis pas non !! Moi aussi j’ai toujours voulu en avoir un !!
- Ce sera donc un perroquet Hi ! Hi ! Reste plus qu’à en trouver un à vendre.
- (Yuan les yeux brillant de plaisir) Pour ça c’est facile, il y a un oiseleur à deux rues d’ici…
- Ne perdons pas plus de temps alors, allons-y !!
C’est marrant parce que nous y courons presque, l’idée semblant séduire tout le monde et surtout je pense grâce à des images de films de pirates que nous avons tous vus et qui nous ont fait rêver quand nous étions encore enfants.
***/***
« Ding ! Dong ! »
Nous entrons dans la boutique les oreilles charmées par les pépiements des oiseaux dans les volières qui font une cacophonie à croire qu’ils s’essaient tous à dépasser le chant des autres.
Il y a également un grand choix de poissons exotiques qui ravit nos regards de leurs couleurs et de leurs formes bizarres pour certains et merveilleuses de beautés pour d’autres.
- Puis je vous être utile ?
- Bonjour monsieur, nous désirerions acheter un perroquet.
- Désolé messieurs mais je n’en vends pas, il n’y a pas suffisamment de demande pour que ce soit rentable.
L’homme voit la déception marquée nos visages et sourit.
- C’est de l’entretien vous savez et en plus ils sont très fragiles dans nos régions, je peux vous montrer d’autres oiseaux moins exotiques mais très agréables pour tenir compagnie.
- (Yuan curieux) Comme quoi par exemple.
- J’ai un couple de mainates très bavards, vous pourriez même leur apprendre des trucs si vous avez la patience suffisante.
Il voit bien que nous ne marquons pas plus d’intérêt que ça à sa proposition, réfléchit un instant et retrouve son sourire.
- Maintenant je peux vous donner une adresse où ils vendent des perroquets, mais je vous préviens ce n’est pas donné.
- Où se trouve cette boutique ?
- Ce n’est pas à proprement parler une boutique, c’est un couple d’amateurs qui font des concours et qui vendent occasionnellement les petits quand ils en ont, il me semble que c’est le cas en ce moment et je pourrais me renseigner si vous voulez ? Par contre ils vous poseront des questions et ce n’est pas certain du tout qu’ils acceptent de vous en vendre un.
- (Yuan) Pourquoi ?
- Ce sont des amoureux de cette espèce et ils voudront être sûrs qu’il sera bien traité et que vous en savez assez sur eux pour le faire.
- Ne vous inquiétez pas pour ça, mon copain est un spécialiste et il n’y aura aucun problème.
- Dans ce cas attendez-moi ici un instant, le temps que je les appelle.
Nous restons au milieu de la boutique pendant qu’il téléphone, apparemment ça ne se passe pas très bien et il ne semble pas pouvoir affirmer que nous sommes suffisamment matures pour répondre à leurs exigences.
Un fort bruit d’ailes me fait me retourner et j’aperçois dans un coin de la boutique le couple de Mainate dont il nous avait parlé juste avant, une idée me vient soudainement et c’est avec un petit sourire en coin que je m’approche d’eux.
Les deux oiseaux penchent la tête en me voyant m’approcher et l’un d’eux m’accueille d’un joyeux :
- "Connnnarrrrd !!"
2eme ANNÉE avant Pâques (Deuxième partie) : (02/150) (Paris) (Une maison extraordinaire)
Le mot a été prononcé si fort et clair qu’un énorme éclat de rire derrière mon dos me fait me retourner encore surpris de m’être fait interpeller de la sorte et de si belle façon.
Je vois mes deux copains éclater d’amusement les yeux brillants et le petit rictus de l’homme au téléphone qui devait bien s’y attendre.
Je reviens vers les oiseaux en tendant mes mains vers eux, personne bien sûr n’entend les sons inaudibles pour eux qui sortent de ma gorge.
Les oiseaux quittent aussitôt leurs perchoirs et viennent se poser chacun sur un de mes bras tendus vers eux, je décroche leurs petites chaînes qui les maintiennent attachés à la potence sur laquelle ils étaient installés et sitôt fait, je les pose sur mes épaules en sifflant comme pour appeler quelqu’un au loin.
Ils écoutent avec attention en se frottant la tête dans mon cou comme s’ils me connaissaient depuis toujours, jusqu’à ce que je leur parle :
- Ça, c’est pour les filles, vous voulez essayer ?
- (Coup de sifflet strident) Fiiiifiiit !!
- Cool !!
Thomas et Yuan s’approchent intrigués par ce qui arrive, les oiseaux sifflent alors ensemble.
- (Nouveau coup de sifflet) Fiiiifiiit !!
Je les gronde gentiment.
- Non !! Eux, ce sont des garçons.
- Garrrçooon !!
- Vous avez compris Hi ! Hi !
J’observe en douce l’homme toujours au téléphone et qui semble en grande conversation à rapporter ce qu’il se passe en ce moment dans sa boutique et dont lui-même ne semble pas en revenir.
Je m’approche de l’entrée de la boutique avec toujours les deux bestiaux perchés sur mes épaules, une femme passe devant la vitrine sans faire la moindre attention à ce qui se trouve à l’intérieur.
- Vous pouvez y aller là !! C’est une fille !!
- Fiiiifiiit !!
La femme se retourne brusquement d’abord surprise puis elle sourit de toutes ses dents à Thomas, qui du coup se retrouve tout con et fait signe que ce n’est pas lui l’auteur du coup de sifflet appréciateur.
C’est légèrement vexé qu’elle s’éloigne en hochant des épaules, visiblement mécontente d’avoir raté une opportunité rare.
Le propriétaire de l’oisellerie raccroche et s’approche des garçons en observant avec beaucoup d’attention les deux volatiles qui ne cherchent de toute évidence pas à s’échapper, malgré que rien ne les retienne plus.
- S’ils se sauvent, vous devrez me les payer vous savez ?
- (Thomas) Faudrait déjà qu’ils en aient envie.
- (Yuan) Florian a un truc avec les animaux, ils l’adorent.
- (L’homme) Je vois ça !! Mais je me sentirai plus rassurer si tu allais me les remettre à leur place mon garçon.
Chose que je m’empresse de faire et ce n’est qu’une fois leurs pattes rattachées à leurs petites chaînes, que je reviens vers lui tout sourire.
- Vous avez pu parler avec ces gens qui élèvent des perroquets ?
- Oui bien sûr, au début ce n’était pas gagné pour vous mais avec ce qu’il vient de se passer ici, je pense que leur curiosité a été mise en exergue et ils sont d’accord pour vous recevoir, ce n’est pas très loin d’ici, tenez !! Je vous ai noté l’adresse.
Je lui prends la feuille des mains.
- Je vous remercie monsieur, c’est très gentil de votre part.
- Fiiiifiiit !!
Instinctivement nous levons les yeux vers la rue où un groupe de jeunes filles passent et s’arrêtent étonnées en cherchant de qui provient cet appel pour le moins indélicat en pleine rue.
Nous faisons mine de rien en continuant à parler au boutiquier.
- Ils vont vous ramener des clientes Hi ! Hi !
- (L’homme sourit) Si seulement ça pouvait être vrai !!
Nous lui serrons la main et quittons sa boutique pour nous arrêter quelques mètres plus loin, je sors la feuille et y lis l’adresse indiquée qui comme il l’a si bien dit n’est pas très loin d’ici, dix minutes à pieds que nous entamons tout de suite pour ne pas perdre plus de temps.
En fait l’adresse nous mène à un porche assez haut cerné par deux immeubles Haussmanniens comme celui où habite Yuan, je sonne et après avoir donné la raison de notre visite, un déclic nous fait comprendre que le portail est déverrouillé et qu’il nous suffit de le pousser pour entrer.
Ce que nous faisons en refermant soigneusement derrière nous, nous traversons ensuite une espèce de couloir qui nous amène à un sas dont il est impossible d’ouvrir la deuxième porte tant que la première est ouverte.
La vision du jardin quand nous nous retrouvons de l’autre côté du sas nous coupe le souffle tellement il est magnifique, ce n’est qu’en levant haut la tête que nous nous apercevons que c’est en fait une immense verrière qui forme une serre où poussent des essences paradisiaques aux senteurs délicates qui y croissent naturellement, donnant ce charme exotique qui nous fait penser aussitôt aux îles Canaries.
2eme ANNÉE avant Pâques (Deuxième partie) : (03/150) (Paris) (Coco) (suite)
Nous comprenons mieux pourquoi le sas est aussi hermétique en apercevant plusieurs oiseaux multicolores qui nichent visiblement dans ce petit paradis.
Nous traversons l’allée les yeux levés comme des enfants dans un conte de fées et nous butons quasiment dans le couple souriant qui rattrape in extremis Yuan qui manque de tomber de surprise.
- Comment trouvez-vous notre petit paradis ?
- (Thomas subjugué) C’est merveilleux !! Je ne pensais vraiment pas trouver un tel lieu en plein Paris.
- (Yuan) Ça doit coûter une fortune à entretenir !
- Pas tant que ça en fait mais c’est surtout un entretien de tous les jours pour en garder l’harmonie.
Jusque-là seule la femme avait parlé, l’homme se contentant de nous dévisager avec beaucoup de curiosité jusqu’à ce qu’un sourire lui vienne et qu’il prenne la parole semblant avoir pris une décision à notre égard.
- Comme ça l’un d’entre vous voudrait acheter un de nos perroquets ?
- (Yuan) C’est moi monsieur, j’ai toujours voulu en avoir un et mon copain saura le dresser comme il faut pour que tout se passe bien.
- Savez-vous quelle race vous intéresse le plus ?
- (Yuan) Celui comme dans barbe noire le pirate !!
- (L’homme sourit) Nous avons quelques « Ara chloroptera » ils sont magnifiques et multicolores.
- Et chiants aussi !!
L’homme se tourne vers moi le sourire épanoui.
- Comme toutes les belles choses !
Je regarde Thomas et Yuan en éclatant de rire.
- Pas toutes heureusement Hi ! Hi ! (Redevenant sérieux) Je préférerais un « African Grey » si vous avez, ils sont particulièrement intelligents et beaucoup plus sociables.
- Nettement moins colorés mais tu as raison mon garçon, c’est certainement l’animal le plus intelligent qui soit.
- (Thomas) C’est Florian le spécialiste de toute façon !
Le couple se regarde visiblement amusé par une pensée commune.
- (L’homme) Nous avons peut-être ce qu’il vous faut, si vous voulez bien nous suivre
Nous traversons donc l’immense verrière jusqu’à nous retrouver devant un second sas qui nous permet d’entrer cette fois dans la maison qui ne dépare pas côté décoration.
La partie privée est vite traversée pour arriver enfin dans une autre zone de la maison où plusieurs pièces noires et visiblement capitonnés m’interpellent.
- Je vois que vous avez même créé des salles de sommeil !! Vos oiseaux doivent vraiment se plaire chez vous.
- (Yuan curieux) Ça sert à quoi ?
- A y mettre les oiseaux au moins douze heures par jour pour qu’ils se reposent tranquillement sans être gênés par les bruits de la civilisation.
- (L’homme ébahi) On dirait bien que tu en connais un rayon mon garçon !!
- (Thomas pas peu fier) Je vous l’ai dit monsieur, c’est Florian le spécialiste.
L’homme regarde sa femme en haussant les sourcils en guise de question muette, celle-ci hoche imperceptiblement la tête en guise de réponse.
- Très bien !! Vous nous avez convaincus !! J’ai quelques spécimens à vendre dont un qui est, disons… particulier… et je pense qu’il se plaira mieux dans une ambiance plus « jeune » que la nôtre.
- (La femme) Nous l’aimons beaucoup vous savez mais nous en avons déjà discuté souvent avec mon mari et c’est certain qu’il devrait mieux se plaire avec des gens qui acceptent plus facilement ses particularités.
- (L’homme) Nous faisons des concours dans le but de remporter des prix et disons que certains de ses… amusements ne sont pas forcément du goût des juges, même si beaucoup en rient après s’y être fait prendre.
Nous entrons alors dans une immense volière où plusieurs dizaines de perroquets de toutes races s’en donnent à cœur joie dans une cacophonie assourdissante.
L’homme décroche quelques cache-oreilles qu’il leur tend après avoir mis le sien en place ainsi que sa femme.
- Pourquoi ne les faites-vous pas simplement taire ?
L’homme écarte son casque de son oreille.
- Comment !!! Tu disais ??
- Pourquoi ne pas les faire taire plutôt ?
- Impossible !! Pas quand ils sont tous ensemble !!
Je souris à cet homme si sûr de lui et d’une voix impérieuse mêlant les sons inaudibles à ceux audibles.
- SILENCE !!!
Le calme arrive si subitement qu’il nous laisse quelques secondes vaseux à nous demander ce qu’ils nous arrivent, le couple écarte lentement les casques de leurs oreilles en n’y comprenant visiblement rien et leurs regards finissent par se tourner vers moi remplis d’une curiosité mêlée d’un effarement total.
- Comment tu as fait ça ??
- Je leur ai simplement demandé de se taire, ce n’est pas plus compliqué que ça.
- (Yuan) Ne vous en faites pas, il est toujours comme ça et nous n’y faisons même plus attention à force, je peux aller les caresser ?
L’homme en retrouvant la parole :
- Hein !! Heu !! Oui bien sûr !! Mais si tu en sens un nerveux, ne t’approche pas de lui et rappelle-toi surtout que ce sont eux qui doivent venir chercher les caresses, alors tu approches juste ta main et tu attends qu’ils t’acceptent, sinon tu risques un bon pincement de bec et crois-moi ce n’est pas ce que je te souhaite.
- Entendu, je ferai attention !! Ils sont où les African machin chose ?
Je tends la main vers ce qu’il semble être une famille :
- Tiens !! Là-bas !! Ceux qui sont tout gris !!
Thomas est déjà parti en excursion dans la volière mais hésite quand même à trop s’approcher et je vais donc le rejoindre pour lui donner les noms des différentes espèces, en caressant quelques-uns au passage jusqu’à ce qu’un cri d’effroi de Yuan nous fasse sursauter :
- Mon Dieu !! Il est mort !!!!
2eme ANNÉE avant Pâques (Deuxième partie) : (04 / 150) (Paris) (Un sacré Coco)
Nous nous précipitons vers lui et en effet un jeune mâle est allongé de tout son long sur le sol de sa cage, raide comme la justice.
- (Yuan affolé) J’ai rien fait !! Juste une petite caresse sur sa tête !! Je vous jure !!
Pendant que Thomas réconforte Yuan, je regarde le couple qui ne semble pas plus démonté que ça à la mort d’un de leurs protégés et je vais pour leur en faire la réflexion, quand un petit mouvement me fait tourner la tête juste à temps pour voir l’œil de l’oiseau se refermer d’un coup sec et son corps rester toujours aussi immobile, je comprends alors cette particularité qui bien que très amusante ne doit pas être le top lors d’un concours.
- Il fait ça souvent ?
- Depuis que notre petit-fils lui a appris quand il était encore très jeune, à jouer au cow-boy avec lui et à faire le mort, mais tu remarqueras que ça marche à tous les coups Hi ! Hi !
Nous nous rapprochons de l’oiseau qui ne bouge toujours pas d’un poil, une idée me vient alors quand je passe ma main dans la cage restée ouverte.
- Ça tombe bien en fait !! Puisqu’il est mort je vais pouvoir récupérer ses plumes, celles de sa queue sont très belles et feront une jolie décoration sur mon bureau.
Je n’ai pas terminé ma phrase que son œil s’ouvre visiblement paniqué et capte direct mon regard qui s’étant rapproché au plus près ne peut manquer de lui montrer combien je me moque gentiment de lui.
Le couple comprend qu’il sera entre de bonnes mains si c’est lui qu’ils choisissent et que ses frasques lui seront très certainement retournées au coup pour coup, ce qui ne devrait pas lui déplaire vu comment il aime la plaisanterie.
Yuan et Thomas sont de toute évidence tombés sous son charme car leurs yeux brillent d’amusement devant ce qu’il se passe entre leur ami et le volatile.
Je vois à son regard qu’il va balancer une connerie.
- Je serais toi j’y réfléchirai à deux fois, les plumes ça repousse, même si tu auras l’air ridicule un moment avec le cul nu.
Le regard offusqué qu’il me jette alors m’éclate complètement, je savais que ces animaux-là avaient une intelligence rare, égale parfois à celle d’un enfant de trois ans mais entre le savoir et le voir pour de vrai, c’est tout autre chose et je me dois de m’avouer que je n’envisagerai même pas de repartir sans lui quoi que cela m’en coûte.
- Je crois qu’on va bien s’entendre !!
- (L’homme) On dirait bien en effet, c’est la première fois qu’il se fait clouer le bec de la sorte et il a l’air d’apprécier en plus.
- (Yuan plus terre à terre) Vous en demandez combien ?
- (L’homme) Tu es sûr de ta décision parce qu’il ne comprendrait pas si tu te détachais de lui, ici il est avec ses frères mais une fois seul il réclamera beaucoup d’attention.
- (Yuan) Il ne devrait vraiment pas s’ennuyer avec nous, en plus Florian me donnera les conseils dont j’aurais besoin pour le nourrir et que tout se passe bien.
- (La femme) Dans ce cas, éloignons-nous un peu et toi va lui parler !! Voyons si un lien se crée entre vous deux.
Nous faisons tous comme elle dit et nous retrouvons à l’autre bout de la salle pendant que Yuan reste près de la cage.
- Tu veux venir chez moi ? Tu y seras bien tu verras et puis nous aimons aussi rigoler !!
Le perroquet lui tourne le dos semblant ne même pas s’apercevoir que c’est à lui qu’on s’adresse.
- Si tu es d’accord je te dirai comment on surnomme Florian, il n’aime pas trop ça ! Mais je suis sûr que toi ça va beaucoup t’amuser.
Le perroquet tourne la tête et fixe Yuan de telle façon que le jeune asiatique a la nette impression qu’il jubile d’avance rien qu’à l’idée.
- Alors tu veux le savoir ou pas ? Je te le dirai si tu viens avec nous.
L’oiseau sort de la cage et vient se percher sur l’épaule droite de Yuan qui éprouve alors une joie enfantine d’avoir pu convaincre un tel animal.
Son bras gauche vient au niveau de son épaule droite et l’oiseau effectue le transfert semblant comprendre parfaitement ce geste, leurs yeux se fixent un long moment jusqu’à ce qu’un petit coup de bec rappelle Yuan à l’ordre sur sa promesse.
Il lui glisse plusieurs fois à l’oreille le petit surnom de Florian, jusqu’à ce qu’il pense qu’il ait compris.
- Tu ne lui diras pas que c’est moi qui te l’ai dit ? OK ?
2eme ANNÉE avant Pâques (Deuxième partie) : (01/150) (Paris) (Une drôle d’idée)
Nous regardons dans la direction qu’elle nous indique et en effet à une vingtaine de mètres, nous apercevons une grande maison avec un grand porche visiblement bien entretenue.
- Je vous remercie de votre gentillesse madame.
- De rien les garçons, c’était un plaisir de parler avec vous.
Nous la laissons reprendre son balayage en nous dirigeant vers la maison où habitent nos gaillards qui je le sens bien vont très vite intégrer notre bande.
- (Thomas) Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
- J’en sais trop rien !! Déjà on sait où ils vivent et que ce sont bien des triplés.
- (Yuan) On a un peu tourné en rond !! En fait ils n’habitent pas loin de chez nous !!
- Ne vous arrêtez pas les gars sinon les gens vont se demander ce qu’on fait là.
- (Thomas) On ne fait rien de mal !
- Je le sais bien mais ça pourrait attirer l’attention et si un des loustics nous voit, c’est cuit pour ce soir et j’ai bien l’intention de leur faire un chien de ma chienne.
- (Yuan amusé) C’est quoi l’idée ?
- On pourrait leur prêter des paroles qu’ils ne nous ont pas dites par exemple, seulement pour ça il faut qu’on sache qui est qui.
- (Yuan) Pas évident ton affaire !!
- Pour le mien si car je suis sûr de le reconnaître.
- (Thomas) Oui mais nous comment on fait ?
- Tu vas aller sonner à la porte !
- (Thomas ahuri) De quoi !!!
- Mais avant ça, il faut qu’on trouve un chien ou un chat pour la journée, à moins que « Yu » en veuille un pour lui ?
- (Yuan) Non ! Pas vraiment ! J’aime bien les vôtres mais ça ne me dit absolument rien d’avoir un animal à plein temps désolez.
- (Thomas) Un perroquet peut être Hi ! Hi ! Depuis tout môme je rêve d’en avoir un moi Hi ! Hi !
- (Yuan avec un grand sourire) Là je ne dis pas non !! Moi aussi j’ai toujours voulu en avoir un !!
- Ce sera donc un perroquet Hi ! Hi ! Reste plus qu’à en trouver un à vendre.
- (Yuan les yeux brillant de plaisir) Pour ça c’est facile, il y a un oiseleur à deux rues d’ici…
- Ne perdons pas plus de temps alors, allons-y !!
C’est marrant parce que nous y courons presque, l’idée semblant séduire tout le monde et surtout je pense grâce à des images de films de pirates que nous avons tous vus et qui nous ont fait rêver quand nous étions encore enfants.
***/***
« Ding ! Dong ! »
Nous entrons dans la boutique les oreilles charmées par les pépiements des oiseaux dans les volières qui font une cacophonie à croire qu’ils s’essaient tous à dépasser le chant des autres.
Il y a également un grand choix de poissons exotiques qui ravit nos regards de leurs couleurs et de leurs formes bizarres pour certains et merveilleuses de beautés pour d’autres.
- Puis je vous être utile ?
- Bonjour monsieur, nous désirerions acheter un perroquet.
- Désolé messieurs mais je n’en vends pas, il n’y a pas suffisamment de demande pour que ce soit rentable.
L’homme voit la déception marquée nos visages et sourit.
- C’est de l’entretien vous savez et en plus ils sont très fragiles dans nos régions, je peux vous montrer d’autres oiseaux moins exotiques mais très agréables pour tenir compagnie.
- (Yuan curieux) Comme quoi par exemple.
- J’ai un couple de mainates très bavards, vous pourriez même leur apprendre des trucs si vous avez la patience suffisante.
Il voit bien que nous ne marquons pas plus d’intérêt que ça à sa proposition, réfléchit un instant et retrouve son sourire.
- Maintenant je peux vous donner une adresse où ils vendent des perroquets, mais je vous préviens ce n’est pas donné.
- Où se trouve cette boutique ?
- Ce n’est pas à proprement parler une boutique, c’est un couple d’amateurs qui font des concours et qui vendent occasionnellement les petits quand ils en ont, il me semble que c’est le cas en ce moment et je pourrais me renseigner si vous voulez ? Par contre ils vous poseront des questions et ce n’est pas certain du tout qu’ils acceptent de vous en vendre un.
- (Yuan) Pourquoi ?
- Ce sont des amoureux de cette espèce et ils voudront être sûrs qu’il sera bien traité et que vous en savez assez sur eux pour le faire.
- Ne vous inquiétez pas pour ça, mon copain est un spécialiste et il n’y aura aucun problème.
- Dans ce cas attendez-moi ici un instant, le temps que je les appelle.
Nous restons au milieu de la boutique pendant qu’il téléphone, apparemment ça ne se passe pas très bien et il ne semble pas pouvoir affirmer que nous sommes suffisamment matures pour répondre à leurs exigences.
Un fort bruit d’ailes me fait me retourner et j’aperçois dans un coin de la boutique le couple de Mainate dont il nous avait parlé juste avant, une idée me vient soudainement et c’est avec un petit sourire en coin que je m’approche d’eux.
Les deux oiseaux penchent la tête en me voyant m’approcher et l’un d’eux m’accueille d’un joyeux :
- "Connnnarrrrd !!"
2eme ANNÉE avant Pâques (Deuxième partie) : (02/150) (Paris) (Une maison extraordinaire)
Le mot a été prononcé si fort et clair qu’un énorme éclat de rire derrière mon dos me fait me retourner encore surpris de m’être fait interpeller de la sorte et de si belle façon.
Je vois mes deux copains éclater d’amusement les yeux brillants et le petit rictus de l’homme au téléphone qui devait bien s’y attendre.
Je reviens vers les oiseaux en tendant mes mains vers eux, personne bien sûr n’entend les sons inaudibles pour eux qui sortent de ma gorge.
Les oiseaux quittent aussitôt leurs perchoirs et viennent se poser chacun sur un de mes bras tendus vers eux, je décroche leurs petites chaînes qui les maintiennent attachés à la potence sur laquelle ils étaient installés et sitôt fait, je les pose sur mes épaules en sifflant comme pour appeler quelqu’un au loin.
Ils écoutent avec attention en se frottant la tête dans mon cou comme s’ils me connaissaient depuis toujours, jusqu’à ce que je leur parle :
- Ça, c’est pour les filles, vous voulez essayer ?
- (Coup de sifflet strident) Fiiiifiiit !!
- Cool !!
Thomas et Yuan s’approchent intrigués par ce qui arrive, les oiseaux sifflent alors ensemble.
- (Nouveau coup de sifflet) Fiiiifiiit !!
Je les gronde gentiment.
- Non !! Eux, ce sont des garçons.
- Garrrçooon !!
- Vous avez compris Hi ! Hi !
J’observe en douce l’homme toujours au téléphone et qui semble en grande conversation à rapporter ce qu’il se passe en ce moment dans sa boutique et dont lui-même ne semble pas en revenir.
Je m’approche de l’entrée de la boutique avec toujours les deux bestiaux perchés sur mes épaules, une femme passe devant la vitrine sans faire la moindre attention à ce qui se trouve à l’intérieur.
- Vous pouvez y aller là !! C’est une fille !!
- Fiiiifiiit !!
La femme se retourne brusquement d’abord surprise puis elle sourit de toutes ses dents à Thomas, qui du coup se retrouve tout con et fait signe que ce n’est pas lui l’auteur du coup de sifflet appréciateur.
C’est légèrement vexé qu’elle s’éloigne en hochant des épaules, visiblement mécontente d’avoir raté une opportunité rare.
Le propriétaire de l’oisellerie raccroche et s’approche des garçons en observant avec beaucoup d’attention les deux volatiles qui ne cherchent de toute évidence pas à s’échapper, malgré que rien ne les retienne plus.
- S’ils se sauvent, vous devrez me les payer vous savez ?
- (Thomas) Faudrait déjà qu’ils en aient envie.
- (Yuan) Florian a un truc avec les animaux, ils l’adorent.
- (L’homme) Je vois ça !! Mais je me sentirai plus rassurer si tu allais me les remettre à leur place mon garçon.
Chose que je m’empresse de faire et ce n’est qu’une fois leurs pattes rattachées à leurs petites chaînes, que je reviens vers lui tout sourire.
- Vous avez pu parler avec ces gens qui élèvent des perroquets ?
- Oui bien sûr, au début ce n’était pas gagné pour vous mais avec ce qu’il vient de se passer ici, je pense que leur curiosité a été mise en exergue et ils sont d’accord pour vous recevoir, ce n’est pas très loin d’ici, tenez !! Je vous ai noté l’adresse.
Je lui prends la feuille des mains.
- Je vous remercie monsieur, c’est très gentil de votre part.
- Fiiiifiiit !!
Instinctivement nous levons les yeux vers la rue où un groupe de jeunes filles passent et s’arrêtent étonnées en cherchant de qui provient cet appel pour le moins indélicat en pleine rue.
Nous faisons mine de rien en continuant à parler au boutiquier.
- Ils vont vous ramener des clientes Hi ! Hi !
- (L’homme sourit) Si seulement ça pouvait être vrai !!
Nous lui serrons la main et quittons sa boutique pour nous arrêter quelques mètres plus loin, je sors la feuille et y lis l’adresse indiquée qui comme il l’a si bien dit n’est pas très loin d’ici, dix minutes à pieds que nous entamons tout de suite pour ne pas perdre plus de temps.
En fait l’adresse nous mène à un porche assez haut cerné par deux immeubles Haussmanniens comme celui où habite Yuan, je sonne et après avoir donné la raison de notre visite, un déclic nous fait comprendre que le portail est déverrouillé et qu’il nous suffit de le pousser pour entrer.
Ce que nous faisons en refermant soigneusement derrière nous, nous traversons ensuite une espèce de couloir qui nous amène à un sas dont il est impossible d’ouvrir la deuxième porte tant que la première est ouverte.
La vision du jardin quand nous nous retrouvons de l’autre côté du sas nous coupe le souffle tellement il est magnifique, ce n’est qu’en levant haut la tête que nous nous apercevons que c’est en fait une immense verrière qui forme une serre où poussent des essences paradisiaques aux senteurs délicates qui y croissent naturellement, donnant ce charme exotique qui nous fait penser aussitôt aux îles Canaries.
2eme ANNÉE avant Pâques (Deuxième partie) : (03/150) (Paris) (Coco) (suite)
Nous comprenons mieux pourquoi le sas est aussi hermétique en apercevant plusieurs oiseaux multicolores qui nichent visiblement dans ce petit paradis.
Nous traversons l’allée les yeux levés comme des enfants dans un conte de fées et nous butons quasiment dans le couple souriant qui rattrape in extremis Yuan qui manque de tomber de surprise.
- Comment trouvez-vous notre petit paradis ?
- (Thomas subjugué) C’est merveilleux !! Je ne pensais vraiment pas trouver un tel lieu en plein Paris.
- (Yuan) Ça doit coûter une fortune à entretenir !
- Pas tant que ça en fait mais c’est surtout un entretien de tous les jours pour en garder l’harmonie.
Jusque-là seule la femme avait parlé, l’homme se contentant de nous dévisager avec beaucoup de curiosité jusqu’à ce qu’un sourire lui vienne et qu’il prenne la parole semblant avoir pris une décision à notre égard.
- Comme ça l’un d’entre vous voudrait acheter un de nos perroquets ?
- (Yuan) C’est moi monsieur, j’ai toujours voulu en avoir un et mon copain saura le dresser comme il faut pour que tout se passe bien.
- Savez-vous quelle race vous intéresse le plus ?
- (Yuan) Celui comme dans barbe noire le pirate !!
- (L’homme sourit) Nous avons quelques « Ara chloroptera » ils sont magnifiques et multicolores.
- Et chiants aussi !!
L’homme se tourne vers moi le sourire épanoui.
- Comme toutes les belles choses !
Je regarde Thomas et Yuan en éclatant de rire.
- Pas toutes heureusement Hi ! Hi ! (Redevenant sérieux) Je préférerais un « African Grey » si vous avez, ils sont particulièrement intelligents et beaucoup plus sociables.
- Nettement moins colorés mais tu as raison mon garçon, c’est certainement l’animal le plus intelligent qui soit.
- (Thomas) C’est Florian le spécialiste de toute façon !
Le couple se regarde visiblement amusé par une pensée commune.
- (L’homme) Nous avons peut-être ce qu’il vous faut, si vous voulez bien nous suivre
Nous traversons donc l’immense verrière jusqu’à nous retrouver devant un second sas qui nous permet d’entrer cette fois dans la maison qui ne dépare pas côté décoration.
La partie privée est vite traversée pour arriver enfin dans une autre zone de la maison où plusieurs pièces noires et visiblement capitonnés m’interpellent.
- Je vois que vous avez même créé des salles de sommeil !! Vos oiseaux doivent vraiment se plaire chez vous.
- (Yuan curieux) Ça sert à quoi ?
- A y mettre les oiseaux au moins douze heures par jour pour qu’ils se reposent tranquillement sans être gênés par les bruits de la civilisation.
- (L’homme ébahi) On dirait bien que tu en connais un rayon mon garçon !!
- (Thomas pas peu fier) Je vous l’ai dit monsieur, c’est Florian le spécialiste.
L’homme regarde sa femme en haussant les sourcils en guise de question muette, celle-ci hoche imperceptiblement la tête en guise de réponse.
- Très bien !! Vous nous avez convaincus !! J’ai quelques spécimens à vendre dont un qui est, disons… particulier… et je pense qu’il se plaira mieux dans une ambiance plus « jeune » que la nôtre.
- (La femme) Nous l’aimons beaucoup vous savez mais nous en avons déjà discuté souvent avec mon mari et c’est certain qu’il devrait mieux se plaire avec des gens qui acceptent plus facilement ses particularités.
- (L’homme) Nous faisons des concours dans le but de remporter des prix et disons que certains de ses… amusements ne sont pas forcément du goût des juges, même si beaucoup en rient après s’y être fait prendre.
Nous entrons alors dans une immense volière où plusieurs dizaines de perroquets de toutes races s’en donnent à cœur joie dans une cacophonie assourdissante.
L’homme décroche quelques cache-oreilles qu’il leur tend après avoir mis le sien en place ainsi que sa femme.
- Pourquoi ne les faites-vous pas simplement taire ?
L’homme écarte son casque de son oreille.
- Comment !!! Tu disais ??
- Pourquoi ne pas les faire taire plutôt ?
- Impossible !! Pas quand ils sont tous ensemble !!
Je souris à cet homme si sûr de lui et d’une voix impérieuse mêlant les sons inaudibles à ceux audibles.
- SILENCE !!!
Le calme arrive si subitement qu’il nous laisse quelques secondes vaseux à nous demander ce qu’ils nous arrivent, le couple écarte lentement les casques de leurs oreilles en n’y comprenant visiblement rien et leurs regards finissent par se tourner vers moi remplis d’une curiosité mêlée d’un effarement total.
- Comment tu as fait ça ??
- Je leur ai simplement demandé de se taire, ce n’est pas plus compliqué que ça.
- (Yuan) Ne vous en faites pas, il est toujours comme ça et nous n’y faisons même plus attention à force, je peux aller les caresser ?
L’homme en retrouvant la parole :
- Hein !! Heu !! Oui bien sûr !! Mais si tu en sens un nerveux, ne t’approche pas de lui et rappelle-toi surtout que ce sont eux qui doivent venir chercher les caresses, alors tu approches juste ta main et tu attends qu’ils t’acceptent, sinon tu risques un bon pincement de bec et crois-moi ce n’est pas ce que je te souhaite.
- Entendu, je ferai attention !! Ils sont où les African machin chose ?
Je tends la main vers ce qu’il semble être une famille :
- Tiens !! Là-bas !! Ceux qui sont tout gris !!
Thomas est déjà parti en excursion dans la volière mais hésite quand même à trop s’approcher et je vais donc le rejoindre pour lui donner les noms des différentes espèces, en caressant quelques-uns au passage jusqu’à ce qu’un cri d’effroi de Yuan nous fasse sursauter :
- Mon Dieu !! Il est mort !!!!
2eme ANNÉE avant Pâques (Deuxième partie) : (04 / 150) (Paris) (Un sacré Coco)
Nous nous précipitons vers lui et en effet un jeune mâle est allongé de tout son long sur le sol de sa cage, raide comme la justice.
- (Yuan affolé) J’ai rien fait !! Juste une petite caresse sur sa tête !! Je vous jure !!
Pendant que Thomas réconforte Yuan, je regarde le couple qui ne semble pas plus démonté que ça à la mort d’un de leurs protégés et je vais pour leur en faire la réflexion, quand un petit mouvement me fait tourner la tête juste à temps pour voir l’œil de l’oiseau se refermer d’un coup sec et son corps rester toujours aussi immobile, je comprends alors cette particularité qui bien que très amusante ne doit pas être le top lors d’un concours.
- Il fait ça souvent ?
- Depuis que notre petit-fils lui a appris quand il était encore très jeune, à jouer au cow-boy avec lui et à faire le mort, mais tu remarqueras que ça marche à tous les coups Hi ! Hi !
Nous nous rapprochons de l’oiseau qui ne bouge toujours pas d’un poil, une idée me vient alors quand je passe ma main dans la cage restée ouverte.
- Ça tombe bien en fait !! Puisqu’il est mort je vais pouvoir récupérer ses plumes, celles de sa queue sont très belles et feront une jolie décoration sur mon bureau.
Je n’ai pas terminé ma phrase que son œil s’ouvre visiblement paniqué et capte direct mon regard qui s’étant rapproché au plus près ne peut manquer de lui montrer combien je me moque gentiment de lui.
Le couple comprend qu’il sera entre de bonnes mains si c’est lui qu’ils choisissent et que ses frasques lui seront très certainement retournées au coup pour coup, ce qui ne devrait pas lui déplaire vu comment il aime la plaisanterie.
Yuan et Thomas sont de toute évidence tombés sous son charme car leurs yeux brillent d’amusement devant ce qu’il se passe entre leur ami et le volatile.
Je vois à son regard qu’il va balancer une connerie.
- Je serais toi j’y réfléchirai à deux fois, les plumes ça repousse, même si tu auras l’air ridicule un moment avec le cul nu.
Le regard offusqué qu’il me jette alors m’éclate complètement, je savais que ces animaux-là avaient une intelligence rare, égale parfois à celle d’un enfant de trois ans mais entre le savoir et le voir pour de vrai, c’est tout autre chose et je me dois de m’avouer que je n’envisagerai même pas de repartir sans lui quoi que cela m’en coûte.
- Je crois qu’on va bien s’entendre !!
- (L’homme) On dirait bien en effet, c’est la première fois qu’il se fait clouer le bec de la sorte et il a l’air d’apprécier en plus.
- (Yuan plus terre à terre) Vous en demandez combien ?
- (L’homme) Tu es sûr de ta décision parce qu’il ne comprendrait pas si tu te détachais de lui, ici il est avec ses frères mais une fois seul il réclamera beaucoup d’attention.
- (Yuan) Il ne devrait vraiment pas s’ennuyer avec nous, en plus Florian me donnera les conseils dont j’aurais besoin pour le nourrir et que tout se passe bien.
- (La femme) Dans ce cas, éloignons-nous un peu et toi va lui parler !! Voyons si un lien se crée entre vous deux.
Nous faisons tous comme elle dit et nous retrouvons à l’autre bout de la salle pendant que Yuan reste près de la cage.
- Tu veux venir chez moi ? Tu y seras bien tu verras et puis nous aimons aussi rigoler !!
Le perroquet lui tourne le dos semblant ne même pas s’apercevoir que c’est à lui qu’on s’adresse.
- Si tu es d’accord je te dirai comment on surnomme Florian, il n’aime pas trop ça ! Mais je suis sûr que toi ça va beaucoup t’amuser.
Le perroquet tourne la tête et fixe Yuan de telle façon que le jeune asiatique a la nette impression qu’il jubile d’avance rien qu’à l’idée.
- Alors tu veux le savoir ou pas ? Je te le dirai si tu viens avec nous.
L’oiseau sort de la cage et vient se percher sur l’épaule droite de Yuan qui éprouve alors une joie enfantine d’avoir pu convaincre un tel animal.
Son bras gauche vient au niveau de son épaule droite et l’oiseau effectue le transfert semblant comprendre parfaitement ce geste, leurs yeux se fixent un long moment jusqu’à ce qu’un petit coup de bec rappelle Yuan à l’ordre sur sa promesse.
Il lui glisse plusieurs fois à l’oreille le petit surnom de Florian, jusqu’à ce qu’il pense qu’il ait compris.
- Tu ne lui diras pas que c’est moi qui te l’ai dit ? OK ?
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