CHAPITRE XV
Au petit matin, avant même que le réveil s’émeut, Alice tourne dans son lit. Je suis moi aussi réveillé depuis quelques instants. Je n’osais pas bouger de peur de la réveiller.
- Tu dors ? Chuchote-t-elle doucement.
- Oui ma chérie.
J’aurai pu répondre n’importe quoi. Ça n’aurait rien changé. Alice vient se blottir contre moi, son pubis tout chaud contre mes fesses et ses seins appuyés sur mon dos.
- Ce n’est pas juste. Je suis du matin.
- Et alors ?
- Je ne vais pas pouvoir m’occuper de notre appartement avant cet après-midi. J’ai hâte. On doit donner nos préavis aujourd’hui. Je vais gérer le contrat de location et l’assurance. Tu pourras prendre en charge l’eau, l’électricité et Internet ?
- Oui ma chérie. Dès que tu auras les éléments contractuels.
- Cool. Ce soir on monte un matelas et on dort chez nous. Ça te vas ?
- Avec les araignées, les gros monstres et les vampires ?
- Ben oui mon amour. T’es courageux ou t’es une poule mouillée ? Moi je m’occuperai des monstres et des vampires. Je te laisse les araignées. Je suis sûre que tu vas bien t’en sortir. Alors, c’est d’accord ?
- Euh !!! J'ai horreur de ces bêtes là. Bon d’accord. On montera deux verres, une bouteille de champagne et on fera l’amour. Ça devrait les faire fuir, enfin j'espère.
- Trouillard, ivrogne et obsédé. Je me demande si tout compte fait j’ai bien pris le bon parti ? rétorque Alice en riant.
- Oh toi. Vais te monter ce qu’un obsédé bourré comme un coin et qui a le trouillomètre à zéro est capable de faire.
- J’ai une idée pour ce soir. Ça devrait te plaire enfin j’espère.
- Euh tu m’inquiètes. C’est quoi ton idée ma puce ?
- Et curieux aussi en plus. Pff toi alors, toutes les tares. Viens prendre ton bisou avant que je te mette à la porte … Je t’aime mon chéri.
Le planning de la journée est tout tracé. Ce matin, réunion de direction pour présenter le rapport d’audit et l’esquisse du projet. Je prendrai mon après-midi pour accélérer notre emménagement. Alice devrait être très prise par le temps entre son travail, sa compétition qui approche et le début de son traitement. Il faut absolument emménager avant qu’elle soit hospitalisée si on veut profiter un peu et pour cela, il va falloir retrousser les manches.
Je suis satisfait. La réunion s’est vraiment très bien déroulée, au-delà de mes espérances. Marion a été parfaite comme à son habitude. Elle a envoûté toute la direction qui n’avait d’yeux que pour son décolleté et sa mini-jupe, espérant qu’une brise miraculeuse vienne soulever généreusement le tissu si bien porté. Au final, j’ai obtenu l’accord pour déployer le projet et prendre en charge la refonte informatique du site de Reims. Le directeur du site est venu me trouver en fin de réunion pour féliciter chaleureusement l’équipe du travail accompli.
Quand je suis arrivé, Alice était déjà bien affairée. Elle avait récupéré pléthore de cartons à l’hôpital et ses armoires étaient quasi-dévalisées.
- Tu tombes bien mon chéri. J’ai rendez-vous à quatorze heures pour la signature du contrat et il faut que tu sois là toi aussi.
Elle se jette dans mes bras.
- Tu te rends compte que c’est la première fois qu’on fait à deux quelque chose rien que pour nous ? Ça me fait chaud au cœur. Tiens, ça c’est la liste des meubles que j’envisage de conserver. Tu me dis si tu es d’accord. J’ai pris ce qu’il y avait de mieux entre chez moi et chez toi. On complétera si nécessaire et on mettra en vente les équipements ou les meubles en doublon.
Alice est radieuse.
- J’ai jeté mes culottes trouées.
- Ah ! Tu me fais penser à quelque chose. Attends-moi. J’arrive.
Pris pas l’effervescence de ces derniers jours, j’ai oublié dans ma voiture les petites culottes achetées la veille. Je descends récupérer le sac et les sous-vêtements éparpillés sur la banquette arrière et sous les sièges.
- Tiens. C’est pour toi. Elle est trouée elle aussi et ce serait mieux de ne pas la jeter tout de suite.
- Mais c’est super cochon ?
- Comment ça super cochon ? Y a juste trois petits nœuds que je peux desserrer si j’ai envie de voir ton joli derrière. Tu l’essayes ?
- Non. Pas question. Je ne mets pas ces trucs-là.
- J’ai envie.
- Envie de quoi ?
- Que tu l’essayes, là maintenant.
- Bon je veux bien l’essayer mais ce soir. Pour l'heure, il y a plus urgent ; on a rendez-vous à l'appartement avec la propriétaire dans dix minutes.
- Je prends note pour ce soir, mais ce n’est pas juste. Tu gagnes toujours.
- Tu es comme d’habitude d’une mauvaise foi évidente mon chéri.
- Allez go, on y va ma puce. On réglera nos comptes ce soir.
Alice me prend la main. On monte. Le contrat de location est signé. De retour dans l’ascenseur, elle m’enlace.
- Quel bonheur. J’avais le cœur qui palpitait lorsque j’ai apposé ma signature juste à côté de la tienne, tellement j’étais heureuse. Tu sais que tu me plais beaucoup toi ?
Elle rit d’un rire si ridicule que j’éclate de rire moi aussi. Je la prends dans mes bras comme un bébé.
- Faudrait peut-être appuyer sur le bouton ma puce sinon demain on y est encore. Et on a du pain sur la planche si on veut y habiter ce soir. Tu ne crois pas ?
Au petit matin, avant même que le réveil s’émeut, Alice tourne dans son lit. Je suis moi aussi réveillé depuis quelques instants. Je n’osais pas bouger de peur de la réveiller.
- Tu dors ? Chuchote-t-elle doucement.
- Oui ma chérie.
J’aurai pu répondre n’importe quoi. Ça n’aurait rien changé. Alice vient se blottir contre moi, son pubis tout chaud contre mes fesses et ses seins appuyés sur mon dos.
- Ce n’est pas juste. Je suis du matin.
- Et alors ?
- Je ne vais pas pouvoir m’occuper de notre appartement avant cet après-midi. J’ai hâte. On doit donner nos préavis aujourd’hui. Je vais gérer le contrat de location et l’assurance. Tu pourras prendre en charge l’eau, l’électricité et Internet ?
- Oui ma chérie. Dès que tu auras les éléments contractuels.
- Cool. Ce soir on monte un matelas et on dort chez nous. Ça te vas ?
- Avec les araignées, les gros monstres et les vampires ?
- Ben oui mon amour. T’es courageux ou t’es une poule mouillée ? Moi je m’occuperai des monstres et des vampires. Je te laisse les araignées. Je suis sûre que tu vas bien t’en sortir. Alors, c’est d’accord ?
- Euh !!! J'ai horreur de ces bêtes là. Bon d’accord. On montera deux verres, une bouteille de champagne et on fera l’amour. Ça devrait les faire fuir, enfin j'espère.
- Trouillard, ivrogne et obsédé. Je me demande si tout compte fait j’ai bien pris le bon parti ? rétorque Alice en riant.
- Oh toi. Vais te monter ce qu’un obsédé bourré comme un coin et qui a le trouillomètre à zéro est capable de faire.
- J’ai une idée pour ce soir. Ça devrait te plaire enfin j’espère.
- Euh tu m’inquiètes. C’est quoi ton idée ma puce ?
- Et curieux aussi en plus. Pff toi alors, toutes les tares. Viens prendre ton bisou avant que je te mette à la porte … Je t’aime mon chéri.
- °° -
Le planning de la journée est tout tracé. Ce matin, réunion de direction pour présenter le rapport d’audit et l’esquisse du projet. Je prendrai mon après-midi pour accélérer notre emménagement. Alice devrait être très prise par le temps entre son travail, sa compétition qui approche et le début de son traitement. Il faut absolument emménager avant qu’elle soit hospitalisée si on veut profiter un peu et pour cela, il va falloir retrousser les manches.
- °° -
Je suis satisfait. La réunion s’est vraiment très bien déroulée, au-delà de mes espérances. Marion a été parfaite comme à son habitude. Elle a envoûté toute la direction qui n’avait d’yeux que pour son décolleté et sa mini-jupe, espérant qu’une brise miraculeuse vienne soulever généreusement le tissu si bien porté. Au final, j’ai obtenu l’accord pour déployer le projet et prendre en charge la refonte informatique du site de Reims. Le directeur du site est venu me trouver en fin de réunion pour féliciter chaleureusement l’équipe du travail accompli.
- °° -
Quand je suis arrivé, Alice était déjà bien affairée. Elle avait récupéré pléthore de cartons à l’hôpital et ses armoires étaient quasi-dévalisées.
- Tu tombes bien mon chéri. J’ai rendez-vous à quatorze heures pour la signature du contrat et il faut que tu sois là toi aussi.
Elle se jette dans mes bras.
- Tu te rends compte que c’est la première fois qu’on fait à deux quelque chose rien que pour nous ? Ça me fait chaud au cœur. Tiens, ça c’est la liste des meubles que j’envisage de conserver. Tu me dis si tu es d’accord. J’ai pris ce qu’il y avait de mieux entre chez moi et chez toi. On complétera si nécessaire et on mettra en vente les équipements ou les meubles en doublon.
Alice est radieuse.
- J’ai jeté mes culottes trouées.
- Ah ! Tu me fais penser à quelque chose. Attends-moi. J’arrive.
Pris pas l’effervescence de ces derniers jours, j’ai oublié dans ma voiture les petites culottes achetées la veille. Je descends récupérer le sac et les sous-vêtements éparpillés sur la banquette arrière et sous les sièges.
- Tiens. C’est pour toi. Elle est trouée elle aussi et ce serait mieux de ne pas la jeter tout de suite.
- Mais c’est super cochon ?
- Comment ça super cochon ? Y a juste trois petits nœuds que je peux desserrer si j’ai envie de voir ton joli derrière. Tu l’essayes ?
- Non. Pas question. Je ne mets pas ces trucs-là.
- J’ai envie.
- Envie de quoi ?
- Que tu l’essayes, là maintenant.
- Bon je veux bien l’essayer mais ce soir. Pour l'heure, il y a plus urgent ; on a rendez-vous à l'appartement avec la propriétaire dans dix minutes.
- Je prends note pour ce soir, mais ce n’est pas juste. Tu gagnes toujours.
- Tu es comme d’habitude d’une mauvaise foi évidente mon chéri.
- Allez go, on y va ma puce. On réglera nos comptes ce soir.
Alice me prend la main. On monte. Le contrat de location est signé. De retour dans l’ascenseur, elle m’enlace.
- Quel bonheur. J’avais le cœur qui palpitait lorsque j’ai apposé ma signature juste à côté de la tienne, tellement j’étais heureuse. Tu sais que tu me plais beaucoup toi ?
Elle rit d’un rire si ridicule que j’éclate de rire moi aussi. Je la prends dans mes bras comme un bébé.
- Faudrait peut-être appuyer sur le bouton ma puce sinon demain on y est encore. Et on a du pain sur la planche si on veut y habiter ce soir. Tu ne crois pas ?
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