05-05-2025, 01:53 PM
… J'ouvre les yeux. Je me demande où je suis. Ça y est, je me souviens. Le soleil est à présent au zénith. Je m'extirpe de dessous mon buisson. Je tâte mon corps pour constater les dégâts. À part quelques égratignures et une grosse bosse derrière la tête qui me fait un peu souffrir, je vais bien. Je suis au milieu d'une clairière, entourée d’un bois. Maintenant je dois rejoindre une route ou un chemin et le suivre pour en savoir un peu plus de ce monde.
Je trouve un sentier fait par les animaux et l’emprunte. Je m'abreuve à un ruisseau et je continue ma route. Sauf que - personne n'avait pensé à ça ! – sans chaussures, j'ai les pieds qui se blessent et s’écorchent pendant mon avancée. Et évidemment, j'ai de plus en plus de difficultés à marcher.
À travers la densité de la forêt j’aperçois une trouée. Je m’approche. C'est une route, partiellement pavée, assez large pour permettre à deux véhicules de se croiser. La nuit commence à tomber. J'ai la dalle. Je mange les quelques baies et pissenlits que je trouve. Ça me cale un peu. Je trouve une cabane abandonnée et en piteux état. Ça fera un bon refuge pour cette nuit. J'allume un feu pour me réchauffer et éventuellement éloigner les bêtes sauvages dont j'ai vu les traces dans la forêt. Ça serait con qu'elles me confondent avec leur repas. Je somnole, plus que je ne dors et au petit jour je reprends ma route. Au loin j'entends crier. Mon instinct me fait me cacher. Je m’allonge dans de hautes herbes sur un talus, en surplomb de la route.
Quelques minutes après je vois arriver un groupe d’hommes en armes qui stoppe juste en dessous de moi pour pisser. Ils sont en pleine discussion. Et, chose étrange mais bien pratique, je comprends ce qu'ils disent.
Ils repartent enfin.
Je décide de rester caché où je suis et d'attendre le passage de la troupe, avant de poursuivre mon chemin. Celle-ci arrive, une bonne heure après. C'est d'abord une cinquantaine de soldats, suivis de chariots tirés par des animaux qui ressemblent à des bœufs, puis une longue file d'esclaves, femmes et hommes de tous les âges - bien que je n’y distingue pas de vieillards - tous nus, attachés les uns aux autres. Un de ces pauvres bougres, sûrement épuisé, n'arrive plus à avancer. Un garde le détache de cette chaîne humaine, le pousse au bord de la route et l'égorge sans autre procès avant de l’envoyer d’un coup de pied au bas du talus. La vie humaine a l’air d’avoir peu de valeur dans cette région. Puis c'est encore une cinquantaine de soldats qui ferme la marche. Je vais leur laisser prendre de l’avance, n’ayant pas envie d’être capturé.
Ça doit bien faire une heure que je poireaute quand, au loin, je vois arriver deux hommes. Alors qu’ils se rapprochent, je distingue mieux les détails. Ils ont la tête tonsurée et portent tous les deux une espèce de robe longue, bleue et serrée à la taille par une corde blanche. Ils ressemblent assez aux moines de notre espace-temps. Presque à ma hauteur, ils voient le corps de l'homme que le soldat a égorgé.
L'autre moine s'approche du corps.
Eux aussi continuent leur chemin. Bon, j'ai atterri dans une dimension qui ressemble à notre Moyen-âge. Enfin, plus ou moins. Les mœurs semblent plus permissives, dans cette dimension que dans la nôtre, à la même période. Je commence à me faire une idée de la société mais il me manque encore beaucoup de renseignements pour me faire une idée précise de ce monde. Ce n'est que quand ils ne sont plus en vue que je reprends ma route…
Mes pieds me font souffrir à nouveau et mes maux de têtes vont crescendo. J'ai du mal à marcher. Ce n'est qu'après une éternité de souffrance que, au tournant de la route, j’arrive devant une espèce de château-fort. J'ai tout juste la force de tirer sur la corde de la cloche, avant de tomber dans les pommes.
Quand j'ouvre les yeux, je ne sais pas où je suis. C'est en voyant un vieil homme habillé comme les moines que j’ai vu que tout me revient en mémoire. Il s'approche en souriant.
Le repas se compose d'une bouillie où légumes et viande sont mélangés. Ce n’est pas beau à voir mais ça à bon goût. J'ai aussi droit à une espèce de pomme très douce et très sucrée. Puis le frère m'aide à me lever. Il me tend une sorte de robe de bure bleue – plus foncée que la sienne - avec une capuche et une corde blanche, à attacher autour de ma taille ainsi que des sandales identiques aux siennes. Les premiers pas sont durs et je dois me soutenir au frère qui me conduit dans un grand jardin où fleurs et plantes abondent. Il me laisse seul un bon moment, vaquant à ses occupations avant de revenir vers moi. Je reconnais de la lavande, du basilic et ces fleurs jaunes on dirait bien de l’arnica.
C'est bien de l’arnica.
On discute des heures, tous les deux. Il accepte même de me laisser prélever quelques herbes curatives, afin que je me soigne. Huit jours plus tard, je suis complètement guéri et le frère a pris en note toutes les recettes d’herboristeries qu’il était possible de faire avec les plantes de son jardin.
Les six jours prévus par le prof foldingue sont largement dépassés, ce vieux schnock s’est gouré dans ses calculs et je crains de ne plus revoir mon monde maintenant il va falloir que je m’acclimate ici…
Depuis que je suis guéri, je n’occupe plus ‘’l’infirmerie ‘’, c'est un autre frère qui s'occupe de moi et frère Katpat - c’est son nom – partage bien volontiers sa cellule avec moi. Il est bien plus jeune et dès le premier soir, c'est lui qui me propose de faire l'amour avec lui. Enfin, faire l'amour, c'est vite dit. La première fois c’est pendant que je me change pour la nuit, comme il voit que je bande – comprenez moi, je suis grave en manque -, il relève aussitôt sa soutane et se met le cul à l’air, à quatre pattes sur le lit. Comme je n’ai pas pu dégorgé depuis mon arrivée, je ne cherche pas le raffinement, je balance trois jets de salive sur sa rondelle que je travaille un peu, puis un autre sur ma queue et je le féconde deux fois d’affilée - sans même débander entre les saillies.
Le lendemain, quand je lui demande à aller au bain avant de faire l'amour, il est surpris. Il semble encore plus surpris quand, revenu en chambre, je nous mets nus avec sensualité et une fois couchés sur le lit je commence à l’embrasser…
C'est une chose qu'ils ne font pas et ça le rend frénétique. Quand je me mets à le sucer c'est encore pire. Et dès que je commence à lui bouffer la rondelle… il en tombe dans les pommes tellement il jouit fort du cul. Quand il revient à lui il se tourne vers moi et essaie maladroitement de me refaire ce que je lui ai fait. Et après m'avoir bien bouffé le cul il se mets à quatre pattes et cette fois je lui fais l’amour. Je le fais changer sept ou huit fois de positions avant qu'on jouisse de concert…
Trois jours après, il me dit que le frère supérieur veut me voir et c'est là qu'il me conduit chez ce frère, bien plus âgé encore que ceux que j’ai croisé jusqu’ici. Quand il entre, il fait une courbette:
Et moi, par réflexe:
Je ne peux rien pour lui. Il a le tétanos et il ne lui reste que quelques heures à vivre.
Le jeune frère s'en va.
Sur un dernier baiser à Katpat, je prends la route. Ce n'est que quelques heures plus tard que je croise du monde.
12
Je trouve un sentier fait par les animaux et l’emprunte. Je m'abreuve à un ruisseau et je continue ma route. Sauf que - personne n'avait pensé à ça ! – sans chaussures, j'ai les pieds qui se blessent et s’écorchent pendant mon avancée. Et évidemment, j'ai de plus en plus de difficultés à marcher.
À travers la densité de la forêt j’aperçois une trouée. Je m’approche. C'est une route, partiellement pavée, assez large pour permettre à deux véhicules de se croiser. La nuit commence à tomber. J'ai la dalle. Je mange les quelques baies et pissenlits que je trouve. Ça me cale un peu. Je trouve une cabane abandonnée et en piteux état. Ça fera un bon refuge pour cette nuit. J'allume un feu pour me réchauffer et éventuellement éloigner les bêtes sauvages dont j'ai vu les traces dans la forêt. Ça serait con qu'elles me confondent avec leur repas. Je somnole, plus que je ne dors et au petit jour je reprends ma route. Au loin j'entends crier. Mon instinct me fait me cacher. Je m’allonge dans de hautes herbes sur un talus, en surplomb de la route.
Quelques minutes après je vois arriver un groupe d’hommes en armes qui stoppe juste en dessous de moi pour pisser. Ils sont en pleine discussion. Et, chose étrange mais bien pratique, je comprends ce qu'ils disent.
- Vivement qu'on arrive au camp, je commence à en avoir marre de marcher.
- Plus qu'une dizaine de jours et on y sera.
- C'est vrai qu'avec le poids du butin et tous les esclaves qu'on ramène, on ne peut pas aller très vite mais après, on va pouvoir rester quelques temps à se la couler douce.
- Même pas, Kramen. Dès que tout sera vendu, on repart en expédition sur les terres du seigneur de la Huppe.
- Comment tu sais ça, Dorfil ?
- Je montais la garde devant la tente du chef quand un gars est arrivé avec un esclave qui portait un coffret à l'air fort lourd. Ils ont dû discuté un bon moment et c’est quand ils sont ressortis que je les ai entendus. Le gars disait: «quand vos hommes seront revenus des terres du seigneur du Moineau, vous vous occuperez des terres du seigneur de la Huppe.» Puis le chef lui a dit qu'on devait d'abord vendre ce qu'on y aurait pris et le gars est reparti seul. Ensuite le chef m'a dit de tuer l'esclave et de tenir ma langue sur ce que j’avais pu entendre. J’ai baiser l’esclave avant de l’égorger, c’est tout!
- Ahah! C'est comme ça que tu tiens ta langue, Dorfil ?
- Mais vous, ce n’est pas pareil, Barnos, vous êtes mes amis, toi, Kramen et Dorcul.
- Allez, on reprend la route, sinon les autres vont nous rattraper.
- On a une heure d'avance sur eux peut-être plus, on a le temps.
- D'après toi, Dorfil, il contenait quoi, ce coffret ?
- Sûrement de l'or, mais j'ai plus regardé le cul de l'esclave que le coffret qu'il portait.
- Qu’avait-il de si spécial, cet esclave ?
- Il était jeune et beau. Je me suis bien soulagé dans son cul. En plus il ne portait pas la marque d’infamie.
- Combien de fois, quand on est en guerre, on a troué le cul des jeunes recrues et cela sans y mettre la marque d'infamie, Dorfit ?
- Oui! Mais là, ce n’est pas pareil, eux, ils sont avec nous et si on le fait c'est parce qu'on n'a pas de femmes à baiser.
- C'est comme ces nouveaux ordres qu'on a reçu; ne pas violer les jeunes de moins de 20 ans. Qu'il faut juste les faire prisonniers car les culs vierges se vendent plus cher. Du coup, on se tape que les vieilles peaux, les gradés se gardent les plus potables.
- Et tu ne t'en es pas privé, à ce que j'ai vu.
- Qui sait quand on pourra à nouveau baiser, Dorcul! Alors, c'est vrai, j'en ai profité plus qu'à mon tour…
Ils repartent enfin.
Je décide de rester caché où je suis et d'attendre le passage de la troupe, avant de poursuivre mon chemin. Celle-ci arrive, une bonne heure après. C'est d'abord une cinquantaine de soldats, suivis de chariots tirés par des animaux qui ressemblent à des bœufs, puis une longue file d'esclaves, femmes et hommes de tous les âges - bien que je n’y distingue pas de vieillards - tous nus, attachés les uns aux autres. Un de ces pauvres bougres, sûrement épuisé, n'arrive plus à avancer. Un garde le détache de cette chaîne humaine, le pousse au bord de la route et l'égorge sans autre procès avant de l’envoyer d’un coup de pied au bas du talus. La vie humaine a l’air d’avoir peu de valeur dans cette région. Puis c'est encore une cinquantaine de soldats qui ferme la marche. Je vais leur laisser prendre de l’avance, n’ayant pas envie d’être capturé.
Ça doit bien faire une heure que je poireaute quand, au loin, je vois arriver deux hommes. Alors qu’ils se rapprochent, je distingue mieux les détails. Ils ont la tête tonsurée et portent tous les deux une espèce de robe longue, bleue et serrée à la taille par une corde blanche. Ils ressemblent assez aux moines de notre espace-temps. Presque à ma hauteur, ils voient le corps de l'homme que le soldat a égorgé.
- Encore un pauvre erre, mon frère, que Deus n'accueillera pas dans son sein.
- Pourquoi ne pas le brûler Frère comme ça Deus l'accueillera et nous nous aurons fait notre bonne action du jour.
- Regarde autour de toi, frère, il n'y a pas de bois pour son bûcher.
L'autre moine s'approche du corps.
- C'est dommage, il était jeune et beau. Regarde frère ce qu'il a entre les jambes. Ça aurait été un plaisir de s'en servir.
- Retourne le que je vois son cul.
- Il a la marque d'infamie, Frère. Passons notre chemin et laissons les bêtes se repaître de ses restes.
- Oui, avançons mon frère. On en a bien encore pour quatre heures, avant d'arriver à notre congrégation. J’aspire à pouvoir prendre un bon bain et un peu de repos. Je me sens tout endolori.
Eux aussi continuent leur chemin. Bon, j'ai atterri dans une dimension qui ressemble à notre Moyen-âge. Enfin, plus ou moins. Les mœurs semblent plus permissives, dans cette dimension que dans la nôtre, à la même période. Je commence à me faire une idée de la société mais il me manque encore beaucoup de renseignements pour me faire une idée précise de ce monde. Ce n'est que quand ils ne sont plus en vue que je reprends ma route…
Mes pieds me font souffrir à nouveau et mes maux de têtes vont crescendo. J'ai du mal à marcher. Ce n'est qu'après une éternité de souffrance que, au tournant de la route, j’arrive devant une espèce de château-fort. J'ai tout juste la force de tirer sur la corde de la cloche, avant de tomber dans les pommes.
…
Quand j'ouvre les yeux, je ne sais pas où je suis. C'est en voyant un vieil homme habillé comme les moines que j’ai vu que tout me revient en mémoire. Il s'approche en souriant.
- Comment te sens tu étranger ?
- Si je n'avais encore un peu mal à la tête et aux pieds, j’irais bien. Comment suis-je arrivé là ?
- On t'a retrouvé nu et blessé devant l'entrée de notre congrégation. Comme tu ne portes pas la marque d'infamie, on t'a soigné. Ça fait deux jours que tu es là, à délirer. Tes pieds guérissent vite mais la bosse que tu as sur la tête nous a fait penser qu'on allait peut-être te perdre. Tu parles bien notre langue, presque sans accent. Où l'as-tu apprise ?
- Dans le royaume de mon père, très loin vers l’ouest.
- L’ouest ? Où est-ce ?
- C'est là où le soleil se couche.
- Tu viens des terres du seigneur Goéland, celles qui sont les dernières connues, avant la grande mer ?
- Je viens de plus loin encore. Je viens des terres au-delà de la grande mer.
- Tout le monde sait qu'au-delà de la grande mer il n'y a que le néant. Je vais t'apporter à manger et à boire et si tu vas mieux nous t'aiderons pour sortir prendre l’air. Seul le grand air, maintenant, pourra te guérir. Et qui sait, peut-être que l’air frais fera sortir de ta tête toutes ces inepties.
Le repas se compose d'une bouillie où légumes et viande sont mélangés. Ce n’est pas beau à voir mais ça à bon goût. J'ai aussi droit à une espèce de pomme très douce et très sucrée. Puis le frère m'aide à me lever. Il me tend une sorte de robe de bure bleue – plus foncée que la sienne - avec une capuche et une corde blanche, à attacher autour de ma taille ainsi que des sandales identiques aux siennes. Les premiers pas sont durs et je dois me soutenir au frère qui me conduit dans un grand jardin où fleurs et plantes abondent. Il me laisse seul un bon moment, vaquant à ses occupations avant de revenir vers moi. Je reconnais de la lavande, du basilic et ces fleurs jaunes on dirait bien de l’arnica.
- Frère, à quoi vous servent toutes ces fleurs et ces plantes ? Vous vous en servez pour guérir les malades ?
- Hein! Je crois que le grand air te fait plus de mal que de bien. On devrait rentrer.
- Non frère, pas encore. Je suis bien, ici, au soleil. Si ma question t’a surprise c'est parce que dans mon pays nous les utilisons pour soigner. Tu vois ces fleurs jaunes juste là, tu veux bien aller m'en chercher une ?
- Tu veux en faire quoi ?
- La sentir pour commencer et après je te dirai ce qu'on en fait chez moi.
C'est bien de l’arnica.
- Tu vois, chez nous, en cas de bosse ou de coup on en prend quelques-unes qu'on met dans un bol et on les écrase pour en faire une bouillie qu'ensuite on pose sur la bosse ou sur le coup et ça calme la douleur.
- Et la fleur bleue, elle vous sert à quoi ?
- Celle-là, on l'utilise dans notre linge. Elle évite aux petits papillons de venir pondre des œufs dedans et à leurs vers de les manger.
- Et celle-là, aussi, sert à soigner ?
- Oui, aussi, mais souvent on la mélange avec cette plante là-bas, la verte qui est également très bonne à manger. On les met dans un pilon, on les écrase et on applique le tout sur une plaie, avant d'y mettre un bandage. Ça évite à la plaie de s’infecter. Mais tu peux aussi verser dessus de l'eau très chaude et quand c'est refroidi tu filtres le tout et tu nettoies les blessures sales avec cette eau. Ça aussi, ça évite l’infection.
- Tu connais d’autres utilisations avec des plantes?
On discute des heures, tous les deux. Il accepte même de me laisser prélever quelques herbes curatives, afin que je me soigne. Huit jours plus tard, je suis complètement guéri et le frère a pris en note toutes les recettes d’herboristeries qu’il était possible de faire avec les plantes de son jardin.
Les six jours prévus par le prof foldingue sont largement dépassés, ce vieux schnock s’est gouré dans ses calculs et je crains de ne plus revoir mon monde maintenant il va falloir que je m’acclimate ici…
Depuis que je suis guéri, je n’occupe plus ‘’l’infirmerie ‘’, c'est un autre frère qui s'occupe de moi et frère Katpat - c’est son nom – partage bien volontiers sa cellule avec moi. Il est bien plus jeune et dès le premier soir, c'est lui qui me propose de faire l'amour avec lui. Enfin, faire l'amour, c'est vite dit. La première fois c’est pendant que je me change pour la nuit, comme il voit que je bande – comprenez moi, je suis grave en manque -, il relève aussitôt sa soutane et se met le cul à l’air, à quatre pattes sur le lit. Comme je n’ai pas pu dégorgé depuis mon arrivée, je ne cherche pas le raffinement, je balance trois jets de salive sur sa rondelle que je travaille un peu, puis un autre sur ma queue et je le féconde deux fois d’affilée - sans même débander entre les saillies.
Le lendemain, quand je lui demande à aller au bain avant de faire l'amour, il est surpris. Il semble encore plus surpris quand, revenu en chambre, je nous mets nus avec sensualité et une fois couchés sur le lit je commence à l’embrasser…
C'est une chose qu'ils ne font pas et ça le rend frénétique. Quand je me mets à le sucer c'est encore pire. Et dès que je commence à lui bouffer la rondelle… il en tombe dans les pommes tellement il jouit fort du cul. Quand il revient à lui il se tourne vers moi et essaie maladroitement de me refaire ce que je lui ai fait. Et après m'avoir bien bouffé le cul il se mets à quatre pattes et cette fois je lui fais l’amour. Je le fais changer sept ou huit fois de positions avant qu'on jouisse de concert…
- Tu m'as appris des choses si bonnes. Je me souviendrai toujours de toi, Dany.
- Tu pourras les apprendre à d’autres. Et tant que je suis là, si tu le veux, on recommencera et je t'en apprendrai d'autres tout aussi agréables.
- Quand tu partiras, tu m'emmèneras avec toi ?
- Je ne peux pas, mon gentil Katpat, parce que quand je retournerai dans mon pays tu ne pourras pas me suivre.
- Mais pourquoi ?
- Quand je rentrerai il faudra que je me marie et que j'ai des enfants. La loi dans mon pays est très stricte. Tant que tu n'es pas marié, tu peux avoir du sexe avec qui tu veux. Mais dès que tu te maries ton seul but est d'avoir le plus possible d’enfants.
- Je comprends. Alors, profitons du temps qu'il nous reste.
Trois jours après, il me dit que le frère supérieur veut me voir et c'est là qu'il me conduit chez ce frère, bien plus âgé encore que ceux que j’ai croisé jusqu’ici. Quand il entre, il fait une courbette:
- Frère supérieur.
Et moi, par réflexe:
- Mon père.
- Frère Katpat, es-tu sur que ce garçon ne délire pas encore, pour m'appeler mon père ?
- Excusez moi, frère supérieur, de vous avoir appelé mon père. Dans mon pays ''mon père'' signifie que la personne à qui on s'adresse est le chef d'une congrégation.
- Drôle de coutumes que vous avez dans votre pays.
- Un père n'est-il pas une personne qui dirige sa maison, qui élève ses enfants, qui sait récompenser ou punir quand il le faut ?
- C'est vrai… Vos coutumes ne sont pas si stupides que ça. Si je t'ai fait venir ici c'est qu'un de nos frères est très malade. Pourrais-tu aller le voir et peut-être faire quelque chose pour lui ?
- Je vais essayer frère supérieur.
Je ne peux rien pour lui. Il a le tétanos et il ne lui reste que quelques heures à vivre.
- Tu peux faire quelque chose ?
- Non frère supérieur, c'est trop tard et même si vous m'aviez demandé de le soigner plus tôt, je n'aurais rien pu faire pour lui. Il a un mal que l’on nomme le tétanos. Ce frère a dû se blesser en faisant du jardinage. Et du moment où il s'est blessé et que l’infection c’est installée, il était perdu. La seule chose qu'il vous reste à faire est de préparer son bûcher. Moi, je vais lui préparer une décoction qui soulagera ses souffrances au maximum. C’est tout ce que je peux pour lui !
- Qu'il en soit ainsi, alors, que Deus le prenne en pitié. Frère Katpat va faire préparer le bûcher.
Le jeune frère s'en va.
- Frère supérieur, je voudrais partir, continuer ma route et visiter votre monde. Mais si je partais maintenant sans pouvoir vous remercier de ce que vous avez fait pour moi, j'aurai l'impression d'être un ingrat.
- C'est notre rôle de faire actes de charité et cela sans contrepartie mais si un jour, la fortune te sourit, tu n'auras qu'à en faire profiter la congrégation la plus proche de l’endroit où tu te trouveras. Ainsi tu auras remboursé ta dette.
- Je le ferai, dans la mesure de mes moyens, je vous le promets.
- Comme je me doutais que tu partirais un jour proche. J'ai écrit une lettre que je vais te donner. Quand tu arriveras à Granville, là, où réside le seigneur Faucon, avec ce courrier tu seras reçu à la congrégation de la ville, où tu pourras rester autant de temps que nécessaire. Garde le précieusement, elle t’ouvrira toutes nos portes!
- Je te remercie de ton aide, frère supérieur.
- J'ai donné des ordres pour que tu sois équipé. Tu partiras demain. Ce soir tu pourras une dernière fois faire l'amour au jeune frère qui s'occupe de toi. Prends cette lettre et vas, il t'attend dans la chambre…
Sur un dernier baiser à Katpat, je prends la route. Ce n'est que quelques heures plus tard que je croise du monde.
12