07-04-2025, 09:21 PM
Bonsoir à tous ,
je me lance dans une nouvelle série de textes plus ou moins longs intitulée ''le fils de putes'' . ces textes comportent des scènes sexuelles hétéro , bi ou gay . Suite à la nouvelle charte de Slygame je vous prie d'excuser les quelques anachronismes du premier récit que j'ai réécrit à la va vite .
pour ne pas perturber les autres auteurs , comme pour bébé je publierai le lundi
Bonne lecture
Une fois de plus je me retrouve dans un coin que je ne connais pas et complètement à poil. J'ai de la chance. À quelques mètres près je me retrouvais au bas d'une falaise et c’en aurait été fini de moi. Cette putain de machine m'a encore rematérialisé au milieu de nulle part. Au-dessus de moi deux lunes brillent. Loin au fond de l'horizon un soleil commence à apparaître…
Comment ça, qu’est-ce que je raconte?
Je crois que si je veux que vous compreniez ce qu'il m’arrive, il va falloir que je commence par vous raconter ma vie, dès le début. Pour faire court, je suis un fils de putes dans tous les sens du terme.
Mon père et ma mère se sont rencontrés alors qu'elle n’avait que15 ans et lui 18. Ma mère faisait un CAP de coiffure et mon père (un bon à rien, d'après les parents de ma mère) vivait de petits boulots et de petits trafics. Son seul problème c'est qu'il passait pratiquement tout son pognon dans le shit. Ça a matché direct entre eux. Et, quelques semaines après leur rencontre, ma mère est tombée enceinte. Mes grands-parents voulaient qu'elle se fasse avorter mais comme elle n'a pas voulu, elle s'est retrouvée dans la chambre de bonnes qu’occupait mon père. Entre son maigre salaire d’apprentie, le peu d'argent que mon père rapportait à la maison, ça n'a pas été facile et, du jour où je suis né, ça l'a été encore moins.
Les seuls souvenirs que j'ai de mon père c'est les quelques photos rangées dans une boite que ma mère garde précieusement au fond d'un tiroir et j’avoue qu’il était assez beau, à l’époque. Ma mère bossant en journée, et ne pouvant pas faire confiance à mon père pour me garder, c'est une vielle veuve qui vivait un étage en dessous de chez nous qui me gardait. Et comme mes parents n'avaient pas d'argent elle se faisait payer ''en nature'' par mon père une fois par semaine.
S'étant rendu compte qu’avec ses coups de bite il pourrait gagner de l’argent facile sans trop forcer, mon père, qui était un vrai beau gosse, monnaya ses charmes. Et l'argent commença à rentrer. Mais plus l'argent rentrait, plus il achetait de la drogue. Et plus il en prenait moins il bandait. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, (si j’ose dire) il changea de clientèle et au lieu de sa queue, c'est sa bouche et son cul qu'il tarifa. Et ça marcha encore mieux qu'avec les femmes.
Je devais avoir presque 3 ans quand la veuve prit deux autres enfants en garde – six et huit ans - pour arrondir ses fins de mois. On allait les chercher à la sortie de l’école, on goûtait et elle leur faisait faire leurs devoirs. Pour que je ne les perturbe pas, la vieille me donnait une feuille et un crayon pour que je fasse aussi mes ‘’devoirs’’ comme les grands, comme ça, je lui foutais la paix. Et quelle ne fut pas sa surprise, quand, six mois plus tard, je me suis mis à écrire aussi bien que le gamin qui avait six ans. Ce qui la surprit encore plus c'est quelques semaines plus tard quand je me mis à réciter les tables de multiplication que le plus grand avait du mal à retenir et qu’elle lui faisait répéter inlassablement. La vieille étant une ancienne institutrice… Chassez le naturel et il revient au galop.
Du coup, au lieu de jouer en journée comme je le faisais jusqu'à présent, j'avais droit à des cours particuliers tout le jour. Elle me gava si bien de son savoir qu'à 6 ans, quand il a fallu que je rentre à l’école, je savais lire, écrire, compter,
que plus aucune règle de grammaire ne m'échappait exceptions comprises et je conjuguais tous les verbes réguliers et irréguliers sans aucune erreur. Les dates de l'histoire de France, la géographie française, européenne et même mondiale n'avaient (quasi) plus aucun secret pour moi.
Le directeur de l'école convoqua mes parents, au vu de la situation et, pour une fois, mon père était plutôt lucide. Et c'est ainsi, que ''le singe savant'' comme il m'avait appelé, se retrouva en pension dans un institut pour élèves surdoués. C'est plus ou moins à cette époque que ma mère changea de vocation. La patronne où elle avait fini son apprentissage ne la garda pas. Mon père maintenant tapait dans les drogues dures et tout l'argent de ses passes y passait !
Comment ma mère en est venue à se prostituer également ?
Elle ne me l'a jamais trop expliqué. Je savais que pour faire rentrer de l'argent elle allait coiffer les gens à domicile et, j’appris plus tard, qu’un jour un client lui a proposé un gros pourboire contre une gâterie… Il faut dire que depuis bien longtemps mon père ne la touchait plus. Et l’appât du gain associé au manque de plaisir charnel… Bref !
Elle se créa ainsi une clientèle par le bouche à oreille. Elle prit également des cours de massages pour se diversifier et, ma mère étant une très belle fille, son petit commerce devint de plus en plus lucratif. Si bien qu'elle se désintéressa de la coiffure.
Dans mon institut de singes savants, j’apprenais, j'apprenais sans cesse, une véritable éponge et j'étais devenu un as de l’informatique.
Les vacances étaient moins studieuses, je les passais dans la rue à faire le con dans le quartier. C'est souvent que je rentrais à la maison avec un œil au beurre noir ou mes habits en piteux état, parce que je m'étais bagarré.
J'avais un peu plus de 12 ans quand, une après-midi, ma mère est venue me récupérer au pensionnat. On avait retrouvé, dans un squat, mon père mort d'une overdose. La cérémonie a été rapide. Après la crémation on a vidé ses cendres au pied d'un arbre et pour toute oraison funèbre il a eu droit de la part de ma mère à ''un emmerdement de moins à gérer''. Puis elle m'a reconduit au pensionnat.
Un médecin me diagnostiqua hyperactif et suggéra que je me trouve une occupation qui permette de me dépenser. Du coup pour me ''calmer'' je me mis au sport. Je courais, je faisais du karaté, du kendo, de la muscu et tout un tas d'autres sports. Et, là aussi, je finis par y exceller. Mais je n'étais jamais calmé longtemps.
C'est un légionnaire en retraite, client régulier de ma mère, qui me prit en main les week-ends et les vacances. Il avait la cinquantaine et 30 ans de légion derrière lui dont 15 ans comme instructeur en close combat, avec ou sans arme. C'est avec lui que j'ai été initié au tir au pistolet et au fusil avant l'âge de 13 ans. C'est grâce à lui qu'à l’âge de15 ans je ne craignais plus d'affronter un mec, bien plus grand et bien plus fort que moi, qu'il soit armé ou non.
Me sachant un crac en informatique, plusieurs gars du quartier venaient me voir quand leur ordi merdait et me glissaient la pièce pour mon travail. Petit à petit, mon ‘’compte en banque’’ grossissait. Je voulais m'acheter un ordi pour la maison. On n'avait pas internet mais nos voisins l'avaient et comme c'est moi qui avait installé leurs ordis… je connaissais leurs codes wifi.
Depuis mes 13 ans, la branlette n'avait plus aucun secret pour moi. J'avais même comparé avec quelques potes sous les douches du dortoir pour savoir qui avait la plus grosse . Mais d'être encore puceau à 15 ans, ça me foutait les boules.
Le soir, au dortoir, impossible de se connecter pour mater un film de boule et s'en taper une– restriction du réseau. Aussi, en journée, je téléchargeais en catimini tout un tas de films pornos que je stockais sur des clefs USB… que je louais à mes potes.
Il a fallu que j'ai 18 pour ne plus l'être . Un vendredi soir, alors que je rentrais à la maison pour le week-end, je fus accosté par un gars du quartier. Si moi on me surnommait ''le fils de putes'‘, lui c'était ''tire jus'‘. Il avait ramassé une saloperie dans son ordi et il voulait que j'y jette un œil. Ma mère bossant à la maison, j'avais deux heures à lui consacrer. Ce n’était pas une saloperie qu'il avait ramassée mais tout un tas!
Au bout d'une heure son ordi refonctionnait impeccablement.
Et pendant une heure il me montra tout son savoir-faire. Il m'a fait jouir deux fois avec sa bouche et une fois, avec son cul. Entre mecs au pensionnat, on disait toujours, qu'il ne fallait pas mourir bête et qu'il fallait essayer au moins une fois avec un mec. Pour un premier essai je trouve que le mien était validé et même transformé. Il ne me restait plus qu'à le faire avec une meuf pour voir à quoi ça ressemblait et surtout pour perdre complètement mon statut de puceau. Ce qui arriva un mois plus tard.
Cela s’est passé chez un couple dans la trentaine. Toujours pour voir ce qu'avait un ordi défaillant. Le mari était allé sur un site dangereux et depuis, il était bloqué. L’ordi, pas le mari, bien sûr. On m’a demandé si je pouvais le réparer contre rémunération. Le jour où j’avais la possibilité de faire la réparation, le mari était au boulot et c’est la femme qui me reçut cet après-midi lâ.
J'avais réussi l’opération et j'en faisais le nettoyage complet, j’ouvris même les sites cachés par le mari et sa femme qui me regardait travailler, voyant ce qu'il avait écrit et les commentaires des meufs avec qui il l’avait cocufiée, m'avait payé la somme convenue et, comme pourboire, elle avait pris mon pucelage. Ce fut sa vengeance!
J'avais tout autant aimé le faire avec elle qu'avec ‘’tire jus’’.
Tire jus chez qui je dus retourner pour une mise à jours de sa bécane et qui, en contrepartie, me vida les couilles et - ô surprise! - me fit même découvrir le plaisir prostatique, à l’aide de ses sex-toys. Hé oui, mon cul a apprécié!
Au fil de mes interventions, aux clients qui me plaisaient, je proposais un payement moins onéreux si le pourboire se faisait en nature. Beaucoup furent surpris… au début!
Le nombre de pannes réelles diminua et les fictives se multiplièrent. Pour finir, je fis honneur à l’héritage de mes parents: j'étais devenu le vrai et parfait fils de putes. J'étais bi - recto verso avec les mecs – et je gagnais du blé en baisant. Je pus enfin acheter l'ordi dernier cri dont je rêvais… Ce fut mon cadeau à moi-même pour mes 18 ans.
Et commençais ma carrière de hacker. J'avais ouvert au bureau de tabac un compte en ligne, j'avais hacké un organisme d'état en passant les pares feu les doigts dans le nez et mon compte gonflait très vite. Au bout de quelques semaines je m'en pris à un autre. À 18 ans et demi, j'avais déjà six comptes avec plein de zéros dessus.
Et à 18 ans et huit mois…
Je me retrouvais devant le juge des enfants parce que je m'étais fait bêtement gauler pour avoir trafiqué, via le site de l’éducation nationale, plusieurs bulletins scolaires. Ceci contre des prestations en nature de mes potes, bien évidemment.
Le juge demanda une expertise psychiatrique pour moi et le rapport des experts fut loin d'être tendre à mon égard. Pour eux j'étais amoral, voir machiavélique et apathique, émotionnellement parlant.
J'avais aussi eu droit à un encéphalogramme. C'est là que les spécialistes se sont rendus compte que j'utilisais près de 50% de mon cerveau alors que la norme de l'époque disait que l'on n'en utilisait pas plus de 10%.
Il laissa le choix à ma mère. Soit, je restais jusqu'à mes 21 ans dans un centre éducatif fermé mais compte tenu de mon niveau intellectuel, il doutait que ça me serve à quelque chose, soit dans un pensionnat militaire où certains cas comme le mien pouvaient s'épanouir dans cet encadrement mais sous haute surveillance.
C'est ce que ma mère choisit pour moi. Je la remercie encore de ce choix. Après quelques jours d'adaptation et quelques bastons, pour remettre en place ceux qui avaient des vues gratuites sur mon cul, je m'y suis senti comme un poisson dans l’eau.
Il y avait là tout ce dont j'avais besoin : du sport intensif 3 heures par jour, des manœuvres en extérieur pour mettre en application les cours de tactiques militaires qu'on étudiait, de la baston encadrée, avec les techniques de combat qu'on nous enseignait et… du cul, du cul! Parce que tout un tas d'ados entre 18 et 21 ans, enfermés H/24 dans un même lieu, ça dégage des mètres cubes de testostérones, d'hormones en ébullition et de phéromones.
Lors de mon ''admission'' dans cette école militaire, on m'a fait passer tout un tas de QCM de plus en plus difficiles. Je m'en étais sorti haut la main. J'avais une culture générale exhaustive, je parlais à présent plusieurs langues couramment. Et la facilité avec laquelle j'avais appris le latin, le grec ancien et à déchiffrer les hiéroglyphes et autres écritures oubliées, en surprit plus d’un.
C'est en lisant ''l'art de la guerre'' de Sun Tzu que je me suis intéressé à la stratégie et à la tactique militaire. Je me mis à étudier les grandes batailles des généraux les plus célèbres depuis l'antiquité jusqu'à nos jours. C'était le pied total. Mais ce n'est qu'après avoir lu ''le prince'' de Machiavel que mon esprit s’éclaira. Je mis en pratique mes récentes acquisitions intellectuelles posant un pion par ci, un autre par là et en quelques semaines je devenais le caïd du pensionnat, sans que la hiérarchie ne s'en rende compte.
Quand, la veille de mes 21 ans, on me proposa de sortir, comme beaucoup le faisaient, je les surpris en refusant, prétextant vouloir finir mon année et ma formation. J'étais trop bien là. J'avais tout ce qu'il me fallait et surtout du cul. Même les hétéros les plus virulents avaient un jour tâté de ma queue. Je ne les avais pas forcés. Ce n'était pas mon genre. C'est eux qui étaient venus me voir, soit pour avoir un privilège, soit pour pouvoir se venger d'un autre sans risque de représailles. Tous connaissaient le tarif.
Il n'y a qu'Arnaud qui venait me voir sans rien vouloir en contrepartie. Mais avec Arnaud, c'était différent. Avec lui je ne baisais pas, on faisait l’amour. C'est son père qui l'avait mis là, quand il l'avait surpris en train de baiser avec son pote chez lui. Pour le dresser et lui faire passer ses mauvaises habitudes, avait-il dit. La première fois qu'il était venu me voir c'était pour que j'aille parler à certains gars qui s'en prenaient à lui. Ce qu'il m'avait dit, sur le coup, m'avait beaucoup fait rire.
Ses yeux m’ont regardé avec gourmandise, alors qu’il approchait déjà ses mains de ma braguette tout en me répondant:
Oh!Mais c'est vrai, j'ai oublié de vous parler de moi. Je m'appelle Tomaso ou Tom le plus souvent. À cette époque j'avais 18 ans. Maintenant j'en ai 25. Je suis blond, les yeux bleus. Je mesure 1,85 m pour 80 kg de muscles. Pour l'instant ça vous suffit, ça ne sert à rien de vous faire plus envie.
Bref! Arnaud ne fut plus jamais maltraité, malgré le nombre de mecs qui lui sont passés dessus après. C’était même devenu une espèce de mascotte et gare à qui voulait s’en prendre à lui.
L'année est bientôt finie. Il ne reste que quatre mois avant que je m'en aille. Certains préparent ma succession. Mais les postulants ne me plaisent pas. Aussi, en douce, je me débrouille pour les éradiquer de la succession par des manœuvres dignes du fils de putes que je suis. J'ai juste le temps de finir et d’installer mon dauphin avant de partir.
Quand je passe la porte, ma mère est là, à m'attendre avec un taxi. On s'embrasse et le taxi démarre. C'est en silence qu'on fait le voyage. Le chauffeur de taxi essaye bien de nous faire la conversation mais devant notre mutisme, il finit par se taire. Il s'arrête dans un quartier que je ne connais pas. Ma mère descend et je la suis, en prenant mon sac. Elle se tourne vers moi.
L'appartement est sympa. Une grande pièce à vivre avec une cuisine ouverte et deux chambres, avec chacune sa salle de bain.
Au fond du couloir une autre porte donne sur des escaliers qui descendent au salon. Ça sent l'encens et les huiles essentielles lorsque j'ouvre la porte.
Une fois dans l’appartement.
Tout au long du repas elle me parle de ce qu'elle a fait pendant ces trois ans. Je lui parle de ma vie au pensionnat militaire. Certaines anecdotes la font sourire, d'autres rire. La première nuit, dans ma chambre je n'arrive pas à dormir. C'est trop calme. Il n'y a pas les bruits qui me sont familiers: des lits qui grincent alors que leurs propriétaires se branlent, la toux des uns ou des autres ou les ronflements léger de Charles qui occupait le lit voisin. Du coup, j'enfile mes affaires de sport à l’aube et je pars courir dans ce quartier que je ne connais pas. Au bout d'une heure je rentre. Ma mère vient de se lever.
Quand je reviens, j'ai juste enfilé un pantalon de jogging à même la peau et un tee-shirt. Je me fais un café que je bois tout en discutant avec ma mère qui me demande ce que je vais faire de ma journée. Une fois de plus elle me demande si je veux de l’argent. Je lui dis que j'ai quelques centaines d'euros d'avance. Mais, surtout, j'espère que mes six comptes n'auront pas été bloqués. J’ai, si mes souvenirs sont bons, juste après avoir désactivé les systèmes de l’arnaque, entre 15 et 20 000 euros sur chacun d’eux. Pour les garder en mouvement, j'avais planifié des virements, des uns aux autres. Bon, direction le cybercafé. Dans ma boite il y a les codes d'accès aux six et leurs cartes de retrait.
Au cybercafé:
Merde, elles sont toutes périmées!
Mais mes comptes sont toujours actifs, c’est déjà bien. Tiens, c'est quoi ce septième papier ? Ah oui! C'est le compte que j'avais fait juste avant de me faire coincer et que je n'ai pas eu le temps de clôturer. Ma petite magouille doit toujours être active, une chance que personne ne l’aie découverte!
Je me connecte au compte et là, c'est LE choc. Dessus il y a plus d'un million d’euros. Je sors un disque dur de ma boite, je repirate le site et je vais supprimer le programme que j'y avais inséré. Bon, il n’y a plus moyen de remonter jusqu’au numéro du compte. La prochaine étape est de me refaire des cartes valides.
Je retourne dans mon ancien quartier - que je reconnais avec peine. Une fois les cartes en poche, je rentre. En route je croise plusieurs magasins sympas où je reviendrai demain. Je m’arrête devant la vitrine d’un magasin de téléphonie. J'entre mais faute d'attestation de résidence, on me refuse un abonnement. Je reviendrai demain, avec ma mère.
La première semaine, je vais la passer en formalités et courses de tous genres. D'abord, la mairie pour me faire faire des papiers d’identité, avec ma mère. De là on passe acheter un téléphone et un abonnement. Pour plus de simplicité on le prend au nom de ma mère et je fournis un RIB où être prélevé mensuellement. De là, comme on passe devant une auto-école je m'y inscris pour le permis voiture et le permis moto. Puis, comme il est bientôt 11 heures, ma mère m'abandonne pour aller ouvrir l’institut.
Il paraît qu'il y aura foule cet après-midi. J'y suis attendu pour 13 heures afin que ma mère me présente aux quatre employées présentes et après on ira manger au resto avec ma mère. Et cette après-midi, ça sera shopping fringues pour moi. Parce que j'avoue qu'au bout de seulement deux jours, je commence déjà à être à court.
A 13 h précise, j'entre à l'institut et je fais la connaissance des filles. Adèle et Gina mais aussi Laurette et Lamia (une très belle beurette). Les filles sont sympas et c’est presque en chœur qu’elles me proposent toutes un massage gratuit… que je n'aurai jamais. Ma mère intervenant aussitôt!
De là on va dans un petit restaurant du quartier et c'est là, tout juste assis, que ma mère me demande cash:
C'est à ce moment que je lui balance mes petites magouilles d'avant le pensionnat militaire… mais je me garde bien de lui parler du dernier compte. Elle a déjà suffisamment d’informations à digérer pour le moment !
18
je me lance dans une nouvelle série de textes plus ou moins longs intitulée ''le fils de putes'' . ces textes comportent des scènes sexuelles hétéro , bi ou gay . Suite à la nouvelle charte de Slygame je vous prie d'excuser les quelques anachronismes du premier récit que j'ai réécrit à la va vite .
pour ne pas perturber les autres auteurs , comme pour bébé je publierai le lundi
Bonne lecture
Une fois de plus je me retrouve dans un coin que je ne connais pas et complètement à poil. J'ai de la chance. À quelques mètres près je me retrouvais au bas d'une falaise et c’en aurait été fini de moi. Cette putain de machine m'a encore rematérialisé au milieu de nulle part. Au-dessus de moi deux lunes brillent. Loin au fond de l'horizon un soleil commence à apparaître…
Comment ça, qu’est-ce que je raconte?
oOoOo
Je crois que si je veux que vous compreniez ce qu'il m’arrive, il va falloir que je commence par vous raconter ma vie, dès le début. Pour faire court, je suis un fils de putes dans tous les sens du terme.
Mon père et ma mère se sont rencontrés alors qu'elle n’avait que15 ans et lui 18. Ma mère faisait un CAP de coiffure et mon père (un bon à rien, d'après les parents de ma mère) vivait de petits boulots et de petits trafics. Son seul problème c'est qu'il passait pratiquement tout son pognon dans le shit. Ça a matché direct entre eux. Et, quelques semaines après leur rencontre, ma mère est tombée enceinte. Mes grands-parents voulaient qu'elle se fasse avorter mais comme elle n'a pas voulu, elle s'est retrouvée dans la chambre de bonnes qu’occupait mon père. Entre son maigre salaire d’apprentie, le peu d'argent que mon père rapportait à la maison, ça n'a pas été facile et, du jour où je suis né, ça l'a été encore moins.
Les seuls souvenirs que j'ai de mon père c'est les quelques photos rangées dans une boite que ma mère garde précieusement au fond d'un tiroir et j’avoue qu’il était assez beau, à l’époque. Ma mère bossant en journée, et ne pouvant pas faire confiance à mon père pour me garder, c'est une vielle veuve qui vivait un étage en dessous de chez nous qui me gardait. Et comme mes parents n'avaient pas d'argent elle se faisait payer ''en nature'' par mon père une fois par semaine.
S'étant rendu compte qu’avec ses coups de bite il pourrait gagner de l’argent facile sans trop forcer, mon père, qui était un vrai beau gosse, monnaya ses charmes. Et l'argent commença à rentrer. Mais plus l'argent rentrait, plus il achetait de la drogue. Et plus il en prenait moins il bandait. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, (si j’ose dire) il changea de clientèle et au lieu de sa queue, c'est sa bouche et son cul qu'il tarifa. Et ça marcha encore mieux qu'avec les femmes.
Je devais avoir presque 3 ans quand la veuve prit deux autres enfants en garde – six et huit ans - pour arrondir ses fins de mois. On allait les chercher à la sortie de l’école, on goûtait et elle leur faisait faire leurs devoirs. Pour que je ne les perturbe pas, la vieille me donnait une feuille et un crayon pour que je fasse aussi mes ‘’devoirs’’ comme les grands, comme ça, je lui foutais la paix. Et quelle ne fut pas sa surprise, quand, six mois plus tard, je me suis mis à écrire aussi bien que le gamin qui avait six ans. Ce qui la surprit encore plus c'est quelques semaines plus tard quand je me mis à réciter les tables de multiplication que le plus grand avait du mal à retenir et qu’elle lui faisait répéter inlassablement. La vieille étant une ancienne institutrice… Chassez le naturel et il revient au galop.
Du coup, au lieu de jouer en journée comme je le faisais jusqu'à présent, j'avais droit à des cours particuliers tout le jour. Elle me gava si bien de son savoir qu'à 6 ans, quand il a fallu que je rentre à l’école, je savais lire, écrire, compter,
que plus aucune règle de grammaire ne m'échappait exceptions comprises et je conjuguais tous les verbes réguliers et irréguliers sans aucune erreur. Les dates de l'histoire de France, la géographie française, européenne et même mondiale n'avaient (quasi) plus aucun secret pour moi.
Le directeur de l'école convoqua mes parents, au vu de la situation et, pour une fois, mon père était plutôt lucide. Et c'est ainsi, que ''le singe savant'' comme il m'avait appelé, se retrouva en pension dans un institut pour élèves surdoués. C'est plus ou moins à cette époque que ma mère changea de vocation. La patronne où elle avait fini son apprentissage ne la garda pas. Mon père maintenant tapait dans les drogues dures et tout l'argent de ses passes y passait !
Comment ma mère en est venue à se prostituer également ?
Elle ne me l'a jamais trop expliqué. Je savais que pour faire rentrer de l'argent elle allait coiffer les gens à domicile et, j’appris plus tard, qu’un jour un client lui a proposé un gros pourboire contre une gâterie… Il faut dire que depuis bien longtemps mon père ne la touchait plus. Et l’appât du gain associé au manque de plaisir charnel… Bref !
Elle se créa ainsi une clientèle par le bouche à oreille. Elle prit également des cours de massages pour se diversifier et, ma mère étant une très belle fille, son petit commerce devint de plus en plus lucratif. Si bien qu'elle se désintéressa de la coiffure.
Dans mon institut de singes savants, j’apprenais, j'apprenais sans cesse, une véritable éponge et j'étais devenu un as de l’informatique.
Les vacances étaient moins studieuses, je les passais dans la rue à faire le con dans le quartier. C'est souvent que je rentrais à la maison avec un œil au beurre noir ou mes habits en piteux état, parce que je m'étais bagarré.
J'avais un peu plus de 12 ans quand, une après-midi, ma mère est venue me récupérer au pensionnat. On avait retrouvé, dans un squat, mon père mort d'une overdose. La cérémonie a été rapide. Après la crémation on a vidé ses cendres au pied d'un arbre et pour toute oraison funèbre il a eu droit de la part de ma mère à ''un emmerdement de moins à gérer''. Puis elle m'a reconduit au pensionnat.
Un médecin me diagnostiqua hyperactif et suggéra que je me trouve une occupation qui permette de me dépenser. Du coup pour me ''calmer'' je me mis au sport. Je courais, je faisais du karaté, du kendo, de la muscu et tout un tas d'autres sports. Et, là aussi, je finis par y exceller. Mais je n'étais jamais calmé longtemps.
C'est un légionnaire en retraite, client régulier de ma mère, qui me prit en main les week-ends et les vacances. Il avait la cinquantaine et 30 ans de légion derrière lui dont 15 ans comme instructeur en close combat, avec ou sans arme. C'est avec lui que j'ai été initié au tir au pistolet et au fusil avant l'âge de 13 ans. C'est grâce à lui qu'à l’âge de15 ans je ne craignais plus d'affronter un mec, bien plus grand et bien plus fort que moi, qu'il soit armé ou non.
Me sachant un crac en informatique, plusieurs gars du quartier venaient me voir quand leur ordi merdait et me glissaient la pièce pour mon travail. Petit à petit, mon ‘’compte en banque’’ grossissait. Je voulais m'acheter un ordi pour la maison. On n'avait pas internet mais nos voisins l'avaient et comme c'est moi qui avait installé leurs ordis… je connaissais leurs codes wifi.
Depuis mes 13 ans, la branlette n'avait plus aucun secret pour moi. J'avais même comparé avec quelques potes sous les douches du dortoir pour savoir qui avait la plus grosse . Mais d'être encore puceau à 15 ans, ça me foutait les boules.
Le soir, au dortoir, impossible de se connecter pour mater un film de boule et s'en taper une– restriction du réseau. Aussi, en journée, je téléchargeais en catimini tout un tas de films pornos que je stockais sur des clefs USB… que je louais à mes potes.
Il a fallu que j'ai 18 pour ne plus l'être . Un vendredi soir, alors que je rentrais à la maison pour le week-end, je fus accosté par un gars du quartier. Si moi on me surnommait ''le fils de putes'‘, lui c'était ''tire jus'‘. Il avait ramassé une saloperie dans son ordi et il voulait que j'y jette un œil. Ma mère bossant à la maison, j'avais deux heures à lui consacrer. Ce n’était pas une saloperie qu'il avait ramassée mais tout un tas!
Au bout d'une heure son ordi refonctionnait impeccablement.
- Combien je te dois ?
- Combien peux-tu me donner ?
- Bin! En ce moment je ne suis pas trop en fonds. Tu t'es occupé de mon ordi une heure, si tu veux, je m'occupe de toi une heure aussi.
- Tu veux dire quoi, par-là ?
- Je te donne du plaisir pendant une heure. Beaucoup de plaisir. Ça te va ?
Et pendant une heure il me montra tout son savoir-faire. Il m'a fait jouir deux fois avec sa bouche et une fois, avec son cul. Entre mecs au pensionnat, on disait toujours, qu'il ne fallait pas mourir bête et qu'il fallait essayer au moins une fois avec un mec. Pour un premier essai je trouve que le mien était validé et même transformé. Il ne me restait plus qu'à le faire avec une meuf pour voir à quoi ça ressemblait et surtout pour perdre complètement mon statut de puceau. Ce qui arriva un mois plus tard.
Cela s’est passé chez un couple dans la trentaine. Toujours pour voir ce qu'avait un ordi défaillant. Le mari était allé sur un site dangereux et depuis, il était bloqué. L’ordi, pas le mari, bien sûr. On m’a demandé si je pouvais le réparer contre rémunération. Le jour où j’avais la possibilité de faire la réparation, le mari était au boulot et c’est la femme qui me reçut cet après-midi lâ.
J'avais réussi l’opération et j'en faisais le nettoyage complet, j’ouvris même les sites cachés par le mari et sa femme qui me regardait travailler, voyant ce qu'il avait écrit et les commentaires des meufs avec qui il l’avait cocufiée, m'avait payé la somme convenue et, comme pourboire, elle avait pris mon pucelage. Ce fut sa vengeance!
J'avais tout autant aimé le faire avec elle qu'avec ‘’tire jus’’.
Tire jus chez qui je dus retourner pour une mise à jours de sa bécane et qui, en contrepartie, me vida les couilles et - ô surprise! - me fit même découvrir le plaisir prostatique, à l’aide de ses sex-toys. Hé oui, mon cul a apprécié!
Au fil de mes interventions, aux clients qui me plaisaient, je proposais un payement moins onéreux si le pourboire se faisait en nature. Beaucoup furent surpris… au début!
Le nombre de pannes réelles diminua et les fictives se multiplièrent. Pour finir, je fis honneur à l’héritage de mes parents: j'étais devenu le vrai et parfait fils de putes. J'étais bi - recto verso avec les mecs – et je gagnais du blé en baisant. Je pus enfin acheter l'ordi dernier cri dont je rêvais… Ce fut mon cadeau à moi-même pour mes 18 ans.
Et commençais ma carrière de hacker. J'avais ouvert au bureau de tabac un compte en ligne, j'avais hacké un organisme d'état en passant les pares feu les doigts dans le nez et mon compte gonflait très vite. Au bout de quelques semaines je m'en pris à un autre. À 18 ans et demi, j'avais déjà six comptes avec plein de zéros dessus.
Et à 18 ans et huit mois…
Je me retrouvais devant le juge des enfants parce que je m'étais fait bêtement gauler pour avoir trafiqué, via le site de l’éducation nationale, plusieurs bulletins scolaires. Ceci contre des prestations en nature de mes potes, bien évidemment.
Le juge demanda une expertise psychiatrique pour moi et le rapport des experts fut loin d'être tendre à mon égard. Pour eux j'étais amoral, voir machiavélique et apathique, émotionnellement parlant.
J'avais aussi eu droit à un encéphalogramme. C'est là que les spécialistes se sont rendus compte que j'utilisais près de 50% de mon cerveau alors que la norme de l'époque disait que l'on n'en utilisait pas plus de 10%.
Il laissa le choix à ma mère. Soit, je restais jusqu'à mes 21 ans dans un centre éducatif fermé mais compte tenu de mon niveau intellectuel, il doutait que ça me serve à quelque chose, soit dans un pensionnat militaire où certains cas comme le mien pouvaient s'épanouir dans cet encadrement mais sous haute surveillance.
C'est ce que ma mère choisit pour moi. Je la remercie encore de ce choix. Après quelques jours d'adaptation et quelques bastons, pour remettre en place ceux qui avaient des vues gratuites sur mon cul, je m'y suis senti comme un poisson dans l’eau.
Il y avait là tout ce dont j'avais besoin : du sport intensif 3 heures par jour, des manœuvres en extérieur pour mettre en application les cours de tactiques militaires qu'on étudiait, de la baston encadrée, avec les techniques de combat qu'on nous enseignait et… du cul, du cul! Parce que tout un tas d'ados entre 18 et 21 ans, enfermés H/24 dans un même lieu, ça dégage des mètres cubes de testostérones, d'hormones en ébullition et de phéromones.
Lors de mon ''admission'' dans cette école militaire, on m'a fait passer tout un tas de QCM de plus en plus difficiles. Je m'en étais sorti haut la main. J'avais une culture générale exhaustive, je parlais à présent plusieurs langues couramment. Et la facilité avec laquelle j'avais appris le latin, le grec ancien et à déchiffrer les hiéroglyphes et autres écritures oubliées, en surprit plus d’un.
C'est en lisant ''l'art de la guerre'' de Sun Tzu que je me suis intéressé à la stratégie et à la tactique militaire. Je me mis à étudier les grandes batailles des généraux les plus célèbres depuis l'antiquité jusqu'à nos jours. C'était le pied total. Mais ce n'est qu'après avoir lu ''le prince'' de Machiavel que mon esprit s’éclaira. Je mis en pratique mes récentes acquisitions intellectuelles posant un pion par ci, un autre par là et en quelques semaines je devenais le caïd du pensionnat, sans que la hiérarchie ne s'en rende compte.
Quand, la veille de mes 21 ans, on me proposa de sortir, comme beaucoup le faisaient, je les surpris en refusant, prétextant vouloir finir mon année et ma formation. J'étais trop bien là. J'avais tout ce qu'il me fallait et surtout du cul. Même les hétéros les plus virulents avaient un jour tâté de ma queue. Je ne les avais pas forcés. Ce n'était pas mon genre. C'est eux qui étaient venus me voir, soit pour avoir un privilège, soit pour pouvoir se venger d'un autre sans risque de représailles. Tous connaissaient le tarif.
Il n'y a qu'Arnaud qui venait me voir sans rien vouloir en contrepartie. Mais avec Arnaud, c'était différent. Avec lui je ne baisais pas, on faisait l’amour. C'est son père qui l'avait mis là, quand il l'avait surpris en train de baiser avec son pote chez lui. Pour le dresser et lui faire passer ses mauvaises habitudes, avait-il dit. La première fois qu'il était venu me voir c'était pour que j'aille parler à certains gars qui s'en prenaient à lui. Ce qu'il m'avait dit, sur le coup, m'avait beaucoup fait rire.
- Je m'en fous qu'ils me baisent. Bien au contraire, même.
- Alors, tu attends quoi de moi ?
- Que tu leur dises qu'ils soient plus délicats, qu'ils me préparent un minimum avant de me sauter. Qu'ils me balancent deux ou trois mollards sur la rondelle et qu'ils m'ouvrent un peu en m'enfilant des doigts avant de me niquer, histoire de me lubrifier un peu le tuyau et de m'élargir un minimum. Je peux les sucer aussi pour que leurs bites glissent mieux, j'adore ça de toutes façons et même avaler. Mais j’en ai marre d’être maltraité par ces gros cons!
- Pardon si je me marre mais ta façon de raconter est assez cash! Je pense avoir compris ce que tu veux… Tu acceptes de me montrer tes capacités, comme ça, je pourrais mieux leur expliquer ?
Ses yeux m’ont regardé avec gourmandise, alors qu’il approchait déjà ses mains de ma braguette tout en me répondant:
- Avec grand plaisir, Tom.
Oh!Mais c'est vrai, j'ai oublié de vous parler de moi. Je m'appelle Tomaso ou Tom le plus souvent. À cette époque j'avais 18 ans. Maintenant j'en ai 25. Je suis blond, les yeux bleus. Je mesure 1,85 m pour 80 kg de muscles. Pour l'instant ça vous suffit, ça ne sert à rien de vous faire plus envie.
Bref! Arnaud ne fut plus jamais maltraité, malgré le nombre de mecs qui lui sont passés dessus après. C’était même devenu une espèce de mascotte et gare à qui voulait s’en prendre à lui.
L'année est bientôt finie. Il ne reste que quatre mois avant que je m'en aille. Certains préparent ma succession. Mais les postulants ne me plaisent pas. Aussi, en douce, je me débrouille pour les éradiquer de la succession par des manœuvres dignes du fils de putes que je suis. J'ai juste le temps de finir et d’installer mon dauphin avant de partir.
Quand je passe la porte, ma mère est là, à m'attendre avec un taxi. On s'embrasse et le taxi démarre. C'est en silence qu'on fait le voyage. Le chauffeur de taxi essaye bien de nous faire la conversation mais devant notre mutisme, il finit par se taire. Il s'arrête dans un quartier que je ne connais pas. Ma mère descend et je la suis, en prenant mon sac. Elle se tourne vers moi.
- Surprise! J'ai déménagé, l’année passée. J'ai acheté la maison. En bas c'est mon institut de massage et dessus c'est notre appartement. Allez viens, on monte!
- Mais comment tu as fait pour acheter ça ?
- Comme tout le monde, j'ai fait un crédit. Mais j'ai quand même versé plus de la moitié de la somme, lors de la signature.
- Tu as arrêté ton ‘’autre’’ boulot ?
- Tu plaisantes. Il me plaît trop. Je n'ai que 36 ans.
- Tu en fais beaucoup moins. On te donnerait tout juste 25 ans.
- Merci mon fils. Tu es un amour. Viens, je te fais visiter.
L'appartement est sympa. Une grande pièce à vivre avec une cuisine ouverte et deux chambres, avec chacune sa salle de bain.
- Pose ton sac dans la chambre de droite, je vais te faire visiter le salon de massage.
Au fond du couloir une autre porte donne sur des escaliers qui descendent au salon. Ça sent l'encens et les huiles essentielles lorsque j'ouvre la porte.
- Alors, à droite, tu as un sauna et à gauche, un hammam. Là, tu as une douche, là, les toilettes. De chaque côté tu as deux salles de massage et là, tu as la réception.
- C'est quoi les photos de toutes ces meufs sur le mur ?
- C'est les masseuses. Tu viens prendre rendez-vous avec la masseuse de ton choix et la masseuse retient une salle de massage. Mais je vois ton œil gourmand, tu n'y toucheras pas, Tomaso.
- Maman, promis, je n'y toucherai pas. C'est des vrais massages ou c'est des massages sexuels?
- Je te vois venir, Tom. Non, mon commerce est un commerce respectable. Après, les filles, en dehors de leur boulot, font ce qu'elles veulent avec les clients mais ici tout reste correct. D'ailleurs regarde au-dessus de la porte. Ça ressemble à une alarme incendie mais c'est des caméras.
- Du coup, il n'y a que des hommes qui viennent.
- Détrompe-toi. Beaucoup de femmes viennent se faire masser. Mais c'est principalement la clientèle d'Adèle et de Gina, les femmes.
- Pourquoi elles et pas les autres ?
- La seule chose que je tolère c'est la masturbation féminine. Et Adèle et Gina sont de vraies spécialistes.
- Il va falloir que je prenne des leçons avec elles. Parce que, depuis ces deux ans, à part des bites et des culs masculins, j'ai dû perdre la main.
- Ha, ha, ha! On en reparlera plus tard. Viens, on remonte.
Une fois dans l’appartement.
- Tom, j'ai donné toutes tes anciennes affaires, sauf , bien entendu, ton ordinateur et la boite que tu m'avais donné à garder. Je vais te donner de l'argent pour que demain tu puisses aller te refaire une garde-robe.
- Ce n’est pas urgent. Maman. On verra ça plus tard. Demain je vais aller dans un cybercafé. J'ai des choses à voir.
- Tu sais qu'ici on a internet, aussi.
- Oui, mais pour ce que je veux voir, je préfère le faire d’ailleurs. C'est trop facile de tracer une adresse IP.
- Au fait! Tom, j'ai oublié de te dire quelque chose.
- Ah oui et c'est quoi ?
- Tu es beau mon fils, plus beau qu’à ton départ. Encore plus beau que l'était ton père.
- Merci Maman. Venant d'une femme aussi belle que toi, ça me va droit au cœur.
- Bon, Tom, pour ce soir je t'invite fêter ton retour au restaurant. Ça te va ?
- Bien sûr.
Tout au long du repas elle me parle de ce qu'elle a fait pendant ces trois ans. Je lui parle de ma vie au pensionnat militaire. Certaines anecdotes la font sourire, d'autres rire. La première nuit, dans ma chambre je n'arrive pas à dormir. C'est trop calme. Il n'y a pas les bruits qui me sont familiers: des lits qui grincent alors que leurs propriétaires se branlent, la toux des uns ou des autres ou les ronflements léger de Charles qui occupait le lit voisin. Du coup, j'enfile mes affaires de sport à l’aube et je pars courir dans ce quartier que je ne connais pas. Au bout d'une heure je rentre. Ma mère vient de se lever.
- Bin! Tu es déjà debout ,toi ?
- Tu sais, 3 ans à se lever à 6 h le matin ça laisse des traces.
- Mais tu arrives d’où ?
- J'ai fait un petit tour du quartier en courant. Comme ça, ça m'a fait mon sport et j'ai déjà pu repérer deux - trois choses.
- Tu prends quoi pour ton petit-déjeuner ?
- Du café. Mais fais ce que tu as à faire. Je prends une douche et je me débrouillerai seul.
- Je vais t’attendre. On n'ouvre qu'à 11 heures.
Quand je reviens, j'ai juste enfilé un pantalon de jogging à même la peau et un tee-shirt. Je me fais un café que je bois tout en discutant avec ma mère qui me demande ce que je vais faire de ma journée. Une fois de plus elle me demande si je veux de l’argent. Je lui dis que j'ai quelques centaines d'euros d'avance. Mais, surtout, j'espère que mes six comptes n'auront pas été bloqués. J’ai, si mes souvenirs sont bons, juste après avoir désactivé les systèmes de l’arnaque, entre 15 et 20 000 euros sur chacun d’eux. Pour les garder en mouvement, j'avais planifié des virements, des uns aux autres. Bon, direction le cybercafé. Dans ma boite il y a les codes d'accès aux six et leurs cartes de retrait.
Au cybercafé:
Merde, elles sont toutes périmées!
Mais mes comptes sont toujours actifs, c’est déjà bien. Tiens, c'est quoi ce septième papier ? Ah oui! C'est le compte que j'avais fait juste avant de me faire coincer et que je n'ai pas eu le temps de clôturer. Ma petite magouille doit toujours être active, une chance que personne ne l’aie découverte!
Je me connecte au compte et là, c'est LE choc. Dessus il y a plus d'un million d’euros. Je sors un disque dur de ma boite, je repirate le site et je vais supprimer le programme que j'y avais inséré. Bon, il n’y a plus moyen de remonter jusqu’au numéro du compte. La prochaine étape est de me refaire des cartes valides.
Je retourne dans mon ancien quartier - que je reconnais avec peine. Une fois les cartes en poche, je rentre. En route je croise plusieurs magasins sympas où je reviendrai demain. Je m’arrête devant la vitrine d’un magasin de téléphonie. J'entre mais faute d'attestation de résidence, on me refuse un abonnement. Je reviendrai demain, avec ma mère.
La première semaine, je vais la passer en formalités et courses de tous genres. D'abord, la mairie pour me faire faire des papiers d’identité, avec ma mère. De là on passe acheter un téléphone et un abonnement. Pour plus de simplicité on le prend au nom de ma mère et je fournis un RIB où être prélevé mensuellement. De là, comme on passe devant une auto-école je m'y inscris pour le permis voiture et le permis moto. Puis, comme il est bientôt 11 heures, ma mère m'abandonne pour aller ouvrir l’institut.
Il paraît qu'il y aura foule cet après-midi. J'y suis attendu pour 13 heures afin que ma mère me présente aux quatre employées présentes et après on ira manger au resto avec ma mère. Et cette après-midi, ça sera shopping fringues pour moi. Parce que j'avoue qu'au bout de seulement deux jours, je commence déjà à être à court.
A 13 h précise, j'entre à l'institut et je fais la connaissance des filles. Adèle et Gina mais aussi Laurette et Lamia (une très belle beurette). Les filles sont sympas et c’est presque en chœur qu’elles me proposent toutes un massage gratuit… que je n'aurai jamais. Ma mère intervenant aussitôt!
- La première qui touche à mon fils je la vire. C'est bien compris ?
- On disait ça pour plaisanter, Madame.
- Et moi, je vous le dis sans plaisanter. Bon, je vais manger avec mon fils. Je serai revenue avant le rush.
De là on va dans un petit restaurant du quartier et c'est là, tout juste assis, que ma mère me demande cash:
- Tomaso, tu le sors d'où tout cet argent que tu as dépensé ce matin ? Et acheter un téléphone à plus de mille euros, mais ça va pas la tête ?
- J'ai quelques économies.
- Et tu les sors d'où, ces fameuses économies ?
C'est à ce moment que je lui balance mes petites magouilles d'avant le pensionnat militaire… mais je me garde bien de lui parler du dernier compte. Elle a déjà suffisamment d’informations à digérer pour le moment !
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