Florian 18 ans surdoué livre 4 tome 6

[laurentdu51100]

Chapitre 134 : « derniers jours avant la rencontre d’avec le « Kannn ». »

L’IA prend le temps de la traduction en cherchant dans sa base de données, ces dernières heureusement ayant reçus récemment une mise à jour venant du traducteur utiliser lors de la visite du premier vaisseau ruche.

- Ils demandent à être épargnés commandeur.
- Pensent-ils vraiment que nous prendrons ce risque ?
- Ils ont bien compris que seule la pitié venant de notre part pourrait faire qu’ils en réchappent.
- Combien de temps encore avant contact ?
- Une demi-heure standard environ.
- N’envoyons aucune réponse à leur demande, cela devrait nous laisser nous rapprocher d’eux sans prendre trop de risques qu’ils nous envoient une saloperie de dernière minute.
- Allons nous répondre favorablement à leur demande commandeur ?
- Il va de soi que non ! Ce peuple n’a jamais connu la pitié quand ils ont exterminé uns à uns toutes les espèces pensantes de cet univers, pourquoi devrions-nous en éprouver et surtout pourquoi devrions nous prendre le risque qu’ils reviennent pour détruire ce monde où notre ami nous attend.

Kim hésite néanmoins à donner l’ordre au « Kannn » d’en finir, ne connaissant que trop bien l’altruisme de son ami « Flo » qui de tous temps a toujours préféré privilégier la vie plutôt qu’à la détruire.

Ne voulant pas trancher dans la décision à prendre, il préfère alors couper l’écran et retourner auprès de ceux qui petits à petit arrivent à ouvrir les yeux, laissant ainsi au « Kannn » la décision finale.

Ce n’est qu’une fois la demi-heure arrivée à sa fin, qu’il ressent comme tous ceux de ses compagnons déjà éveillés, le choc précéder d’un son sourd venant de la gorge rageuse du « Kannn », choc annonçant la prise de contact et laissant imaginer le combat inégale d’un prédateur assoiffé de sang ayant attrapé sa proie.

Tous savent pertinemment de quoi il s’agit et tous préfèrent rester là où ils sont, n’éprouvant pas l’envie d’assister une fois de plus à ce qui marquera pourtant cette fois l’extinction complète d’une espèce pensante.

***/***

« Quelques heures plus tard. »

Ce n’est qu’une fois que le silence ce fait et que sous leurs pieds cessent les mouvements anarchiques venant du « Kannn », qu’ils entrent de nouveau dans la salle de pilotage.

Samuel voyant bien l’hésitation de Kim à rallumer les écrans de contrôle, il s’avance donc pour le faire lui-même et reste un long moment comme hypnotiser par la vue d’ensemble donner par les diverses caméras extérieures.

Plus rien ne reste du vaisseau ruche, pas la plus petite trace, le moindre vestige alors qu’il est impensable pour lui que la masse entière des plus phénoménales qu’il représentait ait pu disparaitre au point de laisser l’espace à ce point vierge.

Lorgan qui passe la tête par-dessus son épaule et celui qui le premier en fait à voix haute la remarque.

- Où est-il passé ?
- Je me posais justement la question figure toi.

C’est cette fois encore l’IA qui amène la réponse attendue, réponse qui ma fois les rend encore plus perplexes.

- Ce qui n’a pas été détruit a été récupéré pour compléter nos réserves de matières premières minérales gravement amputées par entre autres chose la conception des armements utilisés pour combattre l’ennemi, le reste est trop petit pour nos capteurs alors que le « Kannn » a repris sa route et s’est déjà éloigné de la scène de combat.

***/***

« Plusieurs jours plus tard. »

La voix de l’IA résonne dans l’habitacle du « Kannn », alors qu’elle ne s’était plus fait entendre depuis la destruction du dernier vaisseau ruche.

- Nous sommes désormais à porter « Holo » du système stellaire de destination.

Florian est le premier à se diriger vers la salle de contrôle, il enclenche alors l’instrumentation qui va lui permettre de revoir enfin Xiao-Lu, en espérant que ce dernier aura bien reçu le second message de la sonde.

Le premier l’avertissant du danger qui heureusement n’a plus eu lieu d’être et le second lui demandant de se munir de l’appareil créer par Charles pour rejoindre la navette enfuie dans la glace et de la mettre sous tension, l’onde spécifique inconnue de cette planète l’aiderait à le situer précisément et à entrer en contact avec lui.

Pour s’en assurer il enclenche le système de recherche de position et c’est avec un grand sourire qu’il capte le bip de réponse, le rassurant déjà sur le fait que la sonde a bien menée sa mission.

Un petit claquement familier le renseigne sur le parfait fonctionnement du holo-visionneur, faisant les quelques pas nécessaires à l’amener là où son image sera capturé et retransmise au lieu de connexion.

***/***

« Local secret de Charles, au sous-sol de l’immeuble. »

Charles termine quelques encodages, avant de relever la tête de ses écrans pour ramener un instant son attention sur ses amis qui depuis l’avant-veille campent dans sa salle secrète, heureusement suffisamment spacieuse pour y accueillir les lits de camps et autres ustensiles nécessaires pour éviter le plus d’aller retours possibles depuis l’appartement.

Chacun en effet ne souhaitant pas être absent au moment ou la liaison se fera d’avec le fameux « Flo », chacun pour sa raison bien à lui, mais beaucoup de la curiosité d’en avoir tant et tant entendu parler depuis ces derniers jours.

A part lui, seul Kai reste éveillé à cette heure avancée de la nuit, il reçoit un sourire de sa part quand son regard capte le sien.

Charles a appris depuis à l’apprécier à sa juste valeur, alors que les premiers jours de cohabitations étaient bien loin de lui amener la tranquillité d’esprit d’aujourd’hui.

Une fois avoir prit l’habitude de ses moments d’humeur et de grogne, le petit blond est entré tout naturellement dans sa vie à tel point qu’il lui semble toujours avoir été présent à ses côtés.

Se sentant fixer, Kai se lève pour venir le rejoindre et s’assoir sur ses genoux, privauté toute nouvelle que Charles a accepté récemment avec un certain plaisir, comprenant qu’entre eux deux il n’y a et il n’y aura jamais rien de sexuel, mais plutôt une relation fraternelle qui lui permet d’accepter ce contact physique particulier sans en ressentir de gène.

Une petite caresse instinctive sur sa chevelure blonde, tandis que Kai l’interroge pour au moins la centième fois sur la même question, prouvant ainsi son impatience à ce que tout aille plus vite, surtout depuis qu’Anthony a rejoint le palais et n’en est jamais ressorti depuis.

- Ça va être encore long tu crois ?

Charles regarde l’horloge murale.

- Hum… environ une heure de moins que la dernière fois que tu m’as posé la question, pourquoi donc es-tu aussi impatient ? Daniel reste parfaitement calme, alors qu’il serait normal que lui le soit.
- Je ne vis plus depuis ces derniers temps, à me demander comment tout cela va bien pouvoir ce terminé.
- Que crains-tu donc ?
- De vous perdre, toi, « Antho » et Louis.
- Je comprends ça puisque moi aussi j’ai peur de perdre Marc…

Sentant Kai se raidir, il précise alors.

- … et vous autres également, mais j’ai bien peur que tout soit déjà écrit.
- Il y a toujours la possibilité de venir avec nous pour rester tous ensemble.
- J’en ai discuté avec Daniel et je ne pense pas que ce soit possible, apparemment seuls ceux liés à lui pourront le suivre.
- Peut-être pourrons nous avoir une dérogation ou encore trouver un autre moyen pour rester ensemble ?
- L’espoir fait vivre, attendons déjà de savoir ce que pensent ses amis, il serait étonnant qu’ils acceptent de s’embarrassés d’étrangers.

Charles allait continuer sa discussion quand un halo lumineux apparait et prend de l’expansion autour de l’espace laisser libre à cet effet autour de la télécommande.

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Chapitre 135 : « derniers jours avant la rencontre d’avec le « Kannn ». »

Charles se rappelle des instructions reçus par la sonde, aussi s’empresse-t-il donc d’aller couper la "télécommande", puis de l’actionner encore deux fois avec quelques secondes d’intervalles avant de la ramener sur son établi.

Le halo prend alors de la consistance, tandis que Kai secoue et réveille le reste du groupe, Daniel se retrouvant rapidement avec eux à voir apparaitre celui qui a toujours été, est, et sera toujours son meilleur ami.

Il va pour lui adresser la parole, quand il se rappelle que ce n’est pas une chose possible et s’en amuse, en se disant qu’il a évité de peu de passer pour un imbécile.

Tous voient bien le petit rouquin au sourire mutin, qui dans un premier temps cherche très certainement à les apercevoir avant de se reprendre avec quelques rougeurs aux joues qui font bien sourire Daniel.

- Hum… Oui, bon !! Coucou toi, tu vas bien ? j’imagine que tu es là puisque nous avons reçu le code, je ne serai pas long, juste pour te donner quelques nouvelles. Déjà il n’y a plus rien à craindre des « s’abeilles », leurs nids a été enfumé et aucune n’a survécu, pour le reste et bien nous devrions nous retrouver à porter de téléporteur d’ici cinq à six jours, alors encore un peu de patience mon grand.

Florian cherche que dire de plus qui ne pourrait attendre, ne trouvant rien de spécial il s’apprête à couper la communication, quand un détail non négligeable lui revient.

- Ah oui… Dernière petite chose, nos frangins nous ont retrouvé et je pense que le conseil nous prépare un coup foireux, du coup ne te laisse pas embobiner si l’un d’entre eux te contact avant que nous soyons tous les cinq réunis.

Il va pour couper quand une pensée lui revient.

- Au fait ! Tu m’avais parlé de tes amis, j’espère que vous vous êtes concertés pour la suite de l’aventure, à savoir que seuls ceux qui te sont liés pourrons nous suivre, il y a bien une autre option, mais je n’en vois pas trop l’intérêt sauf bien sur si leurs présences sur ce monde leurs occasionnent des difficultés difficilement gérables. Du coup nous en avons deux avec nous, regardes de ton côté s’il ne serait pas possible de les intégrés à ceux qui resteront sur ce monde, je pense que ce sera le plus simple pour tout le monde, leurs donnés une identité ne devrait pas te poser de problèmes particuliers, surtout qu’ils pourraient aisément remplacer ceux qui partent si tu vois de quoi je parle !hi !hi. Bon, cette fois je pense que j’ai dit l’essentiel. Alors à très vite mon grand, bisous.

Un petit signe de la main juste avant qu’il ne quitte le cercle et que le contact s’interrompe en laissant tout le monde figer un bref instant, avant de prendre enfin conscience que la communication est bien terminée.

Marc est le premier à se secouer, le visage reflétant bien toutes les questions qu’il se pose après ces quelques minutes des plus instructives, la première et surement pas la moindre, venant du fait d’avoir parfaitement tout comprit des paroles de ce petit rouquin au visage d’ange.

- Où a-t-il appris notre langue pour la parler sans aucun accent ?

Daniel reste étonner pourtant que ce soit là la première question qui se pose à eux.

- « Flo » assimile facilement toutes les langues qui existent, c’est l’une de ses nombreuses particularités.
- Je ne sais pas pour la langue parler, mais pour le reste j’en ferais bien mon quotidien, ce gars est juste bandant comme pas possible.

Daniel se tourne cette fois sur Kai, qui lui n’a retenu que l’aspect physique et sexuel de cette rencontre.

- Ce ne sera pas un problème rassure toi, puisque nous seront désormais toujours tous ensemble.
- Cool alors, sinon qu’a-t-il voulu dire par une autre solution que de laisser ici Charles, Marc, Anthony et Lee ? et puis d’ailleurs c’est quoi cette histoire de « s’abeille » ?

Daniel en entendant ce rappel des premières paroles de « Flo » s’inquiète brusquement pour Charles, se tournant vers lui pour ne voir en fin de compte qu’un immense soulagement sur ses traits de visage.

- Je suis désolé que cela en soit arrivé là, mais n’est-ce pas le mieux en fin de compte ? pour toi comme pour cette planète ?
- Dis plutôt que je suis soulagé, plus besoin de faire des plans sur la comète pour quitter ce monde en leurs faisant perdre nos traces. Du coup je vais pouvoir mener ici la vie que je souhaitais depuis toujours avec ceux qui resteront et sans doute d’autres si j’ai bien tout suivi, je me demande bien qui sont ces deux garçons.
- Sans doute des amants qui n’ont pas reçus l’imprégnation, tout comme pour Marc et Anthony.

Daniel termine à peine sa phrase que la porte s’ouvre et se referme en claquant violement, les faisant sursauter en n’ayant eu que juste le temps de voir filer Kai, alors qu’il s’essuyait les yeux d’un revers de manche.

Charles n’a pas besoin d’un dessin pour comprendre la tristesse du petit blond, son regard se reporte alors sur Ralphy qui lui aussi va devoir abandonner quelqu’un de cher à son cœur.

- Ce n’est qu’une question de temps avant que tout ne revienne dans l’ordre des choses, je sais bien combien vous vous aimez, mais la vie est ainsi faite que beaucoup se retrouvent séparer par le destin.
- Surtout que d’autres rencontres se feront, vous avec les deux garçons qui viendrons nous remplacés, nous autres avec ceux qui sont déjà avec mes amis et ce sans compter mes amis, Kai devrait ce souvenir de ses dernières paroles quand il rencontrera « Flo », « Sam », « Kim » et « Ale ».

Un temps de réflexion suivit d'un sourire gourmand avant de poursuivre.

- Et c'est sans compter ceux qui doivent déjà être en route! Hi! Hi!

Charles acquiesce aux paroles de Daniel comme étant de bon sens, malgré la perte pour lui et pour Marc de leur ami d’enfance, perte qui ne pourra jamais être compenser comme le dit si bien Daniel car uniquement venu d’une amitié d’enfance indéfectible.

***/***

« À bord du « Kannn ». »

Florian une fois sorti du champ d’action de l’holo-visionneur rejoint ses compagnons de voyage, soucieux lui aussi de devoir laisser Ricoh et Willy derrière eux, que cela se fasse sur ce monde ou sur « Penn » de toute façon cela ne changera rien au fait qu’ils ne seront plus ensemble, la loi de son peuple n’autorisant pas l’immigration d’étrangers autres que ceux ayant répondus à l’appel de l’imprégnation.

Il regagne alors sa cabine en passant devant ses amis qui comprennent bien sa pensée, car pour la plupart d’entre eux ils ont la même qui les hantes depuis que l’idée de la séparation inéluctable s’est faite jour.

***/***

« Sur « Penn ». »

Alexandre vit un rêve éveiller depuis qu’il a retrouvé Raphael et que les choses ont été dites avec Eldarian, trouvant enfin des compagnons qu’il ne risque pas de perdre, du moins le crois-t-il puisque ce posera aussi pour lui le cas de la séparation d’avec ses deux amants le jour du départ pour rejoindre son monde.

Pour l’instant il nage dans le bonheur et passe ses nuits enlacer dans leurs bras caressants, apprenant à mieux connaitre Hoshio et ceux qui lui étaient encore inconnus du temps où il vivait sur Terre.

La visite rapide dernièrement de son frère ainé, ramenant avec lui un garçon accueilli avec une joie manifeste par le reste du groupe, lui a donc fait découvrir ce deuxième fils de Thomas, un certain Shun qui très vite s’est retrouvé comme un poisson dans l’eau en intégrant la maison commune et les bras d’Hoshio.

Après ces retrouvailles entre demi-frères, Toshio pour des raisons bien légitimes a préféré rejoindre la cité Elfe avec Tomoya, minimisant ainsi au maximum pour lui et surtout pour son compagnon, le risque d’avoir des pensées incestueuses envers le dernier arrivant.

Tomoya ayant eu l’assurance d’Hoshio que ce dernier viendrait régulièrement avec leurs amis lui rendre visite, pour et d’une voir son frère, mais aussi pour profiter tous les deux de moment de « câlins », ce qui a permis à Tomoya de partir sans trop de tristesse.

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« Le monde d’origine de Florian. »

Les ainés ont reçu les pouvoirs promis par les cinq du conseil et s’apprêtent donc à partir pour leur dernière mission, mission, ce qui est loin de les réjouir car allant de toute évidence à l’encontre des souhaits de leurs cadets.

Chacun revisite alors sa tâche, cherchant une éventuelle échappatoire qu’hélas les anciens ont bien prit garde de ne pas leurs laissés, retardant le plus possible le moment où ils n’auront plus aucune excuse et devront faire page blanche de tous ces millénaires créés et vécus par ces cinq inséparables rêveurs, mettant fin une bonne fois pour toute à cette enfance insouciante pour les amenés enfin à l’état d’adultes responsables.

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Chapitre 136 : « rencontre d’avec les passagers du « Kannn ». »


« Six jours standard plus tard, à bord du « Kannn ». »

Florian est devant le téléporteur, accompagné comme il se doit de ses amis et de ceux sortis la veille de stase à qui il a dû expliquer les raisons pour lesquelles ils devaient se séparer d’eux, passant une dernière nuit tous ensemble à faire l’amour dans ce qui ressemblait fort à un énorme gang bang, vu qu’il n’y en avait que pour eux, chacun voulant une dernière fois partager un long moment de plaisir et d’affection.

Samuel et Kim les accompagnes, trop impatients de revoir Xiao-Lu pour attendre son arrivée sur le « Kannn ».

Thomas lance alors la séquence de chargement du télé-porteur, en leurs faisant signe d’aller se placer sur les marques faites à cet effet.

Une fois tous en places, il fait avec ses doigts le décompte des dernières secondes avant le transfert.

- Cinq, quatre, trois, deux, un, go !

La surbrillance enveloppe les quatre garçons qui disparaissent dans un petit flop sonore à peine perceptible, laissant le reste du groupe dans un vide sentimental dû à la perte de deux amis d’aventures devenus très cher à leurs cœurs.

***/***

« Pièce secrète au sous-sol de l’immeuble d’habitation des garçons. »

Daniel est là avec Kai et Ralphy, ayant convenu avec les autres de rester de l’autre côté de la salle secrète dans le box attenant.

Il a trouvé préférable d’agir de la sorte pour minimiser les adieux, mais aussi pour éviter les coups de cœurs supplémentaires qui ne serviraient à rien d’autre que de donner encore plus de regrets à ceux qui restent.

Aussi dès l’apparition de ses trois amis accompagnés des deux inconnus qu’il fait en sorte de ne pas dévisager, ses rares paroles vont pour Willy et Ricoh, dites d’un ton neutre qui choc les arrivants avant d’en comprendre ses raisons.

- Vos compagnons doivent rejoindre le box derrière cette porte où ils seront accueillis, j’ai fait en sorte qu’ils aient une identité sur ce monde, tout sera expliqué par ceux qui les attendent.

- Florian va pour protester d’un accueil aussi froid qu’inattendue, quand il en est empêché par Samuel le retenant par le bras, répondant aux paroles de Xiao-Lu à sa place.

- Je comprends et tu as raison d’abréger des adieux qui de toute façon sont inévitables.

Il pousse Willy et Ricoh en dehors du champ du télé-porteur pour y attirer Xiao-Lu dans la foulée et actionné l’appareil qu’il tient depuis le début en main et qui envoie l’ordre de les ramener sur le « Kannn ».

Willy avec Ricoh se retrouvent alors seuls, n’ayant pas eu vraiment le temps de se demander quoi, quand la porte s’ouvre derrière eux et qu’apparaissent des inconnus de leurs âges qui ma fois leurs redonnent quelque peu le sourire.

L’effet se produit des deux côtés, Charles suivit de Marc se retrouvant face à deux inconnus d’une beauté qui de suite leurs amène une forte bouffée de chaleur et qui du coup minimise un temps soit peu la tristesse de la séparation.

***/***

« À bord du « Kannn ». »

Thomas reçoit la demande de transfert alors qu’il ne s’y attendait manifestement pas, à tout du moins pas aussi tôt, se demandant un instant si quelque chose avait cloché dans le plan de rapatriement.

Il voit Florian quitter le premier le socle du télé-porteur en maugréant, visiblement en colère contre quelque chose ou quelqu’un.

Alors que Samuel et Kim enlacent l’un des nouveaux arrivant, Florian au contraire les sépare assez brusquement en retenant difficilement ses paroles acerbes contre ce dernier, les deux autres se gardant bien de se mêler de ce qui risque fort de mal se terminer.

- Qu’est-ce qui t’as pris bordel ! Tu aurais au moins pu attendre que nous présentions nos amis à ceux avec qui ils vont devoir vivre !
- Calme toi « Flo », je pense que « Xi » a eu raison d’agir de la sorte.

Florian fusille Samuel alors que Kim n’y comprend visiblement rien du revirement de leur copain à prendre le parti de Xiao-Lu, alors que pour lui également ce qui s’est passé à l'instant lui reste dans la gorge.

Samuel se positionne résolument entre les deux copains avant que cela ne dégénère.

- Nous les contacterons demain et tu verras qu’ils ne nous en voudront pas, nous avons juste évité de sortir nos mouchoirs une fois de plus.

Finalement et après que tout le monde s’y soit mis, Florian fini par convenir qu’il a eu tort de se mettre en colère et ce n’est qu’une fois les vraies retrouvailles passées, suivit de la présentation de ceux qui ne se connaissaient pas, que Xiao-Lu tend une tablette à Samuel.

- Qu’est-ce que s’est ?
- La position GPS de Louis, faisons vite avant que les autorités aient eu vent pour nous autres.

Xiao-Lu revient se positionner sur une des marques du télé-porteur.

- Aller vas-y.

Samuel laisse Thomas s’en occuper puisqu’il l’a si bien fait la première fois et bientôt son ami nouvellement réapparu re-disparait soudainement.

- Qui est donc ce Louis qui semble tant inquiété votre ami ?

Justement Kim posait la question à Kai qui semble lui avoir taper dans l’œil plus que de raison, au plus grand amusement de Ralphy qui l’a vu venir avec ses gros sabots, alors que pour lui ce serait plutôt les deux petits blonds qui le fixent depuis son arrivée avec une égale gourmandise réciproque.

Aussi est-ce lui qui renseigne son ami.

- Le troisième à avoir reçu l’imprégnation après Kai et Ralphy.
- Ah je vois, du coup je comprends mieux ! Hi ! Hi !
- Qu’est-ce qui te fait rire ?

Samuel pointe Kai du doigt, lui trouvant un je ne sais quoi de ressemblant d’avec Florian, ce qui lui amène à l’esprit l’image de futurs moment sans doute mémorables.

- Si celui là est la moitié de celui à qui il ressemble, on ne devrait pas s’ennuyés dans les prochains millénaires ! Hi ! Hi !

Kai a bien compris que les allusions de ce garçon au demeurant des plus séduisant, sont principalement sexuelles et depuis son arrivée, il s’avoue déjà ne pas savoir où donner du regard tellement la qualité physique de tous ces garçons qu'il découvre depuis quelques minutes à peine est placée haute.

- Tu vois les choses beaucoup trop loin si tu veux mon avis !
- Comment cela ?
- Plutôt que de parler des prochains millénaires, que dirais tu dans un premier temps de n’aborder que les prochaines heures ?

Samuel comme beaucoup d’autre avant et sans doute encore plus après lui, se laisse prendre au sourire ensorceleur venant de ce garçon qui maintenant qu’il s’y intéresse plus particulièrement, commence à lui faire ressentir une envie qu’il n’arrive bientôt plus que difficilement à contenir.

Il s’approche alors du petit blond pour lui soulever le menton afin de fixer son regard dans le sien, prit dans un frisson inattendu à ce premier contact physique.

- Les prochaines secondes m’iraient encore mieux, qu’en penses-tu ?

[laurentdu51100]

Chapitre 137 : « rencontre d’avec les passagers du « Kannn ». »

Thomas pour sa part suit cela avec une certaine ironie, ayant toujours du mal à accepter le départ de Willy et de Ricoh et trouvant qu’ils étaient bien vite oubliés par ses autres compagnons depuis l’arrivée de leurs « remplaçant », ne faisant aucun doute pour lui aux vues des regards et des paroles que déjà ils s’échangent comme de vieilles connaissances.

Il comprend Florian et son affectif à fleur de peau qui devant ce qui pour lui devait s’apparenté à de l’indifférence, a bien vu comment les choses se sont déroulées et a dû ronger son frein, alors qu’il est quasiment certain que cet adieu bâclé lui restera en travers de la gorge même s’il n’en fera plus état.

***/***

« Palais Nordien, chambre que partage Louis avec Lee-Rim. »

Antony reste avec eux la majeure partie de la journée, avant de rejoindre la chambre qui lui a été mise à disposition pour la durée d’un séjour « forcer » dont il ignore le temps que cela durera.

Les premiers jours ont été difficiles pour lui du fait de sa « traitrise » envers ses amis, jusqu’au moment où il leurs a quand même finalement paru évident qu’il n’avait agi que par inquiétude sur leur avenir à tous.

De plus Louis qui après la « douche » spéciale n’a jamais pu recommencer, du simple fait que Lee-Rim a de suite regrettée de s’être laisser prendre au jeu simplement par le manque de Charles, Louis donc est bien content d’avoir Anthony à ses côtés qui pour sa part n’a pas eu se genre de remords, quand l’appel du pied à peine voilé qu’il lui a fait c’est de suite révélée positif.

Lee-Rim loin d’en être jaloux en a éprouvé bien au contraire un immense soulagement et fait depuis en sorte de laisser ses deux amis seuls dès qu’il sent l’ambiance devenir chaude, ce qui à sa plus grande stupeur arrive bien plus souvent qu’il ne l’aurait imaginé.

C’est donc durant l’un se ces moments où ses deux copains s’isolent dans la salle de bain et qu’il est seul dans la chambre, qu’il se retrouve devant cette lueur soudaine qui le temps d’un battement de cil fait apparaitre celui qui pour lui sera toujours Daniel.

Daniel qui prend un court instant pour se situer et qui pour sa part semble étonner de le voir seul.

- Où est donc passé Louis ?
- Chez le mécano pour une vidange en urgence, ce gars moins il roule et plus il a besoin d’entretien, va y comprendre quelque chose.
- C’est l’isolement qui te rend sénile ou débile ?

Il faut donc à Lee-Rim de lui expliquer en quelques mots ses sous-entendus humoristiques, faisant sourire au final Daniel qui du coup doit prendre son mal en patience et attendre qu’ils terminent leur petite affaire.

Il en profite pour lui parler des derniers événements et des décisions qui ont été prises, Lee-Rim visiblement soulager de pouvoir rester sur sa planète avec son amant et ceux de ceux qui resteront et qu’il a appris à aimer d’une très forte amitié, faisant néanmoins la grimace d’être séparé de Louis et des trois orphelins.

- Vous allez nous manquer c’est certain, je me demande comment sa majesté va réagir à la disparition de son cadet ?
- Je ne me fais pas de bile pour lui comme pour ceux qui connaissaient notre secret, après tout ils paient juste ce pour quoi ils ont semé.
- Je comprends bien mais n’empêche que je trouve cela plutôt brutal, sa mère et ses sœurs n’ont pour leur part rien à voir dans l’histoire.
- Je laisserais une explication mentale qui devrait les apaisées, de toute façon ce n’est pas comme si j’avais le choix.
- Comment ça ? rien ne t’oblige à emmener Louis avec vous, je ne comprends pas ta façon de voir les choses, excuse-moi.
- Je n’ai pas choisi plus que Louis, si nous en sommes arrivés là il ne faut y voir que le destin. Nous sommes liés ensemble par une puissance qui nous dépasse et que nous ne pouvons contrer ni l’un ni l’autre, à condition déjà d’en avoir eu l’intention, ce qui n’est absolument pas mon cas, ni j’imagine celui de Louis.

La polémique sur le sujet est loin d’être terminé et aurait pu continuer encore des heures, si les deux derniers occupants de la pièce n’avaient pas fait leurs réapparitions.

Surpris comme il se doit de la présence de Daniel, alors que ce dernier a un regard en mode foutage de gueule quand il s’adresse à eux.

- J’espère que la révision c’est bien passée et que vous en avez bien profité, dommage pour Louis qui va devoir changer de mécano, mais voyons voir si mes compétences seront aussi bonnes.

Se faisant il s’était approché du jeune prince en lui mettant directement la main sur le service trois pièces.

- Hum! La bougie semble réglée au quart et …

Il envoie son autre main par derrière, en passant à l’intérieur du boxer et en allant tout aussi directement titiller la pastille encore bien ouverte.

- … l’échappement a été décalaminé, donc c’est du tout bon pour au moins jusqu’à ce soir.

Anthony s’amuse en ayant pour sa part bien comprit les illusions à peine voilées, alors que pour Louis cela ressemble plus à de la confusion à chercher à donner un sens aux paroles ainsi qu’aux gestes de Daniel.

- Depuis quand tu me compares à une bagnole ? vous avez fumés quoi depuis mon absence ?

Le temps d’un fou rire général qu’il attrape en cours de route, une fois avoir enfin fait le lien avec les paroles de son chéri et le petit moment intime partager avec Anthony, pourtant la question suivante le leur ôte aussi rapidement qu’il leur était venu.

Louis comprend que le moment est enfin arrivé de prendre congé de tout ce qui a compté un jour pour lui, il a alors un moment d’hésitation que Daniel ne lui laisse pas le temps d’analyser en profondeur, faisant avec eux trois comme il l’a fait juste avant avec ceux restés à l’appartement, il actionne la commande de demande de transfert en venant se serrer contre le grand prince.

Il a juste le temps d’un bref signe d’adieu vers les deux garçons qui devront prendre l’ire royal dès que la disparition de Louis sera officielle.

***/***

« Sur le « Kannn ». »

Thomas est le premier à les accueillir, le reste du groupe ayant quitter la salle de transfert en ignorant le temps que cela allait prendre avant leur retour, il voit de suite le visage blême de Louis et comprend sans avoir besoin de l’interroger plus dans le détail, qu’a lui aussi il n’a pas été donné le temps des adieux.

Il s’avance alors vers le jeune prince pour le soutenir et se retrouve de se fait quasiment visage contre visage, les yeux de l’un dans ceux de l’autre.

Un long frisson réciproque au contact d’une part corporel et d’autre part visuel, démontre déjà vers qui se troisième larron aura ses préférences en dehors de Xiao-Lu, ce qui réconforte quelque part Thomas ayant trouver pour sa part peu cavalier la façon dont ont été prit en charge les deux premiers nouveaux arrivants.

Un sourire tout d’abord timide puis très vite resplendissant illumine alors les traits de Louis, se trouvant devant le plus beau garçon qu’il n’a jamais vu de sa vie et qui semble tout comme lui réagir de façon positive à ce premier contact.

- Tu es Louis si je ne m’abuse, moi c’est Thomas et j’espère que tu te feras très vite à ton nouvel environnement, n’hésite pas à venir me parler si quoi que ce soit te pose question.
- Juste parler ?

La question inattendue prend comme il se doit Thomas au dépourvu, tandis que Xiao-Lu éclate de rire en reconnaissant bien là le jeune prince et son manque total de tabous sur les questions sexuelles, surtout depuis qu’il s’est retrouvé entre de bonnes mains.

- Hi ! Hi ! Pourquoi suis-je surpris que déjà tu ais trouvé un nouveau mécano ! Hi ! Hi ! Je m’inquiétais pour pas grand-chose à ce que je vois !

- Tu t’inquiétais ? on ne l’aurait pourtant pas dit en te voyant agir aussi cavalièrement et surtout sans montrer la moindre tristesse à te retrouver séparer d’une partie de tes amis !

[laurentdu51100]

Chapitre 138 : « rencontre d’avec les passagers du « Kannn ». »

« Une semaine plus tard. »

Le « Kannn » traverse l’espace à une vitesse folle, refaisant en arrière le trajet qu’il a gardé en mémoire et cela dans le but de retrouver l’ouverture entre les univers pour rejoindre celui des cinq félons, il ne restera plus ensuite qu’à trouver un moyen pour rejoindre leur univers d’origine et pour cela ils comptent tous sur Xiao-Lu et toute cette puissance qu’il a accumulé en lui depuis ces derniers mois.

La décision est prise après quelques semaines à apprendre à tous à mieux se connaitre et aussi de "jouir" de nouvelles expériences sensorielles avec de nouveaux partenaires, qui aussi bien d’un côté que de l’autre les ont étonnés par leurs imaginations débordantes ainsi qu’une libido toujours à fleur de peau.

La décision donc, fut prise venant de tous d’entrer en stase et d’éviter de ce fait de revivre tous ces siècles enfermés dans le vaisseau, n’ayant plus rien à découvrir qu’ils n’ont déjà enregistrés dans les banques de données.

Le premier arrêt programmer les amena dans le système planétaire où Florian, Kim et Alexandre y vécurent tout un tas d’aventures, ils ne s’y attardèrent pourtant pas après avoir constater que tous leurs efforts pour y amener la paix avaient été vains.

La planète ayant visiblement les marques récentes d’une guerre dévastatrice de grande ampleur, de plus ayant eu connaissance du départ d’Alexandre, ils ne restèrent que quelques jours à visualiser avec horreur de quoi sont capables les humains quand il s’agit d’atrocités et de destructions.

Le deuxième arrêt prit plus de temps, le « Kannn » ayant gardé le souvenir des blessures et des douleurs atroces que le passage entre les deux univers lui a fait ressentir, il rechignait donc à suivre les directives et il y a fallu toute la patience de son maitre pour qu’enfin il accepte de franchir le pas, se retrouvant semble-t-il tout surprit de n’avoir rien ressenti, ignorant que la barrière n’avait vécu que le temps qu’elle était maintenu par les cinq maléfiques.

Le troisième arrêt qui était prévu non loin de la zone du vortex qui les avait sortis de leur univers et une fois-là d’y chercher un « passage » pour le rejoindre, les retrouva contre toute attente dans le vide de l’espace avec un seul système stellaire en vue encore trop loin pour être éventuellement reconnu, mais certainement pas ce même lieu constellé d’étoiles mourantes dans le souvenir de ceux qui l’ont connu.

***/***

Val revient de cette première mission avec la satisfaction d’avoir réussi à les ramener là où il sera plus facile pour eux d’envisager leur retour une fois qu’ils auront retrouvé son cadet et que tous les cinq soient enfin réunis, ce qui pour lui est préférable à l’idée du conseil de les transférés tous depuis là où ils sont et ce de façon manu-militari sans leurs laissés le choix, n’acceptant pas que son frère tout comme ses amis soient considérés comme le seraient des prisonniers évadés d’une prison.

Il attend maintenant que tous les autres envoyés tout comme pour lui reviennent de leurs premières missions, leurs laissant ainsi encore un peu de temps histoire qu’ils prennent la bonne décision de rentrer d’eux-mêmes.

***/***

« Sur « Penn », grand temple de Linn. »

Eldarian observe le ciel immuable où seul deux lunes et un unique soleil, évite de montrer le vide absolu de cette partie de l’espace.

Plus de deux siècles déjà qu’ils ont définitivement quittés la dernière galaxie propre à être ensemencer et que le système stellaire semi-artificiel file à travers l’espace dans l’attente d’en rencontrer une nouvelle.

La vie sur « Penn » poursuit donc son train-train, décennies après décennies, siècles après siècles, donnant naissance à de nouvelles générations qui prennent la relève de la précédente, mais cette fois ci sans heurts ni calamités.

Les traditions se perpétues comme elles se doivent de le faire et le petit groupe « d’immortels » que sont devenus ceux issus de la Terre s’arrange pour changer son lieu de résidence à chaque génération afin de pouvoir mener une vie à peu près normale.

Il en est là dans ses pensées, alors que la prochaine visite d’Alexandre et de Raphael est programmée pour les jours à venir, souriant de par avance du plaisir qu’ils vont partager ensemble durant ces quelques jours de visites ce faisant bien trop rares à son gré.

Il en est là dans sa contemplation du ciel, quand il reçoit l’appel et qu’il se rend nerveusement vers le local secret où se trouve l’artefact, seul lieu sur « Penn » où il peut échanger des pensées avec l’âme de la planète.

Discuter est un bien grand mot, disons plutôt recevoir des perceptions qu’il doit ensuite traduire avec le risque d’erreur qui va avec.

Quand il passe l’ultime sas et que ce dernier se referme derrière lui, la nuée oppressante le recouvre alors et son esprit reçoit des images, celles d’une ombre immense et noire, semblant traversée l’espace en se dirigeant vers eux.

La peur d’un nouveau péril et le premier réflexe bien naturel qui le prend aux tripes, avant que plusieurs spots visuels rapides ne lui montrent une silhouette qu’il fini par reconnaitre, ajouter à cela le manque d’anxiété venant de l’âme pensante de « Penn » et il retrouve son calme avec la conviction que sa crainte du danger n’a pas lieu d’être.

La communication s’arrête aussi brusquement qu’elle avait commencé et Eldarian se sent libéré du poids pesant sur son corps, respirant de nouveau naturellement.

Il sort l’esprit pensif de la salle secrète pour se diriger vers la petite ville longtemps cachée au reste du monde, où vivent toujours un grand nombre de « Goths », premiers habitants humains de « Penn » et où se trouvent parmi eux de nombreux mages ayant pour beaucoup retrouver la puissance de leurs ancêtres.

Il entre dans un estaminet où il sait trouver l’un d’entre eux faisant parti de ses connaissances, il l’aperçoit et lui fait signe de la rejoindre dans un coin reculer de la grande salle.

- Que me veut le grand maitre du temple ?
- Je dois parler à ton roi, peux-tu le lui faire savoir ?

L’homme psalmodie en fermant les yeux durant quelques secondes, utilisant la puissante magie de « Penn » pour communiquer avec celui dont la puissance reconnue l’a amené à être élu quelques décennies plus tôt roi dragon, succédant à celui qui a terminé sa très longue vie et qui a été le géniteur reconnu, à la fois d’un puissant dieu, mais également du premier grand maitre actuel, ce dernier traversant depuis lors les siècles sans paraitre prendre de l’âge.

L’homme aux longs cheveux roux ouvre de nouveaux les yeux.

- Il était déjà en chemin pour te rencontrer, il précédera celui avec qui il voyage et arrivera ainsi au temple avant la nuit tombée.
- Cela peut attendre jusque-là, je te remercie de ton aide.

Le grand mage se relève et s’incline avec respect avant de retourner à ses occupations, laissant Eldarian à la fois satisfait, mais toujours anxieux de ce que lui a montré « Penn », se demandant s’il a bien traduit le message semblant annoncer le retour de son frère jumeau.

L’hésitation lui vient essentiellement du fait que jusque-là « Loup » se contentait d’apparaitre tout simplement non loin de la cité Elfe et non pas en utilisant un moyen de transport, moyen qui de plus lui semble bien étrange, un peu comme s’il était vivant, c’est du moins l’image qu’il en retient.

Sans doute l’explication en est-elle simple et que comme le lui a confié à son arrivée Alexandre, son frère « Loup » ne reviendrait pas seul, mais comme le grand blond l’avait prévu, accompagner de nombre de ses amis tous venus pour le retrouver.

Il retourne alors jusqu’à ses appartements, pour envoyer cette fois une brève missive par la voie des airs à l’intention d’Alexandre, le prévenant juste que l’instant tant attendu par lui semble sur le point d’arriver.

Il libère l’oiseau messager avec un soupire de résignation, sachant bien que cela devait arriver un jour et que c’est justement après avoir pris conscience d’une séparation semblant inéluctable, qu’ils ont décidé quasiment depuis le début de leur relation à ne pas vivre ensemble afin d’en limiter le moment venu l’impact émotionnel.

La seule inconnue au tableau est le devenir de Raphael, Eldarian priant qu’il reste sur « Penn » qui le maintien en vie grâce aux pouvoirs conjugués d’Hoshio et de Val, celui qui les a amenés sur ce monde, pour qu’il vienne vivre à ses côtés après le départ d’Alexandre.

Une ombre d’inquiétude prend le maitre guerrier à la pensée de perdre celui qui dans son cœur a petit à petit prit la place d’Aerandir et qui depuis la disparition de ce dernier lui a permis de se sortir d’une terrible dépression et de garder un esprit ouvert à de nouveaux plaisirs.

[laurentdu51100]

Chapitre 139 : « rencontre d’avec les passagers du « Kannn ». »


« Quelque part sur le monde originel de Florian. »

La grotte est profonde, suffisamment pour échapper temporairement aux pouvoirs du conseil et découverte par hasard il y a de cela quelques siècles alors que Val et ses amis n’étaient encore que des enfants immatures.

Le pouvoir que lui et ses quatre amis ont reçus de leurs géniteurs, a été jugé insuffisant pour qu’ils puissent espérer un jour une place au conseil, mais cela ne signifie en aucun cas qu’ils en sont dépourvus.

Le plus important qu’ils ont en commun étant sans conteste celui de pouvoir voyager en ce jouant de l’endroit et du temps, ce qui les a mis comme il se doit dans la position de messagers et depuis le départ ou plutôt la fuite de leurs cadets, comme espions rapportant tous leurs faits et gestes au conseil.

C’est ainsi qu’ils ont découverts la félonie orchestrer par l’ancien conseil envoyer en exils, qui d’une façon encore inconnue et qui le restera sans doute à jamais, à su connaitre avant tout le monde le plan de départ de Flo et de sa bande, pour y amener les altérations maintenant connues de tous.

Altérations dont la pire n’était pas la séparation du groupe d’amis, mais bien l’amnésie de ce qu’ils étaient et qui ont séparés les cinq garçons pour les amenés dans des dangers qu’ils ont pourtant surmonter, cela malgré leur jeune âge en rendant fiers d’eux leurs ainés.

Maintenant le temps est venu de remettre les choses en ordre, ce que se sont attelés à faire Val et ses amis, sous le regard critique des membres du conseil.

Pourtant et alors que leurs missions ont déjà quasiment trouvé leurs fins, ils éprouvent le besoin de cette rencontre secrète pour mettre carte sur table de ce que leurs cœurs ressentent et qui est en désaccord certain avec le dernier volet de leur tâche.

Ils arrivent enfin tous les cinq dans la vaste grotte qu’ils ont aménagée en secret, allumant les chandelles pour y amener une maigre clarté, suffisante toutefois pour ce qu’ils y ont à faire.

***/***

« Salle du grand conseil. »

Alors qu’ils débattent du bien fonder de leurs inquiétudes, les membres du conseil sont eux aussi réunis et chacun des cinq membres reçoit la force de ses nourriciers par leurs appuis tactiles, combinés à ceux des maitres ayant reliés leurs mains entre eux.

La puissance incommensurable qui en résulte, fait fi de toute barrière quelle qu’elle soit et donc de la pauvre protection rocheuse sous laquelle les frères ainés débattent.

Ils suivent avec intérêt, mais également avec une certaine colère le plan qu’ils tentent de mettre en œuvre et qui se trouve en total désaccord avec les ordres donnés.

- Cette situation n’a que trop durée, il nous faut y mettre fin rapidement.
- Ils défendent ce qu’eux n’ont jamais osé réaliser, n’étions-nous pas comme eux autrefois ?
- Et puis pourquoi tant de hâte ? nous n’en sommes pas encore à devoir transmettre nos places au conseil.
- Qu’entends-tu par-là ? voudrais-tu les laisser continués à transgresser nos lois ?
- Cela n’était pas mon propos, juste que le temps ne joue pas contre nous pour le moment, de plus deux d’entre eux seulement nous sont essentiels pour le bien de notre monde.
- Suggèrerais-tu que nous ne faisions revenir que ces deux là et que pour les autres, les laisser impunément continuer à enfreindre nos règles ? nous ne sommes et n’avons jamais été très nombreux, l’équilibre n’est tout juste que maintenu quant aux maintien des pouvoirs du conseil. Vous le savez tous comme moi qu’il nous est impossible de nous séparés de deux de nos enfants ayant reçus le plus haut potentiel, l’un d’eux est d’ailleurs destiné dès sa naissance à prendre ma place à la tête du conseil.
- Nous avons tous suivis avec intérêts ses « aventures » et nous avons tous salués son altruisme, son empathie et toutes ses vertus, qui avouons-le nous ont bien souvent amener à des émotions extrêmes.
- Ou veux tu en venir avec tes paroles ?
- Juste qu’il sera assurément à la hauteur de nos espérances.
- Et donc ?
- Et donc inutile de nous le mettre à dos en lui brisant le cœur, nous avons déjà drastiquement réduits le nombre de ses amis et nombre d’entres ceux restant le suivront lui et Sam, comme nourriciers, laissons-lui le temps de se résoudre à laisser ceux qui malgré tout resteront derrière lui, n’oublions pas que parmi eux il y aura ses propres enfants ainsi que ceux de son principal nourricier.
- Ne pourrions-nous pas déroger à nos propres règles et les acceptés sur notre monde ? les enfants de Thomas sont les nourriciers de ceux de Flo, beaucoup parmi ceux qui restent seraient alors concernés à les suivre.
- Sauf celui qui a partagé une grande partie de sa vie et celui qui pour lui restera toujours son frère.
- Pour ce dernier sa place reste indubitablement sur cette planète.
- Et pour son ami ?
- Il reste mortel, comme l’ont été d’autres tout aussi précieux et qui ont disparus depuis longtemps, ce ne sera qu’un dernier coup du sort qu’il lui faudra accepter.

Le grand maitre du conseil voit bien les visages troublés des quatre autres membres.

- Qu’y a-t-il dans mes dernières paroles qui vous contraries à ce point ?

Devant le mutisme de ses confrères et de la façon particulière qu’ont tout les nourriciers à éviter son regard, le grand maitre commence à en comprendre la raison.

Il revisualise alors le garçon, ou plutôt l’homme sujet à controverse et lui vient à lui aussi un pincement au cœur de le voir disparaitre, de façon naturelle certes mais quand même.

- Peut-être devrions nous…
- OUI !!!

Le « OUI » en attente d’espoir vient avec un ensemble parfait depuis la bouche des vingt-neuf autres présents et finalement arrive à le faire sourire en comprenant enfin ce qui avait amené cette sensation pesante à la réunion.

- Je n’avais pas reçu d’avis aussi unanimes depuis bien longtemps ! je…

Le grand conseil passe une partie du reste de la journée à la fois à suivre la réunion secrète fomentée par Val et à trouver une solution au cas de cet homme, « Raphael », qui contre toute attente a amené cette empathie générale sur lui.

Ce n’est qu’une fois un accord trouver ayant reçu un vote unanime, que le grand maitre après un fort soupire de résignation s’adresse alors à ceux toujours plongés dans leur réunion soi-disant secrète et qui en entendant sa voix surgir près d’eux, ont un sursaut bien compréhensible de surprise et d’appréhension à s’être fait prendre la main dans le sac à comploter contre le conseil.

Ils en étaient pour leur part à une décision unanime d’entamés des pourparlers d’avec leurs cadets et de trouver ensemble un terrain d’entente sur lequel ils seraient près à accepter leur retour à la maison, ayant définitivement refusés de suivre les directives du conseil, quand la voix du grand maitre s’élève dans la grotte.

- La désobéissance sera-t-elle devenue la norme sur notre monde, que toute une génération s’y adonne sans honte ni remords ? voulez vous connaitre le bannissement comme l’ont connu les membres de l’ancien conseil ? si oui, il n’y a qu’à continuer comme vous le faites à désavouer notre autorité.
- Grand maitre, nous…
- Silence !!!

L’intonation n’appelle qu’à l’obéissance, aussi se raidissent-ils dans l’attente de la sanction qui ne saurait manquer d’arriver.

- Vous êtes dès maintenant démis de ces pouvoirs spéciaux que nous vous avions conféré pour terminer votre mission, cette dernière sera confiée à d’autres que vous qui se sentiront moins impliqués émotionnellement.
- Mais… nous…
- J’ai dit… silence !!! Estimez-vous heureux que nous ne nous contentions que de cette punition.

Depuis la salle du conseil, ils assistent tous mentalement à la vision contrite des garçons se voyant découverts et de toute évidence s’inquiétant d’autant plus du devenir de leurs cadets.

Nous avons aussi de notre côté réfléchis et révisés notre position envers eux, Flo est à moindre mesure Xiao-Lu sont trop important pour la survit de notre peuple pour que nous devenions envers eux aussi intransigeants que ceux de l’ancien conseil l’ont été envers nous et qui déjà cette fois a failli nous amener à notre perte. Je conçois de ce que les règles ancestrales peuvent avoir de rébarbatives pour les jeunes générations, ce n’est qu’une fois arriver à l’âge qui est le nôtre, que la perception change et qu’elles nous redeviennent compréhensibles et nécessaires.

[laurentdu51100]

Chapitre 140 : « rencontre d’avec les passagers du « Kannn ». »

Val ne retient qu’une chose de la conversation, que le conseil a finalement réfléchi et décider d’être moins intransigeant envers leurs cadets.

- En quoi la position du conseil a-t-elle changée, si je peux me permettre de poser la question ?

***/***

Le grand maitre revient un instant vers ceux du conseil en attendant leurs décisions, un signe positif du menton lui donne alors le quitus à dévoiler leurs dernières décisions.

***/***

- Après une journée passée à chercher une solution équitable, un vote unanime du conseil visant au retour de nos enfants sans toutefois en venir à la solution sans doute extrême et qui vous a semblé suffisamment rébarbative pour que vous vous rebelliez de la sorte.
- Qu’est-ce qui va changer alors ?
- Nous laisserons à Flo deux choix qui s’il les accepte devra clore une bonne fois pour toute cette affaire et le faire revenir dans le droit chemin.
- Il n’y aura donc rien à proposer pour les autres ?
- Ale, Kim et Sam, ne feront que suivre leur meneur et ami, ils n’ont d’ailleurs aucuns intérêts à ne pas le suivre.
- Et pour Xiao-Lu ?
- Ses erreurs ont dû lui servir de leçon et comme pour les trois autres il n’a en fin de compte fait que de suivre Flo, - il reviendra avec la garantie de conserver ses nourriciers ainsi que sa place au conseil. N’oublions pas qu’il sera le premier non entièrement originel de notre peuple à y accéder, cela devrait suffire à le raisonner.
- Je comprends ! Quelles sont dans ce cas les deux propositions que devra accepter Flo ?
- La première sera la promesse de notre part de transférer « Penn » dans notre galaxie, il pourra ainsi visiter ses enfants et leurs nourriciers et amis comme bon lui semble. Par contre il sera impossible pour eux de quitter la planète, il ne devra jamais revenir sur cette décision, que ce soit maintenant où quand il sera à la tête du conseil.
- Y a-t-il quelque chose que nous ne devrions pas savoir et qui concerne ses fils pour en venir à un tel extrême ?
- En effet mais vous ne l’apprendrez jamais, aussi il est préférable pour vous cinq d’acceptés tout simplement notre offre sans chercher inutilement à en comprendre la raison.
- Val se tourne un instant vers ses quatre amis, ces derniers baissant la tête en signe d’accord avec les paroles venant du grand maitre.
- Quel est donc la deuxième promesse qui sera faite à Flo, s’il accepte de revenir sans y être forcer ?
- Celle de tout faire pour son ami Raphael.
- Val sent son cœur près à exploser en entendant le prénom de celui qui lui a laissé une si forte impression et qu’il a été le premier à sauver pour le faire sortir de cette planète prise sous le rayon de phase.
- Co… comment allez-vous vous y prendre ?
- Le grand maitre voit bien le trouble de Val, commençant à se demander s’il n’aurait pas dû lui aussi s’intéresser plus sérieusement sur le cas de cet homme présent dans nombre des aventures vécues par Flo.
- Je vais envoyer sur « Penn » les trois autres futurs membres du conseil, avec pour mission de proposer nos conditions à un retour volontaire.
- Val fronce le front en cherchant la raison cachée dans l’explication du grand maitre, son front se déride soudainement quand il pense l’avoir trouvée.
- Vous espérez en faire un nourricier lui aussi ?
- C’est en effet ce qui serait le plus naturel pour lui, de plus Xiao-Lu n’a il me semble pas encore découvert son quota, il se pourrait donc que parmi les quatre du futur conseil, l’un d’eux lui fasse ressentir l’imprégnation et dans ce cas il ne serait plus nécessaire de l’obliger à rester sur « Penn » en faisant de lui un « élu », ce qui serait malgré tout l’assurance pour ce garçon de rester en vie.
- Pourquoi l’obliger à rester sur « Penn », c’est un humain comme le sont les nourriciers que ramènent Flo et Xiao lu ?
- Sur notre monde il serait une première en tant qu’élu et pourrait amener à changer notre façon de vivre, de plus cette particularité doit restée secrète car seul un grand maitre ou futur grand maitre du conseil la possède.
- Je comprends.
- Dans ce cas il vous faudra de suite cesser toute idée de remettre notre autorité en cause et retourner chacun à vos nouvelles tâches, votre longue mission est arrivée à sa fin et le conseil vous convoquera bientôt pour vous les assignées.

***/***

« Sur « Penn », quelques jours plus tard. »

L’ombre s’approchant inexorablement semble-t-il de la planète est maintenant visible à l’œil nu, quoiqu’encore si éloignée qu’elle ne ressemble qu’à un minuscule point dans l’espace.

Alexandre pourtant a le cœur qui bat la chamade de retrouver enfin ses quatre amis et avec eux ceux les accompagnant qu’il connaissait déjà, Raphael souriant à ses côtés, les yeux levés vers le ciel en le tenant par la taille.

C’est Alexandre qui le premier prend la parole.

- Quel effet cela te fait de revoir Florian, Thomas et tous les autres ?
- Par tous les autres il n’y a pour moi qu’Antonin et Lorgan, je ne connais que par ouïe dire ceux dont tu m’as si souvent parlé. Pour te répondre je te dirais que cela va de soi, j’ai hâte de les prendre dans mes bras depuis tout ce temps.
- Tu ne seras pas le seul.

Raphael profite qu’Alexandre a toujours les yeux levés vers le ciel pour esquisser une grimace à l’idée qui vient de subitement lui venir.

- Je sais bien que je devrais être heureux, mais étonnamment je ne le suis pas autant que j’espérais.
- Tu as peur de nous voir repartir sans toi ?
- Je crains ce qui sera forcement une séparation d’avec quelqu’un auquel je tiens beaucoup.
- Eldarian si tu nous suis, ou bien nous autres si tu restes sur « Penn ».
- Eldarian se retrouvera seul, tandis que vous autres aurez l’embarras du choix, pas vrai ?
- Tu parles pour Florian là ?

Raphael se contente à le fixer dans les yeux dès qu’il se tourne vers lui, cherchant sans doute à mieux comprendre ses dernières pensées.

- As-tu déjà oublié combien nous étions amoureux sur Terre ?
- C’est si loin tout ça, de plus j’essaie de tout effacer de ma mémoire, pas à cause de toi, mais d’Éric et de Yuan, sans compter les autres qui étaient comme des parents ou comme des frères pour moi.

Une larme perle alors des yeux de Raphael, quand l’image de ceux qu’il vient d’évoquer ressort de ses souvenirs.

- Éric était tout pour moi, mon ami, mon partenaire de vie, celui que j’ai aimé dès le premier jour quand il m’est apparu au camping de mes parents et ensuite à lorgner depuis sa fenêtre sur la maison de Florian quand je vivais chez ses grands-parents. Nous formions tous les quatre avec Florian et Thomas un sacré quatuor à la libido débridée, jusqu’à ce que Yuan arrive à son tour et rejoigne notre groupe, rends-toi compte que c’étaient les meilleures années de ma vie.

Alexandre sert Raphael dans ses bras, ne sachant pas comment endiguer les larmes qui maintenant sortent en continues de ses yeux magnifiques qu'il ne se lassera jamais de contemplés.

- Allons ! Allons ! Nous perdons tous des personnes chères à notre cœur, la vie est ainsi faite et il n’y a que Florian pour ne jamais vouloir perdre personne, pourtant malgré ce qu’il est il y a bien fallu que cela lui arrive aussi.
- Pourtant il a toujours Lorgan, Thomas et Antonin.
- J’en suis conscient, mais lui aussi a perdu Éric et Yuan, n’étaient-ils pas tout aussi important pour lui ?

Alexandre fait maintenant silence en le laissant cogiter sur ses dernières paroles, il sent que le flot de tristesse commence à se tarir et après quelques minutes, il entend une succession de reniflement qui le rassurent sur l’état d’esprit de celui qu’il aime de tout son cœur.

Bien entendu il s’est bien gardé de lui révéler ses propres pensées et la peur que lui aussi éprouve à l’idée qu’ils soient bientôt séparés après tous ses millénaires de séparation, une peur qui lui noue l’estomac au point de lui donner l'envie de vomir et qu’il retient juste pour ne pas inquiéter plus Raphael.

[laurentdu51100]

Chapitre 141 : « rencontre d’avec les passagers du « Kannn ». »

« À bord du « Kannn ». »

Ils sont maintenant tous sorties de stase, regrettant toujours l'abandon de leurs deux amis et comprenant après un bref bug mental qu’il sera bientôt temps pour eux de connaitre leur avenir.

Pourtant le moment n’est pas pour s’inquiéter de leurs, sorts mais bien jubilatoire à retrouver enfin quelque chose de connu après tous ses siècles à seulement suivre l’instinct du « Kannn ».

Florian est devant la holo-console à examiner la vue de l’espace et l’incompréhension le gagne rapidement en comprenant que le système qu’il a créé à l’origine pour amener la vie sur des planètes pouvant la recevoir, c’est mise en quête d’une nouvelle galaxie et traverse pour ce faire un vide spatiale incommensurable, trop sans doute pour que l’espoir de voir se réilluminer l’espace autour d’eux n’arrive avant longtemps.

Il soupire après ce constat, retrouvant toutefois rapidement son moral en se disant que vivre tous sur « Penn » n’est pas si désastreux au demeurant et qu’une fois là-bas il retrouvera certainement ses pouvoirs liés à sa magie, ce qui sera toujours mieux qu’en ce moment ou il ressent au plus haut point ses faiblesses.

Xiao-Lu après en avoir longuement discuter avec lui, ils se sont mis d’accords pour qu’il garde précieusement la réserve qu’il a en lui et qui ne pourra pas de sitôt être remplacer.

Les voilà donc pense-t-il avec une certaine ironie, redevenu comme au temps ou il vivait normalement entouré de ses grands-parents et de ses amis.

Lorgan s’approche de lui pour venir s’assoir sur ses genoux, contemplant à son tour l’espace holographique vide de tout corps célestes.

- Penses-tu à lui faire faire demi-tour pour que « Penn » revienne dans notre ancienne galaxie ?
- A quoi cela servirait-il, je te le demande un peu !
- A retrouver la Terre et l’imperium.
- Que nous ne reconnaitrions plus après tout ce temps, de plus rien ne dit que nous aboutirions où nous le pensons.
- Tu penses qu’on se jouerait encore une fois de nous à notre insu ?
- Comment sinon expliques-tu que nous soyons en vue de « Penn » là où il y a le vide de l’espace absolu ? ce n’est pas dans le souvenir du « Kannn », alors c’est à tous les coups une embrouille venant de nos anciens du conseil pour nous ramener à la raison et comme il se doit dans leur giron !

Lorgan observe en coin son petit rouquin, cherchant à comprendre ses raisons pour refuser son retour sur sa planète natale.

- Était-ce si dure à vivre là-bas ?
- De quoi tu parles ?
- De l’endroit où tu es né.

Florian réfléchi avant de lui donner une réponse qui soit la plus sincère possible.

- Je ne dirais pas cela, juste que c’était d’un ennui à mourir et que justement nous ne le pouvions pas ! Hi ! Hi !
- Tu ne m’as jamais parlé de ton monde, alors que tu sais tout du mien.
- C’est un peu bonnet blanc et blanc bonnet, une vie sans changement ancrée dans les traditions, ici comme de là où je viens il n’est point question de cinéma, d’internet, d’automobiles, ni même de routes, ni de la moindre notion de technologie comme de modernisme.
- Justement, en rentrant tu pourrais leurs faire découvrir tout cela.
- Tu comprendras mieux si tu as l’occasion de connaitre mon monde, il est comme figé dans le temps avec pour seul but de préserver notre différence d’avec les autres humains.
- Mais tu seras bien obligé d’y retourner un jour ou l’autre… pas vrai ?

Lorgan voit Florian sourire, un sourire qu’il ne connait que trop bien et qui signifie qu’il ne faut pas se fier aux apparences.

- Y aurait-il quelque chose que nous autres ignorons encore?
- Il y a un plan, mais je ne peux t’en dire plus pour le moment.
- Allez « Flo » … s-t-plait !!
- Désolé je ne peux rien dire, juste qu’il ne manque plus que trois personnes pour qu’il se réalise.
- Je les connais ?
- Non!! Mais… arrête de me questionner, je ne t’en dirais pas plus car qui sait si quelqu’un ne nous surveille pas et qui pourrait faire tout capoter s’il l’apprenait.
- Depuis quand existe-t-il ? tu peux au moins me dire cela sans révéler en quoi il consiste ?

Florian hésite à répondre, mais Lorgan sait y faire et il est très difficile pour lui de résister à sa moue boudeuse, aussi y répond-t-il avant de clore la discussion en se levant pour retrouver Xiao-Lu.

- Depuis le premier jour quand nous avons décidé de notre « fugue », là… content maintenant ?
- Je… tu…

Trop tard pour le jeune prince Elfe qui se retrouve assit sur le siège avec la holo-commande en main, étonner de se retrouver seul devant la vision du vide de l’espace, se demandant soudainement s’il n’a pas rêvé cette discussion ou encore si Florian les mènes tous en bateau avec ses soi-disant pertes de pouvoirs.

***/***

« Chambre commune de Samuel avec Antonin et Thomas. »

Florian sonde rapidement la pièce depuis le couloir et entre après avoir vérifier que Samuel s’y trouve bien seul, venant ensuite s’assoir près de lui en attendant ceux qui ne devraient plus tarder à arriver.

Le silence est total, quand la porte s’ouvre de nouveau en laissant entrer cette fois Kim et Xiao-Lu, un signe de Samuel au dernier arrivant pour qu’il ferme la porte au verrou.

Toujours sans échanger une seule parole, les quatre amis se positionnent assit en cercle sur le grand lit en se tenant la main, l’air autour d’eux devient alors électrique tandis qu’ils finalisent la mise en place de l’écran qui protégera la prochaine discussion des éventuelles oreilles indiscrètes.

C’est Xiao-Lu qui le premier rompt le silence.

- Bien, reprenons là où nous nous étions arrêtés dans l’attente d’avoir plus d’informations.
- Le plan se déroule comme prévu, j’en ai eu à l’instant la confirmation par mon grand frère.

Kim a un rictus ironique.

- Après tous ces millénaires d’amnésie, je ne pensais pas qu’il resterait à l’ordre du jour tel qu’initié au départ.
- Le plus dure a été pour ceux resté chez nous, rendez-vous compte de tout ce temps sans nouvelles, ils ont dû penser à notre mort.
- Bien sur que non, allons, Val était là pour les rassurés, de plus il ne pouvait rien faire de plus qu’attendre que nous retrouvions à la fois la mémoire et d'être à nouveau tous ensemble, ce qui sera chose faite d’ici pas longtemps.
- Pourquoi ai-je l’impression que les choses se précipites dangereusement, le conseil a encore le pouvoir de nous mettre les bâtons dans les roues.
- Plus pour longtemps, d’où toutes les précautions que nous devons prendre pour en parler, de plus nos amis commencent à avoir des soupçons.
- N’as-tu pas rendu Lorgan trop suspicieux avec tes réponses et ton comportement ?
- De tous il est le plus perspicace, il ne m’aurait pas lâché si je ne lui avais pas donner un peu de grain à moudre.
- Si tu le dis !
- Je comprends pour les paroles, mais pour le reste tu aurais dû être plus prudent.
- Par le reste tu entends mes pouvoirs revenus depuis que nous avons quitté l’univers des cinq félons.
- De quoi d’autre à ton avis ? si le conseil en a vent nous sommes fichus !
- Comment pourrait-il l’apprendre, puisque c’est tout nouveau et que seul Val est resté en contact avec nous.
- De ça il n’y a rien de moins sûr, ce n’est pas parce que mon frère le pense qu’il n’y a pas eu un autre espion mit en place par le conseil.
- Dans ce cas ne prenons aucun risque tant qu’il ne sera pas temps d’agir, j’ai instruit cette réunion juste pour vous tenir au courant des derniers avancement du plan.

L’air autour d’eux redevient normal quand ils séparent leurs mains et se retrouvent libre de leurs mouvements, pourtant aucun des quatre ne semble avoir l’intension de quitter la pièce et Samuel qui de loin est sans doute celui qui ressent à la moindre occasion le besoin de partage sensoriel, ne manque pas l’occasion de le leurs rappelés en se mettant debout sur le lit tout en entamant une dance lascive.

Il n’en faut pas plus pour qu’une réunion sérieuse et secrète, se transforme en un bruyant lupanar qui très vite attire ceux demeurés à l’écart et qui commencent à en ressentir les effets.

[laurentdu51100]

Les quelques jours qui suivent rendent les garçons fébriles, aussi bien ceux vivant sur « Penn » que ceux sur le « Kannn », comptant les heures qui maintenant encore les séparent de ces retrouvailles tellement attendues.

Le retour « d’oncle Florian » pour ceux issus du complexe De-Bierne est vécu comme un énorme soulagement de retrouver enfin un visage connu, pour ceux de « Shanpaï » de revoir celui qui malgré tout ce qu’on a pu leurs dire reste et restera Takumi, le têtard à hublot si emphatique et enfin pour Alexandre, celui de pouvoir enfin revoir ceux qui avaient disparus de sa mémoire mais que son cœur appelait avec force.

Ils sont tous là, réunis dans la vaste demeure, bien défendue par la muraille infranchissable du temple de Linn d’un côté et par les montagnes abruptes et inaccessibles protégeant le reste du ceinturage de la vallée où ils se trouvent.

Eldarian arrive à son tour avec les dernières nouvelles.

- Je pense que d’ici à demain dans la journée, mon frère et ses compagnons, auront mis le pied sur « Penn ».
- Tu dois être content de revoir ton frère pas vrai ?
- Tout comme vous de revoir votre, voir pour certains vos amis.
- Je vais surtout enfin pouvoir connaitre mon père !

Tous les visages se tournent vers Shun qui est le seul à ne pas connaitre Thomas, Tomoya s’approche de lui pour le taquiner.

- Dommage que tu ne lui ressembles pas vraiment, il est certes moins beau que moi, mais beaucoup plus que toi ! Hi ! Hi !
- La beauté est subjective, la preuve en est avec vous deux, puisqu’avec mon frère nous n’avons pas les mêmes critères à ce sujet.

Toshio reprend son frère au vol pour ne pas laisser ses paroles prêtées à confusions.

- Dis plutôt que s’il n’y avait pas cette histoire de sang nous n’aurions pas été devant un choix aussi cornélien.

Hoshio fait un clin d’œil à son "jumeau", reconnaissant volontiers la véracité de ses dernières paroles.

- Il fallait bien trouver une excuse pour ne pas nous mettre mal à l’aise, mais puisque tu en parles, je réitère ma pensée sur l’ineptie d’une telle décision, Shun et Tomoya n’ont pas vécus comme des frères et…
- Mais nous oui… alors restons en-là, tu veux bien ?

L’ambiance dans la pièce a chutée brutalement, chacun des garçons présents ayant sa propre idée sur ce sujet tellement de fois rabâcher, avec toujours au final cette tension palpable entre ceux qui voudraient bien et ceux qui n’osent pas.

Du coup Eldarian montre à Alexandre le petit sac qu’il a en bandoulière contenant ses vêtements de rechange, lui faisant bien comprendre en ne laissant aucune ambiguïté sur ses intensions quant à comment et avec qui passer la nuit, nuit qui pourrait bien être la dernière avant longtemps une fois les retrouvailles faites.

Bien sur son geste ne lui échappe pas, ni d’ailleurs à Raphael qui s’en mord les lèvres et est le premier à réagir en venant prendre le maitre guerrier par la taille et en lui donnant l’impulsion pour qu’il le suive.

- Tu es bien excité d’un seul coup, ce n’est pas comme si je ne connaissais pas le chemin de votre chambre ! Hi ! Hi !
- Justement c’est là où tu te trompes, nous en avons changé pour une plus petite, la notre ayant été préparé pour accueillir Florian et ses amis.
- Encore mieux, du coup ce n’en sera que plus intime !

Une fois tous deux dans la chambre concernée, Eldarian voit bien que quelque chose cloche chez son ami, il n’est pas difficile pour lui d’en deviner la cause, vu que quelque part en son for intérieur il se crispe pour la même raison.

- A voir ta tête, je présume que toi aussi tu te demandes comment tout cela va finir et si nous allons être séparé, tout du moins pour l’un d’entre nous.
- Pourquoi donc le devrions nous ?
Tu n’as donc pas entendu Alexandre sur la raison de leur venue ?
- Si bien sûr, mais avec Florian il faut s’attendre à tout, si tu veux connaitre ma pensée, honnêtement je ne pense pas qu’il te laisserait rester seul.

Eldarian fixe avec intensité Raphael, hésitant à poser à voix haute la question qui lui brule les lèvres, c’est sans compter sur Raphael et son intuition qui l’amène à la formuler à sa place.

- Tu te demandes en ce moment quel serait mon choix si je devais choisir entre vous deux ?
- Je…

Eldarian qui sur le coup allait nier fini par baisser la tête et acquiescer.

- … oui.

Raphael le fixe intensément en essayant de lire en lui, avant d’esquisser un petit sourire alors que sa décision jusque là toujours hésitante se prend devant ce qui devient une évidence pour lui.

- J’aime Alexandre… vraiment…

Il voit bien le corps d’Eldarian se figer avant de poursuivre.

- … mais… je t’aime suffisamment pour ne pas trouver la force de te laisser seul, tandis qu’Alexandre ne manquera pas de partenaires, j’avoue que je préfère de loin l’exclusivité plutôt que le partage, si tu vois de quoi je parle et de plus je ne me sens pas d’être le Daddy de tous ces jeunes excités au moindre regard.
- Vraiment ? tu…
- Et je le comprends fort bien !!

Ni Raphael ni Eldarian n’ont entendu arriver Alexandre, tellement les derniers aveux avaient pris toutes leurs attentions, aussi sursautent-ils en entendant cette voix si proche de leurs oreilles.

- Bon sang, tu pourrais prévenir quand tu entres !
- Je trouvais la conversation fort intéressante, je dois dire que je m’attendais à ta décision et cela même si elle m’arrache le cœur, je m’en remettrais rassure toi et puis rien ne dit que nous serons séparés.
- Comment cela ? n’est-ce pas dans vos intensions de revenir à votre point de départ ?

Alexandre ne répond pas et traverse la pièce en se dirigeant vers la salle de bain attenante, il y entre en laissant la porte ouverte, sa tête réapparait quelques secondes plus tard, visiblement surpris.

- Et bien quoi… vous ne venez pas ?

Eldarian et Raphael se jettent un bref coup d’œil avant d’obtempérer, en laissant la trace de leur passage par des vêtements disséminés tout du long du court trajet.

***/***

« Sur le monde d’origine de Florian pendant ce temps. »

Val a rejoint les trois futurs membres du conseil ayant reçus la mission des anciens, il dissimule avec la plus grande difficulté l’amusement qu’il éprouve de les voir manifestement désapprouvés cette idée des cinq sages de les envoyés comme négociateurs pour accélérer le retour de Flo et de Xiao-Lu, les deux qui dans l’esprit des sages ont essentiellement de l’importance.

Val se sent investi de la puissance du conseil, quand ils forment un cercle en se tenant la main et que tous quatre attendent le transfert pour se rendre là où ils devront retrouver les « fugitifs ».

Des trois futurs membres du conseil, un seul semble déjà suffisamment mature tandis que les deux autres sont encore manifestement en pleine "puberté", ce qui démontre de ce fait que le conseil actuel n’est pas encore et de loin près à laisser sa place.

C’est ce qui a toujours fortement étonner Val et ceux des ainés ayant avec lui suivit en partie les aventures de leurs cadets, ne comprenant pas la précipitation qui est la leur à vouloir à tout prix leurs retours.

De plus arrive la nouvelle génération maintenant qu’eux ont prit femmes et que déjà les premières naissances sont annoncées, certaines avec déjà les marques significatives de puissance qui d’après ses calculs devraient faire la jonction en cas de défaillance de ceux devant prendre la relève.

[laurentdu51100]

Chapitre 143 : « enfin tous ensemble ». »

« À bord du « Kannn ». »

L’excitation ici aussi est à son comble depuis que le système de « Penn » est devenu parfaitement visible à l’œil nu et qu’il se rapproche d’eux chaque minute davantage, pourtant deux d’entre eux ne semblent pas la partagée avec autant de soulagement.

Andréas et Samuel sont encore sous le coup de la perte de leurs deux amants, n’arrivant pas à effacer leurs images souriantes de leurs têtes.

Florian et Kim ne s’aperçoivent apparemment de rien, tandis que Xiao-Lu compatie avec eux du fait que pour lui également la séparation somme toute expéditive d’avec Anthony, Marc et Charles, est encore bien trop récente.

Pourtant lui n’a pas laissé ceux qui comptent le plus, ni à par Marc de véritables amants, pourtant le vide dans son cœur le fait souffrir suffisamment pour qu’il imagine celui de ses deux nouveaux amis.

Depuis son « sauvetage », il a appris à connaitre les autres occupants du « Kannn », du moins ceux qui lui étaient étranger et il n’a pas fallu très longtemps pour que les présentations soient faites, entendant par présentations une intimité sexuelle sans tabous.

Il se dirige donc vers Samuel et Andréas, pour sinon les réconfortés, tout du moins leurs changés les idées pour qu’ils cessent de se tenir à l’écart des autres.

- Eh bien, eh bien, les gars ! Ne vous en faites pas pour eux, ils auront une vie riche en amitié et tout le reste avec ceux qui les ont accueillis, je sais de quoi je parle pour avoir passer un assez long moment avec eux.
- Croix-tu que nous n’en sommes pas conscients ? tous tes amis nous l’ont dit et répété tant de fois que leurs paroles résonnent toujours dans nos oreilles.
- Alors pourquoi faites-vous encore cette tête ?
- Surement parce que nous ne savons pas la cacher aussi bien que toi apparemment.
- C’est peut-être aussi parce que cela m’est arrivé bien trop souvent et que quelque part j’ai appris à l’accepter.

Samuel comprend le sens des paroles de Xiao-Lu, ayant pour sa part connu également nombre d’amants tout aussi éphémères durant son long périple.

Ce qui n’est pas le cas d’Andréas, qui lui prend la perte de deux personnes chères à son cœur dans un temps qui lui parait très court, à cause essentiellement de tous ces siècles de stases passés sur le « Kannn » depuis qu’il a quitté l’ambassadeur Min, son premier amant.

Il préfère donc ne pas entrer dans la conversation qui sinon va très rapidement tournée en boucle, sans qui plus est de solutions autres que celle qui a été prise.

Il s’éloigne d’eux en les laissant percés leurs abcès émotionnels, se dirigeant sans y réfléchir vers l’un des nombreux couloirs de cet immense vaisseau dont il ne connait qu’une petite zone.

Il marche tranquillement en essayant de chasser cette morosité qui lui noue l’estomac, quand il se sent soudainement happer par le bras dans une pièce obscure.

Il n’a pas le temps de proférer un quelconque début de protestation, que déjà une main lui saisi l’arrière du cou pour lui faire baisser la tête et que ses lèvres se retrouvent soudées à d’autres d’une douceur qui lui amène le frisson et également l’identité de leur propriétaire.

Alors que la langue "force" le passage, l’autre main ne reste pas inactive et déboucle la ceinture de son pantalon avec une réelle dextérité, le laissant ensuite tomber à ses pieds pour passer ensuite dans l’échancrure béante du boxer au niveau de sa cuisse.

Andréas en retrouve le sourire quant à son tour il se décide lui aussi à prendre les « choses » en mains, « choses » qui ma fois semblent dans les meilleurs dispositions possibles, mais surtout déjà libres de tout artifice vestimentaire, preuve en soit que la rencontre et les intentions qui vont avec étaient bien prémédités.

Fort de ce fait incontestable, Andréas enclenche alors la vitesse supérieur et de ses deux mains il soulève le jeune Kai par les fesses en l’amenant à la bonne hauteur pour ensuite une fois la « cible » en contact, le rabaisser des quelques centimètres nécessaires à l’intromission, le tout sans protestation de celui qui maintenant ahane sous les coups de boutoirs du garçon qui l’obnubile sexuellement depuis le premier jour.

Andréas après une ou deux minutes dans cette position commence à fatiguer, aussi s’avance-t-il pour trouver un point d’appuie et poursuivre plus librement de besogner son petit blond aux gémissements si prenant, une fois chose faite il peut alors libérer ses mains qui ne demandaient qu’à s’appropriées d’autres parties toutes aussi désirables de son partenaire, qui lui pour sa part en a perdu toute envie d’exploration, pour n’être plus que plaisir et abandon sous sa coupe.

***/***

« Salle de contrôle du « Kannn » pendant ce temps-là. »

Florian reste maintenant seul avec Kim, le temps restant avant la fin du voyage ayant amener le reste du groupe à reprendre leurs occupations habituelles.

Florian reçoit finalement le signal mental qu’il attendait déjà depuis plusieurs jours, il se tourne alors vers son ami pour l’en avertir.

- Ils arrivent, peux-tu aller chercher « Xi » s’il te plait, nous devrons faire vite ensuite si nous ne voulons pas laisser de traces qui serviraient à faire échouer le plan.
- Combien de temps aurons-nous ?
- Environ une journée, juste assez pour rejoindre ceux sur « Penn ».

Kim grimace.

- Je ne le sens pas ! Quelque chose me dit qu’ils sont plus malins que ça, de plus cela fait trop longtemps maintenant.
- Et donc ?
- Les trois autres "élus" du futur conseil ont eu tout le temps de réfléchir et de changer d’avis.
- Va chercher « Xi » et pour le reste nous verrons bien comment cela tourne.

Florian voit bien la moue sceptique de son ami quand il sort de la salle de commande, lui aussi s’est déjà posé mille fois la question sans avoir de certitudes, à part sans doute le fait que Val n’a jamais fait d’allusions négatives sur leurs intentions, ni positives d’ailleurs maintenant qu’il y pense.

- Il va falloir se préparer à réagir très vite à une autre option que celle prévue depuis si longtemps, au cas où le conseil se jouerait d’eux comme le pense Kim.

Xiao-Lu arrive dans cette entrefaite, accompagner comme il se doit de Kim, mais également de Samuel qui était toujours en pleine discussion avec lui.

L’air autour d’eux semble vibrer quand au beau milieu de la salle, à l’endroit où d’habitude apparaissent les images en holo-vision, quatre garçons apparaissent, assit jambes croisées en se tenant par la main.

Val après un bref signe de tête disparait de nouveau, laissant seuls les trois ex-futurs membres du conseil, qui comme il se doit sont tout étonnés de se retrouvés dans un contexte complétement nouveaux pour eux qui n’ont jamais quitté leur monde natale.

Heureusement de revoir des visages connus les aident grandement à passer se cap difficile et très vite le sourire revient sur leurs visages quand ils se relèvent pour aller se jeter dans les bras de ceux qui leurs ont manqués depuis si longtemps.

Le temps sur leur monde n’étant pas le même qu’ailleurs dans d’autres galaxies, la séparation n’en reste pas moins suffisamment longue pour qu’ils leurs faillent un long moment de réadaptation émotionnelle avant que les langues ne se délient à nouveau et que revienne cette fraternité sinon de sang, du moins de cœur, qui depuis leurs naissances les a toujours fortement liée, suffisamment pour avoir conçu ce plan et éprouver toujours aujourd’hui l’envie de le mettre en œuvre.

De revoir les trois garçons une fois la joie des retrouvailles passée, amène une hésitation à Florian quant à la suite des présentations.

Il prend Kim et Samuel à part, pour leurs parlés discrètement tandis que Xiao-Lu discute toujours avec eux.

- On a un sérieux problème les gars que j’avais complètement zappé à l'époque, il va vous falloir avertir tout le monde.
- Quel problème ?
- Je ne m’en fais pas pour « Tod » qui à l'époque avait déjà presque notre âge, du moins en apparence physique, mais regardez « Lam » et Som », le problème ne vous saute donc pas aux yeux ?

[laurentdu51100]

Chapitre 144 : « enfin tous ensemble ». »

Samuel est le premier à comprendre le sens des paroles de son ami, un bref regard vers les deux plus jeunes lui amène un hochement d’épaule significatif, montrant bien un avis mitiger sur la question.

- Bah ! Ce ne sont plus des enfants non plus.

Un clin d’œil vers Florian avant de poursuivre.

- Il me semble que nous avions à peu près cette apparence physique quand nous avons commencé à ressentir nos premières pulsions sexuelles.
- Peut-être bien, sans doute même, seulement nous étions entre nous du même âge et ne savions pas trop comment nous y prendre, chaque essai plus oser que l’autre et chaque nouvelle position a été pour nous autres une expérience sans aucun traumatisme.
- Alors que maintenant ?
- Ils ne feraient pas un plis qu’en une seule soirée ils découvrent la totale, je ne suis pas certain que ce soit la meilleur chose à faire.
- Ce que tu dis ne m’étonne décidemment pas de toi, tu as toujours voulu que tes partenaires soient déjà en couples ou tout du moins plus expérimentés, avant de…
- Ça va, pas besoin de dessin non plus, mais tu as raison je préférerais qu’ils découvrent les joies du sexe avec quelqu’un d’aussi inexpérimenté qu’eux et si possible qui leurs restent proches.

Ce n’est qu’à ce moment précis de la conversation qu’ils s’aperçoivent qu’elle a été entièrement suivie par ceux justement s’en trouvant concernés directement, de plus les trois nouveaux arrivants ont tous un sourire en mode foutage de gueule qui met la puce à l’oreille de Samuel, alors qu’il voit bien Kim se retenir d’exploser de rire.

C’est pourtant ce dernier qui arrive à se contenir suffisamment pour prendre la parole.

- Réveillez vous vous deux, vous croyez quoi ? qu’ils ont fait du tricot en nous attendant tout ce temps ? n’oubliez pas qui ils sont et d’où ils puisent leur énergie depuis qu’ils sont en âge d’en ressentir les effets.

Tod s’approche de Flo tout sourire, jusqu’à le prendre par le cou pour lui déposer un baiser sur les lèvres.

- N’oublie pas que moi aussi je devais faire parti du voyage et n’aurait été aussi préoccupant l’état de ma mère, j’aurais déjà quelques « nourriciers » tout comme vous deux « Xi ».
- Qu’est-ce qui t’en empêchait, ce ne sont pas les prétendants qui manquent sur notre monde, du moins il me semble.
- En effet et j’avoue que cela a été difficile pour moi d’y résister, mais qu’heureusement Lam et Som ici présents, ont très vites été des partenaires aussi bien pour moi que pour eux.

Tod voit bien les yeux ronds de Flo devant l’incompréhension totale de ses explications.

- Le plan aurait échoué si nous avions « imprégnés » quelques nourriciers de notre monde, nous n’aurions plus pu dans ce cas vous rejoindre sans eux et comme tu le penses bien cela aurait été impossible, le conseil n’est pas si facile à leurrer.

Kim éclate d’un rire trop longtemps réprimé.

- Hi ! HI ! Du coup les petits ne sont plus aussi inexpérimentés, tout du moins plus au point de faire attention à ne pas les choqués ! HI ! Hi !

Tod acquiesce de la tête en fixant Flo dans les yeux, se dernier peut y lire toute la gravité de ses prochaines paroles dans ce regard.

- Les plus à plaindre ne sont pas forcement ceux que l’on pourrait penser et le fait d’être resté sur notre monde tout résistant à l’appel des sens au moment le plus sensible de notre développement physique n’a pas toujours été sans contraintes.

Le sujet semble clos du fait du mutisme de Flo qui malgré tout se qu’il vient d’entendre n’en reste pas moins à camper sur ses positions, prenant néanmoins la décision de leurs laisser le choix puisqu’apparemment ils ne semblent plus aussi innocents que lui le pensait à les voir.

Une preuve venant attester dans ce sens lui arrive rapidement, quand Som et Lam viennent à son contact en minaudant.

- Val nous a dit que vos « nourriciers » étaient plus beaux que sur notre monde.
- Il parait en effet, mais je ne dirais pas pour ma part forcément plus beaux, mais plutôt… disons...différents.

Bien sur dans les yeux brillants de convoitises des deux plus jeunes, Florian anticipe la prochaine demande en y posant justement la condition qui ira avec sa façon de voir les choses.

- Vous vous voyez déjà en pleines galipettes avec eux je pari ?
- Pourquoi, c’est mal ?
- Non, mais j’y mets une condition.
- Et nous y voilà !!

La réflexion vient de Samuel qui connait suffisamment son petit rouquin pour savoir qu’il ne lâche pas si facilement quand il a quelque chose en tête.

- Disons que je coupe la poire en deux et pour vous deux…

Il pointe alors un doigt sous le nez des deux cadets.

- Il faudra accepter ma condition, celle de n’en choisir qu’un chacun et de lui rester fidèle jusqu’à ce que je ne me fasse plus de soucis pour vous.
- Mais « Flo » ! Puisqu’on te dit que…
- Vous acceptez ou pas ?

Les deux garçons se regardent avant de soupirés dans un ensemble parfait et de finalement acceptés d’un tout petit oui à peine murmurer, mais suffisant pour Florian qui clôture alors cette fois le sujet, pour revenir à d’autres tout autant d’actualités.

***/***

« Sur le monde d’origine des cinq aventuriers. »

La pièce est comble pour cette réunion d’urgence ordonnée par le grand maitre, réunion décider suite à la visite des parents des trois envoyés pour négocier le retour amiable des fugueurs, ceux-ci réclamant à juste titre qu’on leurs en expliquent les raisons, une idée devenue ensuite une quasi-certitude a donc motivé leurs présences à tous dans la grande salle du conseil.

- Je pense que nous avons été joués de la plus magnifique des façons par nos cinq ou plutôt huit gaillards !!
- Comment ça, explique-toi ?

Il explique alors ses doutes devenus certitudes après avoir entendu chaque famille, le fait de ne pas s’attacher à des « nourriciers » alors qu’ils étaient tous trois en pleine période de puberté, plus quelques phrases lâchées par ci par là lors de conversations familiales, rajouter à cela la découverte des visites fréquentes de Val au sein des trois familles concernées a été la goutte d’eau qui maintenant lui fait taper rageusement du poing sur la table.

- … Et dire que c’est moi qui les ai envoyés pour négocier alors que cela faisait parti de leur plan depuis le début.
- Dans ce cas pourquoi ne sont-ils pas partis tous ensemble dès la première fois ?
- Parce que nous ne l’aurions jamais accepté, déjà deux sur cinq du futur conseil était déjà beaucoup trop, mais laissait à penser que ce n’était qu’une simple envie d’explorer autre chose de nouveau et qu’au final ils reviendraient après juste quelques semaines. Hélas il y a fallu que les circonstances fassent de sorte qu’ils perdent le souvenir de se qu’ils sont et que nous passions un temps bien trop long à retrouver leurs traces.

Un grondement commun à l’ensemble des hommes présents montre combien la colère les gagne et c’est l’un des membres du conseil qui reprend la parole voyant bien l’impossibilité de le faire venant du grand maitre vert de rage.

- Dans ce cas nous devons les obliger à revenir et les punir sévèrement, ils mettent avec leurs intentions immatures en grand danger la survie de notre peuple et cela ne saurait être tolérer plus longtemps, de plus il est tout autant inadmissible que parmi les nôtres une partie défende leurs idées.
- Je propose que nous intervenions immédiatement en unissant nos pouvoirs avant qu’ils ne prennent une nouvelle initiative irréfléchie.

Celui des cinq qui s’exprime habituellement le moins lors de ce genre de débat, prend néanmoins la parole avec visiblement quelque chose dans se qu’il a apprit qui le dérange et l’amène à la réflexion, plutôt qu’à l’action brutale envisagée par les autres membres du conseil.

[laurentdu51100]

Chapitre 145 : « enfin tous ensemble ». »

- Peut-être devrions nous tous nous calmer, le conseil actuel n’en n'est encore qu’au début de son mandat et il est encore temps de voir naitre de futurs remplaçants, l’histoire de notre peuple a déjà connu ce genre de difficultés et nous sommes toujours là.
- Que veux tu nous laisser entendre ? que nous avons tort de vouloir les faire revenir ?
- S’ils ne sont pas prêts à le faire, alors très certainement. N’est-il pas préférable de s’en préoccuper maintenant en cherchant une solution pérenne, ou se mettre la tête dans le sable à vouloir à tout prix qu’ils se conforment contre leurs grés à la tradition ? de plus qu’arrivera-t-il ensuite ? pensez vous sérieusement qu’ils se rangeront de notre côté juste parce qu’ils se seront fait taper sur les doigts ? imaginez qu’ils attendent ensuite d’avoir toute autorité pour fuir de nouveau, qu’adviendrait-il de notre monde sans conseil avec à sa tête quelques enfants sommes toutes puissants, mais non former à prendre la relève ? je vous le demande un peu !

Le silence se fait brutalement quand il cesse ses récriminations, jusqu’au moment ou le grand maitre reprend la parole en s’adressant directement à celui qui en quelques secondes a remis en cause toutes ses idées sur la question.

- Tu dis que c’est déjà arrivé dans notre histoire, je n’en ai aucune souvenance pourtant !
- Si tu t’étais plongé dans nos archives plus sérieusement, tu ne poserais pas ce genre de question.
- Est-ce un reproche comme quoi je ne mérite pas mon statut de grand maitre ?
- Juste une constatation, rien de plus.
- Donc que propose monsieur le rapporteur ?
De juste réfléchir avant d’agir brutalement, rien de plus. « Flo » est mon neveu, je le connais donc suffisamment pour tirer les conséquences d’une action irréfléchie, vous n’avez sans doute pas une très nette idée de sa véritable puissance pour vouloir lui taper sur les doigts sans imaginer le retour de bâton qui nous attendrait tous.

***/***

« À bord du « Kannn ». »

La portée de télé-transporteur n’est plus qu’à quelques minutes de vol avant d’être suffisante pour atteindre « Penn », Xiao-Lu s’approche de Florian pour lui glisser à l’oreille.

- Je ne comprends pas pourquoi nous devons utilisés des machines, là où tu pourrais nous y amené depuis déjà un moment d’une simple pensée.
- Tu oublies que je garde patiemment déjà depuis un certain temps le secret du retour de ma puissance, il sera bien temps de l’utiliser quand nous seront tous réunis.
- Que crains tu donc ? il n’y a pas d’espion parmi nous, tout du moins il me semble.
- On n’est jamais aussi certain de garder un secret que quand il n’est partagé avec personne. De plus si j’ai entière confiance en nos compagnons, il n’en est pas de même pour tous les habitants de « Penn » et il est préférable qu’ils nous voient arriver par des moyens technologiques.
- Ah !! Je comprends mieux du coup, mais… attends…

Xiao-Lu retient Florian par la manche, une pensée soudaine venant de le traverser.

- … cela veut-il dire que nous allons devoir trouver l’éventuelle taupe avant de mettre le plan en œuvre ?
- Nous n’en aurons pas le temps et de plus si tout se passe comme prévu, qu’importe sa ou leurs présences puisque là où nous seront, il leurs sera impossible de pouvoir envoyer un rapport jusqu’à eux.

Samuel arrive avec Tod et Kim, coupant net leur conversation par un constat qui semble le rendre nerveux.

- Tu avais parlé d’une journée avant de partir définitivement une fois récupérer « Ale », plus de la moitié est déjà passée il me semble.
- Et donc ?
- Comment cela est donc ? le conseil nous piste de prêt je te rappelle, il ne s’agirait pas qu’il agisse avant nous.
- Tu t’inquiètes pour pas grand-chose, une demi-journée reste amplement suffisant alors que nous sommes maintenant à porter de télé-transporteur.

Florian sourit en se voulant rassurant et cherche visiblement quelque chose ou quelqu’un derrière ses trois amis nouvellement arrivés avec leurs interrogations.

- Où sont les deux minots ?

Un rictus sarcastique venant des trois interrogés met la puce à l’oreille de Florian, tandis que Xiao-Lu plisse les yeux d’amusement.

- C’est Tod qui le renseigne avec un ton de voix ne manquant pas d’interpeler Florian.

- Ils suivent à la lettre tes directives depuis qu’ils t’ont quitté et je pense qu’en ce moment, deux de vos « nourriciers » doivent commencer à ressentir l’épuisement ! Hi ! Hi !
- Qui ça ?
- Tu demandes ? ceux qui sont le plus atypiques par apport aux caractéristiques physiques de notre monde comme de bien entendu.
- Ils le sont tous à part Andréas.
- Ceux là peut-être un peu plus, surtout celui avec les oreilles pointues.
- Lorgan !
- Pour être atypique il me semble qu’on ne peut pas plus.
- C’est parce que vous n’avez pas connus Toby…

De repenser au petit blond aux yeux orange amène un changement net sur les traits de Florian, qui pourtant se force à l’oublie en balayant l’image du jeune homme d’un geste vif de la main

- … Mais passons, du coup qui est le deuxième ? laissez-moi deviner ! Antonin ?
- Bien vu mon gars, les deux sont d’une constitution plus ou moins identique avec cette chevelure blonde qui de suite dès le premier regard a mit nos juniors dans disons-le des dispositions visuellement très avantageuses ! Hi ! Hi !
- Et les deux ont été partant ?

La question posée par Florian semble tellement idiote à ses amis autour de lui, qu’il s’en aperçoit immédiatement et s’en inquiète.

- Qu’est-ce que j’ai encore dis ?
- Ne me dis pas que niveau physique, que ce soit Lam ou Som, qu'ils te laissent indifférents ?
- Pffttt !! Ils ne sont pas irrésistibles non plus !
- Qu’il dit celui qui est devenu subitement jaloux de se faire piquer deux des siens.
- Mais non enfin… qu’est-ce que tu vas chercher, jaloux ? qui ça ? moi ?

Tous voient bien qu’au contraire de ses paroles, le visage de leur ami est devenu encore plus blanc qu’à l’habitude et préfèrent éviter le débat en attendant un meilleur moment pour réaborder le sujet devenu étrangement sensible, alors que jusque-là, que ce soit Lorgan ou encore Antonin, chacun des deux garçons se partageaient équitablement avec eux tous sans aucun problèmes.

Tod plus jeune ne réalise pas que le moment n’est pas le meilleur pour en rajouter une couche, aussi c’est d’un ton enjoué qu’il prend la parole.

- Heureusement qu’ils n’ont pas choisi Thomas, j’avoue que pour ma part je…

***/***

- … préfère les garçons comme lui, plus… mais… où suis-je donc ?

Tod ressent l’onde de chaleur du désert de « Penn » situé de l’autre côté de la grande barrière, sans bien sur comprendre où il est.

- Eh !! Flo !! à quoi tu joues bordel !!

***/***

La disparition soudaine de Tod surprend le reste du groupe, qui très vite comprend qui en est le responsable devant le visage des plus expressif du petit rouquin, rouge cette fois de colère accompagné sans doute d’un mélange de jalousie.

Xiao-Lu se retient de l’invectiver, se rappelant combien sur leur monde déjà, l’impulsivité de son meilleur ami était de notoriété auprès des seniors qui venaient s’y tâter, aussi se contente-t-il juste de lui faire un rappel à l’ordre sur des paroles venant de lui et ne datant que de quelques minutes à peine.

- Pour quelqu’un qui veut garder le secret, c’est plutôt réussi je trouve.

[KLO7514]

Bien le bonjour-ou le bonsoir, chers amis(es) lecteurs et auteur,
Pensant avoir été lâchement abandonné des Slygamiens dont je ne recevais plus aucune nouvelle depuis les environs des 15 - 20 décembre derniers , je ne cherchais pas trop à renouer des liens, d'autant que pas mal d'autres sujets me tombaient sur le coin du râble. Je me retrouvais donc en situation fort "Miss et râble" car j'eus l'occasion de partager quelques journées avec nos 5 petites-filles pendant les fêtes  de Noël et du Jour de l'An voire aussi début janvier.
Heureusement, j'ai franchi le pas et me suis raccroché au dernier wagon du train qui m'emmènera...quelque part.
Donc, ayant repris le récit florentien à peu près là où je l'avais laissé, j'ai appris que les choses avaient bien évolué depuis la "mise au secret" de Louis et Anthony au palais de Sa Majesté François. Voilà nos héros bien près d'arriver. Serait-ce l'heure où le futur tout puissant Flo réunirait le Gouvernement galactique Universel entre ses seules mains, selon ce que disait la Grande Prêtresse quelque peu affolée à cette idée? Ce serait une fin grandiose pour vivre vieux et avoir trois enfants dont deux ayant vécu en symbiose, l'un étudiant à Sempaî et l'autre gardien du cimetière sur Penn. Dommage qu'il n'y en ait pas un quatrième pour la fin de la saga : on l'aurait appelé «Tchia-Ho».
Bien à vous tous et à la prochaine,
KLO.

[laurentdu51100]

Chapitre 146 : « Épilogue »

Devant le regard noir qu’il reçoit, Xiao-Lu fait instinctivement un pas en arrière, pas qu’il craigne véritablement son meilleur ami, juste qu’il est sans doute le plus conscient de tous de ce qu’il est réellement, une sorte de condensé hyper puissant de tout ce que son peuple a pu connaitre comme dons différents depuis mémoire d’homme.

Qu’il ait subitement retrouver tout ou parti d’entre eux ne fait plus aucun doute pour lui devant ce à quoi il vient d’assister et ne venant assurément que d’un simple reflexe irréfléchi venu sous la montée soudaine de la colère qui l’a subitement pris.

Il se ressaisit rapidement pour venir le prendre par les épaules en le secouant avec énergie pour lui faire retrouver au plus vite sa raison.

- Allons Flo ! Cela suffit maintenant !! C’est bien tombé que tu deviennes subitement jaloux de tes amants alors que cela fait des lustres qu’ils se partagent avec tous ceux qui te plaisent, de quoi avais-tu donc peur ? qu’ils te quittent ? comme si cela était possible ! Maintenant fait de sorte que Tod nous revienne et rapidement s’il te plait, il vaut mieux avoir une explication franche avec lui que d’user d’un tel subterfuge de gamin.

Kim sur cet entrefaite arrive et fait involontairement diversion.

- Nous arrivons à porter de télé-transporteur, ne perdons pas plus de temps. Je te laisse les derniers régl…

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- …ages…

Kim se tait brusquement, les yeux ronds de surprises du changement brutal de décor, se retrouvant à l’intérieur d’une sorte de palais médiéval tout en pierres de taille, alors qu’une seconde plus tôt, il se trouvait dans la salle de contrôle du « Kannn ».

Un tour d’horizon à trois-cent-soixante degré lui montre qu’il n’y a pas que lui se retrouvant dans cet état de stupeur, d’ailleurs Samuel s’en amuse visiblement.

- Là pour le coup c’est foutu pour la discrétion, nous ferions bien de précipiter le plan avant qu’il ne nous file des doigts.

Instinctivement Samuel s’approche d’une des fenêtres de la salle où ils se sont tous soudainement retrouvés, le premier regard vers le ciel lui amène un cri de surprise.

- Attend !! Ne me dis pas que…
- Pourquoi aurais-je attendu davantage, je te le demande un peu.

Ses autres compagnons s’approchent à leurs tours, se demandant bien de quoi ils parlent et comme de bien entendu c’est celui ayant le plus de connaissance de « Penn » qui pose la question suivante.

- Ce n’est pas toi qui disais que « Penn » traverserait un vaste vide spatial et ce encore durant plusieurs décennies?

Il pointe son doigt en tremblant vers le ciel, pointant une myriade d’étoiles semblant pour certaines d’entres elles très proches du système solaire de « Penn ».

Comme pour Lorgan, le reste des garçons se tournent vers Florian, attendant une réponse de sa part.

- Le retour en arrière n’est plus possible, là où nous sommes mon monde natal est hors de portée et nous sommes enfin libérés de toutes ces us et coutumes ancestrales, libre à nous désormais de vivre suivant nos rêves de jeunesses.
- Où nous as-tu donc envoyé pour en être aussi convaincu ?
- A la fois dans autre temps, un autre espace et une autre dimension, aucuns de nos anciens n’a ces pouvoir cumulés pour nous retrouver.

Ceux venant du même monde que Florian montrent bien la fierté qu’ils éprouvent d’avoir un ami aussi « spécial » et avec qui ils ont pu réaliser enfin leurs rêves.

Les autres comprennent bien eux aussi que l’exploit en est un véritable, rien qu’à voir leurs traits de visages confondus d’admirations.

Pourtant bien vite tout se transforme en un véritable fou-rire une fois qu’ils réalisent l’aspect vestimentaire ou plutôt devrait-on dire non-vestimentaire de plusieurs d’entre eux, Lorgan, Antonin, Lam et Som, entièrement nus alors qu’ils étaient en pleines galipettes dans leurs chambres sur le « Kannn », n’ayant eu dans un premier temps sous l’effet de la surprise que le réflexe de se relevés pour suivre ensuite les quelques minutes de discussions qui ont eues lieux.

La crise de fou-rire comme il se doit, attire l’attention des occupants légitimes du lieu et voilà le grand maitre accompagné d’un nombre important de disciples, qui surgissent et envahissent l'espace épées aux poings, près à en découdre avec ceux qui ont osé pénétrer dans l’enceinte du temple jusqu’aux appartements privés des grands maitres.

Comme il se doit devant le spectacle qu’ils ont alors sous les yeux, c’est la parfaite incompréhension qui règne chez les nouveaux venus, tout du moins jusqu’au moment où le grand maitre reconnait son jumeaux ainsi que quelques-uns des garçons autour de lui.

La vue des quatre garçons nus le trouble en premier lieu et ce même si leur plastique ne laisse rien à jeter, pourtant étrangement d’y reconnaitre parmi eux le jeune Elfe lui fait détourner le regard et cela malgré que Lorgan par pudeur ait mit ses mains devant son sexe au demeurant au repos, grâce sans doute au fou-rire ayant précédé l’arrivée de son « beau-frère ».

- Le temple de « Linn » n’est pas un lupanar que je sache.

Il se tourne devant ses disciples aux yeux exorbités devant le spectacle.

- Allez me chercher des vêtements pour couvrir ces garçons !
- Bien grand maitre !

Celui qui vient de répondre pousse deux complices proches de lui vers la sortie, quand une idée lui vient qu’il chasse rapidement devant l’incongruité de cette dernière, mais qui lui revient inexorablement à l’esprit au point d’oser la rendre public.

- Si je peux me permettre grand maitre, peut être serait il mieux qu’ils nous suivent pour trouver la bonne taille.

Florian pour sa part a suivi toute l’altercation avec le sourire, recevant maintenant venant des novices des pensées propices à rapprochements envers Lam, Tod et Som, aussi c’est d’un geste décidé qu’il pousse vers eux les « naturistes » et le dernier comparse revenu de derrière la grande barrière.

Je pense que l’idée est sage, alors suivez ces garçons avant que cela ne dégénère, la vue quoique des plus intéressantes n’est sans conteste pas j'imagine bien de celle à mettre sous les yeux d’un moine ! Hi ! Hi !

Etrangement les incriminés ne se font pas priés et disparaissent très vite à leurs vues, suivit par Tod qui déjà a l’un des novices mit à contribution dans le viseur, en oubliant ses griefs envers Florian, faisant revenir ce dernier à des choses toutes aussi plaisantes, comme celle de ne plus avoir à s'inquiéter pour Thomas et également celle tout aussi importante de revoir enfin son jumeau.

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« Quelques heures plus tard. »

Une fois les embrassades et les explications faites au sujet de leur étrange apparition, la conversation s’éteint d’elle-même en attendant l’arrivée d’Alexandre et de ceux vivant avec lui, Florian se mordant les lèvres par avance de retrouver Raphael tout en regrettant sincèrement qu’il soit le seul à avoir survécu, Éric et Yuan, resteront à jamais dans son cœur.

Pourtant ce sont Lorgan et Antonin, qui les premiers reviennent vers eux, habillés tous deux comme des novices et donnant une image qui frappe directement leurs compagnons, l’érotisme du port de l’uniforme sans doute.

Samuel s’inquiète pour ses cadets.

- Lam, Tod et Som ne sont pas avec vous ?

Antonin en a les yeux qui brillent, rien qu’à repenser à la scène juste avant qu’ils se forcent avec Lorgan à les laisser en assurément très bonnes compagnies.

- Ils sont tombés une fois dans la cour sur un nid de jeunes mecs canons et de leurs âges, alors je pense que vous n’avez pas besoin d’un dessin pour imaginés la suite ! Hi ! Hi !

Redevenant sérieux tout d’un coup en s’adressant à Eldarian.

- Mais j’y pense d’un seul coup, rassure-moi, les disciples du temple ne font pas vœux de chasteté ?

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FIN DE LA SAGA

Merci d’avoir suivit les aventures de Florian et de ses amis durant pour certains d’entre vous plus de quinze ans de parutions, sur le site Doctissimo tout d’abord puis ici depuis sa fermeture.

Je laisse l’histoire ouverte afin de laisser aux lecteurs de s’imaginer la vie qui sera celle de nos amis une fois s’êtres libérés de leurs mondes de naissance et peut être d’imaginer de nouvelles aventures dans cet univers tout neuf que Florian leurs a créés.

Amitiés à tous et encore une fois merci.

L’auteur : Laurent.V

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[KLO7514]

Grand merci, cher Laurent. Je me demandais bien où nous allions nous retrouver car, avec FLO, tout est possible, surtout avec ses extraordinaires pouvoirs. Enfin, tous ces p'tits jeunes éternels vont pouvoir tranquillement passer à d'autres activités tout aussi "charmantes" sans doute avec les habitants "novices" du Temple, apparemment peu farouches : ils pourront, dans la plus grande paix, leur faire part de l'expérience accumulée au cours des millénaires. Ça promet !