26-03-2022, 01:28 PM
Hello !
Une petite histoire... dont je vous signale qu'elle est ma millième.
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Les Cafés du lundi (1/2)
Killian était bien content : à vingt-cinq ans, il venait de décrocher un contrat définitif dans une boîte d'informatique qui marchait super bien, et où son ami de lycée Aurélien l'avait pistonné. Tout était prêt, il n'y avait plus qu'à signer. Sauf que... Aurélien lui avait dit :
— Avant que tu signes, faut quand même que je te parle.
— Y a un souci ? demanda Killian, inquiet.
— Pff... Pas vraiment, mais c'est important tout de même : il est toujours prévu qu'on se voie ce soir quand je sors du boulot, hein ?
Il l'attendit avec fébrilité, cette fin de vendredi-là, Killian ! Chez lui, il avait prévu le crémant de Loire pour fêter la signature, qui aurait lieu le lendemain matin.
Il ne savait que dire, après avoir bisé son pote, qui attendit sagement qu'on fût servi pour parler :
— Voilà : tu as remarqué que je t'avais fait entrer là par... connaissance. Bon ! Il t'a testé et t'a choisi, tout va bien. Mais il faut que je te parle du... disons : règlement intérieur. En fait, il y a une sorte de rite, tous les lundi matin.
— Hein ?
— C'est... ne hurle pas !... une séance de branlette commune en prenant le café.
— Hein ? sursauta Killian, tu rigoles, là ?
— Pas du tout. Ça dure une bonne demi-heure, le p'tit déj' est offert par Laurent, et on dit des conneries en se branlant, et voilà.
— Mais... Mais... Mais... balbutia Killian, abasourdi, tu... tu fais ça , toi ?
— Ben... c'est une habitude à prendre... et c'est sympa. Je t'explique — le patron te le dira aussi — : ça a commencé un vendredi soir avec son pote Romain, le second de la boîte, quand ils n'étaient que tous les deux. Un vendredi soir, en fin de soirée où ils avaient bossé comme des fous, ils ont picolé... et se sont branlés. Alors Laurent a eu l'idée de ça, pour resserrer l'équipe, et mettre les choses à plat avant chaque début de semaine. Tu verras, ça marche ! Et pis c'est sympa...
— Mais... c'est des trucs d'ados, ça !
— Justement, c'est ça aussi qui a son charme. Ça n'a rien de guindé, on raconte ses coups de la semaines, ses fantasmes, et on rigole la bouche pleine en bouffant des croissants au beurre !
— Putain... murmura Killian, désemparé, j'y crois pas ! Me branler devant des mecs que je connais pas... et mon patron, en plus !
— Tu verras que c'est pas le plus moche ! Allez, ressers-moi, j'ai la nappe phréatique qui faiblit ! Et fais pas cette tête-là : j'te jure que c'est pas le moment le plus désagréable de la semaine... il s'en faut de beaucoup !
— Mais... il est gay, le Laurent ?
— On n'en sait rien. On sait juste qu'il aime le cul, et que c'est un grand partouzard... Pourtant, rien de tout ça ne transparaît jamais ni au café du lundi matin, ni au boulot. On le prendrait pour un premier communiant ! Allez, t'affole pas : tu verras que c'est marrant !
— Oh...
Drôle de fin de soirée pour un Killian qui n'était pourtant pas le dernier du département à se palucher tous les jours ! Et à neuf heures le lendemain, il appelait son pote :
— Aurélien ! Tu me jures que c'est pas une farce, et que...
— Promis, mon pote. On se rejoint chez le patron à onze heures ?
Il y fut à onze heures moins cinq, chez le patron, Killian. Et pas plus fier que ça. Aurélien n'y était pas, et Laurent le fit entrer en son bureau.
— Aurélien vous a expliqué notre fonctionnement interne ?
— Euh... Oui.
— Vous l'acceptez ?
— Ben... Oui.
— Je vous ai choisi parce que j'estime grandement votre ami, et je crois que j'ai eu raison de lui faire confiance. De plus, les entretiens que nous avons eus m'ont renforcé dans l'idée que c'était une bonne chose. Et si vous êtes d'accord pour le règlement intérieur, alors...
Il était charmant, ce Laurent-là : trente-cinq ans, châtain à l'œil bleu et au sourire ravageur.. et d'apparence sportive, sans trop... Bref, un beau garçon, au sentiment d'un Killian que se cherchait depuis l'adolescence.
Oui, il en était encore là, à vingt-cinq ans, ce joli garçon-là. En sorte qu'il était puceau jusqu’aux tréfonds de l'âme, eh oui !
Notez pourtant qu'il ne manquait pas de s'informer sur Internet, comme tout le monde...
Parut Aurélien, qui était en quelque sorte la caution de Killian, et qui signa aussi le contrat d'embauche... tel un genre de témoin de moralité.
— Bon ! fit Laurent, maintenant que t'es des nôtres, on se tutoie, et on boit un coup. Un peu de Saumur, ça t'irait ? Aurélien a dû te dire que je marche aux bulles, entre autres ?
— Non, chef, j'ai oublié ça !
— Pas grave ! Tiens, ouvre la bouteille, pour ta peine !
On trinqua donc gentiment, et ce fut assez gai, in fine, que Killian fut raccompagné chez lui par un Aurélien qui se voulut rassurant :
— J't'assure que t'as fais la meilleure affaire de ta vie, et que... le café du lundi te plaira vite !
— Quand je pense qu'on s'est même jamais vus à poil, tous les deux, même au bahut !
— S'il y a que ça... on peut se faire une petite répète tout de suite, tiens ! Hop, on va chez moi !
— Oh ! Tu...
— Moi aussi, j'ai des bulles dans mon frigo : tu veux...
— Oh...
— C'est parti.
Quelques minutes plus tard, le bouchon d'Alsace sautait, et Aurélien expliquait, après qu'on eut trinqué :
— En fait, on se sert le café et on chope les croissants, puis on se baisse le fute, et on se paluche en se matant, et en disant le plus de conneries possible. Et ça marche ! Allez, on trinque ! conclut-il en dégrafant sa ceinture de l'autre main.
Coincé, le gars Killian dut bien en faire autant... non sans mater la bite de son pote, qui venait d'apparaître en son champ de vision. Bel objet, d'ailleurs.
— Tu sais... tout le monde ne bande pas, le lundi matin ! Y en a qu'ont des vies... Ah ! J'te dis pas ! L'important, c'est ce moment entre nous. Allez, on se touche en s'entrematant !
— T'as de ces mots ! dut avouer Killian en s'entreprenant, avec un sourire.
Les culottes sur les genoux, ces garçons se pignolèrent donc, non sans siroter leur crémant.
— Allez, on bande, Kikil ! (surnom ancien de Killian... Vous l'aurez compris)
Et ce qui étonna ledit Kikil fut qu'il banda, justement. Était-ce la somme des crémants, ou juste la vue de la belle bite de son ami...? Il eut la trique, ce joli mecton. Et Aurélien aussi.
— Là, on est chez nous, donc... on n'est pas tenus de finir en trente minutes ! Qu't'en penses ?
— Tout ce que tu veux !
— On vire tout, et on se pose sur le canapé, oui ?
— Oui.
Changement de programme immédiatement exécuté. Ces garçons se touchaient de l'épaule à la cheville, et se mataient presque fixement la bite. Enfin, Killian osa, tout bas :
— T'aimes vraiment ça, alors ?
— C'est une alternative aux connasses qui te font payer six restaurants avant de te permettre un doigt...
— Oh !
— Me dis pas que tu sais pas ça ? Ou... tu préfères les mecs ?
— Non ! Enfin... je sais rien de rien.
— Avec ta belle bite, tu devrais vite trouver un mari, ou deux, et un amant, et plus ! En évitant le restaurant, surtout !
On se sourit largement, à cette chute. Aurélien enchaîna, tout en se paluchant :
— Précision : le lundi, tu peux toucher ou sucer les autres, si tu veux, faut juste que l'autre soit d'accord.
— Hein ? Mais... tu le fais, toi ?
— Tout le monde l'a fait, toucher, mais... c'est souvent plus sage. Il y a deux mecs en couple, chez nous. Tu sais que t'es beau, toi ?
— Merci, fit Killian en souriant doucement.
On se tripota donc encore un moment en devisant, avant de déborder assez sagement.
— Bon ! J'te promets que lundi matin, tu seras pas plus effrayé que ça ! affirma Aurélien, alors que Killian se rhabillait.
Oh ! Que tout ceci était étrange ! Et bien sûr que Killian passa la plus bizarre fin de semaine de sa vie ! Et ce fut presque tremblant qu'il se présenta à son nouveau boulot, le lundi à neuf heures, alors même qu'Aurélien l'avait appelé le veille au soir, pour le rassurer...
Il avait croisé deux des quatre collaborateurs — ceux qui vivaient en couple —, mais il fut accueilli dans la cuisine, avec Aurélien, par un grand noir.
— Marcelin, présenta Aurélien.
Killian fut saisi : il ne connaissait aucun noir, ni n'en avait croisé en ses études, en sa ville de province. Le mec le frappa d'abord par son immense et blanc sourire, et par sa magnifique carrure, à en croire ce que ses fringues laissaient deviner.
Les deux autres et le patron arrivèrent peu après, alors que le café fumait déjà dans les tasses.
— Hop ! fit Laurent, c'est parti !
Et comme un seul homme, les cinq autres suivirent le chef et défirent leurs culottes. Et sous l'œil effaré de Killian on s'entreprit la quéquette, comme si de rien n'était.
À sa surprise, il banda... et les autres aussi, qui devisaient cependant, tout en s'agitant...
Killian avait été présenté officiellement, et vite la séance prit forme... sous forme de bandaisons, justement. Ô étrange situation qu'icelle ! Et pourtant, il alla jusqu'au bout, Killian, qui jouit presque en même temps que les autres.
— C'est le dernier arrivé qui nettoie le pavé ! fit le patron, puis on reprend le tour normal.
Aurélien aida Killian à nettoyer ledit pavé, et alla l'installer en son bureau.
— Alors ? demanda-t-il.
— Ben... étonnant. Et sympa.
— Oui ?
— Oui.
On se sourit, et l'on se mit au boulot : Aurélien bien sûr avait été chargé de mettre le nouveau au parfum.
Quelle étrange entrée en matière, pour son premier vrai boulot ! Mais Killian se sentit bien, en cette bizarre ambiance. Qui, côté travail, lui plut aussitôt.
Et les jours, les semaines... et les lundis s’enchaînèrent gentiment, sans qu'on y trouvât à redire.
Deux mois plus tard, Killian fut coincé par le beau Marcelin, un lundi soir, qui lui fit avec un doux sourire :
— Est-ce que je me trompe, ou tu me mates, au café du lundi ?
— Ben... Non, non !
— Si ! Tu sais, tu peux me toucher, c'est permis ! Pourquoi tu le fais pas ?
— Ben... Oh !...
— On dit que lundi prochain tu le fais ?
— Oh, je...
— Fais-nous plaisir, tu veux ?
Ô le sublime sourire du beau Noir ! Killian ne savait si ce mec était des Antilles ou d'ailleurs, et du reste il s'en fichait. Force lui était de penser que ce mec lui plaisait, et bien au-delà de tout rêve !
Et v'là une drôle de semaine, pour un Killian qui... qui ne cessa désormais de penser à sa beauté... de chocolat au lait.
Le lundi arriva donc, et Marcelin vint se mettre à côté de lui. Et tandis qu'on échangeait les sottises du jour, café en main, Marcelin se pencha vers son oreille :
— Tu me touches, ou j'te suce ?
— Oh non, non !
— Si.
Nul ne moufta, alentour... mais un petit silence se posa là, tout de même, quand le superbe Marcelin s'agenouilla.
Il finit par faire gicler Killian, et frotta son museau enfoutré contre la touffe d'iceluy.
— Très beau, les mecs, dit enfin le patron.
— Ouais, super ! approuva Aurélien.
— Ouaiiis ! firent les deux autres.
Tout le monde avait giclé, à cet édifiant spectacle.
— On prend le tour de nettoyage ! fit Marcelin.
Les autres s'en furent, et Marcelin souffla :
— P'tain... J'ai pas joui, moi !
— Oh, je... sais rien faire moi, et...
— Tu voudrais ?
— Oui !
— Je reviens, reste là, bébé ! fit Marcelin.
Une minute et demie plus tard reparaissait l'éblouissant Marcelin, tout sourire :
— Viens ! On a pris notre journée, hop !
— Quoi ?
— Tu vas me faire l'amour, petit garçon ! Et je vais jouir comme un fou ! Viens, j'te dis !
Certes désemparé, Killian suivit le beau... le très beau Noir. Avec ivresse, d'ailleurs. Il y avait des semaines que ce mec le troublait et là... ce garçon l'enlevait, ni plus ni moins ! Un rêve, ou un conte de fées ?
Marcelin logeait en un petit appartement moderne sis non loin de là, aussi l'enlèvement ne prit-il pas des allures d'épopée. Dès la douche, Marcelin bandait et... ce n'était pas rien que de voir Marcelin bander.
— J'ai envie de toi, mon joli p'tit ange tout blanc !
— Mais... j'ai jamais rien fait, moi, et t'es si... si beau et si...
— Chut ! On fera aujourd'hui ce qu'on peut faire aujourd'hui, et puis... le reste... quand le reste s'imposera.
L'incomparable Marcelin y alla immédiatement de la langue sur la rosette de Killian, au grand soupir d'iceluy.
Il n'était pas sûr du tout de vouloir se faire déflorer incontinent, notre débutant ! Mais la langue, l'incroyable langue de Marcelin lui chauffa l'arrière comme jamais, et il se laissa mettre un doigt, puis autant que possible, le tout dans les flots de salive dont Marcelin semblait avoir une vaste réserve...
On l'a dit : la quéquette à Marcelin n'était pas un accessoire d'opérette, nenni ! Mais ce rude cochon savait ce qu'il voulait, et comment y parvenir... et il réussit à introduire sa belle ogive ès vierges intérieurs du fin Killian.
Une petite histoire... dont je vous signale qu'elle est ma millième.
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Les Cafés du lundi (1/2)
Killian était bien content : à vingt-cinq ans, il venait de décrocher un contrat définitif dans une boîte d'informatique qui marchait super bien, et où son ami de lycée Aurélien l'avait pistonné. Tout était prêt, il n'y avait plus qu'à signer. Sauf que... Aurélien lui avait dit :
— Avant que tu signes, faut quand même que je te parle.
— Y a un souci ? demanda Killian, inquiet.
— Pff... Pas vraiment, mais c'est important tout de même : il est toujours prévu qu'on se voie ce soir quand je sors du boulot, hein ?
Il l'attendit avec fébrilité, cette fin de vendredi-là, Killian ! Chez lui, il avait prévu le crémant de Loire pour fêter la signature, qui aurait lieu le lendemain matin.
Il ne savait que dire, après avoir bisé son pote, qui attendit sagement qu'on fût servi pour parler :
— Voilà : tu as remarqué que je t'avais fait entrer là par... connaissance. Bon ! Il t'a testé et t'a choisi, tout va bien. Mais il faut que je te parle du... disons : règlement intérieur. En fait, il y a une sorte de rite, tous les lundi matin.
— Hein ?
— C'est... ne hurle pas !... une séance de branlette commune en prenant le café.
— Hein ? sursauta Killian, tu rigoles, là ?
— Pas du tout. Ça dure une bonne demi-heure, le p'tit déj' est offert par Laurent, et on dit des conneries en se branlant, et voilà.
— Mais... Mais... Mais... balbutia Killian, abasourdi, tu... tu fais ça , toi ?
— Ben... c'est une habitude à prendre... et c'est sympa. Je t'explique — le patron te le dira aussi — : ça a commencé un vendredi soir avec son pote Romain, le second de la boîte, quand ils n'étaient que tous les deux. Un vendredi soir, en fin de soirée où ils avaient bossé comme des fous, ils ont picolé... et se sont branlés. Alors Laurent a eu l'idée de ça, pour resserrer l'équipe, et mettre les choses à plat avant chaque début de semaine. Tu verras, ça marche ! Et pis c'est sympa...
— Mais... c'est des trucs d'ados, ça !
— Justement, c'est ça aussi qui a son charme. Ça n'a rien de guindé, on raconte ses coups de la semaines, ses fantasmes, et on rigole la bouche pleine en bouffant des croissants au beurre !
— Putain... murmura Killian, désemparé, j'y crois pas ! Me branler devant des mecs que je connais pas... et mon patron, en plus !
— Tu verras que c'est pas le plus moche ! Allez, ressers-moi, j'ai la nappe phréatique qui faiblit ! Et fais pas cette tête-là : j'te jure que c'est pas le moment le plus désagréable de la semaine... il s'en faut de beaucoup !
— Mais... il est gay, le Laurent ?
— On n'en sait rien. On sait juste qu'il aime le cul, et que c'est un grand partouzard... Pourtant, rien de tout ça ne transparaît jamais ni au café du lundi matin, ni au boulot. On le prendrait pour un premier communiant ! Allez, t'affole pas : tu verras que c'est marrant !
— Oh...
Drôle de fin de soirée pour un Killian qui n'était pourtant pas le dernier du département à se palucher tous les jours ! Et à neuf heures le lendemain, il appelait son pote :
— Aurélien ! Tu me jures que c'est pas une farce, et que...
— Promis, mon pote. On se rejoint chez le patron à onze heures ?
Il y fut à onze heures moins cinq, chez le patron, Killian. Et pas plus fier que ça. Aurélien n'y était pas, et Laurent le fit entrer en son bureau.
— Aurélien vous a expliqué notre fonctionnement interne ?
— Euh... Oui.
— Vous l'acceptez ?
— Ben... Oui.
— Je vous ai choisi parce que j'estime grandement votre ami, et je crois que j'ai eu raison de lui faire confiance. De plus, les entretiens que nous avons eus m'ont renforcé dans l'idée que c'était une bonne chose. Et si vous êtes d'accord pour le règlement intérieur, alors...
Il était charmant, ce Laurent-là : trente-cinq ans, châtain à l'œil bleu et au sourire ravageur.. et d'apparence sportive, sans trop... Bref, un beau garçon, au sentiment d'un Killian que se cherchait depuis l'adolescence.
Oui, il en était encore là, à vingt-cinq ans, ce joli garçon-là. En sorte qu'il était puceau jusqu’aux tréfonds de l'âme, eh oui !
Notez pourtant qu'il ne manquait pas de s'informer sur Internet, comme tout le monde...
Parut Aurélien, qui était en quelque sorte la caution de Killian, et qui signa aussi le contrat d'embauche... tel un genre de témoin de moralité.
— Bon ! fit Laurent, maintenant que t'es des nôtres, on se tutoie, et on boit un coup. Un peu de Saumur, ça t'irait ? Aurélien a dû te dire que je marche aux bulles, entre autres ?
— Non, chef, j'ai oublié ça !
— Pas grave ! Tiens, ouvre la bouteille, pour ta peine !
On trinqua donc gentiment, et ce fut assez gai, in fine, que Killian fut raccompagné chez lui par un Aurélien qui se voulut rassurant :
— J't'assure que t'as fais la meilleure affaire de ta vie, et que... le café du lundi te plaira vite !
— Quand je pense qu'on s'est même jamais vus à poil, tous les deux, même au bahut !
— S'il y a que ça... on peut se faire une petite répète tout de suite, tiens ! Hop, on va chez moi !
— Oh ! Tu...
— Moi aussi, j'ai des bulles dans mon frigo : tu veux...
— Oh...
— C'est parti.
Quelques minutes plus tard, le bouchon d'Alsace sautait, et Aurélien expliquait, après qu'on eut trinqué :
— En fait, on se sert le café et on chope les croissants, puis on se baisse le fute, et on se paluche en se matant, et en disant le plus de conneries possible. Et ça marche ! Allez, on trinque ! conclut-il en dégrafant sa ceinture de l'autre main.
Coincé, le gars Killian dut bien en faire autant... non sans mater la bite de son pote, qui venait d'apparaître en son champ de vision. Bel objet, d'ailleurs.
— Tu sais... tout le monde ne bande pas, le lundi matin ! Y en a qu'ont des vies... Ah ! J'te dis pas ! L'important, c'est ce moment entre nous. Allez, on se touche en s'entrematant !
— T'as de ces mots ! dut avouer Killian en s'entreprenant, avec un sourire.
Les culottes sur les genoux, ces garçons se pignolèrent donc, non sans siroter leur crémant.
— Allez, on bande, Kikil ! (surnom ancien de Killian... Vous l'aurez compris)
Et ce qui étonna ledit Kikil fut qu'il banda, justement. Était-ce la somme des crémants, ou juste la vue de la belle bite de son ami...? Il eut la trique, ce joli mecton. Et Aurélien aussi.
— Là, on est chez nous, donc... on n'est pas tenus de finir en trente minutes ! Qu't'en penses ?
— Tout ce que tu veux !
— On vire tout, et on se pose sur le canapé, oui ?
— Oui.
Changement de programme immédiatement exécuté. Ces garçons se touchaient de l'épaule à la cheville, et se mataient presque fixement la bite. Enfin, Killian osa, tout bas :
— T'aimes vraiment ça, alors ?
— C'est une alternative aux connasses qui te font payer six restaurants avant de te permettre un doigt...
— Oh !
— Me dis pas que tu sais pas ça ? Ou... tu préfères les mecs ?
— Non ! Enfin... je sais rien de rien.
— Avec ta belle bite, tu devrais vite trouver un mari, ou deux, et un amant, et plus ! En évitant le restaurant, surtout !
On se sourit largement, à cette chute. Aurélien enchaîna, tout en se paluchant :
— Précision : le lundi, tu peux toucher ou sucer les autres, si tu veux, faut juste que l'autre soit d'accord.
— Hein ? Mais... tu le fais, toi ?
— Tout le monde l'a fait, toucher, mais... c'est souvent plus sage. Il y a deux mecs en couple, chez nous. Tu sais que t'es beau, toi ?
— Merci, fit Killian en souriant doucement.
On se tripota donc encore un moment en devisant, avant de déborder assez sagement.
— Bon ! J'te promets que lundi matin, tu seras pas plus effrayé que ça ! affirma Aurélien, alors que Killian se rhabillait.
Oh ! Que tout ceci était étrange ! Et bien sûr que Killian passa la plus bizarre fin de semaine de sa vie ! Et ce fut presque tremblant qu'il se présenta à son nouveau boulot, le lundi à neuf heures, alors même qu'Aurélien l'avait appelé le veille au soir, pour le rassurer...
Il avait croisé deux des quatre collaborateurs — ceux qui vivaient en couple —, mais il fut accueilli dans la cuisine, avec Aurélien, par un grand noir.
— Marcelin, présenta Aurélien.
Killian fut saisi : il ne connaissait aucun noir, ni n'en avait croisé en ses études, en sa ville de province. Le mec le frappa d'abord par son immense et blanc sourire, et par sa magnifique carrure, à en croire ce que ses fringues laissaient deviner.
Les deux autres et le patron arrivèrent peu après, alors que le café fumait déjà dans les tasses.
— Hop ! fit Laurent, c'est parti !
Et comme un seul homme, les cinq autres suivirent le chef et défirent leurs culottes. Et sous l'œil effaré de Killian on s'entreprit la quéquette, comme si de rien n'était.
À sa surprise, il banda... et les autres aussi, qui devisaient cependant, tout en s'agitant...
Killian avait été présenté officiellement, et vite la séance prit forme... sous forme de bandaisons, justement. Ô étrange situation qu'icelle ! Et pourtant, il alla jusqu'au bout, Killian, qui jouit presque en même temps que les autres.
— C'est le dernier arrivé qui nettoie le pavé ! fit le patron, puis on reprend le tour normal.
Aurélien aida Killian à nettoyer ledit pavé, et alla l'installer en son bureau.
— Alors ? demanda-t-il.
— Ben... étonnant. Et sympa.
— Oui ?
— Oui.
On se sourit, et l'on se mit au boulot : Aurélien bien sûr avait été chargé de mettre le nouveau au parfum.
Quelle étrange entrée en matière, pour son premier vrai boulot ! Mais Killian se sentit bien, en cette bizarre ambiance. Qui, côté travail, lui plut aussitôt.
Et les jours, les semaines... et les lundis s’enchaînèrent gentiment, sans qu'on y trouvât à redire.
Deux mois plus tard, Killian fut coincé par le beau Marcelin, un lundi soir, qui lui fit avec un doux sourire :
— Est-ce que je me trompe, ou tu me mates, au café du lundi ?
— Ben... Non, non !
— Si ! Tu sais, tu peux me toucher, c'est permis ! Pourquoi tu le fais pas ?
— Ben... Oh !...
— On dit que lundi prochain tu le fais ?
— Oh, je...
— Fais-nous plaisir, tu veux ?
Ô le sublime sourire du beau Noir ! Killian ne savait si ce mec était des Antilles ou d'ailleurs, et du reste il s'en fichait. Force lui était de penser que ce mec lui plaisait, et bien au-delà de tout rêve !
Et v'là une drôle de semaine, pour un Killian qui... qui ne cessa désormais de penser à sa beauté... de chocolat au lait.
Le lundi arriva donc, et Marcelin vint se mettre à côté de lui. Et tandis qu'on échangeait les sottises du jour, café en main, Marcelin se pencha vers son oreille :
— Tu me touches, ou j'te suce ?
— Oh non, non !
— Si.
Nul ne moufta, alentour... mais un petit silence se posa là, tout de même, quand le superbe Marcelin s'agenouilla.
Il finit par faire gicler Killian, et frotta son museau enfoutré contre la touffe d'iceluy.
— Très beau, les mecs, dit enfin le patron.
— Ouais, super ! approuva Aurélien.
— Ouaiiis ! firent les deux autres.
Tout le monde avait giclé, à cet édifiant spectacle.
— On prend le tour de nettoyage ! fit Marcelin.
Les autres s'en furent, et Marcelin souffla :
— P'tain... J'ai pas joui, moi !
— Oh, je... sais rien faire moi, et...
— Tu voudrais ?
— Oui !
— Je reviens, reste là, bébé ! fit Marcelin.
Une minute et demie plus tard reparaissait l'éblouissant Marcelin, tout sourire :
— Viens ! On a pris notre journée, hop !
— Quoi ?
— Tu vas me faire l'amour, petit garçon ! Et je vais jouir comme un fou ! Viens, j'te dis !
Certes désemparé, Killian suivit le beau... le très beau Noir. Avec ivresse, d'ailleurs. Il y avait des semaines que ce mec le troublait et là... ce garçon l'enlevait, ni plus ni moins ! Un rêve, ou un conte de fées ?
Marcelin logeait en un petit appartement moderne sis non loin de là, aussi l'enlèvement ne prit-il pas des allures d'épopée. Dès la douche, Marcelin bandait et... ce n'était pas rien que de voir Marcelin bander.
— J'ai envie de toi, mon joli p'tit ange tout blanc !
— Mais... j'ai jamais rien fait, moi, et t'es si... si beau et si...
— Chut ! On fera aujourd'hui ce qu'on peut faire aujourd'hui, et puis... le reste... quand le reste s'imposera.
L'incomparable Marcelin y alla immédiatement de la langue sur la rosette de Killian, au grand soupir d'iceluy.
Il n'était pas sûr du tout de vouloir se faire déflorer incontinent, notre débutant ! Mais la langue, l'incroyable langue de Marcelin lui chauffa l'arrière comme jamais, et il se laissa mettre un doigt, puis autant que possible, le tout dans les flots de salive dont Marcelin semblait avoir une vaste réserve...
On l'a dit : la quéquette à Marcelin n'était pas un accessoire d'opérette, nenni ! Mais ce rude cochon savait ce qu'il voulait, et comment y parvenir... et il réussit à introduire sa belle ogive ès vierges intérieurs du fin Killian.
Amitiés de Louklouk !