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Les Cafés du lundi - Version imprimable

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Les Cafés du lundi - Louklouk - 26-03-2022

Hello !
Une petite histoire... dont je vous signale qu'elle est ma millième.
********************************************************************

Les Cafés du lundi (1/2)


Killian était bien content : à vingt-cinq ans, il venait de décrocher un contrat définitif dans une boîte d'informatique qui marchait super bien, et où son ami de lycée Aurélien l'avait pistonné. Tout était prêt, il n'y avait plus qu'à signer. Sauf que... Aurélien lui avait dit :
— Avant que tu signes, faut quand même que je te parle.
— Y a un souci ? demanda Killian, inquiet.
— Pff... Pas vraiment, mais c'est important tout de même : il est toujours prévu qu'on se voie ce soir quand je sors du boulot, hein ?
Il l'attendit avec fébrilité, cette fin de vendredi-là, Killian ! Chez lui, il avait prévu le crémant de Loire pour fêter la signature, qui aurait lieu le lendemain matin.
Il ne savait que dire, après avoir bisé son pote, qui attendit sagement qu'on fût servi pour parler :
— Voilà : tu as remarqué que je t'avais fait entrer là par... connaissance. Bon ! Il t'a testé et t'a choisi, tout va bien. Mais il faut que je te parle du... disons : règlement intérieur. En fait, il y a une sorte de rite, tous les lundi matin.
— Hein ?
— C'est... ne hurle pas !... une séance de branlette commune en prenant le café.
— Hein ? sursauta Killian, tu rigoles, là ?
— Pas du tout. Ça dure une bonne demi-heure, le p'tit déj' est offert par Laurent, et on dit des conneries en se branlant, et voilà.
— Mais... Mais... Mais... balbutia Killian, abasourdi, tu... tu fais ça , toi ?
— Ben... c'est une habitude à prendre... et c'est sympa. Je t'explique — le patron te le dira aussi — : ça a commencé un vendredi soir avec son pote Romain, le second de la boîte, quand ils n'étaient que tous les deux. Un vendredi soir, en fin de soirée où ils avaient bossé comme des fous, ils ont picolé... et se sont branlés. Alors Laurent a eu l'idée de ça, pour resserrer l'équipe, et mettre les choses à plat avant chaque début de semaine. Tu verras, ça marche ! Et pis c'est sympa...
— Mais... c'est des trucs d'ados, ça !
— Justement, c'est ça aussi qui a son charme. Ça n'a rien de guindé, on raconte ses coups de la semaines, ses fantasmes, et on rigole la bouche pleine en bouffant des croissants au beurre !
— Putain... murmura Killian, désemparé, j'y crois pas ! Me branler devant des mecs que je connais pas... et mon patron, en plus !
— Tu  verras que c'est pas le plus moche ! Allez, ressers-moi, j'ai la nappe phréatique qui faiblit ! Et fais pas cette tête-là : j'te jure que c'est pas le moment le plus désagréable de la semaine... il s'en faut de beaucoup !
— Mais... il est gay, le Laurent ?
— On n'en sait rien. On sait juste qu'il aime le cul, et que c'est un grand partouzard... Pourtant, rien de tout ça ne transparaît jamais ni au café du lundi matin, ni au boulot. On le prendrait pour un premier communiant ! Allez, t'affole pas : tu verras que c'est marrant !
— Oh...
Drôle de fin de soirée pour un Killian qui n'était pourtant pas le dernier du département à se palucher tous les jours ! Et à neuf heures le lendemain, il appelait son pote :
— Aurélien ! Tu me jures que c'est pas une farce, et que...
— Promis, mon pote. On se rejoint chez le patron à onze heures ?
Il y fut à onze heures moins cinq, chez le patron, Killian. Et pas plus fier que ça. Aurélien n'y était pas, et Laurent le fit entrer en son bureau.
— Aurélien vous a expliqué notre fonctionnement interne ?
— Euh... Oui.
— Vous l'acceptez ?
— Ben... Oui.
— Je vous ai choisi parce que j'estime grandement votre ami, et je crois que j'ai eu raison de lui faire confiance. De plus, les entretiens que nous avons eus m'ont renforcé dans l'idée que c'était une bonne chose. Et si vous êtes d'accord pour le règlement intérieur, alors...
Il était charmant, ce Laurent-là : trente-cinq ans, châtain à l'œil bleu et au sourire ravageur.. et d'apparence sportive, sans trop... Bref, un beau garçon, au sentiment d'un Killian que se cherchait depuis l'adolescence.
Oui, il en était encore là, à vingt-cinq ans, ce joli garçon-là. En sorte qu'il était puceau jusqu’aux tréfonds de l'âme, eh oui !
Notez pourtant qu'il ne manquait pas de s'informer sur Internet, comme tout le monde...
Parut Aurélien, qui était en quelque sorte la caution de Killian, et qui signa aussi le contrat d'embauche... tel un genre de témoin de moralité.
— Bon ! fit Laurent, maintenant que t'es des nôtres, on se tutoie, et on boit un coup. Un peu de Saumur, ça t'irait ? Aurélien a dû te dire que je marche aux bulles, entre autres ?
— Non, chef, j'ai oublié ça !
— Pas grave ! Tiens, ouvre la bouteille, pour ta peine !
On trinqua donc gentiment, et ce fut assez gai, in fine, que Killian fut raccompagné chez lui par un Aurélien qui se voulut rassurant :
— J't'assure que t'as fais la meilleure affaire de ta vie, et que... le café du lundi te plaira vite !
— Quand je pense qu'on s'est même jamais vus à poil, tous les deux, même au bahut !
— S'il y a que ça... on peut se faire une petite répète tout de suite, tiens ! Hop, on va chez moi !
— Oh ! Tu...
— Moi aussi, j'ai des bulles dans mon frigo : tu veux...
— Oh...
— C'est parti.
Quelques minutes plus tard, le bouchon d'Alsace sautait, et Aurélien expliquait, après qu'on eut trinqué :
— En fait, on se sert le café et on chope les croissants, puis on se baisse le fute, et on se paluche en se matant, et en disant le plus de conneries possible. Et ça marche ! Allez, on trinque ! conclut-il en dégrafant sa ceinture de l'autre main.
Coincé, le gars Killian dut bien en faire autant... non sans mater la bite de son pote, qui venait d'apparaître en son champ de vision. Bel objet, d'ailleurs.
— Tu sais... tout le monde ne bande pas, le lundi matin ! Y en a qu'ont des vies... Ah ! J'te dis pas ! L'important, c'est ce moment entre nous. Allez, on se touche en s'entrematant !
— T'as de ces mots ! dut avouer Killian en s'entreprenant, avec un sourire.
Les culottes sur les genoux, ces garçons se pignolèrent donc, non sans siroter leur crémant.
— Allez, on bande, Kikil ! (surnom ancien de Killian... Vous l'aurez compris)
Et ce qui étonna ledit Kikil fut qu'il banda, justement. Était-ce la somme des crémants, ou juste la vue de la belle bite de son ami...? Il eut la trique, ce joli mecton. Et Aurélien aussi.
— Là, on est chez nous, donc... on n'est pas tenus de finir en trente minutes ! Qu't'en penses ?
— Tout ce que tu veux !
— On vire tout, et on se pose sur le canapé, oui ?
— Oui.
Changement de programme immédiatement exécuté. Ces garçons se touchaient de l'épaule à la cheville, et se mataient presque fixement la bite. Enfin, Killian osa, tout bas :
— T'aimes vraiment ça, alors ?
— C'est une alternative aux connasses qui te font payer six restaurants avant de te permettre un doigt...
— Oh !
— Me dis pas que tu sais pas ça ? Ou... tu préfères les mecs ?
— Non ! Enfin... je sais rien de rien.
— Avec ta belle bite, tu devrais vite trouver un mari, ou deux, et un amant, et plus ! En évitant le restaurant, surtout !
On se sourit largement, à cette chute. Aurélien enchaîna, tout en se paluchant :
— Précision : le lundi, tu peux toucher ou sucer les autres, si tu veux, faut juste que l'autre soit d'accord.
— Hein ? Mais... tu le fais, toi ?
— Tout le monde l'a fait, toucher, mais... c'est souvent plus sage. Il y a deux mecs en couple, chez nous. Tu sais que t'es beau, toi ?
— Merci, fit Killian en souriant doucement.
On se tripota donc encore un moment en devisant, avant de déborder assez sagement.
— Bon ! J'te promets que lundi matin, tu seras pas plus effrayé que ça ! affirma Aurélien, alors que Killian se rhabillait.
Oh ! Que tout ceci était étrange ! Et bien sûr que Killian passa la plus bizarre fin de semaine de sa vie ! Et ce fut presque tremblant qu'il se présenta à son nouveau boulot, le lundi à neuf heures, alors même qu'Aurélien l'avait appelé le veille au soir, pour le rassurer...
Il avait croisé deux des quatre collaborateurs — ceux qui vivaient en couple —, mais il fut accueilli dans la cuisine, avec Aurélien, par un grand noir.
— Marcelin, présenta Aurélien.
Killian fut saisi : il ne connaissait aucun noir, ni n'en avait croisé en ses études, en sa ville de province. Le mec le frappa d'abord par son immense et blanc sourire, et par sa magnifique carrure, à en croire ce que ses fringues laissaient deviner.
Les deux autres et le patron arrivèrent peu après, alors que le café fumait déjà dans les tasses.
— Hop ! fit Laurent, c'est parti !
Et comme un seul homme, les cinq autres suivirent le chef et défirent leurs culottes. Et sous l'œil effaré de Killian on s'entreprit la quéquette, comme si de rien n'était.
À sa surprise, il banda... et les autres aussi, qui devisaient cependant, tout en s'agitant...
Killian avait été présenté officiellement, et vite la séance prit forme... sous forme de bandaisons, justement. Ô étrange situation qu'icelle ! Et pourtant, il alla jusqu'au bout, Killian, qui jouit presque en même temps que les autres.
— C'est le dernier arrivé qui nettoie le pavé ! fit le patron, puis on reprend le tour normal.
Aurélien aida Killian à nettoyer ledit pavé, et alla l'installer en son bureau.
— Alors ? demanda-t-il.
— Ben... étonnant. Et sympa.
— Oui ?
— Oui.
On se sourit, et l'on se mit au boulot : Aurélien bien sûr avait été chargé de mettre le nouveau au parfum.
Quelle étrange entrée en matière, pour son premier vrai boulot ! Mais Killian se sentit bien, en cette bizarre ambiance. Qui, côté travail, lui plut aussitôt.
Et les jours, les semaines... et les lundis s’enchaînèrent gentiment, sans qu'on y trouvât à redire.
Deux mois plus tard, Killian fut coincé par le beau Marcelin, un lundi soir, qui lui fit avec un doux sourire :
— Est-ce que je me trompe, ou tu me mates, au café du lundi ?
— Ben... Non, non !
— Si ! Tu sais, tu peux me toucher, c'est permis ! Pourquoi tu le fais pas ?
— Ben... Oh !...
— On dit que lundi prochain tu le fais ?
— Oh, je...
— Fais-nous plaisir, tu veux ?
Ô le sublime sourire du beau Noir ! Killian ne savait si ce mec était des Antilles ou d'ailleurs, et du reste il s'en fichait. Force lui était de penser que ce mec lui plaisait, et bien au-delà de tout rêve !
Et v'là une drôle de semaine, pour un Killian qui... qui ne cessa désormais de penser à sa beauté... de chocolat au lait.
Le lundi arriva donc, et Marcelin vint se mettre à côté de lui. Et tandis qu'on échangeait les sottises du jour, café en main, Marcelin se pencha vers son oreille :
— Tu me touches, ou j'te suce ?
— Oh non, non !
— Si.
Nul ne moufta, alentour... mais un petit silence se posa là, tout de même, quand le superbe Marcelin s'agenouilla.
Il finit par faire gicler Killian, et frotta son museau enfoutré contre la touffe d'iceluy.
— Très beau, les mecs, dit enfin le patron.
— Ouais, super ! approuva Aurélien.
— Ouaiiis ! firent les deux autres.
Tout le monde avait giclé, à cet édifiant spectacle.
— On prend le tour de nettoyage ! fit Marcelin.
Les autres s'en furent, et Marcelin souffla :
— P'tain... J'ai pas joui, moi !
— Oh, je... sais rien faire moi, et...
— Tu voudrais ?
— Oui !
— Je reviens, reste là, bébé ! fit Marcelin.
Une minute et demie plus tard reparaissait l'éblouissant Marcelin, tout sourire :
— Viens ! On a pris notre journée, hop !
— Quoi ?
— Tu vas me faire l'amour, petit garçon ! Et je vais jouir comme un fou ! Viens, j'te dis !
Certes désemparé, Killian suivit le beau... le très beau Noir. Avec ivresse, d'ailleurs. Il y avait des semaines que ce mec le troublait et là... ce garçon l'enlevait, ni plus ni moins ! Un rêve, ou un conte de fées ?
Marcelin logeait en un petit appartement moderne sis non loin de là, aussi l'enlèvement ne prit-il pas des allures d'épopée. Dès la douche, Marcelin bandait et... ce n'était pas rien que de voir Marcelin bander.
— J'ai envie de toi, mon joli p'tit ange tout blanc !
— Mais... j'ai jamais rien fait, moi, et t'es si... si beau et si...
— Chut ! On fera aujourd'hui ce qu'on peut faire aujourd'hui, et puis... le reste... quand le reste s'imposera.
L'incomparable Marcelin y alla immédiatement de la langue sur la rosette de Killian, au grand soupir d'iceluy.
Il n'était pas sûr du tout de vouloir se faire déflorer incontinent, notre débutant ! Mais la langue, l'incroyable langue de Marcelin lui chauffa l'arrière comme jamais, et il se laissa mettre un doigt, puis autant que possible, le tout dans les flots de salive dont Marcelin semblait avoir une vaste réserve...
On l'a dit : la quéquette à Marcelin n'était pas un accessoire d'opérette, nenni ! Mais ce rude cochon savait ce qu'il voulait, et comment y parvenir... et il réussit à introduire sa belle ogive ès vierges intérieurs du fin Killian.



Re : Les Cafés du lundi - Louklouk - 26-03-2022

Les Cafés du lundi (2/2)

Une fois entrée, celle-ci fit signe à la suite d'accourir, et ce sont dix-neuf centimètres de beau rondin noir (oui, la queue de Marcelin était plus sombre que le reste de son académie) qui vinrent goûter les charmes serrés, certes, du joli Killian...
Marcelin y était allé avec toute la délicatesse du monde, aussi la chose prit-elle du temps. Mais Killian n'en souffrit nullement : on eût dit que Marcelin était le plus grand professeur des hôpitaux dans le domaine de la défloration des garçons !
Il pina longtemps, doucement, vivement aussi et dans toutes les positions, Marcelin ! Et le ci-devant puceau de trouver ça bien, figurez-vous ! Ah ! Il lui fut ramoné, son p'tit fion de grand commençant !
Ça dura jusqu'à une heure, ces fantaisies. Marcelin ordonna le déjeuner... et après une grande dose de bulles, Killian s'en tira avec un confit de canard aux pâtes fraîches : ç'aurait pu être pire !
Après une vaste lampée de rhum arrangé — décidément, Marcelin était bien des Antilles !—, le maître de maison décida qu'il se ferait « démonter par tous les trous. »
Pour que les troupes reprissent des forces, on passa un bon moment sur le canapé, étroitement enlacés. À se raconter de menues anecdotes. Killian était ivre non seulement du coup de rhum, mais surtout de la douceur, et de la fine odeur de la peau de Marcelin...
C'était un génie, ce mec... sans le tapis volant !
Marcelin le suça donc, et se mit en devoir de s'en faire démonter, comme annoncé. Pour ce coup-là, les préparatifs semblaient avoir été faits depuis longtemps, car... Killian pénétra le petit cul carré de Marcelin comme rien.
Mais l'endroit n'était pas large comme un hall de gare ! Car il avait des muscles, le Marcelin ! Et une façon de vous serrer la bite qui... qui fit beugler Killian.
Et quand iceluy se fut séparé de son petit jus blanc, Marcelin, qui rebandait comme un grand, le pria de se mettre en position de recevoir un nouveau sien hommage...
Et il en reprit une dose, le gars Killian !
On allait vers les sept heures, et l'on causa, entre bulles.
— Mais toi, est-ce que tu es... gay ? osa Killian.
— Je fais ce qui m'arrange quand ça m'arrange ! Et pour tout dire... j'ai pas encore trouvé le port où amarrer ma bite !
Le jeu de mots fit exploser Killian de rire. Il avait l'impression d'être sur une autre planète, près de ce mec !
Bien sûr, on dormit ensemble. La nuit fut pour Killian un maelstrom de sensations, de pensées et de rêves divers, sans compter les intermèdes sensuels... et mouillés.
— P'tain ! C'était bon, tout ça ! fit Marcelin au matin. Lundi prochain, c'est toi qui me suces, hein ? Je t'oublie pas... même si j'ai deux chattes à fourrer d'ici-là !
Cette précision ramena Killian sur terre : Marcelin... restait Marcelin. Mais quels incroyables moments !
Et la semaine passa, comme les autres semaines... même si Marcelin ne manquait pas de mettre une main aux fesses de Killian quand il le croisait... au su et au vu des autres. Qui souriaient gentiment.
Le vendredi soir, Marcelin souffla à Killian :
— J'ai un nouveau coup, ce soir, mais j't'appelle demain, tu veux ? On verra c'qu'on peut faire !
Or, alors que Killian allait récupérer ses courses du jour dans le frigo de la cuisine, il y vit entrer Laurent.
— Tiens, t'es encore là, toi ?
— J'avais un truc à finir, chef !
— M'en fous. Tu fais quoi, ce soir ?
— Rien de prévu...
— Alors je t'invite, et qu'ça saute !
— Mais, chef !
— C'est un ordre
C'est peu après dans un vaste appartement de standing que Killian se retrouva. Dans l'immense salon, le patron ouvrit immédiatement une bouteille de crémant de Bourgogne :
— On trinque, et on va se laver ! Je me douche en rentrant du boulot, pour virer toutes les mauvaises odeurs... surtout les odeurs de boulot !
Il avait à peine avalé sa première gorgée qu'il se déshabillait, le Laurent !
— Allez, pareil ! L'avantage, avec les cafés du lundi, c'est qu'on ne fait plus de manières, en privé !
Killian suivit donc, en souriant : c'était pas le patron de tout le monde, ce Laurent-là...
On se doucha donc ensemble dans la vaste douche italienne, et dans le salon, on l'on resta nu, Laurent expliqua :
— J'avais une partouze, ce soir, mais... Pff ! Pas le courage. J'me sens mieux de passer un bon moment avec toi. Et pis j'en ai une autre demain... bi... donc plus amusante !
— Ah ! ! Parce que tu es...
— Oui, tant que j'ai pas trouvé...
Killian sourit in petto : ça lui rappelait quelque chose... On se posa l'un près de l'autre, sur l'immense canapé, et Laurent demanda :
— T'as pris ça comment, les cafés du lundi ?
— Inquiet et surpris, d'abord, mais...
— Aurélien m'a confié que vous aviez répété...
— Le traître ! pouffa Killian. Oui. C'est sympa.
— T'es gay, toi ?
— En fait, je savais pas en arrivant chez toi, et pis...
— Marcelin ?
— Ouais. C'est un mec... extra. Et je crois que...
— Y a un truc, entre vous ?
— Il n'est pas gay.
— Ah ! conclut Laurent. Moi non plus, mais... si j'ai envie de te sucer, est-ce que tu m'autoriserais ?
— Tout de suite, si tu veux ! fit Killian avec un large sourire. Et toi, tu me permets ?
Où Laurent vint prendre les lèvres d'un Killian qui ne lui refusa rien.
La suite fut suçante, donc. Et bien agréable, aussi !
— Tu voudrais me la mettre ? susurra Laurent.
— Tout ce qu'on aura envie de faire, on le fera ! souffla doucement Killian, se souvenant des leçons de Marcelin.
— Oh !
Et il baisa le joli Laurent, Killian. Avec une ardeur non dénuée de douceur. Avant de désirer s'en faire tirer aussi... à la surprise du patron
Au matin, on remit évidemment ça. Et Laurent se hasarda à demander :
— Il est comment, Marcelin ?
— Adorable, pas d'autre mot.
— Ah !
Où Killian perçut quelque chose...
— Tu le connais pas de près, Marcelin...?
— Ben non ; Au boulot, c'est un mec exceptionnel, mais... fit Laurent, l'air hésitant.
— Et t'aimerais ?
— Il est si... rayonnant !
— Pourquoi... tu l'inviterais pas à une partouze bi ?
— Pas sûr que j'oserais...
— Tu veux que...?
— J'te demande rien, Killian !
— Mais je t'offre tout, moi.
Nouveau baiser profond... et long !
— Je l'appelle... et il t'appelle aussitôt , tu veux ?
— Chut ! Je veux tout ce que tu veux... p'tit con !

Ainsi fut fait. Et ce fut un Marcelin bien étonné qui se présenta chez son patron le samedi après-midi , pour aller se transporter dans une belle villa de banlieue, à des fins... hautement louches, et bien identifiées déjà, évidemment.
Il y avait là une dizaine de couples, tout plus bi les uns que les autres... et l'ambiance fut chaude !
Il n'était pas onze heures du soir que Killian fut appelé :
— Je reviens, là... On peut se voir ? demanda Marcelin.
— Maintenant ? Je... Oh... Oui, oui !
Marcelin parut peu après et se jeta sur Killian pour l'enlacer et le serrer fort, fort !
— Oh ! Ça va pas, Marcelin ?
— Si, si, mais... j'ai besoin de toi !
— Après une journée d'éclate totale ?
Killian laissa passer un moment, dans les bras d'un Marcelin qui soupirait bien fort...
— Qu'est-ce qui va pas ? osa-t-il enfin.
— Je crois que... Laurent est amoureux de moi.
— Ho ! Et c'est grave, ça ?
— Ben... ça risque de mettre mon boulot en l'air.
— Houlà ! La tragédie, tout de suite !
— J'ai envie de tout sauf de me mettre avec lui, c'est tout. C'est le mec parfait : super patron, gentil... et beau, en plus, bandant, même ! Un bon coup : on s'est niqué l'un l'autre et... putain, c'était bon ! soupira Marcelin. Mais je veux pas aller au-delà.
— Il t'a dit que... vendredi soir... on avait...
— Oui. Ton avis ?
— Pareil que toi. Mais y a pas péril en la demeure ! Il comprendra parfaitement que tu veuilles pas de lui ! Il te considère comme un vrai pro et il a besoin de toi.
— Je me suis demandé si... on aurait pas pu faire semblant d'être ensemble, tous les deux ?
— Euh... très mauvaise idée !
— T'aurais honte ?
— Ah non ! Mais... ça te retomberait sur le nez à coup sûr... et tu passerais pour une cloche. Trouve-toi plutôt une jolie poupée, ou plusieurs, ou fais-toi passer pour le mec qui peut pas s'attacher... et c'est moi qu'il épousera !
— Non ! cria Marcelin, pas toi !
— Et pourquoi ? fit Killian, surpris par ce cri du cœur
— Je... rien, rien, excuse-moi.
— Bon, ça ferait sans doute des jaloux dans la boîte...
Marcelin ne répondit pas, mais caressa doucement le dos de Killian... en ronronnant — on était toujours enlacés... et Killian commençait à avoir chaud, côté quéquette !
— Est-ce que... je pourrais dormir ici ? murmura le bel Antillais.
— Oui... mais j'te préviens que je suis à la messe de sept heures, demain matin !
Un vigoureux patin répondit à cette farceuse assertion.
Mais il gambergeait, le Killian ! Pour la première fois, on lui demandait une faveur — oh, bien anodine, certes ! — et ça venait d'une authentique merveille... car c'était bien ainsi qu'il voyait Marcelin, désormais.
— T'as pas joui, ce soir ? susurra Marcelin quand on sortit de la douche. Tu veux me démonter ?
Là, Killian eut l'intuition qu'il avait une carte à jouer : rassurer Marcelin en évitant soigneusement d'en faire trop.
Il s'empara alors du grand corps de l'Antillais, des mains et de la langue. En particulier, il insista sur ses aisselles, ce qui fit rire le garçon.
— T'es pas cap' de me faire ce coup-là au café de lundi ! lança Marcelin.
— Si je le fais, le soir-même Laurent me demande en mariage !
— T'es un démon, toi !
Puis Killian baisa longuement un Marcelin d'une étonnante sensualité... Comme s'il voulait oublier sa soirée bi...
— Merci, mon pote dit Marcelin, après qu'on se fut derechef entr'enculé le dimanche matin. Je sais ce que je te dois. C't'aprèm' je nique... J't'appelle juste après !
Le nuage où Killian se trouvait allait bientôt atteindre la stratosphère... et toujours pas de ceinture sous la main !
Il conta son coup de l'après-midi, Marcelin, tout gentiment, comme si l'on avait été des amis d'enfance...
Au café du lundi, alors que les choses étaient bien engagées, Killian déclara suavement :
— Tu vires le haut, Marcelin ?
Et sous les yeux ébahis des quatre autres, Killian vint humer les aisselles de l'Antillais, avant de les lécher soigneusement, puis de sucer le garçon pour le faire gicler.
Il y eut là un petit coup de théâtre :
— J'te suce, Killian ? demanda le patron.
Et ce fut Laurent qui prit sur le museau toute la sauce de Killian. Qui conclut :
— Merci, chef ! T'es vraiment un chef... pour tout !
Et l'on termina la séance comme si de rien n'était.
Désormais, Marcelin appelait Killian après chaque coup en ville. Quand il était « hors chatte », selon sa plaisante formule, il venait dormir chez Killian. Et là...
Ces choses eurent un temps... trois mois, environ. Laurent invitait Killian une fois par semaine, et ça se passait bien. Quant à Aurélien, tenu au courant de l'essentiel, il était totalement désemparé devant la fulgurante et galante carrière de son ami...
Laurent avait admis que Marcelin n'était pas pour lui, qui lui avait fait comprendre n'être plus intéressé par les parties proposées.
Killian dut jouer serré, entre ces deux-là Mais il osa organiser une soirée... impromptue : ce vendredi-là, il donna rendez-vous à Marcelin dans la cuisine, sous un fallacieux prétexte, sachant que le patron faisait le tour de la maison tous les soirs, et il venait de sortir deux bouteilles de bulles du frigo quand Laurent entra :
— Fiesta en vue ? dit celui-ci.
— Non, répliqua Killian, mais si vous avez rien de mieux à faire, on leur casse la gueule chez moi !
Les autres se regardèrent, figés, mais acceptèrent.
— Je propose, dit Killian quand on fut chez lui, une douche pour évacuer les odeurs de bureau ?
C'était un peu gros... mais ça passa... évidemment. Et sous l'eau tiède s'engagea une fort délicate soirée... car on banda vite et bien ! Et chacun fit son affaire à chacun.
— Je te dois une explication, fit Killian après le départ de Laurent : je sais qu'il n'a pas encore fait son deuil de toi, et... je pense que ce n'est pas de mauvaise politique de l'inviter à nos jeux, de temps à autre.
— Ouais, t'as sans doute raison, mais... tu penses qu'on joue ?
— Ben oui : tu joues une fois à la chatte, une fois à la bite et...
— Killian ! Il y a un mois que j'ai pas touché une meuf.
— Mais !... Tu me dis, toujours... Marcelin !
— C'est des craques. Je peux plus. Quand je te dis que nique, je suis tout seul, et je pense à toi, comme un con.
— Oh, ooooh ! gémit Killian en fondant en larmes.
La suite fut d'une tendresse... olympique. Et Laurent olympien. S'il exigea la poursuite des cafés du lundi, il offrit à ces garçons leur fête de mariage. Ce fut alors qu'il se rapprocha d'Aurélien, et... On n'en sait pas plus pour l'instant, mais ça semble bien parti.        

20. III . 2022




Re : Les Cafés du lundi - Lange128 - 26-03-2022

Félicitations pour cette millième histoire ! Et pour le décompte précis que tu as fait des tes œuvres complètes.

Pour fêter cet évènement, tu pourrais publier la première, si tu l’as toujours.


Re : Les Cafés du lundi - bech - 27-03-2022

Originaux ces cafés du lundi. Je ne sais pas si c'est le meilleur moment de la semaine pour se branler, mais d'une part, ça crée un lien entre les différents employés de la société (que des gars ?), d'autre part, ça peut permettre d'éviter d'arriver en retard au boulot le lundi.

Pour avoir instauré ça, le patron Laurent est spécial. Et effectivement, lui comme ses employés ne se contentent pas du lundi matin pour faire des choses non professionnelles entre eux.


Re : Les Cafés du lundi - Philou0033 - 09-04-2022

Bonjour [member=87]Louklouk[/member] !

Merci pour ce récit, pour ton millième récit!

J'ai passé un super moment en lisant ce récit.
C'est assez ingénieux d'organiser des débuts de semaines en réunissant tous les collègues à pendre une bonne tasse de café et en même temps de se donner du plaisir seul à plusieurs!
Bien entendu ils sont tous devenus accros, ce qui fait qu'il y a très peu, pour ne pas dire, aucun absent au boulot le lundi matin!
Quel super patron ce Laurent

Très bon week-end!
Je t'embrasse!
Philou