Bonjour tout le monde !
Je souhaite publier un hommage à notre inimitable @Lange128 international !
La situation de départ est celle d'une de ses histoires, qu'on reconnaîtra.
Pour la suite, étant plus adepte de Labiche que de Proust, je l'ai faite plus rapide...
Bonne lecture !
==========================
Un confinement réussi (1/2)
Il y avait là douze garçons entre dix-huit et vingt ans, qui ne se connaissaient pas, et qui avaient postulé pour l’étrange expérience menée par l’Armée en ces temps de virus, séjour payé et qui se déroulerait dans une ancienne caserne abandonnée, ou presque.
Sûrement, c’était la galette promise qui avait attiré ces jeunes gens, au début du printemps : de toute évidence, ils n’avaient rien de mieux à faire.
On leur avait promis les meilleurs soins en cas d’infection, et du reste, ils seraient coupés du monde pendant deux mois pleins…
Après donc la quarantaine réglementaire, ce furent donc douze mecs qui se rencontrèrent… et qui furent vite dans l’ambiance : ils avaient dû sortir de leur chambrette nus, sachant qu’on les avait vêtus du minimum pendant ces deux semaines ; boxers et pyjama de toile.
Et l’on dut aller se doucher de concert. Un grand baraqué déclara soudain :
— Le premier qui bande est pédé, ah ! ah ! ah !
— T’es sûr que ce sera pas toi ? demanda un p’tit blond.
— Si tu me suces, y a des chances, ah ! ah !
— Je crois qu’on n’est pas ici pour faire de l’homophobie, intervint alors un grand brun bellement racé.
— Oh, ça va ! Je rigolais ! répondit le baraqué.
Anatole, lui, ne la ramenait pas. Fin et gracieux, ce garçon avait été amené ici par un sien cousin, Marc, joli brun musclé, et qui commençait à avoir des poils sur le torse, en plus de sa jolie touffe. Un hétéro, çui-là, qui ne manquait pas de conter ses aventures galantes à son puceau de cousin… comme il disait en se moquant gentiment.
— Viens ! On va se branler comme des fous en étant payés !
— Les filles vont pas te manquer ?
— Y aura bien des culs à se faire, non ?
— Oh, mon salaud !
Telle fut la teneur de leur dernière conversation… avant signature.
On rentra dans ses carrées respectives ; on s’était soumis aux tests avant d’entrer céans, mais on n’en savait point le résultat, et l’on devait vivre ensemble, tout en voyant des médecins et des infirmiers pour des tas d’examens, légers, certes, mais quotidiens.
Surtout, le médecin chef, qui dirigeait l’expérience, avait dit dès le début :
— Pas de distance entre vous, Messieurs. Vous vivez en communauté, et vous vous laissez aller, comme vous laissez vivre vos désirs… sexuels. Vous êtes entre vous, et entre hommes : alors point de retenue. Ceci aussi contribue à l’expérience que nous menons, Messieurs.
— Ça manque un peu de femmes, ici ! objecta Marc.
— Il y a des moyens d’y remédier, je crois.
On rigola, dans la troupe.
Marc et Anatole étaient, par hasard, dans le même dortoir. Le grand brun qui avait parlé sous la douche logeait dans l’autre. Mais il avait regardé Anatole… qui lui avait rendu son regard, l’air grave, avant d’entrer dans sa carrée.
Le premier soir fut à la fois emprunté, et… chaud. Marc le premier déclara :
— Chais pas ce que vous faites, les mecs, mais moi, j’me branle direct !
Et de joindre l’acte à la parole, en fermant les yeux. Les autres se regardèrent, avec des sourires gênés, mais… l’un se prit la bite… et les autres suivirent, en s’entrematant. Anatole surtout, qui avait son lit à côté de son cousin, d’ailleurs… qu’il n’avait jamais vu bander.
Marc était joliment pourvu. Et il se branlait avec des soupirs et des gémissements qui ne pouvaient qu’attirer l’attention… Et Marc se redressa soudain :
— Oh putain ! Y a de la bite, ici !
— Tu nous prenais pas pour des p’tites filles, connard ? fit Bertrand, joli mec châtain.
— Ah ! ah ! Non, vraiment ! Je constate, c’est tout ! Bien, bien !
Il referma les yeux et se remit à gémir… vite imité par les autres. Mais Anatole le matait, lui…
On gicla quasiment de concert avant l’extinction des feux. Non sans que Marc murmurât à Anatole :
— P’tain, t’a vu tous ces branleurs ? Tu crois qu’y a du pédé, là-dedans ?
— Mais pourquoi ?
— Pour niquer, bébé !
— Tu niques les mecs, toi ?
— Comme dit le proverbe : faute de trou… on prend un trou !
— Ça, c’est de la philosophie ! ironisa Anatole.
— Me dis pas que t’as pas envie de te la mettre au chaud ?
— Tu préfères pas les chattes ?
— Si, mais… en fait, y a longtemps que j’ai envie d’essayer un trou de mec.
— C’est ton côté…
— …mon côté universel, oui !
— J’aime ta vision de la vie, cousin, oui !
Au matin, lever à sept heures et demie ; douche immédiate, et surtout : défense absolue de se branler ! Car les premiers examens, dont vous saurez les détails, se déroulaient avant le petit déjeuner.
On passait deux par deux dans la salle d’examens, et Anatole eut la surprise, heureuse, de s’y trouver en même temps que le grand brun, qu’il sut alors se nommer Quentin. Lequel lui adressa, en le voyant entrer, un immense sourire.
Le mec, dans les mains d’un infirmier, bandait à toute force et, par les Dieux ! quel chibre ! Anatole en fut fasciné. Mais il n’eut pas l’occasion de philosopher, car le même traitement lui fut immédiatement appliqué.
Cependant, il échangea moult regards rieurs avec le beau Quentin, et… et quand iceluy fut libéré, il en reçut un clin d’œil appuyé… qui lui donna à songer.
Il était magnifique, ce mec. Anatole se pensait hétéro. Il avait même une petite amie… la troisième !... qui était à c’t’heure en vacances dans sa famille, mais à qui il n’avait que caressé les seins, et mis qu’un demi-doigt dans la petite chatte…
Mais pour l’heure, il ne pensait plus qu’au sublime Quentin… car c’était bien ce qualificatif qui convenait à ce mec ! Qui pourtant, vu de l’extérieur, avait tout de l’hétéro sûr de lui, et prêt à ravager des petites culottes par milliers !
Ce qui facilita les opérations pour l’examen présent : car il fallait qu’il bandât.
Le reste du programme était qu’on se baladât nu à l’étage des dortoirs, et vêtus d’un seul boxer en bas, où étaient réfectoire et salles communes.
L’encadrement, soit trois médecins et deux infirmiers restait vêtu… mais au second matin, alors qu’il avait encore été ordonné de ne point se branler, on comprit que l’infirmier venu faire des prélèvements n’avait rien sous sa blouse…
Philibert avait vingt-cinq ans, et c’était un beau mec de type italien… Entendez qu’il avait l’avant-bras et les mollets velus et que des poils aussi issaient du haut de sa blouse. Sa tâche du jour était de récolter le sperme de ces jeunes messieurs.
— On le fait séparément, ou…
— Tu peux y aller, mon gars, fit Marc, tonitruant, on est pas des pucelles !
On rigola alentour et le premier y passa, qui dut déborder dans une éprouvette… tandis que les autres se paluchaient gaiement.
Lorsqu’on sortit de la piaule, Anatole fut abordé par le beau Quentin :
— Vous l’avez fait ensemble ?
— Ouais… vu qu’on se paluche aussi ensemble !
— Chez nous y en a trois qu’on voulu le faire à part… alors que j’aurais bien aimé les voir !
On se sourit largement.
— Le prochaine fois, tu demandes à venir avec nous… c’est sympa !
Quentin eut encore un immense sourire et posa la main sur l’épaule d’Anatole, dans l’escalier. Er l’on déjeuna l’un près de l’autre… les cuisses collées. Et non sans se lancer de fréquents regards de coin.
Les journées étaient libres, hors les examens demandés à l’un ou à l’autre, en alternance. Vite, Anatole constata que Quentin avait un réel intérêt pour lui. Quentin ! La merveille su stage ! Qui lui confia, dans le fond du grand salon, où étaient aussi la télé et un baby-foot :
— Norbert, notre infirmier, m’a fait des avances, ce matin.
— Et ?...
— Ben… Je suis pas gay, c’est tout. On a deviné qu’il était à poil sous sa blouse.
— Le nôtre aussi !
— Ah ! Et t’en penses quoi ?
— Je crois que c’est dans leur stratégie de… mélange.
— Ils veulent que tout le monde couche avec tout le monde ?
— Je sais pas si ça va jusque là, mais…
— T’as pas l’intention de coucher avec moi, toi ?
— Tu viens de m’en ôter l’illusion…
— Anatole ? Tu… Tu…? fit Quentin, stupéfait.
— Fais pas cette tête-là ! Tu te doutes bien qu’un beau mec, un super beau mec comme toi, même, fait rêver dans les chaumières… et dans les dortoirs !
— Mais… fit Quentin, décontenancé, tu…
— Oui… Je. Est-ce que… tu es choqué ?
— Non… fit mollement Quentin.
— Personne t’a jamais dit que t’étais incroyablement beau ?
— Ben… non.
— Change de paroisse, alors !
Quentin dut sourire, là, et il eut alors un air de petit garçon innocent qui fit craquer Anatole :
— T’as l’air grand, pourtant…
— Et con, surtout !
— Non, dis pas ça ! Tout le monde a le droit de se tromper… et la pureté de l’âme n’est pas un crime.
— Oh, Anatole… Jamais vu quelqu’un de gentil comme toi.
— Chut !
On fut interrompu par le dirlo, qui avait une annonce à faire :
— Jeunes gens ! La répartition par dortoir a été faite au hasard avant votre arrivée. Mais maintenant que vous vous connaissez un peu mieux, il vous est loisible de changer, en vous accordant. Une seule obligation : informer vos infirmiers à chaque modification.
Quentin et Anatole se regardèrent aussitôt, l’air entendu.
— Tu crois que…? susurra Quentin.
— Tu veux me mater en train de me branler ?
— Oh, non, non, je pensais pas à ça !
— Ça te choquerait ?
— Je sais pas… Non, sans doute.
— Faut juste trouver un pote… pour le virer.
— Chez moi, on se branle dans le noir.
— Ah ! Chez moi pas ! Et on se mate ! Mais… ça me donne une idée : demande à un de ceux qui se font faire les examens devant toi s’il ne veut pas expérimenter la branlette publique, un soir… et moi je viens avec toi. Même dans le noir, on sera ensemble.
Quentin sourit et murmura :
— Quel stratège tu fais !
— Pense à nous mettre côte à côte, évidemment.
— Oui, Monsieur le Généralissime !
Dès la fin de l’après-midi, la chose était entendue, et Sylvain, mignon brunet, qui avait accepté la transaction, les quitta en soufflant :
— Bonne branle, les mecs ! P’tain, je bande déjà, moi !
On se regarda en souriant… Quentin un peu gêné, pourtant. Mais qu’il était beau, en ces instants !
Arriva donc le moment de se retirer. Quentin et Anatole dormiraient donc côte à côte au début du dortoir. Vite, quand le couvre feu fut établi — la grande lumière s’éteignait toute seule —, les autres éteignirent aussi leur lampe de chevet, et Anatole alla quérir la main de Quentin.
Surtout ! Il avait pris soin de faire mettre son lit tout contre celui du beau brun…
Déjà, on entendait des bruits non équivoques, dans la cambuse ! Ces prudes minets se paluchaient comme des grands, pas moins.
Anatole en fit autant, déjà fort excité. Mais puis qu’il avait habilement disposé les paddocks, il n’eut qu’à tendre la main pour rencontrer la poitrine finement velue de Quentin.
Il s’empara aussi de la main d’iceluy pour se la poser sur la quéquette, déjà raide. Quentin ne demanda pas le mode d’emploi et le branla doucement d’abord, puis de plus en plus hardiment.
Alentour, ça haletait franchement… et Anatole ne se retint pas pour souffler, un peu haut :
— Oui, c’est bon !
On sentit un genre de silence, dans la carrée, et le premier mec à côté de Quentin, le baraqué qui avait parlé dans la première douche commune souffla :
— Je peux allumer, les mecs ?
— Oooh… ouais.
Et Anatole et Quentin de voir alors quatre mecs assis sur leur lit, et la queue en l’air !
— On peut, ou ça vous choque ?
— Ben… Non, ça nous choque pas, fit le beau baraqué, un Frédéric finement poilu de châtain. Vous… baisez, tous les deux ?
— Non, mais on s’amuse bien, tous les deux, oui.
(à suivre)
Je souhaite publier un hommage à notre inimitable @Lange128 international !
La situation de départ est celle d'une de ses histoires, qu'on reconnaîtra.
Pour la suite, étant plus adepte de Labiche que de Proust, je l'ai faite plus rapide...
Bonne lecture !
==========================
Un confinement réussi (1/2)
Il y avait là douze garçons entre dix-huit et vingt ans, qui ne se connaissaient pas, et qui avaient postulé pour l’étrange expérience menée par l’Armée en ces temps de virus, séjour payé et qui se déroulerait dans une ancienne caserne abandonnée, ou presque.
Sûrement, c’était la galette promise qui avait attiré ces jeunes gens, au début du printemps : de toute évidence, ils n’avaient rien de mieux à faire.
On leur avait promis les meilleurs soins en cas d’infection, et du reste, ils seraient coupés du monde pendant deux mois pleins…
Après donc la quarantaine réglementaire, ce furent donc douze mecs qui se rencontrèrent… et qui furent vite dans l’ambiance : ils avaient dû sortir de leur chambrette nus, sachant qu’on les avait vêtus du minimum pendant ces deux semaines ; boxers et pyjama de toile.
Et l’on dut aller se doucher de concert. Un grand baraqué déclara soudain :
— Le premier qui bande est pédé, ah ! ah ! ah !
— T’es sûr que ce sera pas toi ? demanda un p’tit blond.
— Si tu me suces, y a des chances, ah ! ah !
— Je crois qu’on n’est pas ici pour faire de l’homophobie, intervint alors un grand brun bellement racé.
— Oh, ça va ! Je rigolais ! répondit le baraqué.
Anatole, lui, ne la ramenait pas. Fin et gracieux, ce garçon avait été amené ici par un sien cousin, Marc, joli brun musclé, et qui commençait à avoir des poils sur le torse, en plus de sa jolie touffe. Un hétéro, çui-là, qui ne manquait pas de conter ses aventures galantes à son puceau de cousin… comme il disait en se moquant gentiment.
— Viens ! On va se branler comme des fous en étant payés !
— Les filles vont pas te manquer ?
— Y aura bien des culs à se faire, non ?
— Oh, mon salaud !
Telle fut la teneur de leur dernière conversation… avant signature.
On rentra dans ses carrées respectives ; on s’était soumis aux tests avant d’entrer céans, mais on n’en savait point le résultat, et l’on devait vivre ensemble, tout en voyant des médecins et des infirmiers pour des tas d’examens, légers, certes, mais quotidiens.
Surtout, le médecin chef, qui dirigeait l’expérience, avait dit dès le début :
— Pas de distance entre vous, Messieurs. Vous vivez en communauté, et vous vous laissez aller, comme vous laissez vivre vos désirs… sexuels. Vous êtes entre vous, et entre hommes : alors point de retenue. Ceci aussi contribue à l’expérience que nous menons, Messieurs.
— Ça manque un peu de femmes, ici ! objecta Marc.
— Il y a des moyens d’y remédier, je crois.
On rigola, dans la troupe.
Marc et Anatole étaient, par hasard, dans le même dortoir. Le grand brun qui avait parlé sous la douche logeait dans l’autre. Mais il avait regardé Anatole… qui lui avait rendu son regard, l’air grave, avant d’entrer dans sa carrée.
Le premier soir fut à la fois emprunté, et… chaud. Marc le premier déclara :
— Chais pas ce que vous faites, les mecs, mais moi, j’me branle direct !
Et de joindre l’acte à la parole, en fermant les yeux. Les autres se regardèrent, avec des sourires gênés, mais… l’un se prit la bite… et les autres suivirent, en s’entrematant. Anatole surtout, qui avait son lit à côté de son cousin, d’ailleurs… qu’il n’avait jamais vu bander.
Marc était joliment pourvu. Et il se branlait avec des soupirs et des gémissements qui ne pouvaient qu’attirer l’attention… Et Marc se redressa soudain :
— Oh putain ! Y a de la bite, ici !
— Tu nous prenais pas pour des p’tites filles, connard ? fit Bertrand, joli mec châtain.
— Ah ! ah ! Non, vraiment ! Je constate, c’est tout ! Bien, bien !
Il referma les yeux et se remit à gémir… vite imité par les autres. Mais Anatole le matait, lui…
On gicla quasiment de concert avant l’extinction des feux. Non sans que Marc murmurât à Anatole :
— P’tain, t’a vu tous ces branleurs ? Tu crois qu’y a du pédé, là-dedans ?
— Mais pourquoi ?
— Pour niquer, bébé !
— Tu niques les mecs, toi ?
— Comme dit le proverbe : faute de trou… on prend un trou !
— Ça, c’est de la philosophie ! ironisa Anatole.
— Me dis pas que t’as pas envie de te la mettre au chaud ?
— Tu préfères pas les chattes ?
— Si, mais… en fait, y a longtemps que j’ai envie d’essayer un trou de mec.
— C’est ton côté…
— …mon côté universel, oui !
— J’aime ta vision de la vie, cousin, oui !
Au matin, lever à sept heures et demie ; douche immédiate, et surtout : défense absolue de se branler ! Car les premiers examens, dont vous saurez les détails, se déroulaient avant le petit déjeuner.
On passait deux par deux dans la salle d’examens, et Anatole eut la surprise, heureuse, de s’y trouver en même temps que le grand brun, qu’il sut alors se nommer Quentin. Lequel lui adressa, en le voyant entrer, un immense sourire.
Le mec, dans les mains d’un infirmier, bandait à toute force et, par les Dieux ! quel chibre ! Anatole en fut fasciné. Mais il n’eut pas l’occasion de philosopher, car le même traitement lui fut immédiatement appliqué.
Cependant, il échangea moult regards rieurs avec le beau Quentin, et… et quand iceluy fut libéré, il en reçut un clin d’œil appuyé… qui lui donna à songer.
Il était magnifique, ce mec. Anatole se pensait hétéro. Il avait même une petite amie… la troisième !... qui était à c’t’heure en vacances dans sa famille, mais à qui il n’avait que caressé les seins, et mis qu’un demi-doigt dans la petite chatte…
Mais pour l’heure, il ne pensait plus qu’au sublime Quentin… car c’était bien ce qualificatif qui convenait à ce mec ! Qui pourtant, vu de l’extérieur, avait tout de l’hétéro sûr de lui, et prêt à ravager des petites culottes par milliers !
Ce qui facilita les opérations pour l’examen présent : car il fallait qu’il bandât.
Le reste du programme était qu’on se baladât nu à l’étage des dortoirs, et vêtus d’un seul boxer en bas, où étaient réfectoire et salles communes.
L’encadrement, soit trois médecins et deux infirmiers restait vêtu… mais au second matin, alors qu’il avait encore été ordonné de ne point se branler, on comprit que l’infirmier venu faire des prélèvements n’avait rien sous sa blouse…
Philibert avait vingt-cinq ans, et c’était un beau mec de type italien… Entendez qu’il avait l’avant-bras et les mollets velus et que des poils aussi issaient du haut de sa blouse. Sa tâche du jour était de récolter le sperme de ces jeunes messieurs.
— On le fait séparément, ou…
— Tu peux y aller, mon gars, fit Marc, tonitruant, on est pas des pucelles !
On rigola alentour et le premier y passa, qui dut déborder dans une éprouvette… tandis que les autres se paluchaient gaiement.
Lorsqu’on sortit de la piaule, Anatole fut abordé par le beau Quentin :
— Vous l’avez fait ensemble ?
— Ouais… vu qu’on se paluche aussi ensemble !
— Chez nous y en a trois qu’on voulu le faire à part… alors que j’aurais bien aimé les voir !
On se sourit largement.
— Le prochaine fois, tu demandes à venir avec nous… c’est sympa !
Quentin eut encore un immense sourire et posa la main sur l’épaule d’Anatole, dans l’escalier. Er l’on déjeuna l’un près de l’autre… les cuisses collées. Et non sans se lancer de fréquents regards de coin.
Les journées étaient libres, hors les examens demandés à l’un ou à l’autre, en alternance. Vite, Anatole constata que Quentin avait un réel intérêt pour lui. Quentin ! La merveille su stage ! Qui lui confia, dans le fond du grand salon, où étaient aussi la télé et un baby-foot :
— Norbert, notre infirmier, m’a fait des avances, ce matin.
— Et ?...
— Ben… Je suis pas gay, c’est tout. On a deviné qu’il était à poil sous sa blouse.
— Le nôtre aussi !
— Ah ! Et t’en penses quoi ?
— Je crois que c’est dans leur stratégie de… mélange.
— Ils veulent que tout le monde couche avec tout le monde ?
— Je sais pas si ça va jusque là, mais…
— T’as pas l’intention de coucher avec moi, toi ?
— Tu viens de m’en ôter l’illusion…
— Anatole ? Tu… Tu…? fit Quentin, stupéfait.
— Fais pas cette tête-là ! Tu te doutes bien qu’un beau mec, un super beau mec comme toi, même, fait rêver dans les chaumières… et dans les dortoirs !
— Mais… fit Quentin, décontenancé, tu…
— Oui… Je. Est-ce que… tu es choqué ?
— Non… fit mollement Quentin.
— Personne t’a jamais dit que t’étais incroyablement beau ?
— Ben… non.
— Change de paroisse, alors !
Quentin dut sourire, là, et il eut alors un air de petit garçon innocent qui fit craquer Anatole :
— T’as l’air grand, pourtant…
— Et con, surtout !
— Non, dis pas ça ! Tout le monde a le droit de se tromper… et la pureté de l’âme n’est pas un crime.
— Oh, Anatole… Jamais vu quelqu’un de gentil comme toi.
— Chut !
On fut interrompu par le dirlo, qui avait une annonce à faire :
— Jeunes gens ! La répartition par dortoir a été faite au hasard avant votre arrivée. Mais maintenant que vous vous connaissez un peu mieux, il vous est loisible de changer, en vous accordant. Une seule obligation : informer vos infirmiers à chaque modification.
Quentin et Anatole se regardèrent aussitôt, l’air entendu.
— Tu crois que…? susurra Quentin.
— Tu veux me mater en train de me branler ?
— Oh, non, non, je pensais pas à ça !
— Ça te choquerait ?
— Je sais pas… Non, sans doute.
— Faut juste trouver un pote… pour le virer.
— Chez moi, on se branle dans le noir.
— Ah ! Chez moi pas ! Et on se mate ! Mais… ça me donne une idée : demande à un de ceux qui se font faire les examens devant toi s’il ne veut pas expérimenter la branlette publique, un soir… et moi je viens avec toi. Même dans le noir, on sera ensemble.
Quentin sourit et murmura :
— Quel stratège tu fais !
— Pense à nous mettre côte à côte, évidemment.
— Oui, Monsieur le Généralissime !
Dès la fin de l’après-midi, la chose était entendue, et Sylvain, mignon brunet, qui avait accepté la transaction, les quitta en soufflant :
— Bonne branle, les mecs ! P’tain, je bande déjà, moi !
On se regarda en souriant… Quentin un peu gêné, pourtant. Mais qu’il était beau, en ces instants !
Arriva donc le moment de se retirer. Quentin et Anatole dormiraient donc côte à côte au début du dortoir. Vite, quand le couvre feu fut établi — la grande lumière s’éteignait toute seule —, les autres éteignirent aussi leur lampe de chevet, et Anatole alla quérir la main de Quentin.
Surtout ! Il avait pris soin de faire mettre son lit tout contre celui du beau brun…
Déjà, on entendait des bruits non équivoques, dans la cambuse ! Ces prudes minets se paluchaient comme des grands, pas moins.
Anatole en fit autant, déjà fort excité. Mais puis qu’il avait habilement disposé les paddocks, il n’eut qu’à tendre la main pour rencontrer la poitrine finement velue de Quentin.
Il s’empara aussi de la main d’iceluy pour se la poser sur la quéquette, déjà raide. Quentin ne demanda pas le mode d’emploi et le branla doucement d’abord, puis de plus en plus hardiment.
Alentour, ça haletait franchement… et Anatole ne se retint pas pour souffler, un peu haut :
— Oui, c’est bon !
On sentit un genre de silence, dans la carrée, et le premier mec à côté de Quentin, le baraqué qui avait parlé dans la première douche commune souffla :
— Je peux allumer, les mecs ?
— Oooh… ouais.
Et Anatole et Quentin de voir alors quatre mecs assis sur leur lit, et la queue en l’air !
— On peut, ou ça vous choque ?
— Ben… Non, ça nous choque pas, fit le beau baraqué, un Frédéric finement poilu de châtain. Vous… baisez, tous les deux ?
— Non, mais on s’amuse bien, tous les deux, oui.
(à suivre)
Amitiés de Louklouk !