01-09-2020, 03:59 PM
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (105 / 150) (Aix) (Huitième jour) (Résidence d’Hassan) (suite)
L’intendant l’attendait dans le couloir, pour le conduire à ses appartements dès sa sortie du bureau d’Hassan ; Christophe le suit donc dans les méandres de cette « résidence » qui lui paraît plus ressembler à un hôtel qu’à une maison.
Ils arrivent dans un couloir qu’ils traversent et l’intendant stoppe devant une large porte, qu’il ouvre en priant de la main Christophe d’y entrer.
- Voilà vos appartements monsieur !
- Merci beaucoup ! Pourriez-vous m’indiquer où je pourrai trouver le jeune prince pour ses soins ?
- Son altesse Amid a ses appartements à côté du vôtre, monsieur, c’est la porte juste en face.
- Ah !! Très bien alors !! Merci.
- En cas de besoin, vous n’aurez qu’à décrocher n’importe quel téléphone de la résidence en composant le zéro et vous serez mis automatiquement en contact avec quelqu’un du service.
Christophe le regarde s’éloigner en pensant qu’il se retrouve dans un autre monde et qu’il a la chance d’y être du bon côté, il entre et referme derrière lui puis bug quelques secondes devant la magnificence du lieu.
Tout respire le luxe dans cet endroit, un luxe qui ravit le regard sans être trop clinquant.
Un luxe alliant le confort au plaisir visuel et Christophe en a les yeux qui luisent de contentement, son logement est digne d’un prince et jamais il n’aurait pensé en avoir un comme ça un jour.
Ses valises et son sac à dos sont posés dans le couloir face au salon qu’il vient d’admirer, deux autres portes qu’il s’empresse d’ouvrir avec la curiosité d’un gamin devant les cadeaux au pied du sapin.
La première lui dévoile une salle de bains tout en marbre avec une douche italienne et tout ce qu’il faut pour prendre soin de son corps tout en se délassant.
La deuxième s’ouvre sur une chambre avec de grandes baies vitrées très lumineuse, le même luxe que les autres pièces rend celle-ci particulièrement agréable et Christophe ne doute pas un instant y passer des nuits extraordinaires, ne serait-ce qu’en tapotant sur l’épais matelas du lit qu’il s’empresse ensuite d’essayer en se jetant dessus et en se faisant rebondir comme sur un trampoline.
Une dernière porte dans la chambre lui dévoile les toilettes tout en marbre elles aussi et sentant bon le frais, Il sourit malgré lui en se disant que ce ne sera sans doute pas toujours le cas.
« Toc ! Toc ! Toc ! »
Christophe retourne vers l’entrée et ouvre la porte, y trouvant une femme en tenue de soubrette qui le regarde avec une petite moue appréciatrice.
- Oui ???
- Je viens aider monsieur à défaire ses bagages.
- Ce sera inutile, merci !! Je le ferai moi-même, ce n’est pas pour ce qu’il y a à ranger.
Une petite grimace de déception marque un bref instant le visage de la femme.
- Bien monsieur ! N’hésitez pas à m’appeler s’il vous manque quelque chose, je m’occupe de cet étage.
- Entendu ! Pas de problèmes.
Christophe la regarde repartir en souriant, il préfère qu’elle ne voie pas son linge car il est loin d’être en harmonie avec le reste de la maison et une certaine gêne lui vient soudainement en pensant qu’il devra refaire rapidement sa garde-robe.
Au vu du salaire qu’il va recevoir chaque mois, il retrouve vite le sourire en se disant que dès sa première paie, il aura largement de quoi mettre les trois quarts de ses habits à la poubelle.
Maintenant, il n’a pas trop envie de se mettre au rangement et préfère rendre visite à Amid qui lui manque déjà alors que ça ne fait que quelques heures à peine qu’ils se sont quittés.
Christophe sort alors de « chez lui » et s’arrête un moment en cherchant une clé qui pourrait lui permettre de condamner l’accès à son logement.
Il repense seulement alors qu’il est dans une maison et que ce n’est pas vraiment dans les usages d’y mettre des serrures à chaque porte.
Il frappe à la porte qu’on lui a indiquée comme étant celle des appartements d’Amid et il entend une voix lui semblant lointaine l’autorisant à entrer, ce qu’il fait avec empressement.
Une même surprise l’attend quand il entre dans la suite princière, surprise mêlée d’une certaine émotion quand il constate que l’appartement où il est, est exactement le même que celui qu’on lui a attribué, ne serait-ce la couleur des tentures et du cuir des sièges du salon qui différent.
Il pourrait croire être revenu dans la sienne et ça lui va droit au cœur d’être autant considéré dans cette maison que le jeune prince lui-même.
Christophe se dirige directement dans la chambre où il sait y trouver son ami et le voit en effet allonger confortablement sur le lit, tenant un livre à la main.
Amid a alors un énorme sourire de contentement quand il voit qui lui rend visite.
- « Chri » !!! Te voilà enfin !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (106 / 150) (Aix) (Huitième jour) (Résidence d’Hassan) (fin)
Christophe en entendant ce cri sorti du cœur, s’avance rapidement et embrasse son prince avec passion.
Tellement d’ailleurs qu’Amid en lâche son livre pour pouvoir se pendre à son cou et lui rendre son baiser bouillant.
- (Amid) On va être toujours ensemble maintenant !! Tu te rends compte du bonheur que ça va être ?
- Laisse-moi un peu de temps pour m’y faire Hi ! Hi !
- Tu as fait quoi tout ce temps ?
- Ton père m’a convoqué dans son bureau pour discuter et ensuite on m’a montré où j’allais loger.
- Ton appart te plaît ?
Christophe se retient de rire.
- Faudra bien que je m’y fasse tu sais, j’avais l’habitude d’être à l’étroit. Je vivais dans un petit studio où il fallait tout le temps ranger pour pouvoir circuler un tant soit peu.
- (Amid étonné) Mais !! Mon père m’avait dit qu’il te mettrait au même étage que moi et je pensais que toutes les chambres étaient les mêmes !! Je ne supporterai pas que tu sois logé avec la domesticité !!
Les yeux du jeune prince brillent de tristesse.
- Tu vas venir immédiatement partager cet appart avec moi et j’en connais un qui va m’entendre !!
Christophe regarde son ami avec un énorme étonnement dans les yeux, il ne voit vraiment pas ce qui a pu le mettre dans un tel état et il ne lui semble pas que ses paroles lui aient laissé penser un seul instant qu’il n’appréciait pas son nouveau logement.
Il voit les larmes coulées sur les joues d’Amid et il le prend dans ses bras en le serrant très fort.
- Pourquoi tu pleures ? Je serai très bien où on m’a installé ? De toute façon peu m’importe dès l’instant que je reste avec toi. D’ailleurs tu es très bien dans cet appart toi aussi, alors je ne vois pas où est le problème ?
Amid ne comprend plus rien.
- Mais tu viens de me dire que ta chambre était trop petite ?
- Mais non !! Je disais juste qu’il allait falloir que je m’habitue parce qu’où je vivais, ce n’était vraiment pas grand. Tu as cru que je n’étais pas content de ma nouvelle chambre ? Enfin ! Disons plutôt mon nouvel appartement.
Amid comprend alors le quiproquo et retrouve le sourire, ses lèvres se collent à celles de Christophe et le jeune prince lui fait passer tout l’amour qu’il ressent pour lui dans ce simple baiser qui envoie le jeune infirmier dans une joie immense.
Il s’allonge alors tout contre lui en faisant attention à ne pas faire de mouvements trop brusques qui risqueraient de mettre à mal sa colonne encore fragile.
- Gros bêta va !! Jamais je ne me plaindrais de quoi que ce soit du moment que tu m’embrasses toujours comme tu viens de le faire.
- Je t’aime « Chri ».
- Moi aussi je t’aime et c’est pour ça que j’ai choisi de te suivre partout où tu iras.
- Si tu n’étais pas venu, je serai resté tu sais, j’en avais déjà parlé avec mon père.
Christophe ressent à son tour ses yeux se mouiller sous l’aveu.
- Tu aurais fait ça pour moi ?
- Tu sais « Chri » ? Avant que Florian n’arrive, je crois avoir passé les plus mauvais moments de ma vie à attendre de savoir pour nous deux.
Christophe a la gorge tellement nouée qu’il préfère s’occuper plutôt que de tenter une réponse qui ne sortira pas sans qu’il s’effondre à son tour.
Il passe alors dans la salle de bains préparer le nécessaire pour la toilette de son ami et revient le chercher en le prenant doucement dans ses bras, le cœur encore lourd de toutes les émotions qui l’assaillent.
Amid ne dit pas une parole, voulant ainsi respecter le silence dont il comprend bien la raison et se laisse transporter et déshabiller en silence.
Le contact des mains douces sur son corps lui déclenche l’érection dont il ne fait maintenant même plus attention tant elle lui semble naturelle.
Christophe s’en aperçoit aussitôt et sourit devant cette preuve manifeste du désir de ce jeune homme qui s’offre à sa vue sans pudeur, il termine de lui ôter ses vêtements et le pose délicatement comme s’il était prêt à se briser au moindre heurt.
Amid apprécie ces gestes doux et lui sourit amoureusement en lui tendant les bras.
- Tu viens ?
Christophe amusé cette fois en voyant le gland dressé sortir de la masse de mousse du bain.
- Pourquoi c’est porte ouverte aujourd’hui ?
Amid éclate de rires car il comprend bien l’allusion.
- Idiot va !! Hi ! Hi !
Puis d’une voix chaude et rauque, montrant dans son ton toute son envie de sentir son corps nu contre le sien.
- Viens !!!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (107 / 150) (Aix) (Huitième jour) (Des « témoins » encombrant)
Aix en Provence : hôpital civil.
L’infirmière fait un petit signe en guise de bonjour aux deux policiers en faction dans le couloir ; elle entre dans la chambre en poussant son chariot devant elle et tout naturellement actionne le dispositif prévenant des soins en cours.
Les deux hommes occupant la chambre sont encore sous l’effet du tranquillisant qui leur évite de trop souffrir des blessures dont ils sont couverts et dorment sereinement en attendant d’être suffisamment remis pour être transféré à la prison de Marseille où ils seront incarcérés et interrogés.
Le chariot vient se placer entre les deux lits et l’infirmière prend en main une seringue avec un sourire cruel dans le regard.
Elle tire ensuite sur le piston pour la remplir d’air et la plante dans la carotide du premier homme pour la vider dans l’artère et passer au suivant qui a droit au même traitement.
Elle surveille ensuite le pouls des deux hommes jusqu’au moment où ceux-ci s’arrêtent et elle quitte la chambre toujours aussi tranquillement pour passer à la deuxième chambre tout en souriant aux deux policiers qui ne voient en elle qu’une jeune femme accorte qui fait son travail.
Cinq minutes plus tard, après avoir fait subir le même sort horrible aux deux autres patients, elle s’éloigne tout aussi calmement qu’elle était arrivée et se débarrasse du chariot sitôt l’angle du couloir passé pour s’éclipser comme elle était venue et monter à l’arrière d’une fourgonnette garée non loin et qui démarre aussitôt pour se perdre dans la forte circulation de cette fin de matinée.
***/***
Une heure plus tard.
La relève arrive en même temps que le chariot apportant les repas des malades de l’étage.
Les deux policiers se lèvent en souriant à leurs collègues, quelques phrases pour prendre les consignes et savoir si un problème quelconque est survenu pendant leur garde, puis les deux hommes laissent leurs remplaçants visiblement pas mécontents d’avoir terminé leur journée.
Le premier arrive près de l’ascenseur et se fige devant le chariot resté au milieu du couloir, il s’approche et voit tout de suite la seringue posée telle quelle avec des traces de sang sur l’aiguille.
- Merde !!!! On s’est fait avoir !!!
Les deux policiers rejoignent leurs collègues qui s’étaient levés en entendant l’exclamation de surprise.
Ils se précipitent tous les quatre dans la première chambre et la vision qu’ils en ont est lourde de conséquences, les deux patients gisent morts dans leur lit.
Même scénario dans la seconde chambre où le constat du décès des deux pensionnaires et très vite rendu, les policiers se regardent effarés qu’un tel acte se soit déroulé en plein jour, au nez et à la barbe de deux d’entre eux.
***/***
Maurice raccroche son téléphone le visage livide, lui-même n’aurait pu imaginer qu’un tel acte puisse se produire alors qu’il n’avait fait placer cette surveillance que dans le seul but qu’ils ne puissent quitter l’hôpital.
Cette réaction aussi rapide que définitive le laisse un instant sans réaction devant une telle cruauté et un tel manque d’humanité.
Déjà le « suicide » de l’équipe capturée au péage par ses hommes lui avait paru suspect, cette histoire d’empoisonnement volontaire alors qu’il lui a été certifié qu’une fouille méticuleuse avait été faite sur eux avant leur incarcération au centre de détention de Reims.
Incarcération provisoire dans l’attente de leur mise en accusation pour usurpation d’identité et détention d’armes.
Maurice se reprend et soupire un grand coup avant de mettre ses services en action et de prévenir les personnes de confiance qu’il juge bon d’être mis au courant.
Toute cette histoire commence à vraiment prendre des proportions qu’il n’aime pas du tout et son inquiétude s’amplifie quand à ce qu’il pourrait encore arriver dans les prochains jours et la rage vient supplanter l’expression d’incompréhension et d’horreur qu’il montrait jusque-là.
Douze morts en à peine une semaine, c’est déjà beaucoup ; beaucoup trop même et il ne doute pas que ça ne va pas s’arrêter là, quoi faire d’autre que ce qu’il a déjà mis en action ? Lui faire quitter le pays ? Les ordres sont clairs pourtant et l’interdiction est venue de haut, laissant entendre qu’il était trop précieux pour prendre un tel risque.
Maurice en voit bien une, la pensée qu’il vient d’avoir laissée apparaître un sourire sur son visage buriné par les ans.
Seulement cette idée est tellement folle que lui-même doute qu’elle puisse se réaliser et pourtant elle serait radicale, de ça il n’en doute pas un instant.
Plus il y pense et plus celle-ci lui semble la seule qui pourrait mettre un terme à ce début de conflit, car de ça il ne doute pas un instant que c’en soit bien un.
Conflit politique avec la Russie et son président tellement imbu de lui-même qu’il est prêt à aller jusque-là pour arriver à ses fins.
La seule difficulté pour que son plan puisse fonctionner, tient en une seule phrase.
« Comment les faire se rencontrer ? »
L’intendant l’attendait dans le couloir, pour le conduire à ses appartements dès sa sortie du bureau d’Hassan ; Christophe le suit donc dans les méandres de cette « résidence » qui lui paraît plus ressembler à un hôtel qu’à une maison.
Ils arrivent dans un couloir qu’ils traversent et l’intendant stoppe devant une large porte, qu’il ouvre en priant de la main Christophe d’y entrer.
- Voilà vos appartements monsieur !
- Merci beaucoup ! Pourriez-vous m’indiquer où je pourrai trouver le jeune prince pour ses soins ?
- Son altesse Amid a ses appartements à côté du vôtre, monsieur, c’est la porte juste en face.
- Ah !! Très bien alors !! Merci.
- En cas de besoin, vous n’aurez qu’à décrocher n’importe quel téléphone de la résidence en composant le zéro et vous serez mis automatiquement en contact avec quelqu’un du service.
Christophe le regarde s’éloigner en pensant qu’il se retrouve dans un autre monde et qu’il a la chance d’y être du bon côté, il entre et referme derrière lui puis bug quelques secondes devant la magnificence du lieu.
Tout respire le luxe dans cet endroit, un luxe qui ravit le regard sans être trop clinquant.
Un luxe alliant le confort au plaisir visuel et Christophe en a les yeux qui luisent de contentement, son logement est digne d’un prince et jamais il n’aurait pensé en avoir un comme ça un jour.
Ses valises et son sac à dos sont posés dans le couloir face au salon qu’il vient d’admirer, deux autres portes qu’il s’empresse d’ouvrir avec la curiosité d’un gamin devant les cadeaux au pied du sapin.
La première lui dévoile une salle de bains tout en marbre avec une douche italienne et tout ce qu’il faut pour prendre soin de son corps tout en se délassant.
La deuxième s’ouvre sur une chambre avec de grandes baies vitrées très lumineuse, le même luxe que les autres pièces rend celle-ci particulièrement agréable et Christophe ne doute pas un instant y passer des nuits extraordinaires, ne serait-ce qu’en tapotant sur l’épais matelas du lit qu’il s’empresse ensuite d’essayer en se jetant dessus et en se faisant rebondir comme sur un trampoline.
Une dernière porte dans la chambre lui dévoile les toilettes tout en marbre elles aussi et sentant bon le frais, Il sourit malgré lui en se disant que ce ne sera sans doute pas toujours le cas.
« Toc ! Toc ! Toc ! »
Christophe retourne vers l’entrée et ouvre la porte, y trouvant une femme en tenue de soubrette qui le regarde avec une petite moue appréciatrice.
- Oui ???
- Je viens aider monsieur à défaire ses bagages.
- Ce sera inutile, merci !! Je le ferai moi-même, ce n’est pas pour ce qu’il y a à ranger.
Une petite grimace de déception marque un bref instant le visage de la femme.
- Bien monsieur ! N’hésitez pas à m’appeler s’il vous manque quelque chose, je m’occupe de cet étage.
- Entendu ! Pas de problèmes.
Christophe la regarde repartir en souriant, il préfère qu’elle ne voie pas son linge car il est loin d’être en harmonie avec le reste de la maison et une certaine gêne lui vient soudainement en pensant qu’il devra refaire rapidement sa garde-robe.
Au vu du salaire qu’il va recevoir chaque mois, il retrouve vite le sourire en se disant que dès sa première paie, il aura largement de quoi mettre les trois quarts de ses habits à la poubelle.
Maintenant, il n’a pas trop envie de se mettre au rangement et préfère rendre visite à Amid qui lui manque déjà alors que ça ne fait que quelques heures à peine qu’ils se sont quittés.
Christophe sort alors de « chez lui » et s’arrête un moment en cherchant une clé qui pourrait lui permettre de condamner l’accès à son logement.
Il repense seulement alors qu’il est dans une maison et que ce n’est pas vraiment dans les usages d’y mettre des serrures à chaque porte.
Il frappe à la porte qu’on lui a indiquée comme étant celle des appartements d’Amid et il entend une voix lui semblant lointaine l’autorisant à entrer, ce qu’il fait avec empressement.
Une même surprise l’attend quand il entre dans la suite princière, surprise mêlée d’une certaine émotion quand il constate que l’appartement où il est, est exactement le même que celui qu’on lui a attribué, ne serait-ce la couleur des tentures et du cuir des sièges du salon qui différent.
Il pourrait croire être revenu dans la sienne et ça lui va droit au cœur d’être autant considéré dans cette maison que le jeune prince lui-même.
Christophe se dirige directement dans la chambre où il sait y trouver son ami et le voit en effet allonger confortablement sur le lit, tenant un livre à la main.
Amid a alors un énorme sourire de contentement quand il voit qui lui rend visite.
- « Chri » !!! Te voilà enfin !!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (106 / 150) (Aix) (Huitième jour) (Résidence d’Hassan) (fin)
Christophe en entendant ce cri sorti du cœur, s’avance rapidement et embrasse son prince avec passion.
Tellement d’ailleurs qu’Amid en lâche son livre pour pouvoir se pendre à son cou et lui rendre son baiser bouillant.
- (Amid) On va être toujours ensemble maintenant !! Tu te rends compte du bonheur que ça va être ?
- Laisse-moi un peu de temps pour m’y faire Hi ! Hi !
- Tu as fait quoi tout ce temps ?
- Ton père m’a convoqué dans son bureau pour discuter et ensuite on m’a montré où j’allais loger.
- Ton appart te plaît ?
Christophe se retient de rire.
- Faudra bien que je m’y fasse tu sais, j’avais l’habitude d’être à l’étroit. Je vivais dans un petit studio où il fallait tout le temps ranger pour pouvoir circuler un tant soit peu.
- (Amid étonné) Mais !! Mon père m’avait dit qu’il te mettrait au même étage que moi et je pensais que toutes les chambres étaient les mêmes !! Je ne supporterai pas que tu sois logé avec la domesticité !!
Les yeux du jeune prince brillent de tristesse.
- Tu vas venir immédiatement partager cet appart avec moi et j’en connais un qui va m’entendre !!
Christophe regarde son ami avec un énorme étonnement dans les yeux, il ne voit vraiment pas ce qui a pu le mettre dans un tel état et il ne lui semble pas que ses paroles lui aient laissé penser un seul instant qu’il n’appréciait pas son nouveau logement.
Il voit les larmes coulées sur les joues d’Amid et il le prend dans ses bras en le serrant très fort.
- Pourquoi tu pleures ? Je serai très bien où on m’a installé ? De toute façon peu m’importe dès l’instant que je reste avec toi. D’ailleurs tu es très bien dans cet appart toi aussi, alors je ne vois pas où est le problème ?
Amid ne comprend plus rien.
- Mais tu viens de me dire que ta chambre était trop petite ?
- Mais non !! Je disais juste qu’il allait falloir que je m’habitue parce qu’où je vivais, ce n’était vraiment pas grand. Tu as cru que je n’étais pas content de ma nouvelle chambre ? Enfin ! Disons plutôt mon nouvel appartement.
Amid comprend alors le quiproquo et retrouve le sourire, ses lèvres se collent à celles de Christophe et le jeune prince lui fait passer tout l’amour qu’il ressent pour lui dans ce simple baiser qui envoie le jeune infirmier dans une joie immense.
Il s’allonge alors tout contre lui en faisant attention à ne pas faire de mouvements trop brusques qui risqueraient de mettre à mal sa colonne encore fragile.
- Gros bêta va !! Jamais je ne me plaindrais de quoi que ce soit du moment que tu m’embrasses toujours comme tu viens de le faire.
- Je t’aime « Chri ».
- Moi aussi je t’aime et c’est pour ça que j’ai choisi de te suivre partout où tu iras.
- Si tu n’étais pas venu, je serai resté tu sais, j’en avais déjà parlé avec mon père.
Christophe ressent à son tour ses yeux se mouiller sous l’aveu.
- Tu aurais fait ça pour moi ?
- Tu sais « Chri » ? Avant que Florian n’arrive, je crois avoir passé les plus mauvais moments de ma vie à attendre de savoir pour nous deux.
Christophe a la gorge tellement nouée qu’il préfère s’occuper plutôt que de tenter une réponse qui ne sortira pas sans qu’il s’effondre à son tour.
Il passe alors dans la salle de bains préparer le nécessaire pour la toilette de son ami et revient le chercher en le prenant doucement dans ses bras, le cœur encore lourd de toutes les émotions qui l’assaillent.
Amid ne dit pas une parole, voulant ainsi respecter le silence dont il comprend bien la raison et se laisse transporter et déshabiller en silence.
Le contact des mains douces sur son corps lui déclenche l’érection dont il ne fait maintenant même plus attention tant elle lui semble naturelle.
Christophe s’en aperçoit aussitôt et sourit devant cette preuve manifeste du désir de ce jeune homme qui s’offre à sa vue sans pudeur, il termine de lui ôter ses vêtements et le pose délicatement comme s’il était prêt à se briser au moindre heurt.
Amid apprécie ces gestes doux et lui sourit amoureusement en lui tendant les bras.
- Tu viens ?
Christophe amusé cette fois en voyant le gland dressé sortir de la masse de mousse du bain.
- Pourquoi c’est porte ouverte aujourd’hui ?
Amid éclate de rires car il comprend bien l’allusion.
- Idiot va !! Hi ! Hi !
Puis d’une voix chaude et rauque, montrant dans son ton toute son envie de sentir son corps nu contre le sien.
- Viens !!!
2eme ANNEE Fêtes de fin d’année, 2ème partie : (107 / 150) (Aix) (Huitième jour) (Des « témoins » encombrant)
Aix en Provence : hôpital civil.
L’infirmière fait un petit signe en guise de bonjour aux deux policiers en faction dans le couloir ; elle entre dans la chambre en poussant son chariot devant elle et tout naturellement actionne le dispositif prévenant des soins en cours.
Les deux hommes occupant la chambre sont encore sous l’effet du tranquillisant qui leur évite de trop souffrir des blessures dont ils sont couverts et dorment sereinement en attendant d’être suffisamment remis pour être transféré à la prison de Marseille où ils seront incarcérés et interrogés.
Le chariot vient se placer entre les deux lits et l’infirmière prend en main une seringue avec un sourire cruel dans le regard.
Elle tire ensuite sur le piston pour la remplir d’air et la plante dans la carotide du premier homme pour la vider dans l’artère et passer au suivant qui a droit au même traitement.
Elle surveille ensuite le pouls des deux hommes jusqu’au moment où ceux-ci s’arrêtent et elle quitte la chambre toujours aussi tranquillement pour passer à la deuxième chambre tout en souriant aux deux policiers qui ne voient en elle qu’une jeune femme accorte qui fait son travail.
Cinq minutes plus tard, après avoir fait subir le même sort horrible aux deux autres patients, elle s’éloigne tout aussi calmement qu’elle était arrivée et se débarrasse du chariot sitôt l’angle du couloir passé pour s’éclipser comme elle était venue et monter à l’arrière d’une fourgonnette garée non loin et qui démarre aussitôt pour se perdre dans la forte circulation de cette fin de matinée.
***/***
Une heure plus tard.
La relève arrive en même temps que le chariot apportant les repas des malades de l’étage.
Les deux policiers se lèvent en souriant à leurs collègues, quelques phrases pour prendre les consignes et savoir si un problème quelconque est survenu pendant leur garde, puis les deux hommes laissent leurs remplaçants visiblement pas mécontents d’avoir terminé leur journée.
Le premier arrive près de l’ascenseur et se fige devant le chariot resté au milieu du couloir, il s’approche et voit tout de suite la seringue posée telle quelle avec des traces de sang sur l’aiguille.
- Merde !!!! On s’est fait avoir !!!
Les deux policiers rejoignent leurs collègues qui s’étaient levés en entendant l’exclamation de surprise.
Ils se précipitent tous les quatre dans la première chambre et la vision qu’ils en ont est lourde de conséquences, les deux patients gisent morts dans leur lit.
Même scénario dans la seconde chambre où le constat du décès des deux pensionnaires et très vite rendu, les policiers se regardent effarés qu’un tel acte se soit déroulé en plein jour, au nez et à la barbe de deux d’entre eux.
***/***
Maurice raccroche son téléphone le visage livide, lui-même n’aurait pu imaginer qu’un tel acte puisse se produire alors qu’il n’avait fait placer cette surveillance que dans le seul but qu’ils ne puissent quitter l’hôpital.
Cette réaction aussi rapide que définitive le laisse un instant sans réaction devant une telle cruauté et un tel manque d’humanité.
Déjà le « suicide » de l’équipe capturée au péage par ses hommes lui avait paru suspect, cette histoire d’empoisonnement volontaire alors qu’il lui a été certifié qu’une fouille méticuleuse avait été faite sur eux avant leur incarcération au centre de détention de Reims.
Incarcération provisoire dans l’attente de leur mise en accusation pour usurpation d’identité et détention d’armes.
Maurice se reprend et soupire un grand coup avant de mettre ses services en action et de prévenir les personnes de confiance qu’il juge bon d’être mis au courant.
Toute cette histoire commence à vraiment prendre des proportions qu’il n’aime pas du tout et son inquiétude s’amplifie quand à ce qu’il pourrait encore arriver dans les prochains jours et la rage vient supplanter l’expression d’incompréhension et d’horreur qu’il montrait jusque-là.
Douze morts en à peine une semaine, c’est déjà beaucoup ; beaucoup trop même et il ne doute pas que ça ne va pas s’arrêter là, quoi faire d’autre que ce qu’il a déjà mis en action ? Lui faire quitter le pays ? Les ordres sont clairs pourtant et l’interdiction est venue de haut, laissant entendre qu’il était trop précieux pour prendre un tel risque.
Maurice en voit bien une, la pensée qu’il vient d’avoir laissée apparaître un sourire sur son visage buriné par les ans.
Seulement cette idée est tellement folle que lui-même doute qu’elle puisse se réaliser et pourtant elle serait radicale, de ça il n’en doute pas un instant.
Plus il y pense et plus celle-ci lui semble la seule qui pourrait mettre un terme à ce début de conflit, car de ça il ne doute pas un instant que c’en soit bien un.
Conflit politique avec la Russie et son président tellement imbu de lui-même qu’il est prêt à aller jusque-là pour arriver à ses fins.
La seule difficulté pour que son plan puisse fonctionner, tient en une seule phrase.
« Comment les faire se rencontrer ? »
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=71.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 3
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=69.0 le colocataire
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=267.0 Florian 18 ans surdoué livre4 tome 4
https://forum.slygame.fr/index.php?topic=86.0 Florian 18 ans surdoué li
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