En ce temps-là, il n’y avait pas que Marie qui était vierge, je l’étais aussi.
Le réveillon de Noël était un calvaire avant l’heure, mon frère et ma sœur, plus âgés que moi, étaient déjà mariés et avaient de charmants bambins, quoique bruyants et mal élevés, qui faisaient la joie et la fierté de mes parents, et surtout de mes grands-parents qui ne manquaient jamais d’énumérer leurs descendants dont le nombre augmentait chaque année, les reproches à mon égard aussi :
— Daniel, tu n’as pas encore de petite amie ? Même ton grand-père avait déjà… euh… à ton âge.
Non, Daniel était différent, mais il gardait ce secret pour lui.
Heureusement, mon frère et ma sœur étaient partis assez tôt, les marmots étaient fatigués et devenaient insupportables ; mon père avait ramené chez eux les grands-parents, ils étaient trop fatigués pour la messe de Minuit, une corvée en moins ; et je m’étais retiré dans ma chambre, j’étais aussi fatigué, même trop pour me branler. Je devais me lever tôt le lendemain, le 25 décembre de l’an de grâce 2022.
Mon Apple Watch me réveille à 6 heures, une douce musique qui ne m’empêche pas de sentir le froid de ma chambre, 20 degrés, économies d’énergie obligent ; -8 degrés à l’extérieur. La douche me réchauffe à peine, le petit déjeuner un peu plus. Une demi-heure plus tard, je suis sur le quai de la gare et je prends le train pour Interlaken Ost. Je suis toujours frigorifié, j’ai l’impression que la climatisation tourne à plein régime, ce ne sont que les économies d’énergie, 19 degrés. Arrivé à destination, j’ai une heure d’attente avant de continuer, j’en profite pour acheter un thé brûlant et un croissant au chocolat à la supérette, ouverte en ce jour férié.
Enfin, le train que j’attendais est à quai : c’est le nouveau Golden Pass Express qui relie Interlaken à Montreux. J’ai acheté une carte journalière de première classe et j’ai réservé ma place, me demandant qui viendrait s’asseoir en face de moi.
C’est Noël, un jeune homme. Je le vois entrer dans la voiture, il cherche sa place, me demande par habitude si c’est libre, puis se ravise, bien sûr que c’est libre puisqu’il a réservé. Il a un visage juvénile, les cheveux châtain clair bouclés, les yeux verts ; il est vêtu d’une chemise blanche dont le col dépasse de son pull anthracite, sur lequel figure cette inscription : « HINTERHODEN INTERNATIONAL SCHOOL GRINDELWALD », et d’un pantalon beige. Il respire la joie de vivre.
À peine assis, il se relève pour expliquer à des touristes japonais assis de l’autre côté du couloir que c’est une nouveauté mondiale : les bogies changent d’écartement à Zweisimmen pour passer de la voie normale du BLS (Bern - Lötschberg Simplon) à la voie métrique du MOB (Montreux - Oberland Bernois). Je ne rectifie pas, ce n’est pas tout à fait exact puisque les trains Talgo changeaient déjà d’écartement dès 1969 à la frontière franco-espagnole.
Je me veille à ne pas le fixer avec trop d’insistance, je regarde par la fenêtre, le train vient de s’ébranler. Il semble très extraverti, alors que je suis trop timide. Il m’adresse heureusement rapidement la parole et me tutoie spontanément.
— Tu prends aussi ce train pour la première fois ? me demande-t-il.
— Oui, il n’y avait plus de places pour le premier voyage commercial il y a deux semaines.
— Je m’appelle Noël, comme le jour de la fête, et j’ai eu mon anniversaire hier, 18 ans.
— Félicitations ! Je n’ai que quelques mois de plus que toi. Je m’appelle Daniel.
Je lui tends machinalement la main, oubliée la distance de ces dernières années. La sienne est chaude, il serre longuement la mienne, ce contact m’électrise. Nos voisins, des Suisses alémaniques, qui ont compris, le félicitent aussi. Il parle aussi bien l’anglais et l’allemand que le français. La glace est rompue. Je lui demande :
— Tu étudies à l’école de ton pull ?
— Oui, je vais passer ma maturité l’année prochaine. Et toi ?
— Je suis au Gymnase de Bienne et du Jura bernois. Je ne connaissais pas cette école.
— Elle n’est pas aussi prestigieuse que d’autres, il y a cependant un ancien élève qui a eu le prix Nobel de médecine récemment, je ne me souviens plus de son nom. Et surtout, les personnes LGBTQIA+ y sont les bienvenues.
Cette discrète allusion signifierait-elle qu’il a la même différence que moi ? À Zweisimmen, il descend faire quelques photos de l’installation du changement d’écartement avant de regarder cette opération à l’entrée de la classe Prestige qui permet de contempler le paysage à travers la cabine du conducteur, paysage grandiose puisqu’il y a une épaisse couche de neige fraîche et que le soleil brille.
— Tu fais du ski ? me demande Noël.
— Non, et toi ?
— Oui, bien sûr, nous avons un appartement de vacances à Saanenmöser, J’y resterai ce soir, le reste de ma famille me rejoindra demain.
Il m’offre l’apéritif : des flûtes de champagne et des planchettes montagnardes, viande séchée et Gruyère AOP, après m’avoir demandé si je n’étais pas végétarien et si je buvais de l’alcool. Je suis gêné, mais j’accepte avec plaisir. Nous trinquons.
Je me laisse envoûter par le doux roulement du train et la beauté du paysage, et surtout par la beauté du jeune homme en face de moi. J’aimerais que le train tombe en panne, qu’il n’arrive jamais à destination. Hélas, nous atteignons les bords du Lac Léman, Montreux. Il n’y a plus de neige. Nous descendons et regardons une dernière fois les bogies, les attelages automatiques, la locomotive.
— Que fais-tu maintenant ? demandé-je à Noël.
— Je pensais prendre le lunch au Montreux Palace, puis je retourne à Saanenmöser avec le train « Belle Époque ». Et toi ?
— Je voulais aussi manger un morceau, mais mon budget est limité, ce sera le McDo.
— Pourquoi pas ? dit Noël en riant. Je t’accompagne, j’ai assez eu de foie gras, de dinde sèche et de bûche hier soir.
— C’est moi qui t’offre le repas.
Le restaurant est situé au bord du lac, près de la statue de Freddie Mercury, du groupe Queen.
— Sais-tu qu’il était gay et mort du sida ? me demande Noël.
— J’en ai entendu parler, mais ce n’est pas ma musique préférée.
— Quel musique écoutes-tu ?
— De la musique classique, de l’opéra surtout.
— Nous sommes faits pour nous entendre. Freddie Mercury a enregistré un disque avec Montserrat Caballé pour les Jeux Olympiques de Barcelone, en 1988.
— Je n’étais pas né !
— Moi non plus, mon grand-père l’avait acheté et c’est chez lui que je l’ai écouté. Par la suite, j’ai appris qu’il est mort du sida, comme beaucoup d’autres personnes à cette période.
Après le repas, nous marchons au bord du lac, ambiance tristounette car le marché de Noël a fermé la veille et tous les petits chalets sont fermés. Nous retournons à la gare, le moment de la séparation approche, il va monter dans le train pour l’Oberland Bernois alors que moi je vais rentrer par Lausanne.
— Tu as une carte journalière ? fait-il.
— Oui.
— Alors rentre avec moi. Ou es-tu pressé ?
— J’ai tout mon temps, personne ne m’attend chez moi.
— Même pas ta petite amie ?
— Euh… non, je n’en ai pas, au grand désespoir de ma grand-mère.
— Bah, elle s’habituera.
Nous nous installons dans la voiture de première classe, il me fait remarquer que ce n’est pas l’aménagement d’époque, il a été reconstitué. Je me sens bien, comme si je rêvais, d’ailleurs je finis par m’endormir, je rêve que je suis nu avec Noël et que nous allons faire l’amour. À ce moment-là, il me touche délicatement la main, je me réveille, je sens toujours le contact de des doigts.
— Nous sommes arrivés, me dit-il doucement, tu as dormi.
— Arrivés ? Où ? À Zweisimmen ?
— Non, à Saanenmöser. Tu bandes ou c’est une illusion d’optique ?
Je rougis et je réalise que mon sexe est dur, il a dû voir la bosse.
— Un rêve érotique… dis-je.
— Mets ton manteau et prends ton sac à dos, nous descendons.
Je le suis comme un zombie, je suis dans un état second, nous marchons une dizaine de minutes avant d’arriver dans l’appartement de vacances, très spacieux. Le froid me rappelle à la réalité, Noël remet le chauffage en marche et allume un feu dans la cheminée. Il va chercher du thé vert à la cuisine. Nous nous asseyons sur le sofa, serrés l’un contre l’autre, et nous nous réchauffons lentement. Nous enlevons nos pulls, Noël garde sa chemise blanche, moi un tee-shirt à manches.
Au bout de quelques minutes, il se lève, regarde le thermomètre et dit :
— 25 degrés, 25 décembre, c'est Noël, l’heure de la distribution des cadeaux, je n’ai presque rien à t’offrir, je ne savais pas que j’aurais un invité. Je vais improviser.
Il se retire dans sa chambre, revient vêtu d’un seul boxer à rayures arc-en-ciel et d’un bonnet de Père Noël sur la tête, il se place devant moi et me dit en riant :
— Tu peux déballer ton cadeau. Joyeux Noël, Daniel !
— Joyeux Noël, Noël !
Je baisse lentement le sous-vêtement et je découvre sa longue bite déjà tendue, entourée d’un nœud en ruban rouge, le gland à moitié dégagé ; sa toison me semble aussi bouclée que ses cheveux, mais c’est peut-être une illusion d’optique.
Le réveillon de Noël était un calvaire avant l’heure, mon frère et ma sœur, plus âgés que moi, étaient déjà mariés et avaient de charmants bambins, quoique bruyants et mal élevés, qui faisaient la joie et la fierté de mes parents, et surtout de mes grands-parents qui ne manquaient jamais d’énumérer leurs descendants dont le nombre augmentait chaque année, les reproches à mon égard aussi :
— Daniel, tu n’as pas encore de petite amie ? Même ton grand-père avait déjà… euh… à ton âge.
Non, Daniel était différent, mais il gardait ce secret pour lui.
Heureusement, mon frère et ma sœur étaient partis assez tôt, les marmots étaient fatigués et devenaient insupportables ; mon père avait ramené chez eux les grands-parents, ils étaient trop fatigués pour la messe de Minuit, une corvée en moins ; et je m’étais retiré dans ma chambre, j’étais aussi fatigué, même trop pour me branler. Je devais me lever tôt le lendemain, le 25 décembre de l’an de grâce 2022.
Mon Apple Watch me réveille à 6 heures, une douce musique qui ne m’empêche pas de sentir le froid de ma chambre, 20 degrés, économies d’énergie obligent ; -8 degrés à l’extérieur. La douche me réchauffe à peine, le petit déjeuner un peu plus. Une demi-heure plus tard, je suis sur le quai de la gare et je prends le train pour Interlaken Ost. Je suis toujours frigorifié, j’ai l’impression que la climatisation tourne à plein régime, ce ne sont que les économies d’énergie, 19 degrés. Arrivé à destination, j’ai une heure d’attente avant de continuer, j’en profite pour acheter un thé brûlant et un croissant au chocolat à la supérette, ouverte en ce jour férié.
Enfin, le train que j’attendais est à quai : c’est le nouveau Golden Pass Express qui relie Interlaken à Montreux. J’ai acheté une carte journalière de première classe et j’ai réservé ma place, me demandant qui viendrait s’asseoir en face de moi.
C’est Noël, un jeune homme. Je le vois entrer dans la voiture, il cherche sa place, me demande par habitude si c’est libre, puis se ravise, bien sûr que c’est libre puisqu’il a réservé. Il a un visage juvénile, les cheveux châtain clair bouclés, les yeux verts ; il est vêtu d’une chemise blanche dont le col dépasse de son pull anthracite, sur lequel figure cette inscription : « HINTERHODEN INTERNATIONAL SCHOOL GRINDELWALD », et d’un pantalon beige. Il respire la joie de vivre.
À peine assis, il se relève pour expliquer à des touristes japonais assis de l’autre côté du couloir que c’est une nouveauté mondiale : les bogies changent d’écartement à Zweisimmen pour passer de la voie normale du BLS (Bern - Lötschberg Simplon) à la voie métrique du MOB (Montreux - Oberland Bernois). Je ne rectifie pas, ce n’est pas tout à fait exact puisque les trains Talgo changeaient déjà d’écartement dès 1969 à la frontière franco-espagnole.
Je me veille à ne pas le fixer avec trop d’insistance, je regarde par la fenêtre, le train vient de s’ébranler. Il semble très extraverti, alors que je suis trop timide. Il m’adresse heureusement rapidement la parole et me tutoie spontanément.
— Tu prends aussi ce train pour la première fois ? me demande-t-il.
— Oui, il n’y avait plus de places pour le premier voyage commercial il y a deux semaines.
— Je m’appelle Noël, comme le jour de la fête, et j’ai eu mon anniversaire hier, 18 ans.
— Félicitations ! Je n’ai que quelques mois de plus que toi. Je m’appelle Daniel.
Je lui tends machinalement la main, oubliée la distance de ces dernières années. La sienne est chaude, il serre longuement la mienne, ce contact m’électrise. Nos voisins, des Suisses alémaniques, qui ont compris, le félicitent aussi. Il parle aussi bien l’anglais et l’allemand que le français. La glace est rompue. Je lui demande :
— Tu étudies à l’école de ton pull ?
— Oui, je vais passer ma maturité l’année prochaine. Et toi ?
— Je suis au Gymnase de Bienne et du Jura bernois. Je ne connaissais pas cette école.
— Elle n’est pas aussi prestigieuse que d’autres, il y a cependant un ancien élève qui a eu le prix Nobel de médecine récemment, je ne me souviens plus de son nom. Et surtout, les personnes LGBTQIA+ y sont les bienvenues.
Cette discrète allusion signifierait-elle qu’il a la même différence que moi ? À Zweisimmen, il descend faire quelques photos de l’installation du changement d’écartement avant de regarder cette opération à l’entrée de la classe Prestige qui permet de contempler le paysage à travers la cabine du conducteur, paysage grandiose puisqu’il y a une épaisse couche de neige fraîche et que le soleil brille.
— Tu fais du ski ? me demande Noël.
— Non, et toi ?
— Oui, bien sûr, nous avons un appartement de vacances à Saanenmöser, J’y resterai ce soir, le reste de ma famille me rejoindra demain.
Il m’offre l’apéritif : des flûtes de champagne et des planchettes montagnardes, viande séchée et Gruyère AOP, après m’avoir demandé si je n’étais pas végétarien et si je buvais de l’alcool. Je suis gêné, mais j’accepte avec plaisir. Nous trinquons.
Je me laisse envoûter par le doux roulement du train et la beauté du paysage, et surtout par la beauté du jeune homme en face de moi. J’aimerais que le train tombe en panne, qu’il n’arrive jamais à destination. Hélas, nous atteignons les bords du Lac Léman, Montreux. Il n’y a plus de neige. Nous descendons et regardons une dernière fois les bogies, les attelages automatiques, la locomotive.
— Que fais-tu maintenant ? demandé-je à Noël.
— Je pensais prendre le lunch au Montreux Palace, puis je retourne à Saanenmöser avec le train « Belle Époque ». Et toi ?
— Je voulais aussi manger un morceau, mais mon budget est limité, ce sera le McDo.
— Pourquoi pas ? dit Noël en riant. Je t’accompagne, j’ai assez eu de foie gras, de dinde sèche et de bûche hier soir.
— C’est moi qui t’offre le repas.
Le restaurant est situé au bord du lac, près de la statue de Freddie Mercury, du groupe Queen.
— Sais-tu qu’il était gay et mort du sida ? me demande Noël.
— J’en ai entendu parler, mais ce n’est pas ma musique préférée.
— Quel musique écoutes-tu ?
— De la musique classique, de l’opéra surtout.
— Nous sommes faits pour nous entendre. Freddie Mercury a enregistré un disque avec Montserrat Caballé pour les Jeux Olympiques de Barcelone, en 1988.
— Je n’étais pas né !
— Moi non plus, mon grand-père l’avait acheté et c’est chez lui que je l’ai écouté. Par la suite, j’ai appris qu’il est mort du sida, comme beaucoup d’autres personnes à cette période.
Après le repas, nous marchons au bord du lac, ambiance tristounette car le marché de Noël a fermé la veille et tous les petits chalets sont fermés. Nous retournons à la gare, le moment de la séparation approche, il va monter dans le train pour l’Oberland Bernois alors que moi je vais rentrer par Lausanne.
— Tu as une carte journalière ? fait-il.
— Oui.
— Alors rentre avec moi. Ou es-tu pressé ?
— J’ai tout mon temps, personne ne m’attend chez moi.
— Même pas ta petite amie ?
— Euh… non, je n’en ai pas, au grand désespoir de ma grand-mère.
— Bah, elle s’habituera.
Nous nous installons dans la voiture de première classe, il me fait remarquer que ce n’est pas l’aménagement d’époque, il a été reconstitué. Je me sens bien, comme si je rêvais, d’ailleurs je finis par m’endormir, je rêve que je suis nu avec Noël et que nous allons faire l’amour. À ce moment-là, il me touche délicatement la main, je me réveille, je sens toujours le contact de des doigts.
— Nous sommes arrivés, me dit-il doucement, tu as dormi.
— Arrivés ? Où ? À Zweisimmen ?
— Non, à Saanenmöser. Tu bandes ou c’est une illusion d’optique ?
Je rougis et je réalise que mon sexe est dur, il a dû voir la bosse.
— Un rêve érotique… dis-je.
— Mets ton manteau et prends ton sac à dos, nous descendons.
Je le suis comme un zombie, je suis dans un état second, nous marchons une dizaine de minutes avant d’arriver dans l’appartement de vacances, très spacieux. Le froid me rappelle à la réalité, Noël remet le chauffage en marche et allume un feu dans la cheminée. Il va chercher du thé vert à la cuisine. Nous nous asseyons sur le sofa, serrés l’un contre l’autre, et nous nous réchauffons lentement. Nous enlevons nos pulls, Noël garde sa chemise blanche, moi un tee-shirt à manches.
Au bout de quelques minutes, il se lève, regarde le thermomètre et dit :
— 25 degrés, 25 décembre, c'est Noël, l’heure de la distribution des cadeaux, je n’ai presque rien à t’offrir, je ne savais pas que j’aurais un invité. Je vais improviser.
Il se retire dans sa chambre, revient vêtu d’un seul boxer à rayures arc-en-ciel et d’un bonnet de Père Noël sur la tête, il se place devant moi et me dit en riant :
— Tu peux déballer ton cadeau. Joyeux Noël, Daniel !
— Joyeux Noël, Noël !
Je baisse lentement le sous-vêtement et je découvre sa longue bite déjà tendue, entourée d’un nœud en ruban rouge, le gland à moitié dégagé ; sa toison me semble aussi bouclée que ses cheveux, mais c’est peut-être une illusion d’optique.
Pour des récits plus anciens indisponibles sur Slygame, voir le lien ci-dessous :
Récits de Lange128 indisponibles sur Slygame
Récits de Lange128 indisponibles sur Slygame