19-05-2021, 06:50 PM
Un nouveau récit assez court mais à la rédaction duquel j'ai vraiment pris du plaisir. J'en suis à regretter qu'il soit terminer, c'est vous dire ! Il n'est pas tout-à-fait exclu qu'il y ait, un jour, une suite, éventuellement sous un autre titre.
J'espère vivement que vous apprécierai ce texte et, surtout, que je n'aurai blessé personne dans sa sensibilité religieuse.
Non ! ne rêvez pas, je ne vais pas vous dévoiler tous les secrets de la vie monacale : du haut de mes quatorze ans, j'en serais bien incapable, même en étant un garçon déluré comme je le suis. Et pourtant, j'en connais des secrets, des petits dont on rit après coup, des grands dont on rit également mais sans très bien savoir pourquoi. Et il y a les vrais secrets, les confidentiels qu'il vaut mieux garder pour soi quitte à en profiter, et il y a tous les autres, graves, lourds, dangereux, ceux qu'il est préférable d'enfouir au plus profond de son cerveau. Donc, de ces derniers je ne vous dirai rien ou pratiquement rien. Allez donc chercher dans les archives secrètes, celles que personne ne connaît ni ne sait ce qu'elles contiennent, tout au plus la rumeur séculaire.
Un grand couvent dans un petit village perché dans la montagne, cela se voit, cela prend de la place mais cela fait vivre les habitants qui, sans ce monastère, auraient une vie rude et pauvre, à l'image du climat extrême qui règne toute l'année, année qui, en fait, ne connait que deux véritables saisons : l'été à la température agréable grâce aux vents qui descendent des sommets toujours enneigés et l'hiver, insupportable mais tellement beau avec ses températures sibériennes, ses masses de neige qui s'installent en deux ou trois épisodes mais alors de quelle intensité. Il faut être né là-bas, là-haut, pour y vivre, y être heureux et n'avoir jamais l'envie de partir à la découverte d'autres horizons. Je n'y suis pas né, à ma honte et je le cache soigneusement, dans la catégorie des petits secrets mais j'y suis arrivé à l'âge de quelques mois pour des raisons de santé : j'étais tellement chétif qu'on ne me donnait que peu de chance de dépasser les douze mois et que ma seule chance était de bénéficier de ce microclimat. Petit secret dont on rit après coup et il y a vraiment de quoi rire car aujourd'hui je suis un garçon qui déborde de santé, de force et de joie de vivre. Avec mes 180 cm et tout juste 70 kilos, je suis un peu la coqueluche du village, du monastère et de l'internat où je vis depuis que mes parents ont été contraints de quitter ce coin de paradis : ma mère ne le supportait pas et on me confia à une brave femme que j'adorais et qui m'éduqua jusqu'à ce que je puisse, par dérogation, entrer comme interne au couvent, pardon à l'institut à l'âge de tout juste quatre ans.
J'étais un enfant turbulent, c'est vrai. J'aimais faire les quatre cents coups, c'est encore exact, je faisais des farces sans aucun respect de la hiérarchie ou de l'âge mais apparemment je faisais rire tout le monde, même l'Abbé supérieur qui pourtant était très exigeant ; il m'avait malgré tout à la bonne. Il ne me faisait aucun cadeau et j'avais tout intérêt à suivre ses directives, réduites, en fait, à presque une seule, avoir des résultats scolaires indiscutablement les meilleures. Il attendait donc de moi que je sois le meilleur de la classe. Il avait de la chance, et moi aussi car, à côté de mes bouffonneries, j'adorais l'étude : toutes les branches me passionnaient, littéraires ou scientifiques. (Il n'y avait pas beaucoup de distractions !)
Le couvent était un haut lieu de culture et ses murs renfermaient une merveilleuse bibliothèque de livres rares et anciens et nombreux étaient les érudits qui venaient chez nous, je veux dire dans notre vallée, pour consulter ces trésors. Certains venaient passer plusieurs semaines, parfois plusieurs mois pour travailler sur une thèse, achever un livre ou tout simplement pour se ressourcer dans cette atmosphère propre à ce haut lieu de la spiritualité. Les chercheurs étaient logés et nourris et s'organisaient librement mais ils avaient une contrainte : consacrer chaque semaine des heures de cours sur leur spécialité. Ainsi les quelques élèves qui profitaient de cet enseignement, s'ajoutant au nombre d'heures déjà impressionnant, avaient donc une chance exceptionnelle. J'appréciais cette chance, j'en profitais et au cours du temps ces cours se poursuivaient bien au-delà des heures raisonnables mais cela m'importait peu, c'était tellement passionnant !
Je parlais couramment le romanche, la langue locale, l'italien et l'allemand car l'Italie et l'Autriche entouraient notre vallée qui n'était reliée à la Suisse, bien lointaine, que par un col d'altitude qui, à l'époque, était fermé tout le long hiver. Dans un couvent comme le nôtre, le latin était courant et donc je parlais latin comme un érudit sans parler du grec ancien dont j'avais souvent besoin dans ma lecture de vieux ouvrages. Au gré des nationalités de nos chercheurs, je baragouinais de nombreuses autres langues, sans véritablement les dominer mais suffisamment pour me faire comprendre.
Je n'étais absolument pas une bête de travail, je pratiquais beaucoup les sports de montagne comme le ski de randonnée ou l'escalade en été. Et il avait le travail de déblaiement lors des grandes chutes de neige où en quelques jours il pouvait tomber plusieurs mètres de poudreuse. Il fallait alors assurer le dégagement des routes et chemins afin que la vie puisse continuer et c'est tout le village qui s'y mettait, y-compris les étudiants de l'internat. C'étaient des moments de forte convivialité, la mairie nous fournissait les boissons chaudes car il pouvait faire un froid terrible renforcé par la neige qui continuait à tomber et le vent qui nous transperçait. C'était la tradition ancestrale, contrainte par la nature, que nous perpétuions avec plaisir, même si nous savions que les heures passées dehors devraient être rattrapées dans nos salles de cours : on ne plaisantait pas avec notre formation !
Nous étions dans une institution qui n'accueillaient que les garçons, les chercheurs n'étaient que des hommes et les moines également par la force des choses. Nous les internes avions des hormones comme tous les autres et tôt, dans les dortoirs, nous avons découverts les plaisirs et les subtilités de nos organes alors même que tout acte sexuel était prohibé. Mais nos responsables n'étaient pas stupides, ils savaient que la répression n'était pas réaliste et qu'il valait mieux faire preuve de tolérance afin de canaliser ce qui pouvait l'être. Je ne sais pas si les instances supérieures étaient au courant de toutes nos pratiques mais les surveillants nous fichaient une paix royale et… nous en profitions non moins royalement. Il faut préciser que sur la trentaine d'internes nous n'étions qu'un petit nombre à aimer nos corps d'adolescents et encore moins à les chouchouter. De plus nous avions des chambres à deux de sorte qu'il était plus facile de se distraire avec une certaine discrétion mais sans limiter le plaisir que nous pouvions prendre. Avec mon copain de chambre, Gino, nous nous entendions comme larrons en foire, nous avions les mêmes goûts, tant scolairement, sportivement que physiquement. La seule véritable différence était qu'il était franchement beau malgré un léger embonpoint qui accentuait, de mon point de vue, le charme de ses fesses. Ah ! ces fesses ! elles étaient bien pleines, un peu rebondissante ce qui accentuait la profondeur séparant les deux globes et ne laissaient pratiquement rien apparaître du fond où se situait un petit secret. On ne voyait rien, mais il était tout-à-fait loisible d'imaginer ce qui s'y trouvait, la couleur de la peau, la texture environnant ce petit puits et, encore plus, si l'ouverture était accessible. Pendant longtemps, ce fut un sujet dont on ne parlait pas mais qu'on évoquait avec subtilité, sans en avoir l'air. Mes propres fesses avaient certainement moins de charme mais elles étaient plus visibles, surtout lorsque j'ai commencé, un soir, à écarter ces deux petits monts alors que je me croyais seul. Mais je n'avais pas pris garde que Gino était dans la petite salle de bain, avec pour seul éclairage une petite veilleuse qui restait allumer toute la nuit. La porte était entrouverte, la vue donnait directement sur mon lit et mon copain bénéficiait donc d'une vision parfaite sur tout ce qu'il n'avait encore jamais vu de manière aussi nette. Il voyait mes fesses écartées avec accès directe sur ma rondelle dans laquelle s'activait un doigt bien mouillé de ma salive. C'était la première fois, ce fut d'abord un peu douloureux mais rapidement le plaisir s'installa, me contraignant à des couinements inhabituels, à des soupires languissants. Je sentais qu'il fallait réfréner mon ardeur si je voulais prolonger ce sentiment de bien-être. Je sortais mon doigt de son étui, je restais quelques instants parfaitement immobile en croyant à ma solitude protectrice. Mais l'envie de retrouver mes sensations renaissait avec plus de force que jamais, mon doigt replongeait dans mon fondement et ma main libre s'emparait de mon pénis qui, entre temps, était dégoulinant de ce liquide annonciateur d'une jouissance encore plus grande. Cette jouissance, je la connaissais bien sûr, nous l'avions provoquée réciproquement Gino et moi mais je pressentais que cette fois se serait quelque chose de plus violent, beaucoup plus violent. Ce fut au-delà de tout ce que j'avais pu imaginer, c'était presque une tornade, un tsunami. Je perdais quasiment conscience, je ne remarquais même pas que Gino, nu, la verge dure comme jamais encore et avec son gland totalement sorti du prépuce me regardait sans me voir avec extase tellement il était pris par son propre sperme qui jaillissait de ce même gland pour s'écraser sur mon ventre, sur mes doigts qui s'agitaient de haut en bas sur ma queue. Ce n'est qu'un léger bruit de porte qui se referme que nous avons réalisé qu'il y avait un amateur qui s'était certainement délecté en nous voyant et qui, s'il était normalement constitué, avait dû remplir son slip de son jus.
Nous n'avons jamais su qui était ce voyeur inattendu. Mais pour une première fois, c'était une totale réussite que nous n'avons ni l'un ni l'autre jamais oubliée, ni même renouvelée, en tout cas pas dans cette ampleur et cette ingénuité qui était encore la nôtre.
C'étaient les vacances, l'été de mes quinze ans. Je faisais partie des quelques internes qui rentraient très rarement chez eux et j'étais même le seul à vivre les douze mois dans ce que je considérais comme un petit paradis. Notre vieux concierge assumait le minimum d'intendance nécessaire et je ne faisais pas partie de son cahier des charges. Je me retrouvais donc pratiquement seul.
Je prenais mes repas au couvent à proximité immédiate, les partageant avec les moines et les éventuels chercheurs. Cette année, un haut dignitaire de la Curie romaine s'était installé pour quatre semaines, ayant besoin de repos. Je ne l'ai entrevu que de très rares fois ; il lisait beaucoup, se plaisait dans la contemplation, en un mot il récupérait et se ressourçait. Il était accompagné d'un jeune prêtre qui l'aidait dans son travail, lui préparait ses dossiers et tentait de rédiger les synthèses sur l'activité intellectuelle de son mentor. Il n'avait que peu de temps libre mais il prenait tous ses repas à la même table que moi où, parfois nous nous retrouvions seuls dans ce grand réfectoire lorsque les moines n'étaient pas présents. De temps à autre je le voyais se changer les idées en se baladant dans les environs immédiats et il m'arrivait de le rejoindre pour lui tenir compagnie car il me faisait un peu pitié. Je le sentais fatigué, lassé et même parfois un peu dépressif. Un après-midi il vint me chercher dans ma chambre car il avait quartier libre jusqu'au lendemain et me demanda si je pouvais l'accompagner dans la promenade qu'il projetait le long de la rivière. C'est avec plaisir que j'accédais à sa requête et alors qu'il s'apprêtait à descendre vers l'aval, je lui proposais de monter en direction du col où se trouvait un très vieux pont en pierre avec une très belle arcade qui enjambait les flots tumultueux de notre rivière. Ludovico, c'est le nom de mon petit prêtre, était en soutane noire et visiblement il avait très chaud. Sa tenue me fit rire car je le voyais mal faire notre promenade, pourtant peu exigeante, dans cette tenue qui pouvait convenir à Rome mais pas à ma région. Je sortis un bermuda et un T-shirt tout en lui disant
- Moi / Tu ne vas vraiment pas être à l'aise avec ta soutane, tu auras même, excuse-moi, l'air un peu ridicule. Tiens, voici de quoi te changer, ne te gêne pas
- Ludo / [virant au rouge] Oh ! je ne sais pas si j'ose, je ne voudrais surtout pas abuser de ta gentillesse
- Moi / Tu n'abuses pas puisque c'est moi qui te le propose et je n'ai pas envie que mes copains villageois se foutent de moi !
- Ludo / [qui rougit encore plus] D'accord mais…
- Moi / Allez, il n'y a pas de mais
Ludovico avait vraiment l'air emprunté et honnêtement je n'ai pas pensé à lui proposer la salle de bain pour se changer ce qui n'aurait pas été évident tellement elle était minuscule. Il commença à déboutonner sa soutane en commençant par le bas car moi, j'aurais commencé par le haut mais j'avais oublié qu'une soutane ce n'était pas un deux pièces mais un seul vêtement et en plus un vêtement avec un nombre impressionnant de boutons dans la même étoffe et donc pas évident à ouvrir. Quand le dernier bouton fut ouvert c'est tout son corps, assez chétif, qui s'offrit à mon regard mais c'est surtout le caleçon qu'il portait ridiculement grand, trop long et d'une toile tellement grossière que des taches de rougeur se voyaient aux endroits les plus sensibles.
- Moi / S'il te plaît, enlève-moi cette horreur et mets l'un des miens et je lui en sortis un, propre bien entendu.
- Ludo / [plus rouge encore si c'est possible] Je ne sais pas si je peux car tu vas me…
- Moi / Oui, je vais te voir nu, et alors ? Tu sais, j'en vois tous les jours des corps nus, des beaux, des laids, des gros et des tout fins, des courts et des longs, des circoncis et d'autres qui ne le sont pas. On vit entre garçons ici
Mon Ludovico prit son courage à deux mains, il tira son caleçon qui était déjà largement descendu par lui-même vu l'élastique en fin de vie. Mon petit prêtre n'était pas particulièrement beau avec ses côtes décharnées, ses fesses assez plates et ses rougeurs dues aux frottements de son caleçon. Mais il avait un beau sexe qui jurait avec le reste. Il était long et fin, comme je les aime. Il possédait des testicules déjà bien remontés. Il avait un sexe tendu dont le gland était déjà clairement visible, avec même une teinte d'humidité. Je m'abstins de tout commentaire, même si j'en mourais d'envie, mais je le sentais trop gêné pour avoir le courage de me moquer. Il mit rapidement mon slip un peu trop petit pour lui mais qui le moulait bien. C'est fou ce qu'un simple bout de tissu peut changer son homme, j'aurais presque eu envie de le caresser. Avec mon bermuda et mon T-shirt, il était presque beau, le changement était tel qu'il en devenait attirant. J'avais la trique…
Notre promenade dura environ deux bonnes heures sur un parcours agréablement ombragé qui suivait le cours agité de la rivière. Le pont et son arche en pierre provoqua son admiration très sincère et lorsque nous sommes arrivés sur une des plus belles baignoires où les montagnes se reflètent dans l'eau étrangement calme, il resta silencieux. Ses lèvres bougeaient légèrement et je pensais qu'il adressait une prière à Dieu. À le regarder plus attentivement, je me dis à douter que ce fut vraiment une incantation divine. Cet endroit caché, presque inconnu était un de mes lieux préférés où je me rendais généralement seul car j'en appréciais le calme, la sérénité, un peu comme dans la petite chapelle jouxtant la grande nef de l'église conventuelle. Quelque chose dans la personnalité de mon compagnon du moment m'avait incité à déroger à cette règle que je m'étais fixée moi-même. Malgré l'eau froide pour ne pas dire glaciale, j'avais l'habitude lorsqu'il faisait beau et chaud ce qui était le cas aujourd'hui, d'enlever mes habits et de plonger nu dans ce bassin naturel. Oubliant mon invité ou plutôt sa qualité d'ecclésiastique, je me dénudais tranquillement sous l'œil stupéfait de Ludo et plongeais en poussant mon habituel cri de bonheur.
- Viens Ludo, tu verras, c'est divin, enfin non, merveilleux ! Et si tu bandes ce n'est pas grave, la froidure de l'eau remettra tout en place.
En fait, je n'avais aucune information sur l'état de son sexe mais réflexion faite, je pouvais imaginer que tel pouvait bien être le cas si je pense à ce que j'avais vu et non supposé, tout à l'heure dans ma chambre alors qu'il se mettait "en civil". Comme moi il avait transpiré pendant notre marche, il avait certainement aussi chaud que moi et la pureté de cette eau ne pouvait pas le laisser indifférent. Et donc il plongea et me rejoignit, nu lui aussi. L'eau transparente laissait parfaitement voir ses attributs, recroquevillés comme les miens car l'eau est vraiment froide. Il ne disait rien, je pense qu'il était une peu désorienté, cela faisait malgré tout la deuxième fois en moins de deux heures qu'il se présentait dans le plus simple vêtement. Et même si les rumeurs courent sur la vie débauchée qui peut exister à Rome, mon intuition me disait que pour Ludovico c'était la première fois qu'il se trouvait nu devant un garçon qu'il connaissait à peine et que ce même garçon, nu également, s'exposait sans gêne aucune à son regard. Le silence est parfois dérangeant mais en l'occurrence nous nous regardions avec beaucoup de calme et de douceur. Pour moi ce n'était pas nouveau, pour lui je pense que c'était une révolution. Nous sommes sortis de l'eau, j'avais apporté un linge pour nous sécher que je lui passais d'abord. Après m'être soigneusement essuyé, il reprit mon linge comme s'il désirait s'imprégner de mon humidité, c'est de cette manière que j'interprétais son petit sourire.
Nous sommes de retour. Devant le couvent, il a l'air songeur. J'ai parfois des sorties inattendues, incontrôlées :
"Si tu en as envie, viens dîner avec moi, nous avons une toute petite cuisine qui ira très bien pour manger la charcuterie et les fromages locaux avec un pain tout frais". Je serai à table vers 19 heures car la baignade m'a donné faim".
J'espère vivement que vous apprécierai ce texte et, surtout, que je n'aurai blessé personne dans sa sensibilité religieuse.
Non ! ne rêvez pas, je ne vais pas vous dévoiler tous les secrets de la vie monacale : du haut de mes quatorze ans, j'en serais bien incapable, même en étant un garçon déluré comme je le suis. Et pourtant, j'en connais des secrets, des petits dont on rit après coup, des grands dont on rit également mais sans très bien savoir pourquoi. Et il y a les vrais secrets, les confidentiels qu'il vaut mieux garder pour soi quitte à en profiter, et il y a tous les autres, graves, lourds, dangereux, ceux qu'il est préférable d'enfouir au plus profond de son cerveau. Donc, de ces derniers je ne vous dirai rien ou pratiquement rien. Allez donc chercher dans les archives secrètes, celles que personne ne connaît ni ne sait ce qu'elles contiennent, tout au plus la rumeur séculaire.
Un grand couvent dans un petit village perché dans la montagne, cela se voit, cela prend de la place mais cela fait vivre les habitants qui, sans ce monastère, auraient une vie rude et pauvre, à l'image du climat extrême qui règne toute l'année, année qui, en fait, ne connait que deux véritables saisons : l'été à la température agréable grâce aux vents qui descendent des sommets toujours enneigés et l'hiver, insupportable mais tellement beau avec ses températures sibériennes, ses masses de neige qui s'installent en deux ou trois épisodes mais alors de quelle intensité. Il faut être né là-bas, là-haut, pour y vivre, y être heureux et n'avoir jamais l'envie de partir à la découverte d'autres horizons. Je n'y suis pas né, à ma honte et je le cache soigneusement, dans la catégorie des petits secrets mais j'y suis arrivé à l'âge de quelques mois pour des raisons de santé : j'étais tellement chétif qu'on ne me donnait que peu de chance de dépasser les douze mois et que ma seule chance était de bénéficier de ce microclimat. Petit secret dont on rit après coup et il y a vraiment de quoi rire car aujourd'hui je suis un garçon qui déborde de santé, de force et de joie de vivre. Avec mes 180 cm et tout juste 70 kilos, je suis un peu la coqueluche du village, du monastère et de l'internat où je vis depuis que mes parents ont été contraints de quitter ce coin de paradis : ma mère ne le supportait pas et on me confia à une brave femme que j'adorais et qui m'éduqua jusqu'à ce que je puisse, par dérogation, entrer comme interne au couvent, pardon à l'institut à l'âge de tout juste quatre ans.
J'étais un enfant turbulent, c'est vrai. J'aimais faire les quatre cents coups, c'est encore exact, je faisais des farces sans aucun respect de la hiérarchie ou de l'âge mais apparemment je faisais rire tout le monde, même l'Abbé supérieur qui pourtant était très exigeant ; il m'avait malgré tout à la bonne. Il ne me faisait aucun cadeau et j'avais tout intérêt à suivre ses directives, réduites, en fait, à presque une seule, avoir des résultats scolaires indiscutablement les meilleures. Il attendait donc de moi que je sois le meilleur de la classe. Il avait de la chance, et moi aussi car, à côté de mes bouffonneries, j'adorais l'étude : toutes les branches me passionnaient, littéraires ou scientifiques. (Il n'y avait pas beaucoup de distractions !)
Le couvent était un haut lieu de culture et ses murs renfermaient une merveilleuse bibliothèque de livres rares et anciens et nombreux étaient les érudits qui venaient chez nous, je veux dire dans notre vallée, pour consulter ces trésors. Certains venaient passer plusieurs semaines, parfois plusieurs mois pour travailler sur une thèse, achever un livre ou tout simplement pour se ressourcer dans cette atmosphère propre à ce haut lieu de la spiritualité. Les chercheurs étaient logés et nourris et s'organisaient librement mais ils avaient une contrainte : consacrer chaque semaine des heures de cours sur leur spécialité. Ainsi les quelques élèves qui profitaient de cet enseignement, s'ajoutant au nombre d'heures déjà impressionnant, avaient donc une chance exceptionnelle. J'appréciais cette chance, j'en profitais et au cours du temps ces cours se poursuivaient bien au-delà des heures raisonnables mais cela m'importait peu, c'était tellement passionnant !
Je parlais couramment le romanche, la langue locale, l'italien et l'allemand car l'Italie et l'Autriche entouraient notre vallée qui n'était reliée à la Suisse, bien lointaine, que par un col d'altitude qui, à l'époque, était fermé tout le long hiver. Dans un couvent comme le nôtre, le latin était courant et donc je parlais latin comme un érudit sans parler du grec ancien dont j'avais souvent besoin dans ma lecture de vieux ouvrages. Au gré des nationalités de nos chercheurs, je baragouinais de nombreuses autres langues, sans véritablement les dominer mais suffisamment pour me faire comprendre.
Je n'étais absolument pas une bête de travail, je pratiquais beaucoup les sports de montagne comme le ski de randonnée ou l'escalade en été. Et il avait le travail de déblaiement lors des grandes chutes de neige où en quelques jours il pouvait tomber plusieurs mètres de poudreuse. Il fallait alors assurer le dégagement des routes et chemins afin que la vie puisse continuer et c'est tout le village qui s'y mettait, y-compris les étudiants de l'internat. C'étaient des moments de forte convivialité, la mairie nous fournissait les boissons chaudes car il pouvait faire un froid terrible renforcé par la neige qui continuait à tomber et le vent qui nous transperçait. C'était la tradition ancestrale, contrainte par la nature, que nous perpétuions avec plaisir, même si nous savions que les heures passées dehors devraient être rattrapées dans nos salles de cours : on ne plaisantait pas avec notre formation !
Nous étions dans une institution qui n'accueillaient que les garçons, les chercheurs n'étaient que des hommes et les moines également par la force des choses. Nous les internes avions des hormones comme tous les autres et tôt, dans les dortoirs, nous avons découverts les plaisirs et les subtilités de nos organes alors même que tout acte sexuel était prohibé. Mais nos responsables n'étaient pas stupides, ils savaient que la répression n'était pas réaliste et qu'il valait mieux faire preuve de tolérance afin de canaliser ce qui pouvait l'être. Je ne sais pas si les instances supérieures étaient au courant de toutes nos pratiques mais les surveillants nous fichaient une paix royale et… nous en profitions non moins royalement. Il faut préciser que sur la trentaine d'internes nous n'étions qu'un petit nombre à aimer nos corps d'adolescents et encore moins à les chouchouter. De plus nous avions des chambres à deux de sorte qu'il était plus facile de se distraire avec une certaine discrétion mais sans limiter le plaisir que nous pouvions prendre. Avec mon copain de chambre, Gino, nous nous entendions comme larrons en foire, nous avions les mêmes goûts, tant scolairement, sportivement que physiquement. La seule véritable différence était qu'il était franchement beau malgré un léger embonpoint qui accentuait, de mon point de vue, le charme de ses fesses. Ah ! ces fesses ! elles étaient bien pleines, un peu rebondissante ce qui accentuait la profondeur séparant les deux globes et ne laissaient pratiquement rien apparaître du fond où se situait un petit secret. On ne voyait rien, mais il était tout-à-fait loisible d'imaginer ce qui s'y trouvait, la couleur de la peau, la texture environnant ce petit puits et, encore plus, si l'ouverture était accessible. Pendant longtemps, ce fut un sujet dont on ne parlait pas mais qu'on évoquait avec subtilité, sans en avoir l'air. Mes propres fesses avaient certainement moins de charme mais elles étaient plus visibles, surtout lorsque j'ai commencé, un soir, à écarter ces deux petits monts alors que je me croyais seul. Mais je n'avais pas pris garde que Gino était dans la petite salle de bain, avec pour seul éclairage une petite veilleuse qui restait allumer toute la nuit. La porte était entrouverte, la vue donnait directement sur mon lit et mon copain bénéficiait donc d'une vision parfaite sur tout ce qu'il n'avait encore jamais vu de manière aussi nette. Il voyait mes fesses écartées avec accès directe sur ma rondelle dans laquelle s'activait un doigt bien mouillé de ma salive. C'était la première fois, ce fut d'abord un peu douloureux mais rapidement le plaisir s'installa, me contraignant à des couinements inhabituels, à des soupires languissants. Je sentais qu'il fallait réfréner mon ardeur si je voulais prolonger ce sentiment de bien-être. Je sortais mon doigt de son étui, je restais quelques instants parfaitement immobile en croyant à ma solitude protectrice. Mais l'envie de retrouver mes sensations renaissait avec plus de force que jamais, mon doigt replongeait dans mon fondement et ma main libre s'emparait de mon pénis qui, entre temps, était dégoulinant de ce liquide annonciateur d'une jouissance encore plus grande. Cette jouissance, je la connaissais bien sûr, nous l'avions provoquée réciproquement Gino et moi mais je pressentais que cette fois se serait quelque chose de plus violent, beaucoup plus violent. Ce fut au-delà de tout ce que j'avais pu imaginer, c'était presque une tornade, un tsunami. Je perdais quasiment conscience, je ne remarquais même pas que Gino, nu, la verge dure comme jamais encore et avec son gland totalement sorti du prépuce me regardait sans me voir avec extase tellement il était pris par son propre sperme qui jaillissait de ce même gland pour s'écraser sur mon ventre, sur mes doigts qui s'agitaient de haut en bas sur ma queue. Ce n'est qu'un léger bruit de porte qui se referme que nous avons réalisé qu'il y avait un amateur qui s'était certainement délecté en nous voyant et qui, s'il était normalement constitué, avait dû remplir son slip de son jus.
Nous n'avons jamais su qui était ce voyeur inattendu. Mais pour une première fois, c'était une totale réussite que nous n'avons ni l'un ni l'autre jamais oubliée, ni même renouvelée, en tout cas pas dans cette ampleur et cette ingénuité qui était encore la nôtre.
C'étaient les vacances, l'été de mes quinze ans. Je faisais partie des quelques internes qui rentraient très rarement chez eux et j'étais même le seul à vivre les douze mois dans ce que je considérais comme un petit paradis. Notre vieux concierge assumait le minimum d'intendance nécessaire et je ne faisais pas partie de son cahier des charges. Je me retrouvais donc pratiquement seul.
Je prenais mes repas au couvent à proximité immédiate, les partageant avec les moines et les éventuels chercheurs. Cette année, un haut dignitaire de la Curie romaine s'était installé pour quatre semaines, ayant besoin de repos. Je ne l'ai entrevu que de très rares fois ; il lisait beaucoup, se plaisait dans la contemplation, en un mot il récupérait et se ressourçait. Il était accompagné d'un jeune prêtre qui l'aidait dans son travail, lui préparait ses dossiers et tentait de rédiger les synthèses sur l'activité intellectuelle de son mentor. Il n'avait que peu de temps libre mais il prenait tous ses repas à la même table que moi où, parfois nous nous retrouvions seuls dans ce grand réfectoire lorsque les moines n'étaient pas présents. De temps à autre je le voyais se changer les idées en se baladant dans les environs immédiats et il m'arrivait de le rejoindre pour lui tenir compagnie car il me faisait un peu pitié. Je le sentais fatigué, lassé et même parfois un peu dépressif. Un après-midi il vint me chercher dans ma chambre car il avait quartier libre jusqu'au lendemain et me demanda si je pouvais l'accompagner dans la promenade qu'il projetait le long de la rivière. C'est avec plaisir que j'accédais à sa requête et alors qu'il s'apprêtait à descendre vers l'aval, je lui proposais de monter en direction du col où se trouvait un très vieux pont en pierre avec une très belle arcade qui enjambait les flots tumultueux de notre rivière. Ludovico, c'est le nom de mon petit prêtre, était en soutane noire et visiblement il avait très chaud. Sa tenue me fit rire car je le voyais mal faire notre promenade, pourtant peu exigeante, dans cette tenue qui pouvait convenir à Rome mais pas à ma région. Je sortis un bermuda et un T-shirt tout en lui disant
- Moi / Tu ne vas vraiment pas être à l'aise avec ta soutane, tu auras même, excuse-moi, l'air un peu ridicule. Tiens, voici de quoi te changer, ne te gêne pas
- Ludo / [virant au rouge] Oh ! je ne sais pas si j'ose, je ne voudrais surtout pas abuser de ta gentillesse
- Moi / Tu n'abuses pas puisque c'est moi qui te le propose et je n'ai pas envie que mes copains villageois se foutent de moi !
- Ludo / [qui rougit encore plus] D'accord mais…
- Moi / Allez, il n'y a pas de mais
Ludovico avait vraiment l'air emprunté et honnêtement je n'ai pas pensé à lui proposer la salle de bain pour se changer ce qui n'aurait pas été évident tellement elle était minuscule. Il commença à déboutonner sa soutane en commençant par le bas car moi, j'aurais commencé par le haut mais j'avais oublié qu'une soutane ce n'était pas un deux pièces mais un seul vêtement et en plus un vêtement avec un nombre impressionnant de boutons dans la même étoffe et donc pas évident à ouvrir. Quand le dernier bouton fut ouvert c'est tout son corps, assez chétif, qui s'offrit à mon regard mais c'est surtout le caleçon qu'il portait ridiculement grand, trop long et d'une toile tellement grossière que des taches de rougeur se voyaient aux endroits les plus sensibles.
- Moi / S'il te plaît, enlève-moi cette horreur et mets l'un des miens et je lui en sortis un, propre bien entendu.
- Ludo / [plus rouge encore si c'est possible] Je ne sais pas si je peux car tu vas me…
- Moi / Oui, je vais te voir nu, et alors ? Tu sais, j'en vois tous les jours des corps nus, des beaux, des laids, des gros et des tout fins, des courts et des longs, des circoncis et d'autres qui ne le sont pas. On vit entre garçons ici
Mon Ludovico prit son courage à deux mains, il tira son caleçon qui était déjà largement descendu par lui-même vu l'élastique en fin de vie. Mon petit prêtre n'était pas particulièrement beau avec ses côtes décharnées, ses fesses assez plates et ses rougeurs dues aux frottements de son caleçon. Mais il avait un beau sexe qui jurait avec le reste. Il était long et fin, comme je les aime. Il possédait des testicules déjà bien remontés. Il avait un sexe tendu dont le gland était déjà clairement visible, avec même une teinte d'humidité. Je m'abstins de tout commentaire, même si j'en mourais d'envie, mais je le sentais trop gêné pour avoir le courage de me moquer. Il mit rapidement mon slip un peu trop petit pour lui mais qui le moulait bien. C'est fou ce qu'un simple bout de tissu peut changer son homme, j'aurais presque eu envie de le caresser. Avec mon bermuda et mon T-shirt, il était presque beau, le changement était tel qu'il en devenait attirant. J'avais la trique…
Notre promenade dura environ deux bonnes heures sur un parcours agréablement ombragé qui suivait le cours agité de la rivière. Le pont et son arche en pierre provoqua son admiration très sincère et lorsque nous sommes arrivés sur une des plus belles baignoires où les montagnes se reflètent dans l'eau étrangement calme, il resta silencieux. Ses lèvres bougeaient légèrement et je pensais qu'il adressait une prière à Dieu. À le regarder plus attentivement, je me dis à douter que ce fut vraiment une incantation divine. Cet endroit caché, presque inconnu était un de mes lieux préférés où je me rendais généralement seul car j'en appréciais le calme, la sérénité, un peu comme dans la petite chapelle jouxtant la grande nef de l'église conventuelle. Quelque chose dans la personnalité de mon compagnon du moment m'avait incité à déroger à cette règle que je m'étais fixée moi-même. Malgré l'eau froide pour ne pas dire glaciale, j'avais l'habitude lorsqu'il faisait beau et chaud ce qui était le cas aujourd'hui, d'enlever mes habits et de plonger nu dans ce bassin naturel. Oubliant mon invité ou plutôt sa qualité d'ecclésiastique, je me dénudais tranquillement sous l'œil stupéfait de Ludo et plongeais en poussant mon habituel cri de bonheur.
- Viens Ludo, tu verras, c'est divin, enfin non, merveilleux ! Et si tu bandes ce n'est pas grave, la froidure de l'eau remettra tout en place.
En fait, je n'avais aucune information sur l'état de son sexe mais réflexion faite, je pouvais imaginer que tel pouvait bien être le cas si je pense à ce que j'avais vu et non supposé, tout à l'heure dans ma chambre alors qu'il se mettait "en civil". Comme moi il avait transpiré pendant notre marche, il avait certainement aussi chaud que moi et la pureté de cette eau ne pouvait pas le laisser indifférent. Et donc il plongea et me rejoignit, nu lui aussi. L'eau transparente laissait parfaitement voir ses attributs, recroquevillés comme les miens car l'eau est vraiment froide. Il ne disait rien, je pense qu'il était une peu désorienté, cela faisait malgré tout la deuxième fois en moins de deux heures qu'il se présentait dans le plus simple vêtement. Et même si les rumeurs courent sur la vie débauchée qui peut exister à Rome, mon intuition me disait que pour Ludovico c'était la première fois qu'il se trouvait nu devant un garçon qu'il connaissait à peine et que ce même garçon, nu également, s'exposait sans gêne aucune à son regard. Le silence est parfois dérangeant mais en l'occurrence nous nous regardions avec beaucoup de calme et de douceur. Pour moi ce n'était pas nouveau, pour lui je pense que c'était une révolution. Nous sommes sortis de l'eau, j'avais apporté un linge pour nous sécher que je lui passais d'abord. Après m'être soigneusement essuyé, il reprit mon linge comme s'il désirait s'imprégner de mon humidité, c'est de cette manière que j'interprétais son petit sourire.
Nous sommes de retour. Devant le couvent, il a l'air songeur. J'ai parfois des sorties inattendues, incontrôlées :
"Si tu en as envie, viens dîner avec moi, nous avons une toute petite cuisine qui ira très bien pour manger la charcuterie et les fromages locaux avec un pain tout frais". Je serai à table vers 19 heures car la baignade m'a donné faim".