10-09-2020, 02:33 AM
Jean-François et Bruno étaient amis depuis le lycée ; et là, à vingt-quatre ans, malgré des parcours universitaires différents, ils s’étaient retrouvés dans la même entreprise, une assez grosse boîte de la ville.
Jean-François était un super beau mec, grand, bien foutu, au sourire ravageur. Il était Antillais, d’une jolie couleur de chocolat au lait avec pas trop de lait, comme il disait.
Bruno n’était pas moins craquant : ce petit brun aux yeux bleus était tout aussi gentil et souriant que son pote Jean-François. Qu’il était bien content d’avoir retrouvé là, du reste, après qu’on eut été séparé par les études supé-rieures.
Ces jeunes gens aimaient la bagatelle, et n’étaient pas en peine de trouver de quoi assouvir ce bien mignon pé-ché… grâce à leurs beautés respectives.
Mais, depuis six mois qu’ils étaient dans la maison, ils fantasmaient sur la belle et chaude Julie, une rousse incen-diaire qui faisait, disait-on, des ravages en la gent mascu-line de l’endroit. Et qui allumait tout le monde, en fait. Et qui avait aussi provoqué chez ces garçons une bizarre réaction : ils avaient l’un et l’autre décidé de ne baiser quiconque dans la boîte avant de se l’être faite, la Julie !
Comme ils étaient fort attirants et célibataires, autant vous dire qu’ils en attisaient, des feux de petites culottes ! D’autant qu’ils ne refusaient jamais les compliments, et qu’ils souriaient tout le temps… Bref, ça mouillait à tout va, dans le quartier !
Les choses en étaient là quand, ce vendredi soir de juin, la Julie accepta un pot après le boulot… où elle déclara tout net :
— J’ai une copine que deux mecs draguaient lourde-ment, et qui a exigé d’eux qu’ils baisent devant elle avant de la baiser elle-même.
— Hein ?
— Et j’ai trouvé ça sympa. C’est vrai que les mecs fantasment souvent sur des nanas entre elles, alors pourquoi pas l’inverse ? Et d’ailleurs, moi, ça me ferait bien mouiller de vous voir en faire autant, les mecs…
— Mais… ils l’ont fait, les mecs ?
— Non, mais au moins ils lui ont foutu la paix !
— Hep ! On n’est pas franchement lourdingues, nous ! objecta Jean-François.
— Non, non… m’enfin… j’aimerais bien voir ça… avant de… m’occuper de vos gentilles personnes.
Les mecs se regardèrent, sidérés. Bruno déclara enfin, tout sourire :
— Mais nous allons étudier votre dossier dès ce soir, Madame. Et comptez sur notre bienveillance !
— Sérieux, les mecs, vous le feriez ?
— Sérieux, Madame, tu le feras ?
— Je vous le promets, les mecs.
On trinqua avec le sourire, et l’on parla d’autre chose avant de se séparer.
— On est toujours d’accord ? demanda Bruno in fine.
— Mais… oui, bien sûr !
— On dit vendredi prochain ?
— Euh… Oui, oui ! fit la nana, l’air cependant hésitant.
Et l’on se sépara.
— Pourquoi tu…? Demanda Jean-François, après un long silence.
— Parce que je suis sûr qu’elle va se dégonfler.
— Mais… si elle est honnête ?
— Ben… je crois pas que ce sera pas une catastrophe si on se suce la bite…
— Hein ? Tu l’as d'jà fait, toi ?
— Non, mais ça me paraît pas pire que de lécher une moule. Ce que j’aime pas follement, pour tout te dire. Toi ?
— Ben… si… et ça me fait bander.
— T’façon, t’es pas obligé. Et pis si c’est seulement moi qui te suce, c’est aussi seulement moi qui la baise, comme elle a dit !
— Oh putain… souffla Jean-François, c’est nul, tout ça…
— On s’est jamais vu bander ! enchaîna Bruno.
— Et tu crois que c’est ça qui me donnerait envie ?
— Ah ! Ah ! Je sais pas, mais… tiens, si on essayait ?
— Hein ?
— De se branler comme des ados en manque de chatte ?
— Oh p’tain, tu vois ça, toi ?
— On n’est plus des bébés, je crois… T’as la trouille ?
— Non, non, mais… hésita le bel Antillais.
— Un coup de bulles, ça t’irait ?
Ça, c’était un peu perfide… car Bruno savait que Jean-François adorait les bulles. Comme lui-même, du reste, qui en avait toujours dans son frigo. Bref, on attaqua le crémant de Loire — qui ne se défendit point, ou si mollement ! — et Bruno finit par demander :
— T’as jamais sucé une bite ?
— Non… et toi ?
— Non plus.
— Alors ? Tu te sens prêt à le faire pour fourrer la Ju-lie ?
— Ben… fit Bruno, doucement… t’es mon pote et… t’es beau comme tout, alors…
— T’as pas vu ma bite. P't'êt' que tu partiras en cou-rant !
— Montre d’abord.
Il y eut là un petit silence… qui s’allongea. Enfin, Bru-no souffla :
— Pas obligé, mon pote. Excuse-moi, je veux tout, sauf te gêner. Jamais te gêner ! T’es mon meilleur ami.
— Si. On essaye, fit Jean-François d’une toute petite voix.
— Sûr ?
— Oui
— Là ?
— Oui.
Et Jean-François de dégrafer sa ceinture… Bruno lui ôta alors son t-shirt, avant de le défaire complètement… du bas. Dieux, qu’il était beau, ce mec ! Bruno ne l’avait vu depuis les vestiaires du lycée, et… son ami avait crû en beauté comme en muscles, depuis !
— P’tain… souffla Bruno, t’es super beau, toi !
— Exagère pas !
— Tu m’épates, Jean-François, t’es… sublime.
— Arrête !
Alors Bruno prit en sa bouche le joli et pendant vit de son ami. Qui aussitôt prit des dimensions… qui lui attirè-rent ce commentaire :
— Oh p’tain, comme t’es beau, Jean-François, t’es…
— Chut !
La queue de Jean-François était longue et fine, et ce se-rait peut dire que Bruno en fit ses délices !
Il suça donc, comme un perdu…
— T’es fou, t’es fou !... murmurait Jean-François.
— P’tain ! Trop bonne, ta queue !
— Chut, chut !...
Et puis… on se regarda de travers et… Jean-François prit en main la bite roidissime de son pote… avant de la mettre en sa bouche, lui aussi. Il ne lui fallut pas grand temps pour trouver le bon rythme, et la bonne méthode…
— Mmm… J’adore ! fit rapidement Bruno. Oh ! On se fait un soixante-neuf ?
Ainsi fut fait. Alors qu’il relevait le museau pour respi-rer, Bruno gémit :
— C’est trop bon, Jean-François ! Trop bon !
— Oooh… soupira son ami.
— Encore !
Mais là, Bruno se mit aussi à bouffer les couilles de Jean-François… qui l’imita sans autre commentaire. Les choses prirent leur temps, gentiment… avant que Jean-François déclarât déborder sous peu.
Mais Bruno ne lâcha point le morceau et prit dans le gosier l’entièreté du plaisir de son ami.
— Oh p’tain, p’tain ! gémit celui-ci, tu…
— Trop bon !
Alors Jean-François se remit à pomper Bruno avec une vive ardeur… et l’avala aussi.
Il y eut un petit moment bizarre, alors ; puis Bruno osa enfin :
— P’tain ! J’y crois pas ! Première fois qu’on se suce… et on avale tout !
Jean-François dut sourire, là.
— Jamais une meuf me l’a fait, ça !
— Et moi non plus ! confirma Bruno.
— On est fous, tu crois pas ?
— Je sais pas. J’adore te l’avoir fait, mon pote.
— Ben… ouais… c’est sympa, admit Jean-François.
— Qu’est-ce qu’on dit à la Julie ?
— Rien ! On verra ce qu’on fait… Tu te sens de re-commencer devant elle, pour lui bouffer la moule après ?
— Je me sens de… recommencer, oui… mais sans elle. Tous les deux.
— Hein ? sursauta Jean-François.
— Ou alors tu me suces, et tu la baises tout seul. J’en veux plus, de cette connasse !
— Bruno ?
Petit silence gêné, alors ; enfin Bruno murmura :
— J’ai pas aimé son chantage, à cette salope. Mais j’ai aimé… ce qu’on a fait… tous les deux.
— Tu veux dire que…
— Je sais pas, Jean-François. J’me suis senti super bien… de faire ça avec toi, c’est tout, murmura Bruno en baissant les yeux.
— Je… Je sais pas quoi te dire, souffla Jean-François.
— Dis rien. Tu verras. Je veux bien t’accompagner chez la Julie vendredi : tu me suces, et tu la baises. Elle aura au moins gagné ça… elle !
— Bruno !
— Les bulles s’impatientent, je crois !
On retrinqua, et l’on changea de sujet… ce qui était absolument impossible, en cette occurrence, comme bien vous le pensez !
On sirota donc un silence un instant.
— J’peux pas te forcer à aller chez elle vendredi, dit enfin Jean-François. T’aurais l’air d’une couille molle !
— À ses yeux, je m’en fous ! Ce sont les tiens, qui m’importent.
— Oh… souffla Jean-François, Bruno… J’irai pas la baiser. C’est pas qu’elle m’excite pas, mais t’as raison : son chantage est ignoble.
— Ne te prive de rien à cause de moi !
— De rien, Bruno, je t’assure !
— Pourtant… J’ai une idée… déclara Bruno.
— Je crains le pire !
— On fait ça devant la Julie… puis on la laisse en plan.
— Tu veux dire : sans la baiser ?
— Pour lui donner une bonne leçon, non ?
— Mais… je sais pas si…
— Bon : on a quelques jours pour réfléchir. Et pour s’entraîner… si on veut vraiment lui donner du spectacle.
— Et si on veut pas ? demanda Jean-François.
— Ça n’empêche pas de s’entraîner, je crois !
Le grand et bel Antillais eut alors un immense sourire, qui déchira l’âme de Bruno. On hésita alors, avant de se prendre la main. Sans se regarder du tout.
— Peut-être que… tu pourrais dormir ici, ce soir ?
— Oh… Oui, murmura Jean-François.
Le matin fut des plus tendres, comme vous l’attendiez. On s’entresuça avec conscience… et l’on ne manqua pas de s’avaler derechef. Pas de déclaration, non ! Juste des sourires délicats et empruntés, même. Mais y avait de l’émotion, dans la carrée…
— Ça va, pour l’entraînement ? demanda finalement Jean-François, avec un sourire en coin.
— Ouais, ça me paraît pas mal, mais… y a encore des trucs à améliorer, y m’semble.
Un large sourire de Jean-François accueillit cette profession de foi… et… et… Et l’on s’embrassa, soudain, avec vigueur. On s’embrassa pour de bon, vous dis-je.
Et puis… Et puis… on convint de faire lanterner la Ju-lie, tout en lui faisant miroiter de jolis moments…
— M’enfin ! Vous êtes décidés, ou quoi ?
— Oui, oui ! On hésite encore un peu, évidemment, mais… c’est bon, oui ! répliqua Bruno.
— Sérieux ?
— Tu vas être surprise, jeune fille !
Le vendredi soir s’annonça donc. Et l’on se rendit donc en cortège chez la donzelle. Bulles, évidemment, et sou-rires de circonstance.
Jean-François avait délégué à son ami le soin de tout dire, et celui-ci distilla quelques gentilles petites choses, en sirotant, avant de cracher le morceau :
— En fait, on a expérimenté ce que tu nous as dit, Julie !
— Et ? fit celle-ci, l’œil vif.
— Ben… En fait… on s’est dit que… des trucs de garçons… ça devait rester entre garçons.
— Hein ? feula la Julie, tu me dis quoi, là ?
— Qu’on renonce à tes faveurs… mais aussi qu’on te remercie de nous avoir donné cette si bonne idée !
— Oh, mes salauds, vous… Vous…
— T’as joué avec le feu, je crois, fit calmement Bruno.
— Oh p’tain ! Vous êtes pédés, tous les deux ?
— On a juste envie de se lécher le cœur.
— Oh ! Oh ! Dégagez, vite !
Dans la rue, Jean-François, osa enfin :
— Pourquoi t’as dit ça ?
— Dans ma tête, j’ai d'jà tellement de bonheur à te lécher le cœur, Jean-François !
— Mais… T’es fou !
— Excuse-moi… Il est si doux, ton cœur !
— Mais… gémit Jean-François.
— Bien sûr, qu’on reste amis, si tu veux pas !
— Non, non ! Si !... Moi aussi, je te lèche le cœur !
10. IX. 2020
Jean-François était un super beau mec, grand, bien foutu, au sourire ravageur. Il était Antillais, d’une jolie couleur de chocolat au lait avec pas trop de lait, comme il disait.
Bruno n’était pas moins craquant : ce petit brun aux yeux bleus était tout aussi gentil et souriant que son pote Jean-François. Qu’il était bien content d’avoir retrouvé là, du reste, après qu’on eut été séparé par les études supé-rieures.
Ces jeunes gens aimaient la bagatelle, et n’étaient pas en peine de trouver de quoi assouvir ce bien mignon pé-ché… grâce à leurs beautés respectives.
Mais, depuis six mois qu’ils étaient dans la maison, ils fantasmaient sur la belle et chaude Julie, une rousse incen-diaire qui faisait, disait-on, des ravages en la gent mascu-line de l’endroit. Et qui allumait tout le monde, en fait. Et qui avait aussi provoqué chez ces garçons une bizarre réaction : ils avaient l’un et l’autre décidé de ne baiser quiconque dans la boîte avant de se l’être faite, la Julie !
Comme ils étaient fort attirants et célibataires, autant vous dire qu’ils en attisaient, des feux de petites culottes ! D’autant qu’ils ne refusaient jamais les compliments, et qu’ils souriaient tout le temps… Bref, ça mouillait à tout va, dans le quartier !
Les choses en étaient là quand, ce vendredi soir de juin, la Julie accepta un pot après le boulot… où elle déclara tout net :
— J’ai une copine que deux mecs draguaient lourde-ment, et qui a exigé d’eux qu’ils baisent devant elle avant de la baiser elle-même.
— Hein ?
— Et j’ai trouvé ça sympa. C’est vrai que les mecs fantasment souvent sur des nanas entre elles, alors pourquoi pas l’inverse ? Et d’ailleurs, moi, ça me ferait bien mouiller de vous voir en faire autant, les mecs…
— Mais… ils l’ont fait, les mecs ?
— Non, mais au moins ils lui ont foutu la paix !
— Hep ! On n’est pas franchement lourdingues, nous ! objecta Jean-François.
— Non, non… m’enfin… j’aimerais bien voir ça… avant de… m’occuper de vos gentilles personnes.
Les mecs se regardèrent, sidérés. Bruno déclara enfin, tout sourire :
— Mais nous allons étudier votre dossier dès ce soir, Madame. Et comptez sur notre bienveillance !
— Sérieux, les mecs, vous le feriez ?
— Sérieux, Madame, tu le feras ?
— Je vous le promets, les mecs.
On trinqua avec le sourire, et l’on parla d’autre chose avant de se séparer.
— On est toujours d’accord ? demanda Bruno in fine.
— Mais… oui, bien sûr !
— On dit vendredi prochain ?
— Euh… Oui, oui ! fit la nana, l’air cependant hésitant.
Et l’on se sépara.
— Pourquoi tu…? Demanda Jean-François, après un long silence.
— Parce que je suis sûr qu’elle va se dégonfler.
— Mais… si elle est honnête ?
— Ben… je crois pas que ce sera pas une catastrophe si on se suce la bite…
— Hein ? Tu l’as d'jà fait, toi ?
— Non, mais ça me paraît pas pire que de lécher une moule. Ce que j’aime pas follement, pour tout te dire. Toi ?
— Ben… si… et ça me fait bander.
— T’façon, t’es pas obligé. Et pis si c’est seulement moi qui te suce, c’est aussi seulement moi qui la baise, comme elle a dit !
— Oh putain… souffla Jean-François, c’est nul, tout ça…
— On s’est jamais vu bander ! enchaîna Bruno.
— Et tu crois que c’est ça qui me donnerait envie ?
— Ah ! Ah ! Je sais pas, mais… tiens, si on essayait ?
— Hein ?
— De se branler comme des ados en manque de chatte ?
— Oh p’tain, tu vois ça, toi ?
— On n’est plus des bébés, je crois… T’as la trouille ?
— Non, non, mais… hésita le bel Antillais.
— Un coup de bulles, ça t’irait ?
Ça, c’était un peu perfide… car Bruno savait que Jean-François adorait les bulles. Comme lui-même, du reste, qui en avait toujours dans son frigo. Bref, on attaqua le crémant de Loire — qui ne se défendit point, ou si mollement ! — et Bruno finit par demander :
— T’as jamais sucé une bite ?
— Non… et toi ?
— Non plus.
— Alors ? Tu te sens prêt à le faire pour fourrer la Ju-lie ?
— Ben… fit Bruno, doucement… t’es mon pote et… t’es beau comme tout, alors…
— T’as pas vu ma bite. P't'êt' que tu partiras en cou-rant !
— Montre d’abord.
Il y eut là un petit silence… qui s’allongea. Enfin, Bru-no souffla :
— Pas obligé, mon pote. Excuse-moi, je veux tout, sauf te gêner. Jamais te gêner ! T’es mon meilleur ami.
— Si. On essaye, fit Jean-François d’une toute petite voix.
— Sûr ?
— Oui
— Là ?
— Oui.
Et Jean-François de dégrafer sa ceinture… Bruno lui ôta alors son t-shirt, avant de le défaire complètement… du bas. Dieux, qu’il était beau, ce mec ! Bruno ne l’avait vu depuis les vestiaires du lycée, et… son ami avait crû en beauté comme en muscles, depuis !
— P’tain… souffla Bruno, t’es super beau, toi !
— Exagère pas !
— Tu m’épates, Jean-François, t’es… sublime.
— Arrête !
Alors Bruno prit en sa bouche le joli et pendant vit de son ami. Qui aussitôt prit des dimensions… qui lui attirè-rent ce commentaire :
— Oh p’tain, comme t’es beau, Jean-François, t’es…
— Chut !
La queue de Jean-François était longue et fine, et ce se-rait peut dire que Bruno en fit ses délices !
Il suça donc, comme un perdu…
— T’es fou, t’es fou !... murmurait Jean-François.
— P’tain ! Trop bonne, ta queue !
— Chut, chut !...
Et puis… on se regarda de travers et… Jean-François prit en main la bite roidissime de son pote… avant de la mettre en sa bouche, lui aussi. Il ne lui fallut pas grand temps pour trouver le bon rythme, et la bonne méthode…
— Mmm… J’adore ! fit rapidement Bruno. Oh ! On se fait un soixante-neuf ?
Ainsi fut fait. Alors qu’il relevait le museau pour respi-rer, Bruno gémit :
— C’est trop bon, Jean-François ! Trop bon !
— Oooh… soupira son ami.
— Encore !
Mais là, Bruno se mit aussi à bouffer les couilles de Jean-François… qui l’imita sans autre commentaire. Les choses prirent leur temps, gentiment… avant que Jean-François déclarât déborder sous peu.
Mais Bruno ne lâcha point le morceau et prit dans le gosier l’entièreté du plaisir de son ami.
— Oh p’tain, p’tain ! gémit celui-ci, tu…
— Trop bon !
Alors Jean-François se remit à pomper Bruno avec une vive ardeur… et l’avala aussi.
Il y eut un petit moment bizarre, alors ; puis Bruno osa enfin :
— P’tain ! J’y crois pas ! Première fois qu’on se suce… et on avale tout !
Jean-François dut sourire, là.
— Jamais une meuf me l’a fait, ça !
— Et moi non plus ! confirma Bruno.
— On est fous, tu crois pas ?
— Je sais pas. J’adore te l’avoir fait, mon pote.
— Ben… ouais… c’est sympa, admit Jean-François.
— Qu’est-ce qu’on dit à la Julie ?
— Rien ! On verra ce qu’on fait… Tu te sens de re-commencer devant elle, pour lui bouffer la moule après ?
— Je me sens de… recommencer, oui… mais sans elle. Tous les deux.
— Hein ? sursauta Jean-François.
— Ou alors tu me suces, et tu la baises tout seul. J’en veux plus, de cette connasse !
— Bruno ?
Petit silence gêné, alors ; enfin Bruno murmura :
— J’ai pas aimé son chantage, à cette salope. Mais j’ai aimé… ce qu’on a fait… tous les deux.
— Tu veux dire que…
— Je sais pas, Jean-François. J’me suis senti super bien… de faire ça avec toi, c’est tout, murmura Bruno en baissant les yeux.
— Je… Je sais pas quoi te dire, souffla Jean-François.
— Dis rien. Tu verras. Je veux bien t’accompagner chez la Julie vendredi : tu me suces, et tu la baises. Elle aura au moins gagné ça… elle !
— Bruno !
— Les bulles s’impatientent, je crois !
On retrinqua, et l’on changea de sujet… ce qui était absolument impossible, en cette occurrence, comme bien vous le pensez !
On sirota donc un silence un instant.
— J’peux pas te forcer à aller chez elle vendredi, dit enfin Jean-François. T’aurais l’air d’une couille molle !
— À ses yeux, je m’en fous ! Ce sont les tiens, qui m’importent.
— Oh… souffla Jean-François, Bruno… J’irai pas la baiser. C’est pas qu’elle m’excite pas, mais t’as raison : son chantage est ignoble.
— Ne te prive de rien à cause de moi !
— De rien, Bruno, je t’assure !
— Pourtant… J’ai une idée… déclara Bruno.
— Je crains le pire !
— On fait ça devant la Julie… puis on la laisse en plan.
— Tu veux dire : sans la baiser ?
— Pour lui donner une bonne leçon, non ?
— Mais… je sais pas si…
— Bon : on a quelques jours pour réfléchir. Et pour s’entraîner… si on veut vraiment lui donner du spectacle.
— Et si on veut pas ? demanda Jean-François.
— Ça n’empêche pas de s’entraîner, je crois !
Le grand et bel Antillais eut alors un immense sourire, qui déchira l’âme de Bruno. On hésita alors, avant de se prendre la main. Sans se regarder du tout.
— Peut-être que… tu pourrais dormir ici, ce soir ?
— Oh… Oui, murmura Jean-François.
Le matin fut des plus tendres, comme vous l’attendiez. On s’entresuça avec conscience… et l’on ne manqua pas de s’avaler derechef. Pas de déclaration, non ! Juste des sourires délicats et empruntés, même. Mais y avait de l’émotion, dans la carrée…
— Ça va, pour l’entraînement ? demanda finalement Jean-François, avec un sourire en coin.
— Ouais, ça me paraît pas mal, mais… y a encore des trucs à améliorer, y m’semble.
Un large sourire de Jean-François accueillit cette profession de foi… et… et… Et l’on s’embrassa, soudain, avec vigueur. On s’embrassa pour de bon, vous dis-je.
Et puis… Et puis… on convint de faire lanterner la Ju-lie, tout en lui faisant miroiter de jolis moments…
— M’enfin ! Vous êtes décidés, ou quoi ?
— Oui, oui ! On hésite encore un peu, évidemment, mais… c’est bon, oui ! répliqua Bruno.
— Sérieux ?
— Tu vas être surprise, jeune fille !
Le vendredi soir s’annonça donc. Et l’on se rendit donc en cortège chez la donzelle. Bulles, évidemment, et sou-rires de circonstance.
Jean-François avait délégué à son ami le soin de tout dire, et celui-ci distilla quelques gentilles petites choses, en sirotant, avant de cracher le morceau :
— En fait, on a expérimenté ce que tu nous as dit, Julie !
— Et ? fit celle-ci, l’œil vif.
— Ben… En fait… on s’est dit que… des trucs de garçons… ça devait rester entre garçons.
— Hein ? feula la Julie, tu me dis quoi, là ?
— Qu’on renonce à tes faveurs… mais aussi qu’on te remercie de nous avoir donné cette si bonne idée !
— Oh, mes salauds, vous… Vous…
— T’as joué avec le feu, je crois, fit calmement Bruno.
— Oh p’tain ! Vous êtes pédés, tous les deux ?
— On a juste envie de se lécher le cœur.
— Oh ! Oh ! Dégagez, vite !
Dans la rue, Jean-François, osa enfin :
— Pourquoi t’as dit ça ?
— Dans ma tête, j’ai d'jà tellement de bonheur à te lécher le cœur, Jean-François !
— Mais… T’es fou !
— Excuse-moi… Il est si doux, ton cœur !
— Mais… gémit Jean-François.
— Bien sûr, qu’on reste amis, si tu veux pas !
— Non, non ! Si !... Moi aussi, je te lèche le cœur !
10. IX. 2020
Amitiés de Louklouk !