Onkel Rudy
Il venait de refermer la porte du pavillon sur la belle Amandine, et après un dernier et bavouilleux baiser, Valentin, quand il apprit la nouvelle : l’oncle Rodolphe, frère de Maman, venait s’installer là pour les deux mois d’été.
Il venait de refermer la porte du pavillon sur la belle Amandine, et après un dernier et bavouilleux baiser, Valentin, quand il apprit la nouvelle : l’oncle Rodolphe, frère de Maman, venait s’installer là pour les deux mois d’été.
D’une dizaine d’années seulement plus âgé que Valentin, qui avait dix-neuf ans, Rudy, comme on l’appelait dans la famille, y faisait un peu figure d’exception : brillant étudiant en les nouvelles technologies, il avait étudié en Allemagne, et s’était établi à Cologne. Où l’on ne connaissait pas sa vie : il n’avait jamais parlé d’icelle à quiconque.
Cette nouvelle contraria Valentin : certes, il aimait son oncle, qui était d’ailleurs chéri de tous pour son humour, son équanimité, sa gentillesse… et sûrement sa fine et noble beauté. Il était grand et découplé comme un nageur ; blond foncé, il affichait un regard d’un bleu peu commun, et un sourire !… Bref, une gravure de mode, disait-on dans l’temps.
Les parents de Valentin étaient bienveillants, et n’avaient jamais empêché leur lardon de recevoir, depuis qu’il était en état de séduire. Car il était mignon, cet enfant-là, avec sa frange brune sur des yeux bleu pâle, et son mignon sourire d’enfant de chœur vicieux… il tombait donc sans trop de souci… ce qui ne l’avait pas empêché d’aligner cinq relations presque stables en cinq ans.
Mais là, la présence d’Onkel Rudy, comme il l’appelait, contrariait ses projets : car il s’était mis dans l’idée d’organiser, enfin, une partouze, sa première. En août, quand les parents n’y seraient pas. Il ne partait pas avec eux, car il avait dégoté un petit boulot à mi-temps, « pour ses frais », disait-il… alors que les parents ne lésinaient pourtant pas sur son argent de poche !
Il logeait au premier, où étaient aussi la chambre d’amis, et une belle salle de bains, qu’il partagerait donc avec l’oncle. Ce qui l’empêcherait d’y faire les polissonneries qu’il espérait... C’est qu’il aimait la bagatelle, ce loupiot-là.
Or donc parut le tonton, une semaine plus tard, tous charmes en avant… et Valentin n’y résista pas. Peu après qu’il eut été installé, Rudy frappa chez son neveu :
— Deux ans qu’on s’est vus, mon grand ! T’es devenu superbe, tu sais ?
— Sans tes muscles, Onkel Rudy ! J’ai vu tes photos de vacances : on dirait un nageur olympique !
— Ah ! Ah ! Tu me flattes, coquin ! Je m’entretiens, c’est vrai… et je compte d’ailleurs aller à la piscine, cet été. Tu viendrais aussi ?
— Ben… ouais, pourquoi pas ?
— T’as du monde, dans ta vie ?
— Oui, on peut dire ça… et toi, Onkel Rudy ?
— Du monde… des mondes, même ! Mais pas un seul monde, si tu me suis ! En tout cas, je ne veux pas te déranger : ta maman m’a dit que tu avais une petite copine, qui venait souvent ici, alors… Je serai le plus discret des oncles, promis !
— T’es gentil, Onkel !
Il dut s’avouer conquis, Valentin, quand Rodolphe sortit. Restait que sa présence entraverait sûrement ses lubriques desseins, malgré tout.
Papa bossait en télétravail la plupart du temps, aussi les parents s’autorisaient-ils de fréquentes escapades de plusieurs jours : la prochaine eut lieu dès le lendemain, pour quatre jours. On se sépara le soir, car les parents partaient à l'aube du vendredi.
Ce matin-là, Valentin sortit de sa chambre comme à son habitude, c'est à dire à poil et la queue haute : il se branlait rarement le matin, ayant une vie sexuelle assez remplie, et faite souvent aussi d'occasions à saisir... Il n'en ratait pas une !
Sauf que là, il avait totalement oublié la présence de Rodolphe... qui parut au même moment, et dans le même équipage. Rodolphe éclata de de rire :
— Ah ! Ah ! Ah ! Bonjour, neveu, un point partout, ah ! ah ! Y a de la place pour deux, ou t'avais prévu un petit épisode récréatif sous l'eau tiède ?
— Euh, non, non... rien ! bafouilla Valentin au comble de la gêne... et si saisi qu'il ne songea même à pas à dissimuler sa belle épée. Vas-y, j'te laisse la place !
— Non, non ! Au point où on en est, on peut bien se partager la douche, grande comme elle est... Viens, allez !
Valentin n'osa refuser, et dut suivre l'oncle dans la belle douche italienne. Et fasciné par le super morceau d'iceluy : comme le sien long, droit et lisse, il était tout aussi bellement prépucé... mais un peu plus grand, le chibre à Tonton !
Qui se savonna vite fait, et sans débander... comme lui !
— V'là, j'ai fini ! J'te laisse à ton p'tit projet, si 'en avais un ! J'aimais bien, moi, à ton âge... Euh... dans un genre voisin : vu le temps... ça te gênerait que, quand on n'est que tous les deux, je reste à poil ici ? T'en fais autant, bien sûr, s'tu veux : pas obligé !
Incapable de répondre, Valentin se contenta d'un hochement de tête... et Rodolphe continua :
— En tout cas, t'es rudement beau, mon pote : bravo, je suis fier de toi, neveu !
Et Rodolphe de sortir, laissant là un Valentin pantois, qui finit par débander, sans se toucher du tout. Quand il alla à sa chambre, Onkel Rudy était dans la sienne assis en tailleur sur son lit et travaillant à son ordinateur, nu bien sûr, la porte grand ouverte.
— Hello ! J'ai promis à ta mère que je te ferais quelques unes de mes spécialités : j'espère que t'es pas difficile !
— Oh ! Je suis pas doué non plus en cuisine, Onkel Rudy ! Là je vais bosser, je reviens à une heure, ça va ?
Il eut un peu de mal à s'y mettre, Valentin, après cette bizarre séquence. Mais curieusement, il se découvrit impatient de revoir le tonton... qui l'avait attendu pour déjeuner, et lui avait préparé une tambouille colonaise. Vite déloqué et douché, il parut tout sourire au déjeuner, et prit alors conscience de la superbe poilure de Rodolphe : ce mec était finement velu du haut en bas mais sans excès, et avec de forts beaux dessins... Valentin n'avait eut d'yeux, au matin que pour la superbe pine dudit !
Rodolphe attaqua alors en souriant :
— Tu te gênes pas pour recevoir, hein ? Tu me préviens seulement... pour que je cache les beautés qui pourraient te casser la baraque ! Et je peux mater deux films dans le salon pendant que vous prenez vos aises, compris ?
— Merci, Onkel Rudy... T'es un amour !
De fait, l'Amandine s'annonça pour le début de soirée, et les présentations faites, les jeunes gens se retirèrent promptement.
— Ouaouh ! T'as vu comme il est beau ton oncle ? s'écria la donzelle, la porte à peine refermée. Jamais vu ça ! Tu l'as d'jà vu à poil ?
— Euh... en boxer seulement, mentit Valentin, surpris.
— Et alors ? Le volume ?
— Mais j'ai pas regardé, voyons ! Et j'me fous de ça, si tu te rappelles ! Et fantasme pas : il est sérieux, et a une copine à Cologne ! surenchérit le minet, soudain piqué.
La soirée fut chaude... comme toutes celles passées avec une Amandine qui avait de la ressource... et qui tint à aller faire la bise au tonton dans le salon avant de filer !
Valentin remonta chez lui avant de rejoindre Rodolphe au salon, nu. Où Tonton l'était déjà aussi...
— T'as fait une touche, Onkel Rudy ! Elle te trouve super !
— C'est vrai que je le suis... mais bon ! J'évite d'en abuser... Viens mon pote... et raconte-moi !
— Bien, comme d'habitude...
Rodolphe posa quelques questions, tout en retenue, auxquelles Valentin répondit avec plaisir. comme lui fit plaisir aussi que Rodolphe le prît par le cou pour le serrer contre lui.
— J'imagine que grâce à moi, tu vas la voir tous les soirs !
— C'est possible... mais laisse-moi penser que ce sera plutôt grâce à moi !
— Je plaisantais... T'es super mignon... et bien plus jeune que moi ! Tu me laisses finir mon film ?
Valentin resta contre Rodolphe, tout ému. Leurs cuisses se touchait, et Valentin avait pris la main de son oncle... dont les doigts vinrent à effleurer son téton. Lequel se mit à durcir, à son effroi. Surtout quand il sentit le majeur de Rodolphe s'y attarder, et jouer doucement avec... Mais on regardait le film.
Qui finit par finir... moment choisi par Rodolphe pour pincer le téton, faisant longuement frissonner le garçon.
— J'irais bien dormir... et toi, j'imagine que t'es fatigué de tes exploits, non ?
On se sépara dans une mignonne étreinte, qui toucha Valentin autant que le triturage de téton, qui le troublait encore, non sans qu'il l'eût hautement apprécié : jamais minette ne lui en avait offert autant !
Il n'était pas au bout de sa soirée ! Car le nommé Florent lui avait envoyé plusieurs messages en fin de soirée. Ce garçon était son meilleur ami, connu dès la sixième, et jamais on ne s'était engueulé depuis... Fidèle, drôle et sensible, grand et mince, mignon et souriant, tel était Florent... qui disait ceci : « Amandine m'a dit que ton oncle était une merveille : quand est-ce que je passe te voir ? » Puis : « T'es épuisé, pour pas me répondre ? » Puis : « Ou t'es tellement absorbé par l'admiration de la merveille ? »...
Amusé, mais un peu énervé aussi, il ne répondit pas. et il s'endormit... ayant à dessein laissé sa porte ouverte. Et au matin il fut éveillé, comme il l'espérait, par le bruit de la porte de Rodolphe s'ouvrant. Il laissa passer un petit temps avant de se lever, le chibre bien droit, et le cœur battant... et il alla à la salle de bains, d'où issait déjà le bruit de la douche, la porte en étant béante.
Mais il eut la surprise du jour... car Onkel Rudy était face à lui, en train de manipuler son superbe engin.
— Oh, j'te dérange pas, Rudy !
— Viens ! fit Rodolphe en tendant sa main libre.
Valentin resta figé un instant, avant de s'approcher timidement. Un sourire éclatant de l'oncle le convainquit du dernier pas.
— Me dis pas que tu le fais jamais ? fit Rodolphe.
Valentin dut sourire... et Rodolphe lui donna un p'tit coup de queue sur la bite.
— T'embête pas : on est entre nous, mon p'tit pote, lui souffla Rodolphe à l'oreille.
Et l'on se branla donc sous l'eau tiède, sans se regarder d'abord. Puis Valentin releva timidement le museau, pour croiser le bleu et intense regard de Rodolphe. Qui lui offrit un immense sourire, et déclara :
— T'es vraiment super beau, mon n'veu chéri.
— Toi aussi, làcha spontanément Valentin, souriant aussi.
Dès lors, on se palucha en alternant les regards entre les yeux et la bite de l'autre... Et l'on ne tarda guère à exploser l'un sur l'autre. Vite rincés, les garçons s'enlacèrent spontanément. Puis on alla à ses affaires du jour.
Valentin se jeta d'abord sur son lit, des étoiles dans les yeux... Des Voies lactées, même ! Tel incroyable moment, s'il l'eût jamais imaginé ! Un appel de Florent le tira de ses rêveries :
— Alors, quand est-ce que tu me présente le Tonton rêvé ?
— Oh... tu fantasmes, là ! Et au fait... la nommée France ?
— Je l'ai rendue à ses parents. Rien à en tirer !
— Tu avoues donc ? insinua Valentin.
— Rien du tout ! Je réoriente ma politique commerciale, c'est tout !
La gaytitude de Florent n'était pas officielle, mais relevait tout de même du secret de Polichinelle... Mais Valentin, à ce moment était encore sous le charme des beautés de Rodolphe, et... il craqua. Et il invita son ami à déjeuner.
Prévenu, Rodolphe n'en parut pas plus ému que ça, accueillant le nouveau venu avec son habituel et ravageur sourire... qui poussa Valentin à se demander comment iraient les choses, entre ces deux-là...
— On s'habille comment ? avait demandé Rodolphe.
— Fait chaud... Bermuda et torse nu... ça devrait plaire !
— T'es un polisson, mon n'veu... mais ça me va !
De fait, le fin Florent découvrit avec un large sourire le torse de ses hôtes ; il adopta aussitôt la même tenue. Et ses regards ne firent pas mystère de son admiration pour l'éblouissant Rodolphe...
Qui semblait toutefois un peu sur son quant à soi... au point que Valentin eut l'idée de le débrider :
— Onkel, lui souffla-t-il à un moment propice, tu te lâches comme tu veux... T'embête pas : on est entre nous !
Message reçu ! Le beau Rodolphe accepta dès lors les compliments à peine voilés du fin Florent, et y répondit même. Et les choses allèrent doucement jusques à des caresses fort délicates et presque imperceptibles, mais réelles... aux yeux de Valentin.
Enfin, au moment des liqueurs — on avait pillé la cave des parents, sans vergogne — Florent attrapa goulûment la bouche de Rodolphe...
— Je vous laisse, les mecs, souffla alors Valentin en se levant... mais en étant rattrapé par les deux poignets.
— Non ! fit Florent, reste, Valentin !
— Reste, murmura Rodolphe à l'oreille du garçon.
La suite fut du dernier tendre. Florent s'occupa d'abord de virer les chausses de ces Messieurs, et il ne fut pas déçu par ce qu'il y découvrit... Ça bandait ferme là-dedans ! Et Florent prit les choses en mains, au propre et au figuré.
Et bientôt, Rodolphe s'occupa des mains de Valentin pour les poser où celui-ci n'osait le faire... c'est-à-dire sur lui-même et sur Florent. Valentin se se posa plus de questions : entre le fin Florent et le sublime Onkel Rudy, point n'y avait place pour les questionnements déplacés ! Et il accepta d'aller jusqu'au bout.
Ce qui fut de déflorer son ami, sous les délicats encouragements du tonton... qui le remplaça quand il eut débordé ès entrailles de Florent. Sauf que ledit tonton eut une idée, sur la fin : il se ferait prendre par Florent, tandis que Valentin le sucerait... s'il le voulait. Et comment qu'il le voulut, le Valentin ! Et même, il prit tout sur le museau, vite débarbouillé par la langue goulue de Florent...
Bref, un des sommets de la saison mondaine !
La douche fut amusante, aussi. Puis on causa en faisant la dînette. Et... finalement, Florent fut prié à dormir céans... ès draps de son ami Valentin. Où l'on causa encore, évidemment.
À mots couverts, on se dit que l'oncle Rudy était une merveille... mais aussi qu'elle restait inaccessible !
— Tu crois qu'y voudra recommencer ? demanda Florent.
— Sûr que oui !... Et moi aussi.
Il fallut attendre le mois d'août et le départ des parents pour que Florent vînt prendre quartier à la maison... et autant vous dire que ce mois fut chaud au-delà de ce que le Réchauffement avait prévu !
Onkel Rudy fut de tous les instants, et l'on pleura force muids quand s'annonça son départ... Il avait tout fait, sans que les minets s'en rendissent compte, pour les rapprocher... et ça marcha.
Amandine n'étant pas là en août, elle passa à la trappe en douceur...
28. II. 2025
Amitiés de Louklouk !