09-02-2025, 03:12 PM
Naturisme appliqué
À vingt-cinq ans, on se connaissait depuis la première, et l'on était devenus amis. Et l'on s'était casés, l'un et l'autre. Oh rien que de très bourgeois, en ces aventures-là !
Moins l'était cependant la décision qu'ils avaient réussi à faire admettre à leurs compagnes d'aller passer deux semaines de l'été en une station du midi connue pour ses espaces naturistes...
Où l'on fut cependant. Et où les choses se passèrent bien, les premiers jours. Le quatrième, cependant, les garçons décidèrent de prendre leur liberté, et d'aller zoner en des endroits qu'ils avaient repérés, mais dont ils n'avaient soufflé mot à ces dames...
Des endroits proches des plages naturistes, mais... hantées différemment, car interdites aux familles, manifestement !
De fait, on y baisait joyeusement, et sans complexe apparent ! Les garçons s'entreregardèrent dès la première scène, un peu gênés : il n'avaient jamais participé à des parties chaudes, et ne s'étaient même jamais vu bander.
Mais bon : pas question de faiblir, et l'on continua dans le sous-bois... pour tomber sur un grand mec blond foncé superbement fait qui leur sourit et leur fit une nette invitation à le suivre... qu'ils refusèrent, évidemment.
— Putain... souffla Géry, un mec pareil obligé de draguer là ! Il est pourtant... sublime, non ?
— Ouais... Ou c'est qu'il est vicieux ? répondit Rémi.
— Et pas nous ! pouffa Géry.
On continua un peu... pour découvrir d'autres mignons spectacles... et retomber, in fine, sur le susdit top model... qui se faisait sucer par un noir non moins superbe. Le mec les repéra derechef et réitéra son invite... Devant leur inertie, il leur suggéra, d'un geste explicite, de se branler en le matant...
Coincés, les mectons se regardèrent, indécis, et Géry se prit, doucement la bite... imité par son pote. Le spectacle était superbe, autant que les deux mecs. Parfois, le noir suceur se relevait et venait partager un bavouilleux patin avec le blanc sucé... sous les regards épatés des deux branleurs.
Enfin, le mec se retourna pour offrir sa rondelle à la langue goulue de son suceur... qui le fit longuement gémir... avant de l'enculer de son magnifique braquemart.
Tel spectacle, nos mignons apprentis voyeurs n'en avaient connu de leur vie ! Et ce serait peu dire qu'il se paluchèrent comme des ados en surchauffe !
Après avoir joui en bramant sévèrement, le noir se retira, et le mec s'approcha alors des garçons qui, saisis, n'osèrent bouger. Et ce fut son étonnant chibre en main que le mec leur demanda :
— Salut les mecs ! Nouveaux ici, n'est-ce pas ?
Les mecs sourirent, et l'autre de poursuivre :
— Vous me feriez pas jouir, les débutants ? Juste un ptit coup de main, chuis chaud, là !...
Les garçons se regardèrent, terrorisés... mais le mec prit la main de Géry pour se la poser sur la tige, puis celle de Rémi pour s'en couvrir les boules, disant :
— Allez, ce serait sympa ! Hésitez pas !
Les garçons firent donc ce que demandé, puis le mec prit l'autre main de Rémi et ordonna :
— Tiens ! Tu me mets un doigt ou deux bien à fond !
Cette scène incroyable pour les garçons ne dura pas plus de trois minutes avant que le beau blond explosât. Qui remercia en ajoutant :
— Hep ! Vous avez pas joui, vous ?
Les mecs ne répondirent pas, et l'autre s'agenouilla soudain pour leur saisir vivement la bite, et il réunit les deux morceaux en sa bouche... faisant frémir leurs propriétaires... qui s'étaient pas attendus à se retrouver bite contre bite... ni dans la bouche d'un garçon ! Qui était doué, car il les fit jouir dans sa bouche l'un après l'autre, avant de recracher leur petit jus dans la nature.
— Miam ! Ça va, les mecs ?
Les garçons sourirent, gênés.
— On se revoit demain ? Je causerais bien avec vous, mais là j'ai plus le temps... Vous avez l'air sympa, oui !
Et le type de partir, laissant là deux mecs bien gênés... Enfin, Géry souffla :
— Au moins, on en a eu pour notre argent !
— Ouais... J'en attendais pas tant...
On se regarda enfin... pour éclater de rire. Et l'on retourna auprès de ces dames. Mais évidemment, ça leur resta dans la cervelle, cette incroyable séquence...
Après le dîner, les garçons décidèrent d'aller se promener, mais ces dames restèrent devant la télé. C'est qu'ils avaient besoin de parler ! Après un petit temps, Géry se lança :
— Alors, t'en as pensé quoi, de tout à l'heure ?
— Ben... surprenant, non ? Et toi ?
— Pareil... Mais... t'y retournerais, toi ?
— Oh... Je sais pas... mais... pour regarder, pourquoi pas ?
— Ouais... pour mater... Oh p'tain ! J'y crois pas, quand j'y repense !
— Tant qu'y nous reste assez de jus pour nos fifilles, ce soir... conclut Rémi, faisant pouffer Géry.
Mais on y revint, à ce sujet... notamment pour parler du grand blond, et convenir qu'il avait l'air sympa, ce mec... Et petit à petit, l'idée se fit un chemin dans la tête des garçons... qu'on y retournerait bien... juste pour causer, bien sûr !
Or, alors qu'on sortait de la boulangerie le lendemain matin, vers neuf heures — les nanas exigeant pain frais et croissants chauds — on tomba nez à nez avec le beau blond.
— Ouaouh ! Salut, les mecs ! fit le mec en leur faisant la bise, vous êtes moins beaux habillés en petits garçons, mais mignons quand même ! Moi, c'est Frédéric, et... ça vous dirait de causer tout à l'heure, à la Grande brasserie de Paris, pour l'apéro ?
On tomba d'accord, et les garçons se regardèrent pour pouffer :
— Cette fois, on n'y sera pour rien ! dit Géry.
Les dames haussèrent les épaules quand ils leur demandèrent la permission de midi... et ils étaient somme toute assez guillerets en paraissant au principal établissement de la grand-place... qui ne rappelait que de loin, et de façon folklorique, une brasserie parisienne.
Le Frédéric les y attendait et s'était déjà fait servir un litre de bière blonde, déclarant, hilare :
— Aucun risque sanitaire : elle est pas d'ici... c'est de la bonne belge !
Les mecs sourirent et optèrent pour une pinte, seulement.
— Dites-moi tout, les mecs ! attaqua Frédéric, vous m'avez plu, et intrigué, hier, tous les deux ! Deux beaux mecs comme vous... aussi timides, apparemment ?
— Ben... fit Géry, encouragé du regard par Rémi, en fait... on est là avec nos copines, et...
— Et vous n'aviez jamais...? Oh ! Mais alors... je vous ai un peu violés, les mecs, non ?
— Non, non ! On se serait barrés ! fit Rémi, faisant rire.
— Ouf ! Alors... est-ce qu'on peut dire que vous êtes... bi-curieux ?
— Pas encore, non ! dit Géry, c'est le hasard si on t'a vu...
— Est-ce que... ça vous a plu ?
Les mecs sourirent en se regardant, et Rémi souffla :
— On serait pas resté, sinon...
— Vous êtes trop mignons, tous les deux ! Est-ce que... j'ai une chance de vous revoir, là-bas...?
— Ben... c'est qu'on n'est pas seuls...
— Y a trois marchés par semaine, ici, c'est bien le diable si vos bobonnes y vont pas ! Alors on pourrait causer chez moi, non ? Je suis tout près...
On convint que c'était effectivement une possibilité. Puis on parla d'autre chose, et l'on découvrit en Frédéric un intello des plus intéressants. Ce mec avait le même âge que les garçons, mais semblait avoir bourlingué autrement plus loin !
On copina donc, et rendez-vous fut pris dès le lendemain matin, à dix heures... car on savait déjà que ces dames seraient de marché, évidemment !
L'incomparable Frédéric ouvrit à poil, évidemment, et les invita à « se mettre à l'aise »... pour leur offrir le choix entre café-croissants, ou bulles de Loire.
À poil, les mecs jugèrent plus prudent d'attaquer tout de suite aux bulles... car ils n'étaient pas franchement sûrs d'eux, comme bien vous pensez ! Et de fait, alors qu'on parlait de choses sérieuses, le divin breuvage leur donna le léger coup de fouet qui leur permit d'aborder sereinement la deuxième partie des débats.
— Bon ! J'ai compris que vous étiez hétéros, et un peu curieux du reste, ou je me trompe ?
— En fait, on pensait pas voir... des mecs entre eux, quand on est venus là, et...
— Choqués ?
— Non, dit Rémi... puisqu'on est là !
On sourit. Et Frédéric poursuivit :
— Est-ce que... vous souhaiteriez aller un peu plus loin que mater ?
— Oh, ça... fit un Géry un peu allumé par les bulles... ça dépend quoi !
— Vous faire sucer, encore, lécher aussi et... baiser des mecs ?
Les garçons se regardèrent, indécis... mais alléchés pourtant par ce programme.
— Tu proposes quoi ? demanda enfin Géry.
— Seulement ce que vous voulez : ici, on n'est là que pour se faire plaisir... et le catalogue est large ! Voyez ce qui vous exciterait, c'est tout ! Vous êtes super mignons, tous les deux, alors autant vous dire que vous ne manquerez pas de prétendants !
— C'est pas ce qu'on est venu chercher ici ! fit Rémi.
— Non, mais tout plaisir est bon à prendre, tu crois pas ? Et si vous voulez pas vous lancer dans des choses qui vous dépassent... moi... j'aurais plaisir à vous faire plaisir, justement. À vous apprendre des p'tits trucs sympas... Vous me plaisez bien, les mecs. On fera ça entre potes, c'est tout.
— T'es gentil, mais... fit Rémi.
— Tu penses à vos copines, n'est-ce pas ? Vous êtes en vacances, alors rentrez pas dans votre train-train quotidien avec le regret d'en avoir loupé les meilleurs moments !
Les garçons se regardèrent, évidemment convaincus par l'argumentation. L'autre ajouta :
— Comment vous l'avez trouvé, le garçon noir qui m'a niqué, Céleste ?
— Étonnant !
— Et en plus d'être beau, il est adorable... Vous avez quelque chose contre sa couleur ?
— Euh... non ! fit Géry, alors que lui ni Rémi n'avaient jamais touché une nana noire de leur vie.
— Il suce comme un dieu... vous verrez !
Les garçons sourirent, et Frédéric vint alors se mettre entre eux, sur le petit sofa, pour leur saisir la quéquette... à leur grand soupir. Puis il se pencha pour sucer l'un, sans lâcher l'autre. Et finit par les prier de le défoncer gentiment, puis ensemble... Ces garçons prirent un agréable pied, et promirent en partant de rendre visite à Frédéric derrière la plage naturiste.
Plage où l'on eut une belle surprise, en arrivant... car une des filles déclara :
— Regardez pas les mecs ! Y a un mec absolument sublime, là !
Et c'était Frédéric, qui lisait. Relevant le nez il sourit gentiment, et les garçons s'entendirent déclarer :
— Vous avez tout intérêt à filer doux, les mecs, parce qu'au moindre écart, on est dans son lit !
Les garçons se regardèrent en soupirant... tandis que les filles y allèrent de leur petit couplet sur cette beauté-là. À laquelle elles emboîtèrent le pas dès qu'il se leva pour aller se baigner, sans regarder personne. Vite arraisonné à quelques encâblures, il s'en entendit dire des vertes et des pas mûres... car les nanas étaient fort excitées ; mais il tint en retour à ces péronnelles un langage qu'elles n'attendaient pas :
— Ouais, j'aime les femmes, surtout de belles nanas comme vous, mais... je suis habitué des parties à plusieurs...
— Continue ! fit, Sylvette, copine de Géry, bravache.
— Eh ben... j'aime voir des femmes ensemble.
— Vicieux ? demanda Justine avec un sourire.
— Je crois pas... Chacun ses goûts, non ?
— Et à l'inverse, pour exciter les filles, tu pratiques avec les garçons ?
— Si on me le demande gentiment, je suis pas contre.
— Tiens, tiens ! Tu penses ce que je pense, Sylvette ?
— Pourquoi pas ?
— C'est vos copains, là-bas ? demanda Frédéric — on opina. Eh ben ! Demandez-leur leur avis... et bonne chance. Y a pas des tas de mecs qui vous feront ce plaisir ! Allez, ciao !
Et le superbe Frédéric de gagner les eaux internationales en un crawl impeccable... laissant là deux femelles frustrées, mais aussi fort excitées. À qui il restait à se demander comment aborder cet épineux sujet avec leurs hommes !
Pour commencer, un rude mensonge leur parut s'imposer :
— Il est en couple, et fidèle. Rien d'autre, soupira Sylvette.
— Mais super gentil, ça oui ! compléta Justine.
— Donc : affaire suivante ? suggéra Géry.
— Ben... vous pourriez peut-être le rencontrer quand même ?
— En quoi ça ferait avancer vos affaires, bande de dépravées ? rigola Rémi. Vous espérez pas qu'on va le séduire pour terminer en partouze à votre unique profit ?
— Si vous y tenez tant que ça, débrouillez-vous toutes seules, on vous dira rien, promis ! compléta Géry.
— Oh ! firent les filles ensembles, vous êtes trop...
— ...gentils, oui, de vous laisser draguer un bellâtre ! Mais c'est les vacances ! Un peu de liberté ne peut pas nuire...
Dépitées, les filles se gardèrent de le montrer, tandis que les mecs se regardaient en coin. Le lendemain matin, les garçons déclarèrent aller faire un petit jogging... « Sans nous ! », s'étaient écrié les filles... On y comptait bien, évidemment ! Et l'on fut directement chez l'éclatant Frédéric.
On revint sur les échanges de la veille... en rigolant. Et l'on passa aux actes, évidemment. Sortant de ces endroits de délices (comprend qui peut), les garçons se regardèrent et éclatèrent de rire.
— P'tain ! fit Géry, j'aurais jamais cru qu'on pouvait s'éclater autant en tirant un mec !
— Moi non plus. Et le pire... c'est j'ai envie de recommencer !
Et l'on reprit le train-train avec ces dames. L'après-midi, Frédéric était derechef sur la plage naturiste quand on y parut. Il répondit au geste des filles, mais se remit à lire. Cependant, il les regarda en se levant pour aller se baigner... et elles se levèrent d'un bond, plantant là les garçons qui rigolèrent doucement.
— Il m'a tout l'air d'un bel allumeur, çui-là !
— Sauf s'il est vraiment bi et amateur de partouzes...
— Ouais... mais tu te vois partouzer avec lui et nos meufs ?
— Ben... non. J'crois que... j'préfère entre mecs, avoua enfin Géry. Toi ?
— Ben... ouais, pareil.
Il y eut un petit silence : on venait de dire quelque chose, là. Et Géry osa enfin :
— À quoi tu penses ?
— Ben... sans doute à la même chose que toi... C'est bizarre, ce qui se passe, non ?
— Ouais. T'aimes pas ?
— Si. Toi ?
— Moi aussi.
On soupira et l'on alla se baigner, en prenant soin de flotter sous d'autres latitudes que ces dames avec leur galant...
— Trop sympa, ce mec ! déclara Sylvette, quand tout le monde fut rentré au port.
— Dommage qu'il soit accro aux partouzes !
— On vous interdit rien, les filles !
— Mais il aime mater des filles entre elles...
— Ah ! Ah ! Eh ben vous avez plus qu'à vous entraîner, on vous donnera notre avis !
— Vicelards !
— Si tu veux la pine du beau blond, faudra te goinfrer la chattoune de ta copine, ma belle !
— Et si on le faisait ?
— On vous tire notre chapeau, c'est tout.
— Est-ce que vous le feriez, vous, tous les deux ?
— Pas prévu, non... mais le grand blond nous demande rien, à nous !
On s'en tint là... et l'on changea de sujet. Le lendemain étant jour de marché, on savait à quoi s'en tenir !
En arrivant chez Frédéric, ces jeunes gens eurent une surprise : y était déjà le nommé Céleste, nu et la queue en l'air, et quelle queue ! Ce mec magnifique posa un bisou mouillé sur les lèvres des ces Messieurs, avant de déclarer :
— Fred m'a dit que vous vouliez voir du pays, tous les deux ? Alors avec moi, ce sera l'Outre-Mer, ah ! ah !
Et sans avoir le temps de dire ouf, les mectons se retrouvèrent à poil et dans les bras des deux pros... Ce surtout qu'ils n'avaient point anticipé fut que la langue goulue et fureteuse du bel Antillais serait si intrusive... et dans leur petites bouches, et sur leurs fines rondelles.
M'enfin, ils furent in fine condamnés à niquer le blond et le noir, en alternance... avec promesse de se faire tirer eux-mêmes avant la fin des vacances.
Un peu secoués pas cette rude séance, ces mectons, quand ils sortirent de là ! Il y eut un silence, avant que Géry osât :
— Tu te sens de te faire niquer, toi ?
— Ah ! Ben pas trop, non... surtout avec les braquemarts qu'y-z-ont ! Et toi ?
— Pareil... À la rigueur... ta bite...
— Dis qu'elle est petite ! s'insurgea Rémi, pouffant.
— Tu sais bien qu'elle est belle... mais fine, et...
— ...et t'envisagerais de te faire percer, toi ?
— Ben... je me dis que c'est p'têt' là une occasion qu'on retrouvera pas de sitôt, alors... avoua Géry.
Rémi resta coi. Cette remarque n'était pas idiote... et il pensa à la bite de son pote, elle aussi bien moins imposante que celles deux deux autres... Bref, ça gambergea ferme.
La vie suivit son cours, et dès l'après-midi, les filles furent en surchauffe à l'idée de revoir le beau blond... qui était naturellement là. Ces demoiselles exigèrent de lui présenter les garçons... Mignon exercice théâtral, vous pensez !
Mais on alla se baigner en ordre dispersé. Revenues à terre, les filles semblaient toujours n'être pas sur terre... car elles étaient surexcitées :
— Il vous trouve mignons et serait pas contre une partie bi avec nous quatre...
— Ah ! Parce que vous vous voyez faire des trucs à deux... et nous aussi ? Juste pour vous farcir ce bellâtre ?
— Jaloux !
— Je peux vous dire qu'on n'en sera pas, de vot' partouze ! affirma Géry.
— On l'aura pourtant ! fit Sylvette, bravache.
Il y eut un silence gêné : on eut conscience qu'une sorte de déclaration de guerre venait d'être faite. Et l'on changea de sujet. Les garçons d'ailleurs se levèrent pour aller se baigner, où l'on causa, entre deux brasses.
— Je sais pas où on va là... fit Rémi.
— En face, Alger, un peu à droite, Oran !
— T'as le cœur à rire toi ?
— Arrête, c'est pas une tragédie ! Nos meufs ont envie de ce beau mec... on les comprend, non ? Si elles y arrivent, tant mieux pour elles ! J'en doute cependant... mais si ça rate, elles seront d'autant plus chaudes avec nous, tu crois pas ?
Rémi dut sourire, devant cet optimisme. Il osa alors :
— Mais... sérieux... tu te ferais niquer ?
— Ben... si c'est par toi, oui.
Ouh ! Il y eut silence, là... Rémi eut un peu de courage :
— Y a longtemps que t'y penses ?
— Non ! Juste depuis qu'on a baisé les mecs... et qu'on leur a promis.
— Tu comptes tenir ta promesse ?
— Si tu m'aides... Sinon... je vais demander aux fillettes de m'acheter un concombre au marché !
— T'es fou !
On nagea encore un peu avant de sortir de l'eau... pour trouver Frédéric en grande conversation avec les filles.
— Venez ! Frédéric voudrait papoter un peu avec vous !
— Ben... on avait prévu d'aller explorer un peu les rochers, mentit Géry. Désolés !
Et d'entraîner un Rémi soulagé. Qui lâcha :
— Tu penses pas que ça va un peu loin, là ?
— Oui... mais pas question de partouze avec les meufs, et Frédéric ni son pote ! S'il le faut, je me ferai défoncer par les deux, mais pas question que je mêle Sylvette à ça !
— Tu vois ça comment ?
— Une histoire de vacances, qui me permettra de faire une expérience. Après, on verra ! Mais... oui, je suis décidé. Toi ?
— Oh, je sais pas... Tu dois me prendre pour une couille molle...
— Une jolie couille, alors ! T'embête pas va ! J'me débrouillerai sans le secours de ton appareillage !
— Oh... Tu m'en veux ?
— Non ! C'est juste un peu con que t'essayes pas une nouvelle façon de prendre ton pied... en famille !
On escalada quelques rochers, d'où l'on mata la plage, et Géry reprit :
— En fait, on sait même pas s'il est bi, le Frédéric ! Ni son pote, d'ailleurs ; ou c'est juste des allumeurs de minettes ? Moi, je vais lui dire de baiser la Sylvette dès que possible, ça la calmera ! T'en ferais autant ?
— Ben ouais... on saurait à quoi s'en tenir !
— Faudrait quand même s'arranger pour les mater en douce !
— Toujours aussi vicieux, toi, hein ?
— Je te le répète : c'est une occasion à saisir, ici et maintenant !
— J'aime ton côté « ado en phase de découvertes » !
Lorsqu'on revint à la plage, Frédéric eut le réflexe de se tirer, sans même saluer les garçons.
— Vous êtes vraiment en dessous de tout, les mecs ! attaqua Sylvette.
— On voulait pas vous casser la baraque, les filles ! Et puisqu'on vous donne toute liberté... vous avez plus besoin de nous !
Mais les choses devenaient pesantes, et le lendemain, jour de marché, on demanda à Frédéric :
— Qu'est-ce que tu comptes réellement en faire, de nos meufs ? Parce qu'elles commencent à nous faire chier, là !
— Je les baiserai pas, ni Céleste. C'est vous qu'on veut baiser... et vous vous rappelez que vous avez promis d'y passer ? Vous en êtes où ?
— Eh ben... c'est Rémi qui me le fera en premier.
— Bien ! Et toi, Rémi ?
— Oh, je sais pas, bafouilla le garçon, troublé par l'autorité naturelle — et la beauté — de Frédéric. Oui, Géry, peut-être...
— Ce qui serait sympa, c'est de faire tout ça devant Céleste et moi, non ? Bon ! Assez causé !
Et l'incomparable Frédéric de se jeter simultanément sur les deux amis... pour les embrasser, tripoter, lécher, sucer... et doigter même ! Il avait d'ailleurs un doigt dans chacun quand s'annonça le rude Céleste, qui y alla aussitôt de ses bavouilleux baisers... avant de pomper avec une ardeur toute militaire. Et de bouffer ces jeunes rondelles, avec l'appétit des pires cannibales des forêts primaires !
— Quand est-ce qu'on vous la met, les mecs ? feula enfin l'incomparable Antillais. Y sont trop bons, vos p'tits trous !
— On y pense... sérieusement, osa Géry.
— Bon ! En attendant, vous me défoncez... ensemble, les mecs !
Les garçons se regardèrent... et durent se poser bite contre bite, sur quoi Céleste s'empala comme si de rien n'était. Et il gicla sur la gueule de son pote avant de lui proposer :
— T'en veux pas, Stef' ? Y sont raides comme t'aimes !
Et Frédéric de prendre la succession... et de gémir comme un damné. Et comme à l'ordinaire, les garçons furent priés de niquer les deux autres séparément...
— Bon ! Demain matin, on commence les travaux d'approche, hein, les mecs ? fit alors Céleste.
— Maiiis.... quoi ? fit Rémi.
— Eh ben on vous langue à mort, pis on vous doigte à fond !
Géry éclata de rire, mais Rémi pas.
Et en rentrant, les garçons restèrent silencieux un temps, avant que Géry osât :
— Je suis décidé, moi ! Mais... s'y me préparent bien, tu me promettrait de me la mettre, toi ?
— Oooh... Ben... Tu veux vraiment ?
— T'es vraiment une couille molle, finalement !
— Oooh ! Géry !
Or les filles appelèrent peu après... pour dire qu'elles avaient rencontré Frédéric en sortant du marché, et qu'elles déjeuneraient en ville avec lui...
— Je sais vraiment pas ce qu'y veux, çui-là ! fit Rémi.
— C'est un allumeur, c'est tout... mais s'y m'allume la rondelle, il est sûr de l'avoir !
Rémi soupira derechef. À la maison, Géry servit un apéro de grandes personnes, une vodka-mûre plutôt raide. Et comme on était à jeun, le pauvre Rémi ne tarda pas à sourire bêtement.
— Si je t'entraînais un peu, moi ? proposa Géry.
— Moi ? Mais tu veux me faire quoi ? sursauta Rémi.
— J'te boufferais bien la rondelle, tiens !
Rémi saisit précipitamment son verre et s'envoya une belle gorgée derrière la cravate... mais il n'opposa aucune résistance à son ami. Qui lui fit ça bien, et même drôlement bien ! Enfin, Géry s'étant placé au-dessus de Rémi en lui relevant les jambes, il mit sa propre rosette sous le nez d'un Rémi qui... qui... finit par oser y poser le bout de la langue.
— Oui, vas-y, Rémi ! C'est bon !
Bien chauffé par la langue de Géry, et aussi par la vodka, disons-le, Rémi se lâcha, et le moins qu'on puisse en dire est qu'il y mit du sien... ce qui fit penser à son lécheur : « Eh ben voilà, les défenses ont lâché ! »
On se brouta dès lors avec une ardeur quasi olympique. Et ça dura, dura ! On n'arrivait pas à s'arrêter, c'est bien simple !
Et puis... un immense cri déchira le ciel paisible et bleu de la commune : celui de Sylvette. Suivi d'un autre, celui de Justine... et d'un sifflement... celui de Frédéric. Qui chopa les deux filles par l'épaule en ayant claqué la porte de la chambre, pour les mener au jardin. Sylvette était rouge de fureur, tandis que Justine se mit à pleurer à chaudes larmes.
— Putain, les fumiers de salauds ! vociféra Sylvette.
— Ouiiin ! fit Justine
— Du calme, les petites filles ! C'est pas la guerre ! Vos mecs sont pas ce que vous avez cru, c'est tout !
— Facile, de dire ça ! rugit Sylvette.
Il palabra, Frédéric, longtemps, pour calmer la fureur et le désespoir. Ce qu'il ne dit pas fut qu'il vit les garçons faire le mur par un coin du jardin...
— C'est quand tu veux, fit soudain Sylvette.
— Non, non... ce serait pas une bonne idée. Rien n'est rompu, avec vos amoureux : de la même façon qu'on s'est dragués vous et moi, ils ont pu avoir envie de se connaître mieux, et voilà tout ! C'est aussi ça, les vacances, non ?
— Tu prends ça bien, toi !
— Mais si vous voulez rencontrer de gentils garçons qu'ils ne connaîtraient pas, alors, j'en connais, et...
— Pas toi ?
— Ben... j'ai pas envie d'un scandale à la plage ou ailleurs, et ils me connaissent, alors...
— Maiiis... bêla Justine, pourquoi tu...
— Je pouvais pas imaginer tout ça ! Les filles ! Des mecs discrets et mignons comme tout, j'en connais ici !
— Et qu'est-ce qu'on fait des deux connards ?
— Ben... puisque j'ai été malgré moi mêlé à ça... je pourrais peut-être leur parler, et tenter d'arranger les choses ? Et si vraiment ils vous ont dégoûtées, vous les mettez dans le même lit, et voilà !
Frédéric parvint à apaiser et la colère, et la détresse. Il en avait sous le coude, de mignons branleurs prêts à vous niquer ça vite fait, bien fait ! Bon, là il ne savait pas trop où il allait, m'enfin, il n'était pas trop mécontent de lui, sur ce coup-là !
On prévit une rencontre avec son escouade de secours dans la demi-heure qui suivait, et de fait, à quelques encâblures de là il trouva deux loupiots tout à faits dispos... et disposés à se faire de la Parisienne toute chaude ! Puis il rentra chez lui...
Pour y trouver Céleste en train de doigter les deux autres. On en était à deux doigts chacun, et ça semblait passer !
— J'ai filé les meufs à Totor et Tintin ! souffla Frédéric.
— Bien ! fit Céleste, on passe à trois doigts, là, t'en es ?
La suite ne traîna pas : les minets s'entrepercèrent d'abord avec circonspection, puis des plus joyeusement. Émotion, ensuite : ces jeunes gens ne s'étaient pas attendus à ça, ni si vite ! Sur l'invitation de Céleste, ils s'enlacèrent.
— Demain, les petits garçons, c'est nous qu'on vous démonte le pont arrière ! fit l'Antillais. Et pas de « mais » !
— J'ai suggéré aux filles de vous mettre dans la même chambre... et je leur ai conseillé deux gentils p'tits mecs qu'on bien dû les calmer, à c't'heure ! Et si le sang coule, vous m'appelez d'urgence, hein ?
Le sang resta à sa place, mais autant vous dire que l'ambiance fut une glaciation qui fila la migraine au Réchauffement lui-même ! Tout juste si l'on échangea trois mots. Justine, plus conciliante, permit qu'on causât... d'autre chose, le lendemain soir.
Les filles ignoraient que durant la journée, leurs ci-devant galants avaient connu les hommages de Frédéric et Céleste...
Il restait deux semaines, dont on s'accommoda. On avait rompu bien avant le retour, et les garçons avaient créé, dans le tourbillon de folies et de sexe offert par Frédéric et Céleste, une complicité qui demeura...
26. IX 2023
Amitiés de Louklouk !