Sonnet 14 - Les Enfants du Songe

[Louklouk]

Les Enfants du Songe


                            Sonnet

Je revois tous ces jours pour ce qu'ils ont été,

Lents matins de froidure, et de glace, et de givre...

Comme il aura fallu le courage de vivre

Pour y voir seulement le reflet de l'été !

De pâles souvenirs content la volupté

Qui rêvait aux désirs où le mortel s'enivre

Quand les plombs à nos pieds empêchaient de les suivre,

En brisant les efforts d'un espoir entêté...

Tels sont les vains moments où l'Humain se raccroche

Sans oser faire aux Dieux l'impossible reproche

De montrer les chemins de nos fols errements

Et, tandis qu'on s'empêtre au milieu du mensonge

On comprend que, tombés des cruels firmaments,

L'Amour et la Beauté sont les enfants du Songe.

26-VII-24

[lelivredejeremie]

Un long hiver, avant le premier matin de pâle soleil d'un printemps qui n'est finalement pas tout ce qu'on en attendait, sans personne à qui reprocher la déception, sinon soi-même, et des espoirs irréalistes... C'est très beau, mais assez désabusé, Sire Louklouk.