Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays)

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Quelques mois après la création de ce site, en septembre 2020, j'ai choisi de sauver de l'oubli les récits d'inny, auteur que je suppose décédé en 2013. Je ne connaissais à l'époque que ses 4 récits fantastiques de la saga d'outremonde mais les signature d'Inny dans les archives que j'avais m'a permit de trouver et de publier ses autres textes.

Ensuite, à partir de janvier 2023, j'ai choisi de republier Le Monde de Sterrn, seul récit achevé de Xani60 (dommage pour les deux autres). Xani60 est d'ailleurs l'auteur qui en réponse à mon commentaire de son récit a évoque le "regretté Inny" et m'a ainsi permit de découvrir cet auteur.

Le récit que j'ai choisi de republier à présent a pour auteur Iffrit.

Iffrit était peut-être surtout connu par son avatar :

qu'on retrouvait dans la liste d'amis de nombreux lecteurs ou/et auteurs de la rubrique récits érotiques de docti.

Il intervenait occasionnellement dans la rubrique Les ados parlent sexo de docti, mais c'est par le biais d'un commentaire d'un lecteur qui semblait avoir les même affinités que moi pour les récits fantastiques que j'ai découvert en 2019 qu'Iffrit est l'auteur de 2 récits dont un achevé : Le monde de Cylian que j'ai beaucoup aimé.

Ce récit a été publié initialement entre novembre 2007 et juin 2008.

Iffrit a été l'un des premiers inscrits sur slygame lorsque le forum a été créé. Toutefois, il ne s'y est plus connecté après octobre 2020. Il a par ailleurs laissé son compte docti disparaître après 3 ans d'inactivité.

Je lui ai signalé mon intention de publier son récit ici par message privé sur son compte slygame, en l'absence de réponse 5 semaines après, je considère jusqu'à preuve du contraire qu'il n'y a pas d'opposition de sa part.

Le récit Le monde de Cylian ayant un aspect fantastique en plus de la présence de quelques personnages gays, c'est dans la rubrique Tout thème de ce forum que je choisis de le publier.

La publication se fera à raison de 2 (petits) chapitres par semaine.

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Introduction :

Bienvenue dans notre monde, oh il n'est pas si différent du votre, identique à dire vrai :
Nous roulons en voitures achetons des journaux mais ce qui nous différencie avec votre « terre », c'est que dès la naissance, nous possédons un pouvoir attribué par les lois du hasard.
Véritable don du ciel, gêne ou pouvoir sans intérêt nous ne sommes pas tous égaux face à notre pouvoir. Le revers de la médaille est que nous avons tous une « limitation », malédiction qui stoppe net notre pouvoir. Chacun a donc sa limitation, plus ou moins importante. Généralement, plus le pouvoir est grand, plus notre limitation est grande.
Le seul détail qui montre aux autres que nous utilisons notre pouvoir est une lueur dorée flamboyante qui embrase notre pupille.

Je me m'appelle Cylian, je suis un garçon de 15 ans (16 ans (*) dans deux semaines), 59 kg, 1 m70 des cheveux mi long châtains descendant sur mes yeux, de beaux yeux verts diront certaines filles mais étant gay je préfère plaire aux mecs je dois l'avouer. Je rentre cette année en classe première dans une nouvelle ville. Mon père ayant été muté à cause de son travail de prof dans une nouvelle ville, toute la famille a déménagé (quand je dis la famille, c'est vite vu, je suis fils unique).

Un jour étant gosse, je m'en rappelle comme si c'était hier j'ai découvert mon pouvoir :
Je peux voler et me déplacer à une très grande vitesse, on nous appelle la classe des « éthérés », mes potes m'appelle tous simplement « le volant » j'aurai pu tomber pire comme choix magique : certains ne peuvent qu'accélérer la croissance des plantes ou avoir le pouvoir de voir la nuit, certains pouvoirs sont interdits d'usage car trop puissants, heureusement ce n'est pas mon cas.

Le gros souci, c'est que ce formidable don est soumis comme pour chacun de nous a sa propre limitation : le fait d'être mouillé et adieu la possibilité de voler comme un aigle.

À 5 ans, alors que je m'amusais à chiper des pommes dans le jardin de la voisine au sommet de l'arbre pour les manger en douce avec des camarades de jeu, la pluie me surprit et je fis une chute vertigineuse pour m'écraser au sol sous les yeux terrifiés des copains.
J'en garde une saleté de cicatrice sur le flanc du ventre, embroché par les branches du pommier dans ma chute, j'ai eu de la chance, certains éthérés découvrent leur limitation en plein ciel et meurent des centaines de mètres plus bas (bonjour l'angoisse quand on vous dit cela). Les éthérés malgré cela ont un certain avenir dans l'armée de l'air, pour cartographier les lieux ou encore comme livreur de pizza (c'est véridique, ne rigolez pas !). La distance ou les moyens de transports nous sont inconnus la plupart du temps.


(*) Comme beaucoup d'auteurs dans les histoires parlant de lycéens, Iffrit a vieilli ses personnages et donc mis "17 ans (18 ans dans deux semaines)". Je choisis de lui réattribuer l'âge qu'il doit avoir dans le cadre d'une scolarité normale et d'autres personnages pourront être eux aussi rajeunis d'un ou 2 ans sans pour autant enfreindre la charte de slygame.
En compensation, la deuxième partie du récit dans laquelle Cylian est adulte pourra se dérouler un ou 2 ans plus tard.

[emmanolife]

Plutôt sympa comme début. Il y a dans ce récit une fraicheur qu'on ne trouve pas beaucoup dans ADA !

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Ce n'était pourtant que l'introduction. Mais pour la suite, je suis d'accord avec toi. Peut-être as-tu le souvenir de ce récit lu il y a plus ou moins longtemps.

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LIVRE I : PREMIER VOL

Chapitre 1 : La révélation

Le soleil de septembre darde encore ses rayons chauds quand je descend de ma chambre pour prendre mon petit déjeuner.
Je me suis préparé en choisissant mes fringues pour faire bonne impression aujourd'hui car c'est la rentrée des classes, une chemise et un jean feront l'affaire pour la jouer décontracté.
Je me demande quel beau gosse je vais avoir dans ma classe, aller on peut rêver : un mec canon cheveux noir, yeux bleu, fin et musclé, torse superbe et un joli petit cul à craquer hummm, cette pensée agit directement dans mon boxer d'où un début d'érection.
— Cylian ! Petit dèj ! On se dépêche ! Tu vas être en retard !
— Oué m'man c'est bon !

la voix pressante de ma mère m'indique que je ne dois pas traîner, dommage moi qui commençais a faire une plongée avec ma main droite au fond de mon boxer pour sentir ma queue qui réagissait à mes désirs, ce sera pour une autre fois.

— « Ah te voilà enfin ! » dit ma mère en me voyant descendre l'escalier « Prend vite ton petit dej', il y a Julien qui t'attend ! »
— Maman ! Moi en retard tu rigoles ? La dernière fois on voit bien que tu ne m'as pas vu. J'ai volé tellement vite que le souffle d'air a du faire tomber toutes les feuilles des arbres de l'allée centrale et arraché quelques bonnets de la tête de quelques vieilles dames.
— Regarde le temps !
C'est ce que je faisais toujours, mes yeux scrutent, inquiets, le ciel comme chaque matin :
Le temps est nuageux avec possibilité de pluie imminente. J'étouffais un juron comme à l'accoutumée à chaque journée maussade, je devrai prendre le bus scolaire, pas la peine de courir de risque.
Je sors de chez moi, Julien m'attendait sur le pas de la porte,
— T'en a mis un temps !
— Oui excuse moi ju !
Julien est mon meilleur ami depuis la maternelle et mon voisin, nous nous étions perdu de vue pendant 5 ans mais j'ai emménagé de nouveau vers chez lui, nos parents sont très amis, c'est un mec pas mal sans vraiment être canon avec son allure très fine, ses cheveux noirs courts et ses yeux d'un noir profond, de toutes façons, il est hétéro, et il doit être le seul à savoir que je suis attiré par les garçons me connaissant depuis des lustres, nous étions et nous sommes de nouveau toujours fourrés ensemble.
Son pouvoir est un des plus grand et un des plus dangereux qu'il est donné de rencontrer mais il ne peut l'utiliser car il est classé comme « dangereux » selon les autorités et doit toujours porter à la ceinture un appareil électronique qui envoie un signal d'alerte si jamais il se servait de ses aptitudes.
Julien est un « Psychique » ou « psy » : il peut contrôler les ondes cérébrales chez les gens, et donc soit lire soit envoyer des messages dans nos têtes, il est inscrit dans une classe à part de la notre, a vrai dire je ne l'ai jamais vu utiliser son pouvoir et même, je ne m'en rendrais pas compte, mis à part un léger chatouillement dans mon crâne selon les dires de certains.

Le bus arrive, Julien et moi on se faufile à l'arrière en train d'échanger nos derniers souvenirs de vacances.
Julien commence tout de suite à me raconter son voyage en Grèce.
— Purée le camping ou nous étions, t'aurais du voir la mer et la plage, et les filles ! Nous avons sympathisé avec un groupe de filles, on a fait un bain de minuit à poil un soir !
— Tu as du bien t'amuser, moi c'était dans les Landes avec mes vieux (j'étais vraiment anéanti à vrai dire, Julien avait du perdre son pucelage, depuis le temps qu'on s'était juré de se le raconter), nous avons passé nos journées a rouler en vélo sur les pistes cyclables, et c'est chiant, on n'avance pas, en tout cas tu as du prendre du bon temps toi !

Julien avait un sourire en coin mais il se décida à parler :
— Bof tu sais, c'était surtout un jeu entre nous, on s'est juste bécotés mais tout nu les sensations sont agréables
— Arrêtes vieux, sinon tu vas me filer la gaule !
— Oh tu n'aurais pas aimé, il n'y avait que des filles !
— Attends toi tu perds rien pour attendre, lui dis-je en envoyant un coup de coude pour qu'il se taise un peu.

Je fis un tour d'horizon avec mes yeux dans le bus pour commencer à regarder les nouvelles têtes que je serais amené à croiser au lycée.
Un groupe de filles attira mon attention, elles semblaient me dévisager la plus grande et la plus belle portait de très longs cheveux blonds bouclés, un visage très bien dessiné, des grands yeux bleu glace.
Julien me souffla à l'oreille : c'est Selenn, surtout ne lui fait pas confiance, cette fille est un vrai poison...
Curieux, cette fille avait l'air plutôt sympathique.
Le bus s'arrêta à notre arrêt et j'en descendis seul, Julien restant dedans, l' école de Julien étant plus loin.
Selenn m'aborda,
— Salut ! T'es nouveau toi ? Moi je suis Selenn, je rentre en 1ère et toi ?
— Salut, moi c'est Cylian euuuh pareil...
Selenn me souriais toujours, comment une fille aussi radieuse pouvait être aussi dangereuse ?
— Voici mes amis : Lætitia et Jennifer.
Je leur adressais un sourire gêné.
Nous arrivions tout les quatre devant le lycée et là nous fûmes rangés par classe. J'allais à la découverte de mes nouveaux camarades et là oh surprise ! Mon regard ne pu se défaire d'un mec super craquant : cheveux blond dorés, yeux bleu, un apollon tout droit sorti d'un magazine de mode. Je cru crever en le voyant, mon cœur se mit à battre la chamade, mes jambes flageolèrent d'un coup, un visage d'ange une mâchoire très bien dessinée.

La sonnerie me tira hélas de mes rêves. Le prof principal nous accueillit, un petit bonhomme moustachu. De ma place je ne quittais pas des yeux celui qui m'avait fait chavirer le cœur.
Au prénom de Toni celui que je n'arrêtais pas de fixer leva la main... ainsi il s'appelait Toni... joli prénom.

[emmanolife]

Le coup de foudre au chapitre 1 : on continue de se vautrer dans les clichés, mais que c'est bon...

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Après il reste à en savoir plus sur Toni.

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Chapitre 2 : Un ange tombé du ciel

Livre des pouvoirs :
Merci d'avoir acheté notre nouvelle édition 2007 du livre des pouvoirs, vous y trouverez des nouveaux renseignements sur les pouvoirs étudiés au cours de ces dernières années, y compris sur les nouvelles thèses génétiques de l'origine des pouvoirs, de nouveaux résultats sur les pouvoirs « psy » et « hypnotique » ainsi que les nouveaux pouvoirs interdits d'utilisation comme les « invisibles » et les « maladifs ».
Les « trans-pass » quand à eux, ont leurs pouvoirs qui se voient encore tolérés.

Robert Lexin (président de la guilde d'étude des pouvoirs).


— Tout le monde a sur lui la dernière version 2007 du livre des pouvoirs s'enquit Monsieur Dumont ?
— Oui répondit en cœur la classe !
Bien je suis votre professeur principal, et votre professeur de pouvoir afin d'étudier cette année le contrôle de votre don, ainsi que votre professeur de Français.
Un élève dissipé cru bon de discuter avec son pote à coté, il se remit aussitôt à écouter lorsque le prof s'aperçu qu'il n'écoutait pas. Par un petit choc électrique sortit de la paume de ce dernier, l'atteignant à l' épaule.
« Attention à ceux qui n'écoutent pas ! Mon pouvoir dissuasif est toléré dans une certaine mesure ! »
Toute la classe étouffa un grognement, « tu parles », reprit mon voisin de table qui s'appelait Vincent, « il veut juste nous faire peur, je l'ai eu l'année dernière c'est un prof assez sympa, il fait son numéro chaque année » en regardant notre prof de ses yeux rieurs.

Les cours finirent vite, et je n'avais qu'une idée en tête : faire connaissance avec Toni. Je le trouvais au centre de la cour en discussion avec un garçon.
Son visage changea soudainement d'expression : des yeux rouges comme la braise soulignant une colère folle, cela me fit un peu peur, ce qui se passa ensuite me figea.
Une onde de choc d'un bleu spectral sortit de sa paume et vint violemment frapper le mec en face de lui.
Sous l'impact le pauvre fut projeté quelques mètres en arrière !
Toni regarda le pauvre malheureux tremblant sur le sol et lui cria :
« Dégage gros con ! Si c'est pour dire des conneries tu ferais mieux de te taire ! ».
Purée ! L'élu de mon cœur possédait un sacré pouvoir dissuasif, et même s'il n'était pas gay, le combat était loin d'être gagné pour tenter de s'en faire un ami.

Après cela, je décidai de marcher un peu pour me perdre dans mes pensées.
Mon portable sonna, c'était Julien qui venais de finir lui aussi sa journée.
— Salut ma poule, comment c'est passé ta journée ?
— Salut, ben rien de spécial, j'ai une classe sympa, et je me suis fait un pote de table, il s'appelle Vincent, c'est un gars rigolo, on a bien déliré le premier jour.
— Ah oué ? Tu veux venir jouer chez moi à la console ? J'ai un nouveau jeu !
— Non désolé Julien, je veux rester un peu concentré ce soir, les vacances sont finies !
— Quoi tu rigoles ? Et en plus tu ne rentres pas par les airs ? T'es malade toi ou t'es amoureux mdr ! Alors il est mignon au moins ?
— Qu'est ce que tu racontes comme conneries ? (Ah ces psy ! Quelle plaie ! Julien ne m'a jamais dit l'étendue de ses pouvoirs psy mais je le soupçonnais d'entrer dans ma tête quelque fois même si c'est interdit !)
Bon Ok je passe chez toi après manger, laisse la porte ouverte comme d'hab... ça marche ?
— Ok à ce soir alors !

Le téléphone portable dans la poche de mon baggy, je continuais songeur la route du retour.
« C'est chiant tous ses pouvoirs, me dis-je, mais l'amour, c'est encore plus compliqué. » J'espérais bien trouver un moyen de nouer la conversation demain avec Toni, je n'aurai qu'à interroger Vincent : ils étaient logiquement dans la même classe l'année dernière.

Je marchais à coté de la voie ferré quand un cri attira mon attention...
« Aidez moi s'il vous plaît ! Quelqu'un ! »
Je tournais la tête pour chercher la source de l'appel au secours... Soudain ! Mes yeux localisèrent la source des cris : je vis un garçon au loin en train de s'agiter.
Il ne bougeait pas, devant lui, sur la voie ferrée, un bruit sourd avançait inexorablement... la forme d'un train...
Merde ! Il va se faire écraser s'il reste là ! Je sentis mon sang s'accélérer dans mes veines.
Une voix me disait ALLEZ FONCE !
Déjà, mes pieds quittèrent le sol. LA force m'entourait, me possédait, je m'élevais à un mètre du sol et en un éclair je jaillis, glissant dans l'air allongé à l'horizontale, (plus vite, encore plus vite ! l'air me fouettait le visage, j'avais l'habitude de me protéger le visage quand je volais à grande vitesse).
Les champs qui me séparaient de la voie ferrée défilèrent à une vitesse vertigineuse, il fallait faire vite !
Le train n'était déjà plus qu'à quelques dizaines de mètres de lui !

Arrivé au dessus de lui, je fondis sur lui à la façon d'un aigle qui se saisit d'une proie.
Je l'étreint. Non ! Mais impossible de le déplacer ! Sa jambe est coincée entre deux pierres.
Vite ! Sinon nous y passons tous les deux ! Le chemin de fer passe jusque à quelques centimètres d'où nous sommes !
En désespoir de cause, je donnai un coup sur le rocher, rien...
Deux coups, la peur décuplant ma force, le rocher vacilla...
« Aide moi avec ton autre jambe ! On s'y met à deux ! »
Gagné ! le rocher s'avoua vaincu, le pied sortit enfin !
Partir vite ! Je pris le jeune garçon (de près je pus m'en rendre compte) par la taille et je nous expulsais de quelques mètres en hauteur, lui hébété, me regardais fixement pendant que l'énorme serpent de métal passait sur les rails 6 mètres en dessous de nous.
Mon rescapé parvint à me dire enfin une phrase :
Merci... Monsieur... l'ange !

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Super pouvoir ! Mieux que Spiderman, il n'a pas besoin de s'accrocher à des fils. C'est Superman ! Sauf qu'il est peut-être moins fort quand même.

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Mais comme les autres, il y a des fois où il ne peut pas utiliser ce pouvoir alors que ce serait bien pratique.

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Chapitre 3 : Jour de chance

Livre des pouvoirs :
Si nos pouvoirs apparaissent vers l'âge de 5 ans et grandissent à notre puberté en même temps que notre corps évolue, nous ne les domestiquons parfaitement qu'à l'age de 18 ans, c'est à dire lorsque l'on est majeur.
Il y a néanmoins des exceptions : les drogues et l'alcool, voire même lors d'un rapport sexuel, certaines personnes ont vu leurs pouvoirs leur échapper. L'exemple frappant dont tout le monde se souvient dans les années 70 est l'affaire « Grégory et Nathalie » : deux ado dont Grégory Lebec un « incandescent » possédant le pouvoir d'enflammer l'air autour de lui et de le contrôler, n'a pas pu le faire ce jour là. Il a carbonisé sa partenaire en une fraction de seconde.
À son procès, il a été établi qu'il n'était pas le responsable de cet évènement tragique et il fut remis en liberté.

Robert Lexin (président de la guilde d'étude des pouvoirs).


Quelques minutes après avoir atterri et surtout après que nous eûmes repris nos esprits, je me décidais à parler.
— Tu as eu de la chance que je passais par là. D'habitude je ne rentre que rarement à pied. Comment t'appelles tu ?
— Euh.... Kevin... merci encore...
— De rien, moi c'est Cylian.

Kevin était encore sous le choc, il ne cessait de regarder mes yeux encore saturés d'un voile orangé, preuve que mon « don » venait de se manifester. C'était un garçon de 13 - 14 ans j'imagine, cheveu châtains clairs et yeux bleu assez chétif et petit.
Kevin articula :
— Je suis navré je rentrais chez moi et j'ai voulu monter sur ces cailloux mais ils se sont écroulés sur ma jambe.
— C'est ton jour de chance, regarde ta jambe ! Tu saignes !
— Oh ça ? c'est rien !
— Tu parles, tu boîtes. Allez viens, je te raccompagne chez toi, dis moi où tu habites. Par la voie des airs, c'est plus commode. Tu n'auras qu'à me montrer d'en haut ta maison.
— Ça marche ! Merci. Si un jour je peux t'aider moi aussi tu n'as qu'à me faire signe. Nous sommes amis maintenant, dit il avec un large sourire.
— Oui fis-je, en lui rendant son sourire, accroche-toi on décolle !

Après une dizaine de minutes, Kevin me montra le toit de sa maison.
Je descendis avec Kevin dans le jardin, celui-ci s'agrippant de toute ses forces, les bras autour de mon cou. Je pense que ça doit faire bizarre de voler dans ses conditions là.

— Tiens tu as de la chance ! Mon grand frère est là cria Kevin en se retournant vers moi. Je vais te présenter !
— Oui mais vite alors rétorquai-je, je dois aller manger, et j'ai un pote à aller voir après.

Je levai les yeux en direction de la maison, vers la porte qui donnait sur le jardin et là... J'ai cru que mon cœur allait s'arrêter de battre...
Je restais figé sur place, devant moi, les bras croisés, les sourcils baissés se tenait... Toni !

— T'es dans ma classe toi il me semble ! Qu'est ce que tu fous avec mon frère ?
— Je....
J'avais en vision dans ma tête, Toni envoyer son onde de choc sur le pauvre gars dans la cour de récré.

— Je t'ai posé une question !
Ses yeux avaient déjà changé de couleur, de bleu ils viraient au jaune or, je sentais ma sentence approcher, incapable de dire quelque chose pour ma défense.

C'est Kevin qui s'élança entre Toni et moi qui rompit le silence.
— Arrête merde Toni ! Cylian vient de me sauver la vie. Je sais pas pourquoi tu t'en prends à lui mais sans son aide je ne serai certainement pas devant toi maintenant ! Il a volé à mon secours (au sens propre comme au figuré).
Kevin lui raconta toute l'histoire. Le visage de Toni se décontracta à mesure que Kevin avançait dans son récit les larmes au bord des yeux.

A la fin, Toni s'approcha devant moi et me tendit sa main.
— Cylian... excuse moi de t'avoir fait peur. Je n'ai pas compris pourquoi un élève de ma classe accompagnait mon frère, la jambe ensanglanté dans le jardin. Si je peux faire quelque chose pour toi à l'avenir... n'hésite pas.

J'étais en plein compte de fée. Mon Toni ! en train de me faire un large sourire. Par quelle chance j'avais croisé son frère ? Enfin je ne devrai pas profiter de cet accident pour m'approcher de lui... mais quand même... quel jour de chance !
Je m'étais trompé sur son compte, je le croyais être un dur, même si de près j'avais raison sur sa carrure. Il est plus grand que moi de quelques bons centimètres et surtout bien plus carré d'épaule que moi. Une impression sereine m'envahit.

[emmanolife]

Et est-ce qu'il garde son pouvoir quand il tombe amoureux ? Parce que dans les balles histoires de Pomme d'api, c'est comme ça que Germaine Crochu s'était aperçu qu'elle tombait amoureuse de Séraphin Petitboudin !

[bech]

On devrait avoir une idée de la réponse demain, puis au début du chapitre 7.

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Chapitre 4 : Conversation

Extrait du Livre des pouvoirs :
Ceux qui possèdent des pouvoirs psy appelé par nos services « les Psychiques » utilisent, lorsqu'ils parlent, des expressions sur ce qu'ils ressentent sur le champ lexical de la pensée.
Quand ils rencontrent une personne il vont la juger, scanner ses pensées, son esprit, ils vont appeler cette plongée dans l'autre personne, « le sentir de toute son âme ».

Robert Lexin (président de la guilde d'étude des pouvoirs).


Toni reprit :
— Tu ne veux pas rester dîner avec nous ? Kevin et moi avons perdu notre mère en bas âge dans un accident et mon père est en voyage d'affaire. Dis oui, je t'en pris et Kevin serait très heureux j'en suis sûr...
— Merci Toni (décidément avoir ce beau gosse en face de moi encore un peu plus longtemps pourquoi pas ?) mais je ne reste pas longtemps, mes parents vont s'inquiéter et je dois voir J... euh rien, je veux bien goûter avec vous si vous insistez.

Super ! cria Kevin sortant de nulle part en plein milieu d'un mur, la cheville enroulée d'un pansement.

— Oh ça alors ! m'écriais-je ! Un trans-pass !
Kevin rigola.
— Et oui ! Je peux traverser toutes les matières et les murs !
— Mais alors ? Comment ce fait-il que tu n'aies pas pu passer ton pied à travers ces rochers tout à l'heure ? Tu t'es foutu de moi ?
— Non, répliqua Kevin. Je t'explique, du moins, je te mets sur la voie.
Il me fit signe de monter avec lui à l'étage dans sa chambre.

Regarde dit Kevin : C'est ma chambre !
La chambre était une chambre normale avec de partout des jouets et même une télé avec console et un ordinateur.
— Non fis-je avec une moue, je ne comprends pas.
— Mais si, regarde les murs !

Les murs étaient peint en rouge... Rouge... je commençais à comprendre.
— Mais oui bien sûr ! Le rouge est ta limitation !
— Bien joué fit Kevin, content d'avoir mis Cylian à l'épreuve, quand je me suis blessé, la couleur de mon sang m'a empêché d'utiliser mon pouvoir !

Un trans-pass incapable d'utiliser son pouvoir au moment voulu, cruelle ironie du sort pensais-je...

Quelques temps après.

J'entendis Toni monter les escaliers derrière moi.
— Il est tard je te raccompagne à l'entrée.
Je saluai Kevin et je redescendis les escaliers.
— À bientôt Kevin, j'espère qu'on se reverra.
— Oh mais j'y compte bien ! répliqua Kevin.

J'étais avec Toni devant chez lui, enfin, c'est la première fois qu'on étais rien que nous deux, il était vraiment de plus en plus beau surtout de près.
— Ça doit être cool d'être un « éthéré ».
— Oui rétorquai-je mais dangereux, je pense qu'on doit être les seuls à risquer sa peau si notre pouvoir nous abandonne, je remontais mon tee-shirt pour lui montrer ma cicatrice de jeunesse.
— Comment tu t'es fais ça ?
— Je suis tombé quand j'étais tout petit, dans les branches d'un pommier, voilà ce qu'il arrive aux « volants » quand ils découvrent leur limitation en plein vol, soit ils se blessent soit ils en meurent, c'est très cher payé.
Euh au fait... et toi ce matin ? Je t'ai vu agresser un mec dans la cours de récré ? Il t'avait fait quoi ?
— Et bien... ce connard m'avais traité de pédé, j'ai vraiment pas aimé, comme tu l'as vu je peux maîtriser les atomes de l'air, les rendre plus rapides, cela créé une excitation des électrons et une ionisation des particules par une couleur bleue spectrale comme tu as pu le constater, c'est un pouvoir de destruction à risque si....

J'étais pendu à ses lèvres, il n'y a pas que les électrons qu'il était capable d'exciter le bougre !

— Euh... oui moi aussi dis-je sortant de ma rêverie : un mec qui m'aurait dit ça, j'aurai pété un câble.
Toni et moi nous nous regardions dans les yeux un instant sans dire un mot... le temps était comme suspendu.
— Bon, il est temps que j'y aille (excuse pour éviter son regard, seul échappatoire possible comme si mes yeux trahissait mes pensée).
— Ok à demain alors Cylian, je suis super ravi de t'avoir rencontré, merci encore.

Je lui serais la main et je décollais scrutant le ciel comme à l'accoutumée, je me sentais heureux, mon cœur battait fort dans ma poitrine, je n'étais jamais aussi près du paradis.

[emmanolife]

On a peut-être le droit d'être pédé, mais il ne faut par le dire...