28-03-2024, 10:07 PM
On compte les poils ?
À dix-huit ans tout juste, Kévin disposait d'un attribut qui étonnait, ès vestiaires du lycée : car ce brunet-là était déjà bien velu sur tout le torse, sans préjudice des jambes, et des fesses.
Quand les autres se contentaient, au mieux, de légers filets sous le nombril... Évidemment, cette particularité avait fuité hors des vestiaires, et il arrivait que mainte donzelle lui suggérât de lui montrer ses poils... — vous savez que la retenue n'est plus la priorité absolue de nos jeunes filles, asteur.Mais Kévin restait « Serré jusque au col, à la mode huguenote », a dit le poète. [c'est de moi, il y a bien longtemps...]
Disons ici que Kévin était puceau, et que les remarques des mecs ne l'aidaient point à sauter le pas... ni les fifilles. Certains le surnommaient « le Gorille », et les plus cultivés « le Bison d'Europe »... Le pauvret n'en méritait pas tant ! Car si ses poils harmonieusement disposés lui donnaient un fort côté masculin, ce n'était pas un foudre de guerre que ce minet-là.
Et sa timidité n'arrangeait rien. Mais il était gentil, d'humeur égale et souriante, fort cultivé et doué d'un léger humour... et bon élève, d'où vient qu'on ne se gênait pas pour lui demander des conseils, ici et là.
Bref, Kévin n'était pas le lycéen lambda que sa réserve naturelle eût pu laisser croire.
Or il venait d'avoir son bac, avec mention « très bien »... seul de sa classe en ce cas. Et ceux qui l'avaient eu aussi, avec des mentions plus disparates, s'étaient mis en tête d'organiser une « fête de la victoire »... Chez une des filles de la classe, Marie-Véronique, dont les parents, aisés, disposaient d'une belle maison en ville... d'où ils seraient opportunément absents ce samedi soir-là, début donc des vacances.
Grande et belle blonde, bonne élève et de grande classe, la Marie-Véronique ! Elle présentait cette boum comme sa première vraie soirée mondaine, pas moins... Les autres voyaient surtout là l'occasion de picoler tranquille en disant des conneries... et en nouant de louches intrigues.
Et au minimum de peloter, et se faire peloter, bien sûr... À leur âge, pensez !
La soirée fut ce qu'espéré, du moins par tout le monde... sauf Kévin. Qui ne sentait pas tout à fait à son aise, les choses galantes avançant au même rythme que l'alcoolémie de ces loupiots...
Du coup, il s'était carré contre un mur entre le viril Bertrand, premier de la classe en gym mais avant-dernier ailleurs (qui avait eu le bac de justesse, donc), et le fin Anatole, gentil rouquin qui était un de ses bons potes de lycée, sans qu'on fût intime.
Là, Anatole conseilla à Kévin de ne pas trop boire... pour éviter les dérapages que manifestement attendaient les autres... Anatole était un gentil garçon équanime et cultivé, et il avait la confiance de Kévin, qui promit...
Et puis... et puis arriva le moment que Kévin redoutait : le moment des jeux à la con... et de leurs gages encore plus débiles.
Il arriva à y échapper un temps, m'enfin il fut rattrapé par l'ivresse des autres, et fut intégré à un jeu aussi idiot que les autres. Il fut fut bien obligé d'accepter... de montrer son torse à la gagnante, exigence de ces échauffées demoiselles, s'il perdait cette partie.
Qu'il perdit, donc. Mais qui la gagna fut le beau Bertrand, qui connaissait déjà sa belle poilure... et qui accepta d'aller passer un quart d'heure en privé avec ladite toison, sous les hurlements et vociférations des ces dames, et les huées de ces Messieurs...
On avala encore une ou deux gorgées de spiritueux variés, avant de s'aller confiner dans une chambre.
Où Bertrand déclara doucement :
— J'te connais, pas besoin de te dépoiler devant moi, si t'as pas envie... mais... c'est vrai que ça me dirait de toucher tes poils... T'es pas obligé du tout, évidemment.
— Ben... oui, fit Kévin en ouvrant sa chemisette.
— T'es étonnant, tu sais ? fit Bertrand en tendant les doigts. T'es... oh ! si doux !
— T'as un quart d'heure pour me caresser de haut en bas, s'tu veux !
— Oh, Kévin, je te gêne pas ?
— Ben non... On est entre nous, non ?
Où Kévin eut soudain l'intuition que ce moment inattendu était aussi une occasion extraordinaire.
— T'aimes caresser les poils ? murmura-t-il.
— Ouais... mais les meufs ont plus jamais de poils, de nos jours alors...
Kévin vira alors ses chausses, et s'offrit ainsi à Bertrand :
— Caresse tout, si tu veux.
— Mais...
— Tout, j'te dis.
Bertrand eut une mignonne moue et caressa donc. Et comme Kévin avait la touffe qui descendait sur les aines, et que ses jambes étaient bien velues aussi, Bertrand dut bien frôler ses parties sacrées... et la jolie bite qui allait avec.
Laquelle s'éveilla doucement... et Bertrand souffla :
— Ça te fait bander, que je te caresse ?
— Ben... ouais, murmura Kévin en se prenant par le prépuce... en sorte qu'il offrit ses boules velues à la caresse...
Bertrand ne moufta pas et y alla gentiment, menant Kévin à la complète roideur.
— Joli, p'tit gars ! commenta Bertrand. Tu sais que tu fais mouiller, en ville, toi ?
— Elles t'ont dit ça ?
— Les filles, non, mais j'en connais un qui...
— Euh... Toi ?
— A priori, non... quoique... faudra p'têt' regarder ! Non, c'est... not' petit pote Anatole, figure-toi.
— Anatole ? fit Kévin, bien surpris.
Car Anatole était d'une telle timidité qu'il n'y aurait point songé.
— Et même, j'ai espéré qu'il gagnerait ce jeu àla con... mais bon ! Je regrette pas, p'tit bandeur ! fit Bertrand, tout sourire.
— Eh ben... qu'est-ce que je dois faire ?
— Pour l'instant, tu restes comme ça, mon pote... fit Bertrand en se prenant le paquet. P'têt' que t'aimerais aussi me caresser les poils ?
— Euh... ben oui ! fit un Kévin bien échauffé.
Bertrand se déloqua en un tournemain, et exposa sa jolie virilité sous le nez d'un Kévin qui crut avoir gagné le gros lot.
Il se mit à caresser de même la toison brune de Bertrand... lequel banda aussitôt. et quel objet !
Et il ne fallut pas de forts laps avant que ces jeunes gens se prissent le vit... qui n'attendait que ça !
Kévin commençait à comprendre le sens de la vie, et il et bien conscience que cette occasion serait probablement unique : il ne tarda pas à se pencher sur le beau chibre de Bertrand, pour l'emboucher, délicatement d'abord, puis bien goulûment... Il gémit, le fier Bertrand ! Mais ne cessa point de branler son suceur...
Il fallut un petit quart d'heure pour qu'iceluy l'amenât à déborder, et Kévin prit tout sur le museau. Non sans arroser lui-même la poitrine de Bertrand... qui souriait bêtement.
— T'aimes la queue, donc ?... souffla enfin Bertrand.
— La tienne, oui... Les autres, je sais pas encore...
— Quand t'auras pompé Anatole, tu sauras, ah ! ah !
Les garçons durent redescendre, où l'ambiance s'était réchauffée depuis leur départ. Mais tout le monde ne les avait pas oubliés, témoin cette donzelle :
— Alors les poils de Kévin ? Tu les as comptés, vu le temps ?
La question fit rire ceux qui n'avaient pas déjà la bouche occupée à autre chose, et l'on vint se rasseoir près d'Anatole, à qui Bertrand souffla :
— Kévin te racontera !
— Parce qu'il y a à raconter ? demanda Anatole.
— J'te dirai tout, promis ! répondit Kévin, gêné.
— Et si on se barrait ? suggéra alors Bertrand — les autres se regardèrent — … moi, j'ai plus rien à faire ici, et vous ? Vous aviez un œil sur une nana ? J'ai l'impression qu'elles sont toutes en main !
— Ben...
— On va chez moi ? J'ai c'qu'y faut pour picoler... et on pourra parler entre mecs !
On suivit donc Bertrand... finalement soulagé de quitter cette antichambre de l'enfer de la luxure... La drôlesse qui avait interpellé Bertrand la ramena encore en déclarant :
— Et là, t'as embauché un expert-comptable pour certifier le nombre de ses poils ?
Les garçons sourirent, et ne tardèrent point à se retrouver le verre en main chez un Bertrand qui semblait avoir prévu la fin de soirée...
— Bon ! fit-il après qu'on eut trinqué d'un coup de vodka, si on allait se doucher, pour évacuer toutes ces bizarres odeurs ?
Kévin comprit évidemment le but de la manœuvre, qui se déloqua aussitôt, tandis que Bertrand incitait un Anatole un peu hésitant. Glabre totalement, il possédait cependant une magnifique touffe flamboyante, et des aisselles assorties. Kévin avait certes remarqué cette longue et pâle académie aux vestiaires, mais là, il l'avait sous le nez, et ça lui fit quelque chose... Bertrand déclara :
— À l'eau, les mecs ! On se comptera les poils après, comme a dit l'autre sauterelle !
Vitement douchés, les mecs restèrent à poil, et l'on trinqua derechef.
— J'ai pas compté les poils à Kévin, mais je les ai caressés... et c'était plaisant. Kévin ? T'autoriserais Anatole à en faire autant ?
Kévin sourit, et en guise de réponse, prit la main du rouquin pour se la poser sur la touffe, carrément.
— Tu nous prêtes ta touffe, aussi ? demanda Bertrand.
— Tout ce que vous voudrez, oui ! fit Anatole, rayonnant.
Compte tenu des états de service de ces Messieurs, qu'on conta finalement à Anatole, on ne fit- pas d'exploits à ce moment... mais Kévin pompa le beau vit du minet avec rage, pas moins ! Et même... Bertrand s'y mit aussi.
Bref on fit jouir Anatole dans les grandes largeurs, Kévin le suçant comme un diable... et Bertrand lui bouffant la rondelle comme un damné.
Bref, il en eut pour son argent, le mignon rouquin !
M'enfin, il fallut se séparer : la chambrette de Bertrand ne lui permettant pas de loger ces Messieurs. Dans la rue, Kévin sut que cette nuit lui offrait sans doute une deuxième occasion à saisir... et il osa, le cœur battant :
— Tu veux venir chez moi ? J'ai un grand lit, et...
— Mais... tes parents ?
— J'habite au-dessus... pas de problème !
— T'es sûr que tu veux ?
— Oui, dit Kévin en prenant la main d'Anatole. On s'est toujours pas compté les poils...
On se regarda en souriant, et vite arrivés chez Kévin, on se déloqua... en silence et sans se regarder.
— Tu veux boire un coup ? Bertrand m'a filé un fond de vodka... Après, on compte !
— Chais pas si on a besoin de compter... si l'on admire, murmura Anatole.
— T'façon, les miens sont à toi, si tu les veux !
Ambiance, dans la carrée... On ne compta donc pas... les coups de langue qui s'abattirent sur ces jolies toisons. Et ces minets passèrent un bon moment de tendresse, avant de s'endormir doucement enlacés.
Au matin on se r'entreprit derechef, et non sans plaisir. Toutefois, quand Anatole fut parti, Kévin se prit à songer et il ne répondit pas au message immédiat et pourtant charmant d'Anatole : il se demanda sérieusement où il en était...
Et puis... les charmes délicats d'Anatole ne lui avaient pas fait oublier ceux plus virils de Bertrand... Immédiatement contacté, celui-ci mit un frein aux ardeurs de Kévin :
— C'était super, ce qu'on a fait mais...
— Mais j'aurais bien aimé que ce que t'as fait à Anatole...
— Oui, bon, bon... Promis, t'en auras aussi ! Mais... je suis de la chatte, moi, tu sais ? Intéresse-toi sérieusement à Anatole, d'accord ? Vous en valez la peine, tous les deux.
— Oui, oui...
Un nouveau message d'Anatole le toucha : « Coucou ! Pas obligé de me répondre. Merci du bon moment. Si on se voit plus, bonnes vacances ! »
Ouh ! Il se rappela les paroles de Bertrand, et réfléchit un temps pour concocter une réponse circonstanciée... où il affirma vouloir revoir Anatole de toute urgence.
Mais il passa le reste du dimanche à en attendre une réaction d'iceluy. Et crut avoir la connerie de l'année.
Enfin, trois jours plus tard, alors qu'il s'efforçait de ne plus penser à ces funestes aventures, il eut un message d'Anatole : « Hello ! T'es parti en vacances ? Si oui, amuse-toi bien, et si non... t'accepterais une invitation ? »
Il sauta sur le numéro d'Anatole, pensez ! Et il ne fallut pas un quart d'heure pour que ces loupiots se retrouvassent... bien empruntés, d'ailleurs. M'enfin, un p'tit verre de porto blanc plus loin, la situation internationale avait un peu changé, et les lignes de front aussi... Bref, on en était aux papouilles : les bisous dans le cou pour commencer.
Le téléphone de Kévin zinzinula alors : avec l'assentiment de son hôte, il répondit à Bertrand. Qui lui déclara tout de go être prêt à lui rendre les mêmes services qu'à Anatole... vu qu'il venait de se faire débarquer. On le fit venir, donc...
Mais il ne pensait pas déranger un galant entretien... On le retint véhémentement, et... les choses qui s'ensuivirent furent bien dignes de vos plus échevelés fantasmes !
Cette fois, on se suça en triangle, et l'on se bouffa la rondelle de la même façon.
— T'aimerais pas nous enculer, Bertrand ? demanda soudain Kévin, tout rouge.
— Aaah !... Euh... Eh ben... Commencez par vous entraîner tous les deux et... d'accord !
On se fit gicler jusqu'au plafond avant de terminer enlacé... et un peu pété, il faut le dire.
Anatole resta dormir avec Kévin, et l'on réfléchit à la proposition de Bertrand... acceptée à l'unanimité. Mais ces mectons ne savaient rien, et durent tout apprendre, avec succès. Et Bertrand tint parole. Ô l'heureux moment ! Qui fut le prélude à bien d'autres...
Mais l'essentiel est que si Bertrand est désormais l'ami de la famille, la famille c'est bien Kévin et Anatole. Et l'on a renoncé à compter les poils de Kévin...
28. III. 2024
Amitiés de Louklouk !