Contrairement à ce que j’avais prévu, je vais publier les derniers épisodes de ce récit ici. Vous pouvez encore lire le début sur Docti pendant quelques semaines.
Vingt-neuvième jour - 29 juin 2020
Patrice était entièrement remis de sa maladie, il avait subi beaucoup d’examens qui n’avaient pas révélé de séquelles. Il s’était engagé à être suivi à long terme, comme la plupart des autres participants.
Tout le monde avait trouvé le temps long, très long, même les branlettes matinales étaient devenues une routine qui n’excitait plus grand monde, à part Patrice qui ne se lassait pas de mater les bites des autres, au risque de rendre Adelin jaloux.
Ce jour-là, le Ministre de la Santé était attendu, accompagné d’équipes de télévision. On leur avait promis qu’ils ne seraient filmés que de dos ou que leurs visages seraient floutés. Pour des raisons éducatives, les chaises de la salle de théorie étaient de nouveau éloignées et tous les participants devaient porter un masque. Pour la première fois, ils virent Raphaël sans tenue de protection, il était en uniforme militaire d’apparat, accompagné d’une brochette de gradés inconnus au bataillon.
Le professeur Dupont-Lajoie était un civil, il portait sa traditionnelle blouse blanche. C’était aussi la première fois qu’ils le voyaient en chair et en os, mais il était nettement moins sexy que l’infirmier. Le ministre prit la parole :
— Au nom du Président, je tiens à vous remercier chaleureusement de votre participation à cette étude. Il invitera certains d’entre vous à la prochaine Fête nationale pour faire votre connaissance. Vous êtes un exemple pour tous nos concitoyens.
Que du blabla, pense Adelin, pourquoi ne pas tous les inviter ? Les caisses de l’État devaient être vides. Le professeur leur parla ensuite des résultats :
— Ce nouveau vaccin est très prometteur, toutes les études sont concluantes et il pourra bientôt être testé à plus vaste échelle.
Patrice, qui était beaucoup moins timide qu’à son arrivée, n’hésita pas à l’interrompre :
— Monsieur le Professeur, pourquoi deux d’entre nous sont-ils quand même tombés malades ?
— La vaccin n’est peut-être pas fiable à 100%, nous transmettrons tous les résultats au laboratoire qui fait les recherches.
Ils vont couper cette réponse au montage, pensa Adelin, le directeur du labo en question se trouvant parmi les invités. La cérémonie ne dura pas longtemps, un apéritif avait été organisé. Une dérogation avait été prévue, les cobayes et le personnel purent boire de l’alcool en enlevant leurs masques. Patrice et Adelin trinquèrent avec Raphaël, en respectant les distances au cas où ils seraient filmés.
— Tu peux nous montrer ta teub à présent, fit Patrice qui était de plus en plus désinhibé.
— Ce ne serait pas très convenable devant tout ce beau monde, répondit l’infirmier.
— Pourquoi ? Elle n’est pas assez grosse pour que tes supérieurs la voient ? Alors demain, tu ne perds rien pour attendre.
Le père de Patrice avait voulu faire un geste plus substantiel qu’un beau discours d’un ministre et avait demandé à son fils d’inviter ses camarades de chambre pour un dîner, avec leurs partenaires. Raphaël serait aussi de la partie. Ils s’étaient mis d’accord pour le lendemain, pendant que tout le monde serait encore dans la capitale.
La dernière soirée fut morne, Patrice compta les heures, puis les minutes et même les secondes qui restaient jusqu’à la sortie. Adelin faisait des esquisses de la BD avec les bribes de scénario que lui avait livré son ami.
— Tu crois qu’on la finira ? demanda Patrice.
— J’en doute, d’ailleurs je renonce à en faire mon métier.
— Tu renonces ? Pourquoi ?
— Ça ne nourrit pas son homme, et je me suis découvert une autre vocation.
— Laquelle ?
— Infirmier, j’ai tellement aimé te soigner.
— Ouais, mais tous les malades ne sont pas jeunes comme moi et on ne peut pas les branler et les sucer.
— Je sais, ne t’inquiète pas. Et toi, demanda Adelin, tu veux toujours devenir médecin ?
— Non, j’ai changé d’idée, ce métier ne me conviendrait vraiment pas.
— C’est bien ce que je pensais. Que veux-tu faire à la place ?
— Des études de lettres, je pensais que cela m’aiderait à écrire le scénario de la BD…
— Caramba, encore raté ! Sinon tu pourras écrire des récits érotiques sur Doctissimo. (NDA Caramba, encore raté !)
Patrice était pensif.
— Quelque chose ne va pas ? questionna Adelin.
— Je vais devoir le dire à mes parents, que j’abandonne les études de médecine, rompant avec la tradition familiale, et que je suis gay.
— Ils comprendront, j’en suis sûr.
— Oui, j’ai une sœur qui s’y intéresse aussi et qui pourrait me remplacer.
— Tu vois, les temps changent.
— Et je ne suis pas circoncis, c’était aussi une tradition familiale.
— Tu peux encore le faire cet après-midi, ils te trouveront un chirurgien désœuvré ! fit Adelin en riant.
— Pas tout de suite, d’abord un piercing, comme toi.
— Tu es sérieux ?
— Oui, cela sera nos bagues de fiançailles.
— Alors, tu es vraiment gay ?
— Tu en avais douté ? s’étonna Patrice.
Leurs lèvres se rapprochèrent, d’abord pour un bisou furtif, puis pour un très long baiser, sous les yeux attendris de leurs compagnons.
Vingt-neuvième jour - 29 juin 2020
Patrice était entièrement remis de sa maladie, il avait subi beaucoup d’examens qui n’avaient pas révélé de séquelles. Il s’était engagé à être suivi à long terme, comme la plupart des autres participants.
Tout le monde avait trouvé le temps long, très long, même les branlettes matinales étaient devenues une routine qui n’excitait plus grand monde, à part Patrice qui ne se lassait pas de mater les bites des autres, au risque de rendre Adelin jaloux.
Ce jour-là, le Ministre de la Santé était attendu, accompagné d’équipes de télévision. On leur avait promis qu’ils ne seraient filmés que de dos ou que leurs visages seraient floutés. Pour des raisons éducatives, les chaises de la salle de théorie étaient de nouveau éloignées et tous les participants devaient porter un masque. Pour la première fois, ils virent Raphaël sans tenue de protection, il était en uniforme militaire d’apparat, accompagné d’une brochette de gradés inconnus au bataillon.
Le professeur Dupont-Lajoie était un civil, il portait sa traditionnelle blouse blanche. C’était aussi la première fois qu’ils le voyaient en chair et en os, mais il était nettement moins sexy que l’infirmier. Le ministre prit la parole :
— Au nom du Président, je tiens à vous remercier chaleureusement de votre participation à cette étude. Il invitera certains d’entre vous à la prochaine Fête nationale pour faire votre connaissance. Vous êtes un exemple pour tous nos concitoyens.
Que du blabla, pense Adelin, pourquoi ne pas tous les inviter ? Les caisses de l’État devaient être vides. Le professeur leur parla ensuite des résultats :
— Ce nouveau vaccin est très prometteur, toutes les études sont concluantes et il pourra bientôt être testé à plus vaste échelle.
Patrice, qui était beaucoup moins timide qu’à son arrivée, n’hésita pas à l’interrompre :
— Monsieur le Professeur, pourquoi deux d’entre nous sont-ils quand même tombés malades ?
— La vaccin n’est peut-être pas fiable à 100%, nous transmettrons tous les résultats au laboratoire qui fait les recherches.
Ils vont couper cette réponse au montage, pensa Adelin, le directeur du labo en question se trouvant parmi les invités. La cérémonie ne dura pas longtemps, un apéritif avait été organisé. Une dérogation avait été prévue, les cobayes et le personnel purent boire de l’alcool en enlevant leurs masques. Patrice et Adelin trinquèrent avec Raphaël, en respectant les distances au cas où ils seraient filmés.
— Tu peux nous montrer ta teub à présent, fit Patrice qui était de plus en plus désinhibé.
— Ce ne serait pas très convenable devant tout ce beau monde, répondit l’infirmier.
— Pourquoi ? Elle n’est pas assez grosse pour que tes supérieurs la voient ? Alors demain, tu ne perds rien pour attendre.
Le père de Patrice avait voulu faire un geste plus substantiel qu’un beau discours d’un ministre et avait demandé à son fils d’inviter ses camarades de chambre pour un dîner, avec leurs partenaires. Raphaël serait aussi de la partie. Ils s’étaient mis d’accord pour le lendemain, pendant que tout le monde serait encore dans la capitale.
La dernière soirée fut morne, Patrice compta les heures, puis les minutes et même les secondes qui restaient jusqu’à la sortie. Adelin faisait des esquisses de la BD avec les bribes de scénario que lui avait livré son ami.
— Tu crois qu’on la finira ? demanda Patrice.
— J’en doute, d’ailleurs je renonce à en faire mon métier.
— Tu renonces ? Pourquoi ?
— Ça ne nourrit pas son homme, et je me suis découvert une autre vocation.
— Laquelle ?
— Infirmier, j’ai tellement aimé te soigner.
— Ouais, mais tous les malades ne sont pas jeunes comme moi et on ne peut pas les branler et les sucer.
— Je sais, ne t’inquiète pas. Et toi, demanda Adelin, tu veux toujours devenir médecin ?
— Non, j’ai changé d’idée, ce métier ne me conviendrait vraiment pas.
— C’est bien ce que je pensais. Que veux-tu faire à la place ?
— Des études de lettres, je pensais que cela m’aiderait à écrire le scénario de la BD…
— Caramba, encore raté ! Sinon tu pourras écrire des récits érotiques sur Doctissimo. (NDA Caramba, encore raté !)
Patrice était pensif.
— Quelque chose ne va pas ? questionna Adelin.
— Je vais devoir le dire à mes parents, que j’abandonne les études de médecine, rompant avec la tradition familiale, et que je suis gay.
— Ils comprendront, j’en suis sûr.
— Oui, j’ai une sœur qui s’y intéresse aussi et qui pourrait me remplacer.
— Tu vois, les temps changent.
— Et je ne suis pas circoncis, c’était aussi une tradition familiale.
— Tu peux encore le faire cet après-midi, ils te trouveront un chirurgien désœuvré ! fit Adelin en riant.
— Pas tout de suite, d’abord un piercing, comme toi.
— Tu es sérieux ?
— Oui, cela sera nos bagues de fiançailles.
— Alors, tu es vraiment gay ?
— Tu en avais douté ? s’étonna Patrice.
Leurs lèvres se rapprochèrent, d’abord pour un bisou furtif, puis pour un très long baiser, sous les yeux attendris de leurs compagnons.
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