06-12-2023, 03:46 AM
Deuxième saint Nicolas
Nicolas n'est plus un saint
Or donc il venait de trouver un p'tit boulot : jouer saint Nicolas dans le plus grand magasin de la ville, trois jours de suite. Se disant que le ridicule ne tuait pas, il avait accepté... en ayant décidé de ne rien dire à ses amis !
Sauf que, la veille eut lieu la répétition générale du mini spectacle qu'il devrait jouer moult fois en trois jours... et se retrouva affublé d'un serviteur noir.
Pas un Wallon mangeur de gaufres, mais bien un Africain mangeur de crocodiles et autres denrées exotiques... Ça ferait plus réaliste, venait de lui expliquer le manageur de ces moments de prestige.
Sauf que... si ses parents fréquentaient beaucoup de monde dans leur boulot, ils venaient tous deux d'un milieu assez modeste, et aux idées... plus qu'étriquées. Où les Africains ne tenaient pas la place de choix... réservée plutôt aux panthères, éléphants, girafes et consorts.
D'où venait que Nicolas était réellement aussi raciste qu'eux. À vrai dire, il ne s'en rendait même pas compte : il ignorait les autres, noirs ou d'autres nuances, et avait jusqu'à présent évité d'y penser.
Là, il se trouva nez à nez, et sans prévenir, avec un garçon de son âge, peut-être — comment savoir, avec ces gens-là ? — qui lui fit un grand sourire en lui tendant la main. Où il eut conscience que c'était la première fois qu'il serrait la main à un noir... Et il en eut une sorte de tournis passager...
Que n'avait-il entendu dire sur « ces gens-là », chez ses grands-parents ! Et surtout... il s'était tellement imaginé qu'ils n'existaient pas que ce rappel à la réalité lui fut rude.
Or donc, le mecton avait des grands-parents congolais, mais il était liégeois de naissance, de cœur, et de dialecte ! Suprême raffinement : il se nommait Lambert ! [le saint patron de Liège]
Nicolas fit bonne figure, un peu déstabilisé tout de même. Et la répétition s'engagea. Lambert riait tout le temps, au point que le manageur dut tenter de le réfréner... avec peine.
Cette caractéristique étonna un Nicolas qui n'était pas habitué à ce type de caractère... Chez lui, on ne plaisantait guère, et l'on riait encore moins !
Un minuscule local avait été attribué à ces jeunes gens, pourvu tout de même d'une mini salle d'eau. On s'y déshabilla après que tout fut au point ; Lambert était déjà costumé à l'arrivée de Nicolas.
Là, il put voir l'Africain se déloquer... et il en eut pour son argent ! Car ce type était un genre de merveille... si l'on oubliait sa couleur. Fin et gracieusement musclé, il respirait la santé... autant physique mentale, car il souriait tout le temps. Et puis... quel membre il avait !
— Va te doucher ! J'attends en tapotant, fit le mec montrant son portable et se posant sur le banc.
Coincé, Nicolas dut bien se déloquer, ne montrant que son dos... car il eut subitement honte de sa trop fine complexion. C'est qu'il était quasiment maigre. Et il ne lui vint pas à l'idée qu'en revanche, il était très bien monté et que... il ne devrait pas avoir à rougir devant le « négrillon », comme il appela Lambert in petto.
Lorsqu'il sortit de la douche, soigneusement emballé dans sa serviette (fournie par la maison, elle n'était pas gigantesque), il tomba sur un Lambert en train de se palucher doucement, qui lui sourit largement :
— Hello ! Moi, après le boulot, c'est l'apéro, ou la branlette... Et le mieux, c'est quand c'est les deux ensemble !
Nicolas dut sourire... pour la première fois, et le sourire que lui envoya Lambert en retour lui donna un petit frisson.
— Tu sais quoi ? Tu m'attends, et je t'offre un coup.
Et le garçon d'entrer dans la douche... tandis que Nicolas se demandait si ce « coup » était un apéro, ou une branlette...
Lambert ne resta pas longtemps sous l'eau, d'où il ressortit avec une magnifique érection.
— Bon ! Je voulais pas te faire languir, alors c'est elle qui attendra ! Ah ! Ah ! Ah !
Nicolas dut encore sourire à cette sortie, et voir aussi le magnifique engin de Lambert... Qui s'habilla vite fait et le mena promptement à un estaminet voisin, où il commanda d'office deux pintes de liégeoise.
Vite étourdi par icelle, Nicolas se laissa charmer par le babil du gentil Lambert — car il le jugeait ainsi, désormais. Ce garçon parlait tout le temps, de tout et de rien... où il apprit qu'il était lui aussi en deuxième année de fac, mais non dans la même que lui. Enfin, il osa demander :
— Mais pourquoi t'as pris ce boulot ? Tu viens de me dire que t'avais pas besoin de fric, non ?
— Ah ! Ah ! Oui, c'est vrai... En fait, j'ai perdu un pari avec mes potes de fac, et voilà ! Mais ça me fait bien marrer, oui !
Nicolas se sentit un peu con, lui qui avait vraiment besoin de ce pognon... et que ça ne faisait pas marrer du tout !
— Fais gaffe de pas laisser tomber ta barbe, hein ? Parce que je peux te prédire qu'on va être mitraillés mieux qu'à Hollywood !
— T'as pas de barbe, toi...
— Tant mieux ! Ce rôle sera probablement le sommet de ma carrière, alors je veux en tirer un maximum de bénéfices ! Toute ma vie, je resterai le serviteur de saint Nicolas, et c'est pas les autres qui pourront en dire autant !
— C'est... du cabotinage, non ? lâcha Nicolas, détendu.
— Carrément ! Mais mes arrière-petits-enfants, ou neveux, auront toujours ma photo sous le nez... et ils seront fiers !
Comme il était joyeux, ce négrillon-là ! songea un Nicolas qui se reconnut sous le charme du garçon... comme sous celui de son éternel sourire.
— Tu me plais bien, tu sais ? fit soudain Lambert. Je pense qu'on va faire du bon boulot... avant de créer notre propre compagnie !
— Hein ? sursauta Nicolas.
— Ouais... Avant, faudra aller faire de la figuration à l'Opéra... mais y a pas beaucoup de nègres dans les opéras de Grétry ! [une des gloires de Liège] Ah ! Ah !
Nicolas était sidéré : jamais il n'avait croisé telle santé mentale, et ce mec le laissait baba, rien d'autre. On continua de parler, et Lambert se conta sans manières, obligeant Nicolas à en faire autant.
Où l'on sut que Lambert était fort courtisé par les nanas de sa fac... mais ne s'était jamais attaché, sans avoir toujours échappé aux tentatives de viol !
— Et toi ? Quelqu'un dans ta vie ?
— Euh... non, fit Nicolas, rougissant.
Il faut préciser ici que ce jeune homme était puceau jusqu'au trognon et que, s'il se tripotait avec une régularité d'horloge, il avait du mal à mettre un visage, et même un sexe, sur ses fantasmes.
— Pas normal, pour un joli garçon comme toi ! Tiens ! Quand on aura fini notre tournée internationale des gaufres... de Liège, je te présenterai mon fan club, et zou ! J'te garantis que tu vas la placer, ta chantilly, mon pote !
Nicolas explosa de rire, accompagné par un Lambert fort content de lui. On termina sa pinte et l'on se sépara : on était convoqué le lendemain à dix heures.
Il avait l'impression d'avoir rencontré un extra-terrestre, Nicolas... et s'en sentit ravi. Vivement demain !
Pour la première fois, il se branla avec une image précise en tête : la magnifique académie de Lambert, sa chaude couleur... et son superbe braquemart. Il ne cessa d'y penser de la soirée, et lorsqu'il s'endormit, plus tard, il songeait au sourire de cet étonnant garçon.
Le boulot fut sans surprise... si ce n'est que Nicolas eut bien besoin du culot de Lambert pour assurer devant les hordes de moutards qui se pressaient là ! Et la journée fut longue... Alors qu'on venait de terminer la dernière session, Lambert souffla :
— Ah ! voilà mes potes... Oh putain ! C'est toute la classe, qu'est là, ou quoi ?
De fait, une bande d'étudiants déboula, avec autant de portables, tous dirigés sur Lambert... qui posait comme une starlette sur la Croisette ! [boulevard sur la plage, à Cannes]
Il associa Nicolas à son succès présent, allant jusqu'à lui faire des bisous, sous les flashes de la foule en délire ! Mais le manageur vint rappeler que le magasin allait fermer et que... On salua les fans de Lambert, qui hurlaient, et l'on alla se dépouiller.
— Ouf ! J'en peux plus, moi ! fit Lambert, et toi ?
— Pas mieux !
— Tu veux venir chez moi boire un coup ? Allez, viens vite, on va se rincer ici vite fait, et on se douchera chez moi, c'est plus confortable !
Nicolas n'était plus en état de parlementer, et suivit donc. On se contorsionna dans la petite douche, juste pour se rincer, comme avait dit Lambert, qui mena vivement les choses, et l'on se retrouva dans son petit mais coquet et chaleureux appartement.
— Il fait bon, chez toi ! observa Nicolas, peu habitué à ces températures.
— C'est pas grand, et facile à chauffer... et puis ma famille m'aide... répondit Lambert en se désapant. Je propose qu'on trinque, puis qu'on se douche, puis qu'on retrinque !
Ainsi fut fait. La douche italienne de Lambert n'était pas si grande que l'on ne dût pas s'y frôler... et l'on s'y frôla. À l'effroi d'un Nicolas qui se sentit bander... mais un regard vers Lambert le renseigna : ce garçon bandochait aussi.
— Ouaouh ! C'est l'eau chaude, ou l'apéro qui nous fait remonter ? Tu m'as l'air plutôt beau, toi, à ce que j'en devine ! Tu me montres ?
Et Lambert de saisir la quéquette d'un Nicolas qui n'en menait pas large ! Mais Lambert lui prit la main pour se la poser sur son propre engin... que Nicolas savait déjà rare ! Et qui crût lors avec une remarquable bonne volonté...
On se branla un petit temps avant que Lambert déclarât qu'on devait économiser l'eau... et il mena Nicolas à son canapé, où l'on retrinqua, avant de se r'entreprendre l'un l'autre.
— T'es vraiment beau, Nicolas, affirma doucement Lambert, tu mériterais vraiment d'être évêque, tiens !
— Ah ! Ah ! éclata Nicolas, t'es trop fou, toi !
À ce moment, le portable de Lambert zinzinula : un de ses potes de fac, qui lui tint à peu près ce langage, que Lambert transmit à Nicolas :
— Philibert nous propose de nous filmer et photographier dans notre loge, demain soir, quand on se déshabillera.
— Hein ? Mais c'est qui ce mec, et pourquoi ?
— T'affole pas ! Un super gentil mec, et qui est doué pour la photo. Tiens, viens voir ce qu'il a fait ce soir, juste avec son portable !
De fait, les images prises sur le vif étaient bien faites, malgré la presse qui régnait là à ce moment.
— Euh... ben oui, alors... souffla Nicolas, un peu dépassé.
— Bon ! On en était où, là ? demanda Lambert en reprenant la bite de Nicolas — on avait débandé, tous deux.
Et hop, le garçon se mit en devoir de rendre sa beauté au chibre de Nicolas, tandis qu'iceluy fit son devoir aussi... Et l'on se mena conjointement à la crue espérée... qui fut vive !
Lambert vint donner des bisous à Nicolas en soufflant :
— T'es beau, Nicolas. Merci d'être là. Si on mangeait ?
On fit la dînette, nus, et alors que Nicolas déclara partir :
— Tu veux pas dormir ici... avec moi ? Il fait chaud, non ?
Nicolas ne pouvait dire le contraire, ni au propre, ni au figuré ! Il hésita un instant avant que le sourire de Lambert…
Alors on parla, beaucoup. Et Lambert séduisit, intellectuellement, Nicolas, qui s'étonna de la vivacité d'esprit d'iceluy. De sa culture aussi.
— Si on se rebranlait avant de dormir ? suggéra enfin ce garçon. J'ai bien aimé, tout à l'heure...
Comment résister à cette fausse mais troublante innocence ? Nicolas sourit. Et le moment lui fut doux.
Au mitan de la nuit, alors qu'on s'était endormis tendrement enlacés, il se sentit sucer, pas moins... sa première fois ! Et même, et bien qu'il eût prévenu, Lambert l'avala tout entier...
Au matin, rebelote, et le sourire de Lambert, quand il l'eut fait exploser jusqu'au plafond, ou presque, suffisait bien à réchauffer l'appartement !
Alors il se lança, et osa l'inimaginable : sucer un mec... noir. Vite, Lambert lui caressa les joues, les épaules, et l'encouragea doucement.
On l'a dit, le chibre de Lambert n'était pas un rêve... mais Nicolas s'en sortit mieux qu'il ne le craignait. Et il fut gagné par le sourire rayonnant d'un Lambert aux anges, vraiment !
Il fallut aller bosser, et la nouvelle complicité entre ces acteurs débutants facilita grandement les choses. Et le soir parut le grand et souriant Philibert, qui suivit les stars en leur réduit, où il fit ce que prévu. Sauf que... ce qui n'était pas prévu fut que sous la douche, les mecs se mirent à bander... en rigolant. Voulant arrêter, Philibert fut prié de continuer, avant que Lambert l'invitât à l'apéro chez lui.
— Choqué ? demanda Lambert, en levant son verre de Leffe, ou tu continues à filmer ? Nico et moi, on a l'habitude de reprendre une douche ici, après le turbin !
Ce que vous ne devinez pas de la suite fut que le svelte Philibert lâcha soudain son appareil pour se déloquer fissa... et rejoindre les autres sous la douche... la bite déjà raide.
— T'es super bien foutu, toi, on voit que t'es un nageur !
— J'ai fait le canal Albert aller-retour avec juste une pinte de Leffe avant le départ ! fanfaronna ce beau mec.
On explosa de rire, et Lambert lança un regard louche à Nicolas et se jeta sur un Philibert hautement consentant : la suite vous est connue... Sauf ceci :
— T'es magnifique, gentil et doué, mon Philibert, mais... je peux plus t'aimer... parce que mon cœur est ravagé par un autre petit blanc... que je m'apprête à dévorer tout cru, comme on fait au Congo belge !
Saisissement général, alors ! Où Nicolas ne put retenir ses larmes, vite léchées par un Lambert de toute douceur.
Les jours suivants furent graves, et drôles aussi. Lambert rayonnait, quand Nicolas pensait, pensait ! On termina la session... et Lambert annonça qu'on était repris à Noël aussi !
— Assieds-toi, Nicolas, ce que j'ai à te dire n'est pas drôle : je t'aime de toutes mes forces, fit théâtralement Lambert.
— Mais, mais !... Moi aussi, je t'aime ! s'écria Nicolas, en larmes. Moi aussi !
— On ira se marier à Saint-Jacques... Les curés veulent pas, mais Saint-Jacques est la deuxième merveille de Liège... après toi, mon Nicolas. Philibert fera les photos, bien sûr !
Nicolas n'est plus un saint
Il était en pleine galère, Nicolas, depuis que ses parents avaient divorcé après de longues et coûteuses batailles juridiques... au terme desquelles il était apparu qu'il ne lui faudrait pas compter sur eux pour financer ses études supérieures.
Il avait entamé une deuxième année de fac dans l'espoir qu'à deux, ils lui permettraient de manger... mais en cette fin de novembre, c'en était fini de ses rêves : étant associés, ses parents venaient de vendre leur affaire, et n'auraient ni les moyens, ni l'envie de le subventionner, même au minimum...Or donc il venait de trouver un p'tit boulot : jouer saint Nicolas dans le plus grand magasin de la ville, trois jours de suite. Se disant que le ridicule ne tuait pas, il avait accepté... en ayant décidé de ne rien dire à ses amis !
Sauf que, la veille eut lieu la répétition générale du mini spectacle qu'il devrait jouer moult fois en trois jours... et se retrouva affublé d'un serviteur noir.
Pas un Wallon mangeur de gaufres, mais bien un Africain mangeur de crocodiles et autres denrées exotiques... Ça ferait plus réaliste, venait de lui expliquer le manageur de ces moments de prestige.
Sauf que... si ses parents fréquentaient beaucoup de monde dans leur boulot, ils venaient tous deux d'un milieu assez modeste, et aux idées... plus qu'étriquées. Où les Africains ne tenaient pas la place de choix... réservée plutôt aux panthères, éléphants, girafes et consorts.
D'où venait que Nicolas était réellement aussi raciste qu'eux. À vrai dire, il ne s'en rendait même pas compte : il ignorait les autres, noirs ou d'autres nuances, et avait jusqu'à présent évité d'y penser.
Là, il se trouva nez à nez, et sans prévenir, avec un garçon de son âge, peut-être — comment savoir, avec ces gens-là ? — qui lui fit un grand sourire en lui tendant la main. Où il eut conscience que c'était la première fois qu'il serrait la main à un noir... Et il en eut une sorte de tournis passager...
Que n'avait-il entendu dire sur « ces gens-là », chez ses grands-parents ! Et surtout... il s'était tellement imaginé qu'ils n'existaient pas que ce rappel à la réalité lui fut rude.
Or donc, le mecton avait des grands-parents congolais, mais il était liégeois de naissance, de cœur, et de dialecte ! Suprême raffinement : il se nommait Lambert ! [le saint patron de Liège]
Nicolas fit bonne figure, un peu déstabilisé tout de même. Et la répétition s'engagea. Lambert riait tout le temps, au point que le manageur dut tenter de le réfréner... avec peine.
Cette caractéristique étonna un Nicolas qui n'était pas habitué à ce type de caractère... Chez lui, on ne plaisantait guère, et l'on riait encore moins !
Un minuscule local avait été attribué à ces jeunes gens, pourvu tout de même d'une mini salle d'eau. On s'y déshabilla après que tout fut au point ; Lambert était déjà costumé à l'arrivée de Nicolas.
Là, il put voir l'Africain se déloquer... et il en eut pour son argent ! Car ce type était un genre de merveille... si l'on oubliait sa couleur. Fin et gracieusement musclé, il respirait la santé... autant physique mentale, car il souriait tout le temps. Et puis... quel membre il avait !
— Va te doucher ! J'attends en tapotant, fit le mec montrant son portable et se posant sur le banc.
Coincé, Nicolas dut bien se déloquer, ne montrant que son dos... car il eut subitement honte de sa trop fine complexion. C'est qu'il était quasiment maigre. Et il ne lui vint pas à l'idée qu'en revanche, il était très bien monté et que... il ne devrait pas avoir à rougir devant le « négrillon », comme il appela Lambert in petto.
Lorsqu'il sortit de la douche, soigneusement emballé dans sa serviette (fournie par la maison, elle n'était pas gigantesque), il tomba sur un Lambert en train de se palucher doucement, qui lui sourit largement :
— Hello ! Moi, après le boulot, c'est l'apéro, ou la branlette... Et le mieux, c'est quand c'est les deux ensemble !
Nicolas dut sourire... pour la première fois, et le sourire que lui envoya Lambert en retour lui donna un petit frisson.
— Tu sais quoi ? Tu m'attends, et je t'offre un coup.
Et le garçon d'entrer dans la douche... tandis que Nicolas se demandait si ce « coup » était un apéro, ou une branlette...
Lambert ne resta pas longtemps sous l'eau, d'où il ressortit avec une magnifique érection.
— Bon ! Je voulais pas te faire languir, alors c'est elle qui attendra ! Ah ! Ah ! Ah !
Nicolas dut encore sourire à cette sortie, et voir aussi le magnifique engin de Lambert... Qui s'habilla vite fait et le mena promptement à un estaminet voisin, où il commanda d'office deux pintes de liégeoise.
Vite étourdi par icelle, Nicolas se laissa charmer par le babil du gentil Lambert — car il le jugeait ainsi, désormais. Ce garçon parlait tout le temps, de tout et de rien... où il apprit qu'il était lui aussi en deuxième année de fac, mais non dans la même que lui. Enfin, il osa demander :
— Mais pourquoi t'as pris ce boulot ? Tu viens de me dire que t'avais pas besoin de fric, non ?
— Ah ! Ah ! Oui, c'est vrai... En fait, j'ai perdu un pari avec mes potes de fac, et voilà ! Mais ça me fait bien marrer, oui !
Nicolas se sentit un peu con, lui qui avait vraiment besoin de ce pognon... et que ça ne faisait pas marrer du tout !
— Fais gaffe de pas laisser tomber ta barbe, hein ? Parce que je peux te prédire qu'on va être mitraillés mieux qu'à Hollywood !
— T'as pas de barbe, toi...
— Tant mieux ! Ce rôle sera probablement le sommet de ma carrière, alors je veux en tirer un maximum de bénéfices ! Toute ma vie, je resterai le serviteur de saint Nicolas, et c'est pas les autres qui pourront en dire autant !
— C'est... du cabotinage, non ? lâcha Nicolas, détendu.
— Carrément ! Mais mes arrière-petits-enfants, ou neveux, auront toujours ma photo sous le nez... et ils seront fiers !
Comme il était joyeux, ce négrillon-là ! songea un Nicolas qui se reconnut sous le charme du garçon... comme sous celui de son éternel sourire.
— Tu me plais bien, tu sais ? fit soudain Lambert. Je pense qu'on va faire du bon boulot... avant de créer notre propre compagnie !
— Hein ? sursauta Nicolas.
— Ouais... Avant, faudra aller faire de la figuration à l'Opéra... mais y a pas beaucoup de nègres dans les opéras de Grétry ! [une des gloires de Liège] Ah ! Ah !
Nicolas était sidéré : jamais il n'avait croisé telle santé mentale, et ce mec le laissait baba, rien d'autre. On continua de parler, et Lambert se conta sans manières, obligeant Nicolas à en faire autant.
Où l'on sut que Lambert était fort courtisé par les nanas de sa fac... mais ne s'était jamais attaché, sans avoir toujours échappé aux tentatives de viol !
— Et toi ? Quelqu'un dans ta vie ?
— Euh... non, fit Nicolas, rougissant.
Il faut préciser ici que ce jeune homme était puceau jusqu'au trognon et que, s'il se tripotait avec une régularité d'horloge, il avait du mal à mettre un visage, et même un sexe, sur ses fantasmes.
— Pas normal, pour un joli garçon comme toi ! Tiens ! Quand on aura fini notre tournée internationale des gaufres... de Liège, je te présenterai mon fan club, et zou ! J'te garantis que tu vas la placer, ta chantilly, mon pote !
Nicolas explosa de rire, accompagné par un Lambert fort content de lui. On termina sa pinte et l'on se sépara : on était convoqué le lendemain à dix heures.
Il avait l'impression d'avoir rencontré un extra-terrestre, Nicolas... et s'en sentit ravi. Vivement demain !
Pour la première fois, il se branla avec une image précise en tête : la magnifique académie de Lambert, sa chaude couleur... et son superbe braquemart. Il ne cessa d'y penser de la soirée, et lorsqu'il s'endormit, plus tard, il songeait au sourire de cet étonnant garçon.
Le boulot fut sans surprise... si ce n'est que Nicolas eut bien besoin du culot de Lambert pour assurer devant les hordes de moutards qui se pressaient là ! Et la journée fut longue... Alors qu'on venait de terminer la dernière session, Lambert souffla :
— Ah ! voilà mes potes... Oh putain ! C'est toute la classe, qu'est là, ou quoi ?
De fait, une bande d'étudiants déboula, avec autant de portables, tous dirigés sur Lambert... qui posait comme une starlette sur la Croisette ! [boulevard sur la plage, à Cannes]
Il associa Nicolas à son succès présent, allant jusqu'à lui faire des bisous, sous les flashes de la foule en délire ! Mais le manageur vint rappeler que le magasin allait fermer et que... On salua les fans de Lambert, qui hurlaient, et l'on alla se dépouiller.
— Ouf ! J'en peux plus, moi ! fit Lambert, et toi ?
— Pas mieux !
— Tu veux venir chez moi boire un coup ? Allez, viens vite, on va se rincer ici vite fait, et on se douchera chez moi, c'est plus confortable !
Nicolas n'était plus en état de parlementer, et suivit donc. On se contorsionna dans la petite douche, juste pour se rincer, comme avait dit Lambert, qui mena vivement les choses, et l'on se retrouva dans son petit mais coquet et chaleureux appartement.
— Il fait bon, chez toi ! observa Nicolas, peu habitué à ces températures.
— C'est pas grand, et facile à chauffer... et puis ma famille m'aide... répondit Lambert en se désapant. Je propose qu'on trinque, puis qu'on se douche, puis qu'on retrinque !
Ainsi fut fait. La douche italienne de Lambert n'était pas si grande que l'on ne dût pas s'y frôler... et l'on s'y frôla. À l'effroi d'un Nicolas qui se sentit bander... mais un regard vers Lambert le renseigna : ce garçon bandochait aussi.
— Ouaouh ! C'est l'eau chaude, ou l'apéro qui nous fait remonter ? Tu m'as l'air plutôt beau, toi, à ce que j'en devine ! Tu me montres ?
Et Lambert de saisir la quéquette d'un Nicolas qui n'en menait pas large ! Mais Lambert lui prit la main pour se la poser sur son propre engin... que Nicolas savait déjà rare ! Et qui crût lors avec une remarquable bonne volonté...
On se branla un petit temps avant que Lambert déclarât qu'on devait économiser l'eau... et il mena Nicolas à son canapé, où l'on retrinqua, avant de se r'entreprendre l'un l'autre.
— T'es vraiment beau, Nicolas, affirma doucement Lambert, tu mériterais vraiment d'être évêque, tiens !
— Ah ! Ah ! éclata Nicolas, t'es trop fou, toi !
À ce moment, le portable de Lambert zinzinula : un de ses potes de fac, qui lui tint à peu près ce langage, que Lambert transmit à Nicolas :
— Philibert nous propose de nous filmer et photographier dans notre loge, demain soir, quand on se déshabillera.
— Hein ? Mais c'est qui ce mec, et pourquoi ?
— T'affole pas ! Un super gentil mec, et qui est doué pour la photo. Tiens, viens voir ce qu'il a fait ce soir, juste avec son portable !
De fait, les images prises sur le vif étaient bien faites, malgré la presse qui régnait là à ce moment.
— Euh... ben oui, alors... souffla Nicolas, un peu dépassé.
— Bon ! On en était où, là ? demanda Lambert en reprenant la bite de Nicolas — on avait débandé, tous deux.
Et hop, le garçon se mit en devoir de rendre sa beauté au chibre de Nicolas, tandis qu'iceluy fit son devoir aussi... Et l'on se mena conjointement à la crue espérée... qui fut vive !
Lambert vint donner des bisous à Nicolas en soufflant :
— T'es beau, Nicolas. Merci d'être là. Si on mangeait ?
On fit la dînette, nus, et alors que Nicolas déclara partir :
— Tu veux pas dormir ici... avec moi ? Il fait chaud, non ?
Nicolas ne pouvait dire le contraire, ni au propre, ni au figuré ! Il hésita un instant avant que le sourire de Lambert…
Alors on parla, beaucoup. Et Lambert séduisit, intellectuellement, Nicolas, qui s'étonna de la vivacité d'esprit d'iceluy. De sa culture aussi.
— Si on se rebranlait avant de dormir ? suggéra enfin ce garçon. J'ai bien aimé, tout à l'heure...
Comment résister à cette fausse mais troublante innocence ? Nicolas sourit. Et le moment lui fut doux.
Au mitan de la nuit, alors qu'on s'était endormis tendrement enlacés, il se sentit sucer, pas moins... sa première fois ! Et même, et bien qu'il eût prévenu, Lambert l'avala tout entier...
Au matin, rebelote, et le sourire de Lambert, quand il l'eut fait exploser jusqu'au plafond, ou presque, suffisait bien à réchauffer l'appartement !
Alors il se lança, et osa l'inimaginable : sucer un mec... noir. Vite, Lambert lui caressa les joues, les épaules, et l'encouragea doucement.
On l'a dit, le chibre de Lambert n'était pas un rêve... mais Nicolas s'en sortit mieux qu'il ne le craignait. Et il fut gagné par le sourire rayonnant d'un Lambert aux anges, vraiment !
Il fallut aller bosser, et la nouvelle complicité entre ces acteurs débutants facilita grandement les choses. Et le soir parut le grand et souriant Philibert, qui suivit les stars en leur réduit, où il fit ce que prévu. Sauf que... ce qui n'était pas prévu fut que sous la douche, les mecs se mirent à bander... en rigolant. Voulant arrêter, Philibert fut prié de continuer, avant que Lambert l'invitât à l'apéro chez lui.
— Choqué ? demanda Lambert, en levant son verre de Leffe, ou tu continues à filmer ? Nico et moi, on a l'habitude de reprendre une douche ici, après le turbin !
Ce que vous ne devinez pas de la suite fut que le svelte Philibert lâcha soudain son appareil pour se déloquer fissa... et rejoindre les autres sous la douche... la bite déjà raide.
— T'es super bien foutu, toi, on voit que t'es un nageur !
— J'ai fait le canal Albert aller-retour avec juste une pinte de Leffe avant le départ ! fanfaronna ce beau mec.
On explosa de rire, et Lambert lança un regard louche à Nicolas et se jeta sur un Philibert hautement consentant : la suite vous est connue... Sauf ceci :
— T'es magnifique, gentil et doué, mon Philibert, mais... je peux plus t'aimer... parce que mon cœur est ravagé par un autre petit blanc... que je m'apprête à dévorer tout cru, comme on fait au Congo belge !
Saisissement général, alors ! Où Nicolas ne put retenir ses larmes, vite léchées par un Lambert de toute douceur.
Les jours suivants furent graves, et drôles aussi. Lambert rayonnait, quand Nicolas pensait, pensait ! On termina la session... et Lambert annonça qu'on était repris à Noël aussi !
— Assieds-toi, Nicolas, ce que j'ai à te dire n'est pas drôle : je t'aime de toutes mes forces, fit théâtralement Lambert.
— Mais, mais !... Moi aussi, je t'aime ! s'écria Nicolas, en larmes. Moi aussi !
— On ira se marier à Saint-Jacques... Les curés veulent pas, mais Saint-Jacques est la deuxième merveille de Liège... après toi, mon Nicolas. Philibert fera les photos, bien sûr !
Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (slygame.fr)
à chacun son histoire bis (mais ici ce sont des anciennes (g@y-tous styles) ) (slygame.fr)
La "hot" du père Noël ! (GAY-ADO-OS) (slygame.fr)
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-La tête dans les étoiles (aquatique)-(fanfiction - gay - humour) (slygame.fr)
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