07-05-2023, 10:45 PM
La Phrasette qui chauffe
— Blaise, redonne moi une phrasette s'il te plaît, car je suis tellement en forme en ce moment que je pourrais, si c'était pas déjà fait, écrire les Mille et une nuits !
Blaise haussa les épaules : cette grande, et belle, baraque sportive était en train de lire L'Équipe et se souciait peu des fantaisies littéraires de son coloc à la cité U...
— Tiens, ça ! — et de lire son journal : « Après cette sévère défaite, l'ambiance fut chaude, dans les vestiaires du Boutanches Basket Club ! »... Ça devrait t'exciter, ça, hein, mon p'tit cochon ?
— Ouais, génial ! Mais... c'est pas au BBC qu'y joue, ton p'tit frère ?
— Ah si, merde ! T'en parles pas, c'est tout !
Alexis sourit et commença immédiatement à écrire. Avant de relever le nez et de demander :
— Y m'faudrait l'adresse mél de ton frangin, Blaise.
— Hein ? Et pourquoi ?
— Pour que je le fasse rigoler, et ses copains aussi, j'ai besoin de quelques détails sur la carrière du BBC, tout simplement.
— T'es sûr que tes histoires de folles perdues feront rire une bande de machos finis ?
— Y a quand même bien un francophone, là-dedans !
— Oh, ça va ! J'te rappelle que le p'tit frangin est en lettres classiques !
— C'est vrai... Je vais soigner mon style, alors !
Alexis connaissait vaguement le gentil Gwendal, plus jeune d'un an que lui et Blaise, soit vingt-et-un ans, qui étudiait présentement à Saint-Trou-les-Boutanches, pimpante cité médiévale voisine et nouvellement pourvue de sa première annexe universitaire.
Oui, un beau p'tit macho, à son souvenir... mais svelte comme tout : un basketteur ! Quand son râblé de frère en tenait pour le hand.
Et il en fut appelé aussitôt après son premier message :
— Ouais, c'est marrant, ça ! Blaise m'avait dit que t'écris des trucs de cul gay, c'est ça ? Ça m'intéresse !
— Euh... le cul, ou le gay...?
— L'écriture, d'abord ! Mais je suis pas contre le reste... Moi aussi, je voudrais écrire, mais, j'ose pas me lancer... Oh, p'tain ! J'avais vaguement pensé venir voir mon frangin ce soir — on était vendredi après-midi —, je l'appelle et je te redis !
— Tu sais qu'on est dans la même chambre ?... Sauf les soirs où il dort en ville...
Quelques échanges plus tard, Blaise acceptait d'aller dormir en ville — c'était d'ailleurs son projet initial — et Gwendal débarquait joyeusement. Une nature, celui-là ! Qui, entre la gare et le tramway, avait trouvé des bulles en quantité... au grand sourire d'un Alexis... qui avait sa réserve.
Plus beau qu'en son souvenir, ce longiligne minet ! Qui offrit à boire immédiatement... mais Blaise était du genre sportif sérieux, et ne buvait guère. Au reste il ne tarda pas à laisser ces jeunes gens à leurs activités littéraires...
Le mini-frigo bourré de bulles, Gwendal décréta prendre une douche et se déloqua sans préavis. Une splendeur, que ce gamin-là ! pensa Alexis. Nettement plus grand que son aîné, il était aussi plus finement musclé, et tout aussi gracieusement velu de sombre. De plus, il affichait sous ses boucles brunes un bleu regard qui, associé à son sourire, lui donnait l'aspect d'un redoutable prédateur... Bref, il eut un p'tit choc, l'Alexis.
Surtout ce ce jeune homme disposait d'un bien bel objet, encore mol, mais si prometteur... avec son long prépuce !
— J'ai rien lu de toi... alors je propose que tu me fasses lire des trucs, tout en picolant, pendant que t'écris... proposa le minet sans se rhabiller au sortir de la douche.
Ainsi fut fait. Devant son écran après avoir trinqué, Alexis tenta de se concentrer... difficilement ! Car il entendait derrière lui Gwendal glousser de temps à autre... Il osa enfin se retourner... pour voir le mecton se palucher en le lisant... Et palucher quel morceau !
Il revint à son écran et demanda, la gorge sèche :
— Ça va ?
— Ouais... Oh p'tain, c'est génial, tes trucs ! Ça m'chauffe !
Alexis se sentit alors le droit de se retourner, et il croisa le bleu regard du garçon, et le sourire y associé. On se sourit.
— Sérieux ?
— Ah ouais... Tu vois pas la trique que j'me trimballe ? Chais pas où tu trouves tout ça ! T'en as d'autres, j'espère ?
Il en avait un gros classeur plein, Alexis, de ses p'tites nouvelles mignonnes... et cochonnes ! Il avala sa salive, tandis que l'autre continuait :
— Tu dois te branler comme un fou, quand t'écris des trucs pareils, non ?
— Euh...
— Me dis pas que ça te fait aucun effet, tout ça !
— Non, non... mais... toi ? osa Alexis.
— Tu vois, ça me chauffe grave... T'es choqué ?
— Non, mais je pensais pas que ça pouvait te plaire, ce genre d'histoire...
— Ben voilà : tu sais maintenant... conclut Gwendal en un adorable sourire.
Alexis frissonna : il ne s'attendait pas à ça !
— Mon frangin t'a jamais rien dit ? reprit le garçon, qui ne cessait point de se manipuler la bite.
— Ben non... Il savait ?
— Depuis des années, oui ! Mais bon ! Tu viens là, m'expliquer des tournures de phrases inédites ? Tu peux virer tout, s'tu veux...
Alexis se sentit obligé de le faire, évidemment ! Il vint donc s'asseoir près de Gwendal, qui le prit immédiatement par le cou. On regarda effectivement quelques passages écrits par Alexis, et parmi les plus réussis, avant que Gwendal s'autorisât des bisous dans le cou d'iceluy...
La suite fut du dernier tendre, comme bien vous l'attendiez. Sans être puceau, Alexis n'avait pas les heures de vol du Baron Rouge, assurément ! Ni son aplomb.
Le jeune Gwendal, lui, n'avait pas froid aux yeux, c'est le moins qu'on puisse en dire ! Et il s'empara doucement... mais sûrement d'Alexis, lequel n'était pas moins bien monté que lui. Ce qui donna lieu à de mignons échanges, tiens !
Et Alexis ne tarda pas à perdre les sens, en cette affaire ! Un vif soixante-neuf lança définitivement les débats. Et ce serait peu dire que les parties en furent satisfaites...
Le reste de la nuit fut du même tonneau. On dormait encore, étroitement enlacé, quand Blaise reparut, vers neuf heures et demie. Il ne fit pas de commentaire et prépara le café.
Gwendal se leva le premier, toute queue en l'air... suivi d'un Alexis qui ne déméritait pas. Le grand frère n'eut pas de commentaire... s'il leva les yeux au ciel.
— Bon ! se borna-t-il à dire, je vois que mon frérot n'a plus besoin de mon lit, le cas échéant !
On pouffa évidemment. Puis on se disposa pour la journée. Alexis et son nouvel ami passèrent la journée en ville... et quand Blaise rentra lui-même, ce fut pour trouver son coloc en train de bourrer son p'tit frère avec un bel entrain.
— Vous gênez pas, les mecs, je ne fais que passer !
L'action se poursuivit donc, et la soirée itou... sur un mode fort semblable, vous le pensez bien. Sauf que... vers dix heures et demie, on fut appelé par Blaise... qui demandait à revenir... avec une drôlesse sous le bras. Elle était déjà au courant de la situation internationale, et elle s'en foutait.
Une rigolarde, celle-là ! Et comme Blaise avait assuré, côté gorgeons, l'ambiance ne tarda pas à être chaude... au point que la donzelle demanda à se doucher — on était c'est vrai au bord de la canicule, à cette époque. Elle ressortit de l'endroit toute nue, et Blaise, qui l'avait accompagnée bien sûr, ne pouvait celer sa superbe érection...
Les autres se regardèrent, qui étaient alors en train de se peloter d'importance...
— Ça vous gêne, si on reste comme ça ? demanda la fille, y fait si chaud !
Les mecs se regardèrent en pouffant discrètement, et oublièrent bientôt la présence de la fille pour se consacrer à des exercices de tendresse appuyés. Enfin, alors que la fille pompait un Blaise en extase depuis une bonne heure, il fut décidé qu'elle dormirait là aussi...
Et, la lumière éteinte, on ne tarda pas à entendre des bruits d'humides... et intenses papouilles. Puis, un temps plus tard, un changement dans la bande-son indiqua qu'on était passé à des manœuvres plus sérieuses. Car ça gémissait ferme, de part et d'autre...
Enfin on entendit ceci :
— Ça vous dérangerait qu'on rallume, les mecs ? demanda la fille. Ça m'exciterait à mort de voir deux mecs faire l'amour !
— Putain, la salope ! susurra Gwendal à l'oreille d'Alexis, qui gloussa. Oui, oui, cria-t-il... mais te vexe pas si on te regarde pas !
Gwendal était en train de ramoner Alexis, et la nana eut un immense soupir de satisfaction, suivi de nombreux bruitages de natures diverses qui semblèrent agréer à Blaise, d'ailleurs.
Alexis eut alors l'idée de souffler à Gwendal :
— On va gueuler des trucs cochons !
— Putain, tu la sens ma grosse pine, salope de chienne ! feula alors Gwendal, faisant exploser de rire la baiseuse.
— Ouais, casse-moi le pot, oh, c'est bon, c'est bon !
Et les deux mecs d'y aller dans la surenchère. La meuf riait tellement qu'on était à se demander si elle n'allait pas couper la chique de son baiseur... qui décida se d'y mettre aussi. Ce que les voisins en comprirent, l'histoire ne le dit pas...
On se succéda dans la petite douche avec le sourire... et l'on remit ça le lendemain matin.
La Madame ayant été retrouver sa mère, ces Messieurs eurent, sur une saillie de Gwendal, un immense fou rire.
— Merci d'avoir accepté, les mecs ! Je sais pas ce qu'elle a dans le citron, mais ça l'a bien chauffée de vous voir ! affirma Blaise.
— Nous, quand on peut rendre service... dit Gwendal, faisant le modeste.
Après le petit déjeuner, Alexis et Gwendal passèrent du temps à zoner sur Internet en se caressant pas trop discrètement, sous l’œil intéressé de Blaise... ce qui n'échappa pas aux deux autres : mais on ne moufta cependant pas.
Le soir, il alla niquer en ville, et l'on se déchaîna immédiatement : il parut cependant que quelque chose d'autre avait pris forme entre ces jeunes gens. Il y a des regards qui ne trompent pas... et il y en eut, là, de ces regards, justement.
Si ces garçons s'en aperçurent tout de suite, pas sûr. Mais un qui ne fut pas dupe fut bien le gars Blaise... qui, rentrant vers onze heures, les trouva étendus, l'un sur l'autre, qui se regardaient de près.
— Euh... J'vous dérange peut-être, les mecs ?
— Non, on n'a rien à te cacher, dit Gwendal, qui était sur Alexis, et sans tourner la tête.
Du coup, Blaise fut un peut gêné d'avoir à jouer les voyeurs dans une histoire qui sentait furieusement la romance ! Le cul, c'était une chose, mais le cœur...
Mais un moment plus tard, les mectons se déchaînèrent soudain :
— File-moi ta pine, Bébé, explose-moi la chatte !
— J'vais te casser le cul, tu vas voir ça !
Blaise se saisit la quéquette sans tarder et mata sans plus de vergogne que ça. La fin de soirée avec sa baiseuse du jour avait été languissante... et il se sentait revenir des forces à la vue de ces deux enragés petits cochons.
— Tu veux venir ? dit enfin Alexis.
— Oh non, non !
— Si, viens, grand frère, insista Gwendal en lui tendant la main — précisons qu'à ce moment ce minet était bien enfoncé dans Alexis... — Tu me prends ?
— Ooooh !... gémit Blaise.
— Alexis va te sucer d'abord, viens.
Pompé par son coloc, Blaise avait une vue imprenable sur la bite de son frère qui pilonnait son suceur, à des allures variées. Oh, s'il avait jamais imaginé telle situation ! En tout cas il triquait comme jamais, et quand Gwendal réitéra son invite, il se laissa guider gentiment.
Et son premier mec fut son p'tit frère... Une fois au chaud, il cessa de penser, et ses réflexes de baiseur lui revinrent aussitôt. Bref, le moment fut charmant... d'autant que, Gwendal ayant débordé dans Alexis, il fut prié d'y aller en faire autant. Enfin, Alexis gicla sur les minois accolés des deux frères... Une réussite, je vous dis !
Mais tout a une fin, et le lendemain matin, lundi, Gwendal dut bien regagner ses pénates. Au soir, les garçons se retrouvèrent un peu bêtes, tous les deux.
— Tu sors, ce soir ? demanda Alexis.
— Rien de prévu... Toi ?
— Je soupire après mon amoureux.
— Sérieux ?
— Oui. Choqué ?
— Non, étonné. Oh ! Ça va pas toi ! ajouta soudain Blaise.
De fait, Alexis eut alors les larmes aux yeux, et son coloc vint s'asseoir près de lui, en l'enlaçant vivement.
— Viens, grand garçon, tu vas le revoir, mon p'tit frère !
Où Alexis se lâcha complètement et pleura de bon cœur. Désemparé, Blaise murmura :
— Et si t'allais prendre une douche ?
— Alors tu viens avec moi.
Le beau sportif ne pouvait évidemment pas refuser, et la douche, d'abord réparatrice, ne tarda pas à devenir plus... conviviale. D'abord un peu gêné de la belle gaule qui s'était emparée d'Alexis, il se sentit prendre d'égales dispositions... et laissa la suite se faire toute seule.
Or donc celle-ci prévit qu'il terminerait ce joyeux moment ès profondeurs d'un Alexis qui en demanda !
On ne commenta pas ce sujet ensuite, et dès le lendemain matin, Blaise était réveillé par une solide pipe... tandis qu'au soir, il était prié de démonter son coloc.
S'instaura donc une mignonne routine... avec la bénédiction lointaine du beau Gwendal, qui rappliqua désormais dès le vendredi soir... quand le Boutanches Basket Club faisait relâche.
In fine, Blaise tomba sur un autre sportif qui l'entraîna sur les sentiers glissants de la bisexualité... Et il s'en porte plutôt bien. D'autant que le mecton a été agréé par les deux autres, et chaudement, même !
19. IV. 2023
— Blaise, redonne moi une phrasette s'il te plaît, car je suis tellement en forme en ce moment que je pourrais, si c'était pas déjà fait, écrire les Mille et une nuits !
Blaise haussa les épaules : cette grande, et belle, baraque sportive était en train de lire L'Équipe et se souciait peu des fantaisies littéraires de son coloc à la cité U...
— Tiens, ça ! — et de lire son journal : « Après cette sévère défaite, l'ambiance fut chaude, dans les vestiaires du Boutanches Basket Club ! »... Ça devrait t'exciter, ça, hein, mon p'tit cochon ?
— Ouais, génial ! Mais... c'est pas au BBC qu'y joue, ton p'tit frère ?
— Ah si, merde ! T'en parles pas, c'est tout !
Alexis sourit et commença immédiatement à écrire. Avant de relever le nez et de demander :
— Y m'faudrait l'adresse mél de ton frangin, Blaise.
— Hein ? Et pourquoi ?
— Pour que je le fasse rigoler, et ses copains aussi, j'ai besoin de quelques détails sur la carrière du BBC, tout simplement.
— T'es sûr que tes histoires de folles perdues feront rire une bande de machos finis ?
— Y a quand même bien un francophone, là-dedans !
— Oh, ça va ! J'te rappelle que le p'tit frangin est en lettres classiques !
— C'est vrai... Je vais soigner mon style, alors !
Alexis connaissait vaguement le gentil Gwendal, plus jeune d'un an que lui et Blaise, soit vingt-et-un ans, qui étudiait présentement à Saint-Trou-les-Boutanches, pimpante cité médiévale voisine et nouvellement pourvue de sa première annexe universitaire.
Oui, un beau p'tit macho, à son souvenir... mais svelte comme tout : un basketteur ! Quand son râblé de frère en tenait pour le hand.
Et il en fut appelé aussitôt après son premier message :
— Ouais, c'est marrant, ça ! Blaise m'avait dit que t'écris des trucs de cul gay, c'est ça ? Ça m'intéresse !
— Euh... le cul, ou le gay...?
— L'écriture, d'abord ! Mais je suis pas contre le reste... Moi aussi, je voudrais écrire, mais, j'ose pas me lancer... Oh, p'tain ! J'avais vaguement pensé venir voir mon frangin ce soir — on était vendredi après-midi —, je l'appelle et je te redis !
— Tu sais qu'on est dans la même chambre ?... Sauf les soirs où il dort en ville...
Quelques échanges plus tard, Blaise acceptait d'aller dormir en ville — c'était d'ailleurs son projet initial — et Gwendal débarquait joyeusement. Une nature, celui-là ! Qui, entre la gare et le tramway, avait trouvé des bulles en quantité... au grand sourire d'un Alexis... qui avait sa réserve.
Plus beau qu'en son souvenir, ce longiligne minet ! Qui offrit à boire immédiatement... mais Blaise était du genre sportif sérieux, et ne buvait guère. Au reste il ne tarda pas à laisser ces jeunes gens à leurs activités littéraires...
Le mini-frigo bourré de bulles, Gwendal décréta prendre une douche et se déloqua sans préavis. Une splendeur, que ce gamin-là ! pensa Alexis. Nettement plus grand que son aîné, il était aussi plus finement musclé, et tout aussi gracieusement velu de sombre. De plus, il affichait sous ses boucles brunes un bleu regard qui, associé à son sourire, lui donnait l'aspect d'un redoutable prédateur... Bref, il eut un p'tit choc, l'Alexis.
Surtout ce ce jeune homme disposait d'un bien bel objet, encore mol, mais si prometteur... avec son long prépuce !
— J'ai rien lu de toi... alors je propose que tu me fasses lire des trucs, tout en picolant, pendant que t'écris... proposa le minet sans se rhabiller au sortir de la douche.
Ainsi fut fait. Devant son écran après avoir trinqué, Alexis tenta de se concentrer... difficilement ! Car il entendait derrière lui Gwendal glousser de temps à autre... Il osa enfin se retourner... pour voir le mecton se palucher en le lisant... Et palucher quel morceau !
Il revint à son écran et demanda, la gorge sèche :
— Ça va ?
— Ouais... Oh p'tain, c'est génial, tes trucs ! Ça m'chauffe !
Alexis se sentit alors le droit de se retourner, et il croisa le bleu regard du garçon, et le sourire y associé. On se sourit.
— Sérieux ?
— Ah ouais... Tu vois pas la trique que j'me trimballe ? Chais pas où tu trouves tout ça ! T'en as d'autres, j'espère ?
Il en avait un gros classeur plein, Alexis, de ses p'tites nouvelles mignonnes... et cochonnes ! Il avala sa salive, tandis que l'autre continuait :
— Tu dois te branler comme un fou, quand t'écris des trucs pareils, non ?
— Euh...
— Me dis pas que ça te fait aucun effet, tout ça !
— Non, non... mais... toi ? osa Alexis.
— Tu vois, ça me chauffe grave... T'es choqué ?
— Non, mais je pensais pas que ça pouvait te plaire, ce genre d'histoire...
— Ben voilà : tu sais maintenant... conclut Gwendal en un adorable sourire.
Alexis frissonna : il ne s'attendait pas à ça !
— Mon frangin t'a jamais rien dit ? reprit le garçon, qui ne cessait point de se manipuler la bite.
— Ben non... Il savait ?
— Depuis des années, oui ! Mais bon ! Tu viens là, m'expliquer des tournures de phrases inédites ? Tu peux virer tout, s'tu veux...
Alexis se sentit obligé de le faire, évidemment ! Il vint donc s'asseoir près de Gwendal, qui le prit immédiatement par le cou. On regarda effectivement quelques passages écrits par Alexis, et parmi les plus réussis, avant que Gwendal s'autorisât des bisous dans le cou d'iceluy...
La suite fut du dernier tendre, comme bien vous l'attendiez. Sans être puceau, Alexis n'avait pas les heures de vol du Baron Rouge, assurément ! Ni son aplomb.
Le jeune Gwendal, lui, n'avait pas froid aux yeux, c'est le moins qu'on puisse en dire ! Et il s'empara doucement... mais sûrement d'Alexis, lequel n'était pas moins bien monté que lui. Ce qui donna lieu à de mignons échanges, tiens !
Et Alexis ne tarda pas à perdre les sens, en cette affaire ! Un vif soixante-neuf lança définitivement les débats. Et ce serait peu dire que les parties en furent satisfaites...
Le reste de la nuit fut du même tonneau. On dormait encore, étroitement enlacé, quand Blaise reparut, vers neuf heures et demie. Il ne fit pas de commentaire et prépara le café.
Gwendal se leva le premier, toute queue en l'air... suivi d'un Alexis qui ne déméritait pas. Le grand frère n'eut pas de commentaire... s'il leva les yeux au ciel.
— Bon ! se borna-t-il à dire, je vois que mon frérot n'a plus besoin de mon lit, le cas échéant !
On pouffa évidemment. Puis on se disposa pour la journée. Alexis et son nouvel ami passèrent la journée en ville... et quand Blaise rentra lui-même, ce fut pour trouver son coloc en train de bourrer son p'tit frère avec un bel entrain.
— Vous gênez pas, les mecs, je ne fais que passer !
L'action se poursuivit donc, et la soirée itou... sur un mode fort semblable, vous le pensez bien. Sauf que... vers dix heures et demie, on fut appelé par Blaise... qui demandait à revenir... avec une drôlesse sous le bras. Elle était déjà au courant de la situation internationale, et elle s'en foutait.
Une rigolarde, celle-là ! Et comme Blaise avait assuré, côté gorgeons, l'ambiance ne tarda pas à être chaude... au point que la donzelle demanda à se doucher — on était c'est vrai au bord de la canicule, à cette époque. Elle ressortit de l'endroit toute nue, et Blaise, qui l'avait accompagnée bien sûr, ne pouvait celer sa superbe érection...
Les autres se regardèrent, qui étaient alors en train de se peloter d'importance...
— Ça vous gêne, si on reste comme ça ? demanda la fille, y fait si chaud !
Les mecs se regardèrent en pouffant discrètement, et oublièrent bientôt la présence de la fille pour se consacrer à des exercices de tendresse appuyés. Enfin, alors que la fille pompait un Blaise en extase depuis une bonne heure, il fut décidé qu'elle dormirait là aussi...
Et, la lumière éteinte, on ne tarda pas à entendre des bruits d'humides... et intenses papouilles. Puis, un temps plus tard, un changement dans la bande-son indiqua qu'on était passé à des manœuvres plus sérieuses. Car ça gémissait ferme, de part et d'autre...
Enfin on entendit ceci :
— Ça vous dérangerait qu'on rallume, les mecs ? demanda la fille. Ça m'exciterait à mort de voir deux mecs faire l'amour !
— Putain, la salope ! susurra Gwendal à l'oreille d'Alexis, qui gloussa. Oui, oui, cria-t-il... mais te vexe pas si on te regarde pas !
Gwendal était en train de ramoner Alexis, et la nana eut un immense soupir de satisfaction, suivi de nombreux bruitages de natures diverses qui semblèrent agréer à Blaise, d'ailleurs.
Alexis eut alors l'idée de souffler à Gwendal :
— On va gueuler des trucs cochons !
— Putain, tu la sens ma grosse pine, salope de chienne ! feula alors Gwendal, faisant exploser de rire la baiseuse.
— Ouais, casse-moi le pot, oh, c'est bon, c'est bon !
Et les deux mecs d'y aller dans la surenchère. La meuf riait tellement qu'on était à se demander si elle n'allait pas couper la chique de son baiseur... qui décida se d'y mettre aussi. Ce que les voisins en comprirent, l'histoire ne le dit pas...
On se succéda dans la petite douche avec le sourire... et l'on remit ça le lendemain matin.
La Madame ayant été retrouver sa mère, ces Messieurs eurent, sur une saillie de Gwendal, un immense fou rire.
— Merci d'avoir accepté, les mecs ! Je sais pas ce qu'elle a dans le citron, mais ça l'a bien chauffée de vous voir ! affirma Blaise.
— Nous, quand on peut rendre service... dit Gwendal, faisant le modeste.
Après le petit déjeuner, Alexis et Gwendal passèrent du temps à zoner sur Internet en se caressant pas trop discrètement, sous l’œil intéressé de Blaise... ce qui n'échappa pas aux deux autres : mais on ne moufta cependant pas.
Le soir, il alla niquer en ville, et l'on se déchaîna immédiatement : il parut cependant que quelque chose d'autre avait pris forme entre ces jeunes gens. Il y a des regards qui ne trompent pas... et il y en eut, là, de ces regards, justement.
Si ces garçons s'en aperçurent tout de suite, pas sûr. Mais un qui ne fut pas dupe fut bien le gars Blaise... qui, rentrant vers onze heures, les trouva étendus, l'un sur l'autre, qui se regardaient de près.
— Euh... J'vous dérange peut-être, les mecs ?
— Non, on n'a rien à te cacher, dit Gwendal, qui était sur Alexis, et sans tourner la tête.
Du coup, Blaise fut un peut gêné d'avoir à jouer les voyeurs dans une histoire qui sentait furieusement la romance ! Le cul, c'était une chose, mais le cœur...
Mais un moment plus tard, les mectons se déchaînèrent soudain :
— File-moi ta pine, Bébé, explose-moi la chatte !
— J'vais te casser le cul, tu vas voir ça !
Blaise se saisit la quéquette sans tarder et mata sans plus de vergogne que ça. La fin de soirée avec sa baiseuse du jour avait été languissante... et il se sentait revenir des forces à la vue de ces deux enragés petits cochons.
— Tu veux venir ? dit enfin Alexis.
— Oh non, non !
— Si, viens, grand frère, insista Gwendal en lui tendant la main — précisons qu'à ce moment ce minet était bien enfoncé dans Alexis... — Tu me prends ?
— Ooooh !... gémit Blaise.
— Alexis va te sucer d'abord, viens.
Pompé par son coloc, Blaise avait une vue imprenable sur la bite de son frère qui pilonnait son suceur, à des allures variées. Oh, s'il avait jamais imaginé telle situation ! En tout cas il triquait comme jamais, et quand Gwendal réitéra son invite, il se laissa guider gentiment.
Et son premier mec fut son p'tit frère... Une fois au chaud, il cessa de penser, et ses réflexes de baiseur lui revinrent aussitôt. Bref, le moment fut charmant... d'autant que, Gwendal ayant débordé dans Alexis, il fut prié d'y aller en faire autant. Enfin, Alexis gicla sur les minois accolés des deux frères... Une réussite, je vous dis !
Mais tout a une fin, et le lendemain matin, lundi, Gwendal dut bien regagner ses pénates. Au soir, les garçons se retrouvèrent un peu bêtes, tous les deux.
— Tu sors, ce soir ? demanda Alexis.
— Rien de prévu... Toi ?
— Je soupire après mon amoureux.
— Sérieux ?
— Oui. Choqué ?
— Non, étonné. Oh ! Ça va pas toi ! ajouta soudain Blaise.
De fait, Alexis eut alors les larmes aux yeux, et son coloc vint s'asseoir près de lui, en l'enlaçant vivement.
— Viens, grand garçon, tu vas le revoir, mon p'tit frère !
Où Alexis se lâcha complètement et pleura de bon cœur. Désemparé, Blaise murmura :
— Et si t'allais prendre une douche ?
— Alors tu viens avec moi.
Le beau sportif ne pouvait évidemment pas refuser, et la douche, d'abord réparatrice, ne tarda pas à devenir plus... conviviale. D'abord un peu gêné de la belle gaule qui s'était emparée d'Alexis, il se sentit prendre d'égales dispositions... et laissa la suite se faire toute seule.
Or donc celle-ci prévit qu'il terminerait ce joyeux moment ès profondeurs d'un Alexis qui en demanda !
On ne commenta pas ce sujet ensuite, et dès le lendemain matin, Blaise était réveillé par une solide pipe... tandis qu'au soir, il était prié de démonter son coloc.
S'instaura donc une mignonne routine... avec la bénédiction lointaine du beau Gwendal, qui rappliqua désormais dès le vendredi soir... quand le Boutanches Basket Club faisait relâche.
In fine, Blaise tomba sur un autre sportif qui l'entraîna sur les sentiers glissants de la bisexualité... Et il s'en porte plutôt bien. D'autant que le mecton a été agréé par les deux autres, et chaudement, même !
19. IV. 2023
Amitiés de Louklouk !