07-05-2023, 11:31 PM
Chaude pension
Lorsque François entra dans la chambre qui venait de lui être attribuée, en ce premier jour de l'année scolaire, dans cet établissement de luxe, il tomba sur un spectacle inattendu : sur un des lits était un garçon nu et en train de se branler.
— Oh ! fit le mec, t'es qui, toi ?
— Ben... François.
— Bon, moi, c'est Martin. Viens !
François. entra donc et posa sa valise sur le lit restant.
— Tu me causes de toi ? demanda l'autre, sans cesser de se palucher... avec le sourire .
Ce n'était pas dans les habitudes d'un François, ces façons de faire ! Mais il assura... et s'installa donc.
Martin continua son activité personnelle, et finit par dire à François :
— Je pense que tu te branles aussi, hein ? Alors je te propose de le faire quand tu veux, comme moi. Moi j'ai super besoin tout le temps... Y a pas de filles ici, comme tu sais, alors... Bref, j'ai besoin, et je le fais. Fais pareil ! Euh... tu préfères les mecs, ou les nanas ? Moi, c'est plutôt les deux.
Ce qu'aimait François, il ne le savait guère, en vérité. Ce mince garçon avait échoué là parce que ses parents étaient présentement à l'autre bout du monde pour leurs affaires, et pour un long temps.
— Ben... répondit-il, c'est peut-être un peu comme toi...
— Super! Du moins, on va pas se gêner ! Ici, y a des coincés et des réchauffés... et des entre-deux qui bandent sous les douches mais qui savent pas pourquoi... Des ravagés, quoi ! Si au moins on bande parce qu'on sait qu'on veut jouir... Et moi, je le sais ! Bref, tu te gênes pas ici !
François dut sourire à cette chute, et il termina son installation... bien obligé de tourner la tête, cependant, pour admirer la vive éjaculation de son compagnon de chambre.
Martin lui sourit alors largement et murmura :
— Tu me montres comment tu fais, hein ? T'as l'air sympa, en tout cas, et... j'espère qu'on va bien s'entendre, ici.
Une fois installé, François se vit inviter à la douche par son colocataire, et il suivit, intimidé.
Il y avait là une demi-douzaine de minets de toutes formes, qui se douchaient sans plus de manières que ça... mais le pauvre François n'était pas habitué à ces choses, et... il ne tarda pas à bander.
Repéré immédiatement par Martin, il se sentit vitement prendre la queue par iceluy , qui lui souffla :
— Chut ! Ils vont croire que tu bandes parce que je te prends la queue ! Bouge pas !
Autour, on sourit, et même deux garçons en firent autant... tandis qu'un autre déclara en souriant :
— Vous savez que c'est interdit, ci...
— Oui, oui, dit un autre encore... mais toi, tu bandes jamais nulle part, alors t'es pas concerné !
Éclat de rire général. Le garçon interpellé haussa les épaules et s'en fut, tandis que les autres s'entrepompèrent avec ardeur.
François se sentit bien, après cette rude séance ; dans la chambre, Martin lui demanda :
— Pas choqué que je t'aie sucé ?
— Non, bien sûr. Et merci, même.
— Quand tu veux, gentil garçon. Je suis content qu'ils t'aient collé avec moi, vraiment ! P'têt' que t'aimes pas le cul autant que moi mais... t'es pas contre, apparemment !
François sourit alors largement, et affirma :
— Ouais, moi aussi, chuis content !
Dès le lendemain matin on se branlait au réveil en se matant l'un l'autre... et François trouva ça bien... Vite, il fut de connivence avec Martin pour parler et rigoler des autres, et il se sentit bien dans cette pension qui lui avait d'abord paru être l'antichambre de l'Enfer...
Image qui n'était pas sans réalité, d'ailleurs, compte tenu de la chaleur ambiante...
Les jours s'enchaînèrent donc plutôt gentiment, avec les désagréments liés à l'enseignement, hélas ! Mais François était un fort bon élève, et il ne rechignait pas à prêter la main à son coloc' en mainte matière... sauf en termes de branlette.
Ce soir-là, Martin avait la bite en main quand rentra François, qu'il interpella sans ralentir le mouvement :
— Tu sais quoi ? J'en ai une bien bonne pour toi !
— T'as trouvé un plus grand branleur que toi ?
— Impossible ! Non... T'as un amoureux, ici !
— Ah ! Et qui ?
— Stéphane, le grand blond maigre avec une grosse bite !
— Hein ? Mais on s'est presque jamais parlé !
— Ça l'empêche pas de mouiller pour toi !
— Ah ! Mais comment tu sais ça, toi ?
— On s'est branlés ensemble sous la douche, tout à l'heure, et comme y avait personne... y s'est lâché. Putain, la queue qu'il a ! Mais bon, il en pince sévère pour toi, c'est sûr !
— Ah !
François n'alla pas plus loin, et se mit à réfléchir. Ce Stéphane était un long et fin garçon qui, à son impression, ne le matait pas particulièrement. Et dont il n'avait, à la vérité, jamais remarqué le membre susmentionné... et surdimensionné.
Le mec avait l'air gentil, certes, mais si timide qu'on pouvait ne le remarquer point, dans le décor... Bref... Curieux ! Mais... imitant Martin, il se mit à se palucher... et Martin insista, soupirant l'œil clos :
— Ouais... putain... une super belle queue, ce mec...
Où François se mit à imaginer ce mec... et ma foi, ça marcha plutôt bien.
Sauf que, dès ce moment, il se demanda que faire de ce qu'il avait appris. : est-ce que le garçon savait que Martin lui avait parlé ? Et quoi qu'il en fût, quelle attitude tenir, en cette scabreuse occurrence ? Il se décida à l'ignorer au maximum. Comme si c'était facile !
On jouit de concert, et comme il n'était pas encore l'heure du couvre-feux, on alla se doucher. Bing ! L'autre y était aussi. Martin rigola doucement, quand François fut refroidi. Mais l'autre ne dit rien, sauf ceci :
— Vous savez qu'on a un nouveau responsable de l'étage, demain ? Bertrand est muté ailleurs.
On s'en tint là pour les confidences, et Martin demanda, à peine la porte de la chambre refermée :
— Alors, tu la trouves comment, sa queue ?
— Ben... Euh... ouais, ça m'a l'air... solide !
— Et encore, tu l'as pas vue en état de marche ! J'espère que le nouveau va pas nous faire chier ! Je l'aimais bien, moi, Bertrand, pas trop futé, mais gentil...
— Ouais, on verra, conclut François, indécis.
Il eut un sommeil étrange, François, où il mélangea allègrement les visages de Martin, de Stéphane, du supposé nouveau surveillant... et aussi de la bite à Stéphane. Bref, un peu agité, tout ça !
Ce fut au petit déjeuner qu'on leur présenta leur nouveau responsable, un nommé Rodolphe, grand et beau mec présenté comme un étudiant en histoire de l'art et artiste lui-même. Brun et mince, viril sans excès, il était souriant, et sembla plaire à tout le monde, tout de suite.
Et puis... là ce fut une sorte de petit séisme, chez ces Messieurs les grands... car on le vit paraître nu, à la douche du soir. Naturel comme tout, et si parfaitement bien foutu ! Finement velu, ce garçon disposait aussi d'une quéquette... qui plut... car assez bien faite pour faire rêver. Passons !
Tandis qu'on s'essuyait bientôt — la règle, qu'il rappela, étant de limiter la consommation d'eau — il posa mainte question d'ordre général, et proposa de raccompagner les garçons à leur carrée, la sienne étant au bout du couloir.
Et même il jeta un coup d'œil en chacune.
— Je vous promets pas de me rappeler de tout ça demain... mais vous me laissez un temps d'adaptation, les mecs ? avait-il dit, suscitant les rires, et les approbations.
Il venait de conquérir son troupeau, çui-là !
La chambre de Martin et François était la dernière avant celle du surveillant, et il leur dit en les quittant :
— J'ai pas dit que tout le monde peut venir frapper chez moi en cas de besoin, n'est-ce pas, à n'importe quelle heure !
— Oh, c'est calme, ici, dit Martin, en tout cas... vu du couloir !
— Le reste ne me regarde qu'en cas d'urgence.
On se regarda en souriant, et Rodolphe posa les mains sur les épaules des garçons en disant :
— Bonne nuit, les gars !
— P'tain, j'me branle comme un démon, là ! feula Martin la porte à peine close, y m'excite, ce con-là, putain d'putain !
— T'es amoureux ? fit François en souriant.
— Chais pas encore, mais y m'chauffe grave, là !
Et Martin de se palucher frénétiquement, pour gicler peu après, alors que François songeait dans son coin.
Car c'était vrai qu'il était... songeable, ce type !
Au matin, il sortait de sa chambre en boxer quand il tomba sur ledit Rodolphe, nu.
— T'embête pas garçon, j'ai l'assurance de la direction qu'à l'étage des grands, on peut naviguer à poil...
— … et à vapeur ? lâcha François, bien malgré lui.
— Ah ! Ah ! C'est mignon ça ! Tu vas te doucher, là ?
De ce moment, et surtout par les regards que lui réserva Rodolphe dans la douche, François eut l'impression que quelque chose existait entre lui et le nouveau surveillant... mais quoi ? Il n'avait pas l'intention d'être le chouchou du pion, comme on disait ici ou là, et... Difficile, tout ça !
On croisa Martin dans le couloir, qui, revenant de la douche, déclara :
— Il est bizarre, ton soupirant ! Y s'est mis à bander quand y m'a vu arriver... alors qu'y en avait trois autres qui se paluchaient comme des malades autour de lui !
— Ben... c'est pas difficile à comprendre : c'est toi, qui lui plais ! Et s'il t'a parlé de moi, c'était pour prendre contact...
— Oh, putain... Non ! Je suis pas comme ça, moi, et...
— Tu m'as bien dit que tu naviguais entre deux eaux, non ? Alors c'est l'occasion pour toi de prendre le courant !
— J'aime ta façon de parler ! Mais... Je sais rien, moi !
— Moi non plus, mais on peut toujours se dire le peu qu'on sait... Et pis le grand blond en sait peut-être aussi long que sa bite, lui ! Ça promet !
— Aaah !
Pas plus mécontent que ça, le François, de prendre cette grande gueule de Martin en défaut ! Mais excité aussi, avouons-le. Ah ! La vie en internat semblait moins sinistre que ce qu'en contaient les romans du XIXème !
Toutefois, il allait devoir gérer le fin Rodolphe... à moins que ce ne fût lui qui le gérât ? Il décida de se laisser faire, quoi qu'il en fût.
Le lendemain matin, on frappa : Rodolphe. Martin en était à se branler, et le pion déclara :
— Il te reste un quart d'heure avant le p'tit déj' ! Tu viens, François ? Et, après qu'on fut sorti : tu sais s'il a un pote, ici, ton beau branleur ?
— Ben... mais c'est un secret... peut-être que Stéphane en pince un peu pour lui... Mais chut !
Or à cet instant précis, ledit Stéphane sortait de sa chambre, nu avec sa serviette sur l'épaule.
— Salut, Stéphane, fit Rodolphe, tiens ! Va donc chercher Martin, il a l'air un peu feignant, ce matin !
— Oh ! souffla François, comme t'y vas !
— Est-ce qu'il y a de plus belles choses à faire que de rendre service aux autres, sur cette triste terre ?
— Oh, t'es... T'es... balbutia François.
— J'espère qu'ils vont pas avoir le temps de se laver, et qu'ils vont sentir le foutre toute la matinée ! ajouta Rodolphe, faisant exploser de rire un François définitivement conquis.
De fait, quand François rentra, les deux mecs en étaient à un fervent soixante-neuf. Ils ne le remarquèrent même pas. Mais ils ne sentirent pas le foutre ensuite... car à la stupéfaction de François, ils s'avalèrent l'un l'autre sans moufter.
Drôle de journée ! Martin sembla sur une autre planète, et le Stéphane lui servit de satellite ! Et François ne revit pas Martin de la journée. Le midi, il avait laissé sa porte grand ouverte, pour voir du monde... et ne vit que Rodolphe.
— On a bien fait, tu vois ! Je sais pas où ils sont en train de baiser, mais... si ça marche, c'est la meilleure chose du monde, je crois... sauf si t'avais des vues sur l'un, ou sur l'autre ? conclut le surveillant avec un fin sourire.
— Pourquoi tu dis ça ? demanda François, rougissant.
— Ils sont sexy, tous les deux, alors ce ne serait pas étonnant ! Mais tu me dis, si je me trompe...
— Non, non, pas tout à fait... murmura François. Mais... et si c'était pas eux qui me faisaient rêver ?
— Ah oui ? Est-ce que... tu me le dirais ?
— Pas tout de suite, mais... oui, peut-être.
— Bonne chance, grand garçon !
Il resta bien interdit, le jeune François... car vous aurez deviné qu'il n'était pas passé loin de l'aveu décisif ! Et il constata vite que la nouvelle configuration, où Martin et Stéphane faisaient affaire, le ramenait à penser toujours plus à Rodolphe...
Quelques jours plus tard, la routine s'était installée : tous les soirs, Stéphane venait baiser avec Martin, et François en était le témoin obligé, à un moment ou à un autre... Il revenait à la piaule ce soir-là quand, passant devant celle de Rodolphe, qui était ouverte, il s'entendit héler ; il entra.
— Je t'attendais. J'ai vu les deux autres entrer chez toi et... je me suis demandé comment tu supportais ça...
— Ben... Ça devient un peu beaucoup, oui.
— Tu dors avec moi, ce soir ? Mon lit est plus large que les vôtres, et si tu veux... on parlera de ça... et du reste.
Le cœur de François bondit un grand coup. Rodolphe lui fit signe de s'asseoir sur le lit, où sa fine académie n'était voilée que d'un boxer un peu tendu, à ce moment...
— Tu m'aides à virer ça ? demanda Rodolphe en haussant le bassin.
La suite fut pour François une sorte d'enchantement. Car en ordre de marche, la bite de Rodolphe ressemblait plus à un sceptre qu'à un rude bâton de pèlerin ! Et comme il n'était pas mal équipé non plus, ce sceptre-là trouva à qui parler... Mais les choses s'engagèrent sur un ton bien éloigné de l'affrontement, et Rodolphe fut le plus parfait des initiateurs.
Il n'apprit pas tout ce soir-là, mais les soirs se suivirent... Enfin, Rodolphe suggéra que François échangeât sa chambre avec Stéphane... et ce garçon se retrouva avec un autre et cachectique pâlot, mais brun, celui-là. Il fallut s'organiser, car François en tenait pour Rodolphe, et bien ! Mais il se laissa apprivoiser par son nouveau coloc, qui était sans manières...
Ce Quentin-là finit lui aussi dans la chambre de Rodolphe... qui cornaqua l'union de ces loupiots... et tout le monde eut son bac avec mention !
6. IV. 2023
Lorsque François entra dans la chambre qui venait de lui être attribuée, en ce premier jour de l'année scolaire, dans cet établissement de luxe, il tomba sur un spectacle inattendu : sur un des lits était un garçon nu et en train de se branler.
— Oh ! fit le mec, t'es qui, toi ?
— Ben... François.
— Bon, moi, c'est Martin. Viens !
François. entra donc et posa sa valise sur le lit restant.
— Tu me causes de toi ? demanda l'autre, sans cesser de se palucher... avec le sourire .
Ce n'était pas dans les habitudes d'un François, ces façons de faire ! Mais il assura... et s'installa donc.
Martin continua son activité personnelle, et finit par dire à François :
— Je pense que tu te branles aussi, hein ? Alors je te propose de le faire quand tu veux, comme moi. Moi j'ai super besoin tout le temps... Y a pas de filles ici, comme tu sais, alors... Bref, j'ai besoin, et je le fais. Fais pareil ! Euh... tu préfères les mecs, ou les nanas ? Moi, c'est plutôt les deux.
Ce qu'aimait François, il ne le savait guère, en vérité. Ce mince garçon avait échoué là parce que ses parents étaient présentement à l'autre bout du monde pour leurs affaires, et pour un long temps.
— Ben... répondit-il, c'est peut-être un peu comme toi...
— Super! Du moins, on va pas se gêner ! Ici, y a des coincés et des réchauffés... et des entre-deux qui bandent sous les douches mais qui savent pas pourquoi... Des ravagés, quoi ! Si au moins on bande parce qu'on sait qu'on veut jouir... Et moi, je le sais ! Bref, tu te gênes pas ici !
François dut sourire à cette chute, et il termina son installation... bien obligé de tourner la tête, cependant, pour admirer la vive éjaculation de son compagnon de chambre.
Martin lui sourit alors largement et murmura :
— Tu me montres comment tu fais, hein ? T'as l'air sympa, en tout cas, et... j'espère qu'on va bien s'entendre, ici.
Une fois installé, François se vit inviter à la douche par son colocataire, et il suivit, intimidé.
Il y avait là une demi-douzaine de minets de toutes formes, qui se douchaient sans plus de manières que ça... mais le pauvre François n'était pas habitué à ces choses, et... il ne tarda pas à bander.
Repéré immédiatement par Martin, il se sentit vitement prendre la queue par iceluy , qui lui souffla :
— Chut ! Ils vont croire que tu bandes parce que je te prends la queue ! Bouge pas !
Autour, on sourit, et même deux garçons en firent autant... tandis qu'un autre déclara en souriant :
— Vous savez que c'est interdit, ci...
— Oui, oui, dit un autre encore... mais toi, tu bandes jamais nulle part, alors t'es pas concerné !
Éclat de rire général. Le garçon interpellé haussa les épaules et s'en fut, tandis que les autres s'entrepompèrent avec ardeur.
François se sentit bien, après cette rude séance ; dans la chambre, Martin lui demanda :
— Pas choqué que je t'aie sucé ?
— Non, bien sûr. Et merci, même.
— Quand tu veux, gentil garçon. Je suis content qu'ils t'aient collé avec moi, vraiment ! P'têt' que t'aimes pas le cul autant que moi mais... t'es pas contre, apparemment !
François sourit alors largement, et affirma :
— Ouais, moi aussi, chuis content !
Dès le lendemain matin on se branlait au réveil en se matant l'un l'autre... et François trouva ça bien... Vite, il fut de connivence avec Martin pour parler et rigoler des autres, et il se sentit bien dans cette pension qui lui avait d'abord paru être l'antichambre de l'Enfer...
Image qui n'était pas sans réalité, d'ailleurs, compte tenu de la chaleur ambiante...
Les jours s'enchaînèrent donc plutôt gentiment, avec les désagréments liés à l'enseignement, hélas ! Mais François était un fort bon élève, et il ne rechignait pas à prêter la main à son coloc' en mainte matière... sauf en termes de branlette.
Ce soir-là, Martin avait la bite en main quand rentra François, qu'il interpella sans ralentir le mouvement :
— Tu sais quoi ? J'en ai une bien bonne pour toi !
— T'as trouvé un plus grand branleur que toi ?
— Impossible ! Non... T'as un amoureux, ici !
— Ah ! Et qui ?
— Stéphane, le grand blond maigre avec une grosse bite !
— Hein ? Mais on s'est presque jamais parlé !
— Ça l'empêche pas de mouiller pour toi !
— Ah ! Mais comment tu sais ça, toi ?
— On s'est branlés ensemble sous la douche, tout à l'heure, et comme y avait personne... y s'est lâché. Putain, la queue qu'il a ! Mais bon, il en pince sévère pour toi, c'est sûr !
— Ah !
François n'alla pas plus loin, et se mit à réfléchir. Ce Stéphane était un long et fin garçon qui, à son impression, ne le matait pas particulièrement. Et dont il n'avait, à la vérité, jamais remarqué le membre susmentionné... et surdimensionné.
Le mec avait l'air gentil, certes, mais si timide qu'on pouvait ne le remarquer point, dans le décor... Bref... Curieux ! Mais... imitant Martin, il se mit à se palucher... et Martin insista, soupirant l'œil clos :
— Ouais... putain... une super belle queue, ce mec...
Où François se mit à imaginer ce mec... et ma foi, ça marcha plutôt bien.
Sauf que, dès ce moment, il se demanda que faire de ce qu'il avait appris. : est-ce que le garçon savait que Martin lui avait parlé ? Et quoi qu'il en fût, quelle attitude tenir, en cette scabreuse occurrence ? Il se décida à l'ignorer au maximum. Comme si c'était facile !
On jouit de concert, et comme il n'était pas encore l'heure du couvre-feux, on alla se doucher. Bing ! L'autre y était aussi. Martin rigola doucement, quand François fut refroidi. Mais l'autre ne dit rien, sauf ceci :
— Vous savez qu'on a un nouveau responsable de l'étage, demain ? Bertrand est muté ailleurs.
On s'en tint là pour les confidences, et Martin demanda, à peine la porte de la chambre refermée :
— Alors, tu la trouves comment, sa queue ?
— Ben... Euh... ouais, ça m'a l'air... solide !
— Et encore, tu l'as pas vue en état de marche ! J'espère que le nouveau va pas nous faire chier ! Je l'aimais bien, moi, Bertrand, pas trop futé, mais gentil...
— Ouais, on verra, conclut François, indécis.
Il eut un sommeil étrange, François, où il mélangea allègrement les visages de Martin, de Stéphane, du supposé nouveau surveillant... et aussi de la bite à Stéphane. Bref, un peu agité, tout ça !
Ce fut au petit déjeuner qu'on leur présenta leur nouveau responsable, un nommé Rodolphe, grand et beau mec présenté comme un étudiant en histoire de l'art et artiste lui-même. Brun et mince, viril sans excès, il était souriant, et sembla plaire à tout le monde, tout de suite.
Et puis... là ce fut une sorte de petit séisme, chez ces Messieurs les grands... car on le vit paraître nu, à la douche du soir. Naturel comme tout, et si parfaitement bien foutu ! Finement velu, ce garçon disposait aussi d'une quéquette... qui plut... car assez bien faite pour faire rêver. Passons !
Tandis qu'on s'essuyait bientôt — la règle, qu'il rappela, étant de limiter la consommation d'eau — il posa mainte question d'ordre général, et proposa de raccompagner les garçons à leur carrée, la sienne étant au bout du couloir.
Et même il jeta un coup d'œil en chacune.
— Je vous promets pas de me rappeler de tout ça demain... mais vous me laissez un temps d'adaptation, les mecs ? avait-il dit, suscitant les rires, et les approbations.
Il venait de conquérir son troupeau, çui-là !
La chambre de Martin et François était la dernière avant celle du surveillant, et il leur dit en les quittant :
— J'ai pas dit que tout le monde peut venir frapper chez moi en cas de besoin, n'est-ce pas, à n'importe quelle heure !
— Oh, c'est calme, ici, dit Martin, en tout cas... vu du couloir !
— Le reste ne me regarde qu'en cas d'urgence.
On se regarda en souriant, et Rodolphe posa les mains sur les épaules des garçons en disant :
— Bonne nuit, les gars !
— P'tain, j'me branle comme un démon, là ! feula Martin la porte à peine close, y m'excite, ce con-là, putain d'putain !
— T'es amoureux ? fit François en souriant.
— Chais pas encore, mais y m'chauffe grave, là !
Et Martin de se palucher frénétiquement, pour gicler peu après, alors que François songeait dans son coin.
Car c'était vrai qu'il était... songeable, ce type !
Au matin, il sortait de sa chambre en boxer quand il tomba sur ledit Rodolphe, nu.
— T'embête pas garçon, j'ai l'assurance de la direction qu'à l'étage des grands, on peut naviguer à poil...
— … et à vapeur ? lâcha François, bien malgré lui.
— Ah ! Ah ! C'est mignon ça ! Tu vas te doucher, là ?
De ce moment, et surtout par les regards que lui réserva Rodolphe dans la douche, François eut l'impression que quelque chose existait entre lui et le nouveau surveillant... mais quoi ? Il n'avait pas l'intention d'être le chouchou du pion, comme on disait ici ou là, et... Difficile, tout ça !
On croisa Martin dans le couloir, qui, revenant de la douche, déclara :
— Il est bizarre, ton soupirant ! Y s'est mis à bander quand y m'a vu arriver... alors qu'y en avait trois autres qui se paluchaient comme des malades autour de lui !
— Ben... c'est pas difficile à comprendre : c'est toi, qui lui plais ! Et s'il t'a parlé de moi, c'était pour prendre contact...
— Oh, putain... Non ! Je suis pas comme ça, moi, et...
— Tu m'as bien dit que tu naviguais entre deux eaux, non ? Alors c'est l'occasion pour toi de prendre le courant !
— J'aime ta façon de parler ! Mais... Je sais rien, moi !
— Moi non plus, mais on peut toujours se dire le peu qu'on sait... Et pis le grand blond en sait peut-être aussi long que sa bite, lui ! Ça promet !
— Aaah !
Pas plus mécontent que ça, le François, de prendre cette grande gueule de Martin en défaut ! Mais excité aussi, avouons-le. Ah ! La vie en internat semblait moins sinistre que ce qu'en contaient les romans du XIXème !
Toutefois, il allait devoir gérer le fin Rodolphe... à moins que ce ne fût lui qui le gérât ? Il décida de se laisser faire, quoi qu'il en fût.
Le lendemain matin, on frappa : Rodolphe. Martin en était à se branler, et le pion déclara :
— Il te reste un quart d'heure avant le p'tit déj' ! Tu viens, François ? Et, après qu'on fut sorti : tu sais s'il a un pote, ici, ton beau branleur ?
— Ben... mais c'est un secret... peut-être que Stéphane en pince un peu pour lui... Mais chut !
Or à cet instant précis, ledit Stéphane sortait de sa chambre, nu avec sa serviette sur l'épaule.
— Salut, Stéphane, fit Rodolphe, tiens ! Va donc chercher Martin, il a l'air un peu feignant, ce matin !
— Oh ! souffla François, comme t'y vas !
— Est-ce qu'il y a de plus belles choses à faire que de rendre service aux autres, sur cette triste terre ?
— Oh, t'es... T'es... balbutia François.
— J'espère qu'ils vont pas avoir le temps de se laver, et qu'ils vont sentir le foutre toute la matinée ! ajouta Rodolphe, faisant exploser de rire un François définitivement conquis.
De fait, quand François rentra, les deux mecs en étaient à un fervent soixante-neuf. Ils ne le remarquèrent même pas. Mais ils ne sentirent pas le foutre ensuite... car à la stupéfaction de François, ils s'avalèrent l'un l'autre sans moufter.
Drôle de journée ! Martin sembla sur une autre planète, et le Stéphane lui servit de satellite ! Et François ne revit pas Martin de la journée. Le midi, il avait laissé sa porte grand ouverte, pour voir du monde... et ne vit que Rodolphe.
— On a bien fait, tu vois ! Je sais pas où ils sont en train de baiser, mais... si ça marche, c'est la meilleure chose du monde, je crois... sauf si t'avais des vues sur l'un, ou sur l'autre ? conclut le surveillant avec un fin sourire.
— Pourquoi tu dis ça ? demanda François, rougissant.
— Ils sont sexy, tous les deux, alors ce ne serait pas étonnant ! Mais tu me dis, si je me trompe...
— Non, non, pas tout à fait... murmura François. Mais... et si c'était pas eux qui me faisaient rêver ?
— Ah oui ? Est-ce que... tu me le dirais ?
— Pas tout de suite, mais... oui, peut-être.
— Bonne chance, grand garçon !
Il resta bien interdit, le jeune François... car vous aurez deviné qu'il n'était pas passé loin de l'aveu décisif ! Et il constata vite que la nouvelle configuration, où Martin et Stéphane faisaient affaire, le ramenait à penser toujours plus à Rodolphe...
Quelques jours plus tard, la routine s'était installée : tous les soirs, Stéphane venait baiser avec Martin, et François en était le témoin obligé, à un moment ou à un autre... Il revenait à la piaule ce soir-là quand, passant devant celle de Rodolphe, qui était ouverte, il s'entendit héler ; il entra.
— Je t'attendais. J'ai vu les deux autres entrer chez toi et... je me suis demandé comment tu supportais ça...
— Ben... Ça devient un peu beaucoup, oui.
— Tu dors avec moi, ce soir ? Mon lit est plus large que les vôtres, et si tu veux... on parlera de ça... et du reste.
Le cœur de François bondit un grand coup. Rodolphe lui fit signe de s'asseoir sur le lit, où sa fine académie n'était voilée que d'un boxer un peu tendu, à ce moment...
— Tu m'aides à virer ça ? demanda Rodolphe en haussant le bassin.
La suite fut pour François une sorte d'enchantement. Car en ordre de marche, la bite de Rodolphe ressemblait plus à un sceptre qu'à un rude bâton de pèlerin ! Et comme il n'était pas mal équipé non plus, ce sceptre-là trouva à qui parler... Mais les choses s'engagèrent sur un ton bien éloigné de l'affrontement, et Rodolphe fut le plus parfait des initiateurs.
Il n'apprit pas tout ce soir-là, mais les soirs se suivirent... Enfin, Rodolphe suggéra que François échangeât sa chambre avec Stéphane... et ce garçon se retrouva avec un autre et cachectique pâlot, mais brun, celui-là. Il fallut s'organiser, car François en tenait pour Rodolphe, et bien ! Mais il se laissa apprivoiser par son nouveau coloc, qui était sans manières...
Ce Quentin-là finit lui aussi dans la chambre de Rodolphe... qui cornaqua l'union de ces loupiots... et tout le monde eut son bac avec mention !
6. IV. 2023
Amitiés de Louklouk !