01-12-2022, 02:06 PM
Et c'est parti pour ma 51e nouvelle ici ! (hors ÀCSH)
Jean-François est recyclé
On colocatait depuis quelques mois, gentiment, et sans excès d'intimité : Jean-François et Patrice, deux étudiants de troisième année, sages et bien élevés, dans un vieil appartement du centre ancien.
Or en cette fin de trimestre, Jean-François accepta une invitation de Patrice :
— On n'a jamais pris l'apéro ensemble... Tu voudrais un p'tit truc dînatoire, avant les vacances ?
— Euh... ben oui, s'tu veux, fit le grand et brun Jean-François, pas un comique, çui-là !
Jamais une nana chez lui, et encore moins sortant de la salle de bains ! Patrice, lui, ne se gênait pas... avec mesure : quatre nanas en trois mois... ça ne faisait pas une moyenne !
Et là... ce gentil garçon eut une idée... machiavélique : il voulait tout savoir sur son coloc, et il ne connaissait qu'une seule méthode : l'alcool. In vino vertitas !
Il acheta donc de quoi assommer les Polonais les plus expérimentés, bulles, vodka et autres spiritueux moins recommandables, et des tas de petites choses à croquer.
Ce fut un peu emprunté que Jean-François parut au salon, peuplé de vieilleries non sans charmes, mais ayant vécu... Patrice avait bien fait les choses, et il arracha un sourire au roide Jean-François.
— Oh ! On peut connaître la raison de tout cet apparat ?
— Juste qu'on vit ensemble depuis trois mois, et qu'on n'a même jamais eu une conversation un peu... personnelle.
— Est-ce que... c'est important, pour toi ?
— Oui, dans la mesure où... on vit ensemble. Ce qui ne nous oblige pas à être amis, évidemment, mais enfin...
— Qu'est-ce que tu veux savoir ? demanda froidement Jean-François, tout en trinquant à la vodka-orange.
— Juste ce que tu auras envie de me dire... Tu as croisé certaines de mes copines... et peut-être même que tu les as entendues... — là, Jean-François dut sourire — ...et je n'ai pas croisé les tiennes : est-ce que tu te gênes à cause de moi ?
— Non, non, mais... ce n'est pas si simple.
— Tu sais, si c'est des copains, que tu as, tout va bien !
— Non, non ! Je...
Jean-François prit une longue gorgée... et attendit un instant avant de poursuivre :
— Je suis pas simple, comme mec. C'est dirigé contre personne, non ! Mais... on peut me trouver bizarre.
— Alors je te demande plus rien, Jean-François, et te prie de m'excuser si...
— T'excuse de rien du tout : je comprends que tu t'étonnes, et... je te parlerai... un jour... bientôt.
Où Patrice vit que le verre de son coloc était vide... et où il le remplit aussitôt.
— Merci. Oh !... soupira Jean-François en reprenant une forte gorgée d'un breuvage bien raide, selon les idées de Patrice...
— J'ai pas de vie sexuelle, dit soudain ce garçon. Tout seul... oui, évidemment, mais... non, rien d'autre.
— Oh ! murmura Patrice. Est-ce que tu sais pourquoi, au fond ?
— La peur, sans doute. Ma vie n'a pas été... avec mes parents... enfin, je sais pas... Je veux pas t'embêter avec ça.
— On est du même âge, on fait les mêmes études, on vit ensemble... On peut se comprendre, je crois.
— Sauf que toi, fit Jean-François qui avait déjà fini son deuxième verre de vodka, tu vis la vie des mecs de notre âge.
— Tu la vois comment, ta vie ?
— Oh, je la vois pas, justement... Juste... celle des autres.
Patrice resta coi un instant, avant de poursuivre :
— Tu dis quoi, là ?
— Que... Je peux te faire confiance ? — Patrice opina — que... en fait, ce que je suis pas capable de faire... j'aime le voir... chez les autres. T'es choqué ?
— Non. Rien ne me choque, tant que ça reste humain. Donc, t'es... voyeur ?
Jean-François baissa le nez, sans répondre. Patrice insista :
— Zéro problème, tu sais ? Parce que tout le monde l'est plus ou moins, et à un degré ou à un autre, alors... Tu crois que je me prive de mater, moi, quand j'en ai l'occasion ? Ah ! Non, alors ! Alors tu peux y aller tranquille, mon gars ! Le voyeurisme est pas autre chose que le sport universel !
Jean-François dut sourire, et releva le museau.
— T'es gentil, mais...
— Mais j'ai raison, et rien d'autre !
On se reprit une gorgée du raide concocté par Patrice. Qui déclara, après un petit temps :
— Tu m'as d'jà maté ?
— Ben non !
— Si... je laissais ma porte ouverte... t'aimerais ?
— Oh ! Mais, Patrice, jamais je te demanderai un truc pareil !
— Si c'est ton truc, alors pourquoi pas ? Moi... je suis pas loin d'être un peu exhib, alors... Jean-François ? C'est entre nous, tu sais ? Et puis tu pourrais me critiquer, aussi !
— Oh, non, non !
— Mais me voir ?
Jean-François regarda ailleurs, et souffla :
— Je suis le mec le plus nul de la Terre, n'est-ce pas ?
— Mais pas le moins beau... et c'est pourquoi je pense qu'après avoir maté... tu pourras tâter !
Jean-François dut sourire à nouveau.
— Pourquoi t'es gentil comme ça, Patrice ? On se connaît pas... et pourquoi t'aurais à te préoccuper de moi ?
— T'es un gentil garçon... T'es beau, et ça me fait mal au cœur de voir que t'es seul... et triste.
— Oh, mais, Patrice... tu crois que je ne peux pas me débrouiller tout seul ?
— Ben non. Je crois que tu as besoin des autres. De moi, si je peux faire quelque chose, et de tout le monde, aussi ! Pour commencer... de me mater, tu veux ?
— Nooon !
— Si ! Ce soir, j'ai une mignonne petite meuf... et ce sera journée porte ouverte, hop ! Et t'es prié de te branler comme un ado en surchauffe... sauf si je suis nul ! Mais ça, tu me le diras, hein ? Je veux satisfaire mon public, moi !
— Ooooh ! gémit Jean-François, mais, Patrice !...
On causa encore un petit temps , et ce fut sur les effets de la vodka que compta Patrice pour en savoir plus :
— Je fantasme tout le temps, lâcha enfin Jean-François.
— Sur qui, ou quoi ?
— Les baises que je peux pas faire.
— Que tu veux pas faire ! De quoi t'as peur ? Est-ce que... t'es puceau ?
— Même pas, non !
— Bon ! Faut prendre les choses par le bon bout... si j'ose dire ! Tu vas commencer par me mater, et puis tu me diras ce qui t'excite, et ce qui te fait fantasmer... et on tâchera de trouver un moyen d'y parvenir, tu veux ?
Où Jean-François eut un large sourire... qui saisit Patrice : jamais il n'avait vu ça... et surtout, combien Jean-François était beau, quand il souriait !
Elle vint après dîner, la nouvelle conquête de Patrice, une petite blonde pas farouche du tout. Ce qu'il n'avait pas dit à son coloc', Patrice, c'est qu'il était très excité à l'idée de se faire mater pendant une séance de baise...
Il avait déclaré être seul, et s'arrangea pour que la porte restât entrouverte, et surtout pour être dans l'axe... drôle de situation que celle-ci ! Mais ça le chauffait grandement...
La minette était sans façon aucune, et il put faire des trucs qu'il n'avait pas l'habitude de se voir offrir... Sans cesse, il eut en tête le regard de Jean-François, et il se surpassa... au point que la fillette en fut baba. Qui lui promit des lendemains qui chantent...
Dès qu'elle eut claqué la porte, et après une douche rapide, il alla toquer chez Jean-François, qui le reçut en boxer — lui ne s'était pas rhabillé.
— Alors ?
— Ben... super, oui !
— T'en as eu pour ton argent ?
— Oui. Je crois que... Tu vas me trouver louche, mais... Je crois que je suis vraiment un voyeur.
— Eh ben, où est le problème ? Mais... t'as joui, quand même ?
— Ben non... avoua le garçon, penaud.
— Il faut ! Et là, maintenant ! Qu'est-ce qui t'a le plus excité, en matant ?
— Oh... tu vas me trouver pervers... Je peux pas...
Patrice tourna le dos et fila en cuisine quérir deux vodkas-pêche : il voulait savoir, et il parlerait, le Jean-François !
Qui toussa d'abord, le chéri, à sa première gorgée !
— Je me suis exhibé devant toi, alors c'est pas moi qui te prendrai pour un pervers ! Dis-moi tout !
— Eh ben... C'est... C'est... quand elle t'a léché le...
— Le cul ! Ouais, ça c'était génial... mais c'était que la deuxième fois que j'y avais droit, car des dames sont pas très portées là-dessus ! On te l'a d'jà fait, à toi ?
— Non... mais c'est mon fantasme.
— Eh ben... la prochaine fois que je vois la p'tite, hop !
— Oh, je sais pas, ça...
— Tu serais gêné de baiser en ma compagnie ?
Jean-François reprit une longue gorgée de vodka, et soupira, avant de respirer profondément, puis de susurrer :
— C'est à sa place à elle, que j'aurais aimé être.
— Ha ! fit Patrice, qui n'avait rien vu venir. Tu...?
— T'es super beau, Patrice... et tes poils... sont géniaux !
Ce fut à Patrice de prendre un bon coup, avant de murmurer... hautement gêné :
— S'tu veux... tu pourrait me photographier, et me filmer... comme ça t'aurais de quoi... en tant que voyeur !
— Oh oui... bonne idée ! fit le garçon en souriant.
Patrice ne savait où il mettait les pieds, là... mais il venait de s'engager... sûrement trop vite !
— Euh... là, maintenant ? demanda Jean-François.
— Oh ! fit Patrice, surpris de sa vitesse de réaction.
Si c'était la vodka, ou ces alléchantes perspectives qui l'avaient décoincé, il ne le sut, mais force était de constater que le Jean-François venait de changer de couleur. Et il avait l'œil brillant ! Qui chopa vite fait son portable... et Patrice dut se mettre à quatre pattes, offrant sa mignonne rondelle à l'admiration de son coloc'.
Qui mitrailla d'arrache-pied, avant de suggérer :
— Si je te filme... tu pourrais te toucher un peu ?
Où Patrice se caressa doucement la rondelle...
— Avec de la salive, t'essayerais de te mettre un doigt ?
— Oh !... soupira Patrice... en le faisant.
— Ouais, c'est bien, merci !
Peu après, Patrice entendit Jean-François gémir de plus en plus fort et il sentit de tièdes gouttes lui atterrir sur le popotin... et même sur la rondelle. Et presque aussitôt :
— Oh ! Je t'en ai mis partout ! Laisse !...
Et Jean-François de se jeter sur les humides dégâts pour les lécher avec ardeur... Patrice poussa un énorme soupir... et laissa faire, évidemment... d'autant qu'il semblait en vouloir, le ci-devant voyeur ! Et faisait ça bien. Un petit temps plus tard, il fut évident qu'il n'y avait plus rien à lécher, mais... Jean-François ronronnait tout haut, la langue bien appuyée sur la rosette de Patrice... qui avait fermé les yeux depuis longtemps, et jouissait de la situation.
— T'en as marre ? souffla enfin le bouffeur.
— Non, non, vas-y, fais-toi plaisir un max !
Résultat des courses : ce furent plus de trois quarts d'heures de sa vie que Patrice accorda à la langue fureteuse de son coloc'... Quarts d'heure qu'il ne regretta point !
De ce moment, Jean-François changea du tout au tout. Et son sourire constant mit en valeur une beauté que Patrice avait d'abord trouvée modeste... Dès le lendemain, il affirma que Patrice lui avait sauvé la vie... et parvint à se faire attribuer un temps de bouffage... qu'il ne réclama pas le surlendemain, puisque Patrice recevait, avec le même programme de matage.
— Faudra que je te montre toutes mes photos et mes films ! affirma le voyeur.
— Oui, mais... j'aimerais bien te voir aussi, quand tu m'asperges le derrière !
— Euh... tu veux me voir jouir ? sourit le garçon.
— Tu me mates bien faire l'amour !
— Tout ce que tu voudras, oh, Patrice ! Tout !
Mais, et voyez comme l'esprit vient aux innocents, Jean-François proposa qu'on reportât l'exercice au lendemain matin... pour voir aussi Patrice gicler à l'air libre. Là, il se contenta de le bouffer gentiment... Et Patrice sourit in petto.
On fut donc face à face, sur le lit de Jean-François. Ce garçon était mince, fin et délicatement musclé ; bien velu, aussi. Patrice ne lui cédait en rien sur le physique, et l'on se palucha un temps, avant que Jean-François suggérât :
— Peut-être que t'aimerais que je te suce, avant ?
— Fais-toi plaisir ! dit Patrice, trouvant la formule facile.
Il parut que Jean-François n'avait attendu que ça toute sa vie ! Car il suça avec une gouluité qui arracha vite des geignements à Patrice. Et comme prévu, on jouit de concert.
Les relations entre ces garçons évoluèrent rapidement. Patrice revit la petite lécheuse une dizaine de fois, toujours sous l'œil de Jean-François, mais... le reste du temps, il se faisait plaisir en offrant sans complexe sa bite et sa rondelle à la bouche de Jean-François. Un soir, il entra dans la chambre ouverte d'iceluy, et le trouva en train de se goder avec un joli truc... se son propre gabarit, lui sembla-t-il.
— Oh ! Pardon, je te dérange !
— Non, non ! J'étais juste en train de m'entraîner !
Patrice y vit un signe annonciateur... et ça ne rata pas :
— Tu crois que... tu pourrais me... murmura le garçon.
Compte tenu des pipes et des broutages que lui offrait Jean-François depuis des jours, Patrice ne se vit pas refuser les services de sa bite... et il se lança, sous la houlette d'un Jean-François qui avait bien potassé son sujet !
Et ça se passa drôlement bien... Si bien même que Patrice en resta songeur : car il avait apprécié, et se demandait pourquoi. Le visage rayonnant de Jean-François le frappa, dès le lendemain, et il se laissa faire, sans rien dire, les jours suivants. Puis les semaines aussi, puis les mois. Les choses s'installèrent toutes seules. Et Patrice ne fut même pas étonné quand il reçut, quelques mois plus tard, une déclaration de son coloc', qui avait bien changé !
— Merci de tout mon cœur et de toute mon âme !
— Et de quoi ? J'y suis pour rien, si t'as le sourire !
— Oh si ! Merci de m'avoir recyclé, Patrice. Je t'aime.
28. XI. 2022
Jean-François est recyclé
On colocatait depuis quelques mois, gentiment, et sans excès d'intimité : Jean-François et Patrice, deux étudiants de troisième année, sages et bien élevés, dans un vieil appartement du centre ancien.
Or en cette fin de trimestre, Jean-François accepta une invitation de Patrice :
— On n'a jamais pris l'apéro ensemble... Tu voudrais un p'tit truc dînatoire, avant les vacances ?
— Euh... ben oui, s'tu veux, fit le grand et brun Jean-François, pas un comique, çui-là !
Jamais une nana chez lui, et encore moins sortant de la salle de bains ! Patrice, lui, ne se gênait pas... avec mesure : quatre nanas en trois mois... ça ne faisait pas une moyenne !
Et là... ce gentil garçon eut une idée... machiavélique : il voulait tout savoir sur son coloc, et il ne connaissait qu'une seule méthode : l'alcool. In vino vertitas !
Il acheta donc de quoi assommer les Polonais les plus expérimentés, bulles, vodka et autres spiritueux moins recommandables, et des tas de petites choses à croquer.
Ce fut un peu emprunté que Jean-François parut au salon, peuplé de vieilleries non sans charmes, mais ayant vécu... Patrice avait bien fait les choses, et il arracha un sourire au roide Jean-François.
— Oh ! On peut connaître la raison de tout cet apparat ?
— Juste qu'on vit ensemble depuis trois mois, et qu'on n'a même jamais eu une conversation un peu... personnelle.
— Est-ce que... c'est important, pour toi ?
— Oui, dans la mesure où... on vit ensemble. Ce qui ne nous oblige pas à être amis, évidemment, mais enfin...
— Qu'est-ce que tu veux savoir ? demanda froidement Jean-François, tout en trinquant à la vodka-orange.
— Juste ce que tu auras envie de me dire... Tu as croisé certaines de mes copines... et peut-être même que tu les as entendues... — là, Jean-François dut sourire — ...et je n'ai pas croisé les tiennes : est-ce que tu te gênes à cause de moi ?
— Non, non, mais... ce n'est pas si simple.
— Tu sais, si c'est des copains, que tu as, tout va bien !
— Non, non ! Je...
Jean-François prit une longue gorgée... et attendit un instant avant de poursuivre :
— Je suis pas simple, comme mec. C'est dirigé contre personne, non ! Mais... on peut me trouver bizarre.
— Alors je te demande plus rien, Jean-François, et te prie de m'excuser si...
— T'excuse de rien du tout : je comprends que tu t'étonnes, et... je te parlerai... un jour... bientôt.
Où Patrice vit que le verre de son coloc était vide... et où il le remplit aussitôt.
— Merci. Oh !... soupira Jean-François en reprenant une forte gorgée d'un breuvage bien raide, selon les idées de Patrice...
— J'ai pas de vie sexuelle, dit soudain ce garçon. Tout seul... oui, évidemment, mais... non, rien d'autre.
— Oh ! murmura Patrice. Est-ce que tu sais pourquoi, au fond ?
— La peur, sans doute. Ma vie n'a pas été... avec mes parents... enfin, je sais pas... Je veux pas t'embêter avec ça.
— On est du même âge, on fait les mêmes études, on vit ensemble... On peut se comprendre, je crois.
— Sauf que toi, fit Jean-François qui avait déjà fini son deuxième verre de vodka, tu vis la vie des mecs de notre âge.
— Tu la vois comment, ta vie ?
— Oh, je la vois pas, justement... Juste... celle des autres.
Patrice resta coi un instant, avant de poursuivre :
— Tu dis quoi, là ?
— Que... Je peux te faire confiance ? — Patrice opina — que... en fait, ce que je suis pas capable de faire... j'aime le voir... chez les autres. T'es choqué ?
— Non. Rien ne me choque, tant que ça reste humain. Donc, t'es... voyeur ?
Jean-François baissa le nez, sans répondre. Patrice insista :
— Zéro problème, tu sais ? Parce que tout le monde l'est plus ou moins, et à un degré ou à un autre, alors... Tu crois que je me prive de mater, moi, quand j'en ai l'occasion ? Ah ! Non, alors ! Alors tu peux y aller tranquille, mon gars ! Le voyeurisme est pas autre chose que le sport universel !
Jean-François dut sourire, et releva le museau.
— T'es gentil, mais...
— Mais j'ai raison, et rien d'autre !
On se reprit une gorgée du raide concocté par Patrice. Qui déclara, après un petit temps :
— Tu m'as d'jà maté ?
— Ben non !
— Si... je laissais ma porte ouverte... t'aimerais ?
— Oh ! Mais, Patrice, jamais je te demanderai un truc pareil !
— Si c'est ton truc, alors pourquoi pas ? Moi... je suis pas loin d'être un peu exhib, alors... Jean-François ? C'est entre nous, tu sais ? Et puis tu pourrais me critiquer, aussi !
— Oh, non, non !
— Mais me voir ?
Jean-François regarda ailleurs, et souffla :
— Je suis le mec le plus nul de la Terre, n'est-ce pas ?
— Mais pas le moins beau... et c'est pourquoi je pense qu'après avoir maté... tu pourras tâter !
Jean-François dut sourire à nouveau.
— Pourquoi t'es gentil comme ça, Patrice ? On se connaît pas... et pourquoi t'aurais à te préoccuper de moi ?
— T'es un gentil garçon... T'es beau, et ça me fait mal au cœur de voir que t'es seul... et triste.
— Oh, mais, Patrice... tu crois que je ne peux pas me débrouiller tout seul ?
— Ben non. Je crois que tu as besoin des autres. De moi, si je peux faire quelque chose, et de tout le monde, aussi ! Pour commencer... de me mater, tu veux ?
— Nooon !
— Si ! Ce soir, j'ai une mignonne petite meuf... et ce sera journée porte ouverte, hop ! Et t'es prié de te branler comme un ado en surchauffe... sauf si je suis nul ! Mais ça, tu me le diras, hein ? Je veux satisfaire mon public, moi !
— Ooooh ! gémit Jean-François, mais, Patrice !...
On causa encore un petit temps , et ce fut sur les effets de la vodka que compta Patrice pour en savoir plus :
— Je fantasme tout le temps, lâcha enfin Jean-François.
— Sur qui, ou quoi ?
— Les baises que je peux pas faire.
— Que tu veux pas faire ! De quoi t'as peur ? Est-ce que... t'es puceau ?
— Même pas, non !
— Bon ! Faut prendre les choses par le bon bout... si j'ose dire ! Tu vas commencer par me mater, et puis tu me diras ce qui t'excite, et ce qui te fait fantasmer... et on tâchera de trouver un moyen d'y parvenir, tu veux ?
Où Jean-François eut un large sourire... qui saisit Patrice : jamais il n'avait vu ça... et surtout, combien Jean-François était beau, quand il souriait !
Elle vint après dîner, la nouvelle conquête de Patrice, une petite blonde pas farouche du tout. Ce qu'il n'avait pas dit à son coloc', Patrice, c'est qu'il était très excité à l'idée de se faire mater pendant une séance de baise...
Il avait déclaré être seul, et s'arrangea pour que la porte restât entrouverte, et surtout pour être dans l'axe... drôle de situation que celle-ci ! Mais ça le chauffait grandement...
La minette était sans façon aucune, et il put faire des trucs qu'il n'avait pas l'habitude de se voir offrir... Sans cesse, il eut en tête le regard de Jean-François, et il se surpassa... au point que la fillette en fut baba. Qui lui promit des lendemains qui chantent...
Dès qu'elle eut claqué la porte, et après une douche rapide, il alla toquer chez Jean-François, qui le reçut en boxer — lui ne s'était pas rhabillé.
— Alors ?
— Ben... super, oui !
— T'en as eu pour ton argent ?
— Oui. Je crois que... Tu vas me trouver louche, mais... Je crois que je suis vraiment un voyeur.
— Eh ben, où est le problème ? Mais... t'as joui, quand même ?
— Ben non... avoua le garçon, penaud.
— Il faut ! Et là, maintenant ! Qu'est-ce qui t'a le plus excité, en matant ?
— Oh... tu vas me trouver pervers... Je peux pas...
Patrice tourna le dos et fila en cuisine quérir deux vodkas-pêche : il voulait savoir, et il parlerait, le Jean-François !
Qui toussa d'abord, le chéri, à sa première gorgée !
— Je me suis exhibé devant toi, alors c'est pas moi qui te prendrai pour un pervers ! Dis-moi tout !
— Eh ben... C'est... C'est... quand elle t'a léché le...
— Le cul ! Ouais, ça c'était génial... mais c'était que la deuxième fois que j'y avais droit, car des dames sont pas très portées là-dessus ! On te l'a d'jà fait, à toi ?
— Non... mais c'est mon fantasme.
— Eh ben... la prochaine fois que je vois la p'tite, hop !
— Oh, je sais pas, ça...
— Tu serais gêné de baiser en ma compagnie ?
Jean-François reprit une longue gorgée de vodka, et soupira, avant de respirer profondément, puis de susurrer :
— C'est à sa place à elle, que j'aurais aimé être.
— Ha ! fit Patrice, qui n'avait rien vu venir. Tu...?
— T'es super beau, Patrice... et tes poils... sont géniaux !
Ce fut à Patrice de prendre un bon coup, avant de murmurer... hautement gêné :
— S'tu veux... tu pourrait me photographier, et me filmer... comme ça t'aurais de quoi... en tant que voyeur !
— Oh oui... bonne idée ! fit le garçon en souriant.
Patrice ne savait où il mettait les pieds, là... mais il venait de s'engager... sûrement trop vite !
— Euh... là, maintenant ? demanda Jean-François.
— Oh ! fit Patrice, surpris de sa vitesse de réaction.
Si c'était la vodka, ou ces alléchantes perspectives qui l'avaient décoincé, il ne le sut, mais force était de constater que le Jean-François venait de changer de couleur. Et il avait l'œil brillant ! Qui chopa vite fait son portable... et Patrice dut se mettre à quatre pattes, offrant sa mignonne rondelle à l'admiration de son coloc'.
Qui mitrailla d'arrache-pied, avant de suggérer :
— Si je te filme... tu pourrais te toucher un peu ?
Où Patrice se caressa doucement la rondelle...
— Avec de la salive, t'essayerais de te mettre un doigt ?
— Oh !... soupira Patrice... en le faisant.
— Ouais, c'est bien, merci !
Peu après, Patrice entendit Jean-François gémir de plus en plus fort et il sentit de tièdes gouttes lui atterrir sur le popotin... et même sur la rondelle. Et presque aussitôt :
— Oh ! Je t'en ai mis partout ! Laisse !...
Et Jean-François de se jeter sur les humides dégâts pour les lécher avec ardeur... Patrice poussa un énorme soupir... et laissa faire, évidemment... d'autant qu'il semblait en vouloir, le ci-devant voyeur ! Et faisait ça bien. Un petit temps plus tard, il fut évident qu'il n'y avait plus rien à lécher, mais... Jean-François ronronnait tout haut, la langue bien appuyée sur la rosette de Patrice... qui avait fermé les yeux depuis longtemps, et jouissait de la situation.
— T'en as marre ? souffla enfin le bouffeur.
— Non, non, vas-y, fais-toi plaisir un max !
Résultat des courses : ce furent plus de trois quarts d'heures de sa vie que Patrice accorda à la langue fureteuse de son coloc'... Quarts d'heure qu'il ne regretta point !
De ce moment, Jean-François changea du tout au tout. Et son sourire constant mit en valeur une beauté que Patrice avait d'abord trouvée modeste... Dès le lendemain, il affirma que Patrice lui avait sauvé la vie... et parvint à se faire attribuer un temps de bouffage... qu'il ne réclama pas le surlendemain, puisque Patrice recevait, avec le même programme de matage.
— Faudra que je te montre toutes mes photos et mes films ! affirma le voyeur.
— Oui, mais... j'aimerais bien te voir aussi, quand tu m'asperges le derrière !
— Euh... tu veux me voir jouir ? sourit le garçon.
— Tu me mates bien faire l'amour !
— Tout ce que tu voudras, oh, Patrice ! Tout !
Mais, et voyez comme l'esprit vient aux innocents, Jean-François proposa qu'on reportât l'exercice au lendemain matin... pour voir aussi Patrice gicler à l'air libre. Là, il se contenta de le bouffer gentiment... Et Patrice sourit in petto.
On fut donc face à face, sur le lit de Jean-François. Ce garçon était mince, fin et délicatement musclé ; bien velu, aussi. Patrice ne lui cédait en rien sur le physique, et l'on se palucha un temps, avant que Jean-François suggérât :
— Peut-être que t'aimerais que je te suce, avant ?
— Fais-toi plaisir ! dit Patrice, trouvant la formule facile.
Il parut que Jean-François n'avait attendu que ça toute sa vie ! Car il suça avec une gouluité qui arracha vite des geignements à Patrice. Et comme prévu, on jouit de concert.
Les relations entre ces garçons évoluèrent rapidement. Patrice revit la petite lécheuse une dizaine de fois, toujours sous l'œil de Jean-François, mais... le reste du temps, il se faisait plaisir en offrant sans complexe sa bite et sa rondelle à la bouche de Jean-François. Un soir, il entra dans la chambre ouverte d'iceluy, et le trouva en train de se goder avec un joli truc... se son propre gabarit, lui sembla-t-il.
— Oh ! Pardon, je te dérange !
— Non, non ! J'étais juste en train de m'entraîner !
Patrice y vit un signe annonciateur... et ça ne rata pas :
— Tu crois que... tu pourrais me... murmura le garçon.
Compte tenu des pipes et des broutages que lui offrait Jean-François depuis des jours, Patrice ne se vit pas refuser les services de sa bite... et il se lança, sous la houlette d'un Jean-François qui avait bien potassé son sujet !
Et ça se passa drôlement bien... Si bien même que Patrice en resta songeur : car il avait apprécié, et se demandait pourquoi. Le visage rayonnant de Jean-François le frappa, dès le lendemain, et il se laissa faire, sans rien dire, les jours suivants. Puis les semaines aussi, puis les mois. Les choses s'installèrent toutes seules. Et Patrice ne fut même pas étonné quand il reçut, quelques mois plus tard, une déclaration de son coloc', qui avait bien changé !
— Merci de tout mon cœur et de toute mon âme !
— Et de quoi ? J'y suis pour rien, si t'as le sourire !
— Oh si ! Merci de m'avoir recyclé, Patrice. Je t'aime.
28. XI. 2022
Amitiés de Louklouk !