21-09-2022, 07:28 AM
– Mmmm! Ça sent bon le café à la française. J'espère que tu l'as fait bien fort, Bébé.
– Je l'ai fait comme je l’aime, tonton.
– Mais tu n'as rien sorti pour manger ! Tu n'as pas faim, des pancakes peut-être ?
– Non merci, Jeanne, je me sens gros. Hier soir, c’était très bon et comme je ne suis pas habitué à une bouffe aussi raffinée, je me suis gavé en goutant à tout… Mais surement un peu trop!
– Bienvenu dans la haute société Jean François. Et si par hasard tu revois monsieur Smith, celui avec qui tu as parlé hier soir, c'est encore une classe en dessus.
– C'est quoi la classe ‘en dessus’ c'est de manger dans de la vaisselle en or ?
– En gros, oui c'est ça!
– Si ça arrive je repars avec les couverts ! Enfin, je rigole, jamais j'oserai le faire… Ma mère en ferait une jaunisse!
Petit à petit le reste de la troupe se leva, le soir on mangea light. Le lendemain midi ma tante nous faisait spécialement un aïoli de morue puis le soir ce fut criques et côtes de bœuf.
Et le surlendemain… on partirait déjà.
Le temps passa trop vite et on reprit l’avion. Juste avant de nous envoler Liam reçut un coup de fil de John Smith qui nous proposait de voir son ami - le collectionneur de montres - durant notre escale à New York d’une durée de quatre heures. Une voiture nous attendrait devant l’aéroport. On accepta.
On dormit pratiquement tout le temps du voyage et quand on sortit, un chauffeur en casquette et livrée, tenait une tablette où le nom de Liam était écrit. On se présenta à lui et d'office il prit nos bagages qu'il chargea dans le coffre et on partit vers une destination inconnue.
On arriva après trois quarts d'heure de route. On était dans le quartier le plus riche et le plus chic de tout New York.
On entra par le parking et c’est un ascenseur privé qui nous conduisit au dernier étage du gratte-ciel. John Smith nous attendait à l’ouverture de l'ascenseur et nous invita à entrer. Il nous présenta notre hôte, un scheik richissime. le cheik Ali Dataclock Meklaoui.
Il nous fit asseoir et nous fit servir du thé. Puis il me demanda s'il pouvait voir ma montre. Je la sortis de sa pochette. Lui avait enfilé des gants pour la manipuler. Il l'ouvrit sortit une loupe d’horloger. Il ne disait rien et nous non plus. Puis il la referma et me la tendit.
– Elle est magnifique, jeune homme et authentique à 100%. j'ai fait faire quelques recherches sur ce que vous avez dit sur elle et effectivement c'est bien une commande de Louis XVIII pour son ami qu'il aimait beaucoup. John m'a dit que vous en aviez d'autres et ça m'intéresserait de les voir.
– Liam, tu as gardé les photos que tu avais fait des montres ?
– Oui, je les ai dans mon téléphone.
– Je pourrais les visionner ?
– Oui, bien sûr.
Liam trouva les photos et tendit son téléphone au Cheikh pour qu'il les regarde. Il y passa un temps faramineux et on se faisait du souci pour notre avion. John se rendit compte de notre trouble et il nous dit :
– Ne vous en faites pas, si vous ne pouvez pas avoir votre avion, il y en aura un autre pour rentrer en France à temps.
Le cheikh était plongé dans l'étude des montres, il fit défiler les photos et il tomba sur le coffret Boulle.
– Liam, c'est réellement un coffret Boulle d’époque ?
– Oui, c'est dans son double fond qu'on a trouvé les montres.
– Vous avez fait, là, une trouvaille exceptionnelle. Vous savez que ce genre de coffret allait souvent par paire ? De nos jours il est pratiquement impossible de trouver ces duos sur le marché ou alors ça relèverait du miracle.
– Vous permettez, votre altesse ?
Il lui rendit son téléphone et Liam chercha les photos de nos coffrets cote à cote. Il le lui tendit. Ahuri, le Cheikh regarda les photos et dit quelque chose en arabe. John sourit et nous dit simplement :
– Il vient de jurer en arabe. C'est bon signe.
– Liam, Jean-François, êtes-vous vendeurs des coffrets et montres ?
– Je ne sais pas ce que ma mère veut faire du sien. C'est celui qui est le plus abîmé sur la photo. Je sais qu’elle le fait restaurer avant de prendre sa décision. Le garder ou le vendre.
– Et vous Jean-François ?
– Je ne sais pas, je n'y ai pas réfléchi. La boite est jolie et suivant ce que fera Jeanne je prendrai ma décision car je lui ai promis que si un jour je la vendais, ça serait à elle. Et pour les montres c'est pareil je n'ai pas pris de décision. Je veux juste en garder une, celle que je vous ai montrée, qui date de Louis XIV.
– Ça tombe bien, j'ai la même avec un décor de cadran un peu différent. Liam je peux voir la montre que vous portez à votre poignet ?
Liam la quitta et la tendit au cheikh qui l'observa un moment et il la lui rendit.
– Je possède aussi ce modèle de Rolex. Il a été fait à dix exemplaires. Je les ai presque toutes retrouvées sauf deux. enfin maintenant plus qu’une. À savoir où se trouve la dernière.
– Au poignet de mon frère je suppose ou quelque part dans sa chambre. Mais elles ne sont pas à vendre. C’est sentimental!
– Je comprends! Vous êtes vraiment chanceux côté montres. Au moins, je sais qu’elles ne sont pas perdues!
Il fallut lui expliquer d'où il les tenait et quand il lui parla des montres du Français le regard du cheikh s’éclaira.
– Par Allah, je connaissais cet homme, celui que vous appelez le Français. De temps en temps il m'en fournissait une rare. Et vous dites que votre mère possède sa collection ?
– Oui, elle l'a au magasin et elle veut s'en séparer mais elle n’a pas encore trouvé un acheteur pour le lot, car elle préfère ne pas diviser l’ensemble.
– John, tu peux t'occuper de ça ?
– Bien sur mon ami. Dès demain. Jeunes gens il est temps de retourner à votre avion.
Le cheikh nous remercia de lui avoir accordé autant de temps, nous donna à chacun une de ses cartes et nous souhaita bon voyage.
John nous raccompagna jusqu'au parking et on repartit en limousine. Mais au lieu de nous reconduire à l'entrée de JFK, le chauffeur nous conduisit sur un aéroport annexe où il nous déposa devant un jet privé.
Et c'est en jet privé tout confort que l'on regagna Paris, dépassant de beaucoup l’horaire de l'avion de ligne. On ne passa même pas par la douane, une limousine nous attendait sur le tarmac. J'appelais Joris qui était avec Rémi chez ses parents, installés à La Villette.
– On est arrivé en avance, on vient vous rejoindre chez tes parents. Tu me donnes ton adresse ? … D'après le chauffeur on sera chez toi d'ici pas longtemps. Il dit qu'il sait où c’est.
…
– Tu nous attends à l'entrée de la foire. Ok. On est là, dans dix minutes.
La foire avait ouvert mais ce n'était pas encore l’affluence. Mon téléphone sonna. C'était Joris.
– On est devant l’entrée. Vous arrivez bientôt ?
– Mais enfin, on est là ! Tu ne nous vois pas ?
– Non, je ne vois qu'une grosse limousine noire qui se gare devant nous, c'est tout.
– Bin alors! Tu attends quoi pour nous ouvrir la porte ?
– N'importe quoi !
J'ouvris la porte et toujours le téléphone à l'oreille je lui dis :
– Tu pouvais pas nous ouvrir, manchot ?
– Je ne suis pas ton larbin !
Le chauffeur sortit, nous donna nos affaires et repartit. On se fit la bise et les garçons nous conduisirent jusqu'à la caravane – superbe résidentielle – des parents de Joris, dans laquelle on entra. On était seuls.
– Tes parents ne sont pas là ?
– Non, ils sont au manège et on va aller les voir, parce qu'ils veulent vous connaître. Posez vos affaires et on y va. Vous voulez boire quelque chose avant d'y aller ?
– Non, ça ira. On te suis.
Tout en marchant, il fallut leur expliquer nos vacances et ce qu'on avait fait et quand ils surent qui on avait rencontré ils ne nous crurent pas. On arriva à la chenille. Une femme sortit de la caisse en nous voyant arriver et nous fit la bise. Son père arriva juste après et nous serra la main.
Bien sûr on fit des tours de chenille gratuits mais on essaya d'autres attractions, tout aussi gratuitement, car beaucoup appartenaient à des gens de sa famille. Il nous présenta ainsi son frère ainé et sa femme, un autre frère et une de ses sœurs, des oncles, des tantes et des cousins.
Mais l'heure nous rattrapa et après avoir salué ses parents on repartit tous les quatre en métro pour prendre le train.
On dormit tout le voyage. Et quand je me réveillais je ne savais plus où j'étais ni quand on était.
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– Je l'ai fait comme je l’aime, tonton.
– Mais tu n'as rien sorti pour manger ! Tu n'as pas faim, des pancakes peut-être ?
– Non merci, Jeanne, je me sens gros. Hier soir, c’était très bon et comme je ne suis pas habitué à une bouffe aussi raffinée, je me suis gavé en goutant à tout… Mais surement un peu trop!
– Bienvenu dans la haute société Jean François. Et si par hasard tu revois monsieur Smith, celui avec qui tu as parlé hier soir, c'est encore une classe en dessus.
– C'est quoi la classe ‘en dessus’ c'est de manger dans de la vaisselle en or ?
– En gros, oui c'est ça!
– Si ça arrive je repars avec les couverts ! Enfin, je rigole, jamais j'oserai le faire… Ma mère en ferait une jaunisse!
Petit à petit le reste de la troupe se leva, le soir on mangea light. Le lendemain midi ma tante nous faisait spécialement un aïoli de morue puis le soir ce fut criques et côtes de bœuf.
Et le surlendemain… on partirait déjà.
Le temps passa trop vite et on reprit l’avion. Juste avant de nous envoler Liam reçut un coup de fil de John Smith qui nous proposait de voir son ami - le collectionneur de montres - durant notre escale à New York d’une durée de quatre heures. Une voiture nous attendrait devant l’aéroport. On accepta.
On dormit pratiquement tout le temps du voyage et quand on sortit, un chauffeur en casquette et livrée, tenait une tablette où le nom de Liam était écrit. On se présenta à lui et d'office il prit nos bagages qu'il chargea dans le coffre et on partit vers une destination inconnue.
On arriva après trois quarts d'heure de route. On était dans le quartier le plus riche et le plus chic de tout New York.
On entra par le parking et c’est un ascenseur privé qui nous conduisit au dernier étage du gratte-ciel. John Smith nous attendait à l’ouverture de l'ascenseur et nous invita à entrer. Il nous présenta notre hôte, un scheik richissime. le cheik Ali Dataclock Meklaoui.
Il nous fit asseoir et nous fit servir du thé. Puis il me demanda s'il pouvait voir ma montre. Je la sortis de sa pochette. Lui avait enfilé des gants pour la manipuler. Il l'ouvrit sortit une loupe d’horloger. Il ne disait rien et nous non plus. Puis il la referma et me la tendit.
– Elle est magnifique, jeune homme et authentique à 100%. j'ai fait faire quelques recherches sur ce que vous avez dit sur elle et effectivement c'est bien une commande de Louis XVIII pour son ami qu'il aimait beaucoup. John m'a dit que vous en aviez d'autres et ça m'intéresserait de les voir.
– Liam, tu as gardé les photos que tu avais fait des montres ?
– Oui, je les ai dans mon téléphone.
– Je pourrais les visionner ?
– Oui, bien sûr.
Liam trouva les photos et tendit son téléphone au Cheikh pour qu'il les regarde. Il y passa un temps faramineux et on se faisait du souci pour notre avion. John se rendit compte de notre trouble et il nous dit :
– Ne vous en faites pas, si vous ne pouvez pas avoir votre avion, il y en aura un autre pour rentrer en France à temps.
Le cheikh était plongé dans l'étude des montres, il fit défiler les photos et il tomba sur le coffret Boulle.
– Liam, c'est réellement un coffret Boulle d’époque ?
– Oui, c'est dans son double fond qu'on a trouvé les montres.
– Vous avez fait, là, une trouvaille exceptionnelle. Vous savez que ce genre de coffret allait souvent par paire ? De nos jours il est pratiquement impossible de trouver ces duos sur le marché ou alors ça relèverait du miracle.
– Vous permettez, votre altesse ?
Il lui rendit son téléphone et Liam chercha les photos de nos coffrets cote à cote. Il le lui tendit. Ahuri, le Cheikh regarda les photos et dit quelque chose en arabe. John sourit et nous dit simplement :
– Il vient de jurer en arabe. C'est bon signe.
– Liam, Jean-François, êtes-vous vendeurs des coffrets et montres ?
– Je ne sais pas ce que ma mère veut faire du sien. C'est celui qui est le plus abîmé sur la photo. Je sais qu’elle le fait restaurer avant de prendre sa décision. Le garder ou le vendre.
– Et vous Jean-François ?
– Je ne sais pas, je n'y ai pas réfléchi. La boite est jolie et suivant ce que fera Jeanne je prendrai ma décision car je lui ai promis que si un jour je la vendais, ça serait à elle. Et pour les montres c'est pareil je n'ai pas pris de décision. Je veux juste en garder une, celle que je vous ai montrée, qui date de Louis XIV.
– Ça tombe bien, j'ai la même avec un décor de cadran un peu différent. Liam je peux voir la montre que vous portez à votre poignet ?
Liam la quitta et la tendit au cheikh qui l'observa un moment et il la lui rendit.
– Je possède aussi ce modèle de Rolex. Il a été fait à dix exemplaires. Je les ai presque toutes retrouvées sauf deux. enfin maintenant plus qu’une. À savoir où se trouve la dernière.
– Au poignet de mon frère je suppose ou quelque part dans sa chambre. Mais elles ne sont pas à vendre. C’est sentimental!
– Je comprends! Vous êtes vraiment chanceux côté montres. Au moins, je sais qu’elles ne sont pas perdues!
Il fallut lui expliquer d'où il les tenait et quand il lui parla des montres du Français le regard du cheikh s’éclaira.
– Par Allah, je connaissais cet homme, celui que vous appelez le Français. De temps en temps il m'en fournissait une rare. Et vous dites que votre mère possède sa collection ?
– Oui, elle l'a au magasin et elle veut s'en séparer mais elle n’a pas encore trouvé un acheteur pour le lot, car elle préfère ne pas diviser l’ensemble.
– John, tu peux t'occuper de ça ?
– Bien sur mon ami. Dès demain. Jeunes gens il est temps de retourner à votre avion.
Le cheikh nous remercia de lui avoir accordé autant de temps, nous donna à chacun une de ses cartes et nous souhaita bon voyage.
John nous raccompagna jusqu'au parking et on repartit en limousine. Mais au lieu de nous reconduire à l'entrée de JFK, le chauffeur nous conduisit sur un aéroport annexe où il nous déposa devant un jet privé.
Et c'est en jet privé tout confort que l'on regagna Paris, dépassant de beaucoup l’horaire de l'avion de ligne. On ne passa même pas par la douane, une limousine nous attendait sur le tarmac. J'appelais Joris qui était avec Rémi chez ses parents, installés à La Villette.
– On est arrivé en avance, on vient vous rejoindre chez tes parents. Tu me donnes ton adresse ? … D'après le chauffeur on sera chez toi d'ici pas longtemps. Il dit qu'il sait où c’est.
…
– Tu nous attends à l'entrée de la foire. Ok. On est là, dans dix minutes.
La foire avait ouvert mais ce n'était pas encore l’affluence. Mon téléphone sonna. C'était Joris.
– On est devant l’entrée. Vous arrivez bientôt ?
– Mais enfin, on est là ! Tu ne nous vois pas ?
– Non, je ne vois qu'une grosse limousine noire qui se gare devant nous, c'est tout.
– Bin alors! Tu attends quoi pour nous ouvrir la porte ?
– N'importe quoi !
J'ouvris la porte et toujours le téléphone à l'oreille je lui dis :
– Tu pouvais pas nous ouvrir, manchot ?
– Je ne suis pas ton larbin !
Le chauffeur sortit, nous donna nos affaires et repartit. On se fit la bise et les garçons nous conduisirent jusqu'à la caravane – superbe résidentielle – des parents de Joris, dans laquelle on entra. On était seuls.
– Tes parents ne sont pas là ?
– Non, ils sont au manège et on va aller les voir, parce qu'ils veulent vous connaître. Posez vos affaires et on y va. Vous voulez boire quelque chose avant d'y aller ?
– Non, ça ira. On te suis.
Tout en marchant, il fallut leur expliquer nos vacances et ce qu'on avait fait et quand ils surent qui on avait rencontré ils ne nous crurent pas. On arriva à la chenille. Une femme sortit de la caisse en nous voyant arriver et nous fit la bise. Son père arriva juste après et nous serra la main.
Bien sûr on fit des tours de chenille gratuits mais on essaya d'autres attractions, tout aussi gratuitement, car beaucoup appartenaient à des gens de sa famille. Il nous présenta ainsi son frère ainé et sa femme, un autre frère et une de ses sœurs, des oncles, des tantes et des cousins.
Mais l'heure nous rattrapa et après avoir salué ses parents on repartit tous les quatre en métro pour prendre le train.
On dormit tout le voyage. Et quand je me réveillais je ne savais plus où j'étais ni quand on était.
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