23-05-2021, 09:59 PM
* 27 *
- Plus j'y réfléchis et moins je trouve la théorie de la tromperie valable, dis-je après quelques minutes de réflexions intenses.
- Pourtant...
- Ça voudrait dire que mon père nous a conçu dans la même période de temps, tous les deux ? Ça va un peu trop loin dans les coïncidences, beaucoup trop loin. Nos mères ont voulu un enfant en même temps ou quoi ? Et bien sûr, elles étaient fertiles toutes deux au même moment ?
- Mouais... il y a un truc qui me chiffonne, je ne sais pas si je t'ai montré la feuille de l'hôpital ?
- Euh, non.
Il cherche dans son dossier et sort une feuille.
- Lis ça.
Je cherche avec attention ce qui a attiré son intérêt. En fait, ça saute aux yeux.
- Toi aussi... toi aussi, tu es né prématurément... ça confirme bien ce que je disais. Je vois bien des jumeaux prématurés naître ensemble, c'est logique, mais deux enfants de deux mères différentes ? C'est trop pour moi.
- Ça s'est passé à l'hôpital alors.
- Oui.
- Allons voir ces Ravaux.
- C'est comme pour les triplés, François - d'ailleurs, ceux-là peuvent être une fausse piste. Il nous faut une preuve de ce que nous avançons. Si l'hôpital confirme que ces jumeaux ont bien été présents à cette époque... on ira voir cette famille.
Il hésite, puis finit par se ranger à mon avis - à contrecœur.
Nous retournons donc à notre hôtel, dans lequel je fais un brin de toilette avant de repartir.
- Tu veux que je te dépose ? Demande François.
- C'est gentil, mais pas encore, je vais faire un tour.
- Tu n'es pas pressé de voir ton copain ?
- Il est en cours, en ce moment.
- Je vois. Bien, fais-moi signe.
- Pas de souci.
François n'a pas l'air jaloux, il est même heureux pour moi. S'il savait quels doutes me rongent...
Je m'installe dans un cyber et fais une recherche sur le dépistage. Le résultat ne m'emballe pas des masses...
Le seul moyen d'être certain consiste en un dépistage effectué après trois mois sans relations non protégées.
Génial. Trois mois d'angoisse.
Ce qui me rassure... un petit peu... est la mention que la contamination n'est pas automatique après un rapport. On peut y échapper avec de la chance...
Sauf que je n'ai jamais eu de chance. Ce n'est pas maintenant que ça va arriver.
Pour une première expérience, ce n'est pas une réussite. Oh, oui, j'ai admis mon attirance pour les mecs, j'ai été dépucelé, j'ai joui comme jamais auparavant, j'ai dormi dans ses bras, le tout en une soirée et une nuit, bravo... avais-je autant envie de sexe que ça ?
Il faut croire que oui. Ben, voilà le résultat, bonhomme. Tu peux t'en mordre les doigts...
Je continue mes recherches, et manque de passer à côté d'une information importante.
Attention !
Si un risque de contamination par le VIH a été pris il y a moins de 48 heures, il faut prendre contact le plus rapidement possible avec le service des urgences le plus proche de chez vous, car, dans certains cas, un traitement (dit d'urgence ou TPE Traitement post-exposition) pris très rapidement peut vous être proposé.
- Ahh... j'ai déjà perdu 24 heures !
Je sors du cyber et compose le 15 pour appeler les urgences... ce n'est vraiment pas ce que j'étais venu faire ici.
16 janvier 2009
Je n'ai pas été voir Bruno, du coup, hier soir. Rien de tel qu'un passage aux urgences pour te dégoûter de tout pendant un bon moment, surtout au vu de la raison pour laquelle j'y suis allé. Je passe les détails sur l'interrogatoire plutôt indiscret mais nécessaire que j'ai dû subir, et la recommandation de demander à mon copain de faire un test de dépistage. J'ai un traitement assez long à suivre scrupuleusement - et sans la moindre certitude car il n'est pas efficace à 100%.
Il faut vraiment que je parle à Bruno.
Je lance un chapelet de jurons avant de lui envoyer un SMS.
« Il faut que je te parle d'un sujet délicat, je peux t'appeler maintenant ? »
La réponse arrive au bout d'une minute :
« Je suis à la fac, je t'appellerai ce midi. »
Super. Quelques heures à tuer...
Je retrouve François à l'hôtel, qui me sourit.
- Je suis sûr que t'as passé une nuit d'enfer, encore.
- Ouais...
Ça a été l'enfer, ça c'est sûr.
- Je ne vois pas grand-chose qu'on puisse faire aujourd'hui, si on se promenait un peu ?
- Mouais... tu veux voir quoi ?
- Profitons du fait qu'on doive récupérer nos résultats ce soir, faisons un peu de tourisme en Suisse en attendant.
- D'accord.
Je ne suis pas super enthousiaste, mais j'espère bien pouvoir me changer les idées.
Et me donner la force de parler à Bruno d'un sujet hautement désagréable...
- Plus j'y réfléchis et moins je trouve la théorie de la tromperie valable, dis-je après quelques minutes de réflexions intenses.
- Pourtant...
- Ça voudrait dire que mon père nous a conçu dans la même période de temps, tous les deux ? Ça va un peu trop loin dans les coïncidences, beaucoup trop loin. Nos mères ont voulu un enfant en même temps ou quoi ? Et bien sûr, elles étaient fertiles toutes deux au même moment ?
- Mouais... il y a un truc qui me chiffonne, je ne sais pas si je t'ai montré la feuille de l'hôpital ?
- Euh, non.
Il cherche dans son dossier et sort une feuille.
- Lis ça.
Je cherche avec attention ce qui a attiré son intérêt. En fait, ça saute aux yeux.
- Toi aussi... toi aussi, tu es né prématurément... ça confirme bien ce que je disais. Je vois bien des jumeaux prématurés naître ensemble, c'est logique, mais deux enfants de deux mères différentes ? C'est trop pour moi.
- Ça s'est passé à l'hôpital alors.
- Oui.
- Allons voir ces Ravaux.
- C'est comme pour les triplés, François - d'ailleurs, ceux-là peuvent être une fausse piste. Il nous faut une preuve de ce que nous avançons. Si l'hôpital confirme que ces jumeaux ont bien été présents à cette époque... on ira voir cette famille.
Il hésite, puis finit par se ranger à mon avis - à contrecœur.
Nous retournons donc à notre hôtel, dans lequel je fais un brin de toilette avant de repartir.
- Tu veux que je te dépose ? Demande François.
- C'est gentil, mais pas encore, je vais faire un tour.
- Tu n'es pas pressé de voir ton copain ?
- Il est en cours, en ce moment.
- Je vois. Bien, fais-moi signe.
- Pas de souci.
François n'a pas l'air jaloux, il est même heureux pour moi. S'il savait quels doutes me rongent...
Je m'installe dans un cyber et fais une recherche sur le dépistage. Le résultat ne m'emballe pas des masses...
Le seul moyen d'être certain consiste en un dépistage effectué après trois mois sans relations non protégées.
Génial. Trois mois d'angoisse.
Ce qui me rassure... un petit peu... est la mention que la contamination n'est pas automatique après un rapport. On peut y échapper avec de la chance...
Sauf que je n'ai jamais eu de chance. Ce n'est pas maintenant que ça va arriver.
Pour une première expérience, ce n'est pas une réussite. Oh, oui, j'ai admis mon attirance pour les mecs, j'ai été dépucelé, j'ai joui comme jamais auparavant, j'ai dormi dans ses bras, le tout en une soirée et une nuit, bravo... avais-je autant envie de sexe que ça ?
Il faut croire que oui. Ben, voilà le résultat, bonhomme. Tu peux t'en mordre les doigts...
Je continue mes recherches, et manque de passer à côté d'une information importante.
Attention !
Si un risque de contamination par le VIH a été pris il y a moins de 48 heures, il faut prendre contact le plus rapidement possible avec le service des urgences le plus proche de chez vous, car, dans certains cas, un traitement (dit d'urgence ou TPE Traitement post-exposition) pris très rapidement peut vous être proposé.
- Ahh... j'ai déjà perdu 24 heures !
Je sors du cyber et compose le 15 pour appeler les urgences... ce n'est vraiment pas ce que j'étais venu faire ici.
16 janvier 2009
Je n'ai pas été voir Bruno, du coup, hier soir. Rien de tel qu'un passage aux urgences pour te dégoûter de tout pendant un bon moment, surtout au vu de la raison pour laquelle j'y suis allé. Je passe les détails sur l'interrogatoire plutôt indiscret mais nécessaire que j'ai dû subir, et la recommandation de demander à mon copain de faire un test de dépistage. J'ai un traitement assez long à suivre scrupuleusement - et sans la moindre certitude car il n'est pas efficace à 100%.
Il faut vraiment que je parle à Bruno.
Je lance un chapelet de jurons avant de lui envoyer un SMS.
« Il faut que je te parle d'un sujet délicat, je peux t'appeler maintenant ? »
La réponse arrive au bout d'une minute :
« Je suis à la fac, je t'appellerai ce midi. »
Super. Quelques heures à tuer...
Je retrouve François à l'hôtel, qui me sourit.
- Je suis sûr que t'as passé une nuit d'enfer, encore.
- Ouais...
Ça a été l'enfer, ça c'est sûr.
- Je ne vois pas grand-chose qu'on puisse faire aujourd'hui, si on se promenait un peu ?
- Mouais... tu veux voir quoi ?
- Profitons du fait qu'on doive récupérer nos résultats ce soir, faisons un peu de tourisme en Suisse en attendant.
- D'accord.
Je ne suis pas super enthousiaste, mais j'espère bien pouvoir me changer les idées.
Et me donner la force de parler à Bruno d'un sujet hautement désagréable...
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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