24-07-2021, 09:48 PM
* 82 *
Paul n'est pas en ligne. Ça me tue direct le moral - moi qui croyais qu'il ne pouvait pas descendre plus bas...
Je me lamente intérieurement - Jean a raison, j'ai vraiment besoin de lui, là - puis j'entends sonner. Je me précipite vers la porte et l'ouvre en grand.
C'est mon Paul. Normal qu'il n'ait pas été en ligne ! Je le serre dans mes bras à l'étouffer et il essaie de me raisonner, le palier ce n'est pas l'endroit rêvé pour ça... je finis par entendre raison et le laisse entrer.
Arrivé dans ma chambre, je le serre de nouveau et reste longtemps immobile dans ses bras, sans dire un mot. Lui pose simplement sa tête sur mon épaule, avec douceur, me regardant. Je me sens tellement mieux maintenant qu'il est là que je comprends que je ne survivrais pas à son départ. Mais il chasse cette sombre pensée, toutes mes sombres pensées, par quelques mots qui veulent tout dire :
- Je t'aime.
Une onde de bien-être, de bonheur, m'envahit, car il me signifie là qu'il restera auprès de moi, qu'il...
- Je t'aime, reprend-il,mais je ne sais pas si on peut continuer comme ça.
- Ne dis pas des choses pareilles, réponds-je, choqué. J'ai besoin de toi !
- Moi aussi, j'ai besoin de toi. Je l'ai compris, toute cette nuit où je n'ai pas dormi, m'en faisant pour toi, comprenant que quoi qu'il arrive, tu ne peut être que dans ma vie.
- Je ne comprends plus, pourquoi dis-tu qu'on ne peut pas continuer comme ça alors ?
- J'ai été aveugle sur la force de mes sentiments pour toi, et je t'ai fait souffrir avec mes doutes. Je suis parti parce que je voulais me préparer à te quitter, parce que j'avais toujours eu peur, et quand j'ai eu sous les yeux la réalité du risque de contamination, j'ai failli craquer tu sais, mais quand je suis parti, je me suis rendu compte que c'était impossible. Je sais que ce ne sera pas facile, surtout si la pire des hypothèses est la bonne, mais je serai là avec toi, parce que je t'aime trop pour te quitter.
- Paul... merci, dis-je les larmes aux yeux.
- Je te demande pardon pour avoir douté.
- Mais tu es pardonné, mon amour ! Les doutes, c'est humain, tu as le droit d'en avoir ! Mon dieu, comme je suis heureux, je t'aime, Paul, je t'aime !
- Moi aussi je t'mmm...
Le baiser que nous échangeons est le plus doux que j'aie jamais connu. Lorsqu'il se termine, il me regarde dans les yeux.
- Nous ne devons plus avoir de doutes sur notre avenir. Je veux passer ma vie avec toi, Jerem. Quoi qu'il advienne.
- Moi aussi, Paul. Je veux vivre à tes côtés pour le restant de mes jours.
- Eh, pas question de partir avant moi ! Proteste-t-il.
- Ah non, pas toi en premier !
- Nous partirons ensemble, alors.
- On est encore jeunes, on a le temps de voir venir, ris-je.
- Promets-le moi.
Je ferme les yeux. C'est le genre de promesses un peu dingue qu'on peut faire quand on est jeunes, fous, et qu'on s'aime.
- On partira ensemble, promet-je.
- Et si on officialisait la chose ?
- Comment ça ? (puis, comprenant) : Ah, tu veux dire, tu voudrais qu'on se pacse ?
Il a une mine de dégoût.
- C'est juste une formalité administrative, franchement je verrais bien quelque chose de plus beau que ça.
- Tu veux dire, un mariage ? Le jour où on pourra se marier en France, les poules auront des dents.
- Si la société ne veut pas de nous, on la jette aux orties ! Un mariage, c'est avant tout une affaire personnelle. On se pacsera pour la forme, mais on se mariera entre nous, on fera notre propre cérémonie rien que pour nous deux.
Je trouve l'idée excellente ! Paul le voit à mon sourire qui s'élargit, ça me plait beaucoup. Mais c'est vachement prématuré je trouve... toutefois, je décide d'entrer dans son jeu.
- Tu sais, je pense qu'on pourra tranquillement inviter mes parents et Jean, et quelques vrais amis, comme Mat et sa copine (dont, bizarrement, j'oublie toujours le nom. Je l'ai noté quelque part, mais j'ai aussi oublié où).
- Oui, bonne idée. Faudrait trouver une date...
- Cet été ce serait parfait, pendant les vacances tu n'aurais pas à te soucier de la fac, et nos amis non plus, en plus, ils auront le temps d'aménager leur emploi du temps.
- Oui, autant ne rien précipiter, il faudra organiser tout ça, et puis, tes parents fronceraient les sourcils si on leur annonce ça tout de go en sortant de la chambre, non ?
- Euh, oui, surtout que j'étais au trente-sixième dessous, ils m'enverraient chez le psy en pensant que j'ai fondu un fusible.
Nous rions ensemble et décidons de laisser un peu de temps s'écouler avant de faire part de notre projet.
Lorsque nous sortons pour manger, les autres voient aussitôt que je vais nettement mieux. Ils ne posent pas de questions, mais se réjouissent du changement.
Nous discutons de sujets neutres et repartons dans notre chambre.
- Bon, je dois prendre mes responsabilités, je n'ai que trop... créé d'ennuis en...
Paul m'enlace, me réconforte.
- On en fait tous des conneries, on n'est pas parfaits. Nous ne sommes qu'humains, nous essayons de faire au mieux avec ce que la vie nous a donné.
- C'est vrai... mais je doute d'avoir fait au mieux.
- Tu ne peux pas changer le passé, alors travaille à éviter de refaire les mêmes erreurs à l'avenir.
- C'est clair ! Je ne choisirai plus la solution de facilité. Mon frère risque de payer un prix très lourd à cause de moi...
- Tu n'y peux rien maintenant.
Une idée germe dans mon esprit.
- Peut-être que si... je me demandais vers quelles études me diriger, maintenant, je crois que j'ai une idée - et une motivation. Je veux faire de la recherche sur cette maudite maladie.
Je regarde gravement Paul avant de continuer.
- Si mon frère est malade... je veux pouvoir le sauver. Ou du moins y contribuer.
Paul n'est pas en ligne. Ça me tue direct le moral - moi qui croyais qu'il ne pouvait pas descendre plus bas...
Je me lamente intérieurement - Jean a raison, j'ai vraiment besoin de lui, là - puis j'entends sonner. Je me précipite vers la porte et l'ouvre en grand.
C'est mon Paul. Normal qu'il n'ait pas été en ligne ! Je le serre dans mes bras à l'étouffer et il essaie de me raisonner, le palier ce n'est pas l'endroit rêvé pour ça... je finis par entendre raison et le laisse entrer.
Arrivé dans ma chambre, je le serre de nouveau et reste longtemps immobile dans ses bras, sans dire un mot. Lui pose simplement sa tête sur mon épaule, avec douceur, me regardant. Je me sens tellement mieux maintenant qu'il est là que je comprends que je ne survivrais pas à son départ. Mais il chasse cette sombre pensée, toutes mes sombres pensées, par quelques mots qui veulent tout dire :
- Je t'aime.
Une onde de bien-être, de bonheur, m'envahit, car il me signifie là qu'il restera auprès de moi, qu'il...
- Je t'aime, reprend-il,mais je ne sais pas si on peut continuer comme ça.
- Ne dis pas des choses pareilles, réponds-je, choqué. J'ai besoin de toi !
- Moi aussi, j'ai besoin de toi. Je l'ai compris, toute cette nuit où je n'ai pas dormi, m'en faisant pour toi, comprenant que quoi qu'il arrive, tu ne peut être que dans ma vie.
- Je ne comprends plus, pourquoi dis-tu qu'on ne peut pas continuer comme ça alors ?
- J'ai été aveugle sur la force de mes sentiments pour toi, et je t'ai fait souffrir avec mes doutes. Je suis parti parce que je voulais me préparer à te quitter, parce que j'avais toujours eu peur, et quand j'ai eu sous les yeux la réalité du risque de contamination, j'ai failli craquer tu sais, mais quand je suis parti, je me suis rendu compte que c'était impossible. Je sais que ce ne sera pas facile, surtout si la pire des hypothèses est la bonne, mais je serai là avec toi, parce que je t'aime trop pour te quitter.
- Paul... merci, dis-je les larmes aux yeux.
- Je te demande pardon pour avoir douté.
- Mais tu es pardonné, mon amour ! Les doutes, c'est humain, tu as le droit d'en avoir ! Mon dieu, comme je suis heureux, je t'aime, Paul, je t'aime !
- Moi aussi je t'mmm...
Le baiser que nous échangeons est le plus doux que j'aie jamais connu. Lorsqu'il se termine, il me regarde dans les yeux.
- Nous ne devons plus avoir de doutes sur notre avenir. Je veux passer ma vie avec toi, Jerem. Quoi qu'il advienne.
- Moi aussi, Paul. Je veux vivre à tes côtés pour le restant de mes jours.
- Eh, pas question de partir avant moi ! Proteste-t-il.
- Ah non, pas toi en premier !
- Nous partirons ensemble, alors.
- On est encore jeunes, on a le temps de voir venir, ris-je.
- Promets-le moi.
Je ferme les yeux. C'est le genre de promesses un peu dingue qu'on peut faire quand on est jeunes, fous, et qu'on s'aime.
- On partira ensemble, promet-je.
- Et si on officialisait la chose ?
- Comment ça ? (puis, comprenant) : Ah, tu veux dire, tu voudrais qu'on se pacse ?
Il a une mine de dégoût.
- C'est juste une formalité administrative, franchement je verrais bien quelque chose de plus beau que ça.
- Tu veux dire, un mariage ? Le jour où on pourra se marier en France, les poules auront des dents.
- Si la société ne veut pas de nous, on la jette aux orties ! Un mariage, c'est avant tout une affaire personnelle. On se pacsera pour la forme, mais on se mariera entre nous, on fera notre propre cérémonie rien que pour nous deux.
Je trouve l'idée excellente ! Paul le voit à mon sourire qui s'élargit, ça me plait beaucoup. Mais c'est vachement prématuré je trouve... toutefois, je décide d'entrer dans son jeu.
- Tu sais, je pense qu'on pourra tranquillement inviter mes parents et Jean, et quelques vrais amis, comme Mat et sa copine (dont, bizarrement, j'oublie toujours le nom. Je l'ai noté quelque part, mais j'ai aussi oublié où).
- Oui, bonne idée. Faudrait trouver une date...
- Cet été ce serait parfait, pendant les vacances tu n'aurais pas à te soucier de la fac, et nos amis non plus, en plus, ils auront le temps d'aménager leur emploi du temps.
- Oui, autant ne rien précipiter, il faudra organiser tout ça, et puis, tes parents fronceraient les sourcils si on leur annonce ça tout de go en sortant de la chambre, non ?
- Euh, oui, surtout que j'étais au trente-sixième dessous, ils m'enverraient chez le psy en pensant que j'ai fondu un fusible.
Nous rions ensemble et décidons de laisser un peu de temps s'écouler avant de faire part de notre projet.
Lorsque nous sortons pour manger, les autres voient aussitôt que je vais nettement mieux. Ils ne posent pas de questions, mais se réjouissent du changement.
Nous discutons de sujets neutres et repartons dans notre chambre.
- Bon, je dois prendre mes responsabilités, je n'ai que trop... créé d'ennuis en...
Paul m'enlace, me réconforte.
- On en fait tous des conneries, on n'est pas parfaits. Nous ne sommes qu'humains, nous essayons de faire au mieux avec ce que la vie nous a donné.
- C'est vrai... mais je doute d'avoir fait au mieux.
- Tu ne peux pas changer le passé, alors travaille à éviter de refaire les mêmes erreurs à l'avenir.
- C'est clair ! Je ne choisirai plus la solution de facilité. Mon frère risque de payer un prix très lourd à cause de moi...
- Tu n'y peux rien maintenant.
Une idée germe dans mon esprit.
- Peut-être que si... je me demandais vers quelles études me diriger, maintenant, je crois que j'ai une idée - et une motivation. Je veux faire de la recherche sur cette maudite maladie.
Je regarde gravement Paul avant de continuer.
- Si mon frère est malade... je veux pouvoir le sauver. Ou du moins y contribuer.
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