08-02-2025, 12:41 PM
Le lendemain, les heures défilèrent très vite.
Réveil matinal et rassemblement dans l'immense salon où toute la troupe s'était installée pour déjeuner. Chacun y allait de ses commentaires sur cette journée, Cylian espérant que Julien et Selenn partis la veille aient bien récupéré cette fameuse clé d'activation.
Puis vint l'heure du départ, Ariel les ayant attendu dans le jardin pour une téléportation de groupe, passant de nouveau par les limbes, ce fut le retour au climat froid qu'ils connaissaient si bien mais la satisfaction de retourner dans un lieu plus familier.
Le temps n'était plus au repos mais à l'action. Cette journée promettait d'être décisive et riche en évènements.
Après une courte halte dans leur foyer respectif, ils se retrouvèrent tous dans le parc de la ville, le lieu était discret pour cette opération. Là au moins, ils ne seraient pas gênés par une présence extérieure.
La première partie du plan avait été remportée avec succès, Julien avait réussi sans aucun mal à se procurer la clé d'activation de Yann, suite à quoi chacun prit ses positions non loin de Cylian et de Toni restés ensemble, attendant la suite des évènements.
Cylian se remémorait cette journée depuis son réveil.
Maintenant il était au pied du mur, ou plutôt assis sur un petit muret dans le parc avec Toni.
Tout en promenant sa main sur la surface froide et rugueuse, Cylian espérait trouver réconfort vers son adorable blondinet. Ses doigts fins effleurèrent une des mains de Toni, lui aussi perdu dans ses pensées à se languir, en attendant la rencontre avec leurs ennemis qui scellerait cette attente interminable.
Cylian observait le visage allongé de Toni, les yeux perdus fixant le paysage. Sa mâchoire se crispait de temps à autre, seule preuve de nervosité, donnant à son visage des contours tranchants qui accentuait son coté dur et n'enlevais en rien son charme.
Toni poussa un cri de surprise sentant des doigts froids effleurer sa main.
— Hey ! C'est bon, n'en profite pas quand même !
— Pardon, je n'ai pas pu m'en empêcher sourit le garçon au cheveux bruns, il s'excusa timidement. Je te taquinais maintenant que nous sommes amis, tu le sais bien. Monsieur se vexe très rapidement !
— Oui bien sûr... La dernière fois, j'ai failli te mettre mon poing à travers la figure alors freine tes ardeurs, j'ai fait la paix avec toi car j'y suis obligé vu la situation.
— Ne me juge pas aussi vite Toni, je te promets que je regrette tout ce qui s'est passé auparavant.
Toni se figea d'un coup, les yeux fixant des individus qui s'approchaient au loin.
— Nous verrons plus tard pour les excuses. Ils arrivent ! A nous de jouer !
A cet instant les deux garçons sentirent leurs gorges se nouer.
Le regard de Toni se perdit dans le feuillage d'un sapin à coté d'eux, il localisa très vite Logan, perché sur une branche, occupé à lisser ses plumes de son bec acéré.
Toni lui envoya une salve discrète de recommandations.
— Logan, à mon signal, tu t'envoles prévenir les autres ! Et j'espère pour toi que tu as révisé tes cours de vol !
En réponse, le rapace laissa échapper un cri perçant en direction de ses deux amis.
Les trois silhouettes se firent plus précises à mesure quelles avançaient.
Il n'y avait pas de doute possible, Toni reconnut la forme élancée de Yann encadrée par deux garçons, certainement ses deux acolytes.
Le moment crucial était enfin arrivé, mais Toni avait une autre préoccupation. Ses yeux bleus clignèrent en regardant vers le soleil.
Il étouffa un juron.
— Merde ! Se dit il, ils arrivent trop tard ! Le soleil va bientôt se coucher, pourvu que la situation ne s'éternise pas trop sinon ça va être serré !
Cylian le rassura en lui susurrant quelques paroles censé apaiser la tension grandissante chez les deux garçons.
— Tout va bien se passer Toni, tu verras...
Yann et ses deux incandescents arrivèrent à quelques mètres d'eux.
Le visage du psychique était grave et fixait Cylian d'un regard noir et perçant à travers ses longs cheveux noirs qui descendaient contre ses joues.
Les deux camps se toisèrent quelques secondes puis le Yann prit la parole.
— Nous nous rencontrons à nouveau Cylian, tu as quelque chose à moi, je te prie de me le rendre tout de suite sinon ça ira très mal pour toi ! Donne moi ce que je veux et il ne vous arrivera rien.
Il compléta
— J'imagine que Julien vous a aidé pour avoir ma clé, je m'occuperai de lui plus tard, ce traître ne perd rien pour attendre.
Toni se vautra contre le mur, les bras croisés derrière la tête.
— Navré mon cher Yann, mais c'est plutôt toi qui devrait déguerpir avant qu'on te fasse ta fête et puis... j'ai ma séance de mots croisés ce soir à faire avec mon petit frère donc je ne peux pas rester trop longtemps tu comprends ? Allez rentre chez toi avec tes deux baltringues !
— Imbécile ! Tu risques gros à vouloir nous narguer, cela risque d'être très violent je te préviens, tu sais très bien que tu ne peux pas rivaliser avec nous, soyez réaliste ! Regardez la vérité en face !
— Tu crois ça ? Pour mon ami, sache que je ne baisserai jamais les bras, je ne suis pas comme tes deux idiots, je ne capitulerai pas sous la menace Yann.
— Bon dans ce cas, je vois que tu es aussi stupide que ton ami, je n'en attendais pas moins d'un garçon borné comme toi.
Sans même tourner la tête, Yann s'adressa à ses deux cerbères :
— Vous deux, occupez vous en ! Mais ne les abîmez pas trop ! Et ne tirez pas sur Cylian pour l'instant : je veux cette clé ! Endommagée, elle risque de m'attirer des ennuis à si l'on découvre qu'elle n'est plus en état de fonctionner.
Rapidement les deux incandescents s'avancèrent, bras tendus, prêt à faire feu.
Dans le creux de leurs mains, des étincelles s'échappèrent puis jaillit un tir rapide de deux boules de feu en direction des deux amoureux.
Toni se redressa du mur où il était assis en une fraction de seconde, quand ses deux pieds touchèrent le sol, ses bras se déployèrent quittant sa nuque pour se redresser en direction des deux projectiles enflammés qui foncèrent à toute allure vers sa direction.
C'était moins une. À quelques mètre de Toni, les tirs s'écrasèrent contre un mur d'air iridescent.
Toni n'en avait pas fini, d'une main il balaya l'air, formant une onde de choc qui fonçait en direction des deux agresseurs.
Le choc les expulsa à quelques mètres derrière eux.
C'est avec un regard furieux que les deux agresseurs se relevèrent péniblement.
Yann était rentré dans une colère noire, il aboya à ses disciples :
— Bon sang mais tirez ! Ne vous arrêtez pas !
En réponse, les deux incandescents se déchaînèrent. Des dizaines de salves partirent sans interruption vers Toni et Cylian. À chaque fois, leurs attaques rentraient en collision avec des boules d'énergie bleutées.
Toni ne se sentait pas rassuré pour autant, il jetait un coup d'œil anxieux vers le soleil qui commençait à décliner sérieusement vers la ligne d'horizon.
Cylian restait blotti contre lui sans rien dire.
— Autant passer à la suite de l'opération, le temps nous est compté ! Si ma limitation prend le dessus, s'en est fini notre position de défense, qu'en pense tu Cylian ?
— Je suis d'accord, dit à Logan d'intervenir !
Toni cria à quelques mots à l'oiseau, caché dans les branches, observant le combat sans bouger :
— Logan ! C'est à toi ! Dépêche toi !
Un faucon blanc s'envola tel une fusée de son perchoir.
Quelques secondes plus tard, il se posa non loin de là sur l'épaule de Lætitia en compagnie d'Abel, Kevin et Julien.
Julien se mordit la lèvre inférieure de ses dents en observant l'animal se poser sur la jeune fille déclarant avec inquiétude :
— Toni pense que c'est le moment d'intervenir, espérons qu'il a raison.
— Il n'a pas le choix Julien, rétorqua Lætitia. Regarde le soleil, il est sur le point de se coucher. Cela veut dire que Toni risque de finir carbonisé comme un toast !
— Tu as raison ! Envoie le signal à Cylian ! C'est L'instant de vérité ! Abel, à toi de jouer !
C'est alors que des mains de la fée lumineuse, jailli un rayon rouge très haut en direction du ciel.
A quelques centaines de mètres, sur le champ de bataille, un passant aurait facilement cru que c'était l'enfer.
Des boules de feu tombaient pas dizaines, tantôt s'écrasant sur l'écran aérien mise en place par Toni, tantôt explosant dans les branches alentours en une multitudes de gerbes de flammes.
— Attrape ça ! Et ça ! Et encore ça ! Aboyaient les incandescents en tirant à chaque fois des salves d'énergie.
Leurs sourires peinaient à dissimuler l'impatience d'en finir et la colère de ne pas avoir touché une seule fois le corps du garçon se trouvant face à eux.
Toni restait concentré, ses yeux cuivrés ne quittait pas de vue ses ennemis en les maudissant à chaque seconde.
Cela faisait quelques minutes la ligne d'horizon grignotait le soleil rouge, il fallait agir et vite !
Yann marqua un point décisif quand il décela en Toni son inquiétude.
— Ne perdez pas patience ! Il va perdre ses pouvoirs avec l'arrivée de la nuit ! Encore quelques secondes et s'en est terminé de lui !
Il n'y avait pas meilleur argument pour motiver les assaillants.
Tentant le tout pour le tout, profitant d'une courte accalmie des tirs brûlants, Toni déchaîna toutes ses forces restantes poussée par l'énergie du désespoir en une tornade gigantesque contre ses trois adversaires.
Il poussa un hurlement de colère, un souffle d'une violence inouïe balaya ses adversaires.
Le soleil disparut sous l'horizon, le crépuscule allait déterminer l'issue du combat.
Toni sentit en lui son pouvoir l'abandonner.
La joie de Toni fut de courte durée, ses ennemis étaient certes un peu sonné mais ne tardèrent pas à reprendre leur esprit et à se relever. Le seul point positif était qu'un des incandescents s'était foulé la cheville dans sa chute. Il boitait.
Cylian angoissait... Attendant patiemment la rescousse qui tardait à venir, il fallait gagner du temps.
Pourquoi étaient ils si longs ? Il décida subitement de prendre la parole, s'adressant au camp adverse déjà remis sur pied de l'attaque précédente.
— C'est bon Yann, tu as gagné. Je viens te remettre la clé...
— À la bonne heure, ton ami n'ayant plus de pouvoir, tu n'avais pas d'autre issue !
Cylian opina silencieusement.
Il se mit à marcher doucement en direction du psychique qui répliqua sèchement :
— Dépêche toi éthéré ! Je n'ai pas toute la nuit !
Arrivé devant Yann, Cylian leva la tête.
Ses yeux plongèrent dans ceux de Yann avec un regard de défi et ses lèvres arboraient un curieux sourire sardonique.
En quelques fractions de seconde, les yeux de Yann furent ulcérés, une expression de colère et de surprise trahissait le secret qu'il venait de découvrir.
— Bravo ! Bien joué Cylian... ou devrais-je dire Selenn ! Tu t'es bien foutue de moi ! Comment as tu pu rejoindre ceux qui te méprisait jusqu'à maintenant ? Tu veux que je te dises ? Tu n'es décidément qu'une conne !
— Navré mon cher, mais ce sont maintenant mes amis, plus que tu ne le sera jamais et... question saloperies, j'ai bien suivi tes conseils, tu vois ?
La confusion régnait dans l'esprit de Yann : « Mais où était Cylian alors ? »
Réveil matinal et rassemblement dans l'immense salon où toute la troupe s'était installée pour déjeuner. Chacun y allait de ses commentaires sur cette journée, Cylian espérant que Julien et Selenn partis la veille aient bien récupéré cette fameuse clé d'activation.
Puis vint l'heure du départ, Ariel les ayant attendu dans le jardin pour une téléportation de groupe, passant de nouveau par les limbes, ce fut le retour au climat froid qu'ils connaissaient si bien mais la satisfaction de retourner dans un lieu plus familier.
Le temps n'était plus au repos mais à l'action. Cette journée promettait d'être décisive et riche en évènements.
Après une courte halte dans leur foyer respectif, ils se retrouvèrent tous dans le parc de la ville, le lieu était discret pour cette opération. Là au moins, ils ne seraient pas gênés par une présence extérieure.
La première partie du plan avait été remportée avec succès, Julien avait réussi sans aucun mal à se procurer la clé d'activation de Yann, suite à quoi chacun prit ses positions non loin de Cylian et de Toni restés ensemble, attendant la suite des évènements.
Cylian se remémorait cette journée depuis son réveil.
Maintenant il était au pied du mur, ou plutôt assis sur un petit muret dans le parc avec Toni.
Tout en promenant sa main sur la surface froide et rugueuse, Cylian espérait trouver réconfort vers son adorable blondinet. Ses doigts fins effleurèrent une des mains de Toni, lui aussi perdu dans ses pensées à se languir, en attendant la rencontre avec leurs ennemis qui scellerait cette attente interminable.
Cylian observait le visage allongé de Toni, les yeux perdus fixant le paysage. Sa mâchoire se crispait de temps à autre, seule preuve de nervosité, donnant à son visage des contours tranchants qui accentuait son coté dur et n'enlevais en rien son charme.
Toni poussa un cri de surprise sentant des doigts froids effleurer sa main.
— Hey ! C'est bon, n'en profite pas quand même !
— Pardon, je n'ai pas pu m'en empêcher sourit le garçon au cheveux bruns, il s'excusa timidement. Je te taquinais maintenant que nous sommes amis, tu le sais bien. Monsieur se vexe très rapidement !
— Oui bien sûr... La dernière fois, j'ai failli te mettre mon poing à travers la figure alors freine tes ardeurs, j'ai fait la paix avec toi car j'y suis obligé vu la situation.
— Ne me juge pas aussi vite Toni, je te promets que je regrette tout ce qui s'est passé auparavant.
Toni se figea d'un coup, les yeux fixant des individus qui s'approchaient au loin.
— Nous verrons plus tard pour les excuses. Ils arrivent ! A nous de jouer !
A cet instant les deux garçons sentirent leurs gorges se nouer.
Le regard de Toni se perdit dans le feuillage d'un sapin à coté d'eux, il localisa très vite Logan, perché sur une branche, occupé à lisser ses plumes de son bec acéré.
Toni lui envoya une salve discrète de recommandations.
— Logan, à mon signal, tu t'envoles prévenir les autres ! Et j'espère pour toi que tu as révisé tes cours de vol !
En réponse, le rapace laissa échapper un cri perçant en direction de ses deux amis.
Les trois silhouettes se firent plus précises à mesure quelles avançaient.
Il n'y avait pas de doute possible, Toni reconnut la forme élancée de Yann encadrée par deux garçons, certainement ses deux acolytes.
Le moment crucial était enfin arrivé, mais Toni avait une autre préoccupation. Ses yeux bleus clignèrent en regardant vers le soleil.
Il étouffa un juron.
— Merde ! Se dit il, ils arrivent trop tard ! Le soleil va bientôt se coucher, pourvu que la situation ne s'éternise pas trop sinon ça va être serré !
Cylian le rassura en lui susurrant quelques paroles censé apaiser la tension grandissante chez les deux garçons.
— Tout va bien se passer Toni, tu verras...
Yann et ses deux incandescents arrivèrent à quelques mètres d'eux.
Le visage du psychique était grave et fixait Cylian d'un regard noir et perçant à travers ses longs cheveux noirs qui descendaient contre ses joues.
Les deux camps se toisèrent quelques secondes puis le Yann prit la parole.
— Nous nous rencontrons à nouveau Cylian, tu as quelque chose à moi, je te prie de me le rendre tout de suite sinon ça ira très mal pour toi ! Donne moi ce que je veux et il ne vous arrivera rien.
Il compléta
— J'imagine que Julien vous a aidé pour avoir ma clé, je m'occuperai de lui plus tard, ce traître ne perd rien pour attendre.
Toni se vautra contre le mur, les bras croisés derrière la tête.
— Navré mon cher Yann, mais c'est plutôt toi qui devrait déguerpir avant qu'on te fasse ta fête et puis... j'ai ma séance de mots croisés ce soir à faire avec mon petit frère donc je ne peux pas rester trop longtemps tu comprends ? Allez rentre chez toi avec tes deux baltringues !
— Imbécile ! Tu risques gros à vouloir nous narguer, cela risque d'être très violent je te préviens, tu sais très bien que tu ne peux pas rivaliser avec nous, soyez réaliste ! Regardez la vérité en face !
— Tu crois ça ? Pour mon ami, sache que je ne baisserai jamais les bras, je ne suis pas comme tes deux idiots, je ne capitulerai pas sous la menace Yann.
— Bon dans ce cas, je vois que tu es aussi stupide que ton ami, je n'en attendais pas moins d'un garçon borné comme toi.
Sans même tourner la tête, Yann s'adressa à ses deux cerbères :
— Vous deux, occupez vous en ! Mais ne les abîmez pas trop ! Et ne tirez pas sur Cylian pour l'instant : je veux cette clé ! Endommagée, elle risque de m'attirer des ennuis à si l'on découvre qu'elle n'est plus en état de fonctionner.
Rapidement les deux incandescents s'avancèrent, bras tendus, prêt à faire feu.
Dans le creux de leurs mains, des étincelles s'échappèrent puis jaillit un tir rapide de deux boules de feu en direction des deux amoureux.
Toni se redressa du mur où il était assis en une fraction de seconde, quand ses deux pieds touchèrent le sol, ses bras se déployèrent quittant sa nuque pour se redresser en direction des deux projectiles enflammés qui foncèrent à toute allure vers sa direction.
C'était moins une. À quelques mètre de Toni, les tirs s'écrasèrent contre un mur d'air iridescent.
Toni n'en avait pas fini, d'une main il balaya l'air, formant une onde de choc qui fonçait en direction des deux agresseurs.
Le choc les expulsa à quelques mètres derrière eux.
C'est avec un regard furieux que les deux agresseurs se relevèrent péniblement.
Yann était rentré dans une colère noire, il aboya à ses disciples :
— Bon sang mais tirez ! Ne vous arrêtez pas !
En réponse, les deux incandescents se déchaînèrent. Des dizaines de salves partirent sans interruption vers Toni et Cylian. À chaque fois, leurs attaques rentraient en collision avec des boules d'énergie bleutées.
Toni ne se sentait pas rassuré pour autant, il jetait un coup d'œil anxieux vers le soleil qui commençait à décliner sérieusement vers la ligne d'horizon.
Cylian restait blotti contre lui sans rien dire.
— Autant passer à la suite de l'opération, le temps nous est compté ! Si ma limitation prend le dessus, s'en est fini notre position de défense, qu'en pense tu Cylian ?
— Je suis d'accord, dit à Logan d'intervenir !
Toni cria à quelques mots à l'oiseau, caché dans les branches, observant le combat sans bouger :
— Logan ! C'est à toi ! Dépêche toi !
Un faucon blanc s'envola tel une fusée de son perchoir.
Quelques secondes plus tard, il se posa non loin de là sur l'épaule de Lætitia en compagnie d'Abel, Kevin et Julien.
Julien se mordit la lèvre inférieure de ses dents en observant l'animal se poser sur la jeune fille déclarant avec inquiétude :
— Toni pense que c'est le moment d'intervenir, espérons qu'il a raison.
— Il n'a pas le choix Julien, rétorqua Lætitia. Regarde le soleil, il est sur le point de se coucher. Cela veut dire que Toni risque de finir carbonisé comme un toast !
— Tu as raison ! Envoie le signal à Cylian ! C'est L'instant de vérité ! Abel, à toi de jouer !
C'est alors que des mains de la fée lumineuse, jailli un rayon rouge très haut en direction du ciel.
A quelques centaines de mètres, sur le champ de bataille, un passant aurait facilement cru que c'était l'enfer.
Des boules de feu tombaient pas dizaines, tantôt s'écrasant sur l'écran aérien mise en place par Toni, tantôt explosant dans les branches alentours en une multitudes de gerbes de flammes.
— Attrape ça ! Et ça ! Et encore ça ! Aboyaient les incandescents en tirant à chaque fois des salves d'énergie.
Leurs sourires peinaient à dissimuler l'impatience d'en finir et la colère de ne pas avoir touché une seule fois le corps du garçon se trouvant face à eux.
Toni restait concentré, ses yeux cuivrés ne quittait pas de vue ses ennemis en les maudissant à chaque seconde.
Cela faisait quelques minutes la ligne d'horizon grignotait le soleil rouge, il fallait agir et vite !
Yann marqua un point décisif quand il décela en Toni son inquiétude.
— Ne perdez pas patience ! Il va perdre ses pouvoirs avec l'arrivée de la nuit ! Encore quelques secondes et s'en est terminé de lui !
Il n'y avait pas meilleur argument pour motiver les assaillants.
Tentant le tout pour le tout, profitant d'une courte accalmie des tirs brûlants, Toni déchaîna toutes ses forces restantes poussée par l'énergie du désespoir en une tornade gigantesque contre ses trois adversaires.
Il poussa un hurlement de colère, un souffle d'une violence inouïe balaya ses adversaires.
Le soleil disparut sous l'horizon, le crépuscule allait déterminer l'issue du combat.
Toni sentit en lui son pouvoir l'abandonner.
La joie de Toni fut de courte durée, ses ennemis étaient certes un peu sonné mais ne tardèrent pas à reprendre leur esprit et à se relever. Le seul point positif était qu'un des incandescents s'était foulé la cheville dans sa chute. Il boitait.
Cylian angoissait... Attendant patiemment la rescousse qui tardait à venir, il fallait gagner du temps.
Pourquoi étaient ils si longs ? Il décida subitement de prendre la parole, s'adressant au camp adverse déjà remis sur pied de l'attaque précédente.
— C'est bon Yann, tu as gagné. Je viens te remettre la clé...
— À la bonne heure, ton ami n'ayant plus de pouvoir, tu n'avais pas d'autre issue !
Cylian opina silencieusement.
Il se mit à marcher doucement en direction du psychique qui répliqua sèchement :
— Dépêche toi éthéré ! Je n'ai pas toute la nuit !
Arrivé devant Yann, Cylian leva la tête.
Ses yeux plongèrent dans ceux de Yann avec un regard de défi et ses lèvres arboraient un curieux sourire sardonique.
En quelques fractions de seconde, les yeux de Yann furent ulcérés, une expression de colère et de surprise trahissait le secret qu'il venait de découvrir.
— Bravo ! Bien joué Cylian... ou devrais-je dire Selenn ! Tu t'es bien foutue de moi ! Comment as tu pu rejoindre ceux qui te méprisait jusqu'à maintenant ? Tu veux que je te dises ? Tu n'es décidément qu'une conne !
— Navré mon cher, mais ce sont maintenant mes amis, plus que tu ne le sera jamais et... question saloperies, j'ai bien suivi tes conseils, tu vois ?
La confusion régnait dans l'esprit de Yann : « Mais où était Cylian alors ? »