10-03-2022, 12:57 PM
Hors-série /6 : "Le facteur remplaçant se déniaise en tournée"
« J’ai 32 ans et demeure dans la confortable villa que m'ont laissée mes parents à quelques kilomètres d'une des usines dont papa est toujours le P-DG. Gros fabricant de mobilier pour tous, aussi bien d'ébénisterie que d'éléments ultra-modernes, depuis les scieries, les entrepôts de séchage et les 5 usines réparties sur le territoire jusqu'à quelques magasins de demi-gros, nos meubles équipent beaucoup de foyers en France et en Europe.
Mon père m'en a confié la direction générale après mon diplôme d'Ingénieur-Commercial obtenu dans la prestigieuse école "Sup-de-Co". Puis, après quelques années d'entraînement, il m'a bombardé à ce poste.
Nous voici en juillet. Les parents se sont retirés sur la côte entre Toulon et Les Lecques et ne comptent plus remonter sauf grande obligation, comme mon mariage. Mais là, ils auraient une grosse surprise car ce ne serait pas avec une charmante demoiselle...Peut-être se doutent-ils de cette singularité, ne m'ayant quasiment jamais vu en compagnie d'une fille.
Depuis quelques jours, la distribution de mon courrier, quelques lettres, les journaux, ne se fait pas comme à l'habitude. Accoudé à la fenêtre qui donne sur notre petite impasse je regarde ma montre, machinalement. Il est midi moins le quart. J'aperçois alors, sur son vélo électrique jaune avec béquille double sur la roue avant, un très jeune "préposé" en short mais portant un blouson de "La Poste". Il stoppe son engin, plonge la main dans la sacoche double du porte-bagage avant, en retire des enveloppes et trois journaux. N'ayant pas levé la tête, il ne m'a pas aperçu. J'ai donc tout loisir de l'observer : un magnifique garçon, la vingtaine, châtain-clair, visage légèrement ovale, une très légère trace de bronzage sur les parties de sa personne exposées au soleil estival, les traits fins et environ 6 pieds de haut. Il dépose le petit paquet dans ma boîte, réenfourche son vélo, fait demi-tour et repart vers l'entrée de l'impasse. Mais, n'ayant pas refermé la sacoche, j'ai le temps de voir que celle-ci est vide. «Mmhhh, fais-je mentalement, ce gars, c'est du nanan!» Et je me prends à rêver...
Le surlendemain, je suis assis sur un fauteuil-club dans le grand salon un peu avant midi, près du piano à queue ayant appartenu à mes grands-parents et toujours régulièrement entretenu et réaccordé chaque trimestre. Presque personne n'y a posé les doigts depuis des lustres. Soudain, coup de sonnette. Je me lève, passe la porte et vais à la grille sur l'allée gravillonnée du parc. Devant le portillon se trouve mon Adonis, un petit paquet à la main.
« Un recommandé pour vous, monsieur d’Auberval. J'ai besoin d'une signature.
-Entrez une minute, lui dis-je en ouvrant la petite porte. Venez vous rafraîchir un
instant à l'intérieur. Par le temps qu'il fait, ce ne sera pas du luxe. Et puis entrez votre vélo : mieux vaut être prudent.»
Le jeune homme dont le front s'orne de gouttes de sueur, ne se fait pas trop prier. Le voilà dans le grand salon.
« Êtes-vous pressé ? lui dis-je.
-Non, monsieur, vous êtes mon dernier "client". J'ai fini ma tournée.
-Accepterez-vous une boisson fraîche, alors ?
-Oui, avec plaisir. » Puis, apercevant le piano sur la droite :« Oh, un Pleyel ! Oh, monsieur, me permettez-vous de l’essayer ? fait-il d'un air extasié. Je prends des cours au conservatoire depuis mes huit ans et je n'ai jamais vu de près un magnifique instrument comme celui-là.
-Oui, bien sûr jeune homme. Mais auparavant faites-moi le plaisir de boire un peu.
-Oh oui, merci. »
Pendant que je vais en cuisine, il découvre le clavier et retire la protection molletonnée. Je reviens avec un plateau, deux verres et une bouteille d'eau pétillante décapsulée. Mon jeune invité dévore le piano des yeux.
« Encore une petite minute, lui dis-je, je vous installe la banquette avec une serviette-éponge pour vos jambes. » Posant le plateau sur la petite table, j'installe banquette et serviette puis j'ouvre et cale le long couvercle avec sa barre. Toutes les cordes semblent hypnotiser le garçon. Puis ayant bu à longs traits, il s'assied, me regarde et dit : « Je vais vous interpréter "Jeux d'eau à la villa d'Este", de Liszt. J'ai préparé ce morceau pour le concours de fin d'année. Ça fera le pendant au bon verre d'eau que vous m'offrez. »
Je m'installe confortablement dans le large fauteuil et entends les premières notes s’égrener en ribambelle. Sachez que je suis très sensible à la musique et que je suis toujours très ému quand j'entends des morceaux qui me plongent dans le bonheur. Les doigts du jeune gars virevoltent sur les touches, il accentue bien certaines notes en jouant des deux pédales, notes brèves, tintantes, guillerettes telles des gouttelettes qui ruissellent. Je me sens pris par la mélodie et même le coin de mes yeux s'humidifie. Le jeune pianiste, lui aussi, ferme les yeux ; son corps suit les phrases musicales, parfois courbé sur le clavier, d'autres fois se redressant franchement. Quelle merveille !
Puis arrive le final qui se prolonge par le dernier accord en point d'orgue.
C'est trop : je me lève d'un bond, vais vers lui et, sans réfléchir, le prends dans les bras. Il semble surpris mais ne cherche pas à se dégager. « Vous jouez divinement, lui dis-je à l'oreille. Vous m'avez fait un très grand plaisir, vous savez. Si vous voulez, venez quand vous le désirez.
-Moi aussi, répond-il, j'ai été très heureux de toucher un si beau piano. » Et pour me prouver sa joie, il passe ses deux bras autour de mon cou et dépose un gros baiser sur chacune de mes joues: «Merci, fait-il dans un souffle.» Je recule alors mon visage du sien puis le regarde bien dans les yeux : je sens que quelque chose de très particulier passe entre nous, comme un accord muet mais profond.
« Veux-tu déjeuner avec moi?
-Oui, sans problème. Je suis seul dans ma petite chambre et peux rentrer quand je veux. Je n'ai pas grand-chose à faire cet après-midi, juste ranger le vélo à la poste un peu avant 18 heures.
-Bon, alors, repose-toi pendant que je prépare quelque chose. »
Je retourne en cuisine et entends un autre morceau qui commence - toujours aussi prenant !
J'apporte deux assiettes, les couverts sur une table au petit salon qui ouvre sur le grand par une double porte. « Comment t'appelles-tu? dis-je assez fort.
-Pierre-Michel, dit-il mais tu peux m'appeler Pierrot. Et toi ?
-Charles-Hubert mais "Charly" me va très bien. »
Ça y est : le plus naturellement du monde, on se tutoie.
Le repas expédié, au cours duquel j'ai glissé dans la conversation une allusion à d'éventuelles copines, il m'a regardé, rougissant un peu et finissant par avouer qu'il n'y songeait pas parce que...parce que ça ne lui convenait pas ! Confidence pour confidence, je me lance alors et lui révèle que, pour moi aussi, je suis un peu dans le même cas ! Suit un long regard, les yeux dans les yeux, comme tout à l'heure.
Nous débarrassons, retirons la nappe puis nous installons dans le large canapé au grand salon. Je suis tout près de Pierrot et pose mon bras droit sur ses épaules ; je le vois sourire. Il pose alors la tête contre la mienne.
Il me dit qu'il étudie en "prépa commerciale" pour intégrer une Grande École. De mon côté, j'entrevois une possibilité folle : pourquoi ne travaillerions-nous pas ensemble dans deux ou trois ans ? Il y aura bien des stages en entreprises à faire au cours de ses études. Alors ?
Je lui fais part de mes idées qui provoquent de l'enthousiasme chez lui. Aussi, pour me remercier et me montrer son début d'attachement, il relève doucement la tête puis ses lèvres touchent ma joue droite et, par une suite de petits bisous légers, dirige sa bouche de plus en plus près de la mienne tandis que son bras gauche vient enserrer ma nuque. Je suis "aux anges" : je n'espérais pas pareille fête aujourd’hui ! Bouche contre bouche maintenant et langues en folie.... À un court moment, il me confie « J’ai jamais fait ça, c'est la première fois ». Je trouve, in petto, qu'il se débrouille très bien pour un débutant. Puis, glissant du canapé, il se met sur les genoux devant moi et, lentement, tend les mains vers les boutons de ma chemisette, ouvre celle-ci, découvrant largement ma poitrine qu'il vient embrasser à petits bisous. Je ne pouvais faire moins. Avançant les bras vers sa ceinture, je soulève son tee-shirt et vois alors le torse de ce ravissant jeune gars à la fine musculature. Et ensuite, vu la chaleur qui augmentait, nous jugeons que les autres vêtements deviennent superflus et nous nous en séparons sans regret aucun une fois relevés tous deux. Nouveau baiser "sur le bec", certains organes typiquement masculins prêts à l'emploi. Aussi, sans barguigner, mon Pierrot inaugure en me priant de lui faire "fleur de rose" justement sur sa "rosette", ce que je ne manque pas de commencer pour lui plaire et le rendre heureux...
Trois années plus tard, nos parents et amis reçoivent donc sous enveloppe blanche en papier vergé :« Charles-Hubert d'Auberval et Pierre-Michel Xyz sont heureux de vous convier à leur union le....».
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