09-03-2022, 12:34 AM
36 - Le Royaume d'Amnar
L'aéronef finit par se poser dans une grande cité industrielle, qui contraste fortement avec celle que nous avons vu précédemment. Mais quoi d'étonnant, alors que sur Terre, on peut voir des disparités plus grandes encore ? Là, c'est une ville de verre et de métal, de vapeur et de cheminées, de rouages et de Chrystal, qui s'étend autour de nous. Trains à vapeur, ornithoptères propulsés par magie, lampes à Chrystal, télégraphes, les réalisations de ce peuple nous sont détaillées avec orgueil par le chef des gardes tandis que nous marchons vers le palais. Je me dis que ce maudit mana cristallisé doit être aussi commun que les galets sur Terre. Les gardes à l'entrée du palais demandent la raison de notre venue, puis nous scannent avec leurs fameuses lentilles. Ce doit être purement symbolique, car on en a croisé partout sur notre chemin.Les ténèbres feront face à un sérieux os avec ce royaume, mais quand elles auront conquis tout le reste ? Je salue leur volonté de partager leur science avec tous les autres royaumes, pour la sauvegarde du monde entier. Leur roi est sage, et je suis curieux de le rencontrer.
Nous sommes conduits dans une aile du palais, où nous est offert de nous rafraîchir et de nous rendre présentables avant de rencontrer le souverain. Bon, il y a des choses qui ne changent pas. Mais je suis ravi de chaque occasion offerte de nous laver confortablement. Ce ne sera pas toujours le cas... en plus, j'ai toujours l'impression de sentir l'âne.
Un peu plus tard, nous entrons dans la salle de réception du palais, où nous rencontrons le roi et plusieurs de ses ministres et conseillers. L'homme est plus jeune que je ne l'imaginais, il n'a guère plus de quarante ans. Je sens une grande énergie dans le regard de cet homme, du genre à déplacer un pays entier, et je ne doute pas de voir là le moteur des récents progrès du royaume.
- Messieurs, mon officier m'a conté vos exploits, et je vous remercie d'avoir sauvé la population de notre village. J'aurais aimé avoir une armée à disposition de chaque village du pays, mais c'est hélas impossible, et nous ne pouvons nous replier sans manquer de nourriture... aussi, vous nous avez apporté un répit en ces heures sombres, même si je me demande encore pour combien de temps...
- Messire, dit Ludvik après avoir salué, ce fut tout naturel, nous ne pouvions pas laisser les habitants se faire massacrer. Et nous en avions le pouvoir, lequel, comme le vôtre à ce que j'ai pu constater en voyant les merveilles de votre pays, est au service du peuple.
- Il est heureux de voir de nobles gens tels que vous existent encore, d'autant plus que vous êtes étrangers. Non ! Plus maintenant : vous êtes désormais citoyens d'honneur d'Amnar.
- Merci, votre majesté. Mais nous ne sommes que de passage, venus d'une très lointaine contrée pour trouver une arme capable de vaincre les ténèbres. Une arme que seul un Champion de la Lumière peut manier.
- Vraiment ? Dit un jeune homme en s'avançant. Existerait-il une arme digne de moi ?
- Je suppose que c'est vous, le Champion ?
- Adrian de Manansia, jeune homme, et oui, je suis le vaillant Champion d'Aliantiel. Son destin repose sur mes épaules, lourde et noble tâche que j'accepte avec honneur et humilité.
Humilité, vraiment ? Connaît-il vraiment le sens de ce mot ? Me dis-je, effaré.
- Un... plaisir de vous rencontrer. Je suis Cédric, Champion de la Lumière.
Il me fait signe, et je m'incline à mon tour.
- Un plaisir également. Je suis Franck, Champion de la Lumière.
- Un honneur de vous connaître. Je suis Fredrick, Champion de la Lumière.
- Oh. Euh... Un plaisir, vraiment, fait Adrian, décontenancé.
Ludvik revient aux choses sérieuses :
- Majesté, Adrian, le fait est qu'Aliantiel est au bord de sombrer dans les ténèbres. Et le seul moyen d'empêcher cela est de s'emparer des Armes de Lumière. La porte y conduisant s'ouvrira dans une semaine, ni plus tôt, ni plus tard, en un lieu isolé.
- Notre monde tiendra-t-il seulement une semaine ? Le royaume de Belianka est tombé il y a trois jours, son armée écrasée par les lames noires. Nous avons fait notre possible pour les aider, mais...
- Ainsi les lames sont arrivées... et d'après ce que m'a dit votre officier, il y a un Prince aux commandes.
- Oui, même si nous ignorons où il se terre. Nos instruments ne peuvent porter sur le monde entier, et il est vaste.
- Je pense qu'il ne dois pas être loin du théâtre des opérations les plus difficiles. S'il y a une cible stratégique qui peut se révéler difficile à conquérir, il sera dans les environs pour soutenir l'armée de sa magie.
Le roi se tourne vers un de ses hommes.
- Général.
L'homme réfléchit.
- Je vois deux possibilités, Fénili ou Ystamar. Mais laquelle sera attaquée en premier...
- Nous n'avons hélas qu'une semaine pour porter un coup assez dur aux ténèbres pour espérer voir un monde encore libre à notre retour. Il va falloir ruser et les inciter à attaquer.
Le général s'incline.
- Majesté, je vais m'entretenir avec mes stratèges pour trouver un plan d'action. Si nous pouvons débusquer leur Prince et l'abattre, ou du moins le neutraliser temporairement, cela pourrait tout changer.
- Vous avez carte blanche, général. Considérez bien les enjeux dans votre plan... Notre monde entier est dans la balance.
- Nous ferons notre maximum.
- Messieurs, vous nous apportez l'espoir, et si mon officier ne m'avait pas raconté par quelle magie vous avez anéanti ces kappas, je n'y croirais pas. Une telle magie serait d'une grande aide sur le champ de bataille.
- Il y a hélas un problème. Cette magie est neutralisée par le Chrystal, et il y en a quasiment partout dans ce monde, hormis dans des lieux reculés.
- Oh. Voilà qui est ennuyeux...
Il se tourne vers un de ses gardes, murmure à son oreille lorsqu'il approche, et se tourne vers nous alors que le garde sort en courant.
- Eh bien, nous ferons tous de notre mieux. En attendant, je vais vous faire conduire dans notre armurerie : prenez-y ce dont vous aurez besoin. Tout n'est pas basé sur le Chrystal, vous devriez donc trouver votre bonheur.
- Merci, votre majesté. Et merci aussi de votre confiance.
- Dans ces temps désespérés, vous nous apportez une chance de salut. Puisse cette confiance être justifiée.
- Nous aussi ferons notre maximum.
Je suis moi aussi surpris de cette confiance. Je me demande si cela masque quelque chose, ou s'ils sont aussi désespérés qu'ils en ont l'air. Avoir un appareil qui mesure l'énergie des ténèbres et la voir sans cesse augmenter, sans que rien n'y fasse, doit être démoralisant...
Je décide néanmoins de rester sur mes gardes. Et j'ai d'ailleurs une idée...
Mais pour le moment, je me contente de suivre les autres vers l'armurerie, où nous examinons ce qui nous est proposé. Je finis par accepter une cuirasse souple et résistante, qu'on me dit aussi résistante que l'acier.
Regardant si quelque chose d'autre m'irait, je m'interroge sur un curieux objet en or, serti d'un gros rubis à son extrémité.
- C'est une arme magique antique, dit Adrian, mais nul n'a pu la faire fonctionner.
Je l'essaie, mais sans succès, mais en la reposant, j'ai l'idée stupide de la faire tournoyer sur la pointe du rubis, comme une toupie. Un rayon d'énergie s'échappe de l'arme et perce un trou dans la table et le sol en dessous.
- Là où la science est à court d'idées, la bêtise n'est jamais en manque, commente Adrian. Merci.
L'aéronef finit par se poser dans une grande cité industrielle, qui contraste fortement avec celle que nous avons vu précédemment. Mais quoi d'étonnant, alors que sur Terre, on peut voir des disparités plus grandes encore ? Là, c'est une ville de verre et de métal, de vapeur et de cheminées, de rouages et de Chrystal, qui s'étend autour de nous. Trains à vapeur, ornithoptères propulsés par magie, lampes à Chrystal, télégraphes, les réalisations de ce peuple nous sont détaillées avec orgueil par le chef des gardes tandis que nous marchons vers le palais. Je me dis que ce maudit mana cristallisé doit être aussi commun que les galets sur Terre. Les gardes à l'entrée du palais demandent la raison de notre venue, puis nous scannent avec leurs fameuses lentilles. Ce doit être purement symbolique, car on en a croisé partout sur notre chemin.Les ténèbres feront face à un sérieux os avec ce royaume, mais quand elles auront conquis tout le reste ? Je salue leur volonté de partager leur science avec tous les autres royaumes, pour la sauvegarde du monde entier. Leur roi est sage, et je suis curieux de le rencontrer.
Nous sommes conduits dans une aile du palais, où nous est offert de nous rafraîchir et de nous rendre présentables avant de rencontrer le souverain. Bon, il y a des choses qui ne changent pas. Mais je suis ravi de chaque occasion offerte de nous laver confortablement. Ce ne sera pas toujours le cas... en plus, j'ai toujours l'impression de sentir l'âne.
Un peu plus tard, nous entrons dans la salle de réception du palais, où nous rencontrons le roi et plusieurs de ses ministres et conseillers. L'homme est plus jeune que je ne l'imaginais, il n'a guère plus de quarante ans. Je sens une grande énergie dans le regard de cet homme, du genre à déplacer un pays entier, et je ne doute pas de voir là le moteur des récents progrès du royaume.
- Messieurs, mon officier m'a conté vos exploits, et je vous remercie d'avoir sauvé la population de notre village. J'aurais aimé avoir une armée à disposition de chaque village du pays, mais c'est hélas impossible, et nous ne pouvons nous replier sans manquer de nourriture... aussi, vous nous avez apporté un répit en ces heures sombres, même si je me demande encore pour combien de temps...
- Messire, dit Ludvik après avoir salué, ce fut tout naturel, nous ne pouvions pas laisser les habitants se faire massacrer. Et nous en avions le pouvoir, lequel, comme le vôtre à ce que j'ai pu constater en voyant les merveilles de votre pays, est au service du peuple.
- Il est heureux de voir de nobles gens tels que vous existent encore, d'autant plus que vous êtes étrangers. Non ! Plus maintenant : vous êtes désormais citoyens d'honneur d'Amnar.
- Merci, votre majesté. Mais nous ne sommes que de passage, venus d'une très lointaine contrée pour trouver une arme capable de vaincre les ténèbres. Une arme que seul un Champion de la Lumière peut manier.
- Vraiment ? Dit un jeune homme en s'avançant. Existerait-il une arme digne de moi ?
- Je suppose que c'est vous, le Champion ?
- Adrian de Manansia, jeune homme, et oui, je suis le vaillant Champion d'Aliantiel. Son destin repose sur mes épaules, lourde et noble tâche que j'accepte avec honneur et humilité.
Humilité, vraiment ? Connaît-il vraiment le sens de ce mot ? Me dis-je, effaré.
- Un... plaisir de vous rencontrer. Je suis Cédric, Champion de la Lumière.
Il me fait signe, et je m'incline à mon tour.
- Un plaisir également. Je suis Franck, Champion de la Lumière.
- Un honneur de vous connaître. Je suis Fredrick, Champion de la Lumière.
- Oh. Euh... Un plaisir, vraiment, fait Adrian, décontenancé.
Ludvik revient aux choses sérieuses :
- Majesté, Adrian, le fait est qu'Aliantiel est au bord de sombrer dans les ténèbres. Et le seul moyen d'empêcher cela est de s'emparer des Armes de Lumière. La porte y conduisant s'ouvrira dans une semaine, ni plus tôt, ni plus tard, en un lieu isolé.
- Notre monde tiendra-t-il seulement une semaine ? Le royaume de Belianka est tombé il y a trois jours, son armée écrasée par les lames noires. Nous avons fait notre possible pour les aider, mais...
- Ainsi les lames sont arrivées... et d'après ce que m'a dit votre officier, il y a un Prince aux commandes.
- Oui, même si nous ignorons où il se terre. Nos instruments ne peuvent porter sur le monde entier, et il est vaste.
- Je pense qu'il ne dois pas être loin du théâtre des opérations les plus difficiles. S'il y a une cible stratégique qui peut se révéler difficile à conquérir, il sera dans les environs pour soutenir l'armée de sa magie.
Le roi se tourne vers un de ses hommes.
- Général.
L'homme réfléchit.
- Je vois deux possibilités, Fénili ou Ystamar. Mais laquelle sera attaquée en premier...
- Nous n'avons hélas qu'une semaine pour porter un coup assez dur aux ténèbres pour espérer voir un monde encore libre à notre retour. Il va falloir ruser et les inciter à attaquer.
Le général s'incline.
- Majesté, je vais m'entretenir avec mes stratèges pour trouver un plan d'action. Si nous pouvons débusquer leur Prince et l'abattre, ou du moins le neutraliser temporairement, cela pourrait tout changer.
- Vous avez carte blanche, général. Considérez bien les enjeux dans votre plan... Notre monde entier est dans la balance.
- Nous ferons notre maximum.
- Messieurs, vous nous apportez l'espoir, et si mon officier ne m'avait pas raconté par quelle magie vous avez anéanti ces kappas, je n'y croirais pas. Une telle magie serait d'une grande aide sur le champ de bataille.
- Il y a hélas un problème. Cette magie est neutralisée par le Chrystal, et il y en a quasiment partout dans ce monde, hormis dans des lieux reculés.
- Oh. Voilà qui est ennuyeux...
Il se tourne vers un de ses gardes, murmure à son oreille lorsqu'il approche, et se tourne vers nous alors que le garde sort en courant.
- Eh bien, nous ferons tous de notre mieux. En attendant, je vais vous faire conduire dans notre armurerie : prenez-y ce dont vous aurez besoin. Tout n'est pas basé sur le Chrystal, vous devriez donc trouver votre bonheur.
- Merci, votre majesté. Et merci aussi de votre confiance.
- Dans ces temps désespérés, vous nous apportez une chance de salut. Puisse cette confiance être justifiée.
- Nous aussi ferons notre maximum.
Je suis moi aussi surpris de cette confiance. Je me demande si cela masque quelque chose, ou s'ils sont aussi désespérés qu'ils en ont l'air. Avoir un appareil qui mesure l'énergie des ténèbres et la voir sans cesse augmenter, sans que rien n'y fasse, doit être démoralisant...
Je décide néanmoins de rester sur mes gardes. Et j'ai d'ailleurs une idée...
Mais pour le moment, je me contente de suivre les autres vers l'armurerie, où nous examinons ce qui nous est proposé. Je finis par accepter une cuirasse souple et résistante, qu'on me dit aussi résistante que l'acier.
Regardant si quelque chose d'autre m'irait, je m'interroge sur un curieux objet en or, serti d'un gros rubis à son extrémité.
- C'est une arme magique antique, dit Adrian, mais nul n'a pu la faire fonctionner.
Je l'essaie, mais sans succès, mais en la reposant, j'ai l'idée stupide de la faire tournoyer sur la pointe du rubis, comme une toupie. Un rayon d'énergie s'échappe de l'arme et perce un trou dans la table et le sol en dessous.
- Là où la science est à court d'idées, la bêtise n'est jamais en manque, commente Adrian. Merci.
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