Florian 18 ans surdoué livre 4 tome 5 (résurrection)

[laurentdu51100]

CHAPITRE 008 : « Dans un futur très lointain » « Samuel »

- Oh le con !! Fallait qu’il le fasse !! Tu vas voir de quel bois je me chauffe !!

Henrietta sort précipitamment de sa cuisine pour voir ce qui mets Pietro dans tous ses états, son œil accroche un arrêt sur image de l’écran placer devant lui et loin d’être outrée, elle se penche au contraire pour mieux voir.

- Qu’est-ce que tu fais ??
- Je crois comprendre que c’est lié à une certaine « grosse affaire », je dois avouer qu’en effet c’est déjà quelque chose pour son âge.

Pietro fixe sa femme d’un regard outrer jusqu’à ce qu’elle se tourne vers lui, détachant à l’évidence difficilement son regard du spectacle en gros plan sur l’écran.

- Mais c’est de ton neveu qu’il s’agit !!
- Et donc ? n’est-il pas devenu un homme ?

Un petit coup d’œil rapide avant de poursuivre.

- Ce que je viens de voir montre juste s’il y avait toutefois un doute quelconque à avoir, qu’il est parfait de partout ! Hi ! Hi !

Un geste la renvoie dans sa cuisine, Pietro préférant passer à la suite du fichier tout en se réservant le droit d’y revenir une fois qu’il aura concocté une farce à sa façon.

Mais pour l’instant le plus urgent est de tenter d’en apprendre plus sur les cauchemars de Samuel, Pietro ne se fait néanmoins guères d’illusions car il ne verra surement que ce à quoi il a été témoin de visu de nombreuses fois quand son neveu n’était alors qu’un enfant.

Il passe et repasse plusieurs fois le fichier, les paroles étant étrangement identiques à tous ses nombreux souvenirs, ce qui l’amène à la conclusion une fois de plus que ce ne peut être un simple cauchemar.

Pietro se tient la tête à deux mains sans trouver encore cette fois d’explications logiques, commençant même à y voir là quelque chose de pas naturel.

***/***

« Chambre de Samuel. »

Ce sont les exclamations outragées poussées par son oncle qui réveillent Samuel, se redressant en souriant, visiblement satisfait de sa petite exhibition.

C’est donc avec un ricanement à la fois amuser et moqueur, qu’il le rejoint dans le salon, s’approchant derrière lui pour l’embrasser sur la joue.

- B’jour tonton !! Tu ne devrais pas crier comme ça de si bon matin, quelque chose de spécial t’as donc surpris à ce point ?

Pietro ne rate bien entendu pas le petit sourire en coin voulant dire « je t’ai bien eu, tu ne t’attendais pas à celle-là », aussi garde-t-il pour lui se qu’il avait préparé comme remontrance, pour se contenter d’indiquer la cuisine d’un mouvement de tête avec juste quelques mots sibyllins d’accompagnement.

- Va demander ça à ta tante !!
- Hein !!! Oh !!! Je… tu…

Samuel en bon acteur fait celui qui a honte de lui, il baisse la tête et va s’assoir sagement à sa place à table, donnant forcement l’envie à son oncle d’achever la bête.

Ce que ne manque pas de faire ce dernier, en rappelant sa femme sous un prétest futile.

- Chérie… tu peux rapporter la confiture de fraise ?

Alors que Samuel semble se tasser encore plus sur lui-même, son oncle jubile intérieurement, n’attendant plus que son épouse soit présente pour lui assener le coup de grâce.

Henrietta n’en est pas dupe comme elle n’est pas dupe de l’état de prostration que semble tenir son neveu adorer, aussi entre-t-elle dans le jeu avec un réel plaisir, sachant très bien qui au final en sera pour ses frais.

C’est donc dans l’attente de la suite, qu’elle arrive tranquillement en posant son pot de confiture sur la table.

- Merci chéri, il y a ton neveu qui aimerait te parler il me semble, tu sais bien, du truc de tout à l’heure sur l’écran ?
- De quoi tu… Ah, ça !!
- T’en as pensé quoi ma tante ? cela a due te changer de celle de tonton pas vrai ?
- Hein !! De quoi…
- J’avoue que oui ! Hi ! Hi ! sur le coup je me demandais qui pouvait avoir une virilité aussi bien proportionnée, mais tu as raison je n’ai jamais cru un instant que ce soit ton oncle.
- Mais, que… comment…

Henrietta se tourne vers son mari, visiblement ravie de le voir aussi confus et de se faire mener par le bout du nez comme à son habitude, surtout dès qu’il est question de se charrier entre le neveu et l’oncle.

- Pourquoi cet air outré mon chéri, que ce soit ton fils ou ton neveu, les deux ne sont pas plus pudiques l’un que l’autre et ce ne sera pas la dernière fois que je verrais leurs oiseaux, même s’ils ont bien changé depuis leurs états d’oisillons, d’ailleurs il n’y a pas si longtemps je me suis encore fait surprendre, rappelle toi.

Pietro préfère une fois de plus en rester là, sachant très bien que les deux s’en donneraient à cœur joie pour le contredire dans tout se qu’il trouverait à redire.

D’un regard faussement en colère, il fusille Samuel qui lui répond par la bouche en cœur lui envoyant des petits smac en mode foutage de gueule.

C’est à ce moment précis, alors qu’il se retient difficilement de s’esclaffer devant la bouille impayable de Samuel, que la porte d’entrée s’ouvre et qu’entre Thomé, la tête visiblement manquant de sommeil.

Pietro reporte alors son attention sur son fils, bien décider cette fois à avoir le dernier mot.

- Regarde-moi la tête que tu as ? vous êtes surs d’avoir dormis cette nuit, toi et ton copain ?

Thomé a un geste de recul, surpris de se faire morigéner avant même d’avoir refermer la porte derrière lui, il regarde tour à tour sa mère et son cousin, qui bizarrement ont d’un coup la même expression à lever les yeux au plafond, le faux air innocent qu’ils affichent lui amène à son tour le doute sur ce qui se passait juste avant son arrivée.

- Pourquoi tu t’en prends à moi alors que je rentre tout juste, Sam t’a encore mouché sur une de tes farces foireuses au moins ?

Le sourire d’Henriette et le clin d’œil de son cousin lui donne raison dans son analyse, du coup ses chaussures volent dans les airs alors qu’il arrive sur eux pour les questionnés, prenant son cousin par les manches.

- C’est ça hein, j’ai vu juste ? c’était quoi cette fois ? raconte !!

Pietro ne tient pas vraiment à remettre le sujet à l’honneur, aussi revient-il sur sa dernière remarque à son fils.

- Ne change pas le sujet tu veux, je te demandais pourquoi ses cernes sous tes yeux ? qu’avez-vous fait de toute la nuit avec Mickey ?
- On a fait des jeux et on n’a pas vu l’heure, c’est tout et de toute façon comme aujourd’hui il n’y a pas d’école, je vais rattraper mon temps de sommeil par une bonne sieste.
- Quels genres de jeux durent toute la nuit ?
- Ceux de cape et épées mon oncle !!
- Aie !!

Le « Aie » vient de Samuel qui reçoit un bon coup de pied dans le tibia avec en prime un regard qui le fusille littéralement, Thomé n’étant pas lui aussi né de la dernière pluie comprenant très bien l’allusion de son cousin sur ses dernières activités nocturnes.

Pourtant c’est plus l’œil subitement suspicieux de sa tante qui le décide d’arrêter avant que sa blague ne prenne d’autres proportions, aussi replonge-t-il son nez dans son petit-déjeuner en faisant signe à son cousin d’en rester là.

Ce n’est que bien plus tard après avoir repris le travail sérieusement avec son oncle, qu’il fronce le front en revoyant la tête de Thomé, quelque chose se serrant douloureusement et soudainement dans sa poitrine.