05-03-2022, 11:15 PM
33 - Des ombres sur la plaine
Je lève mon arme, angoissé. C'est mon premier vrai combat, et je suis plutôt inquiet ! Cédric et Thibault ont lancé une volée de boules de foudre dès que les créatures ont été à portée, et une partie est tombée au sol, mais il en reste beaucoup ! Je les entends déjà hurler, de plus en plus fort, mais Thibault lève une baguette vers le ciel et le silence se fait soudain. Je n'entends absolument plus aucun son ! Je lui tire mon chapeau, mentalement, car ce que j'ai appris sur les hurlements de ces créatures est à faire peur.
Notre groupe de bleus a été relégué au centre, les anciens faisant cercle autour de nous, mais vu la masse, il est clair que nous allons avoir notre lot de combats. Cédric lance sort sur sort mais pour chaque hurleur qui tombe, un autre vient le remplacer, déjà, le ciel se noircit sous eux, et soudain, ils piquent sur nous, fonçant pour nous écraser sous leur masse. C'est Ludvik qui porte le premier coup, arc-bouté pour résister au choc, et nous sommes ensuite submergés par une horde enfiévrée qui n'a de cesse de tenter de nous déchirer à coups de becs et de griffes, de nous gifler de ses ailes, de nous écraser sous son corps. L'un d'eux se laisse tomber sur moi et je l'esquive de justesse, frappant l'aile de mon épée, et la lame enchantée répond à merveille. Je tranche frénétiquement jusqu'à ce que la bête s'effondre, et me tourne vers Uria qui se dresse immobile, les yeux luminescents, devant trois oiseaux de cauchemar immobiles. Je les décapite sans qu'ils réagissent, et, ressentant un choc derrière moi, me retourne pour voir que Jean a abattu un hurleur qui s'apprêtait à me frapper dans le dos. Je virevolte, et m'apprête à aider Falan lorsque je suis violemment projeté à terre. Un bec tente de m'empaler, mais je contre par pur réflexe avec mon épée, avant de frapper la bête tout en tentant d'échapper à ses serres qui essaient de m'éventrer. C'est Ysmar qui envoie un sort de bélier sur la bête, la catapultant au loin et me permettant de me relever.
Je me concentre sur ma lame, espérant avoir le temps de lancer un sort, et fais un grand moulinet de mon épée : un jet d'énergie jaillit et fait un carnage parmi les oiseaux.
Les autres ne sont pas en reste, et j'ai le bonheur de revoir un peu de lumière filtrer parmi toutes ces ailes. Deux oiseaux se posent alors de part et d'autre de moi, et je fais un bond en avant, me retournant pour les affronter.
L'un d'eux est énorme, ses yeux rougeoient comme la braise, il me fixe avec une haine indicible. Je lève mon arme, attendant son assaut, tout en tentant de retrouver mon souffle.
C'est alors qu'un hurleur arrache la baguette de silence des mains de Thibault, et nous sommes brusquement assaillis d'un épouvantable vacarme qui nous écrase littéralement malgré la cire qui bouche nos oreilles. C'est un son qui pénètre par tout notre corps, qui résonne dans nos os, et qui empêche toute concentration, trouble la vision, et nous fait nous crisper de douleur. C'est un son qui donne envie de se rouler au sol, les mains plaquées sur les oreilles, laissant les hurleurs mettre un terme à nos souffrances. Mais il n'en est pas question. Serrant les dents, nous continuons à nous battre...
Le gros hurleur choisit ce moment pour se jeter sur moi, le plus petit tente de me contourner. Je fais un bond de côté, frappe au bec et l'entaille durement, mais ça ne ralentit pas le moins du monde la créature qui me fait reculer de plus en plus. Elle tente de me séparer des autres, et j'espère désespérément recevoir de l'aide, mais les autres sont trop occupés, le combat a l'air de changer de tournure, et je commence sérieusement à m'inquiéter. Le petit fait un bond en avant, me forçant encore à reculer, tandis que le grand m'empêche de riposter.
Soudain, je vois le petit sursauter et s'effondrer, un carreau d'arbalète fiché dans l'œil, et je me concentre alors sur le grand, portant coup après coup contre lui, le forçant à reculer à son tour, jusqu'à ce qu'il s'effondre. Quelqu'un à dû le frapper dans le dos. D'ailleurs, je vois petit à petit les hurleurs tomber raides, et alors que le niveau sonore diminue, je vois Cédric qui tourne sur lui-même, les deux bras levés, des carreaux jaillissant des arbalètes à répétition attachées à ses poignets. Mais d'autres sont frappés par un mal qui ne leur laisse aucune chance, et je finis par voir le propriétaire de la mine, calé dans l'entrée de la vallée, qui tire avec son pistolet. L'homme est visiblement un tireur d'élite ! Je suis bien content qu'il n'y ait pas eu de problème avec lui.
Mais les hurleurs n'ont pas renoncé, et je dois à nouveau jouer de l'épée contre l'un d'eux. Ils se battent jusqu'au dernier, ignorant la peur, et lorsque le silence revient, je halète, au bord de l'épuisement, le bras lourd. Je crois bien que je n'aurais pas pu continuer à me battre.
Je m'effondre au sol, regardant autour de moi.
- Pas de blessé ? Demande Ludvik.
- Non, je suis juste épuisé, dis-je.
- Comme nous tous... ça a été juste !
- Ils étaient nombreux, dit Cédric. Trop.
- Les ténèbres sont déjà au courant... c'est très mauvais signe.
- Je parie que le prochain coup, ce seront des sembleurs.
- Oui. Ils vont nous harceler pour nous rabattre vers la ville, tout en tentant de réduire notre nombre. Impossible de rester dans la plaine.
- Et nous ne pouvons pas rester dans la mine, le Chrystal nous empêchera d'ouvrir un portail.
- Donc nous n'avons pas le choix.
Thibault finit par retrouver sa baguette, et pendant que Cédric arrache ses carreaux et les range dans un rouleau de tissu, Thibault nous lance un sort d'énergie. Je l'adore ce sort, il faut absolument que je l'apprenne.
L'homme qui nous avait accueilli dans la mine nous rejoint, et nous le remercions chaleureusement pour son aide.
- Oh, c'est bien naturel. Quand j'ai entendu les hurlements, je suis sorti voir, mais je ne m'attendais pas à voir le ciel s'obscurcir ainsi ! J'ai pensé qu'ils en avaient après la ville, puis j'ai pensé à vous, et j'ai couru... je ne pensais pas vous voir encore en vie. Vous vous défendez bien.
- C'est bien grâce à vous qu'on s'en est tiré, nous étions épuisés.
- Content d'avoir pu vous aider. Ça va aller ?
- Oui, encore merci !
- Bon, la seule chose qu'on puisse faire, c'est les prendre de vitesse. Ced ?
- Oui. C'est un gros avantage de pouvoir voir tout ce qu'il y a à l'horizon... rassemblez-vous autour de moi !
En un éclair, nous sommes téléportés au cœur de la ville. Cédric n'a pas fait dans le détail ! Nous effrayons quelques personnes dans l'avenue où nous sommes apparus, mais les guetteurs éventuels aux limites de la ville n'y verront que du feu.
Ludvik nous guide dans un dédale de rues qu'il prend au hasard, avant de repérer une propriété ceinte d'un haut mur. Il fait signe à Marc, et tous deux s'y dirigent. Les gardes aux portes les interceptent, et j'ai l'impression de voir un éclat de lumière verte. Les gardes ouvrent les portes, et nous laissent entrer. Marc et Lud dominent rapidement toute la maisonnée. Ça me met mal à l'aise, ayant été victime d'un tel sortilège, mais en l'occurrence, je suis content d'être à l'abri quelque part.
- Bon... on devrait être tranquilles. Tout le monde nous considère comme des invités d'honneur, mais nous devons être prudents. Ne baissez jamais votre garde. Nous instaureront des tours de garde réguliers. Je vais me reposer et tâcher de découvrir quand aura lieu la prochaine conjonction avec Tenerba.
- Et la Terre ?
- La Terre peut aller se faire voir, pour le moment ! Les ténèbres sont bien plus avancées dans les autres mondes que je l'imaginais. Et elles sont déjà après nous. Se séparer serait trop dangereux. Car je pense qu'elles nous attendront également sur Tenerba. Nous irons tous chercher les Armes de Lumière, et ensuite, nous accomplirons ce que nous devons faire.
Je ne sais pas ce qu'il adviendra de la Terre pendant ce temps, mais nous ne pouvons que croiser les doigts et espérer qu'ils ne feront pas de conneries.
- Ils devront compter sur la chance, alors. Ils n'ont qu'une chance sur cinq d'ouvrir un portail vers Aldania. Et peut-être attendront-ils qu'on en ait fini avec elles. Peut-être.
Je lève mon arme, angoissé. C'est mon premier vrai combat, et je suis plutôt inquiet ! Cédric et Thibault ont lancé une volée de boules de foudre dès que les créatures ont été à portée, et une partie est tombée au sol, mais il en reste beaucoup ! Je les entends déjà hurler, de plus en plus fort, mais Thibault lève une baguette vers le ciel et le silence se fait soudain. Je n'entends absolument plus aucun son ! Je lui tire mon chapeau, mentalement, car ce que j'ai appris sur les hurlements de ces créatures est à faire peur.
Notre groupe de bleus a été relégué au centre, les anciens faisant cercle autour de nous, mais vu la masse, il est clair que nous allons avoir notre lot de combats. Cédric lance sort sur sort mais pour chaque hurleur qui tombe, un autre vient le remplacer, déjà, le ciel se noircit sous eux, et soudain, ils piquent sur nous, fonçant pour nous écraser sous leur masse. C'est Ludvik qui porte le premier coup, arc-bouté pour résister au choc, et nous sommes ensuite submergés par une horde enfiévrée qui n'a de cesse de tenter de nous déchirer à coups de becs et de griffes, de nous gifler de ses ailes, de nous écraser sous son corps. L'un d'eux se laisse tomber sur moi et je l'esquive de justesse, frappant l'aile de mon épée, et la lame enchantée répond à merveille. Je tranche frénétiquement jusqu'à ce que la bête s'effondre, et me tourne vers Uria qui se dresse immobile, les yeux luminescents, devant trois oiseaux de cauchemar immobiles. Je les décapite sans qu'ils réagissent, et, ressentant un choc derrière moi, me retourne pour voir que Jean a abattu un hurleur qui s'apprêtait à me frapper dans le dos. Je virevolte, et m'apprête à aider Falan lorsque je suis violemment projeté à terre. Un bec tente de m'empaler, mais je contre par pur réflexe avec mon épée, avant de frapper la bête tout en tentant d'échapper à ses serres qui essaient de m'éventrer. C'est Ysmar qui envoie un sort de bélier sur la bête, la catapultant au loin et me permettant de me relever.
Je me concentre sur ma lame, espérant avoir le temps de lancer un sort, et fais un grand moulinet de mon épée : un jet d'énergie jaillit et fait un carnage parmi les oiseaux.
Les autres ne sont pas en reste, et j'ai le bonheur de revoir un peu de lumière filtrer parmi toutes ces ailes. Deux oiseaux se posent alors de part et d'autre de moi, et je fais un bond en avant, me retournant pour les affronter.
L'un d'eux est énorme, ses yeux rougeoient comme la braise, il me fixe avec une haine indicible. Je lève mon arme, attendant son assaut, tout en tentant de retrouver mon souffle.
C'est alors qu'un hurleur arrache la baguette de silence des mains de Thibault, et nous sommes brusquement assaillis d'un épouvantable vacarme qui nous écrase littéralement malgré la cire qui bouche nos oreilles. C'est un son qui pénètre par tout notre corps, qui résonne dans nos os, et qui empêche toute concentration, trouble la vision, et nous fait nous crisper de douleur. C'est un son qui donne envie de se rouler au sol, les mains plaquées sur les oreilles, laissant les hurleurs mettre un terme à nos souffrances. Mais il n'en est pas question. Serrant les dents, nous continuons à nous battre...
Le gros hurleur choisit ce moment pour se jeter sur moi, le plus petit tente de me contourner. Je fais un bond de côté, frappe au bec et l'entaille durement, mais ça ne ralentit pas le moins du monde la créature qui me fait reculer de plus en plus. Elle tente de me séparer des autres, et j'espère désespérément recevoir de l'aide, mais les autres sont trop occupés, le combat a l'air de changer de tournure, et je commence sérieusement à m'inquiéter. Le petit fait un bond en avant, me forçant encore à reculer, tandis que le grand m'empêche de riposter.
Soudain, je vois le petit sursauter et s'effondrer, un carreau d'arbalète fiché dans l'œil, et je me concentre alors sur le grand, portant coup après coup contre lui, le forçant à reculer à son tour, jusqu'à ce qu'il s'effondre. Quelqu'un à dû le frapper dans le dos. D'ailleurs, je vois petit à petit les hurleurs tomber raides, et alors que le niveau sonore diminue, je vois Cédric qui tourne sur lui-même, les deux bras levés, des carreaux jaillissant des arbalètes à répétition attachées à ses poignets. Mais d'autres sont frappés par un mal qui ne leur laisse aucune chance, et je finis par voir le propriétaire de la mine, calé dans l'entrée de la vallée, qui tire avec son pistolet. L'homme est visiblement un tireur d'élite ! Je suis bien content qu'il n'y ait pas eu de problème avec lui.
Mais les hurleurs n'ont pas renoncé, et je dois à nouveau jouer de l'épée contre l'un d'eux. Ils se battent jusqu'au dernier, ignorant la peur, et lorsque le silence revient, je halète, au bord de l'épuisement, le bras lourd. Je crois bien que je n'aurais pas pu continuer à me battre.
Je m'effondre au sol, regardant autour de moi.
- Pas de blessé ? Demande Ludvik.
- Non, je suis juste épuisé, dis-je.
- Comme nous tous... ça a été juste !
- Ils étaient nombreux, dit Cédric. Trop.
- Les ténèbres sont déjà au courant... c'est très mauvais signe.
- Je parie que le prochain coup, ce seront des sembleurs.
- Oui. Ils vont nous harceler pour nous rabattre vers la ville, tout en tentant de réduire notre nombre. Impossible de rester dans la plaine.
- Et nous ne pouvons pas rester dans la mine, le Chrystal nous empêchera d'ouvrir un portail.
- Donc nous n'avons pas le choix.
Thibault finit par retrouver sa baguette, et pendant que Cédric arrache ses carreaux et les range dans un rouleau de tissu, Thibault nous lance un sort d'énergie. Je l'adore ce sort, il faut absolument que je l'apprenne.
L'homme qui nous avait accueilli dans la mine nous rejoint, et nous le remercions chaleureusement pour son aide.
- Oh, c'est bien naturel. Quand j'ai entendu les hurlements, je suis sorti voir, mais je ne m'attendais pas à voir le ciel s'obscurcir ainsi ! J'ai pensé qu'ils en avaient après la ville, puis j'ai pensé à vous, et j'ai couru... je ne pensais pas vous voir encore en vie. Vous vous défendez bien.
- C'est bien grâce à vous qu'on s'en est tiré, nous étions épuisés.
- Content d'avoir pu vous aider. Ça va aller ?
- Oui, encore merci !
- Bon, la seule chose qu'on puisse faire, c'est les prendre de vitesse. Ced ?
- Oui. C'est un gros avantage de pouvoir voir tout ce qu'il y a à l'horizon... rassemblez-vous autour de moi !
En un éclair, nous sommes téléportés au cœur de la ville. Cédric n'a pas fait dans le détail ! Nous effrayons quelques personnes dans l'avenue où nous sommes apparus, mais les guetteurs éventuels aux limites de la ville n'y verront que du feu.
Ludvik nous guide dans un dédale de rues qu'il prend au hasard, avant de repérer une propriété ceinte d'un haut mur. Il fait signe à Marc, et tous deux s'y dirigent. Les gardes aux portes les interceptent, et j'ai l'impression de voir un éclat de lumière verte. Les gardes ouvrent les portes, et nous laissent entrer. Marc et Lud dominent rapidement toute la maisonnée. Ça me met mal à l'aise, ayant été victime d'un tel sortilège, mais en l'occurrence, je suis content d'être à l'abri quelque part.
- Bon... on devrait être tranquilles. Tout le monde nous considère comme des invités d'honneur, mais nous devons être prudents. Ne baissez jamais votre garde. Nous instaureront des tours de garde réguliers. Je vais me reposer et tâcher de découvrir quand aura lieu la prochaine conjonction avec Tenerba.
- Et la Terre ?
- La Terre peut aller se faire voir, pour le moment ! Les ténèbres sont bien plus avancées dans les autres mondes que je l'imaginais. Et elles sont déjà après nous. Se séparer serait trop dangereux. Car je pense qu'elles nous attendront également sur Tenerba. Nous irons tous chercher les Armes de Lumière, et ensuite, nous accomplirons ce que nous devons faire.
Je ne sais pas ce qu'il adviendra de la Terre pendant ce temps, mais nous ne pouvons que croiser les doigts et espérer qu'ils ne feront pas de conneries.
- Ils devront compter sur la chance, alors. Ils n'ont qu'une chance sur cinq d'ouvrir un portail vers Aldania. Et peut-être attendront-ils qu'on en ait fini avec elles. Peut-être.
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