27-02-2022, 05:25 PM
CHAPITRE CXXXIX
''In antro lupus est scriptor''
''In antro lupus est scriptor''
Le roi Lycaon devait avoir une trentaine d'années. Il était grand, avait les épaules larges, un visage à la mâchoire carrée, un nez droit, des cheveux bruns et des yeux marrons. Il portait une toge d'un blanc éclatant, rehaussée de fils d'astrium et de trinium, la fibule qui tenait le vêtement était en astrium et couverte de pierreries et de perles.
Il s’avança vers Burydan en souriant.
- Ah, Malkchour, que je suis aise de vous voir, dit-il en tendant sa main à Burydan.
Celui-ci se génuflexa, ainsi que Rhonin, et baisa l’anneau de la main dextre du roi. Rhonin, évidemment, n'eut pas le droit de poser ses lèvres sur ledit anneau.
- Qui est ce drôlissou ?
- Mon esclave, sire...
- Il ne porte pas de collier en cuir ?
- Je l'ai acheté en Siméria, ce n'est point la coutume là-bas...
- Mais relevez vous, Malkchour, de grâce...
Burydan se releva et Rhonin aussi.
- Vous ne l'avez pas bien dressé, il se relève avant que le lui ait ordonné son maître. Vous devriez le souffleter pour lui apprendre à obéir...
- Je n’ai point l'habitude de battre mes esclaves en public, votre majesté. Mais n'ayez crainte, dés que nous serons seuls je le corrigerai pour qu'il sache où est sa place...
''je lui donnerai la fessée avant de lui faire l'amour jusqu'à ce qu'il s'évanouisse de plaisir'', pensa Burydan.
Asseyez vous mon ami.
Burydan se pencha vers Rhonin et lui dit en utopien :
- Tu es censé être mon esclave, alors tu te mets à genoux à mes pieds et tu baisses la tête.
Rhonin acquiesça.
Le roi tira un cordon et Isidore apparut
- Votre majesté ?
- Ah, mon bon Isidore, que l'on nous serve du clairet et des casse-gueule... et dit à Ali de me rejoindre...
- Bien, sire...
- Alors, Malkchour, comment êtes-vous entré en possession de l'Ouroboros ?
Burydan raconta donc au roi, en omettant certains points, son apprentissage avec Gershaw. Pendant qu'il parlait, deux jeunes filles nues, hormis un pagne autour des hanches, vinrent poser deux plateaux, l'un garni d'un pichet et de deux verres, l'autre de petits amuse bouche.
- Elles sont belles, n'est-ce pas ? demanda le roi.
- Très... répondit Burydan
''Mais mille fois moins que mon petit blondinet'' pensa-t-il.
- Ce sont de nouvelles acquisitions. Elles ont 16 ans et sont vierges. J'ai bien l'intention de les déflorer bientôt, avant qu'elles ne deviennent les jouets de mes hommes...
Un immense homme à la peau noir comme suie entra. Il était tellement grand qu'il dû se pencher pour passer la porte et se mettre de côté, tant il était massif.
- Ah, Ali, approche....
Le dénommé Ali, qui avait un collier en cuir autour de son cou de taurus, vint s'agenouiller aux pieds de son maître. Et même dans cette position, il dépassait encore le roi d'une bonne tête.
Lycaon se pencha vers lui et lui murmura quelques mots à l'oreille. Le géant acquiesça et départit.
- Ali est mon esclave de confiance. Il est extrêmement discret, son ancien maître lui ayant fait trancher la langue. Et ce minet, est-il votre esclave de confiance.
- Par la force des choses, étant donné qu'il est mon seul esclave...
- Quoi Malkchour, un seul ?
- Eh oui sire. Mais il est passablement pratique. Il est un peu tout, mais surtout mon esclave sexuel, domaine où il excelle, je dois dire.
Brillement de l’œil marron du roi.
- Vraiment ? C'est intéressant. Que diriez-vous d'un échange, Malkchour ?
- C'est à dire ?
- Les deux jeunes filles contre votre esclave pour cette nuit... vous les déflorez, et moi je m’amuse avec ce petit blond... je vous promets que je ne vous l’abîmerez pas... enfin, pas trop...
Burydan se raidit.
- Sire, j'adorerais accéder à votre requête, mais je n'ai point l'habitude de prêter mes affaires. Surtout celles dans lesquelles je prends mes aises...
Le roi éclata de rire.
Ali revint, avec l'épée de Burydan dans les mains. Il la tendit respectueusement à son maître. Lycaon caressa le fourreau ouvragé, prit le pommeau de l'épée et demanda à Burydan :
- Puis-je ?
- Faites, sire, faites...
Le roi dégaina, apprécia l'équilibre parfait de l'arme, le tranchant de la lame, et riva ses yeux sur la garde. Il hocha plusieurs fois la tête et remit l'épée au fourreau, qu'il tendit à Burydan sous le regard médusé et inquiet de ses hommes.
- Vous savez, Malkchour, je ne pensais pas qu'on reverrait un jour cette épée... Mais la loi est claire, vous êtes désormais intouchable... car sous MA protection...
Il tira de nouveau sur le cordon. Isidore apparut dans la seconde :
- Votre majesté ?
- Isidore, envoies moi mon secrétaire.
- Bien, sire.
Deux minutes plus tard un homme aux cheveux rares, au visage pâle et au dos voûté entra.
- Votre majesté m'a mandé, dit-il après sa génuflexion.
- Oui Abel. Tu enverras dés demain matin une missive à tous les gouverneurs de Province. Tu leur diras d'informer tous leurs hommes que Ouroboros est de retour. Et que son possesseur, le sieur Burydan de Malkchour est sous ma protection. Et que quiconque lui manquera un tant soit peu de respect sera exécuté sans autre forme de procès...
- Bien, votre altesse.
Abel sorti et le roi dit :
- Et voilà, Malkchour, d'ici quelques jours tout les truands de Mesmera sauront qui vous êtes. Si quelques uns de mes... sujets... tentent de vous rançonner vous n'aurez qu'à dire à voix forte votre nom.
- La grand merci à vous, sire...
Isidore revint et dit avec emphase :
- Sa majesté est servie.
- Malkchour, me feriez vous le plaisir de vous joindre à moi et à quelques amis, pour un dîner sans façon, à la fortune du pot ?
- Ce sera un honneur pour moi...
- Et emmenez votre petit esclave avec vous, qui sait, le picrate aidant, vous changerez peut-être d'avis et accepterez mon marché...
Burydan ne répondit pas mais n'en pensa pas moins.
Le repas ''sans façon'' se composait de 25 plats, de musique et de danseuses nues. Les convives, au nombre de 8, mangèrent allongés sur des sortes de couchettes, pastisssant (1) à loisir les servantes, et certains regardant le pauvre Rhonin avec des yeux friands.
Après avoir prit congé du roi, après moult civilités, Burydan et Rhonin, escortés par Dominic et les deux gardes géantins, rentrèrent à leur auberge.
Burydan était en train de se déshabiller et demanda à Rhonin :
- Ça va bébé ?
- Non, je n'ai pas aimé la façon dont certains hommes me regardaient...
- Rends toi à l'évidence, mon amour, tu es beau comme le péché...
- J’avais plutôt l'impression d'être un morceau de viande...
- Oui, mais un très beau et très appétissant morceau...
- Peux-je te poser une question ?
- Pose mon amour, pose...
- Pourquoi m'avoir présenté comme ton esclave ? Enfin, je veux dire, je sais que je le suis toujours, mais tu as pris l'habitude de me nommer ton petit page, alors...
- Si tu es mon esclave, mon chéri, le roi doit me demander s'il peut te... lutiner... si tu es un page... il peut le faire sans demander la permission... c'est assez étrange, c'est vrai, mais c'est comme ça. On ne touche pas aux affaires des autres. Mais si tu es un homme libre...
- J'aurais pu refuser...
- Refuser ? A un roi ?
- Le roi des truands...
- Oui, mais un roi tout de même...
- T'a-t-il... t'a-t-il demandé de...
- Il m'a demandé de te souffleter et de t'échanger contre les deux garcelettes qui nous ont servi le clairet et les casse-gueule...
- Me... souffleter... pourquoi ?
- Après notre génuflexion... tu t'es relevé avant que je te dise de le faire... un esclave doit attendre l'ordre de son maître avant de faire quoi que ce soit...
- Et tu as... tu as dit quoi ?
- Tu veux savoir ce que j'ai dit ou ce que j'ai pensé ?
- Ce que tu as dit...
- Quand il m'a suggéré de te souffleter, je lui ai dit que je ne battais pas mon esclave en public, mais que je te corrigerais de retour céans... et quand il m'a proposé de t'échanger, je lui ai dit que je ne prêtais pas mes affaires, surtout celles dans lesquelles je me trouve si bien...
- Et ce que tu as pensé ?
- Que je te corrigerais en te donnant la fessée et en te faisant l'amour jusqu'à ce que tu t'évanouisses de plaisir... et que je préférerais crever plutôt que de te savoir avec un autre homme que moi...
Rhonin lui fit un immense sourire et s'approcha de lui. Il se mit sur la pointe des pieds et lui fit un petit poutoune tout tendre sur les lèvres.
- Je t'aime...
- Moi plus, bébé...
Rhonin s'agenouilla et lui enleva ses chaussures, ses chaussettes, dégrafa son pantalon et le fit glisser le long de ses cuisses épaisses. Il caressa la bite de son mâle à travers la fine étoffe de mianhua et la libéra enfin. Il la regarda durcir et gonfler sous ses caresses. Il allait la prendre en bouche quand Burydan se pencha et le fit se relever.
Il lui enleva sa chemise, caressa doucement sa poitrine et son ventre, se mit à genoux, lui enleva chaussures et chaussettes, fit glisser son pantalon le long de ses jambes fuselées, frotta son visage sur son entrejambe avant de lui retirer son sous vêtement, regardant la belle queue de son blondinet se redresser fièrement contre son ventre tout chaud.
Burydan remonta d'un grand coup de langue baveuse de la racine de ce sexe tant désiré jusqu'à la gorge de son minet. Il l'emballa à pleine bouche et le souleva. Rhonin enroula ses jambes autour des reins de son maître qui le coucha délicatement sur le lit, venant se caler confortablement entre ses cuisses.
- Vous n'oubliez pas quelque chose, maître ?
- Quoi donc, esclave ?
- Ma fessée...
- Oh, ça, dit Burydan en souriant. Mets toi sur le ventre, tu vas recevoir ta correction.
Burydan donna la fessée à son blondinet et lui fit l'amour avec passion. Ils jouirent presque en même temps et se câlinèrent jusqu'à ce que le sommeil les happe.
(1) Pastisser : vieil utopien. Caresser, peloter.
CHAPITRE CXL
''In armis dominus''
''In armis dominus''
La bite profondément enfoncée dans les entrailles de Rhonin, la tête enfouie dans son cou, son corps puissant vautré sur celui de son petit minet, son cœur battant à lui rompre les côtes et sa respiration heurtée, Burydan était bien. Tellement bien. Il sentait les cuisses de son minet enroulées autour de ses reins, serrant sa taille comme dans un étau de chair, et les mains de son blondinet caressaient son dos ruisselant de sueur. Il respirait la petite odeur musquée qui se dégageait de la nuque de son amant et se dit que, décidément, c'était le plus capiteux de tous les parfums.
Burydan était toujours en lui. Rhonin aimait quand son maître laissait sa bite en lui aussi longtemps que possible après l'orgasme. Cette colonne de chair palpitante qui venait de lui donner un plaisir inouï était comme vitale pour lui. Écrasé dans le matelas par le corps puissant de son mâle, ses cuisses autour de ses reins, ses talons sur ses fesses musclées, il caressait lentement son dos trempé. Et il aimait ça. Il sentait sa respiration balayée son cou, son cœur qui battait et se répercutait dans son thorax, et cette odeur de mâle en rut. Rhonin était bien. Tellement bien.
La bite de Burydan sortit d'elle-même des confins du corps de son blondinet, arrachant à ce dernier un petit gémissement de frustration qui fit rire son maître.
Burydan lui piqua des petits poutounes dans le cou, sur les joues et son visage apparut au dessus de celui de Rhonin. Yeux gris brillants et grand sourire béat. Il l'embrassa à pleine bouche. Un long baiser langoureux, tout en langues baveuses virevoltantes, comme ils les aimaient.
Burydan se coucha à côté de son blondinet, poussa un long soupir et dit :
- Oh, bébé, c'était...
- Génial, le coupa Rhonin, tout simplement génial... comme d'habitude d'ailleurs...
Burydan se mit sur le côté, inquiet.
- Tu... tu te lasses de moi ?
- Me lasser de toi ? Mais, bien sûr que non...
- Ouf, tu m'as fait peur...
- Comment ?
- Eh bien le ''comme d'habitude''...
- Je voulais juste dire, beau brun, que à chaque fois que tu me fais l'amour, je prends un plaisir inouï. A chaque fois je pense que jamais je ne pourrai prendre plus de plaisir, et à chaque fois tu me surprends...
Burydan sourit et commença à caresser le corps de son petit blond. Il dessina le contour de ses pectoraux du bout des doigts, puis son ventre, le regardant tressaillir sur son passage, et glissa sa main entre les cuisses toutes douces.
- Nos petits exercices commencent à payer, mon amour. Tes muscles sont de mieux en mieux dessinés... d'ici peu tu seras encore plus... appétissant... j'ai intérêt à faire attention que tu ne t'enfuis pas avec le premier paltoquet venu...
- Tu sais bien que jamais je ne te quitterai...
- Tu fais bien. Si jamais tu oses, je te poursuivrai et je te tuerai...
- Vraiment ?
- Vraiment. Enfin, je te besognerai jusqu'à ce que mort s’ensuive...
- Des promesses, toujours des promesses... dit Rhonin en riant.
Burydan le regarda. ''Par les dieux, il est encore plus beau quand il rit...''
C'était le matin. Après leurs exercices ils s'étaient jetés l'un sur l'autre. Mais Burydan, ce matin, n'avait pas envie de leur habituel 69. Il voulait plus. Il voulait tout. Pas juste la bouche et la queue de son minet, mais son corps entier, il l'avait léché consciencieusement, n'omettant aucune parcelle, même la plus infime, de sa peau de lait et l'avait possédé comme un perdu... C'était incroyable de désirer un garçon comme ça... et aussi souvent que ça...
- N'empêche, reprit Burydan, que cela va poser un problème...
- Quel problème ?
- Eh bien je vais encore avoir plus souvent envie de toi, mon chéri...
Rhonin sourit. Burydan lui faisait l'amour tous les soirs, ils se prodiguaient un fabuleux 69 tous les matins et, lors de leur petite sieste crapuleuse d'après dîner, il arrivait à Burydan de se laisser dépasser et de se jeter sur Rhonin fougueusement. Alors, encore plus...
- Mais votre petit esclave sexuel est là pour assouvir tous vos caprices, même les plus vils...
- Même les plus vils ?
- Oui maître. J'obéirai à tous vos ordres, soumis et docile.
Burydan réfléchit quelques secondes.
- Très bien, esclave. Nous allons aller jusqu'à la salle d'eau, là tu te mettras à genoux et...
- Et ?
- Et je t'urinerai dessus...
Rhonin pâlit. Et Burydan éclata de rire.
- Tu vois bien que tu n'es pas prêt à tout faire pour ton maître...
Rhonin avala sa salive.
- Tu... tu en as vraiment... envie ?
- Je plaisantais, bébé...
- Non, parce que si tu en as envie... personnellement ça me dégoûte, mais...
- Tu... tu l'as déjà fait ?!
- Oui. Certains de mes cli...
Burydan mit une main sur la bouche de son minet pour le faire taire.
- Faisons un marché, mon amour, ne me parle plus jamais de tes clients. Tu es à moi maintenant. Tout à moi et rien qu'à moi. Et je te jure que jamais je ne te ferai ou te ferai faire quelque chose que tu n'aimes pas.
Il enleva sa main et lui donna un petit poutoune tout tendre sur ses douces lèvres.
- En tout cas, même si j'adorerais que tu me fasses encore plus souvent l'amour, je ne sais si c'est possible...
- Pourquoi ça ?
- Eh bien je ne sais si tu pourras tenir la distance, barbon...
- Barbon ?! Barbon ?! Mais je n'ai même pas trente ans...
- C'est le bout du monde...
Rhonin se mit à califourchon sur son mâle, se tortilla pour glisser sa grosse queue entre ses fesses et commença à se déhancher lascivement, adorant sentir la bite de Burydan grossir et durcir entre ses deux globes charnus.
- Voyons déjà si tu peux supporter un deuxième assaut, vieillard...
Bordel, se dit Burydan, il est chaud comme une Barka Fritt' (1).
Ils refirent l'amour, Rhonin jouit de nouveau, dans un petit râle d'agonie, et Burydan dans un rugissement. Ils restèrent enlacés un long moment, puis allèrent jusqu'à la salle d'eau pour se débarbouiller.
- Bon, on s'habille et on va prendre le petit déjeuner, dit Burydan. Tu as faim ? Question idiote, évidemment que tu as faim, ventre sur pattes...
- Que dirais-tu si on se faisait apporter à manger dans notre chambre.
- Pour quoi faire ? Le ''vieillard'' n'est quand même pas moins fatigué que le petit môme lubrique et insolent ?
- Non, mais j'ai juste envie que nous paressions au lit toute la journée.
- Toute la journée ?
- Oui. J'ai envie que tu me câlines et me cajoles comme tu sais si bien le faire. J'ai envie que tu me caresses de tes mains, de tes lèvres et de ta langue comme tu sais si bien le faire. J'ai envie de brûler de désir et que, toi aussi, tu sois brûlant de désir et que tu me fasses l'amour comme tu sais si bien le faire. Je veux que nous passions la journée enlacés en collant nos corps nus l'un à l'autre, et ne nous relever que pour manger, reprendre des forces, et refaire l'amour... du moins, si tu penses pouvoir tenir le rythme...
Petit sourire en coin de Rhonin
- Très bien, dit Burydan, je te promets que demain tu n'auras plus de voix tellement je vais te faire crier de plaisir
Ils passèrent donc la journée au lit, à faire l'amour encore et encore et encore.
(1) Baraka Fritt' : mythologie utopienne. Démon prenant l'apparence d'une très belle jeune fille ou d'un très bel éphèbe, très entreprenant, pour pousser les mortels à l'adultère.