26-02-2022, 10:41 AM
Kévin ouvrit la porte de l'atelier... et se trouva nez à nez avec un garçon un peu plus âgé que lui, et nu.
— Bonjour ! fit le mec avec un large et engageant sourire, vous venez au cours ? Moi aussi... mais comme vous voyez, je suis le modèle !
— Euh... Non, non ! bégaya Kévin, fort surpris de cette ap¬parition... lui qui était si pudique, voire pudibond ! Je cher¬chais mon oncle et... Excusez-moi ! lâcha-t-il avant de battre précipitamment en retraite.
Il rougit tout seul de sa naïveté : bien sûr qu'il le savait, que son oncle Laurent donnait des cours ! Et il n'ignorait pas non plus qu'un nu se fait d'après nature...
Et si, à dix-huit ans tout juste (il venait d'avoir son bac), il avait évidemment vu ses condisciples aux vestiaires, il avait toujours évité de se laisser voir lui-même...
Seulement là, le mec était si près qu'il aurait pu le toucher.
— Quel con je suis ! finit-il par admettre in petto.
La mention Très bien qu'il avait obtenue lui avait permis de choisir ses vacances, pour la première fois... et c'était tombé sur Tonton Lolo, le plus jeune frère de sa mère, qui avait pile dix ans de plus que lui.
Laurent était le charme et la gentillesse mêmes, et pour cela adoré de tous. Mais surtout ! C'était l'artiste de la famille, un peintre et dessinateur de grand talent, qui à vingt-huit ans avait déjà exposé plusieurs fois à Paris, Genève et Bruxelles, pour ne citer que les plus grandes villes. Et avec succès.
Oncle et neveu avaient toujours été proches, sans pour au¬tant qu'on se confiât trop intimement. Si Kévin n'avait rien à raconter, il se doutait bien cependant qu'un aussi beau mec que son oncle ne devait pas passer toutes ses nuits seul...
Mais il n'avait jamais pu en savoir plus. Laurent était très entouré, de gens de tous genres, artistes, rapins (vieux : apprenti ou mauvais peintre), admirateurs de tous âges et de tous sexes. Après les avoir gentiment salués, Kévin se retirait prudemment dans sa vaste chambre.
Laurent vivait dans une belle villa récente, dans le Midi, et c'est donc là que Kévin passerait juillet et août. L'oncle était ravi, tout en ayant précisé que Kévin serait un peu livré à lui-même : Laurent travaillait beaucoup, et surtout l'été.
Et voilà que, arrivé d'hier, il tombait en plein dans le métier de peintre... et celui de modèle ! Encore heureux que je sois pas tombé dans le pot de peinture, se dit-il, se faisant sourire tout seul. Car ce qui réunissait l'oncle et le neveu était un joli sens de l'humour...
Il alla donc à la cuisine se faire un café, et il rêvassa en si¬rotant. La vue sur la campagne était magnifique, et le temps au beau fixe. Il ne vit pas le temps passer, et sursauta quand on entra, dans son dos.
— Lolo ? demanda-t-il spontanément.
— Ah ! Ah ! Non, moi, c'est Benoît. Pause-café !
Kévin se retourna, rougissant derechef, pour voir le beau modèle vêtu d'un peignoir non fermé et qui s'occupait de se faire un café. Le mec s'assit nonchalamment sur une chaise et surprit aussitôt le regard de Kévin...
— C'est mes poils, que tu regardes ? Obligation profession¬nelle ! J'ai beaucoup de poils, mais ils sont super fins, et ton oncle a voulu que je les garde : c'est pas la mode, mais il dit que c'est particulièrement difficile à rendre au dessin ou en peinture. Et d'ailleurs... je les aime bien, moi. Et voilà ! conclut le mec en tirant sur sa jolie touffe.
Derechef couleur poivron mûr, Kévin regarda ailleurs.
— Tu te rases, toi ? demanda Benoît.
— Euh... non, non !
— Par choix, ou parce qu'on te l'a pas demandé ?
— Oh, je... Non, on ne m'a rien demandé.
Et pour cause : il était puceau jusqu'au trognon, Kévin !
— Je l'avais fait quand j'avais ton âge, avant qu'on me dise que je ressemblais à une petite fille... ce qui m'a évidemment vexé ! Depuis... on m'a fait des compliments, sans me vanter. Toi, tu trouves ça comment ? demanda le garçon en se cares¬sant la toison de la poitrine à la touffe, et souriant.
— Ben c'est... euh... naturel.
— T'aimes pas ?
— Euh... Si, si ! fit Kévin, rerougissant.
— T'es poilu, toi ? insista le mec.
— Euh... ben... ça commence un peu...
— Faudra que tu montres ça à Tonton... Je devrais pas dire ça, moi : des fois qu'il t'embauche à ma place !
— Au turf ! dit alors la voix de Tonton, fini de jaboter !
— On parlait poils, chef !
— Tiens, tiens !
Kévin resta seul dans la cuisine, encore étonné... et troublé par cet étrange entretien. S'il était sensible au charme et à la beauté de Benoît, il ne le savait mie. Il n'avait jamais osé se demander s'il préférait les garçons aux filles... ou plutôt, il n'avait jamais voulu répondre à cette question. Et là... il devait bien admettre que la fine et délicatement velue nudité du gra¬cieux Benoît lui avait donné quelque émoi ès culottes !
Et même... il fila dans sa chambre pour se palucher avec ar¬deur. Il pratiquait cet exercice au moins deux fois par jour, mais les fantasmes qu'il utilisait étaient assez flous pour qu'il n'en tirât point de conclusion définitive...
En fin de matinée, on frappa chez lui : Benoît, nu toujours.
— Coucou ! J'me douche toujours en repartant... J'me suis dit que tu pourrais me montrer tes poils en te douchant avec moi ?
— Ah ! Euh... ben... bafouilla Kévin, archicoincé.
— Allez viens ! Promis, je dirai rien à ton oncle sur ton physique : je veux pas perdre ma place !
Benoît prit la main de Kévin et le tira vers la salle de bains, juste en face. Où Kévin fut bien obligé de se désaper, honteux comme jamais. Benoît le considéra avec attention.
— Ah oui ! Ça vient bien... j'veux dire pour l'implantation, et la forme et... tu vas pas tarder à être super sexy, toi ! Et puis t'es finement dessiné et... bien monté, je crois. Ah ! Ah ! Fais pas cette tête-là, ah ! ah !
Car Kévin avait l'air totalement ahuri, à ce moment. Benoît le poussa vers la douche italienne et fit couler l'eau. Bien que l'endroit ne fût pas exigu, Benoît frôla tout le temps Kévin, avec pour résultat qu'iceluy ne tarda pas à proposer sa belle arme à l'admiration des foules.
Longue et fine, lisse et bellement prépucée, la quéquette à Kévin était en vérité un remarquable objet. Benoît prit la main du jeune homme pour se la poser sur la bite :
— Aide-moi à monter, j'ai un p'tit temps de retard, là !
Retard vite rattrapé : Benoît l'eut raide aussitôt, oui ! Sa quéquette était un peu du même genre, mais un peu plus épaisse et à peine plus courte.
— T'es vraiment beau, tu sais ? affirma-t-il doucement, alors qu'on se tenait l'un l'autre. On se fait un p'tit plaisir, là ? Ajouta-t-il en commençant à manipuler Kévin.
À ce moment, Kévin n'avait plus le choix... et d'ailleurs, son cœur battait si fort qu'il craignit que l'autre l'entendît !
On se branla donc un moment sans se regarder, avant que Benoît relevât le menton de Kévin de sa main libre. Un ado¬rable sourire força Kévin à sourire aussi... et l'on accéléra un peu la manœuvre.
Ouh ! Il fut bon, ce moment-là ! On se gicla l'un sur l'autre, et Kévin reçut avec surprise un bisou de Benoît sur les lèvres.
— Boum ! Sympa, non ? fit Benoît.
— Oui, c'est...
On se sépara, avec la certitude de se revoir dès le lende¬main : on travaillait, céans !
— Comment tu le trouves, mon modèle favori ? demanda Tonton Lolo après ses cours de l'après-midi — des natures mortes.
— Très beau... mais je pense que tu l'as choisi pour ça, non ?
— Je te demandais si... comme être humain...
— Il est très sympa, oui. Gentil et simple comme tout. Il travaille souvent pour toi ?
— Deux jours sur trois en été, car j'ai beaucoup d'élèves.
— Et l'autre jour sur trois ? osa Kévin.
— Des filles, évidemment. Tu me diras aussi ce que tu en penses. Si tu en penses quoi que ce soit !
— Oh ! fit Kévin en rougissant.
— Excuse-moi, mon poussin ! Tu sais que tu dis tout ce que tu penses à ton vieil oncle, hein ?
— Tu n'es pas vieux, Tonton Lolo !
— Alors tu me dis tout !
— Euh... oui.
Bien sûr, qu'il avait envie d'en dire à l'oncle Laurent, le jeune Kévin ! Mais comment aborder ces sujets délicats ? Sa¬voir : une supposée orientation affective, et de supposés émois... C'est qu'il en était là, ce jeune homme, à qui la séance dans la douche avait donné un salutaire coup de fouet. Il savait maintenant que les garçons ne le rebutaient pas, bien au contraire ! Mais annoncer ça au Tonton... dont il ne connaissait les propres goûts... Pas simple, la vie.
La soirée s'annonçait calme, mais Laurent eut un appel et annonça recevoir un couple d'amis : libre à Kévin de rester ou d'aller regarder la télé dans sa chambre.
— C'est une bonne copine qui veut pousser son amoureux à faire du mannequinat, et qui pense qu'il devrait commencer par poser... C'est vrai qu'il est magnifique, ce mec, et gentil !
Kévin salua donc les amis de Tonton, accepta une flûte de bulles et se retira chez lui... non avoir gardé en tête : « Tu me montreras ça, mon gars, mon atelier dessine pas des mal foutus! » avait dit Laurent. « Sûr que tu vas pas être déçu ! » avait affirmé la nana, joli brin, au demeurant.
Comment l'esprit vient aux puceaux ! Pressentant un moment à ne pas rater, Kévin repéra les lieux d'un coup d’œil, prévoyant la suite.
Il ne fut pas déçu : alors qu'il n'entendait plus de conversation, il ressortit subrepticement de chez lui et se planqua pour mater le grand salon. La fille y était en train de photographier ou filmer les deux garçons, alors que son pote était nu, et se soumettait aux indications de Laurent, en matière de poses.
Ce Mathurin-là était un Antillais de la plus belle eau : sa peau chocolat au lait enveloppait une académie exceptionnelle, et effectivement, il avait tout du top model... et Tonton semblait ne pas s'y tromper, qui dirigeait ses gestes en le prenant ci où là... avant de caresser sa vaste touffe.
Là, Kévin n'en crut pas ses yeux : tandis que la nana continuait de mitrailler, le mec déshabilla promptement Laurent, et les deux mecs s'enlacèrent vivement.
Première fois que Kévin voyait son oncle en érection ! Et ce n'était un fétu d'opérette que ce chibre-là... quoiqu'il affichât deux centimètres de moins que celui du joli Noir.
Et ces mecs se mirent simplement à faire l'amour. Autant vous dire que les culottes de Kévin furent aussitôt emplies au maximum ! Sans réfléchir, il les baissa et s'empoigna ; et l'excitation soudaine fut si forte qu'il ne mit pas des plombes pour jouir... en gémissant faiblement.
Mais à ce moment, un petit blanc dans la bande son fit qu'on l'entendit, et que Tonton l'aperçut... pour lui faire signe de venir, en insistant. Coincé, Kévin remonta ses chausses et se montra. Il s'assit au bout du canapé tandis que son oncle était en train de bouffer ardemment la rondelle du bel Antillais.
Le spectacle le fascina, et encore qu'il vînt de jouir, il se tripota le gland à travers le tissu, sans égard pour la meuf qui prenait tout... Puis les choses passèrent au sérieux, et Laurent se fit défoncer par le mec, avant de lui rendre la pareille. Ce que Kévin n'aurait certes jamais prévu fut que les deux mecs vinrent se faire mutuellement jouir sur lui, après que Tonton lui eut fait signe de virer le t-shirt...
On ne traîna pas pour ouvrir des bulles, et Tonton décida de garder Mathurin pour la nuit : il poserait dès le lendemain, avec Benoît. La nana s'en fut sans tarder, et Laurent suggéra à Kévin d'ôter le bas... Comme il hésitait, ce fut Mathurin qui le déloqua. On fit la dînette, et Kévin, qui n'avait pas l'habitude de boire se mit bientôt à ricaner bêtement des chatouilles que Mathurin lui faisait, avec un immense sourire. Et puis... on regarda les photos et les films pris par la copine. Là, Kévin ne rigolait plus, car les caresses de Mathurin le firent bander.
Le regard d'abord fixé sur l'écran, il ferma enfin les yeux ; peut après il se sentait sucer — pour la première fois ! Mais il ne voulut savoir qui le faisait, tandis qu'il sentait quatre mains sur lui. Et bientôt une bouche sur la sienne... mais là, l'angle indiquait Laurent. Hors d'état de penser, il savoura donc aussi son premier baiser.
La séance ne faisait que commencer... car Tonton mena tout le monde à son grand lit, où l'on s'organisa pour se sucer en triangle. Nouvelle première pour Kévin ! Les choses s'enchaînèrent avec calme et tendresse, et il fut prié de percer Mathurin, puis Laurent, en qui il gicla sévèrement.
Sur un nuage, qu'il était le jeune Kévin ! Il dormit avec Mathurin, et lorsqu'on s'éveilla, celui-ci affirma qu'il devait jouir avant d'aller poser... Kévin ne se fit pas prier et suça gentiment. Quand Benoît arriva et qu'on lui exposa la situation, il affirma la même chose... et Kévin s'agenouilla devant lui avec un sourire angélique...
Bref, la vie privée du minet commençait bien. D'autant que, après la séance de pose, les deux modèles avaient repris des forces, et se mirent à bander dès la douche... où ils avaient prié Kévin. Vous devinez ce qui s'ensuivit. Laurent arriva peu après, après avoir renvoyé ses élèves.
Avec une nouveauté : on lui avait suggéré des poses plus... et il avait d'abord proposé de travailler d'après photos. Et donc il proposa à ces jeunes Messieurs de faire des photos, aussi. Y compris Kévin, jeune homme qui accepta en rougissant juste ce qu'il faut.
La séance de photos fut d'abord sérieuse... avant que le photographe se mêlât à ses modèles.
L'été fut un enchantement pour un Kévin qui devint un homme plus vite qu'il ne l'eût pensé ! Surtout... il dormit tout le temps avec Laurent, qui lui expliqua tout par le menu.
La primeur de sa fine rosette fut réservée au délicat Benoît ; puis ce furent Tonton et Mathurin qui y eurent droit... par ordre de taille ! Et dès la fin juillet, il posait comme un grand.
Ce fut d'ailleurs en cet exercice qu'il repéra, en août, un joli vacancier et apprenti qui s'avéra parisien comme lui, et avec qui il engagea une gentille petite romance, sous les regards bienveillants des trois autres.
Ce grand jeune homme passa au reste sa dernière semaine chez Tonton, et dut bien se mêler aux tumultueuses soirées qui s'y donnaient... sans s'en plaindre du tout.
Et quand on rentra, avait emmagasiné assez de souvenirs pour une décennie, et échangé des tonnes de serments...
Le travail en atelier, c'est bien ça qui forme la jeunesse !
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