22-02-2022, 12:14 PM
(Modification du message : 23-02-2022, 02:17 AM par fablelionsilencieux.)
C'est par un bel après-midi de printemps, alors que je flânais sur les quais de la Seine, que je fis une acquisition assez spéciale. Je me dirigeais vers les bouquinistes. C'est souvent que je leur rendais visite. Mais ce jour-là je ne trouvais rien d’intéressant. Un jeune homme m’interpella.
– Bonjour monsieur, si ça vous intéresse j'ai un livre rare à vendre.
– Ça peut m'intéresser mais de quoi parle-t-il ?
– Je ne l'ai lu qu'en diagonale mais il s'agit du journal d'un modèle. Il a posé pour le peintre David je crois.
– Je pourrais le voir ?
– Oui bien sûr.
Il fouilla dans sa sacoche et me tendit un livre pas très épais au format A4. La couverture était en toile grise, seule une étiquette collée dessus l’ornait où il y était écrit à la plume ''Journal d'un modèle''.
L'encre de l'étiquette avait vieilli. Elle n'était plus noire ni bleue mais marronasse. Je l’ouvris. Sur la première page, écrit en large lettre, toujours à la plume, le titre. ''journal d'un modèle'' par Louis Lebeau.
Je le feuilletais rapidement en admirant l’écriture, les majuscules, les pleins et les déliés. Il y avait une vingtaine de pages recto-verso. Ce manuscrit me plaisait. Rapidement on se mit d'accord sur le prix.
Le jeune homme partit et je rentrais chez moi. Je posais le bouquin sur la pile de livres que j'avais à lire et il était déjà l'heure d'aller à la salle de sport voisine.
En général je n'y allais qu'en semaine mais depuis quelques temps, j'avais remarqué que le voisin du troisième étage, un jeune cadre dynamique, tout juste entré dans la vie active, y allait tous les dimanches à cette heure-là. Et pour ne rien vous cacher, j'étais un peu amoureux de lui.
Vous allez penser que je suis un vieux crouton rassis, ramolli et pensionné. Il n'en est rien. J'ai 27 ans et je suis prof de lettres classiques dans un des plus prestigieux lycées parisiens où, en plus du français, j'enseigne le grec ancien et le latin. Et depuis mon plus jeune âge on m'a inculqué l'adage ''mens sana in corpore sano'‘. C'est pourquoi le sport et l'effort physique viennent juste après mon amour des livres.
En entrant je saluais l'étudiant qui tenait l'accueil les week-ends et je me dirigeais vers les vestiaires. Le voisin du dessus y était et il était en train de soulever son tee-shirt pour le quitter. Je pus ainsi à ma guise admirer ses abdos saillants et ses pecs développés. Puis il s’assit, quitta ses chaussures et ses chaussettes, défit la ceinture de son pantalon. Il se releva et le quitta. Cet Apollon portait un mini slip bleu clair et je crus bien que je m’étais fait griller à mater ses reliefs. Mais il ne dit mot. Il continua à se changer tranquillement. Puis il partit s’entrainer.
Je me changeais rapidement et à mon tour j'entrais dans la salle. Il était au rameur. Le plus simple pour le mater était d'aller au tapis de course. Je lui tournais le dos mais grâce au jeu des miroirs je le voyais de face, de dos et de trois-quarts. Un habitué arriva, lui serra la main et ils partirent soulever de la fonte, l'un assurant l’autre.
Je courus encore un petit moment, moins motivé, et décidais d’arrêter. Je me dirigeais vers les vestiaires et je pris une douche réparatrice. Et c'est avec ma serviette autour de la taille que je retournais aux vestiaires. Mon beau gosse y était en compagnie de l'autre gars et ils discutaient sport. Je me changeais et je rentrais. Je me fis un thé et je m'installais dans mon fauteuil favori avec mon livre du moment. J'en lus quelques pages avant de m’endormir. Et je me mis à rêver.
Nous étions plusieurs étudiants à attendre devant une porte close. La chose qui me frappa c'est que j'étais habillé d'un pantalon moulant en tissus écossais, j'avais un gilet et une redingote et d'une main je tenais une canne et un chapeau haut de forme et de l'autre un carton à dessins.
Le maitre nous fit entrer dans une salle où il nous fit tirer les rideaux des verrières pour que la lumière n'éclaire qu'un fauteuil posé sur une estrade.
– Aujourd’hui, nous allons étudier le nu en clair-obscur et pour que vous ne soyez pas perturbés par le modèle, j'ai choisi cette fois un homme.
Entrez jeune homme et installez-vous sur ce fauteuil.
Le maitre s'approcha de lui, lui fit prendre la position et, surprise, quand je levais les yeux de mes affaires que j’installais, je vis que le modèle n'était autre que mon voisin du dessus et…
La sonnerie de mon téléphone interrompit mon rêve. Je laissais le répondeur prendre l’appel car l'érection que j'avais me faisait mal et je dus me masturber, fantasmant sur mon voisin, pour la faire passer. Il était déjà vingt heures. je me fis un plateau repas comme souvent et après avoir zappé les programmes insipides, je décidais de lire le livre acheté dans l'après-midi.
Je vous résume ma lecture :
Louis Lebeau avait 18 ans quand il commença à l’écrire. Comme tous les dimanches matin il était allé aux bains publics. Contrairement à son habitude d'aller dans un bateau de bains sur la Seine, il avait décidé d'aller ''aux bains chinois'‘, boulevard des Italiens. Le lieu était chic et prisé et pendant qu'il se lavait, il fut accosté par un homme qui lui proposa de poser pour lui. Il lui demanda quelques détails et, comme il n'avait pas de travail fixe pour le moment, il accepta. Et c'est ainsi qu'il se retrouvât assis nu sur un fauteuil.
Le soleil l’éblouissait. Il ne voyait pas clairement qui était dans la salle. Il ne distinguait que quelques silhouettes d’hommes, jeunes à première vue mais il n'aurait pu le jurer. De temps en temps le maitre faisait un commentaire à un de ses élèves ou lui prodiguait un conseil.
La séance dura deux heures et les élèves partirent. Il gagna plus d'argent que s'il avait travaillé une semaine entière. Aussi quand le maitre lui proposa de revenir le reste de la semaine il accepta.
Si au début il avait été gêné de se montrer nu devant ces hommes, au bout de la deuxième fois il s'y était fait. Après tout aux bains il se montrait bien nu à des étrangers.
La semaine finit mais le maitre lui demanda de revenir une semaine supplémentaire. Bien sûr il accepta. Et au bout des deux semaines, alors qu'il quittait l'atelier pour ne plus y revenir, il fut accosté dès sa sortie par un jeune homme.
– Bonjour, je m'appelle Antoine et je suis l’un des étudiants du peintre David.
– Enchanté Antoine, je suis Louis.
– Louis, je voudrais te demander de poser pour moi. Mais je n'ai pas énormément d'argent pour te payer. Je te propose de te nourrir et même de te loger le temps que je finisse ton portrait. Je pourrai te donner 1 franc par jour. Ça pourrait aller ?
Louis réfléchit vite. Il gagnait au mieux 2,50 francs par jour en trimant douze heures. Alors, logé, nourri, et 1 franc pour quelques heures de poses, il accepta tout de suite. Il accompagna Antoine chez lui et lui promit d'être là le lendemain à huit heures.
Il rentra chez lui, dans la chambre qu'il partageait avec quatre autres jeunes garçons de son âge, rassembla les quelques affaires qu'il avait, puis il mangea et dormi une dernière fois avec eux.
Le lendemain, il dut frapper longuement à la porte d'Antoine qui vint lui ouvrir en chemise de nuit -d’où son érection matinale pointait. Louis n'en fit pas cas. Antoine enfila un peignoir tandis qu'il expliquait à Louis qu'il leur faudrait partager le même lit. Là encore Louis n'en fit pas cas. Il était habitué à partager son lit avec d'autres garçons et ils ne partageaient pas que le lit mais aussi certains plaisirs réprouvés par la morale chrétienne.
Ce n'est que vers midi, quand la lumière entra par la lucarne de la pièce, qu'Antoine demanda à Louis de se déshabiller et de s'installer sur une chaise et de reprendre la pose qu'il avait lors des séances précédentes.
Louis fit comme il lui demandait, se mit nu et s’installa. Antoine lui demanda de faire quelques changements et il commença à le dessiner au fusain. La lumière changea et Antoine arrêta de dessiner.
– Tu peux te rhabiller. La lumière a trop changé, maintenant.
– Comme tu voudras.
– Ça te dit qu'on aille faire un tour pour boire un verre ?
– Si tu veux.
– On va aller au café Tortoni, boulevard des Italiens, il y a toujours du beau monde.
– C'est que je n'ai pas les moyens de le faire.
– Ne t'en fait pas, c'est moi qui offre.
– Dans ce cas j’accepte.
Et c'est là, pour la première fois de sa vie, qu'il mangea une glace. Les jours se suivirent et se ressemblèrent. Tous les jours vers midi il se mettait nu et posait. Antoine ne voulait pas qu'il regarde ce qu'il avait peint. Tous les jours après la séance de pose ils allaient faire un tour.
Louis n'avait jamais été aussi bien. Il mangeait à sa faim tous les jours et était reposé, parce que, pour lui, poser n'était pas un travail. Et tous les jours, comme promis, Antoine lui donnait 1 franc.
En fait la seule chose qui manquait à Louis c'était le sexe. Quand il partageait le lit avec un de ses amis, pratiquement un soir sur deux, il faisait l'amour avec l'un d’eux pour soulager ses hormones. Il avait pu se masturber deux fois, dimanche aux bains, dans les toilettes mais là, ça faisait trois jours qu'il ne s'était pas soulagé et dès qu'il fut nu, il s'était mis progressivement à bander.
La promiscuité avait fait que Louis avait souvent senti le sexe dur d'Antoine contre ses fesses, la nuit dans le lit qu'ils partageaient, mais il ne s'était jamais rien passé entre eux. Et y repensant, ce jour-là, c'est avec une érection dans toute sa splendeur qu'il se retrouva sur son siège. Antoine sourit mais ne releva pas et il se mit à peindre, peut-être même plus que les autres jours car la séance dura plus longtemps. Sans que cela entraîna pour autant des conséquences.
Finalement au bout d'un mois Antoine dit qu'il avait terminé son tableau et qu'il n'avait plus besoin de lui.
Louis retourna vivre avec ses amis. Quelques semaines passèrent et c'est par hasard que celui-ci rencontra Antoine aux bains. Ils se donnèrent l'accolade et discutèrent un grand moment ensemble jusqu'à ce qu’Antoine lui demande de l'accompagner chez lui car il avait quelque chose à lui donner sans dire quoi. Il fut surpris de le voir dérouler différentes toiles et quand il trouva celle qu'il cherchait il la déploya devant Louis et il se vit ainsi nu sur la chaise, tel qu’Antoine l’avait représenté.
– Je ne peux pas accepter un tel cadeau.
– Je vais bientôt me marier et ma future femme est une personne très portée sur la religion, alors plutôt que de le détruire, je préfère le donner au plus joli modèle que je n'ai jamais eu.
– Il est magnifique.
– Je n'ai fait que te peindre et il est magnifique, parce que tu es magnifique. Là est le secret. Je l'ai signé, il est à toi maintenant. Je ne suis pas connu mais si tu veux le vendre tu peux.
– Non je le garderai toujours en souvenir de toi.
C'est plus ou moins comme ça que s'achevait le manuscrit que je venais d’acheter. Dans les
quelques pages restantes, il disait qu'il avait eu de la chance au tirage au sort pour partir à l'armée mais quelques lignes plus loin il disait que la conscription l'obligeait à partir pour la guerre.
La dernière phrase du manuscrit était sibylline : ‘la couverture n'est pas aussi austère qu'elle le laisse paraître'‘.
Il était près de minuit quand j'éteignis et ma nuit fut peuplée de rêves érotiques où j'étais Antoine et mon voisin du dessus, Louis.
De toute la journée je n'avais pas eu la tête aux cours que je donnais. Et le soir en rentrant je repris le livre et cherchais ce que cette phrase finale pouvait bien dire. À force de le manipuler dans tous les sens, je remarquais qu'un coin de la couverture était partiellement décollé. Je pris un cutter et délicatement je continuais à la détacher. Finalement, déplié sous mes yeux, apparut le portrait de Louis Lebeau nu. Il était juste magnifique et ressemblait, quasi, trait pour trait à mon voisin du dessus. Les mêmes pecs, les mêmes abdos … Si son sexe était pareil, il me le fallait à tout prix !
Je cherchais la signature et je la trouvais. Il avait été peint par Antoine-Jean Gros.
Je l'apportais dans une galerie célèbre et demandais si on pouvait me le restaurer et me l’encadrer. Le propriétaire de la galerie n'en crut pas ses yeux en le voyant et il me demanda s'il pouvait le faire expertiser avant d'effectuer les travaux que je lui avais demandé.
Quelques semaines plus tard il me le rendit avec plusieurs offres d’achats. Mais, à aucun prix, je ne voulais le vendre. Je l'installais dans mon salon, juste en face de mon fauteuil et de temps en temps le soir j'interrompais ma lecture pour admirer mon beau voisin du dessus.
Quelques jours plus tard, un soir, on sonna à ma porte palière. C'était mon voisin du 3ième. Je fus surpris de le voir. Il portait juste un tee-shirt et un bas de jogging.
– Bonsoir, excusez-moi de vous déranger à une heure aussi tardive mais il me semble vous avoir entendu forer un trou l'autre jour à la perceuse.
– Je m'excuse si le bruit vous a dérangé.
– Ah non, ce n'est pas pour ça que je viens, je voudrais vous l’emprunter, pour poser un tableau chez moi car je n'en ai pas.
– C'est aussi pour poser un tableau chez moi que je l’ai utilisée. Je vous la prête bien volontiers.
– Merci ! D'ailleurs, une fois installé, il faudra venir le voir. Il vous surprendra.
– Entrez, je pense que le mien peut vous surprendre aussi. Il est dans le salon, voyez. Je vais vous chercher la perceuse.
Quand je retournais au salon, je le vis planté devant le tableau. Il se tourna vers moi, l’air ébahi.
– On dirait moi… trait pour trait. C'est hallucinant ! Vous l'avez trouvé où, comment ?
– Vous êtes pressé ?
– Non, j'ai tout mon temps. Mais avant je voudrais que vous veniez chez moi. Je tiens à vous montrer mon tableau.
On monta et ce fut mon tour d'être stupéfait, parce que son tableau me représentait moi mais en dandy du 19éme siècle. On parla de nos trouvailles respectives et ce fut la première soirée que l'on passa ensemble mais pas la dernière et depuis quelques temps nos tableaux trônent cote à cote dans notre salon.
Eh oui, cela fait deux mois que nous vivons ensemble. Et Dimitri n'a rien à envier à Louis niveau taille du sexe. Croyez-moi sur parole !
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