07-02-2022, 11:00 PM
7 - Narimi
Narimi est une grande cité, selon les standards de ce monde. Point central du royaume (la capitale est plus au nord, nichée contre les montagnes), c'est la deuxième plus grande ville du continent, et certainement la plus vivante. Si Jacques en a entendu parler, je pense que c'est ici qu'il s'est installé. Il s'est toujours vanté d'être très débrouillard. Je repense aux instructions que j'ai laissé aux Veilleurs, histoire d'être sûr de n'avoir rien oublié.
Éviter la base perdue des Protecteurs. Si elle est aussi secrète, c'est pour une bonne raison, ai-je dit, autant éviter d'attirer l'attention sur elle.
Évidemment, je n'ai aucunement l'intention qu'ils découvrent par eux-mêmes que je les ai bernés. Je n'aurais pas cru que je prendrais un tel plaisir à la manipulation, mais de toute façon, maintenant que je suis lancé, je ne peux plus m'arrêter. Ce serait trop dangereux.
J'ai vraiment hâte d'arriver à destination, je n'ai jamais fait d'équitation et ça se sent ! J'ai le fondement en compote et je crois bien que je vais dormir sur le ventre, cette nuit. Quelle misère !
« Ne vous inquiétez pas, on s'y fait très vite ! » Ils m'ont bien eu, sur ce coup-là.
- Vous ne m'avez pas expliqué comment vous pouvez parler notre langue, lui dis-je.
- Lorsque les choses ont commencé à mal tourner chez nous, les Protecteurs de votre monde qui se sont retrouvés coincés ici ont créé l'ordre des Veilleurs, qui devait transmettre ses connaissances de génération en génération dans l'attente d'un éventuel retour. Votre langue, qui est inconnue ici, nous permettait de communiquer secrètement, et aussi d'attirer l'attention de tout Protecteur qui reviendrait ici, ce qui a été le cas avec vous.
- Oui, en effet, c'est bien vu. Mais vous n'avez pas eu de soucis avec cette défiance envers les étrangers ?
- Si, c'est pourquoi nous opérons sous le couvert d'une guilde commerçante. Ça apaise les soupçons, et elle nous apporte des revenus confortables qui nous aident beaucoup dans notre tâche. Les habitants ont beau être fermés à l'extérieur, ils savent bien que leur pays n'a pas beaucoup de ressources, et ils dépendent des autres pays pour le fer par exemple.
- Je vois. Je risque tout de même d'avoir des problèmes, je maîtrise à peine quelques mots de leur langue...
- Nous nous occuperons de ça.
Alors que je m'approche de la cité, située dans un bassin fertile, je suis émerveillé par son aspect. Imaginez une énorme cité aux murs blancs, de style oriental, dont les bâtisseurs ont rivalisé d'imagination pour que chaque bâtiment soit plus beau que son voisin. J'ai l'impression d'être dans un conte des Mille et une nuits. Tourelles, spirales, pierre taillée à un tel niveau de finesse qu'on croirait de la dentelle... je me rends compte du niveau artistique atteint par ces habitants que j'avais inconsciemment rabaissés. Ce n'est pas parce que leur technologie est loin derrière celle de mon monde qu'ils valent moins que nous, et on ne voit plus de telles merveilles par chez nous, loin de là.
Velik m'explique qu'au-delà du fleuve, se trouve une autre cité, bien moins belle, qui est réservée aux pauvres. Et que je ferais bien de ne pas m'y aventurer si je tiens à mes possessions... et à ma vie.
Il y a beaucoup de passage par les portes et les gardes se contentent de regarder les gens passer, interpellant toute personne qui leur paraît suspecte. Notre bannière de la Compagnie du ruban pourpre, symbole de la guilde, nous permet de ne pas être inquiétés.
Je ne peux m'empêcher d'admirer, tout au long du chemin, les magnifiques maisons qui, à l'abri du vent et du soleil, s'ornent de nacre, de pierres bleues et vertes qui soulignent encore plus, par leurs contrastes, la délicatesse de porcelaine des sculptures murales. Nous arrivons au siège de la guilde, orné de statues imposantes représentant un homme encapuchonné orné d'une couronne. Le Roi Immortel, me dit Velik. Sa présence, encadrant l'entrée, entraîne une terreur superstitieuse, le souverain étant aussi craint que révéré. Je demande à en savoir plus sur lui mais il secoue la tête, arrêtant son cheval et mettant pied à terre. J'ai un peu de mal avec le mien mais je finis par y arriver. Décidément, je ne m'y ferai jamais à ces montures. Je confie mon cheval avec soulagement à un aide et suis Velik dans le bâtiment.
L'intérieur est encore plus magnifique que l'extérieur. Sol de mosaïque, fontaines, plantes tombantes, œuvres d'art, diffuseurs d'encens et musiciens contribuent à créer une ambiance de palais au siège de la guilde. Je n'ose imaginer comment doit être la capitale, avec le palais du roi...
Nous montons un escalier sur plusieurs étages, entrons dans une partie privée, marchons encore dans un couloir au sol recouvert d'un épais tapis avant de nous arrêter devant une porte.
- Rafraîchissez-vous et prenez du repos, nous nous reverrons ce soir pour le repas, j'enverrai quelqu'un vous chercher.
- Merci, à ce soir.
J'entre et retiens mon souffle en contemplant le luxe de la suite. Je me sens instantanément sale et rustre en comparaison, et jette au sol mes affaires, puis mes vêtements, et pars en quête de la salle d'eau. La porte du fond s'ouvre alors que je suis à deux mètres d'elle, et un jeune couple s'avance vers moi. J'ouvre la bouche de surprise, puis de gêne, totalement nu devant eux.
- Bonjour, nous sommes à votre service, disent-ils en souriant et s'inclinant.
- Euh... bonjour...
J'ai caché mes attributs et recule vers mes affaires.
- Je pensais être seul, désolé...
- Mais il n'y a pas de problème, par ici, s'il vous plait, votre bain est prêt.
J'ouvre des yeux ronds, puis soupire. Tout ce luxe n'est pas pour moi, et l'idée de ne rien pouvoir faire par moi-même ne cadre pas avec l'idée que je me fais d'une vie décente.
- Euh, d'accord, mais c'est bon, je peux m'en charger moi-même.
- Le seigneur Karali lui-même a ordonné que nous nous occupions de vous personnellement, et c'est là un grand honneur qu'il vous fait. Vous ne voudriez pas le désobliger, n'est-ce pas ?
Oh les petits vicieux...
J'admets ma défaite et entre dans la salle de bains, dans laquelle se trouve un grand bassin fumant.
- Lequel d'entre nous choisissez-vous ? Demande la femme.
- Euh, c'est juste un lavage, n'est-ce pas ?
- La fatigue du voyage doit quitter vos muscles. Je vois que vous marchez mal, souffrez-vous ?
- Je n'avais jamais fait de cheval, dis-je en plongeant avec délices dans l'eau chaude. Aaaahhh, elle est bonne...
- Un bon massage et des huiles appropriées vous remettront sur pied, dit le jeune homme.
- Très bien, dis-je en le désignant, vous pourrez me masser.
La fille s'éloigne et verse de l'eau sur des braseros qui sifflent en émettant une vapeur parfumée. Elle disparaît dans les volutes mais c'est le jeune homme que j'observe, car il vient de laisser tomber sa tunique. Et il n'a rien en dessous. Je contemple un corps parfaitement sculpté, parfaitement épilé, musclé mais sans excès, et ma pomme d'Adam fait des allers et retours tandis que je déglutis péniblement. Il descend dans l'eau, devant moi, tout à fait conscient de l'effet qu'il me fait. Je ne pense plus à Jacques. Mon corps ne se soucie plus que d'une chose : cela fait trois ans qu'il n'a plus été touché par un homme, qu'il n'a plus été réconforté, et lorsque ses mains se posent sur moi et commencent à me laver, je soupire en frissonnant de désir. Je n'arrive plus à penser à quoi que ce soit. Mon sexe tendu exprime mon désir avec force. Je suis tout à lui, tout à ses mains qui parcourent mon corps, mi-lavant, mi-massant, mi-caressant. Il évite les zones sensibles, sexuelles, laissant le désir culminer dans mon corps, me faisant frissonner de plus en plus.
Je m'abandonne totalement à lui, et lorsqu'il s'approche de moi et m'embrasse, je lève enfin mes mains pour caresser son corps tout en répondant à son baiser.
Il s'écarte alors et passe derrière moi, massant mon dos, mes fesses, faisant partir la douleur, et y apportant sa douceur.
Narimi est une grande cité, selon les standards de ce monde. Point central du royaume (la capitale est plus au nord, nichée contre les montagnes), c'est la deuxième plus grande ville du continent, et certainement la plus vivante. Si Jacques en a entendu parler, je pense que c'est ici qu'il s'est installé. Il s'est toujours vanté d'être très débrouillard. Je repense aux instructions que j'ai laissé aux Veilleurs, histoire d'être sûr de n'avoir rien oublié.
Éviter la base perdue des Protecteurs. Si elle est aussi secrète, c'est pour une bonne raison, ai-je dit, autant éviter d'attirer l'attention sur elle.
Évidemment, je n'ai aucunement l'intention qu'ils découvrent par eux-mêmes que je les ai bernés. Je n'aurais pas cru que je prendrais un tel plaisir à la manipulation, mais de toute façon, maintenant que je suis lancé, je ne peux plus m'arrêter. Ce serait trop dangereux.
J'ai vraiment hâte d'arriver à destination, je n'ai jamais fait d'équitation et ça se sent ! J'ai le fondement en compote et je crois bien que je vais dormir sur le ventre, cette nuit. Quelle misère !
« Ne vous inquiétez pas, on s'y fait très vite ! » Ils m'ont bien eu, sur ce coup-là.
- Vous ne m'avez pas expliqué comment vous pouvez parler notre langue, lui dis-je.
- Lorsque les choses ont commencé à mal tourner chez nous, les Protecteurs de votre monde qui se sont retrouvés coincés ici ont créé l'ordre des Veilleurs, qui devait transmettre ses connaissances de génération en génération dans l'attente d'un éventuel retour. Votre langue, qui est inconnue ici, nous permettait de communiquer secrètement, et aussi d'attirer l'attention de tout Protecteur qui reviendrait ici, ce qui a été le cas avec vous.
- Oui, en effet, c'est bien vu. Mais vous n'avez pas eu de soucis avec cette défiance envers les étrangers ?
- Si, c'est pourquoi nous opérons sous le couvert d'une guilde commerçante. Ça apaise les soupçons, et elle nous apporte des revenus confortables qui nous aident beaucoup dans notre tâche. Les habitants ont beau être fermés à l'extérieur, ils savent bien que leur pays n'a pas beaucoup de ressources, et ils dépendent des autres pays pour le fer par exemple.
- Je vois. Je risque tout de même d'avoir des problèmes, je maîtrise à peine quelques mots de leur langue...
- Nous nous occuperons de ça.
Alors que je m'approche de la cité, située dans un bassin fertile, je suis émerveillé par son aspect. Imaginez une énorme cité aux murs blancs, de style oriental, dont les bâtisseurs ont rivalisé d'imagination pour que chaque bâtiment soit plus beau que son voisin. J'ai l'impression d'être dans un conte des Mille et une nuits. Tourelles, spirales, pierre taillée à un tel niveau de finesse qu'on croirait de la dentelle... je me rends compte du niveau artistique atteint par ces habitants que j'avais inconsciemment rabaissés. Ce n'est pas parce que leur technologie est loin derrière celle de mon monde qu'ils valent moins que nous, et on ne voit plus de telles merveilles par chez nous, loin de là.
Velik m'explique qu'au-delà du fleuve, se trouve une autre cité, bien moins belle, qui est réservée aux pauvres. Et que je ferais bien de ne pas m'y aventurer si je tiens à mes possessions... et à ma vie.
Il y a beaucoup de passage par les portes et les gardes se contentent de regarder les gens passer, interpellant toute personne qui leur paraît suspecte. Notre bannière de la Compagnie du ruban pourpre, symbole de la guilde, nous permet de ne pas être inquiétés.
Je ne peux m'empêcher d'admirer, tout au long du chemin, les magnifiques maisons qui, à l'abri du vent et du soleil, s'ornent de nacre, de pierres bleues et vertes qui soulignent encore plus, par leurs contrastes, la délicatesse de porcelaine des sculptures murales. Nous arrivons au siège de la guilde, orné de statues imposantes représentant un homme encapuchonné orné d'une couronne. Le Roi Immortel, me dit Velik. Sa présence, encadrant l'entrée, entraîne une terreur superstitieuse, le souverain étant aussi craint que révéré. Je demande à en savoir plus sur lui mais il secoue la tête, arrêtant son cheval et mettant pied à terre. J'ai un peu de mal avec le mien mais je finis par y arriver. Décidément, je ne m'y ferai jamais à ces montures. Je confie mon cheval avec soulagement à un aide et suis Velik dans le bâtiment.
L'intérieur est encore plus magnifique que l'extérieur. Sol de mosaïque, fontaines, plantes tombantes, œuvres d'art, diffuseurs d'encens et musiciens contribuent à créer une ambiance de palais au siège de la guilde. Je n'ose imaginer comment doit être la capitale, avec le palais du roi...
Nous montons un escalier sur plusieurs étages, entrons dans une partie privée, marchons encore dans un couloir au sol recouvert d'un épais tapis avant de nous arrêter devant une porte.
- Rafraîchissez-vous et prenez du repos, nous nous reverrons ce soir pour le repas, j'enverrai quelqu'un vous chercher.
- Merci, à ce soir.
J'entre et retiens mon souffle en contemplant le luxe de la suite. Je me sens instantanément sale et rustre en comparaison, et jette au sol mes affaires, puis mes vêtements, et pars en quête de la salle d'eau. La porte du fond s'ouvre alors que je suis à deux mètres d'elle, et un jeune couple s'avance vers moi. J'ouvre la bouche de surprise, puis de gêne, totalement nu devant eux.
- Bonjour, nous sommes à votre service, disent-ils en souriant et s'inclinant.
- Euh... bonjour...
J'ai caché mes attributs et recule vers mes affaires.
- Je pensais être seul, désolé...
- Mais il n'y a pas de problème, par ici, s'il vous plait, votre bain est prêt.
J'ouvre des yeux ronds, puis soupire. Tout ce luxe n'est pas pour moi, et l'idée de ne rien pouvoir faire par moi-même ne cadre pas avec l'idée que je me fais d'une vie décente.
- Euh, d'accord, mais c'est bon, je peux m'en charger moi-même.
- Le seigneur Karali lui-même a ordonné que nous nous occupions de vous personnellement, et c'est là un grand honneur qu'il vous fait. Vous ne voudriez pas le désobliger, n'est-ce pas ?
Oh les petits vicieux...
J'admets ma défaite et entre dans la salle de bains, dans laquelle se trouve un grand bassin fumant.
- Lequel d'entre nous choisissez-vous ? Demande la femme.
- Euh, c'est juste un lavage, n'est-ce pas ?
- La fatigue du voyage doit quitter vos muscles. Je vois que vous marchez mal, souffrez-vous ?
- Je n'avais jamais fait de cheval, dis-je en plongeant avec délices dans l'eau chaude. Aaaahhh, elle est bonne...
- Un bon massage et des huiles appropriées vous remettront sur pied, dit le jeune homme.
- Très bien, dis-je en le désignant, vous pourrez me masser.
La fille s'éloigne et verse de l'eau sur des braseros qui sifflent en émettant une vapeur parfumée. Elle disparaît dans les volutes mais c'est le jeune homme que j'observe, car il vient de laisser tomber sa tunique. Et il n'a rien en dessous. Je contemple un corps parfaitement sculpté, parfaitement épilé, musclé mais sans excès, et ma pomme d'Adam fait des allers et retours tandis que je déglutis péniblement. Il descend dans l'eau, devant moi, tout à fait conscient de l'effet qu'il me fait. Je ne pense plus à Jacques. Mon corps ne se soucie plus que d'une chose : cela fait trois ans qu'il n'a plus été touché par un homme, qu'il n'a plus été réconforté, et lorsque ses mains se posent sur moi et commencent à me laver, je soupire en frissonnant de désir. Je n'arrive plus à penser à quoi que ce soit. Mon sexe tendu exprime mon désir avec force. Je suis tout à lui, tout à ses mains qui parcourent mon corps, mi-lavant, mi-massant, mi-caressant. Il évite les zones sensibles, sexuelles, laissant le désir culminer dans mon corps, me faisant frissonner de plus en plus.
Je m'abandonne totalement à lui, et lorsqu'il s'approche de moi et m'embrasse, je lève enfin mes mains pour caresser son corps tout en répondant à son baiser.
Il s'écarte alors et passe derrière moi, massant mon dos, mes fesses, faisant partir la douleur, et y apportant sa douceur.
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Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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