22-01-2022, 07:10 PM
Hospitalisé, quatrième lit:
Il lui sembla être beau, ce docteur-là, à Nicolas... avant qu'il perdît les sens.
En cette nuit de juin, il s'était retrouvé aux urgences, et il se réveilla le lendemain matin endolori et seul dans une chambre évidemment blanche.
Une infirmière parut, entre deux âges et engageante, qui lui fit avaler quelques cachets. Il reprenait vie, ce gentil mecton de vingt ans, après l'agression dont il avait été l'objet la nuit précédente. Homophobe, l'agression.
Et vers midi, ayant récupéré, il s'entendit dire qu'il pouvait y aller. Or il allait vers la sortie en empruntant un long couloir lorsqu'il croisa un mec en blouse blanche... en lequel il reconnut son agresseur.
Une seconde plus tard, il se retournait et le héla :
— Eh, Monsieur ! La sortie, c'est bien par ici, ou par là ?
Et pas de doute, l'air du mec était celui du sale con qui lui avait intimé de le sucer avant qu'il ne lui tordît les couilles... et qu'il en reçût un fameux ramponneau.1
Le mec ne le reconnut apparemment pas, mais c'était lui, pas de doute ! Du coup, il alla vers le bureau des infirmières, qu'il venait de quitter, et il demanda :
— J'ai absolument besoin de voir le médecin qui m'a reçu hier soir, aux urgences, s'il vous plaît !
— Il n'est pas ici dans la journée, et ne commence son service qu'à vingt-deux heures trente. Laissez-lui un message, on lui donnera !
— Mais... Oh... Oui, oui !
Où Nicolas précisa que la chose était de la dernière importance, laissant son adresse mail, et son téléphone.
Le soir même, un samedi, il était appelé, à dix heures et demie du soir.
— Bonsoir ! Vous vous êtes évanoui, alors que vous commenciez à me raconter votre histoire, une agression, en apparence... Je connais ça... Mais en quoi cela a-t-il une importance si grande ? demanda une voix douce.
— Monsieur... Docteur... si vous avez une minute...
Et Nicolas de conter son aventure, à la stupéfaction du médecin.
— Oui, c'est grave. Avez-vous porté plainte ?
— J'y vais demain matin.
— Pourrais-je vous y accompagner ? Je termine mon service à sept heures demain matin et...
Bien sûr, que Nicolas accepta ! Et bien évidemment aussi qu'il commença à se faire de jolies petites histoires dans sa tête, alors qu'il n'avait vu le docteur que quelques minutes, et en étant mal en point... Il ne savait même du reste la couleur des ses yeux, ni celle de ses cheveux !
Dimanche matin : rendez-vous au commissariat. Il hésitait à entrer quand une main se posa sur son épaule :
— Nicolas ? Bonjour !
Ah oui, qu'il était beau, le docteur ! Assez grand, mince, avec un joli visage fin et ouvert, lui donnant à la fois un air masculin et une allure enfantine... Des yeux bleus et un adorable sourire complétaient ce délicieux ensemble.
On entra donc au commissariat, et le docteur y alla aussi de son témoignage. Puis il pria Nicolas en un café voisin.
— Mais... vous allez pas dormir, Monsieur ? osa Nicolas.
— Non, je dors avant d'aller bosser. Et puis... si on se tutoyait ? Moi, c'est Rémi.
— Oh ! C'est rare, ça... et joli aussi.
— Merci, fit le docteur avec un sourire à damner les anges.
Avant de soumettre Nicolas à un interrogatoire serré, mais tout en finesse... au point qu'iceluy ne se rendit compte de rien. Avant tout, cependant, il comprit que Rémi était un mec bien, sérieux, et s'intéressant à lui. Et il en avait besoin, Nicolas !
— Cette histoire me pose un rude problème, tu sais ? Je vais devoir t'aider à confondre le coupable, et l'on verra ça comme si je dénonçais un collègue... Mais bon ! Je n'ai pas le choix. Il faut poursuivre le combat et...
— Le combat ? coupa doucement Nicolas, étonné.
— Contre l'homophobie. Une de mes petits cousins a fait une tentative de suicide à seize ans ; il s'en est sorti mais il a quitté la famille et on ne l' a plus jamais revu.
— Oh !...
— Je me promets de le retrouver un un jour ou l'autre, mais là, je commence ma carrière, et j'ai beaucoup de boulot à l'hôpital. Et puis... je ne vis pas seul... J'ai une copine.
— Ah !
— Nous nous reverrons donc, car je compte bien agir contre ton agresseur, et vite !
Les choses ne traînèrent pas, en vérité, car l'agresseur fut convoqué par la police dès le lendemain. Il mentit, évidemment, mais une confrontation, le surlendemain, avec Nicolas lui fit perdre de sa superbe.
Le docteur témoigna contre lui, arguant de propos maintes fois entendus, et le malandrin fut envoyé devant le juge, et renvoyé de l'hôpital.
Non sans que Rémi lui fît passer un examen de conscience, si l'on peut dire, devant le psy de l'hôpital. D'où l'on apprit que ce jeune homme n'avait jamais digéré la gaytitude de son p'tit frère...
— Et toi, comment tu vas, maintenant ? demanda Rémi à Nicolas une dizaine plus tard.
— Oh !... Je... j'ai toujours peur de sortir et...
— Tu veux que je t'accompagne ?
— T'as ta vie, et rien à faire avec moi...
— Je ne suis pas prisonnier de ma vie, tu sais ? Et si je peux t'aider, un peu, à reprendre confiance en toi...
— T'es gentil, mais...
— Oui ?
— Oui.
Le soir même, on était au Héron rond, brasserie sympa au style très altmodisch,2 devant une vaste chope de Leffe.
— Ici, c'est un endroit tranquille, non ? demanda le docteur avec son sourire ravageur.
— Faudrait juste pas en sortir !
— Tu seras pas tout seul, ce soir.
On causa donc fort gentiment, et Nicolas se sentit en confiance avec ce mec, qui avait pile sept ans de plus que lui mais ne le faisait jamais sentir.
— Bon ! J'te raccompagne chez toi ? dit enfin Rémi.
On quitta donc l’établissement, cependant encore bien animé, vers onze heures. Et paf ! On tomba juste sur une scène déjà connue : une agression dans une ruelle voisine.
Où Rémi surprit grandement Nicolas en sautant sur l'agresseur pour le neutraliser d'une simple clé de judo.
— Tiens ! Patrick ! On dirait que t'as pas tout compris, toi ! Bon ! Tu viens causer chez moi, ou tu préfères les flics ?
Car le mec était l'agresseur de Nicolas... qui tremblait dans son coin.
Toujours bloqué par Rémi, le mec accepta de suivre, tandis qu'il fut demandé à la victime de ne pas porter plainte — mais Rémi lui demanda son numéro de téléphone.
Le docteur logeant tout près, le nommé Patrick, dûment tenu par le bras, y fut mené incontinent.
— Hop ! Tout le monde à poil ! ordonna le docteur, à l'intense surprise d'un Nicolas qui suivit pourtant le mouvement... comme son agresseur.
Il ne fut pas déçu, ce loupiot-là ! Car outre que le docteur était d'une exquise finesse délicatement velue, la brute homophobe était une authentique et esthétique merveille : entendez qu'elle était velue de sombre, cette bestiole, et très joliment musclée. Et pourvue d'une belle petite gueule d'amour... Tête à claques, aussi, mais enfin...
— Bon ! Puisque tu sembles aimer les bites, mon gars Patrick, t'en a d'jà deux à sucer, là ! C'est parti !
— Maiiis !... bêla le mecton, tandis que Rémi lui mettait d'autorité sa jolie mais encore molle pine sous le nez.
— Hop ! T'ouvres la bouche, ou c'est la guillotine !
— Nooon ! gémit le mec en ouvrant péniblement la bouche.
Ce bel objet enfourné, Rémi se tourna vers Nicolas :
— Tu me donnes la tienne, mon grand ?
— Mais... Tu...
— Viens, bébé.
Ô le sublime instant qu'iceluy ! Car oncques il n'avait été sucé, le jeune Nicolas. Dire qu'il trouva ça bien serait mentir, car il fut vite aux anges, ce minet ! Et banda, banda !...
— Allez, Patrick, maintenant tu suces notre petit pote, hein ? T'as une belle queue, tu sais ? Allez, j'te branle !
Ainsi fut fait. Le gars Patrick était rudement équipé d'un épais braquemart non mutilé. Superbe engin, en vérité, révélé dès avant que le docteur le manipulât.
Patrick suça donc sa ci-devant victime. Et ma foi assez gentiment... tandis que Rémi lui agitait le rondin.
Vite, donc, les choses s'établirent en toute urbanité : on se fit une gentille partie à trois. Où même le supposé homophobe fut prié de niquer le docteur... tout en bouffant la rondelle de Nicolas, qui se faisait pomper le nœud par Rémi. Or donc, un beau moment, comme vous le devinez.
— Quand on vous dit que les homophobes sont en bonne part des gays refoulés ! dit enfin Rémi.
— Non ! Je suis pas... comme ça, moi, protesta Patrick.
— Dis pas que t'as pas pris ton pied avec nous !
— Non, mais...
— Peut-être que... il aime le sexe, tout simplement ? osa timidement Nicolas, venant au secours d'un Patrick qui eut un genre de sourire.
— Patrick ? demanda le docteur.
— Oui, je crois que c'est ça.
— Bon ! Merci Nicolas ! Donc toi, est-ce que t'es capable, maintenant, de plus casser la gueule aux gays... avec qui t'aimerais t'envoyer en l'air, au contraire ?
— Euh... fit le mecton en baissant les yeux.
— Si t'aimes le cul... ça, on l'a bien vu... tu dois être capable de l'assumer... et de pas tout mélanger. T'es p'têt' bisexuel, tu crois pas ?
— Je sais pas... murmura le garçon, piteux, oui, p'têt'...
— On va se revoir, tous les deux : faut qu'on cause.
On relâcha le garçon, et Rémi prit Nicolas en ses bras.
— Bien, comme tu l'as défendu !
— Oh ! Je pensais pas que...
— Mais t'avais sans doute raison. Je vais le cuisiner un peu plus. Il te plaît, n'est-ce pas ?
— Oh ! fit Nicolas en rougissant vivement.
— T'es un gentil mec, toi, continua Rémi en venant prendre doucement la bouche du jeune homme.
Moment de tendresse, s'il en fut ! Nicolas ne savait plus trop où il en était, en vérité. Oui, le docteur était adorable, et bi affirmé, lui... mais le rude Patrick lui avait fait de l'effet, aussi ! Et même... il l'avait trouvé non seulement excitant, mais attirant. Bref... pas clair, tout ça !
Nicolas eut cependant le courage de s'en ouvrir à Rémi.
— Te mets pas la rate au court-bouillon ! répondit celui-ci en un grand sourire, et laisse venir ! Apparemment, il est calmé, et... il commence à aimer la vie. Sa vraie vie.
Quelques jours plus tard, appel de Rémi :
— J'ai parlé longuement avec ton p'tit con de Patrick... Il a convenu de ce que je pensais... et il m'a bien sucé, et plus si... Je vais le faire réintégrer à l'hôpital. Je crois pas que ce soit un mauvais mec... Maintenant, c'est à toi de t'en faire un pote... de baise d'abord... voire...
De fait, ce fut un Nicolas totalement éberlué qui reçut, une semaine plus tard (semaine entièrement passée à se branler en pensant au viril Patrick) un appel de son excitant agresseur.
— Je voudrais... m'excuser... si tu veux bien... Nicolas.
Une demi heure plus tard paraissait chez Nicolas la jolie brute. Une chaste étreinte fit cependant bander Nicolas... ce qui fit sourire Patrick.
— P'tain... t'es chaud, toi ! souffla celui-ci.
— J'essaye de t'imiter.
— Oh !
La suite fut celle que vous espériez : des plus charmantes. Après avoir dûment enculé Nicolas, puis l'avoir fait jouir de la belle façon après une pipe olympique, Patrick tenta de s'excuser de son agression ; Nicolas le laissa parler (conseil de Rémi), et l'assura de sa bienveillance... devant le juge.
Dès lors se mit en place une relation d'abord timide — Nicolas ne voulait pas brusquer Patrick — mais sympa. Une fois par semaine, on passait une soirée sexe... sans aller bien au-delà que ce qu'on faisait toujours : Patrick baisait Nicolas, puis le suçait et le faisait gicler.
Un matin, Nicolas reçut cette invitation de Rémi :
— Tu viens chez moi ce soir... avec Patrick, hop !
Il était à poil, le fin docteur, quand il ouvrit à Nicolas.
— Je sais pas s'il t'a dit, ton connard, mais... il est prêt pour passer à la vitesse supérieure...
— Hein ? Mais quoi ? coupa Nicolas, achevant de se déloquer.
— Il a fini par m'autoriser à l'enculer... mais j'ai pensé que c'était à toi de le dépuceler. Il est prêt pour ça, ce soir... mais je lui ai pas dit que tu serais là.
— Rémi ! Mais t'es fou !
— Je sais qu'il te baise toutes les semaines... et tu n'aurais pas envie de le lui faire aussi... alors que tu me l'as fait ? Et que tu l'aimes, surtout... non ?
— Oh, ça... murmura Nicolas en baissant les yeux.
On sonna : Patrick, qui eut une seconde d'effroi en apercevant Nicolas, nu dans le salon. Mais qui se déshabilla sans moufter, tandis que les autres échangeaient des regards complices... Et Rémi déclara à voix basse :
— Tu sais que Nicolas te trouve vachement beau, Patrick ?
Le garçon sourit maladroitement, et contraint... mais qu'il fut beau, à cet instant, aux yeux de Nicolas !
Un signe de Rémi indiqua à Nicolas d'aller bouffer la velue rondelle de Patrick... et les choses s'engagèrent avec délicatesse. Rémi incita ces jeunes gens à s'unir le plus étroitement et... son plan réussit parfaitement. Mieux ! Patrick osa dire à Nicolas qu'il aimerait le voir plus souvent.
Depuis, les choses se sont bien améliorées, dans la commune ! Bien qu'on aille de temps à autre prendre les conseils du docteur, on y va plus par courtoisie que par réel besoin, car... ces jeunes gens on fait des progrès, en l'art de l'amour.
Mais on n'y va pas non plus à reculons, car... chez le docteur, on ne s'ennuie pas ! Surtout depuis qu'il a recruté un brancardier, noir Antillais de toute beauté, qui se prête à toutes les fantaisies de ces Messieurs... sans jamais quitter un sourire à damner les soviets les plus atrabilaires !
Il lui sembla être beau, ce docteur-là, à Nicolas... avant qu'il perdît les sens.
En cette nuit de juin, il s'était retrouvé aux urgences, et il se réveilla le lendemain matin endolori et seul dans une chambre évidemment blanche.
Une infirmière parut, entre deux âges et engageante, qui lui fit avaler quelques cachets. Il reprenait vie, ce gentil mecton de vingt ans, après l'agression dont il avait été l'objet la nuit précédente. Homophobe, l'agression.
Et vers midi, ayant récupéré, il s'entendit dire qu'il pouvait y aller. Or il allait vers la sortie en empruntant un long couloir lorsqu'il croisa un mec en blouse blanche... en lequel il reconnut son agresseur.
Une seconde plus tard, il se retournait et le héla :
— Eh, Monsieur ! La sortie, c'est bien par ici, ou par là ?
Et pas de doute, l'air du mec était celui du sale con qui lui avait intimé de le sucer avant qu'il ne lui tordît les couilles... et qu'il en reçût un fameux ramponneau.1
Le mec ne le reconnut apparemment pas, mais c'était lui, pas de doute ! Du coup, il alla vers le bureau des infirmières, qu'il venait de quitter, et il demanda :
— J'ai absolument besoin de voir le médecin qui m'a reçu hier soir, aux urgences, s'il vous plaît !
— Il n'est pas ici dans la journée, et ne commence son service qu'à vingt-deux heures trente. Laissez-lui un message, on lui donnera !
— Mais... Oh... Oui, oui !
Où Nicolas précisa que la chose était de la dernière importance, laissant son adresse mail, et son téléphone.
Le soir même, un samedi, il était appelé, à dix heures et demie du soir.
— Bonsoir ! Vous vous êtes évanoui, alors que vous commenciez à me raconter votre histoire, une agression, en apparence... Je connais ça... Mais en quoi cela a-t-il une importance si grande ? demanda une voix douce.
— Monsieur... Docteur... si vous avez une minute...
Et Nicolas de conter son aventure, à la stupéfaction du médecin.
— Oui, c'est grave. Avez-vous porté plainte ?
— J'y vais demain matin.
— Pourrais-je vous y accompagner ? Je termine mon service à sept heures demain matin et...
Bien sûr, que Nicolas accepta ! Et bien évidemment aussi qu'il commença à se faire de jolies petites histoires dans sa tête, alors qu'il n'avait vu le docteur que quelques minutes, et en étant mal en point... Il ne savait même du reste la couleur des ses yeux, ni celle de ses cheveux !
Dimanche matin : rendez-vous au commissariat. Il hésitait à entrer quand une main se posa sur son épaule :
— Nicolas ? Bonjour !
Ah oui, qu'il était beau, le docteur ! Assez grand, mince, avec un joli visage fin et ouvert, lui donnant à la fois un air masculin et une allure enfantine... Des yeux bleus et un adorable sourire complétaient ce délicieux ensemble.
On entra donc au commissariat, et le docteur y alla aussi de son témoignage. Puis il pria Nicolas en un café voisin.
— Mais... vous allez pas dormir, Monsieur ? osa Nicolas.
— Non, je dors avant d'aller bosser. Et puis... si on se tutoyait ? Moi, c'est Rémi.
— Oh ! C'est rare, ça... et joli aussi.
— Merci, fit le docteur avec un sourire à damner les anges.
Avant de soumettre Nicolas à un interrogatoire serré, mais tout en finesse... au point qu'iceluy ne se rendit compte de rien. Avant tout, cependant, il comprit que Rémi était un mec bien, sérieux, et s'intéressant à lui. Et il en avait besoin, Nicolas !
— Cette histoire me pose un rude problème, tu sais ? Je vais devoir t'aider à confondre le coupable, et l'on verra ça comme si je dénonçais un collègue... Mais bon ! Je n'ai pas le choix. Il faut poursuivre le combat et...
— Le combat ? coupa doucement Nicolas, étonné.
— Contre l'homophobie. Une de mes petits cousins a fait une tentative de suicide à seize ans ; il s'en est sorti mais il a quitté la famille et on ne l' a plus jamais revu.
— Oh !...
— Je me promets de le retrouver un un jour ou l'autre, mais là, je commence ma carrière, et j'ai beaucoup de boulot à l'hôpital. Et puis... je ne vis pas seul... J'ai une copine.
— Ah !
— Nous nous reverrons donc, car je compte bien agir contre ton agresseur, et vite !
Les choses ne traînèrent pas, en vérité, car l'agresseur fut convoqué par la police dès le lendemain. Il mentit, évidemment, mais une confrontation, le surlendemain, avec Nicolas lui fit perdre de sa superbe.
Le docteur témoigna contre lui, arguant de propos maintes fois entendus, et le malandrin fut envoyé devant le juge, et renvoyé de l'hôpital.
Non sans que Rémi lui fît passer un examen de conscience, si l'on peut dire, devant le psy de l'hôpital. D'où l'on apprit que ce jeune homme n'avait jamais digéré la gaytitude de son p'tit frère...
— Et toi, comment tu vas, maintenant ? demanda Rémi à Nicolas une dizaine plus tard.
— Oh !... Je... j'ai toujours peur de sortir et...
— Tu veux que je t'accompagne ?
— T'as ta vie, et rien à faire avec moi...
— Je ne suis pas prisonnier de ma vie, tu sais ? Et si je peux t'aider, un peu, à reprendre confiance en toi...
— T'es gentil, mais...
— Oui ?
— Oui.
Le soir même, on était au Héron rond, brasserie sympa au style très altmodisch,2 devant une vaste chope de Leffe.
— Ici, c'est un endroit tranquille, non ? demanda le docteur avec son sourire ravageur.
— Faudrait juste pas en sortir !
— Tu seras pas tout seul, ce soir.
On causa donc fort gentiment, et Nicolas se sentit en confiance avec ce mec, qui avait pile sept ans de plus que lui mais ne le faisait jamais sentir.
— Bon ! J'te raccompagne chez toi ? dit enfin Rémi.
On quitta donc l’établissement, cependant encore bien animé, vers onze heures. Et paf ! On tomba juste sur une scène déjà connue : une agression dans une ruelle voisine.
Où Rémi surprit grandement Nicolas en sautant sur l'agresseur pour le neutraliser d'une simple clé de judo.
— Tiens ! Patrick ! On dirait que t'as pas tout compris, toi ! Bon ! Tu viens causer chez moi, ou tu préfères les flics ?
Car le mec était l'agresseur de Nicolas... qui tremblait dans son coin.
Toujours bloqué par Rémi, le mec accepta de suivre, tandis qu'il fut demandé à la victime de ne pas porter plainte — mais Rémi lui demanda son numéro de téléphone.
Le docteur logeant tout près, le nommé Patrick, dûment tenu par le bras, y fut mené incontinent.
— Hop ! Tout le monde à poil ! ordonna le docteur, à l'intense surprise d'un Nicolas qui suivit pourtant le mouvement... comme son agresseur.
Il ne fut pas déçu, ce loupiot-là ! Car outre que le docteur était d'une exquise finesse délicatement velue, la brute homophobe était une authentique et esthétique merveille : entendez qu'elle était velue de sombre, cette bestiole, et très joliment musclée. Et pourvue d'une belle petite gueule d'amour... Tête à claques, aussi, mais enfin...
— Bon ! Puisque tu sembles aimer les bites, mon gars Patrick, t'en a d'jà deux à sucer, là ! C'est parti !
— Maiiis !... bêla le mecton, tandis que Rémi lui mettait d'autorité sa jolie mais encore molle pine sous le nez.
— Hop ! T'ouvres la bouche, ou c'est la guillotine !
— Nooon ! gémit le mec en ouvrant péniblement la bouche.
Ce bel objet enfourné, Rémi se tourna vers Nicolas :
— Tu me donnes la tienne, mon grand ?
— Mais... Tu...
— Viens, bébé.
Ô le sublime instant qu'iceluy ! Car oncques il n'avait été sucé, le jeune Nicolas. Dire qu'il trouva ça bien serait mentir, car il fut vite aux anges, ce minet ! Et banda, banda !...
— Allez, Patrick, maintenant tu suces notre petit pote, hein ? T'as une belle queue, tu sais ? Allez, j'te branle !
Ainsi fut fait. Le gars Patrick était rudement équipé d'un épais braquemart non mutilé. Superbe engin, en vérité, révélé dès avant que le docteur le manipulât.
Patrick suça donc sa ci-devant victime. Et ma foi assez gentiment... tandis que Rémi lui agitait le rondin.
Vite, donc, les choses s'établirent en toute urbanité : on se fit une gentille partie à trois. Où même le supposé homophobe fut prié de niquer le docteur... tout en bouffant la rondelle de Nicolas, qui se faisait pomper le nœud par Rémi. Or donc, un beau moment, comme vous le devinez.
— Quand on vous dit que les homophobes sont en bonne part des gays refoulés ! dit enfin Rémi.
— Non ! Je suis pas... comme ça, moi, protesta Patrick.
— Dis pas que t'as pas pris ton pied avec nous !
— Non, mais...
— Peut-être que... il aime le sexe, tout simplement ? osa timidement Nicolas, venant au secours d'un Patrick qui eut un genre de sourire.
— Patrick ? demanda le docteur.
— Oui, je crois que c'est ça.
— Bon ! Merci Nicolas ! Donc toi, est-ce que t'es capable, maintenant, de plus casser la gueule aux gays... avec qui t'aimerais t'envoyer en l'air, au contraire ?
— Euh... fit le mecton en baissant les yeux.
— Si t'aimes le cul... ça, on l'a bien vu... tu dois être capable de l'assumer... et de pas tout mélanger. T'es p'têt' bisexuel, tu crois pas ?
— Je sais pas... murmura le garçon, piteux, oui, p'têt'...
— On va se revoir, tous les deux : faut qu'on cause.
On relâcha le garçon, et Rémi prit Nicolas en ses bras.
— Bien, comme tu l'as défendu !
— Oh ! Je pensais pas que...
— Mais t'avais sans doute raison. Je vais le cuisiner un peu plus. Il te plaît, n'est-ce pas ?
— Oh ! fit Nicolas en rougissant vivement.
— T'es un gentil mec, toi, continua Rémi en venant prendre doucement la bouche du jeune homme.
Moment de tendresse, s'il en fut ! Nicolas ne savait plus trop où il en était, en vérité. Oui, le docteur était adorable, et bi affirmé, lui... mais le rude Patrick lui avait fait de l'effet, aussi ! Et même... il l'avait trouvé non seulement excitant, mais attirant. Bref... pas clair, tout ça !
Nicolas eut cependant le courage de s'en ouvrir à Rémi.
— Te mets pas la rate au court-bouillon ! répondit celui-ci en un grand sourire, et laisse venir ! Apparemment, il est calmé, et... il commence à aimer la vie. Sa vraie vie.
Quelques jours plus tard, appel de Rémi :
— J'ai parlé longuement avec ton p'tit con de Patrick... Il a convenu de ce que je pensais... et il m'a bien sucé, et plus si... Je vais le faire réintégrer à l'hôpital. Je crois pas que ce soit un mauvais mec... Maintenant, c'est à toi de t'en faire un pote... de baise d'abord... voire...
De fait, ce fut un Nicolas totalement éberlué qui reçut, une semaine plus tard (semaine entièrement passée à se branler en pensant au viril Patrick) un appel de son excitant agresseur.
— Je voudrais... m'excuser... si tu veux bien... Nicolas.
Une demi heure plus tard paraissait chez Nicolas la jolie brute. Une chaste étreinte fit cependant bander Nicolas... ce qui fit sourire Patrick.
— P'tain... t'es chaud, toi ! souffla celui-ci.
— J'essaye de t'imiter.
— Oh !
La suite fut celle que vous espériez : des plus charmantes. Après avoir dûment enculé Nicolas, puis l'avoir fait jouir de la belle façon après une pipe olympique, Patrick tenta de s'excuser de son agression ; Nicolas le laissa parler (conseil de Rémi), et l'assura de sa bienveillance... devant le juge.
Dès lors se mit en place une relation d'abord timide — Nicolas ne voulait pas brusquer Patrick — mais sympa. Une fois par semaine, on passait une soirée sexe... sans aller bien au-delà que ce qu'on faisait toujours : Patrick baisait Nicolas, puis le suçait et le faisait gicler.
Un matin, Nicolas reçut cette invitation de Rémi :
— Tu viens chez moi ce soir... avec Patrick, hop !
Il était à poil, le fin docteur, quand il ouvrit à Nicolas.
— Je sais pas s'il t'a dit, ton connard, mais... il est prêt pour passer à la vitesse supérieure...
— Hein ? Mais quoi ? coupa Nicolas, achevant de se déloquer.
— Il a fini par m'autoriser à l'enculer... mais j'ai pensé que c'était à toi de le dépuceler. Il est prêt pour ça, ce soir... mais je lui ai pas dit que tu serais là.
— Rémi ! Mais t'es fou !
— Je sais qu'il te baise toutes les semaines... et tu n'aurais pas envie de le lui faire aussi... alors que tu me l'as fait ? Et que tu l'aimes, surtout... non ?
— Oh, ça... murmura Nicolas en baissant les yeux.
On sonna : Patrick, qui eut une seconde d'effroi en apercevant Nicolas, nu dans le salon. Mais qui se déshabilla sans moufter, tandis que les autres échangeaient des regards complices... Et Rémi déclara à voix basse :
— Tu sais que Nicolas te trouve vachement beau, Patrick ?
Le garçon sourit maladroitement, et contraint... mais qu'il fut beau, à cet instant, aux yeux de Nicolas !
Un signe de Rémi indiqua à Nicolas d'aller bouffer la velue rondelle de Patrick... et les choses s'engagèrent avec délicatesse. Rémi incita ces jeunes gens à s'unir le plus étroitement et... son plan réussit parfaitement. Mieux ! Patrick osa dire à Nicolas qu'il aimerait le voir plus souvent.
Depuis, les choses se sont bien améliorées, dans la commune ! Bien qu'on aille de temps à autre prendre les conseils du docteur, on y va plus par courtoisie que par réel besoin, car... ces jeunes gens on fait des progrès, en l'art de l'amour.
Mais on n'y va pas non plus à reculons, car... chez le docteur, on ne s'ennuie pas ! Surtout depuis qu'il a recruté un brancardier, noir Antillais de toute beauté, qui se prête à toutes les fantaisies de ces Messieurs... sans jamais quitter un sourire à damner les soviets les plus atrabilaires !
Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (slygame.fr)
à chacun son histoire bis (mais ici ce sont des anciennes (g@y-tous styles) ) (slygame.fr)
La "hot" du père Noël ! (GAY-ADO-OS) (slygame.fr)
Piscine...et plaisir aqueux (OS-minet-gay) (slygame.fr)
-La tête dans les étoiles (aquatique)-(fanfiction - gay - humour) (slygame.fr)
à chacun son histoire bis (mais ici ce sont des anciennes (g@y-tous styles) ) (slygame.fr)
La "hot" du père Noël ! (GAY-ADO-OS) (slygame.fr)
Piscine...et plaisir aqueux (OS-minet-gay) (slygame.fr)
-La tête dans les étoiles (aquatique)-(fanfiction - gay - humour) (slygame.fr)