11-01-2022, 10:38 PM
Stephan : Enlevés
- Ouille...
J'ouvre les yeux, péniblement. Mon crâne bat comme un tambour. Et j'ai mal partout.
Le décor austère d'une cellule éveille en moi un sentiment de déjà-vu. Je me demande un court moment qui nous devons combattre aujourd'hui, et pourquoi je me sens si mal. Puis la mémoire me revient pleinement... ce qui n'est pas pour me remonter le moral. Je découvre que mes chevilles sont entravées, une chaîne les reliant l'une à l'autre, me laissant assez de jeu pour marcher lentement.
Je ne suis évidemment pas dans le sous-sol de l'arène. Une faible lumière semble émaner des murs. Je me concentre... et ne peut que constater qu'on ma retiré mon amulette. Décidément...
Faisant un tour sur moi-même, je me rends compte d'un problème supplémentaire : il n'y a aucune porte. Serais-je arrivé ici par magie ? Ou...
Levant la tête, je découvre une trappe au plafond. Ah. Beaucoup trop haut pour m'y accrocher, ils ne prennent aucun risque. Je suis seul, prisonnier et... dégouté. Ludvik aurait dû nous emmener avec lui ! Pour le coup, il nous a envoyé dans la gueule du loup...
Un bruit me fait relever la tête, la trappe s'est ouverte et une échelle descend jusqu'à moi.
- Monte.
J'obéis, n'ayant rien d'autre à faire de toute façon. Je suis accueilli par des hommes en cotte de mailles noire moulant leurs corps musclés. Ils portent un heaume fermé à l'aspect d'un crâne noir, des plus inquiétant. Où suis-je donc ?
Ils me menacent d'armes étranges dont je n'ai pas envie de tester les effets.
- Avance.
Pas très bavards... mais ils me conduisent probablement à un responsable quelconque, je vais bientôt savoir dans quel pétrin je suis. Où sont mes deux amours ?
Je les retrouve, à mon grand soulagement, après avoir traversé une série de couloirs et monté plusieurs étages. Je suis probablement toujours en sous-sol, ce complexe est immense...
Nous sommes dans une pièce sinistre, dont une paroi est encombrée d'un matériel des plus effrayants. Une salle de torture ? Nous nous débattons en vain, mais les gardes nous plaquent contre un mur, refermant des bracelets de métal sur nos poignets, les immobilisant, avant de faire de même avec nos chevilles.
Ils s'installent alors en retrait, nous laissant attendre sans rien d'autre à faire que de voir ce qui encombre la pièce, braseros, pinces, lames, marteaux... je préfère tourner mon regard vers Thibault. Mais je n'ai pas le cœur à demander si tout va bien... la réponse est plus qu'évidente. Je me contente donc de lui adresser un regard de soutien, un regard d'amour, et je vois sa réponse dans le sien. Me sentant un peu mieux, je me tourne vers Thomas pour lui adresser le même, lorsque la porte s'ouvre. Un homme entre, vêtu de cuir sombre, le regard dur. Les gardes se raidissent et saluent avant de reprendre leur surveillance.
Le nouveau venu nous examine en silence avant de s'arrêter devant moi.
- Vous êtes Stephan, le fils de Ludvik.
Plusieurs pensées tournent dans mon esprit mais nier serait de peu d'utilité.
- Vous êtes bien au courant... et vous, qui êtes-vous ?
- Je suis le seigneur Markan, depuis peu membre du haut conseil des protecteurs.
Voilà qui est des plus inquiétant... Les protecteurs en savent bien trop sur nous... peut-être que Philippe a révélé ces informations avant qu'on ne lui enlève son amulette de communication. Quel dommage que mes pères lui aient effacé la mémoire pour le préserver, on n'en serait pas là !
- Où sont partis les autres ?
S'il s'imagine que je vais lui dire ça comme ça... Mais devant mon silence, il fait un geste et l'un des gardes s'empare d'une lame qu'il plonge dans les braises ardentes. Oh-oh... Voilà qui devient malsain. Et je ne vois aucune façon de m'en sortir...
- Dans un autre monde.
- Tiens donc, et lequel ?
- Euh...
Je reçois un coup de poing dans l'estomac qui me fait pousser un cri, tant de douleur que de surprise, ne l'ayant absolument pas vu venir.
- Vous parlerez, c'est juste une question de temps. Lorsque la douleur devient insupportable, on fait tout pour que cela cesse. Tes amis mourront sous tes yeux, c'est cela que tu souhaites ? Dit-il en revenant vers moi.
- Je vais parler, dit Thibault.
- Non !
Pour ce mot, Thomas reçoit un autre coup, cette fois en pleine figure.
- Parle.
- Ils ont parlé de Tenerba.
- Tenerba ? Pourquoi iraient-ils dans un endroit pareil ?
Il baisse la tête, et le garde prend la lame qui est devenue rouge dans le brasero. Sur un signe de l'homme, il l'approche de Thibault...
- Non ! L'Harmonique ! Ils ont parlé de l'Harmonique, et d'une clé nécessaire !
La lame incandescente s'immobilise, et l'homme se rapproche de Thibault, visiblement très intéressé.
- Tiens donc... ramenez les deux autres dans leur cellule, dit-il. Nous allons parler, toi et moi...
Tandis que les gardes nous emportent, j'entends la première question de Markan :
- Ludvik a emporté la flûte avec lui ?
Je me pose une question dont j'aimerais bien connaître la réponse.
Comment savent-ils que mon père a récupéré sa flûte ?
- Ouille...
J'ouvre les yeux, péniblement. Mon crâne bat comme un tambour. Et j'ai mal partout.
Le décor austère d'une cellule éveille en moi un sentiment de déjà-vu. Je me demande un court moment qui nous devons combattre aujourd'hui, et pourquoi je me sens si mal. Puis la mémoire me revient pleinement... ce qui n'est pas pour me remonter le moral. Je découvre que mes chevilles sont entravées, une chaîne les reliant l'une à l'autre, me laissant assez de jeu pour marcher lentement.
Je ne suis évidemment pas dans le sous-sol de l'arène. Une faible lumière semble émaner des murs. Je me concentre... et ne peut que constater qu'on ma retiré mon amulette. Décidément...
Faisant un tour sur moi-même, je me rends compte d'un problème supplémentaire : il n'y a aucune porte. Serais-je arrivé ici par magie ? Ou...
Levant la tête, je découvre une trappe au plafond. Ah. Beaucoup trop haut pour m'y accrocher, ils ne prennent aucun risque. Je suis seul, prisonnier et... dégouté. Ludvik aurait dû nous emmener avec lui ! Pour le coup, il nous a envoyé dans la gueule du loup...
Un bruit me fait relever la tête, la trappe s'est ouverte et une échelle descend jusqu'à moi.
- Monte.
J'obéis, n'ayant rien d'autre à faire de toute façon. Je suis accueilli par des hommes en cotte de mailles noire moulant leurs corps musclés. Ils portent un heaume fermé à l'aspect d'un crâne noir, des plus inquiétant. Où suis-je donc ?
Ils me menacent d'armes étranges dont je n'ai pas envie de tester les effets.
- Avance.
Pas très bavards... mais ils me conduisent probablement à un responsable quelconque, je vais bientôt savoir dans quel pétrin je suis. Où sont mes deux amours ?
Je les retrouve, à mon grand soulagement, après avoir traversé une série de couloirs et monté plusieurs étages. Je suis probablement toujours en sous-sol, ce complexe est immense...
Nous sommes dans une pièce sinistre, dont une paroi est encombrée d'un matériel des plus effrayants. Une salle de torture ? Nous nous débattons en vain, mais les gardes nous plaquent contre un mur, refermant des bracelets de métal sur nos poignets, les immobilisant, avant de faire de même avec nos chevilles.
Ils s'installent alors en retrait, nous laissant attendre sans rien d'autre à faire que de voir ce qui encombre la pièce, braseros, pinces, lames, marteaux... je préfère tourner mon regard vers Thibault. Mais je n'ai pas le cœur à demander si tout va bien... la réponse est plus qu'évidente. Je me contente donc de lui adresser un regard de soutien, un regard d'amour, et je vois sa réponse dans le sien. Me sentant un peu mieux, je me tourne vers Thomas pour lui adresser le même, lorsque la porte s'ouvre. Un homme entre, vêtu de cuir sombre, le regard dur. Les gardes se raidissent et saluent avant de reprendre leur surveillance.
Le nouveau venu nous examine en silence avant de s'arrêter devant moi.
- Vous êtes Stephan, le fils de Ludvik.
Plusieurs pensées tournent dans mon esprit mais nier serait de peu d'utilité.
- Vous êtes bien au courant... et vous, qui êtes-vous ?
- Je suis le seigneur Markan, depuis peu membre du haut conseil des protecteurs.
Voilà qui est des plus inquiétant... Les protecteurs en savent bien trop sur nous... peut-être que Philippe a révélé ces informations avant qu'on ne lui enlève son amulette de communication. Quel dommage que mes pères lui aient effacé la mémoire pour le préserver, on n'en serait pas là !
- Où sont partis les autres ?
S'il s'imagine que je vais lui dire ça comme ça... Mais devant mon silence, il fait un geste et l'un des gardes s'empare d'une lame qu'il plonge dans les braises ardentes. Oh-oh... Voilà qui devient malsain. Et je ne vois aucune façon de m'en sortir...
- Dans un autre monde.
- Tiens donc, et lequel ?
- Euh...
Je reçois un coup de poing dans l'estomac qui me fait pousser un cri, tant de douleur que de surprise, ne l'ayant absolument pas vu venir.
- Vous parlerez, c'est juste une question de temps. Lorsque la douleur devient insupportable, on fait tout pour que cela cesse. Tes amis mourront sous tes yeux, c'est cela que tu souhaites ? Dit-il en revenant vers moi.
- Je vais parler, dit Thibault.
- Non !
Pour ce mot, Thomas reçoit un autre coup, cette fois en pleine figure.
- Parle.
- Ils ont parlé de Tenerba.
- Tenerba ? Pourquoi iraient-ils dans un endroit pareil ?
Il baisse la tête, et le garde prend la lame qui est devenue rouge dans le brasero. Sur un signe de l'homme, il l'approche de Thibault...
- Non ! L'Harmonique ! Ils ont parlé de l'Harmonique, et d'une clé nécessaire !
La lame incandescente s'immobilise, et l'homme se rapproche de Thibault, visiblement très intéressé.
- Tiens donc... ramenez les deux autres dans leur cellule, dit-il. Nous allons parler, toi et moi...
Tandis que les gardes nous emportent, j'entends la première question de Markan :
- Ludvik a emporté la flûte avec lui ?
Je me pose une question dont j'aimerais bien connaître la réponse.
Comment savent-ils que mon père a récupéré sa flûte ?
Les productions d'inny :
Série des secrets : One shots La saga d'outremonde (fantastique avec des personnages gays)
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