01-01-2022, 11:05 PM
Eldan : Une autre tâche
Je me dirige vers le palais du seigneur Alzir, porteur d'un passe fourni non sans joie par son adversaire. Il me permet de franchir les barrières magiques défendant le haut-palais contre tout indésirable.
Prêtant l'oreille aux conversations, j'apprends qu'Alzir a été frappé par une maladie qui laisse perplexes tous les guérisseurs. Réfléchissant rapidement, je décide de tenter ma chance.
Mon costume ne dépare pas dans ce quartier flottant où se côtoient tous les puissants de ce monde. Zirnad y a veillé.
Aussi les gardes ne me montrent qu'un intérêt poli lorsque je m'arrête devant eux.
- Bien le bonjour, messieurs. Je suis l'apprenti de Laud Afnadi deScaden, le grand guérisseur de Vilnad. Il a été contacté mais ne peut malheureusement se déplacer. Il m'a envoyé à sa place, avec un remède qu'il a préparé lui-même.
- Nous ne vous attendions pas aussi vite, je dois dire, dit l'un des gardes. Entrez, suivez le guide-lumière.
Il ferme le poing un moment, puis rouvre sa main, et une petite sphère lumineuse apparaît, qui se met à flotter devant moi en m'invitant à la suivre. Si jamais je devais dévier de mon chemin, elle me le ferait savoir de plus en plus bruyamment...
Mais je n'ai ni l'intention de la suivre jusqu'au bout, ni de la laisser alerter les gardes. Aussi, dès que je me retrouve dans une partie déserte du trop vaste palais, je tire une baguette de ma poche et la pointe vers la sphère, la dissipant silencieusement. Le sort du guide-lumière ainsi réglé, je m'oriente vers un escalier annexe qui doit servir au petit personnel, et grimpe les étages. Un objet aussi précieux que la fameuse flûte qui me vaut tant de soucis doit être rangé dans une salle forte, à proximité des appartements privés du seigneur. Il va falloir jouer finement.
Ça a été bien plus facile que je ne le pensais... jusqu'à présent. Mais arrivé au deuxième étage, je dois me plaquer contre le mur en entendant arriver des gardes sur le palier. Les bougres s'arrêtent pour discuter à un mètre de moi...
Je dois subir leurs inquiétudes sur leur seigneur pendant vingt abominables minutes avant qu'ils ne repartent. Le couloir enfin vide, je m'y engage en prenant à l'opposé des gardes, étudiant les portes avant de m'arrêter devant l'une d'elles. Je colle mon oreille au battant, puis tourne la poignée. Fermée.
Ma clé squelette a rapidement raison du verrou, et je me glisse à l'intérieur de la pièce avant de refermer derrière moi.
C'est un salon de travail, comme je l'avais deviné à la décoration de la porte. Loué soit le goût des seigneurs pour les traditions, surtout en matière de portes. Ça facilite la vie.
Quelques portes plus loin, j'atteins enfin une grande double-porte ornée de runes tout ce qu'il y a de plus dissuasives.
- Je rêve. Ça fait la sixième que je vois qui a exactement la même configuration. Ils veulent vraiment retirer tout intérêt à mon travail ou quoi ? Ça devient vraiment d'un ennui... Bon, si je me souviens bien, j'appuie sur iéta, zoren, atsu, isha, namadri et visdar.
La porte s'ouvre. Je ne sais pas si je dois remercier le sorcier qui a ensorcelé cette porte pour avoir choisi de ne pas s'embêter en leur donnant à toutes la même configuration. Peut-être bien, pour cette fois. J'ai hâte d'être débarrassé de ma hantise.
La salle forte est vaste, elle ne cadre pas du tout avec le reste de l'étage. Je ne suis plus dans mon monde. La porte que j'ai franchie m'a conduit dans un petit univers de poche. J'en avais entendu parler, mais le voir de ses propres yeux, c'est autre chose.
Je commence par faire un tour des lieux. Je tombe rapidement sur un lieu d'études magiques, une sorte de laboratoire de divination... au centre duquel, sur un piédestal, repose une flûte dont l'aspect fait penser à un oiseau. Il est finement sculpté, on comprend que l'oiseau est en feu, ce ne peut être que le légendaire Phœnix.
Souriant, je m'en empare, la glisse dans ma sacoche, puis retourne vers l'entrée.
J'ai de la chance, en règle générale, mais là, c'est le pompon. Ça n'a jamais été aussi simple. La prochaine fois, je vais voler sa couronne à l'empereur en pers...
Un homme se tient devant la sortie. Il n'a pas l'air content de me voir.
- Bonjour ! Lui dis-je.
- Reposez ce que vous avez volé.
- Pardon ?
- Reposez ce que vous avez volé.
- Vous faites erreur. Je n'ai rien volé.
- Reposez ce que vous avez volé.
- Vous savez dire autre chose ?
- Je vous ai donné trois chances. Maintenant je peux vous tuer.
- Je préférais votre phrase fétiche, finalement...
L'homme se lance à l'attaque, tirant deux lames de leur fourreau, et fait une redoutable démonstration de ses talents d'escrime. Ses lames tournoient si rapidement que je les vois à peine. Soupirant, je tire une baguette d'onyx de ma poche et use d'une de ses précieuses charges. Un éclair jaillit et frappe le guerrier, le jetant à terre.
Je sors de la pièce, referme la porte, et redescends l'escalier. Je conjure une fausse sphère de lumière juste avant de sortir, et salue les gardes au passage.
- Rassurez-vous, le remède a l'air d'agir. Votre seigneur sera bientôt sur pieds.
Ils se réjouissent de la nouvelle et me saluent. Je marche jusqu'à un cristal de focalisation et me téléporte vers le quartier médian, de l'autre côté du monde. Si je me débrouille bien, je devrais...
- Tu as réussi.
- Eh ! Comment m'avez-vous retrouvé aussi vite ?
- Je connais ton aura, je peux te retrouver où que tu sois.
- Sauf au haut-palais...
- Pour le moment... Mais peu importe. Je reprends les commandes. Il me reste une ultime tâche à accomplir.
- Quoi ? Je pensais que vous me libéreriez si vous aviez la flûte !
- Et je la tiendrais avec quoi ? Non, je dois la remettre à Ludvik, et ce, avant qu'il ne soit tué par l'agent d'Alzir. Je dois impérativement tuer cet Aessin, et le plus vite possible. Je ne lui laisserai pas une chance d'agir, pas une seconde de vie dès lors que j'aurai vu qui est l'intrus dans le groupe.
Je me dirige vers le palais du seigneur Alzir, porteur d'un passe fourni non sans joie par son adversaire. Il me permet de franchir les barrières magiques défendant le haut-palais contre tout indésirable.
Prêtant l'oreille aux conversations, j'apprends qu'Alzir a été frappé par une maladie qui laisse perplexes tous les guérisseurs. Réfléchissant rapidement, je décide de tenter ma chance.
Mon costume ne dépare pas dans ce quartier flottant où se côtoient tous les puissants de ce monde. Zirnad y a veillé.
Aussi les gardes ne me montrent qu'un intérêt poli lorsque je m'arrête devant eux.
- Bien le bonjour, messieurs. Je suis l'apprenti de Laud Afnadi deScaden, le grand guérisseur de Vilnad. Il a été contacté mais ne peut malheureusement se déplacer. Il m'a envoyé à sa place, avec un remède qu'il a préparé lui-même.
- Nous ne vous attendions pas aussi vite, je dois dire, dit l'un des gardes. Entrez, suivez le guide-lumière.
Il ferme le poing un moment, puis rouvre sa main, et une petite sphère lumineuse apparaît, qui se met à flotter devant moi en m'invitant à la suivre. Si jamais je devais dévier de mon chemin, elle me le ferait savoir de plus en plus bruyamment...
Mais je n'ai ni l'intention de la suivre jusqu'au bout, ni de la laisser alerter les gardes. Aussi, dès que je me retrouve dans une partie déserte du trop vaste palais, je tire une baguette de ma poche et la pointe vers la sphère, la dissipant silencieusement. Le sort du guide-lumière ainsi réglé, je m'oriente vers un escalier annexe qui doit servir au petit personnel, et grimpe les étages. Un objet aussi précieux que la fameuse flûte qui me vaut tant de soucis doit être rangé dans une salle forte, à proximité des appartements privés du seigneur. Il va falloir jouer finement.
Ça a été bien plus facile que je ne le pensais... jusqu'à présent. Mais arrivé au deuxième étage, je dois me plaquer contre le mur en entendant arriver des gardes sur le palier. Les bougres s'arrêtent pour discuter à un mètre de moi...
Je dois subir leurs inquiétudes sur leur seigneur pendant vingt abominables minutes avant qu'ils ne repartent. Le couloir enfin vide, je m'y engage en prenant à l'opposé des gardes, étudiant les portes avant de m'arrêter devant l'une d'elles. Je colle mon oreille au battant, puis tourne la poignée. Fermée.
Ma clé squelette a rapidement raison du verrou, et je me glisse à l'intérieur de la pièce avant de refermer derrière moi.
C'est un salon de travail, comme je l'avais deviné à la décoration de la porte. Loué soit le goût des seigneurs pour les traditions, surtout en matière de portes. Ça facilite la vie.
Quelques portes plus loin, j'atteins enfin une grande double-porte ornée de runes tout ce qu'il y a de plus dissuasives.
- Je rêve. Ça fait la sixième que je vois qui a exactement la même configuration. Ils veulent vraiment retirer tout intérêt à mon travail ou quoi ? Ça devient vraiment d'un ennui... Bon, si je me souviens bien, j'appuie sur iéta, zoren, atsu, isha, namadri et visdar.
La porte s'ouvre. Je ne sais pas si je dois remercier le sorcier qui a ensorcelé cette porte pour avoir choisi de ne pas s'embêter en leur donnant à toutes la même configuration. Peut-être bien, pour cette fois. J'ai hâte d'être débarrassé de ma hantise.
La salle forte est vaste, elle ne cadre pas du tout avec le reste de l'étage. Je ne suis plus dans mon monde. La porte que j'ai franchie m'a conduit dans un petit univers de poche. J'en avais entendu parler, mais le voir de ses propres yeux, c'est autre chose.
Je commence par faire un tour des lieux. Je tombe rapidement sur un lieu d'études magiques, une sorte de laboratoire de divination... au centre duquel, sur un piédestal, repose une flûte dont l'aspect fait penser à un oiseau. Il est finement sculpté, on comprend que l'oiseau est en feu, ce ne peut être que le légendaire Phœnix.
Souriant, je m'en empare, la glisse dans ma sacoche, puis retourne vers l'entrée.
J'ai de la chance, en règle générale, mais là, c'est le pompon. Ça n'a jamais été aussi simple. La prochaine fois, je vais voler sa couronne à l'empereur en pers...
Un homme se tient devant la sortie. Il n'a pas l'air content de me voir.
- Bonjour ! Lui dis-je.
- Reposez ce que vous avez volé.
- Pardon ?
- Reposez ce que vous avez volé.
- Vous faites erreur. Je n'ai rien volé.
- Reposez ce que vous avez volé.
- Vous savez dire autre chose ?
- Je vous ai donné trois chances. Maintenant je peux vous tuer.
- Je préférais votre phrase fétiche, finalement...
L'homme se lance à l'attaque, tirant deux lames de leur fourreau, et fait une redoutable démonstration de ses talents d'escrime. Ses lames tournoient si rapidement que je les vois à peine. Soupirant, je tire une baguette d'onyx de ma poche et use d'une de ses précieuses charges. Un éclair jaillit et frappe le guerrier, le jetant à terre.
Je sors de la pièce, referme la porte, et redescends l'escalier. Je conjure une fausse sphère de lumière juste avant de sortir, et salue les gardes au passage.
- Rassurez-vous, le remède a l'air d'agir. Votre seigneur sera bientôt sur pieds.
Ils se réjouissent de la nouvelle et me saluent. Je marche jusqu'à un cristal de focalisation et me téléporte vers le quartier médian, de l'autre côté du monde. Si je me débrouille bien, je devrais...
- Tu as réussi.
- Eh ! Comment m'avez-vous retrouvé aussi vite ?
- Je connais ton aura, je peux te retrouver où que tu sois.
- Sauf au haut-palais...
- Pour le moment... Mais peu importe. Je reprends les commandes. Il me reste une ultime tâche à accomplir.
- Quoi ? Je pensais que vous me libéreriez si vous aviez la flûte !
- Et je la tiendrais avec quoi ? Non, je dois la remettre à Ludvik, et ce, avant qu'il ne soit tué par l'agent d'Alzir. Je dois impérativement tuer cet Aessin, et le plus vite possible. Je ne lui laisserai pas une chance d'agir, pas une seconde de vie dès lors que j'aurai vu qui est l'intrus dans le groupe.
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