31-12-2021, 10:44 PM
Cédric : Les dents longues
Je reprends mes esprits difficilement. La lutte a été aussi courte que vaine. Regardant autour de moi, je constate que la nuit est tombée. Horreur. Une journée entière gâchée par ce vampire. Je tente d'appeler ma magie mais sans succès, ils ont altéré mon esprit pour que je sois incapable de lancer le moindre sort. Malédiction !
Philippe est seul dans la pièce, à me surveiller. Il s'agenouille près de moi et murmure :
- J'ai fait semblant d'être sous l'emprise de ce vampire... je ne sais pas pourquoi je n'ai pas été affecté, mais mieux valait faire comme si. Que peut-on faire ?
- Quelle est la situation ?
- Tout est calme, pour le moment.
- Je ne peux plus lancer de sorts... je ne sais pas quoi faire.
- Si on peut lui planter un pieu dans le cœur, il n'y aura plus de souci.
- Ça ne le tuera pas, les légendes terrestres n'ont que peu de choses à voir avec la réalité. Seul mon bâton peut le tuer. Une simple égratignure avec la lame et il tombera en cendres.
- Il est là, au fond.
Philippe utilise sa dague pour couper mes liens, et je me relève avec son aide.
- Je me suis proposé pour te surveiller, mais tu es resté longtemps inconscient, tu m'as vraiment inquiété. Ça va aller ?
- Si seulement je pouvais lancer un sort...
Je récupère mon bâton et en fait jaillir la lame de lumière, qui brille de mille feux dans la pièce faiblement éclairée. Je touche la lame et me concentre. Si je peux tirer un peu de pouvoir de l'arme... mais rien ne vient.
- Je suis trop faible pour m'en servir. C'est toi qui va devoir attendre le moment opportun...
- Moi ?!
- L'autre possibilité, c'est la mort. Repose-le et attache-moi de nouveau. Il va venir, et il va commencer par moi, par sécurité.
Je rengaine la lame et retourne m'allonger. Philippe me rattache mais de façon assez lâche. Brave gars.
Une dizaine de minutes plus tard, la porte s'ouvre et le serveur entre dans la chambre. Le jeune frère de Ludvik lui adresse un chaleureux sourire.
- Eh bien, on dirait que nous avons un récalcitrant ici...
- Vous avez versé quelques gouttes de votre sang dans le lait pour renforcer votre emprise... j'aurais dû m'en douter mais je ne l'ai compris que trop tard.
- Vous en savez des choses sur moi...
- Normal. J'ai été un vampire il y a des années.
- Vraiment ? Et comment avez-vous pu revenir à la vie ?
- Longue histoire, mieux vaut que je commence par le début...
Je raconte l'histoire qui fut la mienne, un récit passionnant qui l'occupe de plus en plus. Je ne regarde nulle part ailleurs, me concentrant sur mes souvenirs, lui parlant du baron Aklarn, du Phœnix, de tout un tas de choses, lorsque soudain il se cabre et hurle, une lame luminescente ayant jailli à travers sa poitrine. Philippe ne s'est pas contenté de l'égratigner.
Je vois le mort-vivant exploser en un nuage de cendres qui retombe au sol.
Quelques instants plus tard, les autres déboulent dans la chambre et ne peuvent que constater la mort du vampire.
- Oh, Ced, nous sommes désolés...
- Content de voir que vous êtes libérés de son emprise.
Une fois détaché et remis sur pied, je retrouve rapidement mes pouvoirs grâce à l'action d'un Marc très penaud.
- Laissez tomber, vous ne pouviez pas échapper à ce piège... j'aurais dû me souvenir, réagir plus vite, mais j'ai échoué.
- L'important c'est qu'on s'en soit sortis.
- Tout le monde est là ?
- Oui.
- Rassemblez vos affaires. On s'en va.
Nous prenons toutefois le temps de descendre dans la salle principale, sur nos gardes cette fois.
Le patron lève la tête en nous voyant.
- Eh bien, j'ai entendu crier, qu'y a-t-il ?
- Un de mes compagnons m'a fait une mauvaise blague, désolé de vous avoir effrayé.
- Ah...
- Pourriez-vous m'indiquer à quelle distance se trouve la capitale ?
- Une bonne centaine de lieues, au moins.
- Dans quelle direction ?
- Au nord, dit-il en tendant le bras.
Il cligne alors des yeux, car nous avons tous disparu d'un coup, emportés par mon sortilège.
Je reprends mes esprits difficilement. La lutte a été aussi courte que vaine. Regardant autour de moi, je constate que la nuit est tombée. Horreur. Une journée entière gâchée par ce vampire. Je tente d'appeler ma magie mais sans succès, ils ont altéré mon esprit pour que je sois incapable de lancer le moindre sort. Malédiction !
Philippe est seul dans la pièce, à me surveiller. Il s'agenouille près de moi et murmure :
- J'ai fait semblant d'être sous l'emprise de ce vampire... je ne sais pas pourquoi je n'ai pas été affecté, mais mieux valait faire comme si. Que peut-on faire ?
- Quelle est la situation ?
- Tout est calme, pour le moment.
- Je ne peux plus lancer de sorts... je ne sais pas quoi faire.
- Si on peut lui planter un pieu dans le cœur, il n'y aura plus de souci.
- Ça ne le tuera pas, les légendes terrestres n'ont que peu de choses à voir avec la réalité. Seul mon bâton peut le tuer. Une simple égratignure avec la lame et il tombera en cendres.
- Il est là, au fond.
Philippe utilise sa dague pour couper mes liens, et je me relève avec son aide.
- Je me suis proposé pour te surveiller, mais tu es resté longtemps inconscient, tu m'as vraiment inquiété. Ça va aller ?
- Si seulement je pouvais lancer un sort...
Je récupère mon bâton et en fait jaillir la lame de lumière, qui brille de mille feux dans la pièce faiblement éclairée. Je touche la lame et me concentre. Si je peux tirer un peu de pouvoir de l'arme... mais rien ne vient.
- Je suis trop faible pour m'en servir. C'est toi qui va devoir attendre le moment opportun...
- Moi ?!
- L'autre possibilité, c'est la mort. Repose-le et attache-moi de nouveau. Il va venir, et il va commencer par moi, par sécurité.
Je rengaine la lame et retourne m'allonger. Philippe me rattache mais de façon assez lâche. Brave gars.
Une dizaine de minutes plus tard, la porte s'ouvre et le serveur entre dans la chambre. Le jeune frère de Ludvik lui adresse un chaleureux sourire.
- Eh bien, on dirait que nous avons un récalcitrant ici...
- Vous avez versé quelques gouttes de votre sang dans le lait pour renforcer votre emprise... j'aurais dû m'en douter mais je ne l'ai compris que trop tard.
- Vous en savez des choses sur moi...
- Normal. J'ai été un vampire il y a des années.
- Vraiment ? Et comment avez-vous pu revenir à la vie ?
- Longue histoire, mieux vaut que je commence par le début...
Je raconte l'histoire qui fut la mienne, un récit passionnant qui l'occupe de plus en plus. Je ne regarde nulle part ailleurs, me concentrant sur mes souvenirs, lui parlant du baron Aklarn, du Phœnix, de tout un tas de choses, lorsque soudain il se cabre et hurle, une lame luminescente ayant jailli à travers sa poitrine. Philippe ne s'est pas contenté de l'égratigner.
Je vois le mort-vivant exploser en un nuage de cendres qui retombe au sol.
Quelques instants plus tard, les autres déboulent dans la chambre et ne peuvent que constater la mort du vampire.
- Oh, Ced, nous sommes désolés...
- Content de voir que vous êtes libérés de son emprise.
Une fois détaché et remis sur pied, je retrouve rapidement mes pouvoirs grâce à l'action d'un Marc très penaud.
- Laissez tomber, vous ne pouviez pas échapper à ce piège... j'aurais dû me souvenir, réagir plus vite, mais j'ai échoué.
- L'important c'est qu'on s'en soit sortis.
- Tout le monde est là ?
- Oui.
- Rassemblez vos affaires. On s'en va.
Nous prenons toutefois le temps de descendre dans la salle principale, sur nos gardes cette fois.
Le patron lève la tête en nous voyant.
- Eh bien, j'ai entendu crier, qu'y a-t-il ?
- Un de mes compagnons m'a fait une mauvaise blague, désolé de vous avoir effrayé.
- Ah...
- Pourriez-vous m'indiquer à quelle distance se trouve la capitale ?
- Une bonne centaine de lieues, au moins.
- Dans quelle direction ?
- Au nord, dit-il en tendant le bras.
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