Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays, terminé)

[inny-2]

Ludvik : Réveil et libération

Les cristaux brillent de plus en plus fortement dans le ciel de ce monde étrange. Je transpire à grosses gouttes tandis que Marc et moi nous concentrons pour défaire le conditionnement désormais fortement affaibli de Philippe.
- Je crois qu'on le tient... Voilà.
- Son esprit est sous le coup d'un traumatisme violent, il risque fort de ne pas s'en remettre...
- Il n'y a qu'une seule possibilité de lui permettre de se réparer tout en continuant notre route pour sauver nos vies...
- Oui. Allons-y...
Nous nous retirons une fois notre tâche accomplie et incitons son corps à se réveiller.
Nos regards retrouvent un aspect normal juste avant qu'il ouvre les yeux.
Il cille à cause de la lumière, regarde autour de lui, de plus en plus perplexe, et finit par se redresser.
- Ludo ? Marc ? Que... que se passe-t-il ? Où suis-je ?
- Longue, très longue histoire. Tu es dans un autre monde. Ce que tu peux constater en regardant le ciel.
- Comment suis-je arrivé ici ? Je... je vous suivais à moto... et puis... des militaires m'ont arrêté et... je ne sais plus...
- On a traversé un portail vers une autre dimension, un monde dans lequel j'ai passé bien des années.
- Pfff... j'ai mal à la tête... il faut que j'assimile ça, c'est carrément dingue.
- Surtout, ne te dis pas que c'est de la folie. C'est bien réel. Tout ce que tu as à te dire, c'est qu'il y a dans l'univers bien plus de choses qu'on n'en voit sur Terre. On ne peut pas tout savoir.
- Ouais... et, euh, pourquoi est-on ici ?
- On doit renverser un usurpateur.
- Alors tu disais vrai quand tu disais que tu étais une sorte d'agent... merde, on se croirait dans Stargate !
J'éclate de rire.
- Vive les séries, on peut accepter les choses les plus invraisemblables pourvu qu'on ait vu la même chose à la télé...
Il a lui-même un petit rire devant l'absurdité de la chose.
- Mais, et moi, qu'est-ce que je fais dans tout ça ?
- C'est très compliqué, et je ne peux pas te dire grand-chose. Disons que tu as appris des choses que tu n'aurais pas dû apprendre. Tu ne peux plus revenir sur Terre.
- Quoi ?!
- Nous-mêmes nous n'aurions jamais dû y revenir, et c'est la raison pour laquelle nous avons été traqués. Je suis vraiment désolé... je n'avais vraiment pas prévu que tu nous suivrait.
- C'est de ma faute... je pensais que tu avais besoin d'aide.
- Malgré tout, je suis content de te retrouver, Phil.
- Moi aussi ! Et Marc ! Si les circonstances n'avaient pas été si... excuse-moi, Ludo... je me suis mis dans une belle... oh, merde ! Nos parents !
- Je suis certains qu'ils ont fait en sorte que ta mort soit officielle.
- Les salauds... comment pouvez-vous travailler pour de tels monstres ?
- On travaille contre eux, nuance.
- Hein ?
- On essaie de briser leur emprise sur les différents mondes et de les empêcher de mener leurs plans à bien. Tu veux te venger de toutes ces souffrances ?
- Oui, oh que oui ! Je leur ferai payer pour ce qu'ils nous ont fait subir. Mais franchement, Ludo, je suis perdu là. Il va falloir que tu me racontes tout depuis le début.
- On n'a pas un mois devant nous... si on n'a pas accompli notre mission dans les six jours, nous mourrons tous.
- Pardon ?
- Mettons-nous en route. Je regrette, Phil, je regrette vraiment que tu aies été impliqué dans tout ça. Tout est de ma faute, je n'aurais jamais dû aller dans ce cimetière.
- Ced, tu nous fais avancer ?
- D'accord. Rassemblez-vous.
- Que va-t-il se passer ?
- Il y a une chose que tu dois savoir à propos des autres mondes : la magie...
Le décor change radicalement, nous apparaissons directement devant une forêt que nous ne pouvions précédemment voir que comme une ombre à l'horizon.
- ...existe.
- Alors...
Nous apparaissons maintenant au beau milieu de la forêt. Des animaux effrayés s'enfuient en courant.
- ...ça...
Une clairière formée par la chute d'un grand arbre. Des oiseaux, fort peu farouches, nous regardent curieusement.
- ...c'est pas...
Nous voici de l'autre côté de la forêt, qui cède la place à des cultures. De lourds nuages se profilent à l'horizon.
- ...possible.
Nous arrivons maintenant sous les nuages, douchés par un violent orage.
- J'ai rien dit... c'est vraiment dingue.
- Rien de tel qu'une bonne pluie pour remettre les idées en place. Où sommes-nous ?
- Je ne vois rien avec cette pluie...
Philippe prend alors la parole :
- Il y a trois personnes qui approchent... je... j'ignore comment je le sais...