23-07-2020, 03:36 PM
CHAPITRE 31 : « Centre hospitalier De Bierne » « Annie »
« Bureau de direction au sommet de la tour administrative du complexe, tôt ce matin-là. »
Annie comme chaque matin à la prise de travail, actionne l’ouverture des stores immenses qui lui dévoilent le spectacle toujours aussi grandiose de la jungle environnante derrière la barrière des baies vitrées.
Cette vision accompagnée du chant de la cafetière, lui amène cette sérénité qu’elle apprécie tant et reste un long moment debout en contemplation avant d’aller se servir et de mettre en route son ordinateur.
À peine la première gorgée avalée que déjà quelqu’un frappe à la porte, lui amenant un regard de surprise vers cette dernière.
- Oui… Entrez !!
Un sourire vient vite remplacer toute autre expression, quand le visage de sa petite fille lui apparaît dans l’encadrement.
- Entre ma chérie, qu’est ce qui me vaut une visite aussi matinale ?
Mélanie passe la porte mais revient en arrière pour passer la tête côté couloir, faisant se retenir de rire Annie qui se doute bien de la raison d’une telle attitude.
Elle la voit tendre le bras pour ensuite tirer assez rudement vers elle et faire apparaître un garçon au visage visiblement encore endormi.
Le regard d’Annie devient encore plus tendre à la vue de son petit-fils, Mathieu lui rappelant trop son père aussi bien dans son physique que dans son comportement de tous les jours.
Elle sait bien pourtant que derrière cette éternelle nonchalance héritée d’Aurélien, il y a un garçon intelligent et d’une gentillesse reconnue par tous.
- Entrez les enfants !!
Mélanie vient embrasser sa grand-mère tandis que son cousin reste à fixer la vue extérieure, le corps statufié d’intérêt devant cette myriade de couleurs que lui révèle la jungle au lever du jour.
Un regard rapide vers lui, lui amène le sourire avant de redevenir sérieuse en fixant cette fois-ci sa grand-mère.
- On va être tranquille un moment comme c’est parti ! Hi ! Hi !
- Qu’est-ce qui vous amène à une heure si matinale ?
- Tu es au courant pour « oncle Math » ?
- Au courant de quoi donc ?
- Qu’il a été envoyé rejoindre tonton « Dami » sur « PENN »
- Hein !!! Qu’est-ce que tu me chantes là ?? Quand est-ce arrivé ??
- Hier alors que nous discutions au bar du village, nous…
Mélanie raconte tout à sa grand-mère qui l’écoute sans l’interrompre une seule fois, tout juste jette-t-elle un coup d’œil rapide de surprise vers son petit-fils au moment où elle comprend son implication.
- … quand on a voulu lui parler, il avait disparu !!
- Eh bien ça alors !! Celle-là, tu me la copieras !!
Annie se tourne vers Mathieu, toujours statique à admirer la vue extérieure le nez collé à la baie vitrée.
- Tu as vraiment été jusque-là avec Florian ?? Oh !! Mon grand !! Je te parle !!
Le garçon semble sortir de léthargie quand il se tourne vers elle, un sourire resplendissant venant accentuer sa beauté naturelle.
Il vient alors s’asseoir sur les genoux de sa grand-mère en faisant toutefois attention de ne pas y mettre tout son poids, l’embrassant ensuite avec tendresse avant de lui retourner sa question.
- Tu disais mamie ?
- Je te demandais si tu avais réellement été aussi incisif avec ton « oncle » Florian ?
- « Incisif » est bien trop faible comme terme, plutôt « canine » je dirais tellement j’avais envie de le mordre à ce moment-là ! Hi ! Hi !
Mélanie en rajoute alors.
- Je t’assure que je ne l’avais jamais vu comme ça grand-mère !! Déjà il nous avait surpris avec « Marie Jo » dans l’après-midi alors que nous étions partis tous ensemble faire les boutiques.
Mathieu accentue son sourire en se mettant face au regard de sa grand-mère.
- Tu savais mamie que j’étais le type de garçon qui plaît à « Mél » ??
- Hein !!
- Demande à « Marie-Jo » si tu ne me crois pas, elles n’ont pas arrêté de parler garçons de tout le trajet.
Annie se tourne cette fois vers sa petite fille qui fusille son cousin du regard, tendant à prouver l’exactitude de ses dires s’il en était besoin.
Bien sûr Mélanie s’en aperçoit et commence à sentir son visage prendre feu, ne sachant plus où se mettre sous le regard inquisiteur de sa grand-mère.
- Je t’assure qu’il n’a rien compris à notre conversation, ce n’est pas ce que tu crois.
- Quoi donc crois-tu que je croie ??
- Que je m’intéresse à « Math » autrement que comme mon meilleur ami.
Mathieu se fait encore plus câlin sur les genoux d’Annie, l’amusement qu’il éprouve à la situation dans laquelle il a mis sa cousine peut se lire à livre ouvert sur son visage.
- Je t’assure mamie qu’elles parlaient toutes les deux de moi, c’en était même gênant et ce même si je connais parfaitement mon charme inné auprès des filles.
- Mais arrête enfin !! Tu veux me faire passer pour quoi ??
Mélanie percute seulement sur ces dernières paroles.
- De quel charme inné parles-tu donc ?? Je n’ai jamais vu une seule fille te tourner autour et je suis bien placée pour le savoir, puisque nous sommes toujours ensemble.
- Tu vois mamie, elle vient d’avouer.
Annie écoute et observe, ce qu’elle en retient n’est absolument pas nouveau pour elle et a déjà été l’objet maintes fois de discussion avec son mari, ses fils et ses brus, l’attirance qu’ont ses deux petits-enfants l’un envers l’autre n’étant pas une réelle découverte en soi.
Juste que maintenant ils semblent s’en être rendus compte, sans doute à mettre en cause cette augmentation récente de libido qu’elle a pu remarquer depuis ces derniers jours.
- Allons, allons, on se calme !! Le fait que tu plaises à ta cousine n’est pas un scoop.
- Tu crois qu’elle va vouloir me violer mamie ??
- Ne dis donc pas de sottises tu veux bien ?
- Pourtant je t’assure que leur façon qu’elles ont eue de me regarder… waouh !! C’était flippant !!
- Ne l’écoute pas grand-mère, tu vois bien qu’il le fait exprès pour me charrier. Et toi grand dadais, ça suffit maintenant ou alors tu veux que je me fâche vraiment !!
Un lourd silence se fait alors, c’est Annie qui le rompt en faisant se relever Mathieu de sur ses genoux.
- Lève-toi mon grand, tu commences à peser !! Je sais bien qu’il règne une étrange atmosphère sur le campus et sans doute y êtes-vous pris dedans, sachez juste qu’il n’y a pas de fumée sans feu et qu’il va vous falloir y réfléchir à tête reposée, sachez néanmoins que nous n’y sommes pas opposés si c’est réellement le choix que vous faites de vous mettre ensemble. Les risques de consanguinité liés aux relations de cousinages n’ont pas lieu d’être pour vous et donc il ne reste plus que le tabou des habitudes à vaincre, n’hésitez pas à le faire si c’est la seule raison qui vous retient de vous aimer.
CHAPITRE 32 : « Centre hospitalier De Bierne » « Annie »
- Pourtant je ne pense pas que ce soit une question appropriée !!
Annie reporte son attention sur son petit-fils, soulagée malgré tout qu’ils n’aient pas pris au vol la perche qu’elle leurs avait tendue.
- Tu peux développer mon chéri ?
- Nos pères son frère, nous avons les mêmes grands-parents paternels !! N’est-ce pas suffisant comme réponse ? Il n’y a pas beaucoup d’endroits dans ce monde où cette liberté de mœurs serait aussi facilement acceptée qu’ici, conviens-en !! Pour ma part je pense que nous sommes pris dans quelque chose que je ne saurais nommer mais qui semble se répandre au complexe et qui pousse les gens à vaincre leurs tabous pour réaliser leurs fantasmes les plus secrets.
La tête d’Annie écoutant Mathieu débiter sa tirade sans presque reprendre son souffle, fait sourire Mélanie.
- Ça ne joue pas que sur la libido apparemment ! Hi ! Hi !
- J’entends ça !! Peut-être certaines personnes comme ton cousin en sont atteintes à un niveau différent, va savoir.
- Tu crois que c’est pour ça qu’il arrive mieux à se contrôler ?
Annie passe d’un visage à l’autre, constatant deux expressions complètement différentes et tandis que son petit-fils reste songeur sur leurs dernières paroles, Mélanie quant à elle le dévore des yeux avec de moins en moins de retenue.
- Je pense qu’il va nous falloir étudier de près la situation, un conseil en attendant si je peux me permettre : essayez d’aller chacun de votre côté durant quelques jours si vous le pouvez, je ne voudrais pas qu’une fois la situation redevenue normale, vous voir vous disputer et mettre de côté cette forte amitié qui vous lie.
Un geste de sa main leur fait comprendre que la discussion est terminée, Mélanie la mine boudeuse se tourne déjà vers la sortie tandis que Mathieu vient embrasser sa grand-mère en lui glissant à l’oreille.
- Merci !!
Le sourire de compréhension qu’il reçoit en retour lui fait chaud au cœur, quand il s’en retourne à son tour visiblement soulagé.
La porte à peine refermée sur eux que déjà Annie a le combiné du téléphone à l’oreille.
-…
- C’est moi… tu as un moment, j’aimerais te parler !!
-…
- Non, non, ne t’inquiète pas !!
-…
- Non, cela ne concerne pas le boulot.
-…
- En fait je viens d’avoir la visite des inséparables.
-…
- OK, je t’attends à mon bureau.
Annie raccroche en soupirant, se levant ensuite pour reprendre une tasse de café chaud car celui qu’elle s’était servi a eu tout le temps de refroidir.
Toute cette histoire commence à l’inquiéter plus que de mesure, ce qui au départ n’était qu’une visite de Florian voulant vérifier par lui-même la façon dont avaient été utilisées sa semence et celle de Thomas sans leur accord, est devenu au fil de son développement une affaire beaucoup plus complexe et compliquée, qui met en jeu des puissances et des interactions inattendues.
L’arrivée de Frédéric lui ramène un sourire timide aux lèvres, ce dernier allant se servir à la cafetière avant de venir s’asseoir en face d’elle.
- Alors ? Cette visite ?
Annie prend le temps de lui expliquer tout en surveillant de près les mimiques de son époux, mimiques qui changent du tout au tout au fur et à mesure qu’elle s’avance dans le but de son appel.
- J’avoue que je suis soulagé que Mathis ait rejoint notre fils, je suis sûr que leur moral ira beaucoup mieux maintenant. Par contre cette histoire entre « Mél » et « Mat » ne me dit rien qui vaille, il ne faudrait pas les laisser dériver dans cette direction.
- Je le sais bien, c’est aussi la raison qui m’a fait aller dans le sens contraire histoire de voir leurs réactions.
- Et donc ?
- Mathieu semble le moins atteint des deux, pour tout te dire il est resté lui-même quoique je l’aie trouvé étonnamment loquace.
Frédéric se retient de rire.
- Pas difficile, il lui suffit de rajouter un mot par minute dans son débit habituel pour qu’on ait l’impression qu’il pique une crise ! Hi ! Hi !
- Je te l’accorde !!
Frédéric voit le visage de son épouse redevenir soucieux.
- C’est « Mél » qui t’inquiète autant ?
- Tu aurais dû la voir, la façon qu’elle a eue de regarder son cousin ne laisse aucun doute sur ses pensées les plus intimes.
- À ce point-là ??
Le mutisme d’Annie vaut réponse pour Frédéric qui la connaît bien, du coup le souci qu’engendre l’idée le fait s’assombrir à son tour.
- Peut-être devrions-nous éloigner Alexandre du complexe, du moins pour un temps !!
- Toi aussi tu le rends responsable ??
- S’il est comme Florian et qu’il ne contrôle pas encore ses « dons », je ne sais pas où cela nous amènera si nous ne prenons pas les mesures qui s’imposent.
- Attends !! Tu t’écoutes parler là ?? Tu aurais accepté d’éloigner Florian de notre famille à l’époque où il vivait chez nous ?
- Le contexte n’était pas le même, allons !!
- Ah oui ?? Vraiment ?? Pourtant il s’en est passé des choses à cette époque, il y a une certaine cassette qui a rendu l’âme à force de la visionner pour preuve s’il en fallait une et ce sans compter le reste. Alors pourquoi vouloir prendre une décision aussi drastique sur un jeune homme qui n’est coupable en rien de ce qui lui arrive ?
- Ne te fâche donc pas, ce n’était qu’une suggestion sans plus !!
Frédéric observe du coin de l’œil son épouse le visage rouge de colère rentrée, il se dit alors qu’elle est déjà prise dans les filets du jeune vétérinaire alors que lui non, du seul fait très certainement qu’il n’a pas l’occasion de se trouver en sa présence.
- De toute façon nous en saurons plus très rapidement, Mickaël attend d’un moment à l’autre les résultats d’analyses venant de l’Imperium.
Annie se lève de son fauteuil pour se diriger vers la porte en invitant son mari à la suivre.
- Où vas-tu ??
- Rendre visite à Mickaël et Alan, je n’en peux plus d’attendre !!
***/***
« Appartement où logent les deux élus. »
Le lit King-size plie sous le poids des quatre garçons endormis, Alan est le premier à ouvrir les yeux, étonné que le soleil soit déjà aussi fort à travers le store.
Sa main tient encore quelque chose de mou et de chaud, qu’il met un certain temps à reconnaître alors que déjà le simple geste de palpation lui donne de plus en plus d’ampleur.
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