18-12-2021, 10:23 PM
Ludvik : Encore ?!
Je ne quitte pas mon frère des yeux, pris dans un noir tourbillon de reproches. Encore une fois, par ma faute, un de mes proches a souffert, et à quel point ! Sans les dons étonnant de Stephan en matière de guérison, je n'aurais pu que le regarder mourir sous mes yeux.
Cédric vient me rejoindre, l'air sombre. Il regarde Philippe un long moment puis me fait signe de le suivre. Je laisse mon frère sous la garde de Marc puis sors de la chambre.
- Qu'y a-t-il ?
- Le poison... ce n'est pas un poison ordinaire.
- Il est magique, d'après ce qu'a dit Stephan ?
- Oui, il...
Nous sommes interrompus par Marc qui ouvre la porte.
- Il s'est réveillé !
Je fonce voir mon frère, qui regarde autour de lui, l'air hébété.
- Ludo ?
- Oui, Philou, je suis là.
Il se redresse alors, regardant vivement autour de lui.
- Où suis-je ?
- Chez des amis, tu n'as rien à craindre ici.
- Non ! Ils me retrouveront ! Ils me l'ont dit, ils m'ont dit qu'ils me retrouveraient dans n'importe quel monde !
- Que faisais-tu seul, alors ?
- Ils ont été attaqués... c'était terrible, je me suis sauvé... les hommes que vous avez combattu s'étaient lancé à ma poursuite et m'avaient rattrapé... j'ai cru que c'était la fin. Mes blessures...
- Guéries.
- Ah... je suis resté longtemps inconscient ?
- Quelques heures, tout au plus.
Il secoue la tête.
- C'est dingue, tout ce qui m'arrive est dingue depuis des semaines. Je suis en plein cauchemar, un cauchemar qui ne veut pas s'arrêter...
- Non, Phil, c'est une réalité, certes difficile à admettre quand on n'a connu que la Terre, mais une réalité qui a aussi ses côtés positifs. Vois ta guérison.
- J'ai du mal à admettre tout ça, Ludo...
- Je t'y aiderai... Je suis là, maintenant, et je te protègerai. Dans cette maison, personne ne peut te trouver, il y a une barrière qui empêche tout sort de détection de percevoir quoi que ce soit.
Philippe ferme les yeux un instant, puis les rouvre.
- Je pensais ne plus jamais te revoir...
- Moi si, Phil. Je n'aurais jamais pu trouver le repos tant que je ne t'aurais pas retrouvé.
Il a un faible sourire, ce qui est encourageant.
- Je meurs de faim ! Dit-il soudain.
- Je vais te...
Je suis interrompu par Finnadan qui entre dans le salon à son tour, en proie à une rage folle. Philippe sursaute, et cache ce qu'il peut de son intimité d'une main, tout en tentant de l'autre d'arracher un drap au lit. Ç'aurait été du plus haut comique en d'autres circonstances, mais voir Finna en colère ne prête pas à rire.
- Regarde ça !
Elle me tend un parchemin que je prends et lis.
Nous partons chercher Thibault.
Stephan et Thomas.
- C'est une blague ?
- Non ! Ils ne sont plus là, et ils sont partis avec de l'équipement.
Je me concentre pour repérer leur trace.
- Ils ne sont plus dans les environs immédiats... la trace la plus récente est nettement perceptible.
- Allons-y !
- Non, Lud, me dit Marc, reste auprès de ton frère, il a besoin de toi. Je vais les retrouver, ne t'en fais pas.
- Tu as raison.
Je les regarde partir avec un serrement de cœur, puis me souviens de ce que je voulais faire, et prépare un repas simple pour Phil. J'y ajoute des herbes reconstituantes pour lui redonner des forces, et retourne le voir.
Il s'est assis, regardant pensivement vers la fenêtre.
- Je vais te trouver des vêtements, les tiens ne sont vraiment plus mettables. Pour le moment, installe-toi à table. Ici, en Outremonde, la pudeur est une notion totalement étrangère. Personne ne s'offusquera de te voir nu, en fait, personne n'y prêtera attention.
- Euh... ouais... je préfère quand même être habillé.
Je souris.
- Je reviens.
Il ne me faut pas longtemps pour trouver quelques vêtements qui puissent lui convenir. Il s'habille avec soulagement, puis se jette sur la nourriture.
- Ne mange pas trop vite, fais un effort pour te contrôler.
- Je suis mort de faim...
- Je sais, mais te rendre malade ne te servira à rien.
- Tu as raison... mais c'est dur.
- Ils ne t'ont pas nourri ?
- Je n'ai pas vraiment été un prisonnier modèle, tu sais. Au bout de six mois, ils ont commencé par me laisser mourir de faim, puis ils m'ont sorti de ma cellule alors que j'étais très affaibli, et ils m'ont envoyé à travers... je ne sais quoi... une sorte de porte, et on est sortis dans un endroit qui ne ressemblait à rien de ce à quoi je m'attendais. Il y avait des montagnes, ce qui n'était pas possible... ils m'ont fait voyager pendant des jours, me maltraitant, et puis il y a eu l'attaque...
- Je me demande pourquoi ils n'ont pas eu recours à la téléportation... étrange.
- Ils avaient ordre de me faire subir le voyage de façon très pénible...
- Quelles ordures... je te jure qu'ils s'en mordront les doigts. Je leur ferai payer, sois-en assuré.
- Comment ?
- Je ne sais pas, mais je trouverai bien.
Les autres reviennent bientôt, et le regard de Finnadan ferait peur à un basilic.
- Ils se sont servis d'Urdil pour se faire transporter, mais il ne sait plus où. Stephan a dû jouer avec son esprit...
- Ils ont dû retourner en Chernim.
- C'est évident, mais où ?
- Le dernier endroit où ils ont vu Thibault en vie, c'était non loin de la salle de l'Harmonique, n'est-ce pas ?
Du coin de l'œil, je vois Phil sursauter. Tournant mon regard vers lui, je le vois réfléchir furieusement.
- Oui, dit Cédric... je crains que nous soyons bons pour retourner là-bas... et flanquer une bonne fessée à ces gamins.
- Je m'en chargerai, dit Finnadan d'une voix à flanquer la chair de poule à une statue.
Je ne quitte pas mon frère des yeux, pris dans un noir tourbillon de reproches. Encore une fois, par ma faute, un de mes proches a souffert, et à quel point ! Sans les dons étonnant de Stephan en matière de guérison, je n'aurais pu que le regarder mourir sous mes yeux.
Cédric vient me rejoindre, l'air sombre. Il regarde Philippe un long moment puis me fait signe de le suivre. Je laisse mon frère sous la garde de Marc puis sors de la chambre.
- Qu'y a-t-il ?
- Le poison... ce n'est pas un poison ordinaire.
- Il est magique, d'après ce qu'a dit Stephan ?
- Oui, il...
Nous sommes interrompus par Marc qui ouvre la porte.
- Il s'est réveillé !
Je fonce voir mon frère, qui regarde autour de lui, l'air hébété.
- Ludo ?
- Oui, Philou, je suis là.
Il se redresse alors, regardant vivement autour de lui.
- Où suis-je ?
- Chez des amis, tu n'as rien à craindre ici.
- Non ! Ils me retrouveront ! Ils me l'ont dit, ils m'ont dit qu'ils me retrouveraient dans n'importe quel monde !
- Que faisais-tu seul, alors ?
- Ils ont été attaqués... c'était terrible, je me suis sauvé... les hommes que vous avez combattu s'étaient lancé à ma poursuite et m'avaient rattrapé... j'ai cru que c'était la fin. Mes blessures...
- Guéries.
- Ah... je suis resté longtemps inconscient ?
- Quelques heures, tout au plus.
Il secoue la tête.
- C'est dingue, tout ce qui m'arrive est dingue depuis des semaines. Je suis en plein cauchemar, un cauchemar qui ne veut pas s'arrêter...
- Non, Phil, c'est une réalité, certes difficile à admettre quand on n'a connu que la Terre, mais une réalité qui a aussi ses côtés positifs. Vois ta guérison.
- J'ai du mal à admettre tout ça, Ludo...
- Je t'y aiderai... Je suis là, maintenant, et je te protègerai. Dans cette maison, personne ne peut te trouver, il y a une barrière qui empêche tout sort de détection de percevoir quoi que ce soit.
Philippe ferme les yeux un instant, puis les rouvre.
- Je pensais ne plus jamais te revoir...
- Moi si, Phil. Je n'aurais jamais pu trouver le repos tant que je ne t'aurais pas retrouvé.
Il a un faible sourire, ce qui est encourageant.
- Je meurs de faim ! Dit-il soudain.
- Je vais te...
Je suis interrompu par Finnadan qui entre dans le salon à son tour, en proie à une rage folle. Philippe sursaute, et cache ce qu'il peut de son intimité d'une main, tout en tentant de l'autre d'arracher un drap au lit. Ç'aurait été du plus haut comique en d'autres circonstances, mais voir Finna en colère ne prête pas à rire.
- Regarde ça !
Elle me tend un parchemin que je prends et lis.
Nous partons chercher Thibault.
Stephan et Thomas.
- C'est une blague ?
- Non ! Ils ne sont plus là, et ils sont partis avec de l'équipement.
Je me concentre pour repérer leur trace.
- Ils ne sont plus dans les environs immédiats... la trace la plus récente est nettement perceptible.
- Allons-y !
- Non, Lud, me dit Marc, reste auprès de ton frère, il a besoin de toi. Je vais les retrouver, ne t'en fais pas.
- Tu as raison.
Je les regarde partir avec un serrement de cœur, puis me souviens de ce que je voulais faire, et prépare un repas simple pour Phil. J'y ajoute des herbes reconstituantes pour lui redonner des forces, et retourne le voir.
Il s'est assis, regardant pensivement vers la fenêtre.
- Je vais te trouver des vêtements, les tiens ne sont vraiment plus mettables. Pour le moment, installe-toi à table. Ici, en Outremonde, la pudeur est une notion totalement étrangère. Personne ne s'offusquera de te voir nu, en fait, personne n'y prêtera attention.
- Euh... ouais... je préfère quand même être habillé.
Je souris.
- Je reviens.
Il ne me faut pas longtemps pour trouver quelques vêtements qui puissent lui convenir. Il s'habille avec soulagement, puis se jette sur la nourriture.
- Ne mange pas trop vite, fais un effort pour te contrôler.
- Je suis mort de faim...
- Je sais, mais te rendre malade ne te servira à rien.
- Tu as raison... mais c'est dur.
- Ils ne t'ont pas nourri ?
- Je n'ai pas vraiment été un prisonnier modèle, tu sais. Au bout de six mois, ils ont commencé par me laisser mourir de faim, puis ils m'ont sorti de ma cellule alors que j'étais très affaibli, et ils m'ont envoyé à travers... je ne sais quoi... une sorte de porte, et on est sortis dans un endroit qui ne ressemblait à rien de ce à quoi je m'attendais. Il y avait des montagnes, ce qui n'était pas possible... ils m'ont fait voyager pendant des jours, me maltraitant, et puis il y a eu l'attaque...
- Je me demande pourquoi ils n'ont pas eu recours à la téléportation... étrange.
- Ils avaient ordre de me faire subir le voyage de façon très pénible...
- Quelles ordures... je te jure qu'ils s'en mordront les doigts. Je leur ferai payer, sois-en assuré.
- Comment ?
- Je ne sais pas, mais je trouverai bien.
Les autres reviennent bientôt, et le regard de Finnadan ferait peur à un basilic.
- Ils se sont servis d'Urdil pour se faire transporter, mais il ne sait plus où. Stephan a dû jouer avec son esprit...
- Ils ont dû retourner en Chernim.
- C'est évident, mais où ?
- Le dernier endroit où ils ont vu Thibault en vie, c'était non loin de la salle de l'Harmonique, n'est-ce pas ?
Du coin de l'œil, je vois Phil sursauter. Tournant mon regard vers lui, je le vois réfléchir furieusement.
- Oui, dit Cédric... je crains que nous soyons bons pour retourner là-bas... et flanquer une bonne fessée à ces gamins.
- Je m'en chargerai, dit Finnadan d'une voix à flanquer la chair de poule à une statue.
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